HAVA 3D équipe les Écoles Militaires de Bourges - Revue de presse - HAVA 3D aide l'armée de terre à renforcer son autonomie avec 50 imprimantes 3D
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Revue de presse HAVA 3D équipe les Écoles Militaires de Bourges HAVA 3D aide l’armée de terre à renforcer son autonomie avec 50 imprimantes 3D Contact Presse : marketing@hava3d.com Site web : www.hava3d.com
Date : 1er octobre 2020 Pays : FR Page de l'article : p.9-11 Périodicité : Hebdomadaire OJD : 25355 Page 1/3 Fabrication Additive • PUBLI-DOSSIER Image non disponible. Restriction de l'éditeur I a I IlCl ThalesAtertia * ™—r Space ’ - : Ensemble réalisé pir LIS! AEROSPACE ADDITIVE MANUFACTURING en Fabricatlen additive métal UM pour THALES ALENIA SPACE. Investissements tous azimuts dans la Fabrication Additive même endroit de toute la chaîne Ayant déjà fait sas preuves dans de nombreux domaines tels que l’aérospatial, de l'impression 3D que ce soit le l’automobile et le médical, la FA franchit cette année un nouveau cap avec un traitement thermique, les finitions foisonnement d’investissements structurants qui se réalisent. ou le contrôle non destructif. Outre P la plateforme R&D et le bureau de our répondre à de nom jusqu'à la fabrication en passant développement qui travaillera en breux enjeux parmi lesquels par le développement et l'industria relation avec les équipes de pro figurent la raréfaction de lisation. D’où la création de Safran duction pour optimiser les pièces, certains matériaux et l’allègement Additive Manufacturing Campus nous disposerons d’un centre de avec au programme l’édification de formation pour intégrer l'additif des pièces, les acteurs de la filière aéronautique renforcent leurs 12 500 mz de bâtiments qui com dans la conception des pièces. prendront notamment 4000 m2 La dimension digitale sera omni investissements en FA. présente car la FA est basée sur d'ateliers de fabrication additive, Le campus de Safran au 900 m2 d’atelier de traitement une chaîne numérique intégrée, Haillan opérationnel en de la conception à la production » thermique, 200 m2 d'atelier de septembre 2021 traitement de surface et 1000 m2 explique le directeur du futur cam Le projet phare du moment est d’atelier d’usinage. À terme, il est pus, François-Xavier Foubert. Les celui mené par le groupe Safran question de disposer sur le site travaux, placés sous la houlette sur le territoire de la commune d’une cinquantaine d’imprimantes de Patriarche DB, une filiale du 3D capables de traiter divers maté groupe d’architecture savoyard girondine du Haillan. Pourallerplus Patriarche (siège social au Bourget vite, le groupe qui travaille depuis riaux (aluminium, titane, bases 20 ans sur cette technologie, a nickel, polymères...) et différentes du Lac] ont été engagés. Lobjectif décidé de réunir sous un même est d’être opérationnel au mois de familles de pièces (aubages, struc toit toutes les étapes de la mise tures, carters, équipements...]. septembre 2021. 20 millions d’eu « Nous disposerons au sein d'un ros sont investis dans cet en oeuvre, depuis la conception Tous droits réservés à l'éditeur HAVA3D-MDIA 4117389500505
Date : 1er octobre 2020 Pays : FR Page de l'article : p.9-11 Périodicité : Hebdomadaire OJD : 25355 Page 2/3 Avec une masse et un encombrement plus faible, nous arrivons à produire des pièces plus performantes et complexes qui offrent un rapport prix valeur plus intéressant pour nos clients. 99 François-Xavier Foubert, directeur de Safran Additive Manufacturing Campus Image non disponible. Restriction de l'éditeur Outillage Stratoconception19 Alu avec canaux thermoformage intégrés pour pièce aéro (réalisation CIRTES) Image non disponible. Restriction de l'éditeur outil qui servira de vitrine complexes et critiques, certifiées. technologique et de centre d’ex L’aménagement d’une ligne pilote de FA de pièces métalliques est cellence avec à la clef la création, en cours au sein du site Dassault à terme, de 200 postes. «Même si les polymères font partie des 25 mil d'Argonay en Haute-Savoie. lions d’euros seront investis dans matériaux à étudier, les besoins du groupe sont orientés vers ies ce programme sachant que les Une (nouvelle) version augmentée matériaux métalliques et les supe premières pièces seront pro du livre La Fabrication Additive ralliages. Nous produisons déjà duites en série à partir de 2022. une dizaine de pièces métal en « Initié en juin 2019 avec le sou co-écrit par Claude Barlier et Alain Bernard (éd. Dunod) tien de la Région Auvergne-Rhône- série avec la FA, notamment des Une deuxième édition entièrement revue et corrigée va faire son blocs hydrauliques pour des tmins Alpes, Aéroprint est un projet de apparition dans le courant de cet automne dans les rayons des d'atterrissage ou des injecteurs recherche et de développement qui L'ouvrage totalise 100 pages de plus (soit 500pages] doitfaire passer les procédés de la librairies. « d’hélicoptères. Grâce à la FA, nous développons des produits diffé filière de production additive d'un avec des compléments qui seront mis en ligne. renciants et nous apportons de la statut de «prototypage rapide » Il réunit 22 contributeurs en plus. C’est une refonte complète. Tous les chapitres ont été mis à jour et augmentés notamment sur au statut de «filière de production valeur en plus. Avec une masse la chaîne numérique, sur le développement de l’hybride qu’il n'y et un encombrement plus faibles, série». Pour y parvenir, la produc nous arrivons à pmduire des pièces tion additive doit démontrer ses avait pas auparavant, sur la conception, la simulation, la sécurité, plus performantes et complexes la grande dimension... », précise Claude Bariier. Le livre contient capacités en termes de qualité, de également de nombreuses études de cas dans des domaines qui offrent un rapport prix valeur reproductibilité et de productivité, pour envisager une production de variés. Il traite notamment de l’opération Covid (voir par ailleurs), plus intéressant pour nos clients ». de la maintenance avec des exemples de ce qui se fait du côté d’EDFj pièces aéronautiques de classe 2 25 M€ pour Dassault avec et 3 PSA, Thalès, Airbus, Dassault, Saint Gobain-PAM... «Avec Alain, » annonce l'avionneur. Animé nous sommes dans le chaudron tous les 2 depuis près Aéroprint par Dassault Aviation, Aéroprint Lautre gros dossier est celui porté de 4 décennies. Alain a conservé sa carrière académique mobilise 12 acteurs, industriels, par Dassault Aviation via son pro centres de recherches et universi internationale et moije suis devenu un praticien. À nous 2, nous gramme dénommé taires rassemblés dans un consor avons un réseau très important. Nous connaissons 95 % de tous «Aéroprint». ceux qui font de la Fabrication Additive en France et au-delà. » Ce projet collaboratif, mené en lien tium. Le projet feit également appel avec les membres d’initiative 3D à de la sous-traitance hors consor confie le dirigeant de ORTES. Que ce soit le médical, l'aéronautique, et plusieurs partenaires indus l’aéronautique, le luxe, l’emballage ou bien le BTP, toutes les tium (tomographie, traitements applications ont été passées au crible de ces 2 experts français. triels, vise à développer, qualifier thermiques spéciaux, traitements « et mettre en place un démons Les recherches Personne ne cmyait à l'impression 3D dans les années 80 et 90. de surface...). « trateur préindustriel de fabrica et les développements indus Il a fallu attendre février 2013 que l'ex-président américain Obama déclare dans son discours sur l'Etat de l'Union que les tion métallique multi-matériaux triels devront être validés dans un environnement d’essais col États-Unis allaient devenir les leaders de la FA pour que cette [Titane et Aluminium). L’objectif » est de pouvoir fabriquer des pièces laboratif dédié à cet effet dernière commence àfaire rêveries chefs d’entreprises. Tous droits réservés à l'éditeur HAVA3D-MDIA 4117389500505
Date : 1er octobre 2020 Pays : FR Page de l'article : p.9-11 Périodicité : Hebdomadaire OJD : 25355 Page 3/3 Ces validations et ces tests seront réalisés sur une plateforme collaborative dont l’infrastructure a été construite par Dassault Image non disponible. Aviation sur son site d’Argonay, lieu d'implantation de moyens spécifiquement dédiés au projet. Restriction de l'éditeur Ce choix délibéré d'une implan tation en milieu industriel est un critère nécessaire pour apporter une analyse « production » et sortir du cadre «recherches ou prototypages » qui pénalise ce procédé par manque d’analyse des contraintes industrielles et d'ana lyse de productivité, au regard des productions classiques. » La mise en œuvre a commencé le 30 sep soit environ 3 5D0 pièces person traçabilité avec puces RFID qui Les équipements sont opération tembre dernier, avec un léger retard nalisées (combinant plastique et nous permettent une maîtrise sur nels depuis le printemps dernier au consécutif à l’impact Covid. sein de l’École du Matériel et de la métal] par jour en série. Lentreprise chaque composant fabriqué », Biotech Dental crée une salonnaise possède un parc de 26 résume Philippe Véran. logistique à Bourges. La possibilité unité pilote dans les Alpes machines de FA dont 20 dédiées à de fabriquer des pièces détachées Enfin, l’un des autres investisse et va investir I Salon de ments de poids concerne celui à la demande sur le lieu même des la production et 6 pour la R8cD. Elle Provence investit chaque année environ 10% annoncé au début de cette année zones d'opérations est l’une des de son chiffre d’affaires (qui pèse par le groupe Agco qui produit les Du côté du médical, les entreprises priorités pour les forces armées. ne sont pas en reste à l’image de ?0 millions d’euros] pour déve tracteurs Massey Fergusson à Les premiers essais, menés dès l’ETI Biotech Dental spécialisée lopper de nouveaux procédés ou octobre 2019 dans le cadre de Beauvais dans l’Oise. Ce ne sont pas moins de 40 millions d’euros dans la fabrication d’implants, pro produits. LETI mène actuellement l’opération Barkhane au Mali, se 2 projets phares liés à l’impres qui sont investis pour agrandir sont avérés concluants sachant thèses, gouttières et aligneurs dentaires qui a programmé d’in le site et créer 200 emplois sup que la période Covid a accéléré sion 3D, l’un de 2,5 millions d’euros vestir 10 millions d'euros pour se pour la fabrication de scanners la prise de décision au sein des plémentaires. Parmi les volets de doter d’un nouveau site à Salon de intra-oraux et l’autre d’un même ce plan, la création d’un atelier de armées. La FA sera utilisée pour maintenance équipé de machines renforcer l’autonomie de mainte Provence où elle est implantée. Il montant sur la partie logiciel. La formation est également l’une de faut dire que son dirigeant, Philippe d’impression numérique. Surpris nance, de production et d’inno Véran, est un expert dans le monde ses préoccupations. Elle travaille à par le confinement, le groupe qui vation. Selon nos informations, la de l’impression 3D puisqu’il a créé devait démarrer sa production 3D Défense aurait déjà passé com la mise en place d’un bachelor d’in- foprothésiste en partenariat avec mande de 100 autres machines en 200?, avec Stéphane Abed, le au premier avril dernier, a rongé son spécialiste des technologies d’im frein pendant le confinement et a le lycée Viala-Lacoste Saint-Jean de FA. Par ailleurs, plusieurs pro utilisé son parc machines pour pro grammes de R&D sont également pression 3D métal, Poly Shape à Salon de Provence. «Laforma aujourd’hui détenu par AddUp tion aujourd’hui est capitale dans duire des visières pour le personnel en cours d’étude avec des parte (le pôle dédié à la FA du groupe notre domaine d’activité. Nous de l'Hôpital de Caen. naires privés. C’est le cas notam ment du projet baptisé «Anywhere Michelin). Après avoir investi avons besoin de compétences. quelque ? millions d’euros pour Concernant les investissements Un centre de FA à Bourges Additive Factory » mené par Poly réaménager l’unité de Scionzier en pour l’armée réalisés à Scionzier, nous sommes Shape, la filiale d’Addllp, et son par Haute-Savoie et transformer l’usine fiers de notre site qui est le premier Confirmant l’intérêt de la fabrica tenaire le Cesi qui vise à développer tion additive en termes de réac une usine intégrée et transpor alpine en site pilote de la FA, il est site industriel de 3D certif ié. Nous question d’édifier une usine pilote avons normalisé l’usine avec des tivité et de flexibilité, l’armée table. L’objectif est de regrouper à Salon de Provence pour pouvoir systèmes d'extracteurs et d'as française a investi lourdement pour l'ensemble des opérations desti répondre à l’activité sur les 10 pro se doter d'un parc de machines nées à produire des pièces à la pirations de poudres, résines et plastiques pour pouvoir protéger chaines années. Le nouvel outil conséquent. Ainsi, l’armée de terre demande (stockage de la matière, devrait être opérationnel à l’horizon le personnel et anticiper les nou a dévoilé dans le courant de l'été conception, simulation et fabrica dernier sa flotte de 50 imprimantes 2022. Pionnière sur son secteur, velles contraintes réglementaires. tion, usinage et traitements ther Biotech dental produit la moitié Nous avons également robotisé 3D qu’elle a développée avec le miques) dans un seul et même et mis en place des systèmes de de ses pièces en impression 3D, spécialiste Hava3D basé au Mans. endroit sécurisé.! Tous droits réservés à l'éditeur HAVA3D-MDIA 4117389500505
Date : 03/07/2020 Heure : 17:05:56 Journaliste : Gautier Virol www.usinenouvelle.com Pays : France Dynamisme : 36 Page 1/2 Visualiser l'article Pourquoi l'armée de Terre s'est constituée une ferme de 50 machines d'impression 3D Pour répondre aux problèmes d'approvisionnement posés par le Covid-19, l'armée de Terre s'est constituée une ferme de 50 machines d'impression 3D, qui a déjà fabriqué plus de 60 000 pièces, à Bourges (Cher). Elle veut maintenant pérenniser l'usage de cette technologie. La ferme d'impression de l'armée de Terre est installée dans les Ecoles militaires de Bourges (Cher). © HAVA3D L'armée de Terre française compte une nouvelle recrue : la fabrication additive. Pour répondre aux problèmes d'approvisionnement posés par le Covid-19, elle a créé en avril une ferme d'imprimantes 3D comptant 50 machines, installées au sein de des Ecoles militaires de Bourges (Cher). Ce chiffre en fait l'un des centres d'impression 3D militaires les plus importants d'Europe. Plus de 60 000 pièces y ont déjà été imprimées. Et ce n'est pas prêt de s'arrêter. Comme l'Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui a investi 2 millions d'euros dans 60 imprimantes pendant la crise , l'armée de Terre veut pérenniser l'usage de la fabrication additive. Opération Barkhane Tous droits réservés à l'éditeur HAVA3D-MDIA 342444508
Date : 03/07/2020 Heure : 17:05:56 Journaliste : Gautier Virol www.usinenouvelle.com Pays : France Dynamisme : 36 Page 2/2 Visualiser l'article Mis en place par la société française Hava3D, le parc machines a permis, depuis le début du mois de mai, de "fabriquer des pièces détachées pour résoudre des problèmes de disponibilité de matériel terrestre", est- il indiqué dans un communiqué. Les armées voient surtout dans la fabrication additive un moyen d'assurer l'approvisionnement dans des lieux isolés , comme le sont souvent les terrains d'opération militaire. D'ailleurs, les imprimantes utilisées à Bourges – de la marque Ultimaker – ont déjà été testées au Mali en octobre 2019 dans le cadre de l'opération Barkhane. Gain de temps et d'autonomie Car la fabrication additive permet de répondre rapidement à des problématiques posées par le terrain. Elle a notamment été utilisée pour fabriquer un support de caméra thermique standard (4 heures d'impression), un étui de protection pour protéger les bouteilles médicales (5 heures), un commutateur de remplacement (2 heures) ou encore un pare-soleil pour protéger les optiques de véhicules blindés (2 heures). Autant de pièces qu'il aurait fallu faire fabriquer puis expédier sur le terrain. Autant de temps et d'autonomie gagnés. "Les essais qui se poursuivent ont pour vocation de renforcer l'autonomie de production, de maintenance et même d'innovation, grâce à un matériel 3D ouvrant autant d'applications possibles que de besoins décelés", précise le communiqué. Une chose est sûre : l'usage de la fabrication additive par le militaire ne fait que débuter. Tous droits réservés à l'éditeur HAVA3D-MDIA 342444508
INSIDE Depuis deux ans, la branche du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres des Armées (MCO-Terrestre) expérimente la fabrication additive et ses applications. Les besoins dans le domaine militaire sont nombreux, tout autant que les freins à lever pour qu’elle puisse intégrer les technologies additives. Mais de quoi parle-t-on exactement ? De quels procédés ? De fabrication additive en métropole ou en OPEX (opération extérieure) ? De production de pièces ou de réparation et maintenance ? A3DM Magazine embarque avec les maintenanciers de l’armée de Terre pour comprendre ses missions. Par Gaëtan Lefevre, rédacteur en chef 38 N°28
INSIDE EMBARQUER AVEC L’ARMÉE DE TERRE L a SIMMT (structure intégrée du maintien en Terre est confrontée aux nécessités de qualification condition opérationnelle des matériels ter- de sécurité, mais aussi de préservation de la proprié- restres) s’intéresse de près aux technologies té intellectuelle des pièces d’origine. L’ingénieur en de fabrication additive : aux différents procédés, chef des études et des techniques de l’armement à différents matériaux, aux lieux de production, Stéphane, référent fabrication additive avant etc. Elle y voit de nombreux avantages tels que la d’occuper le poste de chef du bureau de l’exper- maintenance des véhicules, la réparation de pièces tise technique du maintien en condition opération- en opération extérieures, mais aussi la production nelle du matériel terrestre, a aimablement pris le d'objets optimisés, allégés, intégrant de nouvelles temps de répondre à toutes nos questions. L’équipe fonctionnalités… Les cas d’applications militaires du détachement matériel de Tulle (DetMat Tulle) sont nombreux, allant de la recherche jusqu’à la rattaché à la 13e BSMAT de Clermont-Ferrand (base phase de déploiement, avec l’élaboration de pro- de soutien du Matériel) nous a chaleureusement totypes, d’outillages et de pièces fonctionnelles. ouvert ses portes pour qu’A3DM Magazine puisse Mais, plus encore que les industriels, l’armée de vous embarquer au sein du MCO-Terrestre. N°28 39
INSIDE À N’Djamena, au Tchad. la SIMMT a expérimenté la technologie SLS de la société française Prodways avec la machine P1000, disposée dans un container de vingt pieds. Des technologies de crise Durant la crise de la Covid-19, et notamment pen- La Ferme 3D est un projet à l’initiative du Pôle Nu- dant la période de confinement, de nombreuses ini- mérique et coordination de l’Innovation (PNI) de tiatives autour de l’impression 3D ont émergé. Des l’armée de Terre, plus précisément du LCL Nicolas acteurs de terrains de tous bords et de tous secteurs qui a proposé cette idée dans le cadre de l’appel à ont montré leurs capacités à réagir pour faire face projet afin de faire face à la crise COVID-19. Le PNI à une situation de crise, à affronter des ruptures s’est chargé de trouver les industriels, de construire de chaînes logistiques, à réorganiser les industries le catalogue des pièces et de collecter les besoins ou encore à monter rapidement des usines provi- issus des unités. Le parc du MCO-T a été établie à soires. Deux fermes d’imprimantes 3D ont ainsi vu l’école militaire du Matériel et de la Logistique, à le jour et révélé le potentiel de l’impression 3D à un Bourges, déjà équipée d’un fablab et d’un centre de public plus large que celui des acteurs de la 3D : le formation aux nouvelles technologies. Cinquante parc des hôpitaux publics de l’AP-HP à l’abbaye de imprimantes 3D Ultimaker S5 ont ainsi été livrées et Port-Royal au sein du groupe hospitalier Cochin et installées en quelques jours, une opération rapide et la ferme militaire à l’école militaire du Matériel et efficace réalisée par Hava 3D. Le distributeur fran- de la Logistique, à Bourges. çais de solutions de fabrication additive était déjà en contact avec l’Armée pour l’organisation d’un Courant avril, au cœur de la crise de la Covid-19, hackathon, au Mans, avec le 2e RIMA, et la vente de l’armée de Terre a été confrontée, comme de nom- machines Ultimaker et Formlabs pour les premières breuses industries et entreprises, à des problèmes expérimentations (voir ci-dessous). « Le choix du d’approvisionnement et au manque de disposi- procédé de dépôt de matière fondue (FDM) a été tifs matériels et médicaux. Pour y faire face, elle le compromis entre la performance, la fiabilité et la a créé sa propre usine, une ferme d’imprimantes facilité d’utilisation », nous explique l’ingénieur en 3D constituée de 50 machines, qui lui a permis chef Stéphane. Ce choix a également été fait par de produire « rapidement et en masse de petites l’AP-HP lors de la création de la ferme d’imprimantes pièces nécessaires à la maintenance des véhicules, 3D pour les hôpitaux de Paris. Concernant les maté- confrontée au fait que certaines entreprises qui ap- riaux, l’armée de Terre s’est tournée vers l’Ultrafuse provisionnent l’armée de Terre étaient fermées ou de BASF pour sa légèreté et sa solidité, le TPU 95A avaient un fonctionnement diminué du fait de la pour sa souplesse, le PLA Tough pour sa facilité de crise », a expliqué le général Philippe. Elle a égale- mise en œuvre mais aussi des matériaux renforcés ment permis la fabrication de matériels nécessaires de fibre de carbone permettant notamment de rem- à la protection du personnel face à l’épidémie de la placer des pièces métalliques. Covid-19, tels que des poignées de porte main libre ou encore des visières. Ainsi, en quelques semaines, La crise de la Covid-19 a, pour l’armée de Terre, cette usine provisoire a permis d’imprimer plus de accéléré l’acquisition de machines et la forma- 71 600 pièces. tion de ses opérateurs matériels qui pourront être 40 N°28
INSIDE opérationnels sur les terrains d’intervention. Elle autre de stéréolithographie (SLA) de la marque a également permis de renforcer l’autonomie de Formlab. Elles ont été testées pour la réparation production, de maintenance et même d’innova- de pièces cassées – ne touchant pas à la sécurité du tion. Les 50 machines Ultimaker S5 ont depuis été personnel – avant la livraison de nouvelles pièces réparties dans différents unités (BSMAT et RMAT) depuis la France. Environ 300 pièces ont été impri- pour répondre à des besoins du MCO-Terrestre. mées dont 1/3 de pièces de maintenance terrestre. Ce déploiement, accompagné des directives de Celles-ci, après analyses, ont permis de commencer cadrage quant à l’utilisation de cette nouvelle la réalisation d’un catalogue numérique de pièces capacité au profit du soutien des matériels ter- qui pourrait ensuite donner lieu à la fabrication restres, marque le début du passage à l’échelle du distribuée, depuis la métropole jusqu’en OPEX. La MCO-Terrestre sur la technologie de fabrication deuxième expérimentation s’est déroulée à N’Dja- additive. mena, au Tchad. Un essai a porté sur une machine SLS de la société française Prodways, disposée Des technologies de terrain dans un container de vingt pieds. Une chaîne de La SIMMT a commencé ses expérimentations en production industrielle a ainsi été reproduite dans fabrication additive en 2018. Elle a mis en place un environnement contraignant. Ce projet a été une cellule d’experts sur les nouvelles technolo- monté en partenariat avec deux industriels ma- gies telles que la robotique, la cobotique, la block- jeurs de l’armée de Terre : Arquus et Nexter. Ces chain, les capteurs embarqués ou encore l’impres- derniers avaient créé, en amont de l’opération les sion 3D. Elle s’intéresse aux technologies additives fichiers 3D afin que les opérateurs se concentrent pour de nombreux cas d’applications comme le sur la fabrication et non sur la reconception. Une prototypage, l’outillage, l’innovation, le traite- dizaine de pièces avaient été sélectionnées, car ment de l'obsolescence ou encore les pièces de leurs taux de chute étaient importants, comme rechange. Deux expérimentations en opération des carénages de phare avant de véhicules blin- extérieure (OPEX) ont été menées par la SIMMT dés légers (VBL) ou des bouchons de canon de 25 pour voir si la fabrication additive permettait de mm de véhicules blindés de combat d’infanterie « débloquer temporairement des situations afin (VBCI). Ces différentes expérimentations ont per- d’éviter de stopper des missions ». La première a mis de former les experts, à analyser les problèmes eu lieu à GAO, au Mali. Les militaires français y ont potentiels de conception et d’impression, mais testé deux imprimantes 3D : une machine de dépôt aussi à commencer à concevoir une bibliothèque de matière en fils fondue (FDM) Ultimaker et une de pièces disponibles pour l’armée de Terre. N°28 41
INSIDE Des technologies multiples Son activité est également centrée sur la répara- tion de matériels dans les domaines de la méca- Sous l’égide des concepts de fabrication addi- nique (tourelleaux), de l’électromécanique et tive ou d'impression 3D, il existe aujourd’hui un l’électronique (équipements de champ de tir), du nombre considérable de procédés différents, bien pneumatique et de l’hydraulique (vérins,…) ainsi que partageant le concept de fabrication par que la réparation de chariots élévateurs légers. couches successives. La diversité des technologies offre des possibilités d’applications multiples. Le détachement est actuellement équipé d’une C’est principalement dans ce but que sont menées machine BigRep Studio pour l’impression de les expérimentations au sein du MCO-Terrestre et grande dimensions, de trois imprimantes FDM du détachement Matériel de Tulle rattaché à la 13e Ultimaker dont deux S5 provenant de la ferme base de soutien du Matériel BSMAT. Par sa capaci- d’imprimantes 3D de l’école militaire de Bourges té d’expertise et d’études, le détachement de Tulle et d’un système SLS Prodways P1000. Il observe et intervient directement au profit de l’ensemble des teste également d’autres technologies pour trou- unités du service de la maintenance industrielle ver à chaque besoin la bonne technologie. terrestre (SMITer), notamment dans les domaines Des technologies adéquates de la définition, des méthodes et de l’ingénierie de production. Travaillant directement au profit En 2016, l’Agence européenne de défense (EDA - de la division performance synthèse du SMITer, il European Defence Agency) avait lancé une étude assiste l’ensemble des formations du Matériel du avec Protindec et MBDA sur les applications de SMITer et du commandement de la maintenance la fabrication additive dans le domaine militaire, des Forces (COM MF) dans une démarche de réin- « Additive manufacturing feasibility study & tech- génierie visant à améliorer notablement les pra- nology demonstration ». En 2018, le rapport a tiques de maintenance selon une logique ration- publié une liste importante d’applications qui nelle et industrielle qui permet d’optimiser et de montre que les technologies additives répondent valoriser l’outil de production. à de nombreux besoins militaires : • Le développement et l’amélioration des pro- duits. Il devient possible de développer des pro- totypes et les premières unités fonctionnelles dans des délais réduits et sans avoir à engager des frais d’outillage. • La fabrication de produits unitaires ou en pe- tite série. Encore peu utilisé en France dans le domaine militaire, la fabrication additive pour- rait être exploitée pour la conception d’équipe- ments personnalisés ou encore pour rationaliser les stocks. • Les applications sur le terrain (décrites ci-des- sus). Aujourd’hui, ces applications, dans le domaine opérationnel, sont particulièrement orientées vers la fabrication de pièces de re- change, de maintenance et de traitement de l’obsolescence. • Les opérations de soutien et de maintenance. Il ne fait aucun doute que la planification et la gestion des opérations de soutien et de mainte- nance seront considérablement affectées par la fabrication additive. La SIMMT est capable d'imprimer en 3D des pièces de grande dimension, comme des pare chocs, pour pallier à l'obsolescence. 42 N°28
INSIDE UNE CLOCHE DE CONVERTISSEUR EN MÉTAL D’UN VBL IMPRIMÉE EN 3D Le détachement de Tulle de la 13e base de soutien BSMAT est le pôle ingénierie du Maintien en Condition des Matériels Terrestres (MCO-T). Spécialisé dans les études et la conception d’outillage spécialisés, le détachement travaille depuis plus de deux ans sur la production par impression 3D (I3D). Des solutions sont envisagées pour pallier à l’obsolescence des pièces, comme sur la ligne de production des véhicules blindés légers (VBL). Lors du démontage et de la vérification des pièces, certaines ne détiennent plus de stock notamment la cloche de convertisseur, engendrant ainsi le blocage de la ligne de production des VBL. Le recours à l’I3D a donc été une évidence. La cloche de convertisseur (en aluminium) a d’abord été imprimée en polymère sur une imprimante 3D de grande dimension BigRep Studio, afin de valider le modèle numérique. La mise en œuvre d’un scanner 3D d’une résolution de 0,03 mm a été nécessaire pour la réalisation du fichier numérique. Le fichier de points obtenu est ensuite retravaillé avec un logiciel de conception 3D (étape de rétro-conception) pour obtenir en fin de chaîne de traitement un fichier numé- rique aux contours fermés exploitable par la machine d’impression 3D. Elle a ensuite été imprimée, dans le cadre d’un partenariat avec une filiale de Michelin, la société AddUp, et sa filiale Poly-Shape. L’enjeu de conception portait principalement sur la taille de la pièce à imprimer. La fabrication d’une pièce de dimensions aussi importantes constituait également une première pour Poly-Shape. La cloche de convertisseur a subi par les mécaniciens de Clermont-Ferrand le montage, l’ajustement et une série d’essai sur banc de test moteurs, suivie d’un essai routier sur un VBL. Ce fut une belle coopéra- tion inter-sites. Cela démontre que la technologie de fabrication additive en aluminium peut effective- ment être une solution pouvant répondre à un besoin y compris avec des contraintes mécaniques. La 13e BSMAT entend poursuivre sur cette voie et le pôle ingénierie de Tulle mène actuellement plusieurs expérimentations dans le domaine de l’outillage et de la conception de mécanismes. En 2019, lors de l’exercice Capable Logistician sécurité du médicament et des produits de santé organisé par l’OTAN, l’agence européenne de (ANSM). Dans un contexte normal, la fabrication défense a déployé un conteneur de fabrication d’une pièce est plus problématique, comme le additive. Avec la participation d’un expert de la droit de propriété intellectuelle et la qualification. SIMMT et d’un personnel du détachement de Le MCO-Terrestre n’imprime aucune pièce critique Tulle, ce déploiement a permis d’évaluer l’impact ou touchant à la sécurité du personnel sans que de la fabrication additive sur les opérations. celle-ci ne soit qualifiée. La question de la respon- La fabrication additive et son impact sur les pro- sabilité est au cœur des sujets. cessus introduisent une série de nouveautés qui Dans cette approche, les militaires ont besoin d’un posent des questions d’applications : qualification processus validé et certifié par les industriels : et traçabilité des pièces, pilotage à distance, inté- pièce/procédé/matériau. Le fichier numérique doit grité des fichiers ou encore modèle économique. également comprendre la fiche d’impression avec toutes les consignes. Il doit être accessible à dis- Des technologies à sécuriser tance, tout en étant sécurisé par un système de La fabrication additive n’est pas une technologie traçabilité (voir le dossier de ce numéro « Fabrica- plug and play, à l’inverse de l’image véhiculée par tion additive et risques en cybersécurité »). Le mo- les fermes d’imprimantes 3D montées en quelques dèle économique entre l’industriel, le fournisseur jours. Il faut tout d’abord préciser que ces centres du fichier et l'utilisateur doit également être re- provisoires ont été constitués en situation de crise pensé. Actuellement, l’armée de Terre travaille sur et dans un contexte de législation particulière : plusieurs projets tests. Elle travaille avec VISTORY pas d’appel d’offres ou encore un assouplissement sur l’utilisation de la blockchain pour garantir que de la réglementation de conception des disposi- le fichier fourni par l’industriel est bien celui uti- tifs médicaux de la part de l’Agence nationale de lisé et imprimé correctement, avec le bon maté- N°28 43
INSIDE riau. La base de données permettra également de métal sera sélectionné pour être testée en fabri- comptabiliser le nombre d’impressions, de tracer cation SLM. Elle sera redesignée et validée avec le fichier ou encore de la protéger avec un chiffre- la DGA pour qu’elle puisse à terme apparaître ment ou une signature. La SIMMT est également dans le catalogue numérique. Les deux industriels en discussion avec la société 3yourmind pour super- français doivent également définir un processus viser et gérer les machines, laisser aux utilisateurs complet pièce/machine/matériau pour qualifier le la liberté de se les approprier, il faut également su- procédé. À l’heure actuelle, le MCO-Terrestre n’ex- perviser la production pour que chaque fichier de plore pas réellement le procédé DED ou les autres pièces soit soumis à des tests de sécurité ou à des technologies métal pour la réparation, car ceux-ci contrôles de propriété intellectuelle. présentent de réels problèmes de qualification. Le ministère des Armées s’intéresse à la bio-im- D’autres technologies à venir pression pour la réparation de la peau et des os. Cet article n’aborde pas ou peu la fabrication ad- Pour les nouveaux matériaux, le ministère des Ar- ditive métallique. Pourtant, l’armée de Terre s’in- mées recherche des méta-matériaux, bio inspirés téresse aux procédés technologiques. Elle devrait et intelligents. Il s’intéresse également à l’impres- rapidement tester une machine Markforged pour sion 4D. le dépôt de fil métallique en opération extérieure. Le détachement Matériel de Tulle se penche éga- lement sur le sujet avec la caractérisation des matériaux métalliques imprimés ou les besoins de formation pour l’autonomie de l’opérateur. La SIMMT a également initié un projet de recherche avec l’industriel Nexter et le fournisseur de solu- tions de fabrication additive métal, AddUp. Une pièce d’un VBCI éligible à la fabrication additive 44 N°28
Date : 02/10/2020 Heure : 05:36:05 mars-attaque.blogspot.com Pays : France Dynamisme : 4 Page 1/14 Visualiser l'article Mars attaque: Impression 3D au sein des armées - "Patience et longueur de temps font..." Réussir à garantir l’intégrité et la conformité des plans des pièces produites en impression 3D ou sécuriser un modèle économique de la fabrication additive entre industriels détenteurs de la propriété intellectuelle et producteurs des pièces imprimées sont-ils des verrous technologiques et procéduriers en passe d’être levés ? En quelques mois, le déploiement de manière incrémentale de la fabrication additive au sein des forces armées, et notamment de l’armée de Terre, a encore progressé depuis le dernier point publié. Et certaines solutions ont permis d’apporter des pistes prometteuses de réponses à ces verrous. A quelques jours de la Présentation des Capacités de l'Armée de Terre (PCAT) du 8 octobre et à quelques semaines du Forum Innovation Défense (FID) du 19 au 21 novembre, où les apports de l’impression 3D seront notamment présentés, retours sur ces avancées. Avec des initiatives lancées avant l'épidémie de la COVID-19, la crise venant confirmer leurs intérêts et accélérer leur déploiement. Bâtir une (block)chaine de confiance entre tous les acteurs Dans le cadre d’une expérimentation grandeur nature menée en opération extérieure, l a solution MainChain de l’éditeur français de logiciels Vistory a permis de garantir la sécurité de bout en bout du processus de production des pièces de rechange imprimées, d’assurer la traçabilité des pièces produites, et de valider un outil indispensable à la mise en place d’un modèle économique où tous les acteurs y trouvent leur compte. Tous droits réservés à l'éditeur HAVA3D-MDIA 345005631
Date : 02/10/2020 Heure : 05:36:05 mars-attaque.blogspot.com Pays : France Dynamisme : 4 Page 2/14 Visualiser l'article Et dans un délai très réduit (environ 6 mois) : une 1ère rencontre informelle avec l’armée de Terre (particulièrement la SIMMT, structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres, tête de pont de la maintenance terrestre) en septembre 2019, la signature en décembre d’un contrat de démonstration de faisabilité, avec le soutien de l’Agence pour l’innovation de défense (AID), le déploiement en février 2020 sur l’opération Barkhane (à N'Djaména, au Tchad), jusqu'à la validation des résultats et des enseignements en mai. Cette solution est basée sur l’usage de la blockchain (technologie décentralisée, donc plus sécurisée dès lors que chacun des utilisateurs détient une partie de la validation algorithmique, de stockage et de transmission d’informations, avec différentes briques de sécurisation : cryptologie, base de données SQL, etc.). Une blockhain privée, limitée à certains utilisateurs : SIMMT, industriels et fournisseurs des fichiers de CAO ( Conception assistée par ordinateur) comme Nexter et Arquus, fournisseurs d’imprimantes comme Prowdays, et utilisateurs finaux qu’étaient le détachement de la 13è BSMAT à Tulle et le détachement déployée au Tchad. Et une blockchain basée sur le protocole Ethereum, qui permet la création de contrats (avec des microprogrammes exécutant automatiquement des conditions définies en amont). Vistory est un spécialiste en développement deeptech (intelligence artificielle, blockchain, réalité virtuelle…) et transformation digitale, créé et dirigé par Alexandre Pédemonte depuis 2013. Il propose, parmi son offre de R&D externalisée et d’applications mobiles, cette solution MainChain pour répondre à cette question de la confiance dans l’usage de la fabrication additive, entre : Des industriels qui détiennent la propriété intellectuelle des pièces détachées (actif précieux d’une entreprise) et souhaitent donc être rétribués à hauteur de la production via ce "cadastre notarial électronique" qui assure la facturation sécurisée et le suivi de la production, en étant intégré à SIM@T (Système d'Information de la Maintenance Terrestre) ; Tous droits réservés à l'éditeur HAVA3D-MDIA 345005631
Date : 02/10/2020 Heure : 05:36:05 mars-attaque.blogspot.com Pays : France Dynamisme : 4 Page 3/14 Visualiser l'article Des utilisateurs qui souhaitent produire ces pièces eux-mêmes, avec réactivité, tout en étant certains de leur conformité dans les plans et procédés, et en ayant un le suivi de la production (notamment pour garantir les responsabilités en cas d’incident ou de panne sur une imprimante, et limiter les risques d’engagements de responsabilités et de garantie). La technologie est " imprimante agnostique", avec des accords actuels avec des fabricants comme Prowdays, UltiMaker, ou Hava3D. Elle a permis de certifier que les pièces produites en polymères étaient conformes aux attendus des industriels, de suivre la production des pièces et la consommation de matière, de facturer les pièces produites, le tout dans un environnement sécurisé France / Tchad (via l’environnement cloud d’OVH qui héberge Intradef, le réseau interne des armées). Cette expérimentation se fait plus globalement en parallèle de la démarche d’introduction du cloud dans les Systèmes d'Information (SI) du ministère des Armées (notamment pour l’hébergement sécurisé, avec des clouds hybrides chez des partenaires de confiance), comme demandé par le mandat confié par la ministre des Armées à la DG NUM - Direction Générale du Numérique (pour la Transformation numérique du ministère, et notamment l’accroissement des capacités offertes en hébergement, en sécurité et en débits). Rejoignant Tous droits réservés à l'éditeur HAVA3D-MDIA 345005631
Date : 02/10/2020 Heure : 05:36:05 mars-attaque.blogspot.com Pays : France Dynamisme : 4 Page 4/14 Visualiser l'article ainsi l’axe d’effort d’avoir des données logistiques convenablement partagées pour une réduction significative des délais de la chaine de maintenance ( cf. ci-dessous). Une première appelée à être répliquée Après cette première qu’est le déploiement de la blockchain en opération, plusieurs développements post- expérimentation sont déjà prévus : sur la technologie cloud utilisée, en introduisant des clauses de fabrication additive dès la signature d’un marché de maintien en condition opérationnelle (MCO), et e n étendant le périmètre (nombre de pièces de la bibliothèque, de théâtres couverts avec potentiellement prochainement le Liban, d’industriels impliqués…). Les travaux ont également débuté pour Vistory avec le SSF (service de soutien de la flotte, pour la maintenance de la Marine nationale) afin de répliquer rapidement cette expérimentation sur le porte-avions Charles De Gaulle en déploiement, à terre (au sein d’un atelier portuaire de la Marine nationale) et avec l’industriel Naval Group. Cette fois-ci sur de la technologie métallique, et avec les contraintes propres au milieu maritime (hydrométrie des poudres, roulis/tangage, etc.). Dans le domaine (et sans être exhaustif), Naval Group a déjà déployé une capacité de fabrication additive polymère par fil fondu sur des porte-hélicoptères amphibies, le Dixmude puis le Tonnerre. Depuis février 2019, le porte-avions Charles de Gaulle est également équipé d’une imprimante 3D. Un Rafale de la Marine nationale a volé au début de l’année 2020 avec une pièce imprimée à bord du porte-avions (un boîtier de commande de vidange des réservoirs de carburant). Par ailleurs, les équipes de la direction Services de Naval Group mettent en œuvre des Centres opérationnels de soutien intégré numérique (COSIN) dans les bases avant que sont Toulon, Brest et Alexandrie en Égypte. Parmi les innovations déployées (dossiers industriels numériques, maquettes numériques pour la formation, etc.), les ateliers de production sont modernisés avec des procédés de fabrication additive. Parallèlement, un appel d’offres, sans doute interarmées, est attendu dans les prochains mois, sur lequel Vistory compte bien se positionner. Et, ayant la technologie déjà développée et déployée sur Intradef (pas une mince affaire en termes d’architecture et de sécurité…), c'est un marché que l’acteur compte bien remporter. Sans garantie (seulement de bonnes chances), loi des marchés publics et principe de mise en concurrence obligent... Avec le maintien d’un modèle économique basé sur la fourniture de la partie soft et hard, plus une participation touchée par pièce produite. Vistory a également reçu il y a quelques semaines le statut de " Jeune Entreprise Innovante" (JEI), après un long chemin administratif, une reconnaissance qui permet de bénéficier de certaines mesures propres à faciliter la gestion de la trésorerie dans la période actuelle. Vistory poursuit également sa recherche d’investisseurs pour franchir la prochaine marche de son développement, avec des marchés visés notamment dans l’automobile et les transports, et demain dans l’aéronautique. Plutôt sur des appareils neufs qu’anciens, là où la fabrication additive est moins limitée par les questions de certification et de navigabilité, si les pièces sont prévues dès le développement des appareils comme pouvant être fabriquées par imprimantes ( cf. ci-dessous). Une nouvelle étape importante pour la société après avoir été jusque-là développée sur fonds propres. La société deviendra également prochainement membre du GICAT (groupement professionnel des industriels français de défense et de sécurité terrestres), pouvantrejoindre peut-être prochainement leur accélérateur Generate. Tout en étant un candidat pertinent pour être éligible au fonds de soutien Definnov annoncé pour la fin de l’année, outil pour " le développement de technologies duales et transverses, par le financement en fonds propres d’entreprises innovantes". Tous droits réservés à l'éditeur HAVA3D-MDIA 345005631
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