14-18 : Machecoul se souvient

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14-18 : Machecoul se souvient
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                                   14-18 : Machecoul se souvient
                                   En 1914, la France basculait dans la « grande guerre ». De 1914 à 1918, environ 800 Machecoulais
                                   ont été envoyés au front : plus de 140 soldats y ont perdu la vie. À l’occasion du centenaire de la
                                   première guerre mondiale, la ville de Machecoul se mobilise pour se souvenir. Tout au long du
                                   mois de novembre, découvrez les événements proposés par les partenaires associatifs Machecoul
regards - novembre/décembre 2014

                                   Histoire, CinéMachecoul, l’Union Nationale des Anciens Combattants, en collaboration avec les
                                   archives départementales de Loire-Atlantique. Chacun apporte son éclairage en proposant des
                                   rencontres, films, exposition, atelier, spectacle sur cette période sombre de notre histoire…

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14-18 : Machecoul se souvient
Les soldats machecoulais dans la guerre en 1914
(août – décembre 1914)
Samedi 1er août 1914, à 16 heures, la France
apprend qu’elle entre en guerre. L’ordre de
mobilisation est rapidement affiché sur les
murs des villes, parfois confirmé dans les
campagnes par le tambour ou le clairon d’un
garde champêtre. Le tocsin retentit d’un
village à l’autre, figeant les paysans occupés
à la moisson, prenant tout le monde de court.
La première impression est une profonde
stupéfaction car personne ne croit une guerre
possible : « Quand les cloches sonnent à toute
volée, il arrive même dans certains villages
que l’on se précipite, armé de seaux et de
récipients pour éteindre l’incendie annoncé,
croit-on, par le tocsin. ». L’assassinat de
l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo, le
28 juin, paraît lointain, on ne voit pas comment
                                                         Jeunes recrues Machecoulaises du 64e régiment d’infanterie à Ancenis.
il peut déboucher sur un conflit mondial.

LA MOBILISATION                                         feuilles ne tombent des arbres » lance Guillaume         LA BATAILLE DES FRONTIÈRES
À l’époque, chaque appelé mobilisable (c’est-à-         II à ses soldats. Personne n’imagine alors que le        Le général Joffre et son état-major commettent une
dire les hommes de 20 à 48 ans) possède dans            conflit s’étalera sur plus de quatre longues an-         erreur d’estimation sur l’état des forces en présence.
son livret militaire, une feuille de route avec sa      nées et fera près de 10 millions de morts, dont
date d’appel et un titre de transport gratuit. Ce       1 400 000 Français.                                      En théorie, la balance des forces est équilibrée :
dernier lui permet de rejoindre la caserne indiquée                                                              31 divisions d’infanterie franco-britanniques le
sur une feuille de couleur rose, où il est habillé,     LES PLANS MILITAIRES                                     20 août, sans compter les divisions de réserve,
équipé et armé. Parmi les conseils figurant dans le     Les plans militaires élaborés de chaque côté du          contre 24 divisions allemandes. Joffre ne tient pas
livret, une liste d’effets à emporter.                  Rhin placent l’affrontement franco-allemand au           compte des avertissements, rapports, conseils qui
                                                        centre de leurs tactiques. Ils sont offensifs, car ils   font état d’une concentration accrue des troupes
Plus de 800 Machecoulais sont mobilisés. Pour la        envisagent une guerre de quelques semaines.              adverses en Belgique.
grande majorité d’entre eux, ils sont mobilisés dans
des régiments d’infanterie de l’ouest de la France.     LES MACHECOULAIS DANS LES PREMIERS MOIS
C’est le cas du 64e RI basé à Ancenis et St Nazaire,    DE LA GUERRE
des 65e RI, 81e RIT, et du 265e RI basés à Nantes.      Nous ne pouvons pas étudier en détail toutes
                                                        les opérations militaires qui se sont déroulées
Une minorité appartient à des régiments d’artillerie,   depuis la déclaration de guerre, le 3 août 1914.
comme le 10e Régiment d’Artillerie de Campagne          Nous allons retracer les grandes phases de cette
basé à Rennes et Dinan, ou du Génie. Quelques-          période la plus meurtrière de la guerre : plus de
uns sont appelés à rejoindre des régiments localisés    300 000 Français morts d’août à décembre 1914,
dans le Nord, le Centre ou l’Est de la France. Le 2e    soit 2 000 morts par jour ! On accordera une place
Bataillon de Chasseurs à Pied a son siège à Luné-       particulière aux Machecoulais qui ont été tués
ville en Lorraine. Le 4e Zouave s’est d’abord formé à   dans ces combats.
                                                                                                                                                                          regards - novembre/décembre 2014

Tunis, avant d’être amalgamé à des bataillons mé-
tropolitains à Rosny sous bois…                         LES PRÉMICES DE LA GUERRE
                                                        - 7 août : opérations françaises et allemandes limi-
Résolus ou résignés, tous ces soldats sont                tées en Alsace et Lorraine
convaincus que la guerre sera facile et rapide :        - 4 au 12 août : invasion de la Belgique par les ar-
« Elle ne durera que quelques semaines, tout au           mées allemandes, avec prise des forts de Liège.
plus quelques mois ! ». Du côté allemand, même          - 12 août : concentration des armées françaises de
optimisme : « Vous serez de retour avant que les          Belfort à la Sambre.

                                                                                                                                                                                     9
14-18 : Machecoul se souvient
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                                                                                        En réalité, ce sont 48 divisions allemandes qui ap-      LA RETRAITE DES ARMÉES FRANÇAISES
                                                                                        prochent, sans compter des corps d’armée qui se          - 24 août : Recul des armées françaises et britanni-

                                   Témoignage                                           dirigent vers Anvers et Namur.
                                                                                        Le 19 août, la grande bataille va commencer dans
                                                                                        les Ardennes, comme en Lorraine et devant Charle-
                                                                                                                                                   ques. Début de l’invasion du territoire français.

                                                                                                                                                 - Ayant pris conscience de l’échec de son plan, Jof-
                                                                                        roi, une percée mémorable à en croire l’état-major.        fre décide une retraite méthodique et contrôlée,
                                                                                        Mais les divisions d’infanterie, avec des offensives à     afin de s’abriter derrière des lignes de défense
                                   M. Le Roy Clément                                    la baïonnette et des charges de cavalerie, renforcées
                                                                                        par les batteries légères de 75, vont être écrasées
                                                                                                                                                   naturelle : la Somme, l’Oise, l’Aisne…
                                                                                                                                                 - Les combats continuent, avec quelques contre
                                   4e ZOUAVES 14-18                                     sous un déluge de fer, matraquées par les mitrailleu-
                                                                                        ses et écrasées par l’artillerie lourde allemande.
                                                                                                                                                   offensives meurtrières : Celle de la « trouée de
                                                                                                                                                   Charmes » et de Rozelieures (Meurthe-et-Mo-
                                   Extrait du cahier de guerre de mon                                                                              selle) voit l’engagement du 2e bataillon des
                                   Grand Père M. Le Roy Clément.                        - 20 août : échec de l’offensive Foch à Morhange ;         chasseurs à pied, dont Jean-Marie Brémaud fait
                                                                                          recul des 1re et 2e armées.                              partie. Celui-ci est tué le 25 août, victime des
                                                                                                                                                   obus allemands ou français.
                                   M. Le Roy Clément né le 2 février 1890 au            -21 au 23 août : A Charleroi, la 5e armée (général
                                   village des rivières à Machecoul. Marié le            Lanrezac) affronte brutalement la 2e armée alle-        - Le 27 août, Paul Taugeron est tué lors de la bataille
                                   21 juillet 1914 à Machecoul avec Mlle Margue-         mande. À Mons, les Britanniques plient devant la          de Chaumont-St Quentin dans les Ardennes.
                                                                                         1re armée allemande.
                                   ritte Brenellière (lieu-dit le bois Guillemet.)                                                               - Le 28 août, Jean Boucard fait partie de la centaine
                                                                                        - Bataille des Ardennes : Ce massif forestier com-         de soldats tués sur le front de la Somme à Ginchy,
                                   M     obilisé le 2 août 1914, il rejoint le 4 ré-
                                                                                e
                                                                                          partimente les champs de bataille. D’où une              lors du repli du 265° RI, sans protection de l’artille-
                                         giment de zouaves (Colonel Pichon) au            multitude de combats meurtriers où les Français          rie française, submergée par l’artillerie allemande.
                                   fort de Rosny/bois. Le 15 août, date du dé-            évoluant en colonnes sont pris en étau par les
                                   part vers la Belgique où il entre dans la nuit         défenses allemandes.                                   - Le 29 août, la bataille de Guise ou de St Quen-
                                   du 17 au 18 août, le régiment monte sur la                                                                      tin oppose la 5e armée française (Lanrezac) aux
                                   Sambre et la Meuse, en passant par Séloi-            - Au cours d’une quinzaine de combats de ren-              1re et 2e armées allemandes. Malgré quelques
                                   gne, Chimay, Froidchapelle, Walcourt et Tar-           contres, les Français sont battus partout, avec          succès, Lanrezac ne peut plus tenir la position le
                                   ciennes. Le régiment prend part au combat              de lourdes pertes. L’armée française perd 40 000         long de l’Oise.
                                   le 23 août. Dans la soirée, ordre est donné            hommes, dont 27 000 le 22 août.
                                   de battre en retraite. Du 24 au 28 après une                                                                  - Le 1er septembre, Joffre décide le repli derrière la
                                   marche pénible et sans ravitaillement de             - Les premiers soldats machecoulais meurent au             Marne, jusqu’à une ligne s’appuyant sur la Seine
                                   120 km, le 4e zouaves se replie jusqu’à Ribe-          cours de ces engagements du 22 août : Joseph             au nord de Nogent, sur l’Aube au sud d’Arcis, et
                                   mont (Aisne). Le 30 août à 7 h, il est blessé à        Roiné à Virton, François Rousseau, Emmanuel              jusqu’à la région de Bar-le-Duc. Il veut se donner
                                   la jambe et au bras gauche.                            Angibaud et François Tessier à Maissin, Pierre           le temps et les moyens d’une grande contre-
                                                                                          Durand à Graide.                                         offensive, notamment contre la 1re armée alle-
                                   Après une longue convalescence, il est trans-
                                   féré au 9e zouave, il remonte aux tranchées
                                   au Ménil Les Hurlus pendant l’offensive de
                                   Champagne du 25 septembre au 5 octobre
                                   1915. Le 8 octobre, volontaire pour attaquer
                                   à la grenade un poste avancé de l’ennemi,
                                   il fait prisonniers 2 soldats du 2e régiment
                                   Bavarois. Il est cité à l’ordre du régiment le
                                   20 octobre 1915.

                                   Février 1916, il rejoint Verdun où il combat à
                                   Louvemont (cote du poivre) et à Douaumont
                                   au bois de la caillette, le 29 février parti avec
                                   4 camarades, reconnaître les positions enne-
                                   mies, il est grièvement blessé à la tête par un
                                   obus de gros calibre. Il est cité à l’ordre du ré-
                                   giment avec croix de guerre et étoile d’argent
                                   le 15 mars 1916.

                                   Lors de l’armistice de 1918, il est l’un des
                                   membres fondateur, des Anciens Combat-
                                   tants, Blessés et Mutilés, et président du
                                   Souvenir Français.
regards - novembre/décembre 2014

                                   Il sera fait chevalier de la Légion d’honneur le
                                   11 juin 1978, décoration remise par M. Len-
                                   glard dans la salle de l’auditoire à Machecoul.
                                   Il nous a quitté le 1er août 1978.

                                                                     Robert Le Roy

10
14-18 : Machecoul se souvient
mande du général Von Kluck qui dévie de son                décède, de blessures de guerre, à Beaurieux
 plan de marche prévu par le plan Schlieffen. Au            (Aisne) le 23 septembre. Finalement, les belligé-
 lieu de déborder largement à l’ouest de Paris, il          rants creusent des tranchées pour une première
 resserre son dispositif vers l’est. Il prend la route      phase de guerre de positions.
 de Compiègne pour envelopper la 5e armée.
                                                          LA « COURSE À LA MER »
LA BATAILLE DE LA MARNE                                   (22 SEPTEMBRE – 17 NOVEMBRE 1914)                          - Mi-octobre : début de la 1re bataille des Flan-
- Les forces sont en place le 5 septembre. Le front       Cette expression, forgée a posteriori, désigne les           dres, avec deux grandes opérations : la bataille
  s’étend de Paris à Verdun sur plus de 250 km.           combats confus qui se déroulent à l’automne                  de l’Yser et la bataille d’Ypres. La bataille
  Onze armées se font face : cinq allemandes, cinq        1914 dans les plaines du nord de la France, après            d’Ypres constitue le dernier grand combat sur le
  Françaises, une Britannique. Elles représentent         la défaite de l’armée allemande sur la Marne et              front occidental de 1914. Le 17 novembre, Falk-
  2 millions de soldats.                                  son repli sur l’Aisne. Il s’agit pour les belligérants       enhayn fait arrêter l’offensive.
                                                          de tenter de prendre à revers l’armée adverse. Il en
- La bataille est officiellement lancée le 6 septembre.   résulte une série de mouvements et de combats              Plusieurs Machecoulais meurent à l’occasion de cet-
                                                          qui remontent progressivement vers la frontière            te bataille des Flandres. Il s’agit de Pierre Boury, tué
- Mais des affrontements ont déjà eu lieu du côté         belge et les rivages de la mer du Nord. Pour les           à Langemark (Belgique) le 11 novembre, de François
  des Deux-Morins ou des marais de St Gond où se          Allemands, il s’agit notamment de s’emparer des            Brizard, tué à Vlamertinge (Belgique) le 14 novem-
  trouve la IX° armée du général Foch. C’est dans         ports d’Anvers, Dunkerque, Calais, Boulogne, et            bre, et Léon Portoleau, décédé suite à des blessures
  ces circonstances que Pierre Grosseau et Etienne        ainsi de couper la liaison des alliés avec la Grande       de guerre, à Vlamertinge le 18 décembre 1914.
  Rousteau sont tués à Ecury le 5 septembre. Le           Bretagne. Les Alliés (Français, Britanniques, Bel-
  6 septembre, Eugène Peaudeau est tué à Morains          ges) sont souvent amenés à colmater les brèches,           À l’issue de la première bataille des Flandres,
  et Jean-Baptiste Dugas est mortellement blessé          au prix de pertes élevées.                                 les deux camps s’immobilisent sur un front de
  à La Fère Champenoise. Aristide Padioleau est tué                                                                  750 km, s’étendant de la Suisse à la mer du Nord.
  le 8 septembre à Normée, près de la Fère Cham-          Les principales batailles :                                La guerre de mouvement a vécu et laisse place à
  penoise. François Pichaud est tué le 9 septembre        - 25 septembre : début des batailles de Picardie           une guerre de position symbolisée par les tran-
  à Charleville (Marne), lors de la dernière journée        (Somme) et d’Artois. Six Machecoulais meurent            chées. De nouvelles offensives, s’étalant sur près
  de la bataille des marais de Saint-Gond. Joseph           dans les combats de la Somme : Armand Rous-              de quatre années, provoqueront la mort de 112
  Blanconnier décède de blessures de guerre, à St           teau à Albert le 28 septembre, Pierre Brenellière        autres soldats machecoulais…
  Hilaire le Grand (Marne) le 16 septembre.                 et Jean Chiffoleau, à Fricourt le 29 septembre,
                                                            François Besseau à Fricourt le 30 septembre.             Remarque : un soldat machecoulais, François Rou-
- Le 10, Moltke signe le repli général des armées           Auguste Guilbaud à Hébuterne le 6 octobre, et            ziou, du 8e RIT est décédé à l’hôpital de Rouen (Sei-
  allemandes sur l’Aisne, de Soissons à Verdun.             Charles Gallais à Beaumont le 7 novembre. On             ne Maritime) de pneumonie le 15 septembre 1914.
- Bataille de l’Aisne, du 12 au 21 septembre. Les           peut ajouter à cette liste, deux soldats morts des
  armées françaises n’arrivent pas à percer les li-         suites de blessures de guerre : Gaston Papin, dé-                     Emmanuel Leduc, Machecoul Histoire
  gnes allemandes. Pierre Préneau est tué à Pon-            cédé à Acheux, le 11 novembre et Julien Relet                                      Photos : Michel Brouard -
  tavert (Aisne) le 20 septembre. Henri Freuchet            décédé le 8 décembre à l’hôpital d’Amiens.                             Collections privées Brouard - Ancenis

  Témoignage
  Joseph Roiné, le premier mort machecoulais de la guerre
  Le premier sur les Tables Mémoriales n’est pas le plus machecoulais de la liste, mais il n’a pas, pour autant, usurpé sa place.

  J  oseph, Armand Roiné est né le 8 octobre 1888, à Pincé, en Ille et Vilaine,
     de René Roiné et Reine Guillaume. Employé de commerce, habitant La-
  val, il rencontre Françoise (ou Francine) Beillevaire, lingère en maison bour-
                                                                                        frontalières belges proches de Virton. L’ennemi y paraît relativement faible : on
                                                                                        verra qu’il a profité du calme apparent de la semaine précédente pour creuser
                                                                                        des tranchées et se préparer des bases de contre-attaque solides.
  geoise, à Laval, mais dont les parents sonts domiciliés à la Pageotière, en           Le 22 août, l’avant-garde la division (130è et 124e) entre au contact, au
  Machecoul. Le mariage a lieu en cette ville, le 17 juin 1912. Un fils naît le         petit matin dans un brouillard intense, sous les feux de l’artillerie et des mi-
  8 novembre 1914, qui ne connaîtra jamais son père.                                    trailleuses allemandes. À 11 heures, il faut se replier sur Harmoncourt.
  Joseph Roiné, comme la classe 1908, a rejoint le 124e régiment d’Infanterie           Dans ce combat meurtrier, le 124e RI a perdu près du quart de ses effectifs :
  de Laval, sans doute dès le 3 août 1914, car, le 5, le régiment, en état de           - officiers : 3 tués, 16 blessés, 1 disparu
  marche prend le train vers la frontière de Belgique Luxembourg.                       - sous-officiers et hommes de troupe : 9 tués, 259 blessés et 498 disparus.
                                                                                                                                                                                regards - novembre/décembre 2014

  Premiers cantonnements au nord de Verdun.                                               Joseph Roiné est de ces derniers, dont on ne retrouvera jamais les corps.
  Premiers ennemis en vue, le 9 août, à Maugiennes : une division de cavalerie          Un jugement du tribunal de Nantes, du 6 octobre 1920, le déclare mort au
  allemande et 3 régiments de chasseurs qui ont de peu traversé la frontière.           combat.
  Le 124e n’est pas engagé, mais doit tenir la position atteinte.                       Françoise Beillevaire - Roiné aura dû attendre cinq ans et demi pour être of-
  L’ennemi est peu actif et la situation reste stable jusqu’au 20 août. Même            ficiellement veuve…
  l’aviation a l’impression de vide en face.
  Le 21, le 124e RI forme l’avant-garde la 5e division qui se porte sur les localités                                                                     Joseph Péroys

                                                                                                                                                                                        11
14-18 : Machecoul se souvient
dossier

                                   Événements autour des commémorations
                                      EXPOSITION

                                     La Loire-Inférieure dans le premier conflit mondial, guerre vécue, guerre perçue
                                   Cette exposition cherche volontairement à interroger l’histoire d’une guerre souvent réduite à la seule figure du
                                   poilu et au seul univers des tranchées, afin de montrer que les zones de combats et l’arrière sont unis dans un
                                   même effort de guerre.
                                   Chaque panneau de l’exposition aborde un thème qui est introduit par une question simple. Elle incite le visiteur
                                   à entrer dans une démarche pédagogique permettant de bâtir son propre récit sur la guerre.
                                   Mercredi 5 au mardi 18 novembre                                                                                       La Loire-Inférieure
                                   Hall du Cinéma                                                                                                        dans la Grande Guerre

                                                                                                                                                                                                                         Archives départementales de Loire-Atlantique
                                   Proposée par CinéMachecoul                                                                                            Guerre vécue, guerre perçue
                                   Mercredi 19 novembre au mardi 2 décembre

                                                                                                                                                                                                        Loire-Atlantique — Photo : © Collection
                                   Bibliothèque

                                                                                                                                                                                             Conception : Conseil général de
                                   Proposée par la bibliothèque - Visites et ateliers proposés aux collégiens et lycéens de Machecoul

                                     PROJECTIONS CINEMATOGRAPHIQUES DE FILMS ORIGINAUX EN COPIES NEUVES

                                       « Les Sentiers de la gloire »                       « Charlot soldat »                                  « Les Croix de bois »
                                     Mercredi 5 et lundi 10 novembre - 21 h              Samedi 8 novembre - 18 h 15                         Mercredi 12 novembre - 21 h
                                     Mercredi 12 novembre - 18 h                         Dimanche 9 novembre - 11 h 15                       Vendredi 14 novembre - 20 h 45
                                     (PATHS OF GLORY)                                    (SHOULDERS ARMS)                                    Dimanche 16 novembre - 11 h
                                     Film de                                             Film de                                             En nouvelle sortie
                                     Stanley KUBRICK                                     Charles CHAPLIN                                     nationale. Film de
                                     en VO STF                                           sorti en 1918.                                      Raymond BERNARD
                                     sorti en 1957.                                      Durée : 0 h 46                                      sorti en 1931.
                                     Durée : 1 h 28                                      Tarif unique : 3 €                                  Durée : 1 h 55
                                     Tarif unique : 4 €                                  pour tous.                                          Tarif unique : 4 €
                                     pour tous.                                          Egalement proposé                                   pour tous.
                                                                                         en représentation
                                                                                         scolaire.

                                     Proposées par CinéMachecoul

                                                                                                              JOURNEE DU MARDI 11 NOVEMBRE

                                                                                                      À partir de 9 h
                                                                                                       Rendez-vous au cimetière pour le dépôt de la Gerbe devant le monument aux morts
                                                                                                       9 h 30 - Cérémonie à l’église
                                                                                                       10 h 30 - Rassemblement autour de la stèle place de l’Auditoire
                                                                                                       11 h - Vin d’Honneur à l’Auditoire

                                                                                                      À partir de 17 h
                                                                                                         Soirée souvenir à CinéMachecoul
                                                                                                      Rencontres/débat « Les soldats machecoulais dans les batailles de l’année 1914 »
                                                                                                      CinéMachecoul
                                                                                                      Plus de 800 Machecoulais, de 19 à 44 ans, ont été mobilisés, surtout dans l’infanterie,
                                                                                                      l’arme qui a connu les pertes les plus sévères. Cette guerre a été longue et meurtrière.
                                                                                                      À Machecoul, le nombre de blessés peut être évalué à près de 300, et le nombre de
                                                                                                      morts atteint les 141, d’après les dernières études, dont 29
regards - novembre/décembre 2014

                                                                                                      pour la seule période d’août à décembre 1914.
                                                                                                      Proposée par Machecoul Histoire
                                                                                                      « La vie et rien d’autre » CinéMachecoul
                                                                                                      Film de Bertrand TAVERNIER sorti en 1988. Durée : 2 h 14
                                                                                                      Entrée gratuite offerte par la Ville de Machecoul.
                                                                                                      Ce film sera également projeté le samedi 15 novembre
                                                                                                      à 18h. Traif unique : 4€ pour tous.
                                                                                                      Verre de l’amitié à l’issue de la projection

12
14-18 : Machecoul se souvient
SPECTACLES

 « Ma chère Adèle »
 il n’y a plus de mots pour décrire
 ce que je vois…

Lecture concert
Théâtre de l’Espace de Retz

Mise en son de l’album de Thierry DE-
DIEU : « 14-18 : une minute de silence à
la mémoire de nos arrières grands-pères
courageux ». Édition du Seuil jeunesse.
Par François Ripoche.

La création musicale de François Ripoche                                              « Suspendu » Théâtre de l’Espace de Retz
se fond dans les illustrations de l’excellent album de Thierry Dedieu.              S’inspirant de la guerre 14-18, la compagnie Le Lario met en scène un homme
                                                                                    arrêté qui attend sa sentence, à travers un théâtre de machineries et d‘objets.
« Reste l’impression d’un presque rien qui dit tout. Le talent du dessinateur, la   « Suspendu » raconte l’imprenable : personne ne peut ôter la liberté à ce sol-
force de pensée de l’auteur se ressentent à peine dans ce dispositif à la simpli-   dat, c’est ce qui fait la force de l’être humain et lui permet, en toutes circons-
cité travaillée » Ricochet                                                          tances, de continuer à espérer. Même si le thème est sérieux, il est traité avec
                                                                                    poésie, humour et légèreté. Avec son théâtre de petites machineries, Antoine
« L’univers musical de François Ripoche retient l’attention par son efficace sim-   Birot réinvente le monde pour mieux nous parler de l’humain.
plicité (apparente) » Culture Jazz
                                                                                    Vendredi 12 décembre à 20 h
Dimanche 16 novembre à 11 h 30                                                      Dès 9 ans - 50 minutes - 6 € à 14 €
À partir de 10 ans - entrée libre                                                   Proposé par le service culture - saison culturelle
Proposé par le service culture - saison culturelle                                  Spectacle également proposé aux lycéens machecoulais.

  CHANTS

    Soirée chants CinéMachecoul
  Mardi 18 novembre à 20 h
  Entrée libre - 2 h
  « Les Camaros de la poiluse », groupe vo-
  cal de Bourgneuf en Retz propose des airs
  d’antan autour d’un répertoire de dix-huit
  chansons.
  Proposé par CinéMachecoul

                                                              CONFERENCE

                                                                 « Le maire de Machecoul pendant la guerre de 1914-1918 :
                                                                 Augustin Dutertre de la Coudre. » salle de l’Auditoire
                                                              Vendredi 21 novembre à 20 h 30 – Entrée libre
                                                              Elu maire le plus jeune de France en 1905, à l’âge de 27 ans, Dutertre de la Coudre a vécu les
                                                                                                                                                                         regards - novembre/décembre 2014

                                                              cinq années de guerre dans l’infanterie puis dans l’aviation. Il a combattu sur tous les fronts :
                                                              l’Artois, la Picardie, la Lorraine… Nommé observateur dans l’aviation en juillet 1916, il a par-
                                                              ticipé aux combats de la Somme, de Verdun, du chemin des Dames, de Champagne, jusqu’à la
                                                              victoire finale et au retour à Machecoul en février 1919.
                                                              Dans cette conférence illustrée par de nombreuses photos aériennes, Bernard de Grandmaison
                                                              retrace l’itinéraire d’Augustin Dutertre de La Coudre.
                                                              Proposé par Machecoul Histoire

                                                                                                                                                                              13
14-18 : Machecoul se souvient
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