ANALYSE D'IMPACT DU MÉCANISME DE CAPACITÉ - Une contribution au débat européen pour un approvisionnement sûr en électricité - RTE ...
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ANALYSE D’IMPACT DU MÉCANISME DE CAPACITÉ Une contribution au débat européen pour un approvisionnement sûr en électricité JANVIER 2018
ANALYSE D’IMPACT DU MÉCANISME DE CAPACITÉ Une contribution au débat européen pour un approvisionnement sûr en électricité JANVIER 2018
SYNTHÈSE Pourquoi une analyse d’impact avoir été formellement approuvé par la Commission du mécanisme de capacité ? européenne au terme d’une enquête approfondie ouverte sous le chapitre des aides d’État. Néanmoins, si le débat qui s’est tenu au niveau français a permis La libéralisation progressive du secteur électrique euro- de dégager un relatif consensus sur la nécessité et péen, initiée au cours des années 90, a été fondée sur la pertinence de ce type de dispositif, ce débat reste le développement d’un marché européen de l’électricité aujourd’hui ouvert au niveau européen. dans lequel les producteurs, les opérateurs d’efface- ment, les fournisseurs et les négociants s’échangent En témoigne le projet de paquet législatif européen des blocs d’énergie à différentes échéances tempo- (Clean Energy Package) qui, s’il reconnaît la possibilité relles (contrats à terme, journalier (J-1), infra-journa- pour les États membres de mettre en place des méca- lier). Ces échanges ont lieu au sein d’une même zone nismes de capacité, propose (i) de subordonner leur de prix, ou d’une zone de prix à une autre dans la limite mise en œuvre à de nombreuses contraintes (limita- des capacités d’interconnexion. tion dans le temps, réexamen annuel, paramétrages de l’objectif de sécurité d’approvisionnement basé sur une Cette organisation des marchés de l’énergie a prouvé méthodologie européenne d’estimation de la valeur de son efficacité en assurant une optimisation à la maille l’énergie non distribuée, etc.) et (ii) de rehausser les européenne de l’utilisation des capacités de produc- plafonds de prix sur les marchés de l’énergie, à hauteur tion et d’interconnexion. À chaque instant, les capa- de la valeur estimée de l’énergie non distribuée. Cette cités de production dont les coûts variables sont les dernière proposition est présentée comme la solution plus faibles en Europe sont sollicitées pour satisfaire de référence pour remédier aux risques actuels et la demande d’électricité, dans la limite des capacités futurs pesant sur la sécurité d’approvisionnement des d’interconnexion. États membres. Cependant, la faculté des marchés de l’énergie à En témoigne également la relative prudence avec envoyer les signaux économiques pertinents pour laquelle la Commission autorise, au cas par cas, l’ins- déclencher les investissements nécessaires au main- tauration de tels mécanismes. Une prudence que l’on tien de la sécurité d’approvisionnement est aujourd’hui retrouve par exemple dans le cas français : certes le mise en question. La plupart des pays européens ont dispositif bénéficie d’une approbation explicite, mais ainsi fait le choix de compléter leur cadre de régulation cette approbation ne vaut que pour une période limitée en introduisant des mécanismes de capacité, pouvant de 10 ans. prendre des formes variées, dans l’objectif de sécuriser leur approvisionnement en électricité. Dans ce contexte, la réalisation par RTE d’une analyse d’impact économique s’inscrit dans la lignée des La France a fait ce choix en 2010 sur la base d’un travail travaux réalisés au niveau français et vient compléter parlementaire approfondi. Des analyses technico- les analyses précédentes, dans un souci constant d’ob- économiques ont accompagné les étapes de concerta- jectiver l’apport du mécanisme de capacité français et tion et de définition du cadre réglementaire. Elles ont les choix guidant la construction du cadre réglemen- permis d’orienter les grands choix de conception inhé- taire et ses évolutions futures. Au-delà de son intérêt rents à la mise en œuvre d’un tel dispositif. dans le cadre français, les conclusions de cette analyse ont également vocation à éclairer les décisions régle- Le mécanisme de capacité français est pleinement entré mentaires au niveau européen, notamment dans le en vigueur au 1er janvier 2017 – début de la première cadre de l’élaboration du Clean Energy Package. année de livraison couverte par le mécanisme – après 4
SYNTHÈSE Les limites du modèle de marché sur la prise de décision ou le coût de financement « energy only » pour assurer la ne peut être considérée comme pouvant refléter le sécurité d’approvisionnement comportement réel des acteurs. Les travaux conduits par Ramsey et Boiteux dans les Une revue des études années 1950 sur la relation entre financement des actifs d’impact existantes de production et tarification au coût marginal1 ont été décisifs pour la compréhension et la représentation de l’économie du secteur électrique. Ils constituent l’ossature Avec l’émergence et la mise en place de différents méca- théorique de l’organisation du marché dite « energy-only » nismes de capacité en Europe, de nombreuses études et ont fourni un modèle simplifié permettant de décrire évaluant l’impact de ces mécanismes sur la sécurité le fonctionnement d’une telle organisation de marché. d’approvisionnement et chiffrant leurs conséquences Les raisons du succès de cette représentation théorique en termes de valeur économique créée (ou détruite) tiennent autant à la puissance de ses résultats qu’à la ont été publiées. Ces études ont mis en évidence des facilité avec laquelle elle peut-être modélisée. résultats très variés et parfois contradictoires. Suivant ce cadre d’analyse, sous certaines hypothèses, Afin de dégager des enseignements robustes au plan le fonctionnement du marché « energy only » aboutit à théorique, RTE a mené une analyse détaillée des un résultat identique à celui qu’atteindrait un planifi- études publiées sur le sujet en s’attachant à identifier cateur bienveillant et omniscient, en charge d’optimi- leur domaine de validité et les hypothèses régissant ser le fonctionnement du système électrique. Plusieurs leurs conclusions. Ce travail de revue de littérature, hypothèses principales conditionnent ce résultat : (i) le déjà initié en 20142, a été étendu à un périmètre plus fonctionnement du marché correspond à une concur- large d’études. Le périmètre des études considérées, rence pure et parfaite (acteurs parfaitement ration- établi de manière concertée avec les parties prenantes nels ne disposant pas ou n’utilisant pas de pouvoir a porté sur des études européennes (i) publiques, de marché), (ii) les prix s’établissent au niveau réel (ii) intégrant un volet de comparaison quantitative de la perte d’utilité pour les consommateurs lors des avec un marché « energy only » et (iii) couvrant un périodes de délestage (définition des plafonds de prix à large panel d’approches, de points de vue et de types ce niveau et absence d’erreur d’estimation sur la valeur d’auteurs (académiques, consultants, institutions, etc.). de l’énergie non distribuée) et (iii) les acteurs intègrent uniquement, dans l’évaluation de la rentabilité prévi- Les sept études qui ont été analysées sont listées dans sionnelle de leurs investissements en capacité, l’espé- le tableau 1. rance des revenus tirés sur les marchés de l’énergie, y compris les revenus obtenus lors des périodes de pénu- La grille d’analyse définie par RTE a permis d’identifier ries, bien que celles-ci soient très rares. les propriétés indispensables à l’analyse d’impact du mécanisme de capacité (le « must have ») : Analyser l’impact de la mise en place d’un mécanisme de capacité nécessite de dépasser cette représentation uu La représentation des décisions d’investisse- simplifiée du fonctionnement des marchés de l’énergie, ment, de mise sous cocon et de fermeture des en proposant une modélisation plus réaliste et rendant capacités doit être endogène et basée sur un mieux compte de la manière dont les acteurs écono- critère de rentabilité économique des capaci- miques prennent leurs décisions d’investissement. En tés. L’étude Thema, qui suppose que le volume global particulier, l’absence d’impact du risque de rentabilité d’investissements n’est pas modifié par la mise en 1. BOITEUX, Marcel. Sur la gestion des monopoles publics astreints à l’équilibre budgétaire. Econometrica, 1956, Vol 24 (1), p22-40 2. Rapport d’accompagnement de la proposition de règles du mécanisme de capacité (RTE, 2014). Analyse d’impact du mécanisme de capacité 5
Tableau 1. Liste des études d’impact analysées par RTE Institution/ Année de Étude Organisation publication Commission Impact assessment accompanying the proposals for the Clean Energy Package européenne s’appuyant sur Modelling study contributing to the Impact Assessment of the European 2016 E3MLab/ICCS Commission of the Electricity Market Design Initiative (E3MLab/ICCS, 2017). FTI-CL Energy Assessment of the impact of the French capacity mechanism on electricity markets 2016 Ensuring capacity adequacy during energy transition in mature power markets et Effects of CEEM risk aversion on investment decisions in electricity generation : What consequences for market 2016 design? Energy transition and capacity mechanism, A contribution to the European debate with a view to UFE-BDEW 2015 2030 Frontier Economics – Impact Assessment of Capacity Mechanisms 2014 Consentec Department of Energy and Electricity Market Reform – Capacity Market – Impact assessment 2014 Climate Change Thema Consulting Group Capacity Mechanisms in Individual Markets within the Internal Energy Market 2013 E3M Lab, COWI place d’un mécanisme de capacité ne peut donc être Les aléas pesant sur le système électrique et uu considérée comme une analyse d’impact pertinente. in fine les revenus des détenteurs de capa- cité, ainsi que leur effet sur le coût d’accès au uuLa modélisation du mécanisme de capacité doit capital pour financer de nouvelles capacités être compatible avec l’architecture du méca- doivent être intégrés dans les études quantita- nisme français (i.e. un mécanisme de marché, tives conduites. régulé par les quantités, auquel toutes les Le mécanisme de capacité permet une réduction capacités participent). du risque financier de projets d’investissements. Les résultats des études Thema (portant sur un paie- L’évaluation de l’impact du mécanisme de capacité sur ment de capacité sélectif) et Frontier Economics – les investissements en capacités de production et le Consentec (pour les volets portant sur l’analyse d’une coût du système électrique pour les consommateurs réserve stratégique ou d’un mécanisme sélectif) ne nécessite de représenter la réduction de risque résul- peuvent être transposées à l’analyse du mécanisme tant du mécanisme de capacité et son influence sur les de capacité français. décisions des acteurs et leur coût d’accès au capital. Les études DECC, Frontier Economics-Consentec et Le mécanisme de capacité modélisé doit être uu Thema ne représentent pas ces aléas et l’étude de la paramétré de façon cohérente avec l’objectif Commission européenne, bien que les représentant, ne de sécurité d’approvisionnement poursuivi. considère pas leur effet sur les décisions des acteurs. Certaines études (DECC, Frontier Economics - Consentec) considèrent un mécanisme de capacité Parmi les études considérées, seules trois études dont le paramétrage conduit à un niveau de capacité (UFE-BDEW, CEEM et FTI-CL Energy) remplissent ces fortement surdimensionné par rapport à ce qui est prérequis et permettent donc d’apporter une contri- économiquement rationnel. Ces études n’évaluent bution pertinente à l’étude d’impact du mécanisme pas l’intérêt d’un mécanisme de capacité en soi mais de capacité. Elles permettent de tirer les principales les conséquences d’un sur-dimensionnement du conclusions suivantes : système électrique, qui peut aboutir à une destruc- uu En présence d’imperfections dans le fonctionne- tion de valeur pour la collectivité. ment des marchés de l’énergie, une architecture 6
SYNTHÈSE de marché energy only ne permet pas d’assurer affectant la consommation et la production des filières la sécurité d’approvisionnement à long terme, renouvelables, aléas portant sur la disponibilités des et conduit à des espérances de défaillance élevées moyens de production) sont représentés. L’étude (de l’ordre de 10 heures par an), incompatibles avec UFE-BDEW suppose un prix de la capacité fixe dans le critère de référence fixé par les pouvoirs publics. le temps et les études FTI-CL Energy et CEEM consi- Dans ce type de situation, un parc dimensionné dèrent un prix qui évolue dans le temps mais de façon sur le critère public de sécurité d’approvisionne- déterministe. ment (une espérance de défaillance de 3 heures/an) n’arrive pas à trouver sa rentabilité (existence de Ces études pourraient donc avoir tendance à suréva- missing money). luer l’intérêt du mécanisme de capacité français actuel uu Introduire un mécanisme de capacité pour qui, s’il permet de réduire le risque résultant des aléas remédier aux imperfections des marchés de de « court-terme », n’a pas été conçu pour protéger les l’énergie conduit à des bénéfices nets pour la investissements des risques associés aux évolutions de collectivité de l’ordre de plusieurs centaines de contexte sur le temps long. millions d’euros par an. Ces bénéfices découlent de la réduction du volume d’énergie non distribuée La question du risque de long terme étant devenue un et de la diminution du coût d’accès au capital induites point majeur des discussions entre les autorités fran- par la mise en œuvre d’un cadre d’investissement çaises et la Commission européenne, dans le cadre de plus sécurisant pour les acteurs de marché. l’enquête approfondie sur le mécanisme de capacité uu Essayer de corriger les imperfections des mar- français3, l’absence de prise en compte de ce risque dans chés de l’énergie en augmentant les plafonds les études existantes constitue une lacune significative. de prix peut avoir des effets indésirables. En effet, une architecture de marché energy only dans laquelle les plafonds de prix seraient élevés La réalisation en propre par au niveau de la valeur attribuée à l’énergie non RTE d’une étude d’impact pour distribuée conduit à des risques élevés sur la ren- compléter les études existantes tabilité des capacités de pointe (production et effa- cement). Ces risques sur la rentabilité des actifs se traduisent (i) par un potentiel sous-investissement RTE a mené une étude d’impact du mécanisme de capa- et un non-respect du critère de sécurité d’approvi- cité permettant de lever cette principale limite. Cette sionnement et (ii) par des surcoûts de financement étude intégre une représentation plus réaliste et plus pour les acteurs, à l’origine d’une perte de valeur complète des risques auxquels sont exposés les acteurs pour la collectivité dont l’ampleur peut être estimée dans chacune des architectures de marché considé- jusqu’à plusieurs centaines de millions d’euros par rées. Elle a pour objectif la comparaison de plusieurs an par rapport à une architecture de marché avec architectures de marché combinant le rehaussement mécanisme de capacité, dans laquelle le risque sur la ou non des plafonds de prix sur le marché de l’énergie rentabilité des capacités est largement réduit. et la mise en place ou non d’un mécanisme de capacité. Cependant, ces études ne représentent pas la dyna- L’approche consiste à simuler sur la période [2016- mique des décisions relatives aux capacités (investis- 2030] les décisions prises par les acteurs de marché sur sements, fermetures, mises sous cocon) sur un horizon l’évolution (investissement, mise sous cocon, ferme- pluriannuel. Elles sous-estiment les incertitudes de ture) de leurs capacités de production et d’effacement « long-terme » affectant l’évolution du contexte macro- et leur utilisation/dispatch horaire. Les décisions sont économique et énergétique (incertitudes sur l’évo- prises en avenir incertain et il est fait l’hypothèse que lution de la demande, de la pénétration des énergies les acteurs ont un comportement reflétant la concur- renouvelables, des prix des combustibles, etc.). Seuls rence pure et parfaite. Les délais de construction des les risques de «court-terme» (aléas météorologique moyens de production sont pris en compte. 3. Cette question a été résolue par la mise en place d’un dispositif de sécurisation des revenus capacitaires pour les nouvelles capacités afin de faciliter leur émergence sur le marché français. Ce dispositif spécifique aux nouvelles capacités consistera en un système de contrats pour différence permettant de donner aux investisseurs de la visibilité sur leurs revenus capacitaires. Analyse d’impact du mécanisme de capacité 7
Tableau 2. Synthèse de l’analyse comparative des études d’impact (6) (1) (2) (3) (4) (5) Frontier (7) RTE CE-E3MLab FTI-CL CEEM UFE-BDEW DECC Economics - Thema Consentec Décisions 3 3 3 3 3 3 reposant sur un Oui, sauf 7 calcul de rentabilité filières Oui, sauf des actifs (pour les résultant pour une 7 filières non pilotées Non de choix partie des Oui, sauf filières résultant de choix publics (EnR, nucléaire) par la puissance publics (EnR, capacités publique) nucléaire) 3 3 3 3 3 3 Divers Type(s) de Mécanisme 7 mécanismes 7 mécanisme de marché Mécanisme Mécanisme de marché, basé sur une obligation étudiés : Paiement de capacité régulé de capacité de capacité (ou courbe de demande de capacité), market-wide, de capacité modélisés par les market-wide où toutes les capacités peuvent participer appel d’offre sélectif volumes et stylisé (market-wide) ciblé, réserve market-wide stratégique 3 3 3 7 7 Paramètres ? LOLE à Rémunération 3 Critère 7 3 h sans égale au du mécanisme LOLE à 3 h + de capacité LOLE à 3 h de marge contribution missing LOLE à 3h marge 3 GW non explicité des inter- money connexions des TAC 3 3 3 3 7 7 7 Oui, aversion au risque 7 Oui, aversion Représentation Exogène endogène au risque en- de l’effet du (coût (coût du dogène (coût risque sur le du capital Oui, représentation capital du capital coût du capital différencié sous forme d’une aversion Non, pas de représentation des effets dépendant dépendant et les décisions arbitrairement au risque, sans prise en du risque ni sur le coûts du capital, du risque du risque d’investissement selon compte de l’effet du risque ni sur les décisions d’investissement portant sur portant sur le market sur le coût du capital la rentabilité la rentabilité design) des investis des investis sements) sements Aléas de 7 3 3 3 7 7 7 court terme Aléas de (météorologiques, court terme disponibilité 3 représentés des groupes, Oui, aléas mais pas etc.) et prise de court terme de prise en Oui, aléas de court terme Non, scénarios déterministes en compte dans compte du le risque risque en résultant 3 3 3 3 7 3 3 3 Dynamique Non, d’investissements représentation Oui, simulation des investissements, Oui, simulation des investissements, mises sous cocon d’une seule mises sous cocon et déclassements et déclassements sur un horizon pluriannuel année (2030) sur un horizon pluriannuel Aléas de 7 7 7 7 7 7 7 long terme Aléas de (trajectoires long terme sur les EnR, 3 représentés la demande, Oui, aléas mais pas le contexte de long terme de prise en Non, pas de représentation des aléas de long-terme énergétique, etc.) représentés compte du et prise en compte risque en dans le risque résultant 3 Représentation adaptée à l’analyse d’impact du mécanisme de capacité 7 Représentation perfectible pour une analyse d’impact précise du mécanisme de capacité 7 Représentation inadaptée pour une analyse d’impact du mécanisme de capacité 8
SYNTHÈSE Figure 1. Représentation des aléas et de l’effet du risque sur le coût du capital dans la modélisation utilisée pour l’étude d’impact menée par RTE Pour une année future donnée, Pour une vision du contexte plusieurs visions possibles macro-économique, plusieurs de l’evolution du contexte scénarios d’aléas possibles macro-économique (nœuds) (notamment météorologiques) Scénarios long terme avec 14 % trajectoire haute Coût moyen pondéré du capital d’évolution de la 13 % Référence consommation 12 % Variantes 11 % 10 % Présent 9% 8% 7% 6% 5% 4% Scénarios long 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% terme avec trajectoire basse Coefficient de variation d’évolution de la (ratio entre l'écart-type et la moyenne) consommation des revenus totaux actualisés d'une TAC 2016 2018 2020 2022 2030 Ce travail d’analyse s’appuie une modélisation des évolutions structurelles affectant la consommation marchés de l’énergie et de la capacité. Les imperfec- d’électricité et la pénétration des EnR. Ces incerti- tions des marchés de l’énergie sont représentées, à tudes sont représentées sous forme d’un « arbre » l’instar de la plupart des autres études économiques, d’aléas permettant de rendre compte de la crois- au travers d’un plafond de prix (à 3 000 €/MWh). Ce sance de l’incertitude à mesure que l’horizon consi- choix de modélisation reflète la prédominance actuelle déré s’éloigne : les incertitudes sur l’année 2018 sont du marché journalier (où les plafond de prix sont à plus faibles que les incertitudes sur l’année 2030. 3 000 €/MWh) sur les autres échéances temporelles uu Des aléas de court-terme sur les conditions météo- (où des plafonds de prix différents peuvent exister) en rologiques et la disponibilité future des moyens de termes de volumes d’énergie échangés et donc d’im- production. Ces aléas portent en pratique sur la pact sur la formation des prix4. De même, la modéli- demande, la production EnR et la disponibilité des sation du marché de capacité reflète avec précision moyens thermiques et nucléaires. les éléments clés de l’architecture du dispositif fran- çais : cible de 3 h de défaillance par an en moyenne, Le coût du capital pour les acteurs investissant dans des mécanisme portant sur toute la capacité, neutralité moyens de production ou d’effacement est représenté technologique, etc. comme une fonction dépendant du risque pesant sur la rentabilité. Plus le risque est élevé, plus le coût du capi- Deux grands types d’aléas probabilisables sont représen- tal est important. La rentabilité des projets d’investis- tés. Ces aléas correspondent aux principaux déterminants sement est évaluée sur la base des scénarios possibles de la rentabilité des moyens de production. Il s’agit : de prix sur les marchés de l’énergie (supposés s’éta- uu Des aléas de long-terme sur l’évolution du contexte blir au coût marginal de production) et de la capacité économique et énergétique. Ils portent sur les (supposés s’établir au coût marginal des certificats5). 4. Les grands enseignements de l’analyse demeureraient inchangés avec un plafond de prix global égal à 10 000 €/MWh, seules les valeurs quantitatives seraient modifiées. 5. E n concurrence pure et parfaite, le prix de la capacité s’établit comme la rémunération capacitaire nécessaire pour sécuriser la présence de l’unité marginale du parc au sens du respect du critère public de sécurité d’approvisionnement (3 heures/an d’espérance de défaillance). Analyse d’impact du mécanisme de capacité 9
Figure 2 – Espérance de durée de défaillance dans l’architecture de marché energy only plafonné à 3 000 €/MWh. Comparaison des résultats des différentes études. 20 Espérance de durée de défaillance 18 16 16 14 14 (en heures/an) 11,5 12 10 10 8 6 4 5 3h/an 2 0 UFE-BDEW FTI-CL CEEM RTE Conclusions L’effet du risque sur le coût du capital est un paramètre essentiel pour l’analyse et la L’étude d’impact menée par RTE conforte les résultats des comparaison des architectures de marché trois études identifiées comme pertinentes. Elle permet envisageables pour le secteur électrique. aussi d’enrichir le périmètre des conclusions grâce (i) à La prise en compte de cet effet, négligé par l’analyse d’une architecture de marché intégrant à la fois certaines études, amène à reconsidérer les le rehaussement des plafonds de prix sur le marché de mérites respectifs de différentes architec- l’énergie et l’introduction d’un mécanisme de capacité, tures de marché. (ii) à l’analyse de variantes portant sur la relation entre le risque supporté par les investisseurs et le coût du capi- tal et, (iii) à l’analyse de variantes portant sur le niveau La revue de littérature effectuée dans le cadre de cette maximal de prix sur le marché de capacité. Au terme de analyse d’impact a permis de mettre en lumière que ce travail d’analyse économique, quatre conclusions prin- nombre d’études économiques centrées sur la question cipales peuvent être tirées. de la sécurité d’approvisionnement considèrent un coût Figure 3. Espérance de durée de défaillance dans chacune des architectures de marché étudiées 16 Espérance de durée de défaillance Architecture de marché energy only 14 avec prix de l’énergie plafonnés à 3 000 €/MWh Architecture de marché energy only 12 avec prix de l’énergie plafonnés à (en heures/an) 20 000 €/MWh 10 Architecture de marché avec mécanisme de capacité avec prix 8 de l’énergie plafonnés à 3 000 €/MWh et prix de la capacité plafonnés à 6 60 k€/MW/an Architecture de marché avec 4 mécanisme de capacité avec prix de l’énergie plafonnés à 20 000 €/MWh 2 et prix de la capacité plafonnés à 60 k€/MW/an Critère public (espérance de 0 3 heures/an) 2018 2020 2022 2024 2026 2028 2030 10
SYNTHÈSE Figure 4. Décomposition du gain pour la collectivité de différentes architectures de marché, en comparaison de l’architecture de marché energy only avec plafond de prix de l’énergie à 3 000 €/MWh Bénéfices pour la collectivité (M€/an) 600 500 391 400 ain associé G à la réduction 300 280 d’énergie non 251 distribuée Coûts variables 200 de production Coûts fixes - effet volume 100 Coûts fixes - effet risque Bilan 0 Bilan Bilan Bilan Architecture de marché Architecture de marché avec Architecture de marché avec energy only avec prix mécanisme de capacité avec mécanisme de capacité avec de l'énergie plafonnés prix de l'énergie plafonnés prix de l'énergie plafonnés à 20 000 €/MWh à 3 000 €/MWh à 20 000 €/MWh et prix de la capacité et prix de la capacité plafonnés à 60 k€/MW/an plafonnés à 60 k€/MW/an du capital indépendant du risque auquel font face les l’élaboration des mécanismes de soutien aux énergies investisseurs. Cela signifie que ces études postulent renouvelables, le caractère déterminant de l’effet du que le risque pour les investisseurs est identique risque sur le coût du capital fait pourtant consensus. Il quelle que soit l’architecture du marché dans lequel ils convient donc d’étendre à l’analyse des architectures évoluent. de marché et de la sécurité d’approvisionnement la prise en compte de cet effet. Cette hypothèse – centrale pour la validité de nombreux résultats souvent partagés au niveau européen – est Jusqu’à présent, la plupart des études publiées au niveau manifestement incompatible avec une analyse fine européen n’ont pas rempli ce prérequis. Quelques-unes de l’impact des réformes des marchés de l’électri- ont toutefois supposé un coût du capital différent selon cité. Dans d’autres domaines, comme par exemple les architectures de marché analysées. Mais ces valeurs, Figure 5. Bénéfices pour la collectivité d’un mécanisme de capacité par rapport à un rehaussement des plafonds de prix sur les marchés de l’énergie. Comparaison des différentes études 400 Valeur majorante : prise en compte de l'effet du risque sur le coût du capital mais incertitudes Bénéfices pour la collectivité sur le prix de la capacité non représentées 300 300 Valeurs minorantes : prise en compte de l'aversion Étude RTE : (M€/an) au risque des acteurs mais pas prise en compte de l'effet de l'effet sur le coût du capital du risque sur le coût du capital + 200 incertitudes sur le prix de la capacité 140 100 100 30 0 0 0 UFE-BDEW CEEM FTI-CL RTE Analyse d’impact du mécanisme de capacité 11
propres à chaque organisation du marché, étaient parfois une espérance de durée de défaillance allant jusqu’à exogènes et fixées a priori. Elles ne constituaient pas un 14 heures par an. Ce résultat est conforme aux ensei- résultat de l’analyse (calculé à partir des incertitudes sur gnements des autres études publiques. les revenus futurs tirés par les investissements) mais relevaient plutôt d’un présupposé (exception faite des En présence d’imperfections dans le fonction- études UFE-BDEW, FTI-CL et CEEM). nement des marchés de l’énergie, l’introduction d’un mécanisme de capacité permet d’assurer le La contribution de RTE vise donc à approfondir cette niveau de sécurité d’approvisionnement visé par réflexion en intégrant, dans la représentation des les pouvoirs publics. La réduction du risque de modèles d’affaires des investisseurs, les risques défaillance obtenue grâce à l’introduction d’un auxquels ils sont exposés et l’effet induit sur le coût mécanisme de capacité se traduit par des gains d’accès au capital. Ces risques sont liés aux incertitudes importants pour la collectivité, que la plupart des de long terme portant sur l’évolution du contexte éner- études – dont celle de RTE – évaluent à plusieurs gétique, ainsi qu’aux aléas de « court-terme » (aléas centaines de millions d’euros par an à long météorologiques ou de disponibilité) pouvant affecter terme. Ce résultat justifie pleinement la réforme les revenus d’une capacité de production ou d’efface- conduite par les autorités françaises pour doter la ment d’une année sur l’autre. Ces travaux pourraient France d’un cadre de régulation permettant l’at- être enrichis avec des analyses complémentaires sur teinte, dans la durée, du critère de sécurité d’ap- l’effet du risque sur le coût du capital dans le secteur provisionnement défini par les pouvoirs publics. énergétique, sur l’impact de l’intégration amont-aval (i.e. production-fourniture6) de certaines utilities ou L’intérêt d’introduire un mécanisme de capacité ne se encore sur l’influence de risques supplémentaires justifie pas que par les imperfections du marché de comme les fluctuations du cours des combustibles. l’énergie. Ainsi, si l’on suppose que le coût de l’énergie non distribuée est parfaitement estimable et que les Toutefois, quels que soient les prolongements prix sur les marchés de l’énergie peuvent s’établir à ce envisageables, la contribution de RTE permet déjà niveau, l’introduction d’un mécanisme de capacité créé de souligner que la représentation de l’influence encore de la valeur pour la collectivité. Son introduc- du risque sur le comportement des acteurs et tion permet en effet de réduire sensiblement le coût leurs coûts de financement modifie les conclu- du capital pour les investisseurs, en diminuant l’incerti- sions d’études comparant les mérites de diffé- tude portant sur la rentabilité de leurs investissements, rentes architectures de marché. sans les dé-risquer complètement pour autant. L’ampleur des gains liés à l’existence du méca- Qu’il y ait ou non des imperfections dans le nisme dépend de l’effet du risque sur le coût fonctionnement des marchés de l’énergie, la du capital : plus le risque est rémunéré, plus la mise en œuvre d’un mécanisme de capacité dimension assurantielle du mécanisme de capa- est une option sans regret. Un mécanisme cité bénéficie à la collectivité. Ainsi, même en de capacité correctement conçu et dimen- l’absence d’imperfections dans le fonctionne- sionné induit systématiquement des gains ment des marchés de l’énergie, des hypothèses pour la collectivité. raisonnables conduisent à un gain de l’ordre de 140 M€/an et les études de sensibilité effectuées dans le cadre de cette étude permettent de véri- Les imperfections des marchés de l’énergie sont géné- fier la robustesse de ce chiffre. ralement modélisées par l’application d’un plafon nement des prix de l’énergie à un niveau inférieur à la Aussi, quels que soient les choix qui seront effectués valeur de l’énergie non distribuée pour les consomma- relativement à la réforme des marchés de l’énergie, en teurs. Ainsi, en l’absence de mécanisme de capacité, un particulier s’agissant du niveau des plafonds de prix, le marché energy only plafonné à 3 000 €/MWh conduit à mécanisme de capacité français demeurera pertinent. 6. Dans certaines configurations, l’intégration amont-aval peut permettre de réduire l’exposition des investissements en capacité aux risques liés à la volatilité des prix de marché de l’électricité. 12
SYNTHÈSE le missing money et donc à diminuer les revenus sur Une réforme de l’architecture de marché le marché de la capacité. Les revenus sur les marchés energy only basée sur un rehaussement des de l’énergie étant plus risqués que les revenus sur le plafonds de prix n’apparaît pas comme une marché de capacité (car dépendant d’épisodes rares alternative efficiente à la mise en place d’un et aléatoires de pénurie), une telle mesure aurait pour mécanisme de capacité. effet de reporter des revenus peu risqués vers des revenus beaucoup plus risqués. Ainsi, dans une architecture de marché intégrant Une réforme du marché energy only consistant en un un mécanisme de capacité, un rehaussement rehaussement des plafonds de prix au niveau de la des plafonds de prix sur les marchés de l’énergie valeur estimée pour l’énergie non distribuée pourrait augmenterait le coût du capital, ce qui occasion- théoriquement permettre de résoudre les problèmes de nerait un surcoût pour la collectivité de l’ordre de sécurité d’approvisionnement associés aux défaillances 110 M€ par an (cf. Figure 4). du marché de l’énergie. Cependant, cette architecture de marché exposerait les exploitants de capacité à un Par ailleurs, l’existence d’un plafond sur le prix de la risque financier important, bien plus que dans une archi- capacité est économiquement pertinente. Ce plafond tecture intégrant un mécanisme de capacité. permet d’éviter que le respect de l’objectif de sécu- rité d’approvisionnement ne se fasse à n’importe quel En effet, les revenus des moyens de production et prix. En effet, dans certaines situations, des besoins d’effacement dépendraient essentiellement de l’occur- transitoires en capacités peuvent exister et il est alors rence d’événements très rémunérateurs mais rares et particulièrement coûteux d’y faire face car cela impli- aléatoires (typiquement, vagues de froid décennales). querait la construction de moyens de pointe pour un Une telle architecture conduirait à faire augmenter les besoin bien inférieur à la durée de vie de ces moyens. coûts de financement des projets d’investissements Le plafond de prix sur les certificats de capacité par rapport à une architecture de marché intégrant permet d’éviter ces investissements coûteux, un marché de l’énergie plafonné à 3 000 €/MWh et un au prix d’une dégradation minime de la sécurité mécanisme de capacité : le surcoût pour la collectivité d’approvisionnement, pour un bénéfice net de avoisinant, comme cela a été mentionné plus haut, près l’ordre de 165 M€ par an. de 140 M€/an. Ce résultat est conforme en tendance à ceux des autres Perspectives et prolongements études. Certaines études (FTI-CL Energy) trouvent des résultats supérieurs, qui s’expliquent par des diffé- rences dans la prise en compte des risques de long Les analyses d’impact publiques existantes, complé- terme. D’autres études trouvent des résultats infé- tées par les travaux de RTE permettent de montrer rieurs (UFE-BDEW et CEEM), car elles ne considèrent avec robustesse la pertinence économique du méca- pas l’effet du risque sur le coût du capital dans le coût nisme de capacité français. global du système électrique. L’étude de RTE pourrait être enrichie sur plusieurs aspects. D’une part la représentation des aléas de long- Dans une architecture de marché intégrant terme pourrait être affinée en intégrant des variables un mécanisme de capacité, un rehausse- complémentaires qui sont des facteurs de risque pour ment des plafonds de prix sur les marchés les investisseurs. En particulier, les aléas sur les prix de l’énergie dégraderait l’optimum collectif des combustibles, du CO2 ou sur les évolutions d’orien- tations publiques (sur le parc nucléaire, les inter- connexions, les parcs de production à l’étranger, etc.) Dans une architecture de marché intégrant un méca- pourraient être considérés. D’autre part, une actualisa- nisme de capacité, un rehaussement des plafonds de tion des résultats de l’étude, à la lumière des dernières prix conduirait à augmenter les revenus des exploitants hypothèses prospectives issues de l’édition 2017 du de capacité sur les marchés de l’énergie, à réduire ainsi bilan prévisionnel de RTE, pourra être envisagée. Analyse d’impact du mécanisme de capacité 13
Dans le cadre français, ce type d’étude pourra éclairer temps long, de ces différentes formes d’organisation la mise en place du régime spécifique de contrats pour du marché. différence pour les nouvelles capacités de production et d’effacement, qui doit entrer en vigueur à compter À ce titre, les conclusions de l’étude mettent en lumière de l’année de livraison 2019. Ce dispositif – en cours que l’approche actuellement privilégiée dans le Clean de conception – doit permettre de réduire le risque Energy Package pour assurer la sécurité d’approvision- financier pour les investissements dans les nouvelles nement en électricité dans l’Union, basée sur une archi- capacités en les faisant bénéficier d’une sécurisation tecture energy only avec des plafonds de prix rehaussés, de leur rémunération capacitaire sur les sept premières n’est pas la plus pertinente économiquement. D’autres années de fonctionnement. La méthodologie de simu- formes d’organisation du marché, reposant sur des lation des investissements à long terme développée marchés de l’énergie encadrés par des prix-plafonds dans cette étude d’impact fournit un cadre d’analyse raisonnablement élevés et intégrant des mécanismes pertinent pour la quantification des paramètres de ce de capacités nationaux ou régionaux portant sur toute dispositif. la capacité, semblent plus efficaces. Le choix de ces architectures alternatives permettrait de garantir une D’autre part, au-delà de son intérêt dans le contexte alimentation électrique sûre et au moindre coût en français, cette analyse d’impact a également vocation à limitant l’exposition au risque des acteurs du marché. nourrir le débat européen et à guider les choix futurs en De telles organisations de marché présenteraient en matière de régulation communautaire. Elle apporte des outre l’avantage de préserver la possibilité pour les éclairages sur des problématiques telles que les consé- États membres de choisir leur niveau cible de sécurité quences en termes de sécurité d’approvisionnement d’approvisionnement ; une prérogative qui pourrait, à de différentes architectures de marché et la complé- l’inverse, être remise en cause si le niveau du plafond mentarité éventuelle de ces différentes approches de prix sur le marché européen de l’énergie devenait le ; ou encore sur le coût pour le consommateur, sur le seul déterminant de la sécurité d’approvisionnement. 14
SYNTHÈSE Analyse d’impact du mécanisme de capacité 15
SOMMAIRE 1. CONTEXTE ET ENJEUX DES ANALYSES D’IMPACT DU MÉCANISME DE CAPACITÉ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 1.1 U ne étude d’impact dans la continuité des travaux de 2014 relatifs aux limites d’une architecture de marché « energy only ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 1.1.1 La problématique des plafonds de prix.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 1.1.2 Le caractère de bien collectif de la sécurité d’approvisionnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 1.1.3 La dynamique des investissements dans le secteur électrique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 1.1.4 Le risque portant sur la rentabilité des investissements en capacités et son effet sur le coût du capital et les décisions d’investissement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 1.1.5 La nécessité de compléter ces analyses théoriques par des éléments quantitatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25 1.2 Une contribution au débat européen actuel sur le cadre de régulation permettant d’assurer la sécurité d’approvisionnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 1.2.1 Revoir le fonctionnement des marchés de l’énergie en réformant le processus de formation des prix. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 1.2.2 Les mécanismes de capacité, une assurance complémentaire qui fait désormais partie intégrante du cadre de régulation européen. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 1.3 Consolider et compléter les outils d’analyse relatifs au cadre d’investissement et à la sécurité d’approvisionnement.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 2. REVUE DES ÉTUDES D’IMPACT EXISTANTES DANS LA LITTÉRATURE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 2.1 Grille d’analyse des études d’impact du mécanisme de capacité .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 2.2 Analyse comparative et limites des études existantes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 3. UNE ANALYSE ÉCONOMIQUE COMPLÉMENTAIRE MENÉE PAR RTE SUR L’IMPACT DU MÉCANISME DE CAPACITÉ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 3.1 Objectifs de l’étude. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 3.2 Méthodologie, modélisation et hypothèses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 3.2.1 Principes méthodologiques généraux.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 3.2.2 Mise en application pratique et modélisation retenue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 3.2.3 Modèle d’optimisation intertemporelle des investissements et du dispatch. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 3.2.4 Représentation des incertitudes de long terme, liées aux aléas sur l’évolution du contexte économique et énergétique. . . . . 50 3.2.5 Représentation des incertitudes de court terme, liées aux aléas météorologiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 3.2.6 Prise en compte du risque financier dans le coût du capital . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 3.2.7 Représentation des différentes architectures de marché. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 3.2.8 Représentation des imports/exports et prise en compte de la contribution des capacités transfrontalières à la sécurité d’approvisionnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 3.2.9 Hypothèses sur le parc de production. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 16
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