ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 - RAPPORT D'ACTIVITES - ULB
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
SOMMAIRE EUROPE DE LA CONNAISSANCE GOUVERNANCE VALEURS ET ENGAGEMENTS RECHERCHE ENSEIGNEMENT POLITIQUE INTERNATIONALE SECTEUR HOSPITALIER STATISTIQUES WHO’S WHO Ce rapport d’activités présente, sans prétendre à l’exhaustivité, les décisions majeures de l’Université dans ses principaux domaines d’activités ainsi que les événements marquants de l’année académique écoulée. Il est arrêté au 13 septembre 2019. Parallèlement, un état des lieux sur la thématique du genre est dressé annuellement et offre, à l’aide de statistiques détaillées, une vision d’ensemble de l’évolution de l’égalité de genre au sein de l’institution. Bonne lecture ! Le Service du greffe, coordinateur du rapport d’activités de l’ULB, septembre 2019.
EUROPE DE LA CONNAISSANCE Chaque année, l’ULB choisit un thème fédérateur autour duquel s’articulent des activités scientifiques, pédagogiques ou culturelles, ouvertes sur la communauté universitaire et sur la société qui l’entoure. L’année académique 2018-2019 était celle de l’Europe de la Connaissance. A cette occasion, la séance solennelle de rentrée académique s’est déroulée au sein de l’hémicycle du Parlement européen. La création de l’Université civique européenne – CIVIS, projet sélectionné par la Commission européenne, est sans conteste le point d’orgue de cette année thématique. L’ULB et ses partenaires entendent par ce biais mettre en valeur l’espace de coopération et de création de savoirs en Europe. L’année thématique a permis le développement d’une réflexion plurielle et critique sur les conceptions du projet européen et son avenir dans le contexte des élections européennes de mai 2019. L’Université s’est interrogée sur les défis auxquels devront faire face les acteurs de la recherche dans l’Union européenne de demain, cette dernière étant devenue une source essentielle de financement. Les activités proposées tout au long de l’année avaient pour ambition de faire de l’ULB une plaque tournante du débat sur l’avenir et les enjeux de la connaissance en Europe, qui soulèvent des besoins d’expertise, de rationalité et d’innovation auxquels les universités se doivent de répondre. Ainsi, plusieurs conférences ont été organisées comme celle de Yanis Varoufakis, candidat à la présidence de la Commission européenne ou celle d’Eliane Vogel Polsky, professeure de droit à l’ULB, sur l’état de l’avancement des droits des femmes. L’Université des enfants a quant à elle profité de sa cérémonie de remise de diplômes pour inviter les plus jeunes à participer à une vingtaine d’ateliers animés par des professeurs, des chercheurs et des étudiants de l’Université sur le thème de l’Europe. La 19ème édition du cours d’été Odysseus a pour sa part été placée sous l’égide de l’Institut d’Etudes européennes de l’ULB. Ces initiatives ont contribué, chacune à leur manière, à éveiller l’engagement citoyen sur le campus de L’ULB. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Europe de la Connaissance 5
GOUVERNANCE Désirant anticiper les évolutions du monde qui l’entoure plutôt que de les subir, l’ULB a décidé de préparer un Plan stratégique qui pense l’Université à l’horizon 2030 : ULB Cap 2030. Il se veut le fruit d’une réflexion collective menée par la communauté universitaire. A la suite notamment du Forum des idées et des soirées délibératives World café, le Comité de pilotage du Plan stratégique et l’Assemblée plénière de l’Université ont débattu du cadre à prendre en compte pour l’élaboration du Plan, à savoir « les dimensions fondamentales de notre identité », « les principales évolutions de notre environnement qui nous poussent à réfléchir à notre avenir » et enfin « les défis auxquels nous devons faire face ». La communauté universitaire a ensuite été conviée à des séances d’information et d’échange sur ces thématiques, animées par Kristin Bartik et Alain Eraly, respectivement Vice-Rectrice et Conseiller au Plan stratégique. Les observations recueillies à ces occasions ont été portées à la connaissance des membres du Comité de pilotage et de l’Assemblée plénière. Dans un deuxième temps, des propositions d’axes stratégiques, répondant aux défis identifiés, ont été présentées à la communauté universitaire au début de l’année académique 2019- 2020. L’Université s’est par ailleurs dotée d’un nouveau site web et d’un portail pour le personnel, qui marquent une étape importante dans l’amélioration de sa communication interne et externe. Le site web et les pages facultaires s’adressent prioritairement à des publics externes et en particulier aux futurs étudiants. Ils présentent une identité visuelle forte et une vraie cohérence entre toutes ses composantes (site institutionnel, sites facultaires, actualités, bibliothèques, etc.). Le portail destiné aux membres du personnel reprend quant à lui toutes les informations internes de l’ULB. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Gouvernance 7
1. TRAVAUX DU CONSEIL D’ADMINISTRATION LES MEMBRES Président Représentants du corps Représentants des Pierre Gurdjian scientifique étudiants Louise Fromont Lamia Amraoui Suppléant : Blaise Godefroid Tibor Van Cutsem Blaise Godefroid, Sarah Paul Vice-Président Suppléants : Karen Asipuela Paredes Hichem Slama Recteur Claire Pelgrims Suppléants : Yvon Englert Abdelmonim Hendriks Représentants du PATGS Hannah Bernard Suppléant : Olivier Cornelis Félix Carati Pierre de Maret, Patrick Di Stefano Pro-Recteur Lionel Soupart Cooptés internes Anne Weyembergh Représentants du Suppléants : Bruno André corps académique Francesca Fragapane Christine Decaestecker Samuel Michel Cooptées externes Thomas Berns Pascale Lathouwers Christine Matray Sybille Smeets Corine Humblet (Marie-Pierre Fauconnier Barbara Clerbaux Sophie Donck à p. du 2 septembre 2019) Matthieu De Ryckere Nicole Dewandre Suppléants : Sarah Scaillet Pierre-Guillaume Méon Victor Brunfaut Philippe Anckaert Laurence Rosier Alain Le Moine Le Conseil d’administration réunit 20 membres effectifs épaulés par des suppléants. Il est présidé par Pierre Gurdjian depuis 2016. Cet organe est essentiellement compétent pour le budget, les infrastructures, les cadres des services et des personnels, les promotions du PATGS, la politique hospitalière, les entités associées et les actions judiciaires. Les travaux menés en son sein nécessitent des lectures, des préparations, des rencontres préalables autour de sujets très variés. Entre septembre 2018 et juillet 2019, le Conseil s’est réuni à 13 reprises. Les discussions ont souvent été longues, plus de trois heures en moyenne, les administrateurs débattant des dossiers avec les Autorités et les porteurs de projets afin de disposer d’une information complète et de prendre des décisions éclairées. Ils marquent de la sorte leur volonté que le Conseil d’administration ne soit pas une simple chambre d’entérinement. L’engagement personnel et participatif des administrateurs, qui est d’ampleur, est fondamental pour l’institution. Plus de la moitié des élus et des cooptés externes ont enchaîné plus d’un mandat (d’une durée de deux ans), à l’exception des étudiants, qui restent moins longtemps au sein de la communauté universitaire. Même si la mise en avant prioritaire des intérêts généraux de l’Université par rapport à ceux plus spécifiques à un corps ou à une personne n’est pas toujours chose aisée, la diversité des expériences et des points de vue constitue une richesse, nourrie par l’état d’esprit délibératif qui anime les discussions. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Gouvernance 8
Les membres du Conseil d’administration sont également invités plusieurs fois par an à des journées de mise au vert visant à susciter le dialogue et à créer une dynamique de groupe dans un climat de confiance. A l’occasion de ces échanges réflexifs, des questions stratégiques sont abordées et constituent une étape indispensable à l’examen des dossiers lors des réunions formelles. Ces rencontres permettent de débattre des priorités de l’Université : préparation du budget 2019, projets immobiliers de l’institution ou encore mode de fonctionnement du Conseil d’administration. Lors de l’une de ces séances de mise au vert, les administrateurs ont par exemple fait part du sentiment d’un relatif manque d’écoute à leur égard. Pour y remédier, ils bénéficient désormais d’un relevé actualisé des suivis attendus en réponse à leurs demandes. Ce listing vise tant des dossiers pour lesquels une décision sera à prendre dans les mois qui suivent, que d’autres pour lesquels une information est attendue ou une réflexion souhaitée. LES DOSSIERS Parmi les dossiers de gestion courante relevant de la compétence du Conseil d’administration, les plus nombreux sont ceux liés au lancement de marchés publics ou aux procédures s’y rapportant, les désignations et nominations au sein d’instances internes ou externes ou encore les questions d’administration comme l’examen de règlements et de statuts et l’enregistrement des cercles étudiants. Ces travaux reposent sur l’avis des instances consultatives concernées par les matières traitées. Des questions immobilières et d’infrastructures, par ailleurs étroitement liées aux dossiers de nature financière, ont également été examinées. Ainsi, conformément à la procédure statutaire, les comptes de l’Université pour l’exercice 2018 ont été établis par le Conseil d’administration du 17 juin 2019. Ils se clôturent sur un boni disponible de 8.347.131 euros alors que le budget ajusté 2018 prévoyait un boni de l’ordre de 1,4 million d’euros. Plusieurs éléments expliquent cette situation particulièrement favorable. En ce qui concerne notamment les recettes, qui s’élèvent à 247.667.714 euros, un accroissement de 3 millions d’euros de l’allocation normative avait été acté mais cette somme n’avait pas été affectée, à l’exception d’une provision de 1,6 million d’euros pour payer les frais découlant d’un procès visant un membre du corps académique. En outre, le montant de la compensation des droits d’inscription dits « réduits, supprimés et non indexés » figurant dans le budget ajusté 2018 était le même qu’en 2017 mais la Fédération Wallonie-Bruxelles a augmenté cette enveloppe de 1,8 million d’euros en 2018. De plus, le budget 2018 reposait sur l’hypothèse que les recettes générées par les droits d’inscription de la rentrée académique 2018-2019 seraient au moins aussi élevées qu’en 2017-2018, qui était une très bonne année. Les résultats 2018, qui tiennent compte des droits versés jusqu’en janvier 2019, se sont avérés encore meilleurs que prévus. Enfin, une série de dépenses - au total, elles atteignent 233.031.805 euros, par exemple en matière d’énergie, de nettoyage ou de frais de personnel, se sont révélées moindres qu’estimées. In fine, le boni net cumulé de l’institution à la fin de l’exercice 2018 s’élève à 16.277.088 euros. Compte tenu du boni 2018 et des reports potentiels vers l’exercice 2019, qui atteignent 45.094.543 euros, un budget de 3.882.000 euros a été dégagé pour financer de nouvelles demandes. Ainsi, le budget du Fonds d’encouragement à l’enseignement sera augmenté de 300.000 euros, tandis qu’un subside sera octroyé aux mesures d’accompagnement liées au projet d’intégration de l’IHECS et à la formation initiale des enseignants (350.000 euros), à la formation et au coaching des chercheurs (200.000 euros), au plan de prévention en risques psychosociaux (150.000 euros) ou encore au projet « Heures pleines » (150.000 euros), qui ambitionne de pallier la pénurie de professeurs dans le secondaire en y envoyant des étudiants jobistes pour qu’ils assurent des animations pédagogiques durant les heures où aucun cours n’est donné. Un financement sera aussi accordé au poste de coordination du Service de programmation immobilière au Bureau d’études et de projets (120.000 euros), à l’inventaire des applications IT (110.000 euros), à RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Gouvernance 9
l’Observatoire de la vie étudiante (110.000 euros), à la promotion du bien-être et la prévention du burn-out chez les étudiants et post-gradués principalement de la Faculté de Médecine (100.000 euros) ainsi qu’à la formation des communicants des facultés et départements (80.000 euros). En outre, compte tenu du boni de 8.347.131 euros, l’affectation des nouvelles demandes ponctuelles précitées aboutit à un solde disponible de 4.465.131 euros. Les administrateurs ont décidé de l’utiliser pour constituer des provisions pour le Plan immobilier, le Plan climat et les promotions du PATGS (4 millions d’euros au total). Le Conseil d’administration a aussi adopté le budget 2019 de l’Université, qui se clôture sur un boni de 107.497 euros. La principale évolution des recettes par rapport au budget ajusté 2018 concerne l’accroissement de l’allocation normative, qui servira à financer, en 2020, le coût de l’indexation des salaires. L’autre poste important est celui consacré aux deux nouveaux bacheliers (en sciences humaines et sociales ainsi qu’en sciences biologiques) à Charleroi, en collaboration avec l’UMONS. Leur coût pour l’ULB est estimé à 800.000 euros en 2019. Un subside de trois ans a été obtenu pour ces programmes. Le solde disponible avant intégration des nouvelles demandes s’élevait in fine à 5,8 millions d’euros. Une fois soustraits les budgets récurrents décidés antérieurement par le Conseil d’administration (1,4 million d’euros pour l’augmentation du cadre suite à la hausse des inscriptions, les frais pour les bacheliers à Charleroi, la dernière phase du projet web inside out et le leasing du nouveau réseau informatique) et intégrées une série de modifications techniques, le solde disponible pour de nouvelles dépenses récurrentes s’élevait à 3,3 millions d’euros. In fine, 1,9 million d’euro sera utilisé pour des recrutements supplémentaires, la participation au projet CIVIS, les campagnes digitales d’informations sur les études, le réseau informatique, la Chaire de recherche Francqui, l’acquisition de mobilier, les projets ULB Engagée et ULB Langues, les promotions du corps académique et enfin la pérennisation de la formation pédagogique des corps académique et scientifique. Les demandes récurrentes et ponctuelles étant moindres que le solde total disponible, le coût de la révision de la signalétique des campus (1,5 million d’euros) a été imputé sur le budget 2019 de manière à réduire le sous-financement du Plan pluriannuel d’investissements immobiliers. In fine, le boni du budget initial a permis de financer la première phase de l’élaboration du Plan climat. Par ailleurs, en raison du manque de personnel, tous corps confondus, qui se fait ressentir dans certains secteurs de l’institution, de nouvelles ouvertures de postes (45,5 ETP au total, dont un maximum de 6 ETP dans le corps académique) ont été prises en compte dans le budget 2019. Cette mesure repose sur le fait que, malgré les contraintes de l’enveloppe fermée, des subsides publics additionnels sont attendus. Cette situation particulière découle de l’augmentation du nombre d’étudiants depuis 2006 (+30 %) et plus particulièrement d’une hausse notable des inscriptions depuis 2017. Le recrutement du personnel académique prenant du temps, le Conseil d’administration a décidé d’anticiper le processus de sorte que les postes qui seraient ouverts (4 ETP) puissent être pourvus à la rentrée académique 2019-2020. Le processus est indépendant des plans facultaires de développement arrêtés en juillet 2018. Il s’agit de combler des besoins urgents non satisfaits. Les moyens financiers de l’Université sont par ailleurs renforcés chaque année grâce à l’aide généreuse de personnes décidant de lui octroyer un legs ou un don destiné à soutenir certaines de ses activités. En 2018-2019, 3.080.000 d’euros ont été reçus, au bénéfice par exemple du Fonds Erasme pour la recherche médicale. En matière d’infrastructures, le Conseil d’administration a pris connaissance du bilan de l’Université ainsi que des leviers de financement possibles du Plan immobilier 2014-2022 de l’institution, qui présente un déficit d’environ 70 millions d’euros. Les administrateurs ont été informés de la capacité de l’institution à supporter de nouvelles charges d’emprunts. Forts de ces informations, ils ont RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Gouvernance 10
approuvé la future implantation du bâtiment de la Faculté d’Architecture sur le campus du Solbosch, selon un scénario reposant sur la rénovation d’un immeuble existant et la reconstruction d’un nouveau à la place de deux préfabriqués, qui seront détruits. Le projet, qui intègre les perspectives de restructuration de l’entrée principale du campus, est estimé à 33,13 millions d’euros. Concomitamment, les administrateurs ont approuvé un projet d’achat de 96 chambres étudiantes à un promoteur immobilier sur le campus Erasme. L’opération sera financée sur fonds propres par le secteur social étudiant ainsi que grâce à un emprunt. Afin de préparer la succession de Michel Loeb à la Direction générale en juillet 2019, le Conseil d’administration a travaillé avec une société spécialisée dans le recrutement de cadres supérieurs. Il a également approuvé le profil de fonction et la composition du jury de sélection. Au terme du processus, suivant les recommandations du jury, le Conseil d’administration a approuvé la désignation d’Isabelle Mazzara en qualité de Directrice générale. Le Directeur sortant a pour sa part présenté le bilan de son mandat aux administrateurs. Détaillant les chantiers menés à bien et de potentiels travaux à venir, il sera utile pour déterminer les priorités futures de l’institution. La première phase de deux ans du projet de Plan diversité Actiris a été approuvée par le Conseil d’administration. Ce dernier se veut un outil pratique permettant à l’ULB de structurer ses actions en matière de recrutement, de gestion du personnel, de communication interne et de positionnement externe. Les objectifs sont de développer une politique de genre et de diversité auprès de l’ensemble des personnels de l’ULB. Les mesures envisagées se ventilent selon six axes. 1) Promotion de la diversité parmi les personnels 2) Formations 3) Sensibilisation de l’ensemble des personnels 4) Communication interne et externe 5) Bien-être des travailleurs 6) Amélioration, en matière de recherche, des données sur les différents aspects de la diversité. Les infrastructures informatiques étaient au cœur de l’audit informatique conduit par une société de consultance. Le périmètre de la mission visait l’informatique de l’administration générale et celle des facultés. Sur la base des recommandations émises en matière d’applications, d’infrastructures et de gouvernance, le Conseil d’administration a approuvé les premières étapes d’un plan d’action. 1) Désignation d’un Adjoint du Président aux matières informatiques et numériques 2) Constitution d’un Groupe de gestion de l’IT (GGIT) 3) Recrutement d’un PMO IT pour tous les projets informatiques / digitaux 4) Transformation du Conseil informatique en un Conseil des besoins applicatifs (CBA) et un Conseil de l’infrastructure informatique (C2I) 5) Etablissement d’un plan stratégique informatique 2030 et conduite d’une réflexion pour améliorer la collaboration et le maillage des compétences informatiques centrales et locales Conformément à sa volonté d’être suffisamment informé et de maîtriser son périmètre de responsabilités, le Conseil d’administration a également été associé au suivi de la mission d’audit interne relative à la centaine d’entités liées à l’ULB. Il a décidé que les entités institutionnelles et les entités périphériques reconnues comme stratégiques remettront un rapport d’activités à l’Université. Les Presses universitaires de Bruxelles, la F9, ULB Coopération, l’Association pour le développement des traitements et de la prévention, de la formation et de la recherche en santé mentale à l’ULB (SSM- ULB), le Centre d’études et de formation pour l’éducation spécialisée (CEFES) ont été identifiés, après analyse, comme faisant partie des entités périphériques stratégiques. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Gouvernance 11
Enfin, le Conseil d’administration a pris connaissance du carnet de santé des Presses universitaires de Bruxelles et de leurs priorités stratégiques pour le futur. Il a aussi adopté la nouvelle tarification des locaux de l’Université pour les activités extracurriculaires ainsi que ses modalités d’application. Une séance extraordinaire du Conseil d’administration s’est tenue le 2 septembre 2019 pour élire un membre coopté externe pour achever le mandat de Christine Matray, démissionnaire. Les cooptés externes quittant leur poste lors de l’entrée en fonction des cooptés nouvellement élus, le mandat de Marie-Pierre Fauconnier, qui a été choisie pour succéder à Christine Matray, s’achèvera au mois de mars 2020. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Gouvernance 12
2. TRAVAUX DU CONSEIL ACADEMIQUE LES MEMBRES Recteur Président d’Entité Représentants du Yvon Englert d’enseignement et de PATGS recherche Natalie Tricnot Pro-Recteur indépendante des Lynda Benammar Pierre de Maret facultés Yves Coppieters’t Suppléants : Les Doyens de Faculté Wallant Dominique Lippens Andrea Rea Gérald Houart François Heinderyckx Suppléante : Simon Lacroix Julie Allard Véronique Feipel Claire Dessaer Philip Vergauwen Arnaud Destrebecqz Représentants du Représentants des Pablo Lhoas corps académique étudiants Muriel Moser Wim Gevers Chems Mabrouk Joanne Rasschaert Jérémie Roland Bouzouita Gérard Degrez Véronique Fontaine Matteo Hinant Laurie Stevens Suppléants : Suppléants : Grégoire Ranson Valérie Piette Petra James-Krivankova Sabrina Napolitano Xavier Luffin Pascale Lybaert Nabila Nkulufa Jérôme de Brouwer Aude Merlin Marjorie Gassner Damien Scalia Suppléants : Olivier Klein Amandine Crespy Julien Libotte Marcelle Rabinowicz Gabrielle Gueniffey Michele Sferrazza Représentants du Nicolas Mavroudakis corps scientifique Frédéric Robert Séverine Stragier Jehan Charlier Elise Kazmierczak Suppléants : Pierre-Jean Delvoye Nicolas Joncheray Le Conseil académique rassemble 26 membres effectifs et est présidé par le Recteur Yvon Englert. Il est compétent pour l’enseignement, la formation continue, la recherche, les relations internationales, les nominations et promotions des membres des corps académique et scientifique, la désignation des Vice-Recteurs, etc. Il communique en outre son avis au Conseil d’administration sur le budget et les règlements des personnels de sa compétence. Durant l’année académique 2018-2019, il s’est réuni à 11 reprises pour des sessions d’environ deux heures. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Gouvernance 13
LES DOSSIERS Une grande partie de l’activité du Conseil académique concerne des dossiers de gestion courante comme l’attribution et le renouvellement de mandats dans les corps académique et scientifique. Plus de 2.530 propositions ont ainsi été examinées durant l’année académique 2018-2019. Pour le reste, les dossiers les plus nombreux sont ceux liés à des questions d’administration (règlements, calendriers, ossature des programmes, etc.), aux vacances et avis de cours à pourvoir, aux conventions d’enseignement nationales ou internationales, aux programmes de formation continue et enfin ceux visant les désignations et nominations au sein d’instances internes ou externes. Plusieurs dossiers avaient en outre trait à l’enseignement et à la recherche (financement, appels à projets, création de centres de recherche, octroi de bourses, etc.). Ils sont développés plus amplement dans les chapitres ad hoc de ce rapport. La première phase des plans facultaires de développement pour 2020-2024 a été avalisée par le Conseil académique du 9 juillet 2018. Elle a permis de déterminer les règles de calcul à suivre, de fixer les restitutions de cadre à opérer pour les différents corps dans les facultés et d’assurer chaque année deux nominations sur chaires non profilées et quatre postes de chercheurs qualifiés au FRS-FNRS. Dans la foulée, le Conseil d’administration a octroyé un cadre complémentaire de 28 ETP qui ont été distribués aux facultés afin d’améliorer la convergence des plans, de développer la coopération interfacultaire tout en soulageant les facultés ou les pôles. La seconde phase des plans facultaires a été validée en juillet 2019. Elle détaille la temporalité de l’évolution du cadre et présente les rapatriements du FRS-FNRS proposés par les facultés. Le calendrier des restitutions de cadre adopté anticipe le fait qu’aucun départ à la pension n’est prévu en 2025. Il tient également compte de l’ampleur du déficit des facultés. Les plus sous-encadrées recevront des ressources plus rapidement. Durant l’année académique 2017-2018, le Conseil académique s’était penché sur l’intitulé des titres des enseignants et des scientifiques dont la rémunération est financée par le patrimoine de l’Université ou des fonds externes. Sous réserve d’une modification des Statuts organiques de l’ULB, il avait décidé de faire correspondre les titres de ces agents avec ceux du personnel sur cadre en leur adjoignant la particule « associé ». A la fin de l’année 2018-2019, le Conseil a souhaité ouvrir cette possibilité à une nouvelle série de mandats (enseignant de langues vivantes, assistant pédagogique, assistant en projet d’architecture, post-doctorant et logisticien de recherche). L’ajout de cette particule offre aux personnes concernées la reconnaissance d’appartenir à l’institution. Parallèlement, le Conseil a marqué son accord sur les prérogatives relatives à ces différents titres. Afin de répondre aux préoccupations des membres du Conseil des étudiants et de leur permettre de concilier plus aisément leurs engagements institutionnels et leur cursus universitaire, le Conseil académique a décidé qu’ils pouvaient désormais bénéficier du statut d’étudiant à besoin spécifique, à l’instar des sportifs de haut niveau, des artistes, des étudiants entrepreneurs et de ceux en situation de handicap. Moyennant le respect d’une série de conditions, cette reconnaissance leur permet de profiter d’aménagements raisonnables (relative tolérance dans le respect des échéances pour la remise de travaux personnels, changement de la date de certaines séances de travaux pratiques ou d’examens qui se dérouleraient en même temps que des réunions institutionnelles, allègement de l’année académique). Le bilan des évaluations 2017-2018 de l’Agence pour l’évaluation de la qualité de l’enseignement supérieur a été débattu au Conseil académique. A cette occasion, l’accent a été mis sur les mesures instaurées par le Service qualité pour répondre aux recommandations formulées. Ainsi, un projet financé par le Fonds d’encouragement à l’enseignement est dédié à la mise en place d’un dispositif au sein des facultés permettant d’assurer un suivi des projets pour la qualité de l’enseignement et RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Gouvernance 14
des évaluations externes. L’AEQES critiquant les unités d’enseignement organisées en 5 ECTS, le Conseil académique s’est montré favorable à une analyse de ce dispositif par le Conseil des études. En outre, dans le contexte de la phase pilote des évaluations à laquelle participe l’ULB, le Conseil a approuvé la méthodologie qui sera suivie par l’institution. Une réflexion autour de trois axes – l’approche programme, les nouvelles méthodes pédagogiques et la formation initiale des enseignants – a été initiée par le Service qualité au sein des facultés concernées. Le Conseil académique a par ailleurs bénéficié d’une présentation du nouvel inventaire de la recherche. Ce dernier, dont les développements se poursuivent, est à la fois une interface et une base de données, qui se nourrit essentiellement de celles existant déjà au sein de l’institution (par exemple DI-fusion, le Dépôt institutionnel numérique des publications scientifiques de l’ULB). Les enseignements annuels y sont également reproduits. L’inventaire représente un outil de communication important car ces informations sont visibles sur le site web de l’Université. De nombreuses personnes extérieures à l’ULB, notamment des chercheurs, de futurs doctorants ou des journalistes en quête d’informations y ont recours. Soutenant l’ambition de l’Université d’expérimenter, d’encourager et d’accélérer l’évolution de ses méthodes d’enseignement, le Conseil académique a approuvé la note d’intention visant à apporter un appui à la révision des programmes. Il ressort en effet de diverses analyses que les étudiants sont demandeurs de méthodes d’apprentissage différentes et de processus d’évaluation plus progressifs. Les défis à relever sont de préserver l’excellence de l’enseignement, de favoriser les apprentissages en profondeur, de rendre les étudiants acteurs de leur formation et d’améliorer le taux de réussite. Pour ce faire, des programmes-tests seront lancés en bachelier, sur la base de propositions facultaires. Le projet comporte trois phases, étalées sur cinq années académiques. La première étape sera consacrée à la réflexion sur les objectifs et la structure générale du programme. Lors de la deuxième, les différents cours seront retravaillés avec les enseignants. La troisième phase sera notamment dédiée à l’évaluation des taux de réussite. Le Conseil académique a adopté les lignes de conduite de la politique générale des Editions de l’Université de Bruxelles. Ces dernières seront reconfigurées afin de poursuivre leur rôle d’instrument de diffusion du savoir scientifique : ouverture aux autres domaines que les sciences humaines et sociales, création de deux nouvelles collections, dont une de vulgarisation intitulée Débats, publications pédagogiques, etc. Les collaborations avec les Presses universitaires de Bruxelles seront renforcées, de même que l’ancrage au sein des bibliothèques, notamment du point de vue de la numérisation. Le Conseil académique a par ailleurs approuvé la mise à jour des modalités de l’application à l’ULB du Décret du 3 mai 2018 visant à l’établissement d’une politique de libre accès aux publications scientifiques (open access). RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Gouvernance 15
3. CHANTIERS TRANSVERSAUX Des dossiers de nature politique ont animé les réunions de l’année académique 2018-2019. Au vu de leur ampleur et des matières couvertes, ils ont été examinés parallèlement par le Conseil académique et le Conseil d’administration. 1) Projet d’intégration de l’IHECS dans le but de fonder une Faculté de journalisme et de communication IHECS-ULB 2) Projet d’Université européenne CIVIS 3) Budget initial de l’Université Les deux Conseils ont par ailleurs donné leur accord sur une série de propositions visant la transformation du titre d’assistant chargé d’exercices adjoint à un titulaire de langue vivante en enseignant de langues vivantes, définissant leurs prérogatives ainsi que celles des assistants en projet d’architecture. Une plus grande autonomie dans les missions d’enseignement (conception des cours, évaluation des connaissances, etc.) leur est ainsi offerte, bien qu’ils restent rattachés à un membre du corps académique. La création d’un titre et d’une fonction d’expert invité (maximum 0,20 ETP) a aussi été validée. Ce dernier pourra encadrer des mémoires sous la supervision d’un responsable académique. Il pourra être lecteur dans un jury de mémoire ne comportant pas d’expert associé à sa rédaction. Experts et responsables académiques feront partie du jury de mémoire. Par ailleurs, les Conseils ont été informés que, suite à l’instruction disciplinaire entamée pour la filière de dentisterie découlant du mémorandum en matière de harcèlement rendu par les étudiants concernés, une réflexion a été lancée pour créer un espace sécurisé où les étudiants pourraient s’exprimer librement, en toute confiance. Un groupe de travail rassemblant les différentes parties prenantes (y compris les étudiants) et des experts du domaine (notamment des juristes spécialisés en droit du travail) a été instauré. Il a pour objectif de poser les jalons de la cellule précitée ainsi que de clarifier ses missions et ses liens avec les structures internes. Un premier rapport est attendu au mois d’octobre 2019. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Gouvernance 16
VALEURS ET ENGAGEMENTS Le 5 octobre 2018, Denis Mukwege, chargé de cours et docteur en sciences médicales de l’ULB, a été récompensé conjointement avec Nadia Murad par le Prix Nobel de la Paix pour leurs efforts visant à mettre fin aux violences sexuelles en tant qu’arme de guerre. Ce prix prestigieux honore le travail d’engagement de Denis Mukwege au service des femmes et des enfants congolais. L’Université a salué celui qui, chaque jour, au péril de sa vie, reconstruit, « répare » des femmes et des enfants dont les corps ont été mutilés par des groupes rebelles. Il s’agit pour l’ULB du deuxième Prix Nobel de la Paix après celui attribué en 1913 à Henri La Fontaine, diplômé de l’Université, pour son rôle dans la promotion du droit international dans la gestion des conflits entre nations. Le 26 novembre 2018, l’ULB a accueilli une cérémonie en l’honneur du docteur Denis Mukwege. À cette occasion, son nom a été donné à un amphithéâtre du campus Erasme. Défendant son attachement indéfectible à l’exercice des libertés académiques partout dans le monde, l’ULB a poursuivi ses actions en faveur des chercheurs en danger. Elle s’est également lancée avec succès dans le développement de l’université civique européenne CIVIS, collaboration transnationale d’universités civiles visant à favoriser le multilinguisme et la diversité culturelle européenne. Par ailleurs, le 18 mai 2019, ULB et VUB ont marché ensemble pour la deuxième fois lors de la Belgian Pride 2019. Unies sous le drapeau aux couleurs arc-en-ciel et en tant qu’universités engagées, elles ont défilé pour défendre les libertés et les diversités sexuelles. Enfin, l’Université a fêté les 30 ans de Schola, association active dans le domaine du soutien scolaire, via le Programme Tutorat, et dans l’innovation pédagogique. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Valeurs et engagements 17
1. CIVIS L’Union européenne a lancé, en novembre 2018, un appel à candidatures Erasmus+ visant la création d’un réseau d’universités européennes par association volontaire de cinq à huit partenaires présentant un projet original d’évolution vers une intégration supranationale des institutions universitaires entre elles. L’ULB a travaillé durant près d’un an à la création de l’alliance interuniversitaire CIVIS, qui a été sélectionnée par la Commission européenne. Cet ambitieux projet sera réalisé en partenariat avec sept autres institutions en Europe : Aix-Marseille Université, l’Université nationale et kapodistrienne d’Athènes, l’Université de Bucarest, l’Université Autonome de Madrid, l’Université de Rome la Sapienza, l’Université de Stockholm et l’Université Eberhard Karls de Tübingen. CIVIS réunira près de 400.000 étudiants et 55.000 membres du personnel. Ensemble, leurs chercheurs totalisent 172 ERC Grants et 34 Prix Nobel. L’Université civique européenne se revendique comme un espace d’innovation et d’enseignement, de recherche, d’échanges culturels et d’action citoyenne en Europe, de la Baltique à la Méditerranée et à l’Afrique. Le désir d’inclusion imprégnera toutes ses actions, ses membres étant attachés à l’égalité des genres, à la non- discrimination et à l’égalité sociale. L’implication des universités dans l’alliance devrait contribuer à réduire les inégalités, accroître l’accès à une formation de qualité et créer de réelles opportunités de réussite pour tous les étudiants. A terme, une grande variété de programmes d’études répartis en partie ou en totalité entre les huit campus européens concernés seront développés. L’objectif est de construire un véritable espace européen d’enseignement supérieur et de contribuer au développement d’une société européenne solide, multilingue et basée sur la connaissance. Des opportunités de partage d’expériences entre universités, par exemple en augmentant la mobilité du personnel et en favorisant les échanges de bonnes pratiques, verront également le jour. Cet espace universitaire intégré vise à permettre aux étudiants, académiques, chercheurs et membres du personnel de se déplacer et de collaborer aussi librement que dans leur institution d’origine. Les activités CIVIS démarreront au début de l’année académique 2019-2020. Il s’agit d’un projet à long terme qui mobilisera les institutions pour les années à venir. La Commission européenne financera le projet à hauteur de 5 millions d’euros sur une période de trois ans. Les institutions partenaires doivent s’engager à hauteur de 20 % du financement global qui leur est attribué. CIVIS dépasse à cet égard les attentes en doublant son cofinancement, ce qui permettra d’apporter une aide significative aux projets qui seront initiés en son sein. La participation de l’ULB s’élève à 124.725 euros annuels pour les trois premières années. 2. SOUTIEN AUX CHERCHEURS EN DANGER ET AUX PERSONNES MIGRANTES Poursuivant une action entamée dès 2015, l’ULB a, en 2019, réaffirmé avec fermeté son soutien aux Académiques pour la paix en Turquie dans une nouvelle motion. Depuis le début des représailles contre les signataires de la pétition pour la paix de janvier 2016, l’Université a mené plusieurs initiatives pour manifester concrètement sa solidarité envers ceux-ci. Elle est régulièrement représentée lors des procès organisés contre les signataires. Ce fut le cas au mois de février 2019, lors de l’audience de plusieurs d’entre eux, notamment un post-doctorant et un docteur de l’ULB avec lequel les collaborations scientifiques n’ont jamais cessé de se développer. Au travers de ce soutien et de la motion, l’Université s’est à nouveau exprimée en faveur de tous les académiques de Turquie actuellement poursuivis. À ce jour, ils sont 450 à avoir subi des poursuites judiciaires pour le seul fait d’avoir signé la pétition et près d’une centaine de personnes ont été condamnées à une RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Valeurs et engagements 18
peine de prison. Au printemps 2019, une accélération de la répression s’est fait sentir. Des violences policières ont été exercées sur des étudiants qui tentaient d’organiser une gay pride sur un campus d’Ankara. Deux universitaires turcs ont été incarcérés. A cette occasion, l’ULB a, une fois encore, marqué son soutien à la liberté académique lors d’une manifestation organisée le 14 mai 2019 devant l’Ambassade de Turquie à Bruxelles. Pour manifester concrètement sa solidarité envers ces personnes, l’ULB a créé des bourses pour chercheurs en danger. Fin octobre 2018, cinq nouvelles bourses postdoctorales d’un an ont ainsi été attribuées par le biais du Fonds de solidarité. Ce dernier vise à soutenir celles et ceux qui ne peuvent plus exercer leur activité en toute liberté dans leur pays d’origine parce qu’ils y sont menacés en raison du contenu de leur travail scientifique ou d’opinions qu’ils auraient exprimées. L’ULB a en outre octroyé six nouvelles bourses pour 2019-2020. A ce jour, plus de 20 chercheurs sont soutenus par l’ULB dans le cadre de ces bourses. Les chercheurs sont originaires d’Iran, de Turquie, de Syrie, d’Azerbaïdjan et du Brésil. Ils travaillent en anthropologie, archéologie, architecture, droit, philosophie ainsi qu’en sciences politiques et sociales. Depuis 2016, la région du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, est le théâtre de répressions continues qui ont mené à la détention illégale de plus d’un million de Ouïghours (turcophones musulmans) dans des camps de "rééducation". Les intellectuels et les figures publiques sont particulièrement touchés. L’Université a manifesté sa solidarité vis-à-vis des collègues Ouïghours qui en sont victimes. Des universitaires français, néerlandais, suisses et belges se sont activement mobilisés et plus de 100 sinologues ont signé cinq tribunes publiées dans quatre grands quotidiens nationaux en Europe pour dénoncer les politiques chinoises et exiger la fermeture de ces camps. L’ULB, qui condamne les obscurantismes et les diverses formes d’autoritarisme, a réaffirmé avec force son attachement indéfectible à la liberté d’expression et à la liberté académique partout dans le monde. Elle a appelé les universités belges et européennes à afficher leur solidarité en dénonçant ouvertement cette situation et à briser le silence au nom de la connaissance, de la liberté de la science, de la liberté de penser et des droits humains. Depuis février 2019, l’ULB organise une formation linguistique destinée aux acteurs de terrain en contact avec des ressortissants du Moyen-Orient (personnes en relation avec des migrants ou des demandeurs d’asile, enseignants de français langue étrangère, bureaux d’avocats, personnel des ONG, des ambassades, des centres médicaux, des centres d’accueil, etc.). A l’heure actuelle, quatre langues sont ciblées : l’arabe irakien, l’arabe syrien, le persan et le kurde sorani. Les cours sont donnés par des locuteurs natifs. Ils sont précédés d’une séance d’introduction sur l’histoire récente, la culture et la situation actuelle des pays ciblés, donnée par des professeurs de l’ULB. Contrairement aux cours traditionnels d’apprentissage d’une langue, ceux-ci visent à établir un contact oral de base directement lié aux besoins des acteurs de terrain. À l’issue de cette formation, les participants seront capables de communiquer en situation d’urgence et en l’absence d’un interprète avec un locuteur de l’une des quatre langues proposées. Depuis l’entrée en fonction du Président Jair Bolsonaro, des menaces de plus en plus lourdes pèsent sur les universités brésiliennes, que le nouveau pouvoir en place considère comme des « foyers gauchistes ». L’ULB entend s’appuyer sur les principes de démocratie, de droits humains et de liberté académique pour tenter de défendre des collègues en danger. Dans un premier temps, elle a souhaité mettre en place une veille démocratique, c’est-à-dire être à l’écoute de ce que les chercheurs et enseignants brésiliens peuvent rapporter comme situations anormales dans leurs institutions. Un colloque international sur la question des menaces qui pèsent sur la liberté académique, « Academic freedom under threat : Roots, Responsabilies, Reactions » a été organisé en RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Valeurs et engagements 19
décembre 2018. Les intervenants y ont abordé les cas de différents pays. Des pistes d’actions futures en faveur des chercheurs en danger y ont été envisagées. Au nom de la liberté d’expression et de la liberté académique, l’ULB a également réaffirmé son soutien à Ahmadreza Djalali et à sa famille. Spécialiste de la médecine d’urgence résidant en Suède et professeur invité à la VUB, il a été arrêté en avril 2016 pour collaboration avec le Mossad et condamné à la peine de mort en Iran. L’ULB s’est jointe aux voix et signataires qui demandent la libération du professeur Djalali. Toutes ces actions ainsi que sa politique active au service des réfugiés ont permis à l’ULB de se déclarer première « Université hospitalière » de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 3. VIE DES CAMPUS Depuis 2013, l’ULB et la VUB participent au projet Usquare.brussels, qui se déploie sur le site de l’ancienne caserne de la gendarmerie d’Ixelles. Ces deux institutions ont choisi l’association des bureaux d’architecture evr-architecten, BC Architects et Callebaut Architecten, avec le bureau VK Engineering, pour la rénovation des bâtiments. Les 41 premiers occupants du site ont été sélectionnés dans le cadre d’un programme d’occupation temporaire dénommé See U. Ils s’inscrivent dans les sept thématiques choisies pour l’animation des lieux : Sustainable (Durable), Family (Famille), Food (Alimentation), Gallery (Culture), Lab (Recherche), Community (Communauté), Playground (Terrain de jeu). Ils rejoignent l’école primaire néerlandophone Lutgardis et les FabLab ULB-VUB, dont les activités ont débuté à la rentrée 2018-2019. Les activités s’adressent aux étudiants, chercheurs, doctorants, enseignants de plusieurs facultés des deux universités (ingénieurs, architectes, physiciens, etc.), mais sont également accessibles aux associations et aux Bruxellois dans un but d’ouverture vers la ville et ses habitants. A terme, une série de projets académiques seront implantés dans les bâtiments de la première phase de rénovation, notamment soutenue par un financement du FEDER. Ils seront exploités dès 2024 et accueilleront un Institut d’études avancées centré sur l’accueil de chercheurs étrangers de haut niveau, le Centre d’interprétation sur le développement durable destiné aux citoyens bruxellois, le Centre de recherche Urban studies, sustainability science and socio-environmental transitions, l’Atelier des transitions urbaines visant la popularisation des progrès scientifiques liés à ce domaine sur un mode participatif et le Brussels institute for advanced studies (BRIAS). Une Maison d’accueil internationale pour les étudiants et chercheurs étrangers est également au programme. L’ancien manège situé au sein du site abritera quant à lui une halle consacrée à l’alimentation durable. La gestion des nouvelles surfaces du site Usquare a été confiée à l’unité interdisciplinaire du Réseau des études bruxelloises de l’ULB – EBxl. L’Université a par ailleurs décidé de se doter d’un Plan climat. Ce dernier s’inscrit dans la stratégie de développement durable initiée par l’Université plus de dix ans auparavant. L’ambition est d’accélérer le rythme des engagements concrets de l’institution en matière de réduction de ses impacts climatiques. Son élaboration repose sur les travaux préalables d’une Climate task force, de groupes thématiques rassemblant des acteurs de terrain ainsi que d’un comité technique et opérationnel. Il vise à projeter l’Université dans un scénario ambitieux pour les dix prochaines années (horizon 2030), dans une vision stratégique portant pour sa part à l’horizon 2050, notamment en ce qui concerne la neutralité carbone. Une feuille de route de réduction des gaz à effets de serre a par exemple dès à présent été définie. Organisé en deux axes, le Plan climat vise à couvrir l’ensemble des activités de l’Université. Un budget de 80.000 euros a été accordé afin de poursuivre sa mise en œuvre. A la fin de l’année 2018, 3.870 panneaux photovoltaïques ont été placés sur plusieurs campus de l’ULB. Il s’agit de la plus grande installation de panneaux solaires pour une université en Belgique. RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 Valeurs et engagements 20
Vous pouvez aussi lire