Acquérir le langage et prévenir les difficultés - D LE DREAU CPC QUIMPER EST MAI 2013
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Des éléments récurrents à prendre en compte au quotidien à l’école maternelle. • Les grandes disparités entre les enfants. • Davantage de variations, de difficultés à gérer dans les classes. • Le grand groupe n’est pas propice aux apprentissages langagiers. • Il n’est souvent pas possible de trouver les solutions seul(e).
Malgré ces obstacles -Comment les amener à maîtriser leur langage/langue ? -Comment rendre les activités porteuses de sens pour les jeunes enfants ?
Travail en petits groupes : quel atelier d’apprentissage en langue mettez vous en œuvre à partir du matériel proposé ? • 1 Quelles compétences sont visées ? • 2 Pour quel niveau d’apprentissage ? • 3 Comment organiser la mise en situation ? • 4 Pour quel type de difficulté de langage cet atelier sera utile ?
Retard, difficulté ou trouble ? • Retard : lorsqu’il y a un décalage dans l’acquisition d’une fonction du langage, décalage par rapport à des normes attendues pour l’âge. Retard sous entend rattrapage et évolution vers la normalisation. • Difficulté : peut se décliner sous la forme du retard, mais aussi d’une difficulté articulatoire, d’une mauvaise audition,d’un lexique pauvre… • Trouble : se définit comme la non installation ou la désorganisation d’une fonction ; dans le cadre du développement, une fonction, au moins, du langage est perturbée. La confusion entre trouble et retard vient du fait qu’au départ, un trouble est un retard. Mais à l’inverse d’un retard, le trouble persiste dans le temps.
• Le trouble spécifique du langage : signifie que l’origine est développementale, relevant de la non mise en réseau des neurones dévolus au traitement du langage, sans cause psycho affective ou psychiatrique, sans anomalie sensorielle, sans carence majeure de stimulation environnementale. L’enseignant n’a pas pour mission de porter un diagnostic qui relève d’une équipe pluri disciplinaire ; toutefois, face à un enfant qui ne parle mal, il peut affiner la perception de la difficulté, pour avoir une première approche de la gravité.
Quelques propositions pour quelques difficultés • 1 Le retard de parole : l’enfant dit par exemple « tacalogue » pour catalogue, « crain » pour train, « coholat » pou chocolat ; l’enfant prononce bien les phonèmes mais le mot est déformé. • Des enregistrements en situation puis des moments d’écoute
• 2 le retard de langage : l’enfant produit une phrase incorrecte ; dans le pire des cas, on ne comprend pas du tout ce que l’enfant a voulu dire : Ex : « pri a bro a tab moi » pour « j’ai pris la brosse sur la table » : structure non respectée, et déformation des sons des mots Ou « la brosse moi va prendre » : syntaxe incorrecte. Jeu LEXI LOGO des Editions Le grand Cerf Pour construire des phrases à partir de mots et d’images.cartes à placer dans le bon ordre, à partir d’un énoncé correct
• 3 difficultés articulatoires ou d’élocution : l’enfant prononce mal un ou plusieurs phonèmes • Travailler avec le miroir, faire entendre des différences
• 4 le trouble spécifique du langage oral : dysphasie : retard et altérations déviantes des sons des mots, syntaxiques, et du sens donné aux mots et aux phrases (atteint du versant perceptif et du versant productif du langage) • Le travail en équipe de suivi est nécessaire avec les professionnels extérieurs à l’école.
• Trouble spécifique du langage écrit : les dyslexies : il s’agit de la difficulté durable dans l’acquisition de la lecture, sans automatisme, alors que l’enfant est indemne de troubles sensoriels ou psychologiques. • ATTENTION : LE DIAGNOSTIC DE DYSLEXIE NE PEUT PAS ETRE POSEE AVANT LE CE2.
Observer, Repérer, Faire état, • Il nous revient de tenir à jour des observations, pour les utiliser en cas de besoin. – Suivi d’un enfant en difficulté sur une année – Suivi d’un enfant en difficulté au long de sa scolarité
Le travail en lien avec les autres professionnels • Repérage : enseignants, famille, RASED. • Dépistage : médecine de PMI ou médecine Education Nationale , psychologue scolaire, • Voir le site de la DA 29 enseignante référente, http://www.ia29.ac- rennes.fr/jahia/Jahia/sit orthophoniste… e/ia29/Accueil/circonsc ription/pid/13693
Des ressources à consulter • http://media.eduscol.education.fr/file/ecole/ 48/8/LangageMaternelle_web_182488.pdf Annexe XXII. Indicateurs de vigilance chez des enfants normalement scolarisés
Enfants de 3 à 4 ans • Les enfants ne paraissent pas comprendre. • Ils ne posent pas de questions et ne donnent que peu de signes d’intérêt. • Ils n’utilisent que des mots phrases et montrent peu ou pas d’évolution dans le courant de l’année. • Ils n’utilisent pas le « je » ni le « tu ». • Ils ne sont pas intelligibles, ne disent pas de mots reconnaissables. • Pour compléter, on essaiera de voir si : – ces enfants réagissent aux bruits, à la musique ; – le volume de leur voix est normal ; – ils cherchent à communiquer par d’autres moyens que le langage (mimiques, gestualité mais aussi formes agressives : coups de pied, morsures, griffures…) ; – ils regardent leur interlocuteur ; – ils essaient de dire des comptines, de chanter ; ils prennent du plaisir dans les moments dédiés à ces activités même s’ils ne participent pas activement.
Enfants de 4 à 5 ans • Les enfants comprennent moins bien qu’ils ne parlent. • Ils produisent des phrases sans verbe. • Ils ne parlent qu’en situation. • Ils n’utilisent pas le « je » ni les autres pronoms sujets usuels. • Ils cherchent fréquemment leurs mots ; leur vocabulaire est réduit à des noms. • Ils sont peu intelligibles (articulation). • Ils évoluent peu ou pas malgré un guidage et une aide de l’enseignant. • Mêmes observations complémentaires que précédemment, en particulier pour ce qui est de la communication.
Enfants de 5 à 6 ans • Les enfants comprennent mal ou difficilement (ils ont besoin de reformulations, de simplifications). • Ils sont peu intelligibles ou déforment des mots de manière importante et régulière. • Ils ne remplacent pas un nom par « il » /« elle » quand ils racontent. • Ils ne produisent pas de formes conjuguées pour exprimer le futur ou le passé. • Ils produisent essentiellement des énoncés réduits (inférieurs à 4 mots) ou des phra- ses longues mais agrammaticales. • Ils ne parviennent pas à raconter. • Ils n’expriment pas de notions de temps et d’espace. • Ils ne parviennent pas à « jouer » avec les syllabes, encore moins avec les sons. • Ils ont des difficultés à mémoriser des comptines, des chants, des poèmes, une histoire. • Ils ne reconnaissent que très peu de lettres de l’alphabet, voire aucune. • Ils évoluent peu ou pas sur l’année malgré des aides. • Pour compléter, on essaiera de voir si les problèmes notés affectent de la même façon d’autres domaines que le langage : • – mémorisent-ils la suite des nombres, des itinéraires, des connaissances sur le monde, etc. ? • – Dessinent-ils ? Représentent-ils des « scènes » ? • – Discriminent-ils des formes graphiques ? • – Réagissent-ils de manière adaptée à la musique (jeux vocaux, activités instrumen- tales, danse) ?
Enrichir le lexique : cahier de langue avec feuilles spécifiques • Page dictionnaire ; à la suite de l’activité vécue ; • une grande page collective à consulter en classe. • La même page en A4 dans le cahier individuel • Ce « cahier de langue » peut être juste une partie réservée du port folio
Enrichir la syntaxe : enrichir le cahier de langue • Pour extraire les structures qui nous sont nécessaires : se servir – Des comptines et ritournelles (des comptines pour…) – des histoires de la littérature jeunesse ( analyse syntaxique et lexicale d’un album)
Créer des automatismes de langue • Travail d’équipe d’école : pour se mettre d’accord sur des structures de langue que l’on travaille en PS, MS, GS. • Lorsque cette répartition est faite, rechercher les ressources qui vont faciliter l’écoute de ces structures. • Les recenser au cours de l’année. Cf tableau des automatismes de langue
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