2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement
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2e Forum international sur le sport comité INTERNATIONAL olympique CHÂTEAU DE VIDY, 1007 LAUSANNE, SUISSE au service de la paix et du développement www.olympic.org 2011
Table des matières Table des matieres 1. Avant-propos.......................................................................................................... 2 1.1. Message du président du Comité International Olympique, M. Jacques Rogge ................... 2 1.2. Message du conseiller spécial auprès du secrétaire général des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix, M. Wilfried Lemke........................ 3 2. Programme de la Conférence ............................................................ 5 3. Résumés........................................................................................................................ 9 3.1. cérémonie D’OUVERTURE.................................................................................................. 9 3.2. SESSION I Le sport au service de la réalisation des OMD – Stratégie ................................................... 11 3.3. SESSION II Le sport au service de la réalisation des OMD – Mise en œuvre.......................................... 15 3.4. SESSION III L’héritage du sport : promesses tenues ?.............................................................................. 19 3.5. SESSION IV Pour le développement d’une culture de paix par le sport – Stratégie................................. 22 3.6. SESSION V Développer une culture de paix par le sport – Mise en œuvre.............................................. 25 3.7. Séance de clôture......................................................................................................... 29 4. Recommandations........................................................................................... 31 5. Liste des participants................................................................................. 33 Page 1 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Avant-propos 1. Avant-propos 1.1. Message du président du Comité International Olympique, M. Jacques Rogge Le 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement a marqué une étape importante afin de tirer parti du sport en tant que vecteur de changement. Toute politique qui ne serait pas mise en œuvre équivaut à des paroles qui ne seraient pas suivies d’actes. C’est pourquoi le programme de cette importante réunion comportait un double objectif : la stratégie et sa mise en œuvre. Notre mission étant de servir l’humanité, nous nous devons d’être performants et efficaces sur le terrain et ce Forum nous a permis de nous rapprocher un peu plus de ce but. Je suis ravi que nos discussions aient été fructueuses : en effet, une série de recommandations ont été émises, lesquelles visent d’une part à contribuer à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et d’autre part à nous aider dans toutes nos actions futures. Ce document a été approuvé par les nombreux participants, parmi lesquels des représentants de la famille olympique, des Nations Unies, des gouvernements et d’organisations spécialisées. Il ne s’agit pas de savoir si le sport contribue à l’amélioration de la société, nous en sommes tous convaincus. La vraie question est de savoir comment faire pour qu’il y contribue de façon plus efficace, plus concrète. Le Forum a montré à travers la présentation des meilleures pratiques comment cela est possible dans la réalité. Il a également permis de mettre à jour les défis actuels, proposé des solutions et offert de nouveaux partenariats. Le discours du secrétaire général des Nations Unies, S.E. M. Ban Ki-moon, dans lequel il a une fois encore reconnu l’importance du sport dans les programmes de développement humain mis en place par la communauté internationale, en particulier pour la réalisation des OMD, était un appel à plus d’initiatives dans ce sens. Grâce aux Nations Unies, le sport a trouvé sa place dans l’action menée au niveau mondial en faveur de la paix et du développement et il est officiellement admis que le sport est un outil précieux pour l’éducation, l’égalité entre les sexes, l’intégration, la santé, et plus généralement, un outil en faveur du bien. Il nous faut à présent en tirer le meilleur parti. Le Mouvement olympique continuera, pour sa part, à faire de son mieux et à affecter davantage de ressources aux programmes de développement humain, en utilisant le sport comme instrument de prédilection. Le sport ne peut résoudre tous les problèmes du monde, mais je suis persuadé qu’il peut contribuer à trouver des solutions valables. Page 2 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Avant-propos 1.2. Message du conseiller spécial auprès du secrétaire général des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix, M. Wilfried Lemke Notre monde en mutation rapide souffre, malheureusement encore, d’inégalités, de pauvreté, de catastrophes et de conflits. Ces dix dernières années, le sport a été peu à peu accepté comme un mécanisme d’intervention qui, d’une part, bénéficie d’un engagement quasi-universel et, d’autre part, est un moyen viable de promouvoir le développement humain et la paix. Compte tenu de la capacité du sport à favoriser les échanges interculturels, à renverser les barrières et à rassembler les gens, et étant donné que les Nations Unies et le Comité International Olympique (CIO) partagent les mêmes valeurs, il était naturel que les deux organisations s’associent. Grâce à ce partenariat, les mondes du sport et du développement se rapprochent un peu plus chaque jour, contribuant ainsi à atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Le 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement, qui s’est tenu les 10 et 11 mai 2011 au siège des Nations Unies à Genève, a montré l’alliance qui existe entre la famille olympique et celle des Nations Unies. Ce Forum a représenté une excellente occasion de créer des réseaux et a permis aux partenaires engagés d’acquérir d’innombrables compétences dans le domaine afin d’établir les relations nécessaires pour un impact à long terme. Les recommandations approuvées par les participants au Forum servent de base pour l’avenir et nous continuerons à travailler ensemble pour les mettre en œuvre. Les Nations Unies s’y engagent, à commencer par le secrétaire général. Je voudrais remercier et féliciter tous les orateurs, intervenants et participants au Forum pour leur présence, leur contribution et les précieuses connaissances qu’ils ont transmises. Je voudrais également remercier le CIO pour son engagement à mobiliser le sport en faveur du changement social et, en particulier, pour sa collaboration à l’organisation du Forum. Ces dernières années, de nombreux efforts ont été déployés pour sensibiliser le public au pouvoir unique du sport qui est de promouvoir le développement humain. Aujourd’hui, la question figure à l’ordre du jour aussi bien des Nations Unies que du Mouvement olympique et sportif. Néanmoins, tant que le changement social grâce aux stratégies et programmes sportifs ne sera pas total, d’une part, dans les programmes nationaux et internationaux de développement et de paix et, d’autre part, dans la responsabilité sociale du mouvement sportif, il convient de se garder de tout triomphalisme. Par ailleurs, le Forum a constaté certaines lacunes lorsqu’il s’agit de traduire la politique en actes concrets. Comme nous le rappelle cette citation tirée du Forum, « parler c’est bien, agir c’est mieux ». À cet égard, une des questions clés qui s’est posée tout au long du Forum était « comment accroître l’efficacité de notre travail sur le terrain ? ». Page 3 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Avant-propos C’est pourquoi il nous faut continuer à identifier, promouvoir et reproduire les bonnes pratiques, et veiller à la bonne mise en œuvre des projets dans ce domaine. Il est aussi essentiel d’encourager les jeunes talents à jouer le rôle de modèles. Sources d’inspiration uniques, ces derniers ont un immense potentiel pour populariser et diffuser le message sur le pouvoir du sport. L’échéance de 2015 pour atteindre les OMD approche vite et il est fondamental que nous travaillions ensemble comme un mouvement pour réaliser ces objectifs, tout en commençant déjà à regarder au-delà de 2015. S’appuyant sur le succès remporté par le Forum, les acteurs du monde du sport ainsi que de la société politique et civile doivent fournir plus d’efforts et de ressources afin que toute l’humanité profite des bienfaits remarquables que le sport peut apporter. J’attends avec intérêt la tenue de notre prochain forum pour évaluer nos progrès conjoints. Page 4 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Programme de la conférence 2. Programme de la Conférence 10 mai 2011 cérémonie d’ouverture Discours d’introduction M. Jacques Rogge, président du Comité International Olympique S.E. Dr Pál Schmitt, président de la République de Hongrie M. Wilfried Lemke, conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix Maître de cérémonie : M. Poul Hansen, chef de bureau, Bureau des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix (UNOSDP) SESSION I Le sport au service de la réalisation des OMD – Stratégie Discours d’introduction Répondre aux OMD par le sport M. Mario Pescante, représentant permanent du CIO auprès des Nations Unies, président de la commission des relations internationales Intégrer le sport dans la politique de développement S.E. M. Hugh Robertson, député, ministre des Sports et des Jeux Olympiques, Royaume-Uni Table ronde S.A.R. la Princesse Haya Al Hussein, présidente de la Fédération Équestre Internationale (FEI) S.E. Mme Maria Nazareth Farani Azevêdo, représentante permanente du Brésil auprès de l’ONU Dr Ala Alwan, directeur général adjoint pour les maladies non-transmissibles et la santé mentale, Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Modérateur : M. Guy Drut, membre de la Fondation Internationale pour la Trêve Olympique (FITO) Rapporteur : Mme Aziyadé Poltier, responsable Partenariats pour la communication, Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Bureau européen Page 5 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Programme de la conférence SESSION II Le sport au service de la réalisation des OMD – Mise en œuvre Discours d’introduction Une éducation physique pour tous de qualité S.E. Mme Frances Rodrigues, représentante permanente du Mozambique auprès de l’ONU Pour une approche concertée de la mise en œuvre – le point de vue des FI M. Patrick Baumann, secrétaire général de la Fédération Internationale de Basketball (FIBA) Table ronde Mme Tove Paule, ancienne présidente et membre d’honneur du Comité olympique et paralympique norvégien et de la Fédération sportive M. Tom Burstow, responsable du programme « International Inspiration », Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Royaume-Uni M. Ignacio Packer, directeur des programmes, Terre des hommes (Tdh) Prof. Tess Kay, professeur en sport et sciences sociales, Université de Brunel, Royaume-Uni Modérateur : M. David Chikvaidze, Bibliothécaire en chef et président du comité des activités culturelles de l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG) Rapporteur : M. Constantinos Filis, directeur du Centre International pour la Trêve Olympique (CITO) SESSION III L’héritage du sport : promesses tenues ? Discours d’introduction L’héritage des Jeux Olympiques en termes de développement humain M. Carlos Nuzman, président du comité d’organisation des Jeux Olympiques de 2016 à Rio Coupe du monde 2010 de la FIFA en Afrique du Sud, et après ? M. Gert Oosthuizen, vice-ministre des Sports et des Activités récréatives, Afrique du Sud Table ronde M. Lamine Diack, président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) M. Dmitry Chernyshenko, président du comité d’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi Sir Philip Craven, président du Comité International Paralympique (IPC) Modérateur : Mme Nicole Hoevertsz, membre de la commission des relations internationales, CIO Rapporteur : M. Wondwosen Asnake, chargé de projets, Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), Bureau régional pour l’Europe Page 6 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Programme de la conférence 11 mai 2011 SESSION IV Pour le développement d’une culture de paix par le sport – Stratégie Introduction par M. Wilfried Lemke, conseiller spécial du secrétaire général de l’ONU pour le sport au service du développement et de la paix Allocution de bienvenue de M. Jacques Rogge, président du CIO Remarques liminaires de S.E. M. Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies Maître de cérémonie : M. Christophe de Kepper, directeur général, CIO Discours d’introduction Tirer parti du pouvoir du sport pour la consolidation de la paix Intendant Général Lassana Palenfo, président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA) Ramener la paix au Salvador par le biais du sport Dr Jaime Alberto Rodriguez Jimenez, directeur de l’Institut national du sport, El Salvador Table ronde M. Timothy Fok, président du Comité National Olympique de Hong-Kong, Chine Mme Fani Palli Petralia, vice-présidente de la Fondation Internationale pour la Trêve Olympique (FITO) S.E. M. Fred Tanner, directeur du Centre de Politique de Sécurité à Genève (GCSP) M. John Clark, chef de l’unité du coordinateur spécial, programme d’assistance au peuple palestinien, Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) Modérateur : Mme Nawal El Moutawakel, membre du CIO Rapporteur : M. Patrick Baumann, membre du CIO SESSION V Pour le développement d’une culture de paix par le sport – Mise en œuvre Discours d’introduction La voie du sport au service du règlement des conflits S.A.R. le Prince Feisal Al Hussein, fondateur et président de Generations for Peace Mobiliser les Champions M. Joël Bouzou, président de Peace and Sport Page 7 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Programme de la conférence Table ronde M. John Andrews, haut responsable pour la région Asie & Pacifique, Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) M. Constantinos Filis, directeur du Centre International pour la Trêve Olympique (CITO) M. John Marks, président de Search for Common Grounds Mme Jutta Engelhardt, responsable du programme sport et développement, Académie suisse pour le développement Modérateur : Syed Shahid Ali, membre du conseil de la FITO Rapporteur : M. Poul Hansen, chef de bureau, UNOSDP SESSION VI Prochaine étapes Présentation des recommandations et adoption Remerciements Séance de clôture Maître de cérémonie : M. Tomas A.G. Sithole, directeur du département de la Coopération Internationale et du Développement du CIO Discours de clôture M. Wilfried Lemke, conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix M. Jacques Rogge, président du CIO Page 8 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Résumés 3. Résumés 3.1. cérémonie D’OUVERTURE Discours d’introduction M. Jacques Rogge, Président du CIO Le président Rogge a rappelé le premier Forum international sur le sport au service de la paix et du développement, organisé à Lausanne en 2009, et les progrès réalisés depuis cette date pour renforcer la collaboration entre le mouvement sportif et l’ONU. De nombreux projets ont été mis en place avec succès dans le monde entier grâce à cette collaboration. L’objectif du deuxième Forum international était donc d’amener ce partenariat à un autre niveau et de trouver des moyens nouveaux et meilleurs d’utiliser le sport comme un instrument pour susciter des changements positifs. Le sport ne peut pas combattre tous les maux de la terre, mais il peut contribuer à l’élaboration de solutions concrètes, en brisant les barrières et en réunissant les gens. Cependant, une stratégie sans mise en œuvre équivaut à des paroles sans actes. Il est donc fondamental d’être efficace sur le terrain et d’inviter un grand nombre d’acteurs à contribuer avec succès au développement humain à travers le sport. Le président Rogge a souligné que le CIO et l’ONU avaient des objectifs communs, en ce qui concerne la paix et le développement, et qu'ils ont montré qu’ils pouvaient être plus efficaces en œuvrant ensemble. Le CIO travaille avec différents organismes des Nations Unies au niveau national et a déployé énormément d’efforts en vue d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. Le statut d’observateur auprès des Nations Unies, qui a été accordé au CIO en 2009, a été la reconnaissance éclatante du rôle que joue le sport en servant ces causes et a été, sans aucun doute, un moyen supplémentaire de faciliter leur collaboration. Le président Rogge a conclu son discours en rappelant que si les progrès sont indéniables, on pourrait faire beaucoup plus, afin d’exploiter pleinement le sport pour le bien de l’humanité. Il a demandé instamment aux personnes présentes de s’appuyer sur les fondations solides qui ont été établies au fil des années pour permettre des partenariats durables et plus efficaces au service de la paix et du développement. S.E. M. Pál Schmitt, Président de la République de Hongrie Dans son intervention, S.E. M. Pál Schmitt a reconnu que le sport et l’activité physique contribuent clairement chaque jour et partout dans le monde à la réalisation des objectifs sociétaux et mondiaux. Le sport étant un langage commun, il pourrait réunir les individus et les communautés et faciliter le dialogue ; le sport pourrait aussi éduquer, insuffler de l’espoir, favoriser des comportements sains et un bien-être mental, et être une source de motivation et d’inspiration. Page 9 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Résumés En s’appuyant sur ces aspects, il est nécessaire d’aller plus loin et d’évaluer véritablement le degré d’utilisation du potentiel du sport, les efforts déployés pour permettre à chacun d’accéder au sport, l’efficacité et la valeur ajoutée des programmes, ainsi que les moyens d’améliorer et d’optimiser l’incidence de ces efforts. Il a estimé que la contribution du Mouvement olympique et de ses volontaires au développement humain et à la paix était complémentaire au cadre politique mis en place par les gouvernements, soutenu et coordonné par une grande diversité d’organismes des Nations Unies. Pour parvenir aux meilleurs résultats possibles, le sport doit être intégré à d’autres interventions et programmes ainsi qu’à des politiques et programmes gouvernementaux efficaces qui bénéficient de budgets et de ressources humaines spécifiques. De la même manière, si les gouvernements utilisent souvent le sport pour atteindre leurs objectifs nationaux de développement – par exemple en contribuant au succès du sport d’élite pour favoriser un patriotisme sain et en établissant des modèles pour les jeunes – leurs stratégies de développement sont très hétérogènes. Il a donc considéré l’intervention de l’ONU comme un outil utile pour les aider à définir des objectifs mondiaux qui devraient être pris en considération dans l’établissement de stratégies nationales visant à constituer un capital humain et social pour leurs collectivités. Tandis que la date cible de 2015 approche, il est essentiel d’intensifier et de systématiser les efforts conjoints associant l’ONU, les gouvernements, le mouvement sportif et les autres grands acteurs. M. Wilfried Lemke, Conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le sport au service du développement et de la paix M. Lemke a souligné la valeur symbolique du Forum, qui a démontré, une fois de plus, les liens et le partenariat étroits qui existent entre le Mouvement olympique et la famille onusienne. Ceux-ci ont donné lieu à de nombreux projets, menés conjointement avec succès, dans différents domaines, et la Conférence mondiale sur le sport et l’environnement, qui a eu lieu récemment à Doha, n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres. Reconnaissant que l’éducation est primordiale partout dans le monde pour encourager la paix et le développement, il est nécessaire, aujourd’hui, de convaincre les gouvernements et les organismes des Nations Unies d’investir davantage dans ce secteur. De nouveaux diplômes universitaires et des initiatives éducatives dans le domaine du sport sont les premières étapes d’un long processus, qui doit être encouragé. Il a aussi considéré le sport comme un instrument que chacun peut utiliser – des enfants dans les bidonvilles aux athlètes de haut niveau et aux modèles –, car il la capacité unique de briser les barrières et de réunir les individus. Étant donné que le droit de vivre dans la paix et l’harmonie n’est toujours pas une réalité dans de nombreuses parties du monde, le sport pourrait jouer un rôle pour améliorer cette situation. À cet égard, la communication nouvellement établie entre les CNO israélien et palestinien est une preuve manifeste du pouvoir du sport. Cependant, beaucoup d’efforts restent à faire pour convaincre les responsables politiques et les États Membres que le sport n’est pas un luxe, mais qu’il pourrait être mieux exploité en tant qu’instrument important au service du développement et de la paix. Cela nécessite une collaboration plus étroite entre toutes les parties prenantes, dans le monde du sport et des Nations Unies, ainsi que des approches novatrices, telles que l'utilisation des réseaux sociaux. Page 10 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Résumés 3.2. SESSION I Le sport au service de la réalisation des OMD – Stratégie Discours d’introduction M. Mario Pescante, Représentant permanent du CIO auprès des Nations Unies En tant que représentant permanent du CIO auprès des Nations Unies, M. Mario Pescante a exprimé sa satisfaction concernant ce Forum organisé en coopération avec les Nations Unies. Il a remercié personnellement le secrétaire général ainsi que son conseiller spécial pour le sport au service du développement et de la paix pour tout le travail accompli. M. Pescante a fait remarquer que la coopération entre les deux entités avait été renforcée, conduisant ainsi à une meilleure intégration du sport dans l’agenda des OMD. Donnant quelques exemples à cet égard, il a mentionné la coopération fructueuse établie par le CIO avec la FAO et le PAM, qui a directement profité aux communautés qui en avaient besoin. Concernant l’accès à l’éducation primaire, le CIO encourage la fréquentation scolaire dans les pays en développement. Quant à l’égalité des sexes, le Mouvement olympique a encouragé activement l’accès des femmes et des jeunes filles au sport, et notamment aux Jeux Olympiques. Enfin, M. Pescante a mentionné le travail accompli par le CIO en coopération avec le PNUE dans le domaine de l’environnement et du développement durable, et en particulier la préparation du Sommet Rio+20 des Nations Unies sur le développement durable en 2012. M. Pescante a également évoqué l’importance de la culture de la paix et de la Trêve olympique. Alors que l’humanité traverse une période difficile, le sport peut aider à construire des ponts qui facilitent le dialogue entre les peuples, encouragent la diplomatie, inspirent la confiance et favorisent la diversité. M. Pescante a enfin fait l’éloge des premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse, lesquels soutiennent cette idée, et a reconnu le rôle clé joué aujourd’hui par les réseaux sociaux dans la promotion de la liberté et de la paix. S.E. M. Hugh Robertson, Député, Ministre des Sports et des Jeux Olympiques, Royaume-Uni Fort de son expérience qui l’a amené à travailler sur le sport ainsi que sur des opérations de maintien de la paix à Chypre et à Sarajevo, le ministre Robertson a souligné l’importance de ce forum particulier qui rassemblait deux organisations importantes. Page 11 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Résumés Sans prétendre avoir une réponse définitive quant au rôle du sport dans la réalisation des OMD, il a donné un aperçu des réussites et des difficultés rencontrées par le programme d’héritage de Londres 2012. Grâce à celui-ci, divers projets de développement ont été mis en œuvre dans 16 pays des quatre coins du monde, en qualifiant des entraîneurs, enseignants et dirigeants communautaires, et en aidant des partenaires locaux à influencer et améliorer les politiques et programmes nationaux. Des exemples concrets ont été donnés concernant le Bangladesh, la Jordanie et la Zambie. Le programme d’héritage de Londres 2012 montre que les projets sportifs peuvent contribuer à un programme de développement plus vaste, tout en reconnaissant la nécessité d’examiner, de mieux évaluer et de cibler les interventions. Il est crucial d’établir des partenariats étroits dès les premières phases de la planification avec les pays bénéficiaires pour assurer le succès des projets au niveau communautaire. Il est tout aussi essentiel d’adopter une approche réaliste, en se focalisant sur des résultats clairs en termes de contraintes budgétaires et en permettant une adhésion locale afin de veiller à la pérennité de ces programmes. En dépit des difficultés financières, le ministre Robertson a tout de même conseillé vivement de promouvoir le sport en faveur de la paix et du développement, car celui-ci peut soutenir concrètement des centaines des milliers de jeunes à travers le monde et montre la voie vers une vie meilleure. Table ronde S.E. Mme Maria Nazareth Farani Azevêdo, Représentante permanente du Brésil auprès des Nations Unies Ancienne championne de tennis, S.E. Mme Farani Azevêdo était très fière de s’exprimer à l’occasion de ce forum et de présenter les progrès accomplis par le Brésil dans le domaine du sport en faveur du développement. Permettre au Brésil d’accueillir prochainement la Coupe du monde de football et les Jeux Olympiques était clairement une reconnaissance de la démocratie solide et de l’économie stable de son pays. Le Brésil aura également la possibilité de contribuer à la réalisation des OMD grâce à ces événements, en accroissant le développement social par la création de milliers d’emplois dans les années à venir et en investissant dans des petites et moyennes entreprises qui sont situées dans des communautés à faibles revenus et qui amélioreront durablement la qualité de vie. De nombreux projets ont également été mis en place pour aider les enfants à sortir de la drogue, de la violence et de la criminalité, problèmes majeurs au Brésil. Par ailleurs, S.E. Mme Farani Azevêdo a fait l’éloge du rôle crucial joué par les partenariats entre les ONG, le secteur privé et le gouvernement pour mener à bien ces programmes. Elle a aussi encouragé la coopération Sud-Sud en donnant des exemples pratiques de collaboration avec l’Afrique du Sud, en citant le centre multifonctionnel à Ramallah ou encore l’organisation de campagnes de sensibilisation telles que le match de football pour la paix entre les équipes nationales brésiliennes et haïtiennes. Page 12 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Résumés Dr Ala Alwan, Directeur général adjoint pour les maladies non-transmissibles et la santé mentale, Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Le Dr Alwan a fait remarquer que l’inactivité physique était la quatrième cause de décès dans le monde et un facteur important de maladies non transmissibles (MNT). Les estimations montrent également qu’au cours des dix prochaines années, l’inactivité physique augmentera de 15% dans le monde et notamment dans les pays en développement. Bien que ces chiffres soient alarmants, il importe de comprendre que bon nombre de ces problèmes de santé auraient pu être évités. Aussi l’OMS s’efforce-t-elle de promouvoir l’activité physique. À cet effet, elle a signé récemment un protocole d’accord avec le CIO. Autre occasion importante à saisir : la prochaine session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tiendra en septembre à New York et qui examinera la question de la prévention des MNT et de la promotion de styles de vie sains. Le Dr Alwan a conclu en émettant l’espoir que les conclusions du Forum contribueront à relever les défis et à exploiter les possibilités d’une plus grande collaboration intersectorielle. S.A.R. la Princesse Haya Al Hussein, Présidente de la Fédération Équestre Internationale (FEI) En sa qualité de messager de la paix des Nations Unies et de membre du CIO, S.A.R. la Princesse Haya Al Hussein est dans une position unique pour aider les Nations Unies à réaliser les OMD. Elle croit fermement que le sport peut être utile à cet égard. Le Mouvement olympique est dans une position unique pour promouvoir ces objectifs universels, impliquer les gens et sensibiliser les millions de spectateurs et téléspectateurs d’événements sportifs. Bien qu’il ne reste plus beaucoup de temps pour atteindre ces objectifs d’ici à 2015 et que les Nations Unies doivent faire face à de nombreuses situations d’urgence et de crise, S.A.R. la Princesse Haya Al Hussein est convaincue que le monde dispose de tous les moyens nécessaires pour y parvenir. Questions et réponses La table ronde a soulevé de nombreuses réactions parmi l’audience, en particulier auprès des parties concernées dans ce domaine. Parmi les nombreuses remarques et préoccupations, il a été souligné qu’il était impératif d’établir des partenariats et des interfaces entre les différents acteurs pour la paix et le sport afin d’optimiser leur action. L’audience a également souligné l’importance de traiter les problèmes de la sécurité des citoyens, du hooliganisme, de la toxicomanie et de la prévention de la violence chez les enfants, ainsi que la nécessité d’encourager les Nations Unies et le CIO à s’associer pour promouvoir davantage l’activité physique et sportive dans les écoles. Former des coalitions est clairement un atout. Page 13 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Résumés Les partenariats entre les Nations Unies, le CIO et les gouvernements sont aussi essentiels pour garantir la viabilité des projets, au-delà des considérations financières. La coopération Sud-Sud peut également être une réponse. Les réseaux sociaux pourraient être davantage exploités pour sensibiliser les jeunes à des styles de vie sains et responsables alors que l'on parle beaucoup aujourd’hui de l’intérêt de la technologie. Enfin, le rôle du monde universitaire a été mentionné. La réponse du groupe était que tout doit être étayé par des rapports universitaires rigoureux. Page 14 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Résumés 3.3. SESSION II Le sport au service de la réalisation des OMD – Mise en œuvre Discours d’introduction S.E. Mme Frances Rodrigues, Représentante permanente du Mozambique auprès de l’ONU Madame l'Ambassadeur Rodrigues a souligné que toutes les parties prenantes devraient être conscientes de la nécessité de s’appuyer sur des décisions antérieures et rappeler leur détermination à mettre le sport au service de la réalisation des OMD, contribuant ainsi à la paix et au développement socio-économique. Elle a reconnu que malgré une baisse et une marginalisation généralisées de l’éducation physique et du sport dans le monde entier, on a assisté à une multiplication d’initiatives et d’activités visant à inverser cette tendance et à redonner à l’éducation physique et au sport la place qui leur revient ; un changement fondamental est donc en train de se produire. Une politique d’investissement plus efficiente encore en matière d’éducation physique et de sport permettrait de créer des emplois et de lutter contre le chômage et la pauvreté en améliorant le niveau de vie et en contribuant d’une manière plus efficace à éliminer les tensions sociales. Cependant, les gouvernements ont dû renforcer leur engagement, étant donné qu’il existait encore un écart entre la conception des politiques et leur mise en œuvre, dû au fait que dans de nombreux pays, le développement du sport n’était généralement pas une priorité absolue dans le budget national ou dans le système éducatif. S.E. Mme Rodrigues a demandé à toutes les parties prenantes, aux organisations intergouvernementales et non gouvernementales, aux secteurs public et privé ainsi qu’aux institutions financières internationales de coopérer ; en conclusion de son discours, elle a donné l’exemple de son pays, le Mozambique, qui a adhéré aux idéaux de l’éducation physique pour tous, mais a aussi rencontré des obstacles dans ce processus. M. Patrick Baumann, Secrétaire général de la Fédération Internationale de Basketball (FIBA) M. Baumann a souligné que les fédérations sportives internationales, qui touchent quotidiennement une grande partie de la population mondiale, sont dans une position unique pour contribuer à la réalisation des OMD. Connaissant les divers avantages du sport pour le développement de l’individu, la prévention des maladies et la promotion de l’égalité entre hommes et femmes, les FI ont élaboré des programmes éducatifs pour les entraîneurs des jeunes athlètes qui vont au-delà des aspects techniques du sport et intègrent l’enseignement des valeurs ancrées dans leurs disciplines Page 15 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Résumés sportives. En outre, elles encouragent la pratique du sport et un mode de vie sain, et ont l’obligation, inscrite dans leurs statuts, de promouvoir l’égalité entre hommes et femmes et d’élaborer des programmes spécifiques visant à augmenter la participation des femmes dans les compétitions et l’administration. Par ailleurs, les FI sont aujourd’hui sensibilisées aux questions environnementales et certaines d’entre elles travaillent avec les gouvernements et les organismes des Nations Unies ou avec leurs propres partenaires pour soutenir des projets sociaux. Néanmoins, seules quelques FI ont mis en place des stratégies concrètes et explicites, et la plupart des actions sont menées à posteriori ou ponctuellement. Désirant contribuer au bien-être de la société, elles ont toutefois avant tout comme objectif de développer et de promouvoir leurs disciplines sportives respectives; elles sont encore désorganisées et dispersent leurs efforts et les fonds en ce qui concerne les programmes de développement humain à travers le sport. Il a rappelé qu'il est indispensable de mieux coordonner les nombreux projets menés au sein des FI, mais également dans l’ensemble du mouvement sportif. Pour cela, il faut améliorer la communication et l’échange de bonnes pratiques, fixer des objectifs réalistes et atteignables, et nouer également des partenariats efficaces entre le mouvement sportif et les ONG, les organismes des Nations Unies et les gouvernements nationaux, qui consacrent des ressources à tous les OMD dans leurs différents ministères. Table ronde Mme Tove Paule, Ancienne présidente et membre d’honneur du Comité olympique et paralympique norvégien et de la Fédération sportive Mme Paule a présenté l’exemple du Comité Olympique et Paralympique Norvégien, qui joue un rôle, depuis 150 ans, dans l’instauration d’une société saine et active en Norvège et utilise, depuis 1982, sa principale activité – le sport – pour contribuer à réduire la pauvreté dans les pays en développement. Le CNO travaille en partenariat avec d’autres Conseils Nationaux pour le Sport, des gouvernements, des Comités Nationaux Olympiques (CNO) et des organisations non gouvernementales et s’est employé principalement à améliorer les systèmes sportifs en renforçant les capacités organisationnelles et en les dotant d’un leadership à l’échelle communautaire. Il a aussi adhéré à trois éléments fondamentaux : 1) un sport de qualité ; 2) des structures organisationnelles solides et durables et 3) des compétences positives pour la vie courante. Ces trois facteurs ont permis au sport d’être un véritable agent de changement et de contribuer à la réalisation des OMD. Pour être efficaces, les actions nécessitent également un « engagement à long terme » et le « soutien de partenaires » en vue de l’élaboration et de la mise en place d’une formation de qualité à l’intention des entraîneurs, comprenant l’enseignement des compétences pour la vie courante, le développement de structures sportives collectives, ayant le soutien du gouvernement local et des fédérations sportives, ainsi que le renforcement des capacités des volontaires en dispensant une formation aux dirigeants des collectivités. Au-delà des nombreuses réussites, elle considère que le sport est confronté à de multiples défis pour atteindre les OMD, tels que : 1) le financement, étant donné que la plupart des projets ne bénéficient pas, d’une manière générale, de l’engagement à long terme des bailleurs de fonds ; 2) un manque de compréhension des différences culturelles ; et 3) un manque de réflexion sur la valeur Page 16 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Résumés ajoutée des programmes, politiques et activités. Mme Paule a critiqué le vif désir de travailler avec des partenaires des pays du Sud ayant obtenu de bons résultats, plutôt que de prendre le risque d’établir de nouveaux partenariats, ce qui pourrait réduire la capacité des organisations à obtenir des résultats. En conclusion, elle a formulé trois recommandations essentielles : donner l’exemple ; apporter un soutien à long terme ; et assister, partager et, dans certains cas, accepter le mandat. M. Tom Burstow, Responsable du programme « International Inspiration », Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Royaume-Uni Depuis de nombreuses années, l’UNICEF plaide ardemment en faveur de l’utilisation du sport pour s’attaquer aux problèmes de développement et a pour objectif d’être le chef de file et le coordinateur de l’action visant à mettre le sport au service du développement, en maintenant des partenariats avec une grande diversité d’organisations sportives, d’athlètes et de réseaux. Le sport pourrait effectivement contribuer à toucher les exclus et les plus marginalisés, et être un excellent moyen pour les enfants et les jeunes d’accéder à diverses interventions programmatiques. Il pourrait aussi servir de plate-forme pour établir des partenariats avec les gouvernements, les organisations de la société civile et le secteur privé, comme l’ont montré plusieurs projets utilisant le sport, menés entre 2007 et 2009 dans plus de 40 pays. Au-delà des OMD spécifiques, le sport pourrait aussi être utilisé dans les contextes les plus complexes pour créer les conditions nécessaires à la mise en place du développement, en particulier dans les zones de conflit ou d’après-conflit, et sur ce point, l’UNICEF est réellement fière de ce qu’elle a accompli et des partenariats qu’elle a établis dans ce domaine. M. Burstow a aussi souligné plusieurs problèmes qui doivent encore être surmontés dans ce cadre. Dans de nombreux pays, l’éducation physique n’a pas été considérée comme une priorité, ce qui a eu comme conséquence une pénurie d’installations, d’équipements et de personnel formé. On compte aussi 67 millions d’enfants non scolarisés, qui sont réellement difficiles à toucher. En outre, il n’est pas facile d’évaluer avec précision la contribution du sport dans des contextes caractérisés par une diversité de problèmes. En réalité, malgré le nombre de programmes intégrant le sport, les différentes façons de l’utiliser ont rendu difficile l’établissement de comparaisons utiles entre les pays. Néanmoins, il a estimé que les programmes sportifs actuels n’exploitaient qu’une très petite partie du potentiel du sport pour soutenir le développement humain et l’autonomisation des enfants et des jeunes à l’avenir. M. Ignacio Packer, Directeur des programmes, Terre des hommes (Tdh) M. Packer a rappelé que les enjeux soulevés par les OMD et les obstacles à la contribution positive du « sport » à ces objectifs sont liés aux problèmes que suscitent les buts et les indicateurs de ces OMD, à la fragmentation et à l’absence de synergies. Page 17 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Résumés Il a soutenu l’idée que des programmes sportifs de toutes sortes pouvaient être utilisés comme des instruments pour la réalisation des OMD et avaient un potentiel énorme, insuffisamment exploité. Le sport est un moyen d’apporter un soutien psychosocial, en encourageant la résilience chez les enfants. Les activités sportives psychosociales ne sont pas axées sur la compétition, mais sur l’importance de créer un environnement de coopération et de soutien dans lequel les individus pourraient faire part de leurs réactions en exprimant leurs émotions et en libérant les tensions, et améliorer leur comportement. Terre des hommes travaille avec cet aspect du sport depuis de nombreuses années, en parvenant à promouvoir l’intégration sociale des enfants et à développer leurs capacités personnelles et sociales, telles que la coopération, la responsabilité, la confiance et la communication, en particulier dans des contextes humanitaires. Cependant, si l’on dispose de données empiriques attestant des effets du sport sur l’amélioration du bien-être psychologique des enfants, on manque aujourd’hui de données scientifiques pour mesurer ces effets. Cela est lié à la difficulté de mener des recherches dans un contexte d’urgence, aux capacités financières et techniques limitées des organismes de secours en cas de catastrophe et au faible nombre d’outils validés. Prof. Tess Kay, Professeur en sport et sciences sociales, Université de Brunel, Royaume-Uni Le Professeur Kay a rappelé que, ces cinq dernières années, l’impact du sport est devenu de plus en plus évident. Le sport a en effet la particularité de savoir impliquer les jeunes car il peut être attrayant et plaisant pour ses pratiquants, qu’ils soient expérimentés ou non. Il peut toucher des jeunes qui vivent en marge de la société et qui ne sont pas intégrés dans le système d’enseignement général. Il peut être à ce titre particulièrement utile pour les jeunes hommes. Le sport peut aussi transmettre directement des messages éducatifs et apporter des résultats en matière de développement. De par sa nature informelle, il peut créer des relations ouvertes et démocratiques entre les jeunes et les adultes qui travaillent avec eux. Les jeunes arrivent ainsi plus facilement à demander les informations dont ils ont besoin pour gérer et protéger leur vie. Enfin, les expériences positives tirées du sport peuvent être appliquées dans d’autres contextes tout en accroissant le niveau de confiance et en améliorant les capacités de décision et de communication. Le sport peut donc aider les jeunes à s’affirmer dans des cadres éducatifs, familiaux et communautaires. Le Professeur Kay a également indiqué que les OMD sont extraordinairement ambitieux car ils responsabilisent les personnes et les communautés et les préparent à faire des choix éclairés concernant leur vie. Le sport nous donne de très bonnes raisons d’être optimistes. Le mettre au service du développement international peut optimiser son pouvoir. Tout dépend toutefois de la manière dont il est utilisé dans le cadre du développement. En s’engageant en faveur du développement international, le sport joue un jeu différent, qui obéit à d’autres règles. Il y a de précieuses leçons à tirer dans le domaine plus large du développement international. Page 18 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
Résumés 3.4. SESSION III L’héritage du sport : promesses tenues ? Discours d’introduction M. Carlos Nuzman, Président du comité d’organisation des Jeux Olympiques de 2016 à RIO Plus grande manifestation sportive ayant lieu pour la première fois en Amérique du Sud, M. Nuzman a souligné que les Jeux Olympiques et Paralympiques d’été de 2016 à Rio présentent à la fois de belles perspectives et de gros défis pour les Brésiliens et leur gouvernement. Il en sera de même avec les autres grands événements qui se tiendront dans le pays avant les Jeux, notamment les Jeux militaires mondiaux en juillet 2011, le Sommet Rio+20 des Nations Unies en 2012 et la Coupe du monde de football de la FIFA en 2014. Avec plus de 10’000 athlètes participants, 200 pays représentés, 100’000 personnes mobilisées dont plus de 70’000 volontaires pour garantir le succès de l’événement, les Brésiliens feront tout pour concrétiser leur vision des Jeux en basant leurs efforts sur l’excellence technique, les ressources humaines et la transformation durable grâce au sport. Au-delà des sites olympiques proprement dits, le plan d’héritage solide destiné aux citoyens et l’engagement des jeunes permettront également à la ville, à l’État et au gouvernement fédéral de travailler ensemble sur plusieurs programmes afin d’améliorer la qualité de vie de la population (construction de nouvelles infrastructures, urbanisation des favelas avec d’importants plans de sécurité, etc.). L’engagement des diverses parties concernées à créer le plus vaste programme éducatif et récréatif pour les jeunes et la promotion de l’insertion sociale laisseront aussi un magnifique héritage à tous. M. Gert Oosthuizen, Vice-ministre des Sports et des Activités récréatives, Afrique du Sud Évoquant la Coupe du monde 2010 de la FIFA, M. Oosthuizen a souligné que cet événement a sans aucun doute été un grand tournant pour l’Afrique du Sud, en aidant à changer l’image d’une nation nouvellement unie qui avait été divisée par le racisme durant les dernières décennies. L’Afrique du Sud est une nation qui voit dans le mouvement sportif un mouvement œuvrant pour le bien de l’humanité. Cet événement a ainsi illustré la volonté du gouvernement à asseoir la position du sport comme un mouvement en faveur du changement dans le contexte actuel. L’Afrique du Sud a donc travaillé sans relâche avec ses partenaires continentaux pour s’assurer que l’événement resterait fidèle à lui-même en appelant à l’action. L’événement a également contribué à apporter des bienfaits divers et durables à la nation. Il a laissé un héritage en termes d’infrastructure, de croissance économique, de création d’emplois, de reconstruction nationale et d’amélioration de l’image de l’Afrique du Sud auprès de la communauté internationale. À cet égard, la Coupe du monde de la FIFA peut être considérée comme un important accélérateur de développement. Par ailleurs, l’événement a permis de développer un programme Page 19 / 46 2e Forum international sur le sport au service de la paix et du développement Imprimer Table des matières
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