Analyse des candidats à l'élection présidentielle américaine

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Analyse des candidats à l'élection présidentielle américaine
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Analyse des candidats
à l’élection présidentielle
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TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                                                      Dans nos topics, le spécialiste des marchés Bolero
                                                      Tom Simonts approfondit un sujet de bourse spéci-
                                                      fique comme une introduction en bourse, une fluc-
                                                      tuation des prix du pétrole, mais il peut également
                                                      s’agir d’une bourse ou d’un secteur spécifique qu’il
                                                      passe au peigne fin

                                        Étant donné que le choix des Américains ne restera probablement
                                        pas sans conséquence pour les investisseurs, nos collègues de KBC
                                        Asset Management se sont penchés sur l’impact que l’élection d’un
                                        candidat républicain ou démocrate pourrait avoir sur les différents
                                        secteurs.

                                        Il est généralement admis qu’en cas de victoire d’Hillary Clinton, le «
                                        business as usual » prévaudra, tandis qu’en cas de consécration de
                                        Donald Trump, les marchés feront plutôt face à une période d’in-
                                        certitudes. La plupart du temps, un tel scénario n’est pas bon pour
                                        les marchés boursiers, même s’il est acquis que Donald Trump sera
                                        plus accommodant à l’égard des entreprises américaines qu’Hillary
                                        Clinton. Diminution de la régulation et des taxes, renforcement du
                                        protectionnisme et des investissements dans les infrastructures et
                                        la défense sont autant de chevaux de bataille du candidat républi-
                                        cain, qui devraient profiter aux entreprises américaines. Toutefois,
                                        sa politique s’accompagne également de risques accrus de guerres
                                        commerciales, qui font essentiellement des perdants.

                                        Hillary Clinton fait principalement entendre sa différence sur les
                                        questions de santé, où elle souhaite s’attaquer aux prix exorbitants.
                                        L’analyse nous enseigne que l’impact ultime sera assez limité. En
                                        outre, Hillary Clinton n’aura pas une attitude unilatéralement né-
                                        gative à l’égard du secteur de la santé. L’Obamacare aura en effet
                                        toujours sa place sous son administration. La candidate démocrate
                                        souhaite également promouvoir les énergies alternatives au détri-
                                        ment des combustibles fossiles. Ses plans sont ambitieux, même si
                                        elle ne pourra probablement les exécuter qu’en partie.

                                        Quel que soit le résultat, la véritable question est de savoir quels
                                        points de la campagne le nouvel exécutif américain sera en mesure
                                        d’imposer et les entreprises qui pourront spécifiquement en profi-
                                        ter. Nos collègues de KBC Asset Management ont préparé plusieurs
                                        tableaux particulièrement clairs des actions qui retireraient le plus
                                        d’avantages en cas de victoire de Donald Trump ou d’Hillary Clinton.

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TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                     Le troisième et dernier débat
                     Mercredi 19 octobre, les deux protagonistes des élections présidentielles américai-
                     nes se sont affrontés pour la dernière fois dans le troisième débat diffusé sur les
                     télévisions nationales. Tout comme lors des deux débats précédents, les sondages
                     d’opinion et le peso mexicain se sont montrés à l’avantage d’Hillary Clinton. La dé-
                     mocrate compte désormais une large avance dans les sondages sur son homologue
                     républicain.

                                                                                        Source :Shutterstock

                     Les accords commerciaux

                     De manière générale, nous pouvons affirmer que le ton des campagnes tant des
                     républicains que des démocrates est, plus que jamais, anticommercial. Donald
                     Trump reproche à la Chine et au Mexique la disparition d’emplois aux États-Unis,
                     tandis qu’Hillary Clinton se montre critique face au Partenariat transpacifique, un
                     accord commercial conclu notamment avec l’Australie, le Japon et le Mexique. Elle
                     estime que cet accord ne protège pas suffisamment les emplois américains. Avec
                     son « America First », Donald Trump est un partisan de mesures protectionnistes.
                     Il se fait fort de renégocier l’ALENA (accord de libre-échange nord-américain), un
                     accord commercial entre les États-Unis, le Canada et le Mexique, et souhaite que
                     les partenaires commerciaux fassent d’importantes concessions.

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TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                             Source : http://www.cfr.org/content/publications/U-S-Free-Trade-Agreements-Map-1523-966.jpg

                     Il envisage même de faire sauter l’ALENA si les négociations n’aboutissent à aucun
                     résultat et d’imposer des droits d’importation sur les marchandises. Donald Trump
                     serait prêt à réclamer des droits de douane de 45% et 35% sur les produits en
                     provenance de Chine et du Mexique, respectivement, afin de soutenir, de la sorte,
                     l’industrie manufacturière locale américaine. Hillary Clinton soutient l’ALENA,
                     même si elle se montre également critique. Les entreprises américaines dont les
                     usines sont principalement établies aux États-Unis et qui exportent peu pourraient
                     y gagner.

                                                     Source :http://f.tqn.com/y/politicalhumor/1/S/I/N/6/Immigrants-Cartoon.jpg

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TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                     Un renforcement du protectionnisme pénalise surtout les entreprises qui profitent
                     du commerce mondial et donc essentiellement le sous-secteur du transport (UPS,
                     Fedex, Delta Airlines). En toute hypothèse, une résurgence du protectionnisme en-
                     traînerait également un repli de la croissance économique mondiale, ce qui péna-
                     liserait, pour l’essentiel, les entreprises actives dans la navigation (Maersk). Les

                     armateurs spécialisés dans les conteneurs et les entreprises de fret aérien souf-
                     frent d’ores et déjà énormément de l’atonie de la croissance, qui induit une offre
                     excédentaire importante et des tarifs de fret à un niveau historiquement bas.

                     Donald Trump souhaite par ailleurs soumettre toute personne posant le pied sur le
                     sol américain à un contrôle extrêmement draconien. S’il était élu, Trump a promis
                     qu’il chargerait le ministère des Affaires étrangères d’établir une liste de toutes les
                     régions dont la vérification des ressortissants pose problème. Il utiliserait ensuite
                     sa compétence présidentielle pour refuser toutes les demandes d’immigration en
                     provenance de ces régions.

                     Cela pourrait avoir un impact sur le tourisme au départ et à destination des États-
                     Unis, ainsi que des incidences sur les compagnies aériennes, les hôtels et les mar-
                     ques de luxe qui dépendent des voyageurs. En outre, les ressortissants américains
                     éprouveraient probablement davantage de difficultés à se rendre à l’étranger. Il se
                     pourrait également que si les États-Unis renforçaient les critères pour la délivrance
                     de visas, d’autres pays fassent également de même.

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                     Impact sur les différents secteurs
                         1. Impact sur les soins de santé

                      Victoire de Donald Trump

                              Dans le secteur des soins de santé, les analystes de KBC Asset Management
                              pensent qu’une victoire de Trump aura une influence légèrement positive sur
                              les actions pharmaceutiques, notamment parce que ce thème pèse davanta-
                              ge sur le programme de Clinton.

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                     Il est cependant manifeste que Donald Trump n’est pas un partisan de l’Affordable
                     Care Act, mieux connue sous le nom d’Obamacare, dont l’objectif est de s’assurer
                     que tous les Américains disposent d’une assurance-maladie, indépendamment de
                     leur situation financière. Trump assimile l’Obamacare au communisme et souhaite
                     donc revenir au système dans lequel seuls les Américains actifs et aisés peuvent se
                     payer une assurance-maladie. Il n’y avait également aucune obligation à souscrire
                     une assurance-maladie.

                     Pour inciter ses compatriotes à souscrire une assurance-maladie, Trump souhaite
                     qu’elle soit fiscalement déductible à l’impôt des personnes physiques.

                     KBC Asset Management estime toutefois que la suppression de l’Obamacare est
                     pratiquement impossible. En effet, la plupart des élus républicains souhaitent révi-
                     ser, mais pas abroger cette loi. S’il souhaitait mettre à exécution sa proposition de
                     suppression de cette législation, il devrait disposer de la majorité à la fois au Sénat
                     et au Congrès.

                     L’absence d’une vision cohérente sur les soins de santé est la raison pour laquel-
                     le KBC Asset Management pense qu’une victoire de Trump serait positive pour ce
                     secteur. Il consacrera en effet davantage d’attention et d’énergie aux immigrants
                     clandestins qu’au secteur des soins de santé.

                      Victoire d’Hillary Clinton

                     Les soins de santé ont toujours été le cheval de bataille d’Hillary Clinton.
                     Lorsqu’elle était First Lady, Hillary Clinton avait déjà essayé de s’atteler à la réfor-
                     me du Medicare Part D. Medicare est l’institution qui se charge des prestations de
                     maladie pour les personnes âgées et handicapées, la partie D concernant les mé-
                     dicaments vendus en pharmacie. Dans sa campagne, elle fulmine contre l’industrie
                     pharmaceutique qui, d’après elle, n’a de cesse d’augmenter les prix des médica-
                     ments - parfois de manière excessive - de sorte qu’ils pèsent de plus en plus sur le
                     budget public et que l’assurance-maladie devient impayable.

                     Vous trouverez ci-dessous les propositions d’Hillary Clinton et leur signification
                     pour le secteur de la santé.

                     1. Interdire les publicités directement adressées aux consommateurs (« Direct
                          to Consumer »)
                     Hillary Clinton estime que les publicités pour les médicaments engloutissent des
                     montants colossaux et que ces campagnes publicitaires diffusent parfois des mes-
                     sages imprécis, qui désinforment les patients. Elle souhaite dès lors supprimer la
                     déductibilité des frais publicitaires.

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                     2. Contraindre les entreprises pharmaceutiques à investir leurs capitaux dans
                         la recherche et le développement plutôt que dans la publicité
                     Toutes les grandes entreprises investissent dans de meilleurs médicaments. Il n’y
                     a que très peu de sociétés pharmaceutiques qui achètent d’anciens médicaments
                     existants sans équivalent générique et qui en font grimper les prix de manière ex-

                     ponentielle, ou qui rachètent d’autres entreprises pharmaceutiques et sabrent dans
                     les dépenses de recherche et de développement et de marketing afin de dégager, de
                     la sorte, un bénéfice maximal.

                                Source: https://si.wsj.net/public/resources/images/P1-BV613_GLOBAL_9U_20151130185716.jpg

                     3. Limiter à 250 USD par année le coût annuel des médicaments que les pa-
                         tients doivent prendre à leur charge
                     L’impact total sur le secteur serait négligeable.

                     4. Renforcer la concurrence au niveau des médicaments
                     De nos jours, 80% des médicaments prescrits aux États-Unis sont des génériques
                     et leurs prix sont 80 à 85% inférieurs à ceux du médicament original. Sur ce plan,
                     le marché américain est très efficace. Le pourcentage de médicaments génériques
                     aux États-Unis est parmi les plus élevés au monde et est nettement supérieur à

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                     celui observé en Europe par exemple. Une autre idée pour renforcer la concurrence
                     est d’accélérer la mise sur le marché des biosimilaires. Les biosimilaires sont des
                     versions génériques de biomolécules (mis au point au départ d’organismes vivants
                     et qui n’existent pas sous forme de comprimé).

                     5. Importer des médicaments moins onéreux de l’étranger
                     Bien qu’il s’agisse d’une alternative valable, la Food and Drug Administration (FDA)
                     craint l’entrée dans le pays de médicaments de moins bonne qualité.

                     6. Octroyer une remise supérieure pour les médicaments de type Medicare Part
                         D
                     De nos jours, une remise de 15% est obtenue sur le prix d’achat moyen des médi-
                     caments de type Medicare Part D. Cette remise est de 23% pour le Medicaid (pro-
                     gramme d’aide destiné aux pauvres). Hillary Clinton propose d’aligner la remise
                     du Medicare sur celle du Medicaid. En cas de hausse de cette remise, les princi-
                     pales sociétés concernées seraient Bristol Myers, Elli Lily, Pfizer, AstraZenaca et
                     AbbVie. Dans le pire des cas, cette mesure aurait un impact de 4% sur leur marge
                     opérationnelle.

                     7. Autoriser Medicare à convenir elle-même de ses remises
                     Les remises que les assureurs-maladie et les PBM (négociateurs tarifaires des
                     médicaments) conviennent sont supérieures à celles obtenues par Medicare. Si
                     Medicare pouvait négocier ses propres remises, elles seraient certainement supéri-
                     eures aux 23% dont elle bénéficie actuellement.

                     Une série de hausses sensibles des prix de médicaments a attiré l’attention d’Hil-
                     lary Clinton. Il s’est avéré que des augmentations de prix de 50% par an n’étaient
                     pas rares. Certains médicaments ont même affiché une hausse de plus de 2 000%
                     (!!).

                     8. Établir des tarifs lors de l’introduction d’un médicament sur le marché.
                     Hillary Clinton songe à mettre sur pied un comité qui serait chargé de la tarification
                     lors du lancement d’un médicament sur le marché. Celui-ci examinerait le caract-
                     ère raisonnable du prix proposé. Le prix des médicaments est, pour l’heure, déter-
                     miné sur la base du coût total d’un patient avec le traitement standard actuel.

                     Force est toutefois de constater que les médicaments ne constituent pas le poste
                     de coût le plus élevé de l’assurance-maladie. Dix pour cent seulement du budget
                     total de la santé leur est en effet consacré. Les médecins et les hôpitaux représen-
                     tent le plus gros du budget. La baisse du prix des médicaments ne constitue dès
                     lors pas la solution pour maintenir sous contrôle le budget des soins de santé aux
                     États-Unis.

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Analyse des candidats à l'élection présidentielle américaine
TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                         Source: http://www.aetna.com/assets_aetnaCom/images/aetnaCom_rebrand/CenterChannel_Prom/
                                                      About_Aetna/Health_Care_Initiatives/Illustrations/HC-cost-chart1.gif

                         2. Valeurs industrielles

                      Victoire de Donald Trump

                     S’agissant des valeurs industrielles, les analystes de KBC Asset Management pen-
                     sent qu’une victoire de Donald Trump aurait un effet positif limité. Hillary Clinton
                     envisage d’investir 275 milliards de dollars dans l’amélioration des infrastructures
                     sur une période de 5 ans. Trump souhaite encore investir plus massivement, no-
                     tamment dans les ponts, les transports en commun, les aéroports et les autorou-
                     tes. Le montant qu’il avance excède les 500 milliards de dollars. Cette nouvelle est
                     essentiellement de bon augure pour les entreprises de construction, ainsi que pour
                     celles spécialisées dans les infrastructures (Terex, Fluor, Aecom, Chicago Bridge &
                     Iron).

                     Une victoire des républicains sera positivement accueillie par le secteur de la
                     défense (Northrop Grumman, Raytheon) - même s’il ne s’agit pour l’essentiel que
                     d’un sentiment. L’élection d’un président démocrate ou républicain n’aurait en effet
                     que peu d’incidences sur les dépenses en matière de défense, lesquelles sont bien
                     plus fortement impactées par un environnement de crainte et de menace terroriste.
                     Les deux candidats ne se sont pas explicitement prononcés sur le sujet. Durant sa
                     campagne, le républicain souffle par ailleurs le chaud et le froid à propos de l’OTAN.
                     Il s’est exprimé un certain nombre de fois de façon négative à propos de différents
                     alliés et souhaite que les États-Unis s’immiscent moins dans les conflits internati-
                     onaux. Il se pourrait donc qu’il fasse des économies sur les missions à l’étranger.
                     Donald Trump souhaite pour l’essentiel investir dans les forces navale et aérienne,
                     renforcer les contrôles aux frontières et bâtir de nouvelles prisons.

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TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                      Victoire d’Hillary Clinton

                     Nous pensons qu’une victoire de la démocrate aura peu d’incidences sur les valeurs
                     industrielles.

                     Elle ne sera certainement pas non plus préjudiciable aux actions du secteur de la
                     défense. Hillary Clinton est considérée comme plus « belliciste » que l’actuel prési-
                     dent, Barack Obama. Elle a voté en faveur de l’invasion en Irak en 2002 et entretient
                     également des liens étroits avec les grands patrons d’éminentes entreprises du
                     secteur de la défense. Si elle est élue, le statu quo actuel sera maintenu et les rela-
                     tions avec les alliés seront honorées, ce qui profitera aux exportations des entrepri-
                     ses de défense américaines (Raytheon).

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                     3. Matériaux de base

                      Victoire de Donald Trump

                              Or

                     Les marchés financiers pourraient être malmenés en raison de la grande incertitu-
                     de entourant les conséquences de la politique (étrangère) de Donald Trump. Sous
                     l’effet du renforcement des incertitudes, les investisseurs pourraient trouver refuge
                     dans l’or, ce qui serait donc une bonne nouvelle pour ce minerai et les entreprises

                     aurifères (Newmont Mining, GoldCorp, Randgold Resources, etc.).

                     Donald Trump souhaite revenir à l’étalon-or. Depuis la suppression en 1971 du sys-
                     tème de Bretton-Woods, qui se composait de taux de change fixes où seul le dollar
                     était convertible en or, le monde occidental s’est totalement distancié de l’étalon-or.
                     Le candidat républicain estime que l’étalon-or pourrait rectifier tout ce qui va mal
                     aux États-Unis. Le retour à ce système donnerait un coup de fouet exponentiel à l’or
                     (et aux entreprises aurifères). Il est toutefois très peu probable que les États-Unis
                     puissent réaliser, sans coup férir, un retour à l’étalon-or.

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                              Exploitation minière

                     « We will put our coal miners and our steelworkers back to
                     work, where they want to be. »

                     Donald Trump souhaite renforcer les créations d’emplois aux États-Unis,
                     notamment en encourageant des industries à forte densité de main-d’œuvre,
                     comme les secteurs minier et sidérurgique. S’agissant des emplois dans le secteur
                     minier, il fait essentiellement référence aux postes dans les mines de charbon, mais

                     est beaucoup moins loquace en ce qui concerne les autres activités minières aux

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                    États-Unis (cuivre, or, zinc, etc.).

                    Le charbon produit Outre-Atlantique est essentiellement du charbon thermique
                    utilisé pour la production d’électricité. Le charbon de meilleure qualité se retrouve
                    dans la production de charbon à coke, lequel est à son tour employé dans la
                    sidérurgie. La part du charbon à coke dans la production charbonnière totale aux
                    États-Unis est assez limitée.

                    Pour créer plus d’emplois dans les mines de charbon, Donald Trump souhaite
                    recourir davantage aux centrales électriques à charbon et est prêt, à cet effet,
                    à fouler aux pieds les traités climatiques ratifiés par les États-Unis (volumes
                    d’émissions de CO2). Étant donné que le gaz de schiste américain est, à l’heure
                    actuelle, moins onéreux que le charbon, KBC Asset Management ne pense pas que
                    les États-Unis s’engageront sur cette voie.

                    La subsidiation du charbon plus onéreux pour créer davantage d’emplois dans les
                    mines de charbon nous semble dès lors peu probable. Enfin, les plans du candidat
                    républicain arrivent trop tard, car plusieurs producteurs de charbon américains ont
                    déjà dû fermer leurs portes ces dernières années.

                                  Source : http://www.usnews.com/dims4/USNEWS/1ad7290/2147483647/resize/970x/quali-
                      ty/85/?url=%2Fcmsmedia%2F64%2F5b%2Fdf2e7cd34533b724d6572f5187ca%2F160429-coalconsump-
                                                                                            tiongraph-editorial.png

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                              Acier et aluminium

                     À l’instar de l’Europe, le secteur sidérurgique américain connaît des temps dif-
                     ficiles, en raison du dumping causé par l’acier bon marché en provenance de
                     l’étranger (Chine). Donald Trump souhaite protéger le marché américain de l’acier
                     étranger en imposant des droits d’importation considérablement revus à la hausse.
                     Même si l’efficacité éventuelle de telles mesures à long terme est difficile à évaluer,

                     il n’en reste pas moins qu’à court terme, ce serait une bonne nouvelle pour les pro-
                     ducteurs sidérurgiques (Steel Dynamics Inc, Nucor Corp, United States Steel Corp)
                     ainsi que pour les producteurs d’aluminium (Alcoa) américains. De même, si les
                     portes du grand marché américain se fermaient, la production excédentaire d’acier
                     devrait être écoulée ailleurs, ce qui serait dès lors néfaste pour le secteur sidérurgi-
                     que dans le reste du monde (ThyssenKrupp, Salzgitter, SSAB). ArcelorMittal subirait
                     également un impact négatif net, même s’il serait quelque peu atténué par le fait
                     que le groupe est également actif aux États-Unis (25% de son organisation).

                              Chimie

                     Les analystes de KBC Asset Management s’attendent également à des mesures
                     protectionnistes similaires pour le secteur de la chimie. En effet, la Chine produit
                     et exporte de nombreux produits chimiques de base. S’ils ne pouvaient plus être
                     écoulés aux États-Unis, le secteur chimique américain profiterait de la baisse de
                     l’offre, ce qui induirait un relèvement des prix et des bénéfices. Toutefois, nous
                     pourrions assister dans le reste du monde à une offre excédentaire en produits
                     chimiques de base, ce qui pourrait s’avérer problématique pour les entreprises
                     chimiques ayant, par exemple, une exposition au continent européen (et aucune
                     exposition au continent américain).

                     Sous l’effet des mesures protectionnistes, il se pourrait également que des fusions

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                     et des reprises actuellement à l’examen puissent être appréhendées sous un
                     autre angle. Dès lors, des transactions telles que la récente reprise de l’Américain

                     Monsanto par l’allemand Bayer pourraient peut-être être bloquées.

                              Ciment/matériaux de construction

                   «
                         Donald Trump Says He’ll Spend More Than $500 Billion
                         on Infrastructure. Donald Trump proposed a plan to
                         rebuild U.S. infrastructure that costs ‘at least double’
                     the amount that Hillary Clinton has floated.                   »
                     Un tel plan serait non seulement bénéfique pour l’industrie sidérurgique
                     américaine, mais aussi pour l’industrie des matériaux de construction opérant aux
                     États-Unis (dont CRH, Heidelberg Cement, Buzzi Unicem, Martin Marietta Materials
                     Inc, etc.).

                     Les infrastructures (ponts, routes, etc.) américaines sont délabrées. La réalisation
                     de grands travaux d’infrastructures est donc une piste intéressante. Toutefois,
                     l’incertitude règne toujours quant à la manière dont Donald Trump financerait ces
                     500 milliards de dollars. Il a évoqué la constitution d’une « banque d’infrastructure
                     nationale ».

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                      Victoire d’Hillary Clinton

                              Or

                     La victoire d’Hillary Clinton signifierait la poursuite de la politique actuelle et donc
                     la fin de l’incertitude qui naîtrait en cas de victoire du républicain. Un sentiment
                     de sécurité signifie une réduction de l’aversion pour les risques dans le chef des
                     investisseurs, entraînant dès lors la vente d’or au profit de placements plus à
                     risque, tels que les actions. Ce serait donc une mauvaise nouvelle pour le cours de
                     l’or, ainsi que pour le cours des actions des entreprises aurifères (Newmont Mining,
                     GoldCorp, Randgold Resources, etc.).

                              Chimie

                     Hillary Clinton envisage de réduire d’un tiers la consommation de pétrole aux
                     États-Unis. La mise en œuvre de tels plans serait néfaste pour le cours du pétrole
                     et aurait des conséquences négatives sur les bénéfices des activités en amont des
                     grands opérateurs pétrochimiques tels que BASF, Dow Chemical et DuPont.

                     D’autre part, Hillary Clinton souhaite consacrer 60 milliards de dollars à son «
                     Clean Energy Challenge », ce qui stimulerait la production de sources d’énergie
                     renouvelable (éoliennes & panneaux solaires). Ce serait une bonne nouvelle pour
                     les entreprises chimiques qui fabriquent des composants pour ces secteurs de
                     niche. Citons à titre d’exemple le groupe allemand Wacker Chemie qui fabrique le
                     polysilicium utilisé dans la fabrication des panneaux solaires.

                     Ciment/matériaux de construction/acier

                     Tout comme Donald Trump, la démocrate souhaite également dégager un budget
                     considérable pour s’attaquer à l’état déplorable des infrastructures américaines. Il

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TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                     s’agit là d’une bonne nouvelle pour les entreprises de matériaux de construction et
                     les entreprises sidérurgiques actives sur le territoire américain (par exemple, CRH,
                     Heidelberg Cement, Buzzi Unicem, Martin Marietta Materials Inc, etc.).

                         4. Impact sur l’énergie

                      Victoire de Donald Trump

                     Sur le plan énergétique, la volonté du républicain d’abroger de nombreuses légis-
                     lations est plus facile à dire qu’à faire. Les démocrates feront tout pour défendre
                     l’héritage de Barack Obama en la matière, et notamment le Clean Air Act. Si Donald
                     Trump était élu président, la fermeture de centrales à charbon pourrait être repor-
                     tée (American Electric Power, Southern Company). Il n’y aurait vraisemblablement
                     guère de changements pour les acteurs du secteur du pétrole de schiste (Encana,

                     EOG Resources, Pioneer, etc.). En effet, l’essentiel de la législation est édicté au
                     niveau fédéré et les règles fédérales sont peu nombreuses. L’aménagement d’infra-
                     structures telles que les oléoducs (TransCanada, Enbridge, Quanta Services) serait
                     probablement quelque peu facilité sous l’administration Trump, de sorte que le
                     pétrole canadien pourrait parvenir plus facilement aux États-Unis (Suncor, Cenovus,
                     Canadian Natural Resources).

                                 Source : https://grist.files.wordpress.com/2011/11/nrel-2010redb-renewables-investment.jpg

                     Donald Trump n’a certes adopté aucun point de vue fondamentalement opposé
                     aux énergies renouvelables, mais il n’en est certainement pas un partisan déclaré.
                     Si les énergies renouvelables sont précieuses, car elles réduisent la dépendance
                     des États-Unis par rapport aux combustibles fossiles en provenance de l’étranger,
                     elles ne devront pas compter sur un appui plus massif. Les avantages fiscaux en
                     vigueur pour l’énergie solaire et l’énergie éolienne seront plus que probablement
                     maintenus.

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TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                      Victoire d’Hillary Clinton

                     Une partie du plan d’infrastructures d’Hillary Clinton serait destinée aux énergies
                     renouvelables. L’élection de la candidate démocrate serait une excellente nouvel-
                     le pour les acteurs opérant dans le secteur des énergies renouvelables, comme
                     les fabricants d’éoliennes (Vestas, GE, Siemens, Nordex), de panneaux solaires
                     (Sunpower, First Solar) et de centrales hydro-électriques (Andritz). Les démocrates
                     souhaitent en effet que dans 10 ans, 50% de l’électricité soit produite au départ de
                     « sources plus propres (dont le nucléaire) », contre 38% à l’heure actuelle. Étant
                     donné qu’un certain nombre de centrales nucléaires aux États-Unis approchent de
                     leur date de fermeture, il conviendra de passer à une vitesse nettement supérieure.
                     L’énergie nucléaire représente en effet aux États-Unis un cinquième de l’énergie
                     produite. À l’horizon de 2025, quelque 7% de la capacité serait fermée.

                     Hillary Clinton souhaite permettre la transition vers l’énergie durable en prévoyant
                     des mesures fiscales préférentielles pour l’industrie, voire en instaurant une « taxe
                     carbone ». Elle est par ailleurs plutôt en faveur du gaz, en raison de ses faibles
                     émissions de CO2. Ces mesures devraient encourager l’énergie éolienne et d’autres
                     formes d’énergie durable. Hillary Clinton estime que les États-Unis doivent devenir
                     une superpuissance dans le domaine de l’énergie durable. L’année dernière aux
                     États-Unis, le Production Tax Credit (PTC) pour l’énergie éolienne a été prorogé
                     de cinq ans jusqu’en 2020. Le PTC est une mesure de soutien au développement
                     des installations d’énergie renouvelable. Hillary Clinton souhaiterait prolonger ce
                     système jusqu’en 2025, voire au-delà. Elle a l’ambition d’installer dans son pays, à
                     l’horizon de 2020, des panneaux solaires d’une puissance totale de 140 gigawatts.
                     À l’heure actuelle, le compteur est bloqué à moins de 40 gigawatts. Il faudrait une
                     enveloppe de quelque 60 milliards de dollars pour promouvoir le développement
                     des panneaux solaires.

                         5. Impact sur les secteurs de la consommation discrétionnaire

                     Les résultats de recherches académiques indiquent que les élections présidentiel-
                     les ont initialement peu d’impact sur le modèle de dépenses des consommateurs
                     américains. Le modèle évolue cependant une fois que les nouvelles lignes stratégi-
                     ques ont effectivement imprimé leur marque sur l’évolution de l’économie.

                     Les deux candidats ont un programme axé sur la création d’emplois et l’augmenta-
                     tion des salaires, ce qui, dans les deux cas, devrait dès lors s’avérer bénéfique pour
                     les dépenses de consommation et donc la confiance des consommateurs. Donald
                     Trump souhaiterait parvenir à une croissance de l’emploi aux États-Unis principale-
                     ment par le biais d’une politique économique plus protectionniste, ce qui ne serait
                     pas le cas si Hillary Clinton était élue.

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TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                     D’éventuels revers
                     Indépendamment de celui qui l’emportera, les dépenses de consommation domes-
                     tiques devraient rester soutenues, même s’il pourrait y avoir d’éventuels revers.

                     En effet, la politique protectionniste de Donald Trump pourrait avoir un impact
                     négatif sur les coûts d’importation de nombreuses entreprises, notamment des dis-
                     tributeurs américains. Leur éventuelle incapacité à les répercuter sur les consom-
                     mateurs pourrait peser sur leurs marges.

                           Source: http://raesidecartoon.com/wp-content/shop/cache_600_400_0_50_60_16777215_2738.gifi

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TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                      Positif pour Clinton

                      Negatif pour Clinton

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TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                     En règle générale, les républicains sont partisans d’une intervention réduite de
                     l’État et d’une diminution de la régulation, même en matière environnementale.
                     La victoire de Donald Trump pourrait dès lors avoir comme conséquence d’affai-
                     blir ou d’infléchir les normes de plus en plus draconiennes qui sont imposées aux
                     constructeurs automobiles en termes de consommation et d’émissions. Une telle
                     évolution pourrait réduire les charges pour les constructeurs automobiles et ainsi
                     influencer positivement leurs bénéfices. Les entreprises qui en profiteraient le plus
                     seraient GM, Ford et FCA.FCA.

                     Par ailleurs, la volonté d’augmenter les salaires pourrait également entraîner une
                     augmentation rapide des salaires minimaux, ce qui, à son tour, pourrait avoir des
                     incidences sur les entreprises occupant fréquemment une main-d’œuvre perce-
                     vant un tel salaire, dont les chaînes de fast food (McDonalds) ou les détaillants (et
                     discompteurs) tels que Wal-Mart, Dollar Tree et Dollar General.

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TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                      Positif pour Trump

                      Negatif pour Trump

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TOPIC Analyse des candidats à l’élection présidentielle américaine

                     Conclusion
                                      Tout bien considéré, le succès du nouveau président ou de la
                                      nouvelle présidente ne pourra être mesuré que dans quatre
                                      ans, en analysant la croissance économique réalisée, ainsi que
                                      la création de plus-value. Plus le rapport sera positif, plus la
                                      possibilité que les investisseurs puissent en récolter de beaux
                                      fruits augmentera. En d’autres termes, une stratégie consistant
                                      à positionner dès aujourd’hui votre portefeuille en fonction du
                                      vainqueur potentiel pourrait s’avérer risquée. Cela s’explique en
                                      partie par le fait que le marché a d’ores et déjà pris des positi-
                                      ons, mais aussi par le fait que la conjoncture internationale, les
                                      rapports commerciaux et les éventuelles tensions géopolitiques
                                      rendent l’avenir intrinsèquement imprévisible. Le message est
                                      donc de porter son regard au-delà des élections et de privilégier
                                      la quête de valeur.

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                     dement soit supérieur ou inférieur en raison des fluctuations de change. Ils reflètent l’analyse de l’auteur à la date y

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                     belges. Pour certains éléments essentiels des recommandations d’investissement (dont le règlement de conflits d’in-

                     térêts), nous vous renvoyons aux « Directives générales relatives aux recommandations d’investissement de KBC Asset

                     Management » disponibles sur le site www.kbcam.be/actions et aux « Disclosures » consultables sur le site www.kb-

                     csecurities.com/disclosures. En ce qui concerne les recommandations susmentionnées, des informations spécifiques

                     en matière de conflits d’intérêts sont disponibles sur www.kbcsecurities.be/disclosures.

                     Investir en actions comporte d’importants risques et incertitudes. Les investisseurs doivent être en mesure d’assumer

                     le risque économique d’un investissement et la perte partielle ou intégrale du capital investi.

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