3e FORUM INTERNATIONAL SUR LE SPORT AU SERVICE DE LA PAIX ET DU DÉVELOPPEMENT - Olympic.org

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3e FORUM INTERNATIONAL SUR LE SPORT AU
SERVICE DE LA PAIX ET DU DÉVELOPPEMENT
CRÉER UNE VISION COMMUNE
Table des matières

TABLE OF CONTENTS

1.      AVANT-PROPOS                                                                                    .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .   3
1.1.	   Message du président du Comité International Olympique,
        M. Jacques Rogge  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . 3
1.2.	   Message du conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le sport
        au service du développement et de la paix, M. Wilfried Lemke  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . 4

2.      PROGRAMME DE LA CONFÉRENCE                                                                                                                                                                                                                      .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .   5

3.      RÉSUMÉS DES SESSIONS                                                                                                                                                    .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .   8
3.1.	   Séance d’ouverture  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . 8
3.2.	   Cérémonie de remise de l’ordre olympique .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . 10
3.3.	   SESSION I
        Intégrer et prendre en compte le sport dans le cadre du développement et de la paix
        – Passer de la communication aux objectifs organisationnels  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . 11
3.4.	   SESSION II
        La culture de la paix par le sport – Actions concrètes et enjeux  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . 14
3.5.	   SESSION III
        Sport et intégration sociale .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . 16
3.6.	   SESSION IV
        Le sport et le développement social – Héritage .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . 19
3.7.	   SESSION V
        Tirer un meilleur parti des partenariats et du réseautage .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . 22
3.8.	   SESSION VI
        Prochaines étapes .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  . 25

4.      DECLARATION FINALE                                                                                                                              .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .   26

5.      LISTE DES PARTICIPANTS                                                                                                                                                  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .   28

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Avant-propos

1. AVANT-PROPOS

1.1. Message du président du Comité International Olympique,
     M. Jacques Rogge

Aujourd’hui, le sport œuvre en faveur du développement et de la paix à travers le monde, et ce grâce
à une coopération accrue entre le mouvement sportif et ses nombreux partenaires, qu’il s’agisse
des agences onusiennes, des États membres de l’ONU, des autorités gouvernementales ou d’autres
organisations et personnes évoluant dans le monde du sport et en dehors.
Nous avons ainsi accompli des progrès considérables afin d’instaurer « une vision commune »,
le thème de ce troisième Forum international sur le sport au service de de la paix et du développement.
Nous n’aurions pu choisir meilleur endroit pour cette rencontre que le siège des Nations Unies à
New York, témoin privilégié des liens solides qui unissent le CIO à l’ONU, deux organisations qui
partagent les mêmes valeurs et la même philosophie. Nous ne saurions oublier non plus le rôle que
joue le sport dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement et du programme
pour l’après-2015.
Je tiens à remercier le Bureau des Nations Unies pour le sport au service du développement et de
la paix (UNOSDP) et le Comité National Olympique des États-Unis (USOC) pour leur contribution
efficace à l’organisation de ce Forum.
Permettez-moi également de remercier tous les participants qui, en adoptant une déclaration appelant
à la création d’une Journée internationale du sport par les Nations Unies, ont réaffirmé leur
détermination et leur engagement sans faille en faveur du sport au service de l’humanité dans l’intérêt
de la société tout entière.
Il nous reste néanmoins beaucoup à faire pour que le sport soit utilisé de manière systématique et
concertée. Ainsi que l’a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, dans son
allocution d’ouverture : « En œuvrant telle une équipe, nous pouvons utiliser le pouvoir du sport afin
de bâtir l’avenir pacifique et prospère que nous désirons. »
Continuons à travailler main dans la main afin d’exploiter pleinement le potentiel du sport !

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Avant-propos

1.2. Message du conseiller spécial du secrétaire général des
     Nations Unies pour le sport au service du développement
     et de la paix, M. Wilfried Lemke

La troisième édition du Forum international sur le sport au service de la paix et du développement,
organisée conjointement par le Bureau des Nations Unies pour le sport au service du développement
et de la paix (UNOSDP) et le Comité International Olympique (CIO), s’est tenue à New York et fut la
plus réussie à ce jour.
Je tiens à remercier tous ceux qui ont été associés à l’organisation et à la tenue de cet événement
remarquable. Le Forum a souligné l’étroite collaboration entre le Mouvement olympique, dirigé par le
CIO, et l’ONU. En moins de cinq ans, le Forum s’est transformé en une solide plateforme de coopération.
Ce fut un grand honneur d’accueillir le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, et le président du
CIO, Jacques Rogge. Lors de la cérémonie d’ouverture, leurs discours ont été un témoignage vibrant
et une preuve de plus de leur soutien à notre effort de partenariat et de leur attachement à l’utilisation
du sport comme outil visant à promouvoir le développement commun et à atteindre nos objectifs de
paix. J’ai été encouragé par le dialogue et les discussions lors de ce Forum. Il est réconfortant de
savoir que nous avons accueilli plus de 500 participants, venus du monde entier, unis par une vision
commune : le sport et sa capacité à favoriser le changement social.
De nombreux exemples présentant les différentes façons dont le sport peut être mis au service du
développement et de la paix nous ont été donnés. Nous avons appris l’importance de travailler avec
et pour les jeunes à travers des programmes de sport, en particulier dans les zones d’après-conflit
et les communautés défavorisées. Nous avons vu comment mettre en œuvre des politiques de
protection dans les programmes d’activités physiques et sportives. Il est essentiel que nous tous,
en toute bonne foi, puissions amener nos enfants et les jeunes à aimer le sport, l’activité physique
et le jeu dans un environnement sain et protégé. Nous avons également appris que le sport avait le
pouvoir d’unir les nations et de jeter des ponts entre les communautés dans les zones de conflit.
Enfin, gouvernements, Fédérations Internationales de sport et ONG se sont engagés à travailler
ensemble pour une meilleure synergie.
En conclusion, je voudrais adresser mes plus sincères félicitations à M. Jacques Rogge pour les
12 années qu’il a passées à la tête du CIO. Un grand merci à vous et au CIO, pour votre conduite
éclairée, votre coopération sans faille et votre soutien indéfectible à notre noble cause. M. Rogge,
je vous souhaite tout le meilleur pour l’avenir. Nous, à l’ONU, comptons poursuivre sur votre lancée
et sommes impatients de collaborer avec le nouveau président du CIO.
Enfin, je tiens à remercier tous les participants au forum pour leur engagement, leur contribution
et les connaissances échangées. Je me réjouis d’ores et déjà à l’idée de notre quatrième Forum
ONU-CIO sur le sport au service de la paix et du développement qui se tiendra dans deux ans. D’ici-là,
nous aurons à réfléchir sur les connaissances acquises lors de cette édition, à travailler sur nos
engagements et objectifs déclarés, et à renforcer concrètement notre collaboration.

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Programme de la conférence

2. PROGRAMME DE LA CONFÉRENCE

5 juin 2013

CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
Maître de cérémonie :
M. Peter Launsky-Tieffenthal, secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, ONU

Discours liminaires
M. Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies
M. Jacques Rogge, président du CIO

Cérémonie de remise de l’Ordre olympique
Présentation : M. T. A. Ganda Sithole, directeur du département de la coopération internationale
et du développement au CIO
Remise de l’Ordre olympique au secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon,
par le président du CIO, Jacques Rogge
Intervention de M. Ban Ki-moon

Inauguration d’une exposition sur le sport

SESSION I
Intégrer et prendre en compte le sport au service du développement et de la paix
– Passer de la communication aux objectifs organisationnels
Modératrice :
S.E. Mme Isabelle Picco, ambassadrice et représentante permanente de la Principauté de Monaco
auprès des Nations Unies

Discussion de groupe
S.E.M. Jaime David Fernandez Mirabal, ministre des sports, gouvernement de la République dominicaine
M. Wifried Lemke, conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le sport au service
du développement et de la paix
M. Mario Pescante, observateur permanent du Comité International Olympique auprès des Nations Unies
Mme Marianna Muffy Davis, paralympienne et ambassadrice du Comité International Paralympique

Séance de questions  /  réponses

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Programme de la conférence

SESSION II
La culture de la paix par le sport – Actions concrètes et enjeux

Modérateur :
S.E.M. George Papandreou, vice-président de la Fondation Internationale pour la Trêve Olympique

Discussion de groupe
Le très honorable Hugh Robertson, ministre d’Etat chargé du sport et du tourisme, gouvernement du Royaume-Uni
de Grande-Bretagne et de l’Irlande du Nord
Mme Judy Cheng Hopkins, sous-secrétaire générale à la consolidation de la paix, ONU
M. José Quiñones, président du Comité Olympique Péruvien

Séance de questions / réponses

SESSION III
Le sport et l’intégration sociale

Modératrice :
Prof. Vicki Michaelis, professeur émérite en journalisme sportif, université de Géorgie, États-Unis

Discussion de groupe
Sir Philip Craven, président du Comité International Paralympique
Mme Debbie Lye, directrice du développement international, UK Sport
M. Thuso Jones, coordinateur du site de Kimberly, Grassroot Soccer, Afrique du Sud

Séance de questions / réponses

6 juin 2013

SESSION IV
Le sport et le développement social – Héritage
Modérateur :
M. Lawrence Probst III, président du Comité National Olympique des États-Unis

Discussion de groupe
S. E. M. Aldo Rebelo, ministre du sport, gouvernement fédéral du Brésil
S. E. M. Ma Young sam, ambassadeur en charge des relations diplomatiques,
ministère des Affaires étrangères, République de Corée
M. Patrick Chamunda, membre du CIO, membre du conseil d’administration du Centre olympique
pour le développement de la jeunesse, Zambie

Séance de questions  /  réponses

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Programme de la conférence

SESSION V
Tirer un meilleur parti des partenariats et du réseautage
Modérateur :
S. E. M. Khaled Khiari, ambassadeur et représentant permanent de la Tunisie auprès des Nations Unies

Discussion de groupe
M. Alexander Zhukov, premier vice-président de la Douma, Fédération de Russie
M. Marwan Jilani, observateur permanent pour la Fédération Internationale de la Croix-Rouge
et du Croissant Rouge auprès des Nations Unies
M. Amir Dossal, président, Global Partnerships Forum
Mme Caitlin Morris, directrice exécutive pour l’Amérique du Nord, Access to Sport, NIKE Inc.

Séance de questions  /  réponses

SESSION VI
Prochaines étapes

Modératrice :
S.E. Mme Fanny Palli-Petralia, vice-présidente de la Fondation Internationale pour la Trêve Olympique

Présentation de la déclaration finale par le rapporteur général, Mme Nicole Hoevertsz, secrétaire permanente
auprès du Conseil des Ministres d’Aruba, membre du CIO

Adoption

Remarques de clôture
M. Mario Pescante, observateur permanent du CIO auprès des Nations Unies
M. Wilfried Lemke, conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le sport
au service du développement et de la paix

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résumés

3. RÉSUMÉS DES SESSIONS

3.1. SÉANCE D’OUVERTURE

Discours liminaires

                        Ban Ki-moon,
                        Secrétaire général des Nations Unies

Le lien entre le sport, la paix et le développement s’est beaucoup développé au fil des années et a
conduit l’ensemble du système des Nations Unies à s’adjoindre le sport comme instrument précieux
pour parvenir à ses objectifs. À cette fin, plusieurs programmes, fonds et agences des Nations Unies
collaborent avec le CIO, le mouvement sportif et des athlètes célèbres.
Le secrétaire général a rendu hommage à l’attachement de M. Rogge à l’idéal olympique et aux
principes de la Charte des Nations Unies. La visite conjointe qu’ils ont effectuée en 2012 en
Zambie a encore renforcé les relations étroites qui unissent le CIO aux Nations Unies. La paix, la
dignité, l’égalité, la justice et l’équité représentent autant de buts communs dans l’action des deux
organisations. Parmi les projets visités, le Centre olympique pour le développement de la jeunesse est
une initiative importante car ce centre donne non seulement accès au sport mais il représente aussi
pour le grand public une ressource essentielle en matière d’éducation des jeunes à des modes de
vie sains, d’autonomisation des femmes, de développement de compétences de vie et de promotion
des connaissances. Il donne de l’énergie aux jeunes et renforce leur espoir en l’avenir. Des camps
de jeunes centrés sur l’exercice des responsabilités ont également été mis en place par l’UNOSDP
dans la même optique.
Le sport est aussi l’instrument idéal pour aborder la question de l’égalité des sexes, promouvoir les
changements de mentalités, le respect des droits humains et l’intégrité des filles et des femmes dans
le monde entier. À cette fin, les personnalités sportives sont autant de modèles qui ont la responsabilité
de s’élever contre les violences faites aux femmes et le racisme de toute sorte. La volonté du CIO et
du Comité International Paralympique de proposer aux handicapés un environnement sûr et ouvert
à tous a également été salué.
Le secrétaire général a conclu par un encouragement adressé aux gouvernements afin que ceux-ci
se servent davantage du sport comme d’un instrument de développement social et économique.
Enfin, il a redit son espoir de voir le forum contribuer à un partage des bonnes pratiques et idées
pour aller de l’avant dans cette direction.

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résumés

                        M. Jacques Rogge,
                        Président du Comité International Olympique

Bon nombre de progrès ont été accomplis en vue de la création d’une vision commune dans le
domaine du sport, du développement et de la paix depuis le premier forum en 2009. La collaboration
entre toute une série de partenaires a augmenté qu’il s’agisse du Mouvement olympique, des autres
organisations sportives, des athlètes, des Etats membres des Nations Unies, des ONG et d’un nombre
incalculable de personnes qui soutiennent cet effort mondial.
Le président du CIO a rendu hommage au secrétaire général des Nations Unies pour son précieux
soutien. Il a également insisté sur la relation de longue date qui existe entre le CIO et les Nations
Unies, fondée sur un grand nombre de valeurs et de principes communs. La reconnaissance de la
contribution du sport, de l’activité physique et de l’action du CIO s’est matérialisée depuis les années
soixante-dix par un certain nombre de mesures telles que l’adoption de la Charte de l’UNESCO sur
l’éducation physique et le sport, les résolutions sur la Trêve olympique adoptées tous les deux ans
par l’Assemblée générale des Nations Unies, ou encore l’attribution au CIO du statut d’observateur
permanent.
De même, le président du CIO a rappelé un certain nombre d’initiatives soutenues par le CIO en
faveur des populations dans le besoin, qui ont été l’occasion de concrétiser cette philosophie,
comme les centres olympiques pour le développement de la jeunesse en Zambie et en Haïti, les
projets conjoints pour les réfugiés avec le HCR, la collaboration avec ONUSIDA pour sensibiliser
les athlètes à la question du VIH et du SIDA, les centres OlympAfrica et les Jeux Olympiques de la
Jeunesse. Ces projets bénéficient tous de l’étroite collaboration des Comités Nationaux Olympiques,
des Fédérations Internationales et nationales et d’autres partenaires sportifs.
Le président a néanmoins indiqué que beaucoup pourrait encore être fait pour utiliser l’intégralité
du potentiel du sport au profit de la paix et du développement. La contribution du sport devrait
continuer à être mise en valeur dans le cadre des objectifs du développement durable. Des progrès
plus significatifs pourraient être accomplis pour la défense de modes de vie plus actifs et plus sains
grâce au sport et à l’activité physique.
En conclusion, le président du CIO a rappelé l’importance que le CIO attache à la mobilisation des
jeunes, et son engagement à mettre le sport au service de la création d’une conscience communautaire,
du développement socioéconomique et de l’éducation à l’avenir.

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résumés

3.2. Cérémonie de remise de l’ordre olympique

Le président du CIO a profité de la tenue du 3e Forum international CIO-ONU sur le sport au service
de la paix et du développement pour remettre l’Ordre olympique d’or au secrétaire général de l’ONU.
Les raisons pour lesquelles le CIO a décidé de décerner la plus haute distinction de l’Olympisme au
secrétaire général ont été lues par le directeur de la coopération internationale et du développement
du CIO, T.A.G. Sithole, et sont reproduites ici dans leur intégralité.
Le président Rogge et le secrétaire général Ban Ki-moon ont également ouvert l’exposition
permanente CIO-ONU sur le sport qui occupera une place de choix dans le hall des visiteurs lorsque
les travaux au bâtiment du secrétariat des Nations Unies seront achevés.

M. Ban Ki-moon, né le 13 juin 1944, citoyen de la République de Corée, est, en sa qualité de secrétaire
général des Nations Unies, le premier fonctionnaire du monde. Il occupe cette fonction depuis le
1er janvier 2007. Son deuxième mandat a débuté le 21 juin 2011, lorsqu’il fut réélu sans opposition.
M. Ban est reconnu dans le monde entier comme un artisan de la paix depuis qu’il a servi son pays
et son gouvernement à divers titres, en particulier comme ministre des Affaires étrangères.
Depuis qu’il est secrétaire général de l’ONU, M. Ban a renforcé comme jamais auparavant le niveau
de coopération entre les Nations Unies et le CIO – et le Mouvement olympique dans son ensemble.
Il était présent au Congrès olympique en 2009, s’est rendu au CIO à deux reprises pour parler de
collaboration et a assisté au 2e Forum CIO-ONU sur le sport au service de la paix et du développement
à Genève en 2011.
C’est durant son mandat qu’une page de l’histoire a été écrite, lorsque le CIO fut invité en 2009 par
les Nations Unies à participer aux travaux de l’Assemblée générale comme observateur permanent.
L’année dernière, c’est à son initiative qu’une autre page de l’histoire a été écrite, lorsque le président
du CIO, Jacques Rogge, et le secrétaire général entreprirent une visite conjointe en Zambie non
seulement pour être les témoins du pouvoir du sport à lutter contre les problèmes de développement
auxquels la population fait face, mais aussi pour montrer que la communauté internationale devait
adopter cet outil efficace.
Les deux organisations sont unies dans leur détermination à combattre la pauvreté, l’ignorance,
le VIH / SIDA et les MNT, entre autres.
M. Ban est l’incarnation de la Charte des Nations Unies – Paix. Dignité. Égalité. Justice. Équité.
Les mêmes valeurs qu’incarne la Charte olympique.
C’est pour cette raison que le président Jacques Rogge, au nom du Comité International Olympique
et du Mouvement olympique, remet l’Ordre olympique à :

                                       Son excellence M. Ban Ki-moon
                                     Secrétaire général des Nations Unies

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résumés

3.3. SESSION I
     Intégrer et prendre en compte le sport dans le cadre du
     développement et de la paix – Passer de la communication
     aux objectifs organisationnels

L’impact positif du sport et de l’activité physique sur les hommes, la société et le développement est
de plus en plus reconnu et utilisé. Le sport en tant qu’outil a été pris en compte dans les objectifs
nationaux en termes de développement et de paix. Les sessions de l’Assemblée générale des Nations
Unies ont, au fil des années, accordé davantage de temps aux discussions sur le sport et à l’adoption
de résolutions dans ce domaine. Le mouvement sportif alloue aujourd’hui plus de ressources au
développement, à l’éducation et à la paix par le sport. Toutefois, il est clair que le sport continue
d’être utilisé essentiellement comme un outil de communication par la plupart des organisations non
sportives lorsque ce dernier peut avoir une influence positive sur des vies humaines. Des enjeux
demeurent cela dit s’agissant premièrement de la disponibilité des financements qui pourraient
permettre la pérennité des projets dans des pays qui ont cruellement besoin de développement et
de paix, deuxièmement de la conception de programmes adaptés et troisièmement des recherches
factuelles et des outils d’évaluation et de suivi.
L’objectif de cette session a été de réfléchir à ces enjeux tout en proposant systématiquement de
meilleurs moyens pour intégrer et prendre en compte le sport dans le cadre du développement et
de la paix. Parmi les thèmes abordés, citons le rôle qu’a joué le sport dans le soutien aux objectifs
du Millénaire pour le développement (OMD) et le fait de savoir s’il est nécessaire de définir un rôle
pour le sport dans le programme pour l’après-2015.

                        S.E. M. Jamie David Fernandez Mirabal,
                        Ministre des sports, gouvernement de la République dominicaine

Le sport sert de lien multiple pour combattre toutes les formes de pauvreté, de violence et de
marginalisation. Dans cet esprit, la République dominicaine a élaboré des programmes et des
initiatives destinés à la population. Ainsi a-t-elle lancé une campagne avec pour devise « Education
et diversité pour consolider la paix », qui se sert du sport comme d’un instrument pour mobiliser,
divertir et rassembler l’ensemble de la population. Le sport propose une définition complète de la
santé dans le sens de bien-être physique, mental et social. La nature intersectorielle de l’égalité
des sexes dans le sport est aussi une priorité dans son pays, car les filles et les garçons qui font du
sport renforcent leur estime et leur affirmation de soi. Parmi les initiatives mises en œuvre dans ce
cadre, à noter celle qui a permis de former plus de 300 femmes entraîneurs en collaboration avec les
universités dans tout le pays et, plus récemment, l’organisation d’un festival sportif pour les femmes
destiné à encourager leur participation.
De même, la sensibilisation du grand public à la pratique du sport est un autre objectif. Les politiques
d’insertion et de diversité demeurent une priorité pour le gouvernement et le sport joue un rôle clé à
cette fin. Un festival de la diversité a eu lieu en juin 2013 pour promouvoir le sport comme moyen de
parvenir à l’intégration. La pratique sportive est un instrument pour atteindre la paix et le développement
et permettre de passer de l’idée à la pratique, de l’excès de bureaucratie à une plus grande
participation, et à un plus grand engagement de la communauté internationale. Sur le plan du maintien
de la paix également, la République dominicaine collabore avec Haïti pour proposer une éducation
physique et une formation sportive aux étudiants et moniteurs de sport dans les lycées haïtiens.

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                        Wilfried Lemke,
                        Conseiller spécial du secrétaire général des Nations Unies
                        pour le sport au service du développement et de la paix

Les Nations Unies et le CIO entretiennent un partenariat unique car ils partagent les mêmes buts en
vue de parvenir à la paix et d’atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement. Ce forum
démontre toute la force de ce partenariat. Aujourd’hui, il est largement reconnu que le sport et l’activité
physique peuvent jouer un rôle de soutien à la réalisation d’activités de développement. Toutefois,
il est également évident que le développement par le sport dépend d’une communauté sportive et
d’une société civile fortes et engagées.
L’appréciation grandissante du pouvoir du sport dans le monde entier a amené à la mise en forme
par les Nations Unies de politiques et de résolutions sur le sport et l’éducation physique, et a conduit
à l’adoption tous les deux ans d’une résolution sur la Trêve olympique par l’Assemblée générale
des Nations Unies. Les fédérations sont actives également dans la promotion d’initiatives « sport et
développement ». Les Nations Unies et le CIO bénéficient de la plus fructueuse des collaborations.
Cela comprend des actions de promotion de l’égalité des sexes, de prévention et de sensibilisation
au VIH / SIDA, d’éducation et d’autonomisation des jeunes. À présent, il s’agit de constater ce qui a
été réalisé, de préparer les prochaines étapes et d’affronter quelques-uns des nouveaux enjeux qui
s’imposent désormais.
M. Lemke a insisté sur le fait que l’éducation, l’égalité et le partenariat étaient trois des principaux
piliers, semblables à trois des objectifs du Millénaire pour le développement, qui servent de fondement
à l’utilisation du sport comme instrument de développement et de paix. L’éducation est essentielle
pour garantir un meilleur avenir aux enfants, et le sport joue un rôle important à cet égard. L’égalité
d’accès au sport permet aux handicapés physiques et mentaux et aux autres groupes marginalisés
d’être soutenus et intégrés. Enfin les partenariats et autres possibilités de renforcer la collaboration
sont essentiels à la progression des objectifs communs et à la mise en œuvre de projets concrets
sur le terrain.

                        Mario Pescante,
                        Observateur permanent du Comité International Olympique
                        auprès des Nations Unies

Dans son intervention, M. Pescante a rendu hommage à l’engagement des Nations Unies envers
la paix et le développement par le sport qui a été encore renforcé par l’attribution au CIO du statut
d’observateur permanent auprès de l’Assemblée générale des Nations Unies et les nombreuses
résolutions de la Trêve olympique adoptées depuis 1993.
Bien entendu le sport ne devrait pas être seulement considéré comme une activité de loisirs mais
comme une vraie force conductrice en termes politiques, culturels, sanitaires et économiques.
Comme tel c’est un instrument utile aux Nations Unies car il incarne à la fois le développement et
la paix. Il enseigne le respect, l’acceptation de la diversité et le respect des règles entre autres. Il
représente un pont qui unit les peuples et les nations, comme avec la Chine et les États-Unis par le
tennis de table. Il a rendu le sourire aux enfants de Sarajevo, Kaboul et au Soudan. Les accolades des
athlètes russes et géorgiens, vainqueurs de médailles à Beijing en 2008, sur le podium sont autant

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d’exemples qui soulignent, avec les deux Corées marchant ensemble à la cérémonie d’ouverture des
Jeux Olympiques. Et, en dépit des événements tragiques comme les tueries de Mexico et de Munich
ou la récente attaque durant le marathon de Boston, le sport continue de promouvoir la convivialité,
le bien-être et la compréhension, avec une forte détermination.
M. Pescante a précisé que le temps était venu d’approfondir l’action sur le terrain du développement
et de la paix par le sport et d’aller au-delà de la simple défense des valeurs du sport. Il a proposé la
création d’un groupe d’action Nations Unies / CIO qui se concentrera sur la mise en œuvre de projets
réalistes au sein des populations défavorisées, au profit des enfants et des jeunes entre autres. En
conclusion, il a appelé toutes les parties intéressées, les États membres et le mouvement sportif en
particulier à renouveler leur engagement en ce sens.

                        Marianna Muffy Davis,
                        Paralympienne et athlète ambassadrice de l’IPC

Marianna Davis a fait part de quelques-unes de ses expériences et de ce qu’elle a appris par le sport
dans sa vie. Elle est née en 1972, l’année d’une grande modification de la constitution américaine
avec l’inclusion du Titre IX qui accorde formellement aux femmes et aux filles le droit de participer
à égalité dans le sport. Elle a découvert ce que cela signifiait de se fixer des objectifs, la ténacité, le
travail d’équipe, la sportivité et qu’il ne faut jamais abandonner. Quand sa vie a changé à la suite d’un
accident qui l’a laissée paraplégique, elle a dû compter sur les compétences acquises par le sport.
Elle a parlé de ses craintes de ne pas pouvoir participer aux Jeux Olympiques, le rêve qu’elle s’était
fixé. En dépit de toutes les difficultés, le sport est demeuré possible et vital dans sa vie. Elle a dû
s’habituer à la vie en fauteuil roulant et s’est déterminée à réagir pour accomplir ses rêves de gagner
une médaille d’or.
En conclusion, elle a insisté pour qu’on tire le meilleur parti des représentants d’athlètes. Les athlètes
ambassadeurs ont un pouvoir d’incitation énorme à la pratique d’un sport et d’une activité physique.
Nombreux sont les athlètes qui aimeraient participer mais qui ne savent pas comment. Il est donc
important que les parties prenantes qui conçoivent des programmes de sport pour le développement
et la paix prennent contact avec les athlètes et que ces derniers n’hésitent pas à proposer leur aide.

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3.4. SESSION II
     La culture de la paix par le sport – Actions concrètes et enjeux

Les exemples de la manière dont le sport et l’activité physique peuvent contribuer au travail de
prévention des conflits et d’établissement de la paix se sont multipliés au fil des années. La Trêve
olympique pendant les Jeux Olympiques est devenue une partie intégrante de l’organisation des
Jeux, avec des comités d’organisation qui investissent davantage dans les activités liées à la Trêve
olympique et qui y consacrent leur relais de la flamme olympique et leurs programmes éducatifs.
Une partie de l’héritage des Jeux Olympiques consiste à mobiliser les jeunes et à leur enseigner une
culture de paix. Il a été affirmé que la paix n’était pas seulement l’absence de guerre. En dehors de
la période des Jeux Olympiques, bon nombre de pays, en particulier ceux qui sortent d’un conflit,
ont pu trouver dans le sport un pouvoir fédérateur. Toutefois, il est légitime de reconnaître que le
sport seul ne peut guérir tous les maux de la société, ni contribuer à l’instauration de la paix. Le sport
peut néanmoins apporter sa pierre à l’édifice si on lui en donne la possibilité et si on l’utilise dans
des programmes bien conçus. Le CIO et le mouvement sportif, ses organisations partenaires et les
Nations Unies, en particulier ses missions de maintien de la paix, ont utilisé le sport pour rapprocher
des communautés après des conflits, améliorer leurs relations, créer des environnements sûrs et
pacifiques et promouvoir le bien-être des individus. Cette session a étudié la contribution du sport
à l’édification de la paix avec des exemples intéressants présentés.

                       Le très honorable Hugh Robertson,
                       Ministre d’Etat chargé des Sports et du Tourisme, gouvernement
                       du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord

Le ministre Robertson a rappelé que le pouvoir du sport de changer les vies était sans équivalent car
le sport rassemble les communautés et les peuples. Le ministre a rendu hommage à l’œuvre réalisée
en ce sens par les Nations Unies et la famille olympique au fil des ans.
La contribution des Jeux Olympiques et Paralympiques et de leurs pays hôtes fait partie de cette
action. Les Jeux Olympiques à Londres ont rassemblé les athlètes, visiteurs et téléspectateurs de 204
pays dans un cadre pacifique. Ils ont également placé la Trêve olympique au cœur de leurs plans grâce
à un certain nombre d’initiatives mises en œuvre au Royaume-Uni et, plus largement, dans d’autres
pays, par le biais de ses ambassades. En outre, l’engagement du président du LOCOG, Sebastian
Coe, à prévoir un héritage international grâce aux Jeux a conduit à la mise en œuvre du programme
« Inspiration internationale » qui a touché plus de 12 millions d’enfants et de jeunes dans 20 pays
par le sport. Cette initiative se poursuit au-delà des Jeux, grâce à une association indépendante
qui perpétue ce plan « Inspiration internationale ».
Autre contribution majeure : celle des organisations sportives, FI, CNO, associations et personnes
individuelles appartenant au Mouvement olympique qui proposent également de nombreux
programmes pour que le sport et le développement communautaire puissent influer sur l’existence
des jeunes et leur avenir.
En conclusion, le ministre a appelé les Nations Unies et les gouvernements à continuer d’utiliser le
sport comme un instrument de paix et de développement et a encouragé le CIO et le Mouvement
olympique à continuer de donner la priorité à cet aspect des choses dans leur action quotidienne.

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                        Judy Cheng Hopkins,
                        Sous-secrétaire générale à la consolidation de la paix,
                        Nations Unies

Les bienfaits du sport pour la société sont indéniables. Dans les situations d’après-conflits, cela peut
paraître moins évident, bien qu’ils soient, là aussi, cruciaux et essentiels. Mme Cheng a souligné que
dans les pays qui sortent de décennies de guerre, plus de 70 % de la population a moins de vingt
ans, les taux de chômage sont très élevés et l’analphabétisme est de 70 % lui aussi. L’impact de
ces situations tragiques est multiple : des enfants soldats sont facilement recrutés, ce qui a pour
conséquence des traumas qui perdurent toute la vie durant ; les jeunes sont désœuvrés et sans espoir ;
la criminalité s’accroît ; les consommateurs et les dealers de drogue sont à la merci des barons de la
drogue ; la violence sexuelle contre les filles et les femmes est élevée. Le Bureau d’appui des Nations
Unies pour la consolidation de la paix soutient des activités en vue de démobiliser, désarmer et
réinsérer les jeunes soldats dans la société et de financer des programmes destinés au développement
des communautés, au dialogue et à la réconciliation nationale, par la réforme du secteur de la sécurité
et la professionnalisation des armées. Toutefois, la mise en place ne va pas sans grandes difficultés
du fait de l’absence de capacité de gouvernance dans les pays et des résultats ne peuvent intervenir
qu’à moyen et à long termes.
Étant donné ces difficultés, le sport est, pour la sous-secrétaire générale, le meilleur antidote. C’est
un moyen pratique et bon marché, vecteur de résultats à court terme. Le sport développe le bien-être
physique et la santé des jeunes ainsi que l’estime et l’affirmation de soi. Il facilite la réconciliation
et le dialogue et atténue les tensions avant des élections. Et, grâce aux personnalités sportives, il
donne des modèles d’inspiration aux jeunes. Des initiatives dans le domaine du sport ont été conçues
dans des pays choisis mais la sous-secrétaire générale est convaincue qu’il est nécessaire de les
développer à l’avenir.

                        José Quiñones,
                        Président du Comité National Olympique Péruvien

M. Quiñones a présenté un programme particulier mis en œuvre au Pérou par le Comité National
Olympique avec le soutien du CIO et de partenaires locaux. Souvent, le lien entre paix et sport n’est
pas immédiatement perçu, mais les valeurs que véhiculent le sport, avec son côté physique, le rendent
particulièrement utile pour traiter de nombreux problèmes sociaux que rencontrent les populations.
L’aviron / canoë, sport traditionnel de la région, a été mis au cœur d’un programme de consolidation de
la paix et proposé dans deux villes isolées et défavorisées : Puerto Maldonado et Aguaytia, touchées par
la drogue, la prostitution et d’autres problèmes sociaux majeurs. Les habitants de ces villes n’avaient
jamais eu la possibilité de faire du sport.
Ce programme a rassemblé, avec succès, enfants et jeunes autour de l’aviron olympique et traditionnel.
Souvent les enfants avaient auparavant marché des heures pour pouvoir prendre part à ce programme.
Des canoës en fibre de verre ont été distribués à la population avec le soutien du ministère pour
constituer une flotte de bateaux. Cinq mois plus tard, une première équipe péruvienne s’est qualifiée pour
les Championnats d’Amérique du Sud auxquels elle a participé. Une première dans l’histoire du pays
et un coup de pouce moral important pour ces jeunes, qui ont ainsi donné un nouveau sens à leur vie.
Compte tenu de ce succès, le CNO envisage actuellement de renouveler l’expérience dans d’autres régions
situées le long de l’Amazone où des problèmes sociaux du même type pourraient être traités par le sport.

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3.5. SESSION III
     Sport et intégration sociale

L’intégration dans la société des groupes défavorisés et minoritaires, comme les personnes souffrant
de handicaps physiques, pose problème dans ce monde en constante évolution. L’exclusion générale
des femmes et des jeunes filles des rôles de leadership dans leurs communautés constitue un
enjeu supplémentaire. Le mouvement sportif joue un rôle pour remédier à cette situation. Les Jeux
Paralympiques sont, à l’instar des Jeux Olympiques, plus qu’un enjeu sportif entre athlètes. Il y est
question d’excellence car ils attestent de la capacité de personnes à contribuer au développement
de la société comme tout un chacun. Les femmes et les jeunes filles, leurs droits égaux et leurs rôles
importants dans la société, ont été l’une des priorités de l’ONU – particulièrement depuis la création
de l’ONU Femmes – et du CIO et de ses organisations partenaires. Les activités dans les camps de
réfugiés, dont le but est d’éradiquer la violence faite aux femmes mais aussi d’apporter un soutien
humanitaire, démontrent la polyvalence du sport. La capacité du sport à permettre de surmonter les
barrières linguistiques et culturelles et la diversité des formes qu’il peut prendre font du sport un outil
unique pour sensibiliser, combattre les stéréotypes et encourager l’intégration. De grands progrès
ont certes été réalisés. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire afin de s’assurer que les groupes
marginalisés bénéficient pleinement de droits égaux et des mêmes libertés.
Au cours de cette session, des présentations ont été faites pour mettre en lumière la situation du
point de vue de différents partenaires, avec des suggestions sur la manière dont le sport pourrait
jouer un rôle encore plus important pour inclure socialement ces groupes dans un environnement
sûr et favorable.

                        Sir Philip Craven,
                        Président du Comité International Paralympique

Sir Philip Craven a rappelé quelques-unes des valeurs du sport et de l’éducation physique et comment
celles-ci pouvaient aider à promouvoir l’intégration sociale. Ces valeurs peuvent supprimer les
barrières et contribuer à développer des compétences de vie essentielles telles que l’estime de soi
et l’amitié, diminuer les frustrations et enseigner le respect des règles. Elles renforcent les processus
de prise de décision, sont à l’origine d’expériences positives de travail en équipe et favorisent
l’adoption de modes de vie sains. L’orateur a précisé que le Mouvement paralympique avait adopté
un nouveau message fort « Habiliter plutôt qu’handicaper ». Les athlètes s’habilitent eux-mêmes et
le Mouvement paralympique leur offre les moyens de le faire. Reprenant les mots de Donna Ritchie,
capitaine de l’équipe féminine de basketball en fauteuil roulant aux Jeux Paralympiques d’été de
2000, Sir Philip a souligné l’attitude observée : « les paralympiens n’ont pas le temps de s’inquiéter
de ce qui ne fonctionne pas, ils tirent parti au maximum de ce qui fonctionne ».
Sir Philip a également rappelé que les Jeux Paralympiques à Londres ont représenté un exemple
extraordinaire de la manière dont la perception du handicap s’est modifiée au sein du public britannique
grâce à l’interaction positive de ces Jeux. Cet impact ne peut résulter de la législation, il n’est
possible que par des expériences personnelles positives. Pour garantir la diffusion de ce message
éducatif unique, une coopération étroite entre le sport et les institutions éducatives est nécessaire.
Les institutions gouvernementales locales devraient être conscientes des bienfaits sociaux du sport
pour tous. Et elles devraient garantir sa place dans l’ensemble du cursus scolaire. Tout le monde a
le droit de pratiquer un sport, comme le stipule la Convention des Nations Unies relative aux droits
des personnes handicapées.

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                        Debbie Lye,
                        Directrice du développement international, UK Sport

La protection et la sauvegarde dans le sport sont des sujets importants pour que tous les groupes
sociaux et notamment les plus vulnérables d’entre eux, à savoir les enfants, les femmes, les handicapés
et les minorités marginalisées, puissent faire du sport dans un environnement sain sans craindre de
violence, d’abus sexuels, de harcèlement ou de discrimination. Des travaux de recherche ont été
réalisés dans ce domaine, comme le rapport du Centre de recherche Innocenti de l’UNICEF. Les
principales conclusions ont montré que nombreux sont les pays qui ne proposent aucune structure
ni aucun système pour empêcher ou éliminer la violence faite aux enfants et aux autres groupes
vulnérables dans le sport. Deuxièmement, les concepteurs de politiques manquent d’informations.
Parmi les autres principaux problèmes identifiés, il convient de noter l’absence de données empiriques
sur les dommages dans le sport et d’analyses sur la manière de les prévenir, ainsi que les cultures
organisationnelles, qui souvent n’incitent pas à la discussion sur les abus dans le sport.
Le groupe de travail international sur le sport au service du développement et de la paix a donc décidé
de retenir ce thème pour la thématique d’ensemble de ses groupes de travail, l’un des principaux
objectifs étant d’améliorer les connaissances tirées de données probantes et d’échanger des bonnes
pratiques, notamment en termes de surveillance et d’évaluation.
Revenant sur quelques exemples d’actions dans ce domaine, Mme Lye s’est référée au Comité
National Olympique et Paralympique norvégien qui a mis en œuvre plusieurs projets pour combattre
la violence faite aux femmes dans le sport et a également collaboré avec la Confédération des
Comités Nationaux Olympiques d’Afrique australe pour renforcer la présence des femmes et des filles
dans le sport. Un sondage régional a été réalisé au sein de la communauté sportive pour analyser
les processus d’intégration des femmes dans le sport d’Afrique australe. De même, la coalition
mondiale pour la sauvegarde et la protection de l’enfance gérée par UNICEF UK est un autre exemple
de réseau international assurant la promotion d’un environnement plus sain dans le sport, grâce à
ses 11 normes pour la mise en œuvre de politiques de protection.

                        Thuso Jones,
                        Coordinateur du site de Kimberly, Grassroot Soccer,
                        Afrique du Sud

L’organisation non gouvernementale, « Grassroot Soccer », se sert principalement du football pour
proposer aux enfants et aux jeunes des compétences sociales et les sensibiliser à la prévention
contre le VIH / SIDA. Ayant lui-même grandi dans un milieu rural non loin de Kimberly, M. Jones a
fait l’expérience des conditions de vie difficiles des enfants et des jeunes en Afrique du Sud. Après
avoir intégré Grassroot Soccer comme entraîneur, il s’est rendu compte à quel point les enfants le
prenaient pour modèle et copiaient son comportement. Ce respect l’a amené à poursuivre ses efforts
en se servant du football pour le développement et la cohésion sociale. Il est convaincu que les
enfants apprennent mieux des personnes qu’ils respectent et quand on leur demande de s’investir
personnellement. En outre, il est aussi important de leur montrer que quelqu’un se préoccupe d’eux et
de ce qu’ils ressentent. Le football ouvre des portes aux jeunes et leur permet de prendre conscience
de leurs problèmes dans leur milieu. Il attire les jeunes et, grâce à la pratique sportive, ces derniers

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