Adoptez une statue ou un banc des jardins de Versailles et Marly - Château de Versailles
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1 Devenez Mécène du patrimoine Partie — Titrage plus ou moins long 2011 rubrique titre Contacts Adoptez une statue ou un banc Serena Gavazzi Chef du service mécénat des jardins de Versailles et Marly Tél : 01 30 83 77 04 / 06 74 00 81 71 serena.gavazzi@chateauversailles.fr Jeanne Bouhey Responsable projets mécénat Tél : 01 30 83 77 70 jeanne.bouhey@chateauversailles.fr
3 LES JArDINS DE VErSAILLES ET MArLY LES JArDINS DE VErSAILLES : UN MUSÉE DE SCULPTUrE EN PLEIN AIr Véritable architecture végétale prolongeant les lignes et les perspectives du Château, les jardins de Versailles voulus par Louis XIV et créés par Le Nôtre visent à réunir l’art et la nature. L’ampleur des proportions, la nouveauté et la variété des effets et des points de vue ainsi que la qualité des ornements en font un lieu unique au monde. La statuaire et l’eau sous toutes ses formes, jaillissante, cascadante ou calme reflet de la lumière, animent les Jardins. Ils abritent la plus importante collection de sculptures du XVIIe siècle. Vases, groupes sculptés, statues, termes, bustes, antiques ou œuvres des plus grands artistes de l’époque – Tuby, Girardon, Coysevox, Marsy – entraînent les millions de visiteurs qui chaque année parcourent les jardins dans un véritable périple poétique, sur fond de mythologie et d’humanisme. Mis en place sous Louis XIV, ce décor n’a presque pas été remanié depuis sa conception d’origine. On compte 221 œuvres pour les jardins du Château, 32 pour ceux de Trianon. Du parterre de Latone à celui d’Apollon, de l’Orangerie au bosquet de la Reine, jusqu’à Trianon, dieux, héros de la mythologie et de l’histoire côtoient les figures allégoriques représentant les tempéraments de l’homme, les genres poétiques, les saisons et les continents. Dans cette remarquable scénographie, les bancs en marbre et en pierre dialoguent avec l’œuvre statuaire. Réalisés par les artistes de Louis XIV, ils structurent et rythment l’espace, appelant l’alternance de mouvement et de pause. Surplombant un parterre ou nichés dans la fraîcheur d’un bosquet, repère ou surprise, les bancs accompagnent le promeneur dans sa découverte du Jardin et deviennent aussi lieux de réflexion, d’observation d’où contempler, écouter, sentir ou ressentir la vie du Jardin. Le temps d’une halte, ils offrent au promeneur l’occasion d’une rencontre, avec la nature, l’art, les autres, soi-même. Depuis les premières années de la création du Parc, dans les années 1670, le banc de jardin tient une place particulièrement importante dans le décor et l’ameublement de la com- position de Le Nôtre. Sur une période de trois siècles, de nombreuses modifications d’implantation ont eu lieu, au gré des transformations apportées aux parties centrales des bosquets. Des bancs de menuiserie viennent compléter le décor de treillages des salles décoratives de certains bosquets, tels que le Bosquet de l’Encelade, de la Montagne d’Eau, ou du Laby- rinthe.
4 Aujourd’hui, le Jardin de Versailles compte un ensemble de 170 bancs, 92 en marbre et 78 en pierre. Altéré par les outrages du temps, ce décor sculpté en pierre et en marbre blanc a considérablement souffert de son exposition séculaire en plein air. Plusieurs altérations (l’érosion due aux précipitations, des fissures et des entrées d’eau etc.) menacent la conservation de cet extraordinaire décor sculpté et rendent nécessaire sa restauration. Certaines statues particulièrement endommagées ou fragiles sont, après restauration, mises à l’abri dans le château de Versailles et remplacées dans les jardins par une copie, qui permet de rester fidèle au dessein des jardins voulu par Louis XIV. MArLY : LA rENAISSANCE D’UN JArDIN Situé à 7 km au nord-ouest de Versailles, Marly est l’autre réalisation majeure de Louis XIV après Versailles. Il en fit sa résidence de plaisance. Jules Hardouin-Mansart y témoigna de son double talent d’architecte et de jardinier. Le domaine se composait alors d’un château encadré par douze pavillons commandant axes et perspectives. À Marly, le Roi attacha toute son attention aux jardins. Le relief permettait divers effets de perspectives et la machine de Marly fournissait aux bassins une abondance d’eau impossible à Versailles. La beauté des eaux, jointes à celle des bâtiments et des jardins, firent du lieu, aux dires des contemporains, « le plus bel endroit du monde » ! Outre Mansart et Le Brun, les meilleurs sculpteurs participèrent à l’enchantement, dont les œuvres sont aujourd’hui visibles dans la cour Marly du musée du Louvre. On retiendra les fameux chevaux des frères Coustou à l’abreuvoir, venus remplacer au XVIIIe La Renommée et le Mercure de leur oncle Coysevox, placés à l’entrée des Tuileries. Marly et ses jardins furent progressivement détruits dès le XVIIIe siècle et ses sculptures déposées dans les Jardins des Tuileries. Aujourd’hui, seule l’esquisse du parc et les fondations du château et de certains pavillons sont encore visibles et plus aucune œuvre originale ne subsiste. Depuis le milieu des années 1980, un programme de reconstitution du parc de l’ancien domaine royal a été engagé et plus d’une vingtaine de statues ont été restituées afin de se rapprocher au plus près de la configuration d’origine des espaces du jardin. Depuis le 1er janvier 2009, les 53 hectares classés Monuments Historiques du Domaine de Marly sont placés sous la responsabilité de l’Établissement public du musée et du domaine national de Versailles. Dans un souci de préservation et de mise en valeur du site, l’Établisse- ment public de Versailles a confié en 2010 à l’architecte en chef des Monuments Historiques M. Gabor Mester de Parajd l’élaboration d’un schéma directeur de restauration du domaine portant sur le couvert végétal, les murs de soutènement, les bassins, fontaines et dispositifs d’adduction d’eau et la restitution de la statuaire, qui permettra de poursuivre l’effort entamé par le SIVOM des Coteaux de Seine et M. Pierre Lequiller, député des Yvelines, depuis plusieurs années.
6 UNE CAMPAGNE DE MÉCÉNAT OrIGINALE À partir de la page 16, Le décor sculpté de marbre blanc et de pierre des jardins de Versailles fait l’objet d’un vaste vous trouverez les différentes programme de restauration, grâce au généreux concours de tous les Mécènes qui ont œuvres sculptées à adopter. adhéré à la campagne de mécénat « Adoptez une statue ou un banc des jardins de Versailles ». Cette campagne, qui s’étend aujourd’hui aux jardins de Marly, rencontre un succès considérable avec 140 statues et plus de 80 bancs déjà adoptés. Particuliers, petites et grandes entreprises, associations, collectivités, français et étrangers participent à ce grand projet, contribuant ainsi à la sauvegarde de ce haut lieu du patrimoine mondial qu’est le domaine de Versailles et Marly. Si vous souhaitez apporter votre soutien à la campagne de restauration des statues et des bancs des Jardins de Versailles et Marly, vous pouvez : Associer votre nom à une statue, un vase ou un groupe sculpté, en finançant intégralement sa restauration Budget estimatif de 8 000 € à 12 000 € Participer à la restauration de la statue Le Sanguin, œuvre de Noël Jouvenet (1675 – 1680) via la Société des Amis de Versailles Don à partir de 150 €
7 Parrainer la restauration et la réalisation de la copie d’une statue des jardins de Versailles Budget estimatif : pour la restauration : 10 000 € pour la réalisation de la copie : 50 000 € Parrainer la copie d’une statue des jardins de Marly Budget estimatif de 150 000 à 162 000 € Adopter un banc Budget de 3 800 €
8 Les contreparties du mécénat Avantage fiscal Pour l’entreprise L’entreprise mécène bénéficie, au titre de l'impôt sur les sociétés, d’une réduction d’impôt de 60% du montant du don (dans la limite d’un plafond de 0,5% du chiffre d’affaires, avec possibilité de reporter l’excédent – si dépassement du seuil – sur les cinq exercices suivants). Exemple Votre mécénat Votre réduction fiscale de 60% Le coût réel de votre mécénat 3 800 € (un banc) 2 280 € 1 520 € 10 000 € (une statue) 6 000 € 4 000 € 50 000 € (une copie) 30 000 € 20 000 € Pour le particulier Le particulier bénéficie d’une réduction d’impôt égale à 66% des sommes versées, dans la limite de 20% du revenu imposable. Possibilité de reporter le bénéfice de la réduction sur les cinq années suivantes si le plafond de 20% est dépassé. Exemple Votre mécénat Votre réduction fiscale de 66% Le coût réel de votre mécénat 3 800 € (un banc) 2 508 € 1 292 € 10 000 € (une statue) 6 600 € 3 400 € 50 000 € (une copie) 33 000 € 17 000 €
9 Mentions Le nom du particulier ou de l’entreprise, Mécène d’une œuvre dans sa totalité, figure sur : - le cartel de l’œuvre restaurée grâce à son soutien. - l’échafaudage de chantier pendant la restauration. Pour une statue Pour un banc Droits Photographiques Le Mécène a l a possibilité d’utiliser, libres de droits, les photographies de la statue « adoptée » dans son décor appartenant à l’Établissement public de Versailles pour réaliser des cartes de vœux et pour l’entreprise, pour sa communication sur l’opération et pour sa communication institutionnelle (rapports d’activité …). Visites de Chantier Le Mécène est invité à suivre les étapes de la restauration et de la réalisation de la copie lors de visites de chantier. Laissez-passer L’entreprise mécène bénéficie de la mise à disposition gracieuse de laissez-passer pour la visite du château et du domaine de Versailles aux heures d’ouverture au public. Carte d’abonnement « Un an À Versailles » La carte d’abonnement « Un an à Versailles » permettant un accès illimité au Château 1 an À VErSAILLES pendant un an sera offerte aux particuliers participant à la campagne. Elle pourra également être donnée aux entreprises mécènes dans le cadre de leurs contreparties. Mise a disposition d’espaces L’entreprise mécène bénéficie de la mise à disposition gracieuse d’espaces du Château pour l’organisation de manifestations de relations publiques (visites privées en-dehors des heures d’ouverture au public, cocktails, dîners). Les contreparties matérielles sont consenties aux entreprises mécènes dans la limite de 25% du montant du mécénat.
11 Les bancs des Jardins de Versailles Exemples de bancs en pierre Les bancs anciens en marbre ou en pierre actuellement en place dans le Jardin à restaurer et remonter. sont pour la plupart dans un mauvais état de conservation (cassures, fractures, défauts de stabilité, état général dégradé, etc.). Des travaux de restauration, de traitement de surface et de nettoyage sont nécessaires pour leur rendre leur éclat et parfaire le vaste programme de mise en valeur du Jardin. Les travaux de restauration sont réalisés sur place. Des structures légères sont installées autour de chaque banc, autant d’ateliers éphémères permettant aux restaurateurs d’exercer leur savoir-faire. Budget pour la restauration d’un banc : 3 800 €
12 Plan des bancs des jardins de Versailles légende petit trianon jardin français
13 Les statues et vases des Jardins de Versailles Les chantiers de restauration se déroulent en atelier pour les bustes et les statues nécessitant une mise à l’abri et une copie, ou sur place pour les autres œuvres ; un échafaudage est alors monté autour de chaque œuvre. LES PHASES DE rESTAUrATION Des études préliminaires permettent de dresser un constat en profondeur de l’état de l’œuvre et de déterminer les interventions nécessaires. Une fois choisies les options de restauration, en concertation avec le conservateur en charge des sculptures, on procède aux interventions de conservation préventive devant permettre de laisser les statues sur place (traitements anti-lichen et anti-mousse) et aux opérations de restauration proprement dite (nettoyage et consolidation). Des interventions esthétiques de remplacement des parties manquantes ne peuvent être réalisées que lorsque la lecture de l’œuvre est affectée. Cette dernière opération nécessite de retrouver un marbre le plus proche possible de l’original, ce qui s’avère délicat compte tenu des trois variétés utilisées à Versailles : marbre antique (Grèce), de Carrare (Italie) et de Saint-Béat (France). Certaines statues particulièrement endommagées ou fragiles doivent être mises à l’abri afin de les sauver avant qu’il ne soit trop tard. L’original est présenté dans un premier temps dans le Château, notamment dans la galerie Basse, située entre la cour de Marbre et les jardins, puis prendra place dans les espaces dévolus à la présentation des sculptures du Château. Une copie remplace l’original dans les jardins, permettant ainsi de rester fidèle au dessein de Louis XIV. réalisée d’après une prise d’empreinte directe, la copie, à base de poudre de marbre, est la fidèle reproduction de l’original. LE CALENDrIEr DE rESTAUrATION Les restaurations effectuées sur place ne peuvent être réalisées que de mi-avril à fin septembre pour des raisons de température et d’humidité : le reste de l’année, les statues sont recouvertes de housses pour être protégées. Le délai de restauration varie en fonction de l’œuvre : de 1 à 2 mois environ et six mois maximum pour la réalisation d’une copie qui remplacera l’original dans les jardins.
14 Disposition des statues dans le jardin du château de versailles 1. Adrastée 2. Bacchante 3. Bérénice 4. Cérès (statue) 5. Cérès (terme) 6. l'Été 7. Faune 8. Femme drapée 9. Le Feu 10. La Fidélité 11. La Fourberie 12. Ganymède 13. Hercule (par Poussin) 14. Hercule (par Leconte) 15. L’Hiver 16. Minerve 22 21 17. Pan 18. Pittacus 19. Pomone 8 23 20. Le Sanguin 15 5 7 2 21. Vase aux Tournesols 16 19 13 10 11 17 (par Arcis) 1 14 22. Vase aux Tournesols 12 (par Slodtz) 4 23. Vénus richelieu 9 18 6 20 3
15 Notices des œuvres rédigées Les statues Page par M. Alexandre Maral, conservateur chargé Adrastée 16 des sculptures au château de Versailles. Bacchante 17 Bérénice 18 Cérès (statue) 19 Cérès (terme) 20 L'Été 21 Faune 22 Femme drapée 23 Le Feu 24 La Fidélité 25 La Fourberie 26 Ganymède 27 Hercule (par Poussin) 28 Hercule (par Leconte) 29 L’Hiver 30 Minerve 31 Pan 32 Pittacus 33 Pomone 34 Le Sanguin 35 Vase aux Tournesols (par Arcis) 36 Vase aux Tournesols (par Slodtz) 37 Vénus richelieu 38
16 Bosquet du Dauphin Adrastée Adrastée, dite aussi La Libéralité Terme, marbre Inv. M.R. 1975 (Hoog 100) La série des termes qui ornent aujourd’hui les bosquets de la Girandole et du Dauphin a été réalisée, en majeure partie, pour Vaux-le-Vicomte. Depuis Rome, le peintre Nicolas Poussin en a conçu les modèles, qui ont été transcrits dans le marbre par plusieurs sculpteurs restés anonymes. Ce n’est qu’en 1683, plus de vingt ans après la chute du surintendant Fouquet, qu’ils furent achetés par Louis XIV et transférés à Versailles. La nymphe Adrastée fut chargée de veiller sur l’enfance de Jupiter, menacé par son père Saturne, qui dévorait ses enfants à la naissance. La corne d’abondance dont elle est pourvue explique qu’elle ait été perçue comme une allégorie de la Libéralité, vertu royale par excellence. Largement érodée du fait de son exposition en plein air, la surface de l’œuvre doit être traitée en consolidation. Par ailleurs, plusieurs fissures doivent être soigneusement reprises pour assurer la stabilité structurelle de l’œuvre. Budget estimatif pour la restauration : 8 000 €
17 Bosquet de la Girandole Bacchante Pierre Laviron Anvers, 1650 – Paris, 1685 Terme, marbre, 1679 – 1680 Inv. M.R. 1899 (Hoog 95) Associée à la série des termes élaborés par Poussin et provenant de Vaux-le-Vicomte, la Bacchante est pourtant d’une facture nettement distincte, d’un style plus lourd, aux drapés plus épais. Ce terme a été en fait réalisé à Rome, dans le cadre du séjour de Laviron comme pensionnaire de l’Académie de France à Rome. L a Bacchante fait partie de l a suite du dieu Bacchus : c’est pourquoi elle est représentée avec des grappes de raisin, symbole du vin. Lors de la célébration des mystères de Bacchus, les bacchantes s’enivraient et, à demi nues, couraient en tous sens en criant. L aissée en extérieur depuis plus de trois siècles, cette œuvre est aujourd’hui en mauvais état. Outre une altération de surface qui se traduit par l’érosion de l’épiderme du marbre, des problèmes de structure doivent être traités assez rapidement. L’œuvre est en effet parcourue d’un réseau de fissures qui constituent une menace à son intégrité : il est nécessaire de les boucher pour mettre un frein à leur évolution. Budget estimatif pour la restauration: 8 000 €
18 Bassin de Neptune Bérénice François Lespingola Joinville (Meuse), 1644 – Paris, 1705 Statue, marbre, 1673 Inv. M.R. 2033 (Hoog 282) L’œuvre a été réalisée à rome d’après la célèbre sculpture antique alors conservée au Palais Cesi. Elle fut placée en pendant à la statue de Faustine de Frémery pour clore la perspective nord des jardins de Versailles. Après avoir séjourné à rome une dizaine d’années entre 1665 et 1675, notamment comme pensionnaire de l’Académie de France à Rome, le sculpteur Lespingola accomplit une heureuse carrière au service du roi. Pour Versailles, il réalisa une autre copie d’après l’antique, le groupe de Paetus et Aria, ainsi que d’admirables groupes d’enfants pour le Parterre d’Eau. Du fait de son exposition en plein air, l’œuvre est traversée de plusieurs fissures, colonisée par les micro-organismes et sa surface est largement érodée par l’action du vent, du sable et des précipitations. © Antoine Roucher Outre un nettoyage, sa restauration comportera un traitement biocide et un comblement des fissures. Budget estimatif : 12 000 €
19 rampes de latone Cérès, dite aussi Faustine Thomas regnaudin Moulins, 1622 – Paris, 1706 Statue, marbre, 1684 – 1685 Inv. M.R. 2083 (Hoog 53) L’œuvre a été réalisée d’après la célèbre sculpture antique de la collection Mattei à Rome, aujourd’hui conservée aux Musées du Vatican. Le sculpteur Regnaudin s’est servi d’une version en plâtre qui figurait dans les collections royales à Paris. Cette statue fait partie d’une série d’œuvres réalisées, au cours des années 1680, d’après des antiques célèbres pour faire de Versailles une nouvelle Rome. En 1682 en effet, Louis XIV décida d’installer la cour et le gouvernement à Versailles : le château des plaisirs devint résidence du pouvoir, et les principes présidant à l’ornementation des jardins furent alors modifiés. Ami de Girardon, le sculpteur Regnaudin est surtout connu pour avoir collaboré au groupe d’Apollon servi par les nymphes pour la grotte de Téthys. Outre une activité de théoricien, qui se traduisit notamment par © Antoine Roucher des conférences académiques, et une mission à Rome en 1669, sa présence sur le chantier versaillais ne devait pas faiblir par la suite. Dans le cadre de la grande commande de 1674, il sculpta la statue de L’Automne, sous les traits de Bacchus, et le groupe de L’Enlèvement de Cybèle par Saturne, allégorie de La Terre (aujourd’hui au Louvre). Outre plusieurs statues allégoriques pour la balustrade de la cour de Marbre, Regnaudin participa au chantier du Parterre d’Eau définitif : il fournit à cet effet les modèles de deux admirables groupes, La Loire et Le Loiret, qui furent fondus en bronze par Keller. Du fait de son exposition en plein air, la statue de Cérès est traversée de plusieurs fissures, colonisée par les micro-organismes et sa surface est largement érodée par l’action du vent, du sable et des précipitations. Outre un nettoyage, sa restauration comportera un traitement biocide et un comblement des fissures. Budget estimatif : 10 000 €
20 Bosquet du Dauphin Cérès dite aussi L’Eté Jean-Baptiste Théodon Vendrest (Seine-et-Marne), 1645 – Paris, 1713 Terme, marbre, 1678 – 1690 Inv. M.R. 2098 (Hoog 102) Associée à la série des termes élaborés par Poussin et provenant de Vaux-le-Vicomte, le terme de Cérès fut sculpté à Rome et envoyé à Versailles vers 1690. Il figure allégoriquement la saison de l’été – ce que signifient la couronne d’épis de blé et la gerbe sculptée en relief sur la gaine – et a été conçu en même temps que le terme de L’Hiver, placé en position symétrique dans le bosquet du Dauphin, de l’autre côté de l’Allée royale. Laissée en extérieur depuis au moins 1683, cette œuvre est aujourd’hui en mauvais état. Outre une altération de surface qui se traduit par l’érosion de l’épiderme du marbre, des problèmes de structure doivent être traités assez rapidement. L’œuvre est en effet parcourue d’un réseau © Antoine Roucher de fissures qui constituent une menace à son intégrité : il est nécessaire de les boucher pour mettre un frein à leur évolution. Budget estimatif : 8 000 €
21 Parterre du Nord L’Été Pierre Hutinot (1616 – 1679) et son fils Statue, marbre, 1675 – 1679 Inv. M.R. 1883 Parmi les plus célèbres statues des jardins de Versailles, cette sculpture fait partie de la commande de vingt-quatre statues passée par Colbert à partir de 1674 pour orner le Parterre d’Eau devant le Château. La plupart des œuvres de cette série, pour laquelle le peintre Charles Le Brun avait fourni des modèles dessinés, furent finalement placées sur les rampes du parterre du Nord, où elles sont encore aujourd’hui. Hutinot mourut en septembre 1679, peu avant l’achèvement de l’œuvre, et c’est son fils, lui aussi prénommé Pierre, qui termina le travail, selon les directives et dans le style de son père. représentée par une femme plutôt robuste, cette allégorie d’une des quatre saisons de l’année est aussi celle de l’abondance et de la santé. À cet égard, il est frappant de la comparer à L’Hiver de Girardon, qui appartient à la même série. Exposé depuis trop longtemps à l’extérieur, ce chef-d’œuvre est en passe d’être ruiné par l’érosion. Comme toutes les autres statues formant la commande de 1674, celle de L’Été doit être maintenant mise à l’abri à l’intérieur du Château et remplacée par une copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration : 10 000 € Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 €
22 Bosquet du Dauphin Faune Nicolas Poussin et Domenico Guidi Terme, marbre Inv. M.R. 1919 (Hoog 101) La série des termes qui ornent aujourd’hui les bosquets de la Girandole et du Dauphin a été réalisée, en majeure partie, pour Vaux-le-Vicomte. Depuis Rome, le peintre Nicolas Poussin en a conçu les modèles, qui ont été transcrits dans le marbre par plusieurs sculpteurs restés anonymes. Ce n’est qu’en 1683, plus de vingt ans après la chute du surintendant Fouquet, qu’ils furent achetés par Louis XIV et transférés à Versailles. Le bâton ou thyrse tenu par le faune est l’emblème du dieu Bacchus : les faunes font partie de son cortège, comme le rappellent les pampres de vigne, symbole du vin. Ce terme a été réalisé par l’un des plus habiles sculpteurs romains du XVIIe siècle, élève du Bernin. Cet artiste est encore l’auteur du groupe © Antoine Roucher de La Renommée du roi, placé au bassin de Neptune, l’une des sculptures les plus célèbres des jardins de Versailles. Plus ou moins profondes, les fissures qui affectent l’œuvre doivent être comblées. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion rend nécessaire la mise à l’abri de l’œuvre à l’intérieur du Château et son remplacement par une bonne copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration : 8 000 € Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 €
23 Bassin du Miroir Femme drapée, dite aussi Vestale ou Messaline Statue antique, marbre Inv. M.R. 232 (Hoog 266) Cette belle sculpture a récemment été identifiée comme provenant de la collection du cardinal de Richelieu. Elle ornait au XVIIe siècle la cour du château de Richelieu en Poitou. Saisie à la Révolution, elle fut installée dans les jardins de Versailles vers 1820, en remplacement d’une des sculptures de la collection royale parties pour le Louvre (Julia Domna, aujourd’hui non localisée). C’est au moment de son install ation à Versailles qu’elle fut restaurée et complétée par le sculpteur Jean-François Lorta, qui réalisa la tête et la partie basse des jambes. Du fait de son exposition en plein air, l’œuvre est traversée de plusieurs fissures, colonisée par les micro-organismes et sa surface est largement érodée par l’action du vent, du sable et des précipitations. © Antoine Roucher Outre un nettoyage, sa restauration comportera un traitement biocide et un comblement des fissures. Budget estimatif pour la restauration : 10 000 €
24 rampes de Latone Le Feu Nicolas Dossier Méry-sur-Oise, 1629 – Paris, vers 1690 Statue, marbre, 1675 – 1684 Inv. M.R. 1837 (Hoog 40) Cette allégorie appartient à un ensemble consacré aux quatre éléments constitutifs de la matière, lui-même partie intégrante de la vaste série connue sous le nom de Grande Commande de 1674. Destinée à l’origine à orner le Parterre d’Eau, cette dernière comprenait en effet vingt-quatre statues, dont les thèmes universalistes, mais aussi les attitudes, furent inspirés par le peintre Charles Le Brun. Outre les quatre éléments, il s’agissait d’illustrer les quatre heures du jour, les quatre parties du monde, les quatre tempéraments, les quatre genres poétiques, les quatre saisons et les quatre saisons. Largement dévêtue, la figure allégorique tient un vase d’où sortent des flammes, tandis qu’une salamandre gît à ses pieds : cet animal était en effet réputé se nourrir de feu. Cette statue est incontestablement le chef © Antoine Roucher d’œuvre de Dossier, qui réalisa également d’autres statues pour orner les façades du palais donnant sur le jardin. Le Feu est aujourd’hui en grand péril. Exposée depuis trop longtemps à l’extérieur, cette statue est en passe d’être ruinée par l’érosion. Comme toutes les autres statues formant la commande de 1674, elle doit être maintenant mise à l’abri à l’intérieur du Château et remplacée par une bonne copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration de l’original : 10 000 € Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 €
25 Allée royale La Fidélité Armand Lefebvre Anvers, vers 1620 – Paris, vers 1700 Statue, marbre, 1684 Inv. M.R. 2014 (Hoog 119) L’œuvre a été réalisée d’après un dessin du peintre Pierre Mignard, qui profita de la relative disgrâce de Le Brun après 1683 pour s’immiscer dans la maîtrise d’œuvre du chantier versaillais. L’allégorie de La Fidélité est figurée par une jeune femme qui regarde tendrement le cœur qu’elle tient dans sa main, symbole d’amour. Un chien, animal fidèle, est à ses pieds. L’œuvre fut placée en position d’honneur, parmi les remarquables sculptures de l’Allée royale, dans l’axe principal des jardins : elle fait pendant à l’allégorie de La Fourberie, comme pour poser les termes d’un choix moral, parti- culièrement crucial dans l’univers de la cour. Méconnu, le sculpteur Lefebvre © Antoine Roucher a peu travaillé pour Versailles et la statue de La Fidélité représente assurément son chef-d’œuvre. La statue de La Fidélité est aujourd’hui en grand péril. Exposée depuis trop longtemps à l’extérieur, elle est en passe d’être ruinée par l’érosion. En tant que chef-d’œuvre de Versailles, elle doit être maintenant mise à l’abri à l’intérieur du Château et remplacée par une bonne copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration de l’original : 10 000 € Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 €
26 Allée royale La Fourberie Louis Le Conte, dite Le Conte de Boulogne Boulogne (près de Paris), 1639 – Paris, 1694 Statue, marbre, 1684 – 1685 Inv. M.R. 2011 (Hoog 107) L’œuvre a été réalisée d’après un dessin du peintre Pierre Mignard, qui profita de la relative disgrâce de Le Brun après 1683 pour s’immiscer dans la maîtrise d’œuvre du chantier versaillais. L’allégorie de La Fourberie est figurée par une jeune femme qui regarde de manière oblique. Elle tient un masque de théâtre, qui sert à cacher un visage que le sculpteur a volontairement tailladé pour signifier sa laideur morale. Un renard, animal rusé, est à ses pieds. L’œuvre fut placée en position d’honneur, parmi les remarquables sculptures de l’Allée royale, dans l’axe principal des jardins : elle fait pendant à l’allégorie de La Fidélité, comme pour poser les termes d’un choix moral, particulièrement crucial dans l’univers de la cour. Particulièrement talentueux, le sculpteur Le Conte a beaucoup travaillé pour Versailles : outre son chef-d’œuvre de La Fourberie, on lui doit les deux principales statues de la façade du palais regardant les jardins – les allégories de L’Art et de La Nature, ainsi qu’un remarquable terme d’Hercule, situé au bas du parterre de Latone. L a statue de La Fourberie est aujourd’hui en grand péril. Exposée depuis trop long temps à l’extérieur, victime d’un acte de vandalisme en 1980, elle est en passe d’être ruinée par l’érosion. En tant que chef-d’œuvre de Versailles, elle doit être maintenant mise à l’abri à l’intérieur du Château et remplacée par une bonne copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration de l’original : 10 000 € Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 €
27 rampes de Latone Ganymède Pierre Laviron Anvers, 1650 – Paris, 1685 Groupe, marbre, 1684-1685 Inv. M.R. 2010 (Hoog 56) L’œuvre a été réalisée d’après la célèbre sculpture antique aujourd’hui conservée au Musée des Offices à Florence. Le sculpteur Laviron s’est servi d’une version en plâtre qui figurait dans les collections royales à Paris. Le groupe représente le jeune Ganymède, que Jupiter, métamorphosé en aigle, est en train d’approcher pour le séduire et l’emporter dans les airs. Sculpteur méconnu, Laviron semble n’avoir travaillé que pour Versailles et Marly et ses œuvres, peu nombreuses, ont presque toutes disparu. Son groupe de Ganymède fait partie d’une série d’œuvres réalisées, au cours des années 1680, d’après des antiques célèbres pour faire de Versailles une nouvelle Rome. En 1682 en effet, Louis XIV décida d’installer la cour et le gouvernement à Versailles : le château des plaisirs devint © Antoine Roucher résidence du pouvoir, et les principes présidant à l’ornementation des jardins furent alors modifiés. Du fait de son exposition en plein air, le groupe de Ganymède est traversé de plusieurs fissures, colonisée par les micro-organismes et sa surface est largement érodée par l’action du vent, du sable et des précipitations. Outre un nettoyage, sa restauration comportera un traitement biocide et un comblement des fissures. Budget estimatif pour la restauration : 12 000 €
28 Bosquet de la Girandole Hercule Nicolas Poussin et collaborateur Hercule à la corne, dit aussi Vertumne Terme, marbre Inv. M.R. 1940 (Hoog 96) La série des termes qui ornent aujourd’hui les bosquets de la Girandole et du Dauphin a été réalisée, en majeure partie, pour Vaux- le-Vicomte. Depuis Rome, le peintre Nicolas Poussin en a conçu les modèles, qui ont été transcrits dans le marbre par plusieurs sculpteurs restés anonymes. Ce n’est qu’en 1683, plus de vingt ans après la chute du surintendant Fouquet, qu’ils furent achetés par Louis XIV et transférés à Versailles. L’œuvre traduit avant tout l’image de la force du héros, dont plusieurs des célèbres travaux sont rappelés par des attributs significatifs : le serpent, la pomme du jardin des Hespérides, la massue et la dépouille du lion de Némée. La figure d’Hercule s’intègre pleinement dans la série des termes de Vaux, consacrés © Antoine Roucher à la célébration des forces de la nature. En outre, elle renvoie à une prestigieuse lignée de décors voués à l’exaltation du pouvoir. Largement érodée du fait de son exposition en plein air, la surface de l’œuvre doit être traitée en consolidation. Par ailleurs, plusieurs fissures doivent être soigneusement reprises pour assurer la stabilité structurelle de l’œuvre. Budget estimatif pour la restauration : 8 000 €
29 Parterre de Latone Hercule Louis Le Conte, dit Le Conte de Boulogne (Boulogne, 1639 – Paris, 1694) Terme, marbre, 1684 – 1686 Inv. M.R. 1941 Placé depuis l’origine au bas du parterre de Latone, cette sculpture fait partie d’un ensemble de dix termes commandés par Louvois, surintendant des Bâtiments du roi après Colbert. Il est probable que le peintre Mignard ait donné des modèles dessinés susceptibles de servir aux sculpteurs de cette série. Natif de Boulogne, près de Paris, Louis Le Conte, appelé Le Conte de Boulogne, était membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Sa principale réalisation pour les jardins de Versailles est la statue de La Fourberie, elle aussi commandée en 1684 et placée non loin du terme d’Hercule, sur l’Allée royale. Figure robuste et imposante, Hercule est représenté à mi-corps, selon les limites liées à la réalisation d’un terme sculpté. L’importance des attributs n’en est que plus manifeste : la massue, tenue sur l’épaule © Antoine Roucher et qui semble prête à frapper, la dépouille du lion de Némée, qui coiffe la tête et vient élégamment servir de ceinture, la pomme du jardin des Hespérides, tenue plus discrètement dans la main gauche. L’orientation de la tête, différente de celle du bras droit, la gestuelle du héros confèrent à l’œuvre une dynamique assez inattendue pour un terme, genre statique par définition. Plus ou moins profondes, les fissures qui affectent l’œuvre doivent être comblées. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion rend nécessaire la mise à l’abri de l’œuvre à l’intérieur du Château et son remplacement par une bonne copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration de l’original : 8 000 € Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 €
30 Bosquet de la Girandole L’Hiver Jean-Baptiste Théodon Vendrest (Seine-et-Marne), 1645 – Paris, 1713 Terme, marbre, 1678-1690 Inv. M.R. 1945 (Hoog 105) Associé à la série des termes élaborés par Poussin et provenant de Vaux-le-Vicomte, le terme de L’Hiver fut sculpté à Rome et envoyé à Versailles vers 1690. Il figure allégoriquement la saison froide : un vieillard recroquevillé dans son manteau de four- rure, une chute de pommes de pin tombant sur la gaine. Ce terme a été conçu en même temps que celui de Cérès ou de L'Été, placé en position symétrique dans le bosquet de la Girandole, de l’autre côté de l’Allée royale. Laissée en extérieur depuis au moins 1683, cette œuvre est aujourd’hui en mauvais état. Outre une altération de surface qui se traduit par l’érosion de l’épiderme du marbre, des problèmes de structure doivent être traités assez rapidement. L’œuvre est en effet parcourue d’un réseau de fissures qui © Antoine Roucher constituent une menace à son intégrité : il est nécessaire de les boucher pour mettre un frein à leur évolution. Budget estimatif pour la restauration : 8 000 €
31 Bosquet de la Girandole Minerve Nicolas Poussin et Domenico Guidi Terme, marbre Inv. M.R. 1967 (Hoog 97) La série des termes qui ornent aujourd’hui les bosquets de la Girandole et du Dauphin a été réalisée, en majeure partie, pour Vaux- le-Vicomte. Depuis Rome, le peintre Nicolas Poussin en a conçu les modèles, qui ont été transcrits dans le marbre par plusieurs sculpteurs restés anonymes. Ce n’est qu’en 1683, plus de vingt ans après la chute du surintendant Fouquet, qu’ils furent achetés par Louis XIV et transférés à Versailles. Le terme de Minerve, qui donne une image particulièrement fière et majestueuse de la déesse de la Guerre et des Arts, a été réalisé par l’un des plus habiles sculpteurs romains du XVIIe siècle, élève du Bernin. Cet artiste est encore l’auteur du groupe de La Renommée du roi, placé au bassin de Neptune, l’une des sculptures les plus célèbres des jardins de Versailles. Plus ou moins profondes, les fissures © Antoine Roucher qui affectent l’œuvre doivent être comblées. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion rend nécessaire la mise à l’abri de l’œuvre à l’intérieur du Château et son remplacement par une bonne copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration : 8 000 € Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 €
32 Bosquet du Dauphin Pan Nicolas Poussin et Domenico Guidi Terme, marbre Inv. M.R. 1986 (Hoog 99) La série des termes qui ornent aujourd’hui les bosquets de la Girandole et du Dauphin a été réalisée, en majeure partie, pour Vaux- le-Vicomte. Depuis Rome, le peintre Nicolas Poussin en a conçu les modèles, qui ont été transcrits dans le marbre par plusieurs sculpteurs restés anonymes. Ce n’est qu’en 1683, plus de vingt ans après la chute du surintendant Fouquet, qu’ils furent achetés par Louis XIV et transférés à Versailles. Le dieu est doté de son attribut habituel, la flûte de Pan. Ayant vainement tenté de séduire Syrinx, cette dernière se transforma en roseau. Pour la garder toujours auprès de lui, il réalisa une flûte en taillant le roseau de sa bien-aimée métamorphosée. Ce terme a été réalisé par l’un des plus habiles sculpteurs romains du XVIIe siècle, élève du Bernin. Cet artiste est encore l’auteur du groupe © Antoine Roucher de La Renommée du roi, placé au bassin de Neptune, l’une des sculptures les plus célèbres des jardins de Versailles. Plus ou moins profondes, les fissures qui affectent l’œuvre doivent être comblées. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion rend nécessaire la mise à l’abri de l’œuvre à l’intérieur du Château et son remplacement par une bonne copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration : 8 000 € Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 €
33 rond-point des Philosophes Pittacus, dit aussi Apollonius Barthélemy de Mélo (Avant 1663 – après 1720) Terme, marbre, 1685 – 1688 Inv. M.R. 2055 (Hoog 214) réalisé à partir d’un dessin fourni par le peintre Pierre Mignard, ce terme empreint de noblesse représente, selon les comptes des Bâtiments du roi, Pittacus, un des sept sages de la Grèce antique (VIIe-VIe-siècles avant Jésus-Christ), ou bien, selon le guide de Piganiol de La Force, Apollonius, précepteur de l’empereur romain Marc-Aurèle (IIe siècle de notre ère). Sculpteur largement méconnu mais honorable, Mélo a également réalisé, pour les jardins de Versailles, une copie de la statue antique du Mercure Farnèse. Plus ou moins profondes, les fissures qui affectent l’œuvre doivent être comblées. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion doit être freiné par un traitement en © Antoine Roucher consolidation destinée à freiner le processus d’érosion, inéluctable tant que l’œuvre restera exposée à l’extérieur. Budget estimatif pour la restauration : 8 000 €
34 Bosquet de la Girandole Pomone France-XVIIe siècle Terme, marbre Inv. M.R. 1974 (Hoog 93) Associé à la série des termes élaborés par Poussin et provenant de Vaux-le-Vicomte, le terme de Pomone est pourtant d’une facture nettement distincte, d’un style plus gracieux. Il est donc probable que cette œuvre, ainsi que trois autres termes, aient été réalisés en France, soit à Vaux autour de 1660, soit à Versailles au moment de l’installation de l’ensemble des termes en 1683, pour compléter la série conçue sous la direction de Poussin. Pomone est une nymphe associée aux jardins, séduite par le dieu Vertumne qui réussit à l’approcher sous les traits d’une vieille femme. Les deux époux, immortels, symbolisent le passage ininterrompu des saisons. Laissée en extérieur depuis au moins 1683, cette œuvre est aujourd’hui en mauvais état. Outre une altération de surface qui se traduit © Antoine Roucher par l’érosion de l’épiderme du marbre, des problèmes de structure doivent être traités assez rapidement. L’œuvre est en effet parcourue d’un réseau de fissures qui constituent une menace à son intégrité : il est nécessaire de les boucher pour mettre un frein à leur évolution. Budget estimatif pour la restauration : 8 000 €
35 Dons de mécénat fédérés par Parterre du Nord la Société des Amis de Versailles a partir de 150 €. Le Sanguin Noël Jouvenet (Rouen ? – Paris 1716) Statue, marbre, 1675 – 1680 Inv. M.R. 2004 Parmi les plus célèbres statues des jardins de Versailles, cette sculpture fait partie de la commande de vingt-quatre statues passée par Colbert à partir de 1674 pour orner le Parterre d’eau devant le Château. La plupart des œuvres de cette série, pour laquelle le peintre Charles Le Brun avait fourni des modèles dessinés, furent finalement placées sur les rampes du parterre du Nord, où elles sont encore aujourd’hui. Conformément au modèle fourni par le peintre Charles Le Brun, lui-même tributaire de l’Iconologie de Cesare Ripa, Jouvenet a figuré l’allégorie du tempérament sanguin par un homme couronné de vigne et jouant de la flûte, instrument bachique. Le bouc, animal symbolisant la luxure, est en train de manger une grappe de raisins qui semble tombée de la coiffure du Sanguin. Exposé depuis trop longtemps à l’extérieur, ce chef-d’œuvre est en passe d’être ruiné par l’érosion. Comme toutes les autres statues formant la commande de 1674, celle du Sanguin doit être maintenant mise à l’abri à l’intérieur du Château et remplacée par une copie, obtenue par moulage et composée de poudre de marbre. Budget estimatif pour la restauration : 10 000 € Budget estimatif pour la réalisation de la copie : 50 000 €
36 Allée royale Vase aux tournesols Marc Arcis (Cunq (près de Mouzens), 1655 – Toulouse, 1739) Vase, marbre, 1687 Inv. M.R. 3016 (Hoog 113) Pl acé au centre de l’Allée royale, l’un des emplacements privilégiés des jardins, le Vase aux tournesols de Marc Arcis illustre à sa manière le thème du roi soleil, vers lequel se tournent les héliotropes. Le style simple et libre de ce vase en fait un chef- d’œuvre absolu du genre. Outre une carrière prolifique à Toulouse et dans sa région, Marc Arcis a travaillé plusieurs années pour Louis XIV, notamment à Versailles, où, souvent associé à Coysevox, il participa à d’importants chantiers, comme celui de la Galerie des Glaces à l’intérieur du Château. Ce vase aux reliefs délicats a considérablement souffert du fait de son exposition en plein air. Outre un © Antoine Roucher indispensable traitement biocide, plusieurs fissures doivent être comblées avant nettoyage de l’œuvre. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion doit être freiné par un traitement en consolidation. Budget estimatif pour la restauration : 8 000 €
37 Allée royale Vase aux tournesols Sébastien Slodtz Anvers, 1655 – Paris, 1726 Vase, marbre, 1687 Inv. M.R. 3025 (Hoog 125) Placé au centre de l’Allée royale, en face de celui de Marc Arcis, le Vase aux tournesols de Sébastien Slodtz illustre à sa manière le thème du roi soleil, vers lequel se tournent les héliotropes. Le style simple et libre de ce vase en fait un chef-d’œuvre absolu du genre. À partir de la fin des années 1680, Sébastien Slodtz fut un des plus grands sculpteurs de Versailles. Il livra entre autres, en 1723, la dernière œuvre commandée par Louis XIV pour les jardins de Versailles, le groupe d’Aristée et Protée, destiné à l’extrémité de l’Allée royale. À l’intérieur du Château, il travailla surtout à la chapelle, le dernier grand chantier de Louis XIV, et notamment au décor sculpté de la chapelle Saint-Louis. Ce vase aux reliefs délicats a considérablement souffert du fait de son exposition en plein air. Outre un © Antoine Roucher indispensable traitement biocide, plusieurs fissures doivent être comblées avant nettoyage de l’œuvre. Du point de vue de la surface, le processus de désagrégation du marbre lié à l’érosion doit être freiné par un traitement en consolidation. Budget estimatif pour la restauration : 8 000 €
38 Allée royale Vénus richelieu Pierre Legros Chartres, 1629 – Paris, 1714 Statue, marbre, 1685 – 1689 Inv. M.R. 2021 (Hoog 120) L’œuvre a été réalisée d’après la célèbre sculpture antique de la collection du cardinal de Richelieu, qui était alors conservée au château de Richelieu en Poitou. Pour sa copie, Legros n’a pas hésité à largement compléter l’œuvre, de manière à réaliser une création originale, qu’il jugeait sans doute plus belle encore que l’antique. De fait, elle fut placée en position d’honneur, parmi les remarquables sculptures de l’Allée royale, dans l’axe principal des jardins. Le sculpteur Legros fut presque exclusive- ment employé au service du roi et, de 1668 à 1696, travailla sans interruption sur le chantier versaillais. Outre sa participation au programme de l’Allée d’eau, il œuvra au décor sculpté du bassin du Bain des nymphes et des bosquets du Labyrinthe, du Théâtre d’eau, de l’Arc de triomphe et de la Salle de bal. À l’intérieur du Château, il travailla surtout au décor de l’appartement de la Reine et de la Grande Galerie. Pour le Parterre d’Eau, il sculpta en marbre l’admirable statue de L’Eau et donna les modèles de plusieurs groupes de bronze. Son chef-d’œuvre est Le Point du jour, statue en marbre réalisée pour le bosquet des Dômes. Du fait de son exposition en plein air, la statue de Vénus est traversée de plusieurs fissures, colonisée par les micro-organismes et sa surface est largement érodée par l’action du vent, du sable et des précipitations. Outre un nettoyage, sa restauration comportera un traitement biocide et un comblement des fissures. Budget estimatif pour la restauration : 10 000 €
39 Les statues des Jardins de Marly Notices des œuvres rédigées La copie de trois statues aujourd’hui conservées au Louvre, permettra aux jardins par Gabor Mester de de Marly de retrouver trois de leurs œuvres majeures : Parajd, architecte en chef des Monuments historiques. - Chasseur au repos - Nymphe au carquois - Nymphe à la colombe La restitution de ces œuvres nécessite un procédé complexe : numérisation de l’œuvre originale, tirage et moulage d’un modèle en plâtre, puis réalisation de la copie.
40 Disposition des statues dans les Jardins de Marly Abreuvoir Porte du Roi 1 1 Porte du Cœur-Volant Porte du bourg Ancien pavillon des chasses Grille 2 2 Royale 7 château 2 2 7 3 3 4 4 8 Porte du stade 5 Musée-Promenade de Marly le Roi - Louveciennes 6 Tapis vert P Ancien parc des chasses présidentielles Deux-Portes Zone forestière 1. les chevaux de marly 2. les coureurs 3. groupes de la demi-lune 4. les chasseurs 5. neptune et amphitrite 6. diane 7. berger, vénus, compagnes 8. vases
41 Jardins de Marly, Demi-lune du Fer à Cheval Chasseur au repos, dit aussi Adonis se reposant de la chasse Nicolas Coustou (Lyon, 9 janvier 1658 – Paris, 1er mai 1733) Statue, marbre, 1707 – 1710 Grille Cette statue fait partie de l’ensemble des six sculptures du Fer à Cheval, Royale spécialement commandées par le Roi à château Nicolas Coustou, sculpteur du Roi. Elles sont livrées à Marly en 1710. Trois de ces six sculptures ont été restituées et remises sur leur site d’origine en mai 2010 (Flore, Hamadryade et le Berger Flûteur). Le chasseur, accompagné de son chien, muni d’un cor de chasse et d’un javelot, fait partie d'un groupe consacré à la chasse, en compagnie de La Nymphe à la colombe et de La Nymphe au carquois. Il se retourne vers les séduisantes Nymphes de la Chasse. Musée-Promenade La restitution de l’œuvre se fera par de moulage à baseMarly de poudrele Roi -à partir de marbre Louvecienn de l’original conservé au Musée du Louvre et posée sur le socle existant. Tapis vert P Budget estimatif : 162 000 € Deux- Zone forestière
42 Jardins de Marly, Demi-lune du Fer à Cheval Nymphe au carquois Nicolas Coustou (Lyon, 9 janvier 1658 – Paris, 1 mai 1733) Statue, marbre, 1707 – 1710 Grille Cette statue fait partie de l’ensemble des six sculptures du Fer à Cheval, Royale spécialement commandées par le Roi à château Nicolas Coustou, sculpteur du Roi. Elles sont livrées à Marly en 1710. Trois de ces six sculptures ont été restituées et remises sur leur site d’origine en mai 2010 (Flore, Hamadryade et le Berger Flûteur). La Nymphe, accompagnée d’un putto, fait partie d'un groupe consacré à la chasse, en compagnie de La Nymphe à la colombe et du Chasseur au repos du même sculpteur. L a restitution de l’œuvre se fera par moulage à base de poudre de marbre à partir de l’original conservé au Musée du Louvre. Musée-Promenade de Le projet de restitution comprend l’exécution Marly le Roi - Louvecienn d’un socle de support de l’œuvre, en béton blanc identique à ceux en place dans la demi- lune du Fer à Cheval. Tapis vert Budget estimatif : 152 000 € P Deux- Zone forestière
43 Jardins de Marly, Demi-lune du Fer à Cheval Nymphe à la colombe Nicolas Coustou (Lyon, 9 janvier 1658 – Paris, 1 mai 1733) Statue, marbre, 1707 – 1710 Inv. M.R. 1788 Grille Cette statue fait partie de l’ensemble des six sculptures du Fer à Cheval, Royale spécialement commandées par le Roi à château Nicolas Coustou, sculpteur du Roi. Elles sont livrées à Marly en 1710. Trois de ces six sculptures ont été restituées et remises sur leur site d’origine en mai 2010 (Flore, Hamadryade et le Berger Flûteur). L a Nymphe, accompagnée d’un putto, fait partie d'un groupe consacré à la chasse, en compagnie de La Nymphe au carquois et du Chasseur au repos du même sculpteur. La restitution de l’œuvre se fera par moulage à base de poudre de marbre à partir de l’original conservé au Musée du Louvre. Musée-Promenade de Le projet de restitution comprend l’exécution Marly le Roi - Louvecienn d’un socle de support de l’œuvre, en béton blanc identique à ceux en place dans la demi- lune du Fer à Cheval. Tapis vert Budget estimatif : 152 000 € P Deux- Zone forestière
44 DEVENEZ MÉCÈNE DU PATrIMOINE En participant à la campagne d’adoption des statues et des bancs des jardins de Versailles et Marly, non seulement vous inscrivez votre nom près de l’œuvre d’art rendue à elle-même, mais vous nouez aussi un lien durable avec le château de Versailles et son domaine, rejoignant son cercle d’amis. Vous retrouverez tous les acteurs de l a campagne, Mécènes, restaurateurs et conservateurs, lors de la réception au Château qui est organisée régulièrement pour fêter cette fructueuse collaboration.
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