Vue de l'Atelier des Publics - Passerelle Centre d'art contemporain, 2018 - Passerelle Centre d'art
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#RESTONS CONNECTÉ.E.S Le contexte exceptionnel actuel nous donne l’occasion de réinventer, d’imaginer une autre façon de parcourir les expositions. Ce document, initié par l’Atelier des Publics de Passerelle Centre d’art contemporain, Brest, est à destination des enfants de 3 à 12 ans. Il vous invite à (re)découvrir les expositions República de Luiz Roque & Des éclats de Fanny Gicquel en vous proposant des visuels, des commentaires, des incitations à créer ou à rêver... Si vous le souhaitez, vous pouvez partager des images de vos productions sur les réseaux sociaux avec le hashtag #cacpasserelle Ou les envoyer par mail à : mediation@cac-passerelle.com Nous partagerons les images de vos productions sur Facebook et Instagram. [NOUVEAU] LA FENÊTRE Retrouvez également, en dernière page de ce livret, deux propositions de concours. Les créations des lauréat.e.s seront exposées dans La Fenêtre, nouvel espace du centre d’art donnant sur la rue ! Pour participer, rendez-vous à la fin du livret.
Biographie Depuis les années 2000, Luiz Roque (né en 1979 au Brésil) bâtit une œuvre profondément ancrée dans les problématiques contemporaines, en naviguant entre un passé primitif et un avenir marqué du sceau de la science-fiction. Travaillant essentiellement avec l’image en mouvement, souvent en super 8, il apporte un très grand soin à la qualité de ses textures et à l’esthétique de ses films. Depuis le 7 février 2020, Passerelle Centre d’art contemporain présente la première grande exposition personnelle de Luiz Roque dans une institution française. Rassemblant un tout nouveau film de 2020 et une sélection d’œuvres de 2004 à 2019, l’exposition República est envisagée comme une déambulation dans les méandres de l’esprit de l’artiste. L’exposition se développe sur les deux étages du centre d’art. Au rez-de-chaussée, quatre films sont notamment présentés évoquant tour à tour une terre sans humain dominée par un chien avec Zero (2019), un monde souterrain où le langage a été remplacé par la danse dans S (2017), une nouvelle sorte de monument qui unifie au lieu de magnifier avec O Novo Monumento (2013) et un paysage intemporel maîtrisé d’une serre dans Estufa (2004). Dans nombre de ses expérimentations, Luiz Roque suggère des figures historiques du néo-concrétisme brésilien tel qu’Amílcar de Castro (1920-2002) et Franz Weissmann (1911-2005) qui définissaient l’art comme un espace vivant engageant le spectateur. Les films montrés dans l’exposition atteignent un autre degré d’implication physique en incluant largement la danse. Au premier étage de Passerelle, une salle entière est dédiée à República (2020), le nouveau film de l’artiste. Reprenant les codes du documentaire, Luiz Roque réalise une exploration du quartier LGBTQ+ de São Paulo appelé República. L’artiste y filme sa vie nocturne en s’attachant à représenter le contexte urbain et architectural du quartier. Il utilise la technique du super 8 créant une dichotomie entre l’emploi d’une ancienne technologie dépassée et la représentation de la ville numérique du XXIe siècle.
Luiz Roque Estufa, 2004 [Serre] Vidéo SD, 3’ Estufa est une oeuvre de jeunesse. Réalisée en collaboration, cette vidéo aborde plusieurs réflexions essentielles, dont la place de l'homme dans la nature et la question de la domestication du vivant. Au delà, Estufa amène à envisager la création de la vie et sa disparition. Est-ce que cette fumée qui envahit la serre tropicale détruit la flore ou inversement, est-ce qu'elle la crée ? Cette question métaphysique appelle à une réflexion quasi-religieuse : doit-on voir l'installation de l'oeuvre (sur une pyramide dans l'exposition) tel un autel devant lequel l'humain se sent dominé ? En effet, cette oeuvre nous regarde physiquement de haut telle une présence divine omnisciente. À FAIRE OU À RÊVER “Ce matin, une fumée rose s’est élevée dans la forêt…” Raconter la suite de cette phrase © Luiz Roque, 2004 dans un style comique.
“Je regarde beaucoup de documentaires sur la nature ; je m’interroge : comment les fleurs grandissent ? Comment rendre visible l’invisible ? J’imagine que la couleur peut créer la vie. Installée sur une pyramide, le film devient un totem et la nature une divinité que l’on doit préserver." Luiz Roque À FAIRE OU À RÊVER Dessiner ou réaliser une sculpture confortable pour y poser une télé, un ordinateur ou un doudou. Luiz Roque, vue de l’exposition República - Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole, 2020
Luiz Roque Das Monster, 2009 [Le Monstre] Film Super 8 transféré en numérique, 2’ “Les histoires de film d’horreur commencent souvent par quelqu’un perdu dans la nature. J’avais envie de m’amuser avec certains codes de ce genre tout en étant joyeux. Au moment où je réalise ce film, mon intérêt pour le corps humain émerge. Le corps reste encore abstrait, sous la forme d’un fantôme." Luiz Roque À FAIRE OU À RÊVER Dessiner les joyeux monstres de Das Monster directement sur cette image, comme s’ils sortaient de l’écran. Luiz Roque, vue de l’exposition República - Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole, 2020
Luiz Roque O Novo Monumento, 2013 [Le nouveau monument] Film 16 mm transféré en numérique, 5’35’’ O Novo Monumento a été créé lors d’une résidence d’art près de Belo Horizonte, dans le sud du Brésil. Voulant célébrer la culture afro-brésilienne et souligner sa contribution au succès de l’industrie minière de la région, l’artiste a travaillé avec les jeunes locaux pour réaliser cette vidéo. Le récit de la vidéo se déroule dans une petite ville, dans une période entre un passé et un futur. Les images en noir et blanc nous montrent la création d’un nouveau monument, la fabrication de costumes qui mélangent des éléments futuristes et des symboles africains traditionnels. Sur une bande sonore de percussions, de chants tribaux et d’oiseaux tropicaux, des hommes exécutent des rituels de danse qui rappellent le voguing. Cette vidéo mêle de nombreuses influences dont, en premier lieu, la science-fiction mais aussi des références à l’histoire de l’art depuis le surréalisme au néo-concrétisme, un mouvement artistique brésilien des années 50. © Luiz Roque, 2013 À FAIRE OU À RÊVER Inventer une danse rituelle, une suite de mouvements en hommage à quelque chose d’important.
“Dans un univers à la Madmax, une nouvelle société se construit. Des gardes en motos encadrent une idole qui ressemble à une sculpture de l’artiste brésilien Amílcar de Castro (1920-2002). Les habitants de ce nouveau monde placent cet objet divin dans la nature, comme s’ils délivraient la connaissance.” Luiz Roque À FAIRE OU À RÊVER Imaginer le visage de ce personnage sous son casque, et faire son portrait en couleur. © Luiz Roque, 2013
Luiz Roque S, 2014 Vidéo HD, 5’ “[Dans cette vidéo] le langage parlé est transformé en langage corporel. Les personnages, dans la langue des signes, reprennent un slogan militant, évoquant les luttes des classes et raciales. Je me suis inspiré également du titre d’un film de science-fiction brésilien dont les mots sont explicites : Branco sai preto fica, soit blanc dehors, noir dedans. On assiste à la naissance d’une nouvelle civilisation qui s’extrait des tréfonds pour un monde solaire. Il y a une violence latente, une révolution qui arrive. Le titre, l’initiale S, m’est venu après avoir lu l’ouvrage Soumission de Michel Houellebecq.” Luiz Roque À FAIRE OU À RÊVER Luiz Roque, vue de l’exposition República - Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole, 2020 Lister tout ce qui devrait changer dans le monde ou dans la vie. Exprimer la cause la plus importante de cette liste dans une danse.
Luiz Roque S, 2014 Vidéo HD, 5’ “ (...) la norme est ce qui n’est pas nommé, et c’est précisément son privilège.” Jota Mombaça Dans cette vidéo, Luiz Roque représente des personnages dont l’apparence questionne et fait bouger la rigidité des frontières entre les sexes. Les perspectives Queer, qui traversent les travaux de l’artiste, critiquent justement la dimension normative du genre, qui impose à chacun de choisir entre deux catégories de sexe pensées comme exclusives l’une de l’autre : soit masculin, soit féminin ; soit fille, soit garçon. Ce mouvement s’élève aussi contre les violences qui s’exercent sur les personnes qui dévient de ces normes de genre. Poésie dansée virtuose, S porte une violence sous- jacente, un engagement contre les discriminations mais aussi une lutte des classes qui rappelle, esthétiquement et conceptuellement, le film Metropolis (1927) de Fritz Lang. À FAIRE OU À RÊVER Imaginer et dessiner un personnage qui ne serait ni fille, ni garçon. © Luiz Roque, 2014 Raconter ensuite son histoire. Décrire ses goûts, ses habitudes, ses rêves,...
Luiz Roque Globo, 2018 Photographies “Il s’agit de vues de Rio de Janeiro, São Paulo, Séoul et Londres. J’ai utilisé la caméra Super 8 comme un appareil photo, juxtaposant une technique ancienne à l’architecture postmoderne. Ces bâtiments ont été conçus comme le summum de la modernité alors qu’ils se sont finalement démodés immédiatement.” Luiz Roque Cette oeuvre est caractéristique de la manière dont Luiz Roque produit des images fixes. La caméra, “son pinceau”, est utilisée comme un appareil photo. Seule une image du film Super 8 est conservée, devenant ainsi une photographie. À FAIRE OU À RÊVER Observer autour de soi ce qui paraît ringard, désuet, dépassé. Objets, vêtements ou comportements... Choisir une de ces choses et la dessiner en grand. Colorier ce dessin avec soin. Luiz Roque, vue de l’exposition República - Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole, 2020
Luiz Roque Zero, 2018 Vidéo 4K, 5’30’’ Alliant l’esthétique de la science-fiction et du fantastique à l’allégorie, le film de Luiz Roque réfléchit à notre désir de modernité. L’horizon emblématique de Dubaï sert de toile de fond au film. Cependant, il est dépourvu de toute vie, humaine ou autre. La seule existence vivante dont nous ayons connaissance est celle d’un chien qui tourne autour des environs désolés de la ville depuis les confins d’une capsule non identifiable. Le chien est peut-être le seul organisme vivant encore sur terre. Nous ne pouvons en être sûrs. À FAIRE OU À RÊVER Raconter ou dessiner un monde où les chiens ont pris le pouvoir. Luiz Roque, vue de l’exposition República - Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole, 2020
“J’ai été affecté par la montée des nouveaux populismes à travers le monde. J’ai décidé, ici, de me détourner de l’âme humaine. J’ai tourné ce film lorsque j’ai été invité à Dubaï en envisageant la ville comme une station sur la planète Mars. Je me suis interrogé sur comment représenter des aliens et leur habitat. C’est ainsi que le chien s’est imposé à mon esprit.” Luiz Roque À FAIRE OU À RÊVER Fabriquer un gratte-ciel avec des matériaux non appropriés : boîtes de conserve, boîtes à chaussures, brosses à dents, tables, chaises,... © Luiz Roque, 2018 À FAIRE OU À RÊVER Trouver une image de paysage et dessiner dessus un mirage. © Luiz Roque, 2018
Luiz Roque República, 2020 Film Super 8 transféré en numérique et vidéo HD, 7’ “Il s’agit d’une sorte de documentaire. J’évoque les sujets du désir et de la migration sexuelle [un concept définissant la migration motivée par la sexualité des déplacé.e.s, essentiellement la communauté LGBTQI+. Sans être pessimiste, la forme circulaire marque l’idée d’une continuité, d’une boucle sans fin de discrimination.” Luiz Roque À FAIRE OU À RÊVER Demander à une personne aimée de raconter un changement important dans sa vie. Illustrer ensuite une scène de ce récit. Luiz Roque, vue de l’exposition República - Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole, 2020
Luiz Roque Brest, 2020 Photographie “Cette vue de la mer à la pointe Saint Mathieu devient un motif abstrait. Je l’envisage comme un tissu ou un rideau étincelant que je relie à l’ouvrage Querelle de Brest de Jean Genet. J’ai connu Brest par cette culture gay idéalisée.” Luiz Roque À FAIRE OU À RÊVER Penser à la personne ou la chose la plus belle du monde. Et la dessiner pour la rendre encore plus belle. Luiz Roque, vue de l’exposition República - Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole, 2020
Le travail de Luiz Roque traverse différents territoires, comme le genre de la science fiction ou la culture pop. Des références à des oeuvres marquantes de ce genre traversent ses oeuvres. On peut ainsi voir des clins d’oeil à Soleil Vert, film d’anticipation réalisé par Richard Fleischer en 1973, ou encore à Mad Max, une dystopie de 1979 signée George Miller. Luiz Roque, Zéro, 2018 À FAIRE OU À RÊVER Choisir un personnage de film, de livre ou de jeu vidéo et le cacher dans un dessin. Luiz Roque, O Novo Monumento, 2013
Des éclats de Fanny Gicquel
Biographie À l’occasion du programme « Les chantiers-résidence » mené en collaboration avec Documents d’Artistes Bretagne, Passerelle Centre d’art contemporain accueille Fanny Gicquel pour sa première exposition personnelle. Diplômée en 2018 de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne – site de Rennes, cette artiste a suivi en amont une formation en agencement d’espace, révélatrice de ses recherches actuelles. L’exposition Des éclats se déploie dans deux salles à l’étage du centre d’art et mêle installations, sculptures et vidéo, envisagées comme un tout. Fanny Gicquel a souhaité répondre au contexte océanique de Brest en s’inspirant de l’ouvrage poétique Ode Maritime (1915) de Fernando Pessoa, écrivain portugais engagé du début du XXe siècle. De cette poésie en prose, elle a tiré une série de vers projetant les notions de départ et de déplacement, tel que « Je veux partir avec vous, partout où vous êtes allés. » Cependant, les messages se retrouvent codés grâce à une technique particulière bien connue des marins : l’alphabet sémaphore, un moyen de communication qui, employant des drapeaux tenus à bout de bras, crypte l’alphabet latin. Les extraits de la poésie deviennent ainsi des « vers sémaphoriques » qui prennent la forme de sculptures, d’un film et de performances activées à des temps définis durant toute la durée de l’exposition. Fanny Gicquel conçoit les salles de Passerelle comme une scène, déroulant des filets semblables à des rideaux de théâtre, colorisant des murs devenant décors, et des sculptures de métal utilisées comme des accessoires par les acteurs. Avec Des éclats, elle questionne la durabilité de l’événement de la performance et sa subsistance dans une exposition, tout autant que la dimension d’un langage codé qui perd de son sens.
Fanny Gicquel Je veux partir avec vous partout où vous êtes allés, 2019-2020 Acier, peinture Ligne d’horizon dans l’espace, cette sculpture est un appel à la projection et au lointain. Derrière elle, une ligne de pigments bleus humidifiés lors de performances s’écoule au rythme de ces dernières. L’artiste utilise l’alphabet sémaphorique pour coder une phrase, le titre, sous la forme d’une sculpture. À FAIRE OU À RÊVER Penser aux qualités d’une vie pleinement vécue. Penser aux obstacles à cette vie pleinement vécue. Dessiner ces obstacles sur une grande feuille, Fanny Gicquel, vue de l’exposition Des éclats - Passerelle Centre d’art contemporain, Brest les gribouiller avec soin, © photo : Aurélien Mole, 2020 afin d’obtenir des formes bizarrement belles.
Langage sémaphorique Un alphabet L’alphabet sémaphore, aussi appelé “signaux à bras”, est un moyen de communication visuel utilisant deux pavillons Oscar fixés chacun sur une hampe. Ils sont tenus à bout de bras pour coder les lettres de l’alphabet latin. Ce code était couramment utilisé pour les e communications entre les navires au début du XIX siècle avant l’invention des moyens de communication à distance, comme le télégraphe, la radio ou le téléphone. Aujourd’hui, il est principalement utilisé par les timoniers des marines militaires dans des conditions particulières (silence radio, entraînement entre bateaux à proximité...). Certains plaisanciers l’utilisent aussi pour le folklore, et les scouts peuvent l’utiliser pour le loisir. Il existe deux alphabets sémaphores : le sémaphore traditionnel, et le sémaphore morse qui fait correspondre au point, au trait et à l’espace une position particulière des pavillons. Pour transmettre de nuit, les hampes des pavillons peuvent être équipées d’un système d’éclairage.
Protocole du langage sémaphorique Je veux partir avec vous, je veux partir avec vous, En même temps avec vous tous, Pour transmettre un message, on commence avec le Partout où vous êtes allés ! signal “Attention”, en agitant les drapeaux dans un Je veux affronter de front vos périls, large mouvement de ciseaux à plusieurs reprises. Le Sentir sur mon visage les vents qui ont ridé les vôtres, destinataire envoie ensuite un K, et l'émetteur peut Recracher de mes lèvres le sel des mers qui ont embrassé les vôtres, commencer à transmettre le message. Prêter mon bras à vos manoeuvres, partager vos tempêtes, Comme vous arriver, enfin, en des ports extraordinaires ! Le code de chaque lettre est exécuté l'un après l'autre, Fuir avec vous la civilisation ! en gardant une courte pause entre chaque lettre. Pour Perdre avec vous la notion de morale ! indiquer la fin d'un mot, il existe un signal Espace : il Sentir se transformer au large mon humanité ! consiste à amener les drapeaux le long des jambes, Boire avec vous dans des mers du sud. sur le devant. Quand une lettre se répète dans un mot, De nouvelles sauvageries, de nouvelles révoltes de l'âme, on utilise également l'espace mais sans pause. De nouveaux feux centraux dans mon esprit volcanique ! Partir avec vous, me défaire de moi - ah, fous le camp, fous le camp d'ici ! – Le destinataire montre qu’il a bien reçu chaque mot en De mon habit de civilisé, de mes façons doucereuses, envoyant un C. S'il transmet un I-M-I, cela signifie qu'il De ma peur innée des prisons, n'a pas compris le dernier mot et demande sa De ma vie pacifique, répétition. De ma vie assise, statique, réglée et corrigée ! En cas d'erreur, l’émetteur réalise huit fois la lettre E, Fernando Pessoa pour montrer qu’il s’est trompé. Le message se conclut Alvaro De Campos par les lettres A-R (Accusé de Réception). Le destinataire répond par R pour Reçu. À FAIRE OU À RÊVER Utiliser cet alphabet pour traduire un court extrait du poème Ode à la mer de Fernando Pessoa
Fanny Gicquel Des éclats, 2020 Performance La performance, composée de plusieurs éléments chorégraphiques, s’articule principalement autour de la traduction de vers extraits du poème Ode Maritime de Fernando Pessoa en langage sémaphorique. Ce langage devient une matière corporelle à même de traduire des vers portant sur le rapport entre le corps et la mer. Un ensemble de mouvements, de gestes et d’actions sont directement inspirés par le poème. Certaines sculptures, comportant un potentiel performatif, sont activées à travers de courts scénarii : port de costumes « peintures textiles », mouvements de rotations et placement spécifique. À FAIRE OU À RÊVER Inventer un poème de quelques mots et le traduire en langage sémaphorique. Fanny Gicquel, vue de la performance Des éclats avec la participation d’étudiants de Interpréter ce poème l’EESAB-site de Brest - Passerelle Centre d’art contemporain, Brest comme une partition chorégraphique. © photo : Aurélien Mole, 2020
Fanny Gicquel L’immensité avec vous, 2020 Film, 9’06’’ L’immensité avec vous est constitué d’une série de plans fixes composés comme des peintures dans le paysage maritime de la presqu’île de Crozon. Plusieurs sculptures présentées dans l’exposition y sont utilisées. Le langage sémaphorique met en relation le corps à la nature. Le son réalisé à partir de respirations humaines rappelle le mouvement des vagues et du vent. À FAIRE OU À RÊVER Respirer de façon à imiter le bruit d’une mer : agitée ; d’huile ; polluée ; des Caraïbes ; intérieure ; houleuse ; verte ; froide ; iodée. À plusieurs, former une chorale océanique. À FAIRE OU À RÊVER Que dire à la mer ? Comment le dire ? Fanny Gicquel, vue de l’exposition Des éclats - Passerelle Centre d’art contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole, 2020
Fanny Gicquel Embrassant subitement tout l’horizon maritime, 2019-2020 acier, peinture, feutrine Embrassant subitement tout l’horizon maritime est une installation composée de deux structures géométriques en acier sur lesquelles reposent des “peintures textiles” inspirées des paysages Crozonnais. Ces peintures sont portées comme des costumes lors des performances. L’ensemble est réagencé à chaque activation. La peinture murale tisse un lien entre la couleur de la peau et celle du sable. À FAIRE OU À RÊVER Dessiner sur une grande feuille des personnages avec de grands manteaux, de grands chapeaux et d’immenses drapeaux. Fanny Gicquel, vue de l’exposition Des éclats - Passerelle Centre d’art contemporain, Brest Colorier ces vêtements et accessoires © photo : Aurélien Mole, 2020 aux motifs d’un paysage aimé.
Fanny Giquel Le tissu de mes nerfs, 2019-2020 métal, coton, encre Le tissu de mes nerfs utilise la technique de nœuds propre à la réalisation de filets de pêche. En s’émancipant de la rigidité du procédé, ces deux objets deviennent des écrans brodés, fragiles et aériens. À FAIRE OU À RÊVER Assembler des feuilles avec du scotch pour obtenir un format aux dimensions d’une fenêtre. Dessiner des formes simples de différentes tailles sur ce grand format et les découper. Installer ce nouveau rideau. Observer les jeux de lumières et imaginer que cet ensemble de formes Fanny Gicquel, vue de l’exposition Des éclats - Passerelle Centre d’art est un message à déchiffrer. contemporain, Brest © photo : Aurélien Mole, 2020
POUR CONTINUER À RÊVER ET À CRÉER À LA MAISON... L’Atelier des Publics de Passerelle Centre d’art contemporain vous propose deux concours autour des expositions de Fanny Gicquel et Luiz Roque. PROPOSITION #1 En 2100, les humains sont définitivement lassés des ordinateurs et des téléphones. Pour communiquer à distance, ils inventent de nouveaux moyens de communication. Sous la forme d’une planche de bande-dessinée ou d’une courte vidéo, mettez en scène une discussion entre deux humains utilisant un nouveau mode de communication. PROPOSITION #2 Pensez à un paysage que vous aimez et peignez-le sur un vieux T-shirt. Ce T-shirt a un pouvoir magique : lorsque vous le portez, c’est comme si vous y étiez. Réalisez un auto-portrait en portant ce T-shirt. POUR PARTICIPER, C’EST TRÈS SIMPLE : 1 - Choisissez une de ces deux incitations Et envoyez ces images à : mediation@cac-passerelle.com 2 - Travaillez votre création avec soin avant le dimanche 26 avril 2020, minuit. 3 - Mettez la dernière touche Les œuvres des lauréat.e.s seront ensuite exposées C’est prêt ? dans La Fenêtre de Passerelle, Centre d’art contemporain (nouvel espace donnant sur la rue) Prenez votre travail en photo ! au 41 rue Charles Berthelot, Brest Attention, pour que nous puissions exposer vos travaux, pensez à remplir et à nous renvoyer ⇩ la fiche d’autorisation d’utilisation de vos images page jointe ⇩
Fiche d’autorisation parentale Passerelle Centre d’art contemporain, Brest Atelier concerné : ............................................................................................ Date : ............................................................................................................... Nom et prénom du participant : ....................................................................... ......................................................................................................................... Nom et prénom de l’adulte responsable : ........................................................ ......................................................................................................................... Autorisation parentale pour l’utilisation de l’image des travaux créés dans le cadre de #Restons Connecté.e.s Je soussigné.e .................................................................... cède à titre gratuit le droit de représentation de mes travaux ou ceux de mon enfant, ci-nommé .............................................................................. et autorise Passerelle Centre d’art contemporain à utiliser ces images et textes pour la restitution dans La Fenêtre du centre d’art et les actions de communication. article L122-7 du code de la propriété intellectuelle Autorisation parentale pour l’utilisation de l’image de l’enfant Je soussigné.e ................................................................. autorise Passerelle Centre d’art contemporain à utiliser, pour ses documents de communication, les images réalisées dans le cadre de ses ateliers et qui représentent mon enfant ................................................................................. article 9 du code civil Date et signature :
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