ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 - RAPPORT D'ACTIVITES - ULB

La page est créée Grégory Lacroix
 
CONTINUER À LIRE
ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 - RAPPORT D'ACTIVITES - ULB
RAPPORT D’ACTIVITES

ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 - RAPPORT D'ACTIVITES - ULB
ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019 - RAPPORT D'ACTIVITES - ULB
SOMMAIRE

EUROPE DE LA CONNAISSANCE

GOUVERNANCE

VALEURS ET ENGAGEMENTS

RECHERCHE

ENSEIGNEMENT

POLITIQUE INTERNATIONALE

SECTEUR HOSPITALIER

STATISTIQUES

WHO’S WHO

                            Ce rapport d’activités présente, sans
                            prétendre à l’exhaustivité, les décisions
                            majeures de l’Université dans ses principaux
                            domaines    d’activités    ainsi   que    les
                            événements     marquants       de    l’année
                            académique écoulée.       Il est arrêté au
                            13 septembre 2019.

                            Parallèlement, un état des lieux sur la
                            thématique du genre est dressé annuellement
                            et offre, à l’aide de statistiques détaillées, une
                            vision d’ensemble de l’évolution de l’égalité
                            de genre au sein de l’institution.

                            Bonne lecture !

                            Le Service du greffe, coordinateur du rapport
                            d’activités de l’ULB, septembre 2019.
EUROPE DE LA CONNAISSANCE

Chaque année, l’ULB choisit un thème fédérateur autour duquel
s’articulent des activités scientifiques, pédagogiques ou culturelles,
ouvertes sur la communauté universitaire et sur la société qui
l’entoure. L’année académique 2018-2019 était celle de l’Europe
de la Connaissance. A cette occasion, la séance solennelle de
rentrée académique s’est déroulée au sein de l’hémicycle du
Parlement européen.

La création de l’Université civique européenne – CIVIS, projet
sélectionné par la Commission européenne, est sans conteste le
point d’orgue de cette année thématique. L’ULB et ses partenaires
entendent par ce biais mettre en valeur l’espace de coopération et
de création de savoirs en Europe.

L’année thématique a permis le développement d’une réflexion
plurielle et critique sur les conceptions du projet européen et son
avenir dans le contexte des élections européennes de mai 2019.
L’Université s’est interrogée sur les défis auxquels devront faire face
les acteurs de la recherche dans l’Union européenne de demain,
cette dernière étant devenue une source essentielle de
financement. Les activités proposées tout au long de l’année
avaient pour ambition de faire de l’ULB une plaque tournante du
débat sur l’avenir et les enjeux de la connaissance en Europe, qui
soulèvent des besoins d’expertise, de rationalité et d’innovation
auxquels les universités se doivent de répondre. Ainsi, plusieurs
conférences ont été organisées comme celle de Yanis Varoufakis,
candidat à la présidence de la Commission européenne ou celle
d’Eliane Vogel Polsky, professeure de droit à l’ULB, sur l’état de
l’avancement des droits des femmes. L’Université des enfants a
quant à elle profité de sa cérémonie de remise de diplômes pour
inviter les plus jeunes à participer à une vingtaine d’ateliers animés
par des professeurs, des chercheurs et des étudiants de l’Université
sur le thème de l’Europe. La 19ème édition du cours d’été Odysseus
a pour sa part été placée sous l’égide de l’Institut d’Etudes
européennes de l’ULB. Ces initiatives ont contribué, chacune à leur
manière, à éveiller l’engagement citoyen sur le campus de L’ULB.

               RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                          Europe de la Connaissance                       5
GOUVERNANCE

Désirant anticiper les évolutions du monde qui l’entoure plutôt que de
les subir, l’ULB a décidé de préparer un Plan stratégique qui pense
l’Université à l’horizon 2030 : ULB Cap 2030. Il se veut le fruit d’une
réflexion collective menée par la communauté universitaire. A la suite
notamment du Forum des idées et des soirées délibératives World
café, le Comité de pilotage du Plan stratégique et l’Assemblée
plénière de l’Université ont débattu du cadre à prendre en compte
pour l’élaboration du Plan, à savoir « les dimensions fondamentales de
notre identité », « les principales évolutions de notre environnement
qui nous poussent à réfléchir à notre avenir » et enfin « les défis
auxquels nous devons faire face ». La communauté universitaire a
ensuite été conviée à des séances d’information et d’échange sur
ces thématiques, animées par Kristin Bartik et Alain Eraly,
respectivement Vice-Rectrice et Conseiller au Plan stratégique. Les
observations recueillies à ces occasions ont été portées à la
connaissance des membres du Comité de pilotage et de l’Assemblée
plénière.     Dans un deuxième temps, des propositions d’axes
stratégiques, répondant aux défis identifiés, ont été présentées à la
communauté universitaire au début de l’année académique 2019-
2020.

L’Université s’est par ailleurs dotée d’un nouveau site web et d’un
portail pour le personnel, qui marquent une étape importante dans
l’amélioration de sa communication interne et externe. Le site web et
les pages facultaires s’adressent prioritairement à des publics externes
et en particulier aux futurs étudiants. Ils présentent une identité
visuelle forte et une vraie cohérence entre toutes ses composantes
(site institutionnel, sites facultaires, actualités, bibliothèques, etc.). Le
portail destiné aux membres du personnel reprend quant à lui toutes
les informations internes de l’ULB.

                   RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                    Gouvernance                                 7
1. TRAVAUX DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

LES MEMBRES

   Président                        Représentants du corps                 Représentants des
    Pierre Gurdjian                   scientifique                            étudiants
                                      Louise Fromont                          Lamia Amraoui
    Suppléant :                       Blaise Godefroid                        Tibor Van Cutsem
    Blaise Godefroid,                                                         Sarah Paul
    Vice-Président                    Suppléants :                            Karen Asipuela Paredes
                                      Hichem Slama
   Recteur                           Claire Pelgrims                         Suppléants :
    Yvon Englert                                                              Abdelmonim Hendriks
                                     Représentants du PATGS                  Hannah Bernard
    Suppléant :                       Olivier Cornelis                        Félix Carati
    Pierre de Maret,                  Patrick Di Stefano
    Pro-Recteur                       Lionel Soupart                         Cooptés internes
                                                                              Anne Weyembergh
   Représentants du                  Suppléants :                            Bruno André
    corps académique                  Francesca Fragapane
    Christine Decaestecker            Samuel Michel                          Cooptées externes
    Thomas Berns                      Pascale Lathouwers                      Christine Matray
    Sybille Smeets                    Corine Humblet                          (Marie-Pierre Fauconnier
    Barbara Clerbaux                  Sophie Donck                            à p. du 2 septembre 2019)
                                      Matthieu De Ryckere                     Nicole Dewandre
     Suppléants :                                                             Sarah Scaillet
     Pierre-Guillaume Méon
     Victor Brunfaut
     Philippe Anckaert
     Laurence Rosier
     Alain Le Moine

Le Conseil d’administration réunit 20 membres effectifs épaulés par des suppléants. Il est présidé
par Pierre Gurdjian depuis 2016. Cet organe est essentiellement compétent pour le budget, les
infrastructures, les cadres des services et des personnels, les promotions du PATGS, la politique
hospitalière, les entités associées et les actions judiciaires. Les travaux menés en son sein nécessitent
des lectures, des préparations, des rencontres préalables autour de sujets très variés. Entre
septembre 2018 et juillet 2019, le Conseil s’est réuni à 13 reprises. Les discussions ont souvent été
longues, plus de trois heures en moyenne, les administrateurs débattant des dossiers avec les
Autorités et les porteurs de projets afin de disposer d’une information complète et de prendre des
décisions éclairées. Ils marquent de la sorte leur volonté que le Conseil d’administration ne soit pas
une simple chambre d’entérinement. L’engagement personnel et participatif des administrateurs,
qui est d’ampleur, est fondamental pour l’institution. Plus de la moitié des élus et des cooptés
externes ont enchaîné plus d’un mandat (d’une durée de deux ans), à l’exception des étudiants, qui
restent moins longtemps au sein de la communauté universitaire. Même si la mise en avant prioritaire
des intérêts généraux de l’Université par rapport à ceux plus spécifiques à un corps ou à une personne
n’est pas toujours chose aisée, la diversité des expériences et des points de vue constitue une
richesse, nourrie par l’état d’esprit délibératif qui anime les discussions.

                             RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                              Gouvernance                                              8
Les membres du Conseil d’administration sont également invités plusieurs fois par an à des journées
de mise au vert visant à susciter le dialogue et à créer une dynamique de groupe dans un climat de
confiance. A l’occasion de ces échanges réflexifs, des questions stratégiques sont abordées et
constituent une étape indispensable à l’examen des dossiers lors des réunions formelles. Ces
rencontres permettent de débattre des priorités de l’Université : préparation du budget 2019, projets
immobiliers de l’institution ou encore mode de fonctionnement du Conseil d’administration. Lors de
l’une de ces séances de mise au vert, les administrateurs ont par exemple fait part du sentiment d’un
relatif manque d’écoute à leur égard. Pour y remédier, ils bénéficient désormais d’un relevé actualisé
des suivis attendus en réponse à leurs demandes. Ce listing vise tant des dossiers pour lesquels une
décision sera à prendre dans les mois qui suivent, que d’autres pour lesquels une information est
attendue ou une réflexion souhaitée.

LES DOSSIERS

Parmi les dossiers de gestion courante relevant de la compétence du Conseil d’administration, les
plus nombreux sont ceux liés au lancement de marchés publics ou aux procédures s’y rapportant, les
désignations et nominations au sein d’instances internes ou externes ou encore les questions
d’administration comme l’examen de règlements et de statuts et l’enregistrement des cercles
étudiants. Ces travaux reposent sur l’avis des instances consultatives concernées par les matières
traitées.

Des questions immobilières et d’infrastructures, par ailleurs étroitement liées aux dossiers de nature
financière, ont également été examinées. Ainsi, conformément à la procédure statutaire, les comptes
de l’Université pour l’exercice 2018 ont été établis par le Conseil d’administration du 17 juin 2019. Ils
se clôturent sur un boni disponible de 8.347.131 euros alors que le budget ajusté 2018 prévoyait un
boni de l’ordre de 1,4 million d’euros. Plusieurs éléments expliquent cette situation particulièrement
favorable. En ce qui concerne notamment les recettes, qui s’élèvent à 247.667.714 euros, un
accroissement de 3 millions d’euros de l’allocation normative avait été acté mais cette somme n’avait
pas été affectée, à l’exception d’une provision de 1,6 million d’euros pour payer les frais découlant
d’un procès visant un membre du corps académique. En outre, le montant de la compensation des
droits d’inscription dits « réduits, supprimés et non indexés » figurant dans le budget ajusté 2018
était le même qu’en 2017 mais la Fédération Wallonie-Bruxelles a augmenté cette enveloppe de
1,8 million d’euros en 2018. De plus, le budget 2018 reposait sur l’hypothèse que les recettes
générées par les droits d’inscription de la rentrée académique 2018-2019 seraient au moins aussi
élevées qu’en 2017-2018, qui était une très bonne année. Les résultats 2018, qui tiennent compte
des droits versés jusqu’en janvier 2019, se sont avérés encore meilleurs que prévus. Enfin, une série
de dépenses - au total, elles atteignent 233.031.805 euros, par exemple en matière d’énergie, de
nettoyage ou de frais de personnel, se sont révélées moindres qu’estimées. In fine, le boni net cumulé
de l’institution à la fin de l’exercice 2018 s’élève à 16.277.088 euros.

Compte tenu du boni 2018 et des reports potentiels vers l’exercice 2019, qui atteignent
45.094.543 euros, un budget de 3.882.000 euros a été dégagé pour financer de nouvelles
demandes. Ainsi, le budget du Fonds d’encouragement à l’enseignement sera augmenté de
300.000 euros, tandis qu’un subside sera octroyé aux mesures d’accompagnement liées au projet
d’intégration de l’IHECS et à la formation initiale des enseignants (350.000 euros), à la formation et
au coaching des chercheurs (200.000 euros), au plan de prévention en risques psychosociaux
(150.000 euros) ou encore au projet « Heures pleines » (150.000 euros), qui ambitionne de pallier la
pénurie de professeurs dans le secondaire en y envoyant des étudiants jobistes pour qu’ils assurent
des animations pédagogiques durant les heures où aucun cours n’est donné. Un financement sera
aussi accordé au poste de coordination du Service de programmation immobilière au Bureau
d’études et de projets (120.000 euros), à l’inventaire des applications IT (110.000 euros), à

                            RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                             Gouvernance                                               9
l’Observatoire de la vie étudiante (110.000 euros), à la promotion du bien-être et la prévention du
burn-out chez les étudiants et post-gradués principalement de la Faculté de Médecine
(100.000 euros) ainsi qu’à la formation des communicants des facultés et départements
(80.000 euros). En outre, compte tenu du boni de 8.347.131 euros, l’affectation des nouvelles
demandes ponctuelles précitées aboutit à un solde disponible de 4.465.131 euros.                Les
administrateurs ont décidé de l’utiliser pour constituer des provisions pour le Plan immobilier, le
Plan climat et les promotions du PATGS (4 millions d’euros au total).

Le Conseil d’administration a aussi adopté le budget 2019 de l’Université, qui se clôture sur un boni
de 107.497 euros. La principale évolution des recettes par rapport au budget ajusté 2018 concerne
l’accroissement de l’allocation normative, qui servira à financer, en 2020, le coût de l’indexation des
salaires. L’autre poste important est celui consacré aux deux nouveaux bacheliers (en sciences
humaines et sociales ainsi qu’en sciences biologiques) à Charleroi, en collaboration avec l’UMONS.
Leur coût pour l’ULB est estimé à 800.000 euros en 2019. Un subside de trois ans a été obtenu pour
ces programmes. Le solde disponible avant intégration des nouvelles demandes s’élevait in fine à
5,8 millions d’euros. Une fois soustraits les budgets récurrents décidés antérieurement par le Conseil
d’administration (1,4 million d’euros pour l’augmentation du cadre suite à la hausse des inscriptions,
les frais pour les bacheliers à Charleroi, la dernière phase du projet web inside out et le leasing du
nouveau réseau informatique) et intégrées une série de modifications techniques, le solde disponible
pour de nouvelles dépenses récurrentes s’élevait à 3,3 millions d’euros. In fine, 1,9 million d’euro
sera utilisé pour des recrutements supplémentaires, la participation au projet CIVIS, les campagnes
digitales d’informations sur les études, le réseau informatique, la Chaire de recherche Francqui,
l’acquisition de mobilier, les projets ULB Engagée et ULB Langues, les promotions du corps
académique et enfin la pérennisation de la formation pédagogique des corps académique et
scientifique. Les demandes récurrentes et ponctuelles étant moindres que le solde total disponible,
le coût de la révision de la signalétique des campus (1,5 million d’euros) a été imputé sur le budget
2019 de manière à réduire le sous-financement du Plan pluriannuel d’investissements immobiliers.
In fine, le boni du budget initial a permis de financer la première phase de l’élaboration du Plan
climat.

Par ailleurs, en raison du manque de personnel, tous corps confondus, qui se fait ressentir dans
certains secteurs de l’institution, de nouvelles ouvertures de postes (45,5 ETP au total, dont un
maximum de 6 ETP dans le corps académique) ont été prises en compte dans le budget 2019. Cette
mesure repose sur le fait que, malgré les contraintes de l’enveloppe fermée, des subsides publics
additionnels sont attendus. Cette situation particulière découle de l’augmentation du nombre
d’étudiants depuis 2006 (+30 %) et plus particulièrement d’une hausse notable des inscriptions
depuis 2017.       Le recrutement du personnel académique prenant du temps, le Conseil
d’administration a décidé d’anticiper le processus de sorte que les postes qui seraient ouverts (4 ETP)
puissent être pourvus à la rentrée académique 2019-2020. Le processus est indépendant des plans
facultaires de développement arrêtés en juillet 2018. Il s’agit de combler des besoins urgents non
satisfaits.

Les moyens financiers de l’Université sont par ailleurs renforcés chaque année grâce à l’aide
généreuse de personnes décidant de lui octroyer un legs ou un don destiné à soutenir certaines de
ses activités. En 2018-2019, 3.080.000 d’euros ont été reçus, au bénéfice par exemple du Fonds
Erasme pour la recherche médicale.

En matière d’infrastructures, le Conseil d’administration a pris connaissance du bilan de l’Université
ainsi que des leviers de financement possibles du Plan immobilier 2014-2022 de l’institution, qui
présente un déficit d’environ 70 millions d’euros. Les administrateurs ont été informés de la capacité
de l’institution à supporter de nouvelles charges d’emprunts. Forts de ces informations, ils ont

                            RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                             Gouvernance                                            10
approuvé la future implantation du bâtiment de la Faculté d’Architecture sur le campus du
Solbosch, selon un scénario reposant sur la rénovation d’un immeuble existant et la reconstruction
d’un nouveau à la place de deux préfabriqués, qui seront détruits. Le projet, qui intègre les
perspectives de restructuration de l’entrée principale du campus, est estimé à 33,13 millions d’euros.

Concomitamment, les administrateurs ont approuvé un projet d’achat de 96 chambres étudiantes à
un promoteur immobilier sur le campus Erasme. L’opération sera financée sur fonds propres par le
secteur social étudiant ainsi que grâce à un emprunt.

Afin de préparer la succession de Michel Loeb à la Direction générale en juillet 2019, le Conseil
d’administration a travaillé avec une société spécialisée dans le recrutement de cadres supérieurs. Il
a également approuvé le profil de fonction et la composition du jury de sélection. Au terme du
processus, suivant les recommandations du jury, le Conseil d’administration a approuvé la
désignation d’Isabelle Mazzara en qualité de Directrice générale. Le Directeur sortant a pour sa part
présenté le bilan de son mandat aux administrateurs. Détaillant les chantiers menés à bien et de
potentiels travaux à venir, il sera utile pour déterminer les priorités futures de l’institution.

La première phase de deux ans du projet de Plan diversité Actiris a été approuvée par le Conseil
d’administration. Ce dernier se veut un outil pratique permettant à l’ULB de structurer ses actions en
matière de recrutement, de gestion du personnel, de communication interne et de positionnement
externe. Les objectifs sont de développer une politique de genre et de diversité auprès de l’ensemble
des personnels de l’ULB. Les mesures envisagées se ventilent selon six axes.

    1)   Promotion de la diversité parmi les personnels
    2)   Formations
    3)   Sensibilisation de l’ensemble des personnels
    4)   Communication interne et externe
    5)   Bien-être des travailleurs
    6)   Amélioration, en matière de recherche, des données sur les différents aspects de la diversité.

Les infrastructures informatiques étaient au cœur de l’audit informatique conduit par une société
de consultance. Le périmètre de la mission visait l’informatique de l’administration générale et celle
des facultés. Sur la base des recommandations émises en matière d’applications, d’infrastructures et
de gouvernance, le Conseil d’administration a approuvé les premières étapes d’un plan d’action.

    1) Désignation d’un Adjoint du Président aux matières informatiques et numériques
    2) Constitution d’un Groupe de gestion de l’IT (GGIT)
    3) Recrutement d’un PMO IT pour tous les projets informatiques / digitaux
    4) Transformation du Conseil informatique en un Conseil des besoins applicatifs (CBA) et un
       Conseil de l’infrastructure informatique (C2I)
    5) Etablissement d’un plan stratégique informatique 2030 et conduite d’une réflexion pour
       améliorer la collaboration et le maillage des compétences informatiques centrales et locales

Conformément à sa volonté d’être suffisamment informé et de maîtriser son périmètre de
responsabilités, le Conseil d’administration a également été associé au suivi de la mission d’audit
interne relative à la centaine d’entités liées à l’ULB. Il a décidé que les entités institutionnelles et les
entités périphériques reconnues comme stratégiques remettront un rapport d’activités à l’Université.
Les Presses universitaires de Bruxelles, la F9, ULB Coopération, l’Association pour le développement
des traitements et de la prévention, de la formation et de la recherche en santé mentale à l’ULB (SSM-
ULB), le Centre d’études et de formation pour l’éducation spécialisée (CEFES) ont été identifiés, après
analyse, comme faisant partie des entités périphériques stratégiques.

                             RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                              Gouvernance                                                11
Enfin, le Conseil d’administration a pris connaissance du carnet de santé des Presses universitaires
de Bruxelles et de leurs priorités stratégiques pour le futur. Il a aussi adopté la nouvelle tarification
des locaux de l’Université pour les activités extracurriculaires ainsi que ses modalités d’application.

Une séance extraordinaire du Conseil d’administration s’est tenue le 2 septembre 2019 pour élire un
membre coopté externe pour achever le mandat de Christine Matray, démissionnaire. Les cooptés
externes quittant leur poste lors de l’entrée en fonction des cooptés nouvellement élus, le mandat
de Marie-Pierre Fauconnier, qui a été choisie pour succéder à Christine Matray, s’achèvera au mois
de mars 2020.

                            RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                             Gouvernance                                              12
2. TRAVAUX DU CONSEIL ACADEMIQUE

LES MEMBRES

   Recteur                             Président d’Entité                  Représentants du
    Yvon Englert                         d’enseignement et de                PATGS
                                         recherche                           Natalie Tricnot
   Pro-Recteur                          indépendante des                    Lynda Benammar
    Pierre de Maret                      facultés
                                         Yves Coppieters’t                   Suppléants :
   Les Doyens de Faculté                Wallant                             Dominique Lippens
    Andrea Rea                                                               Gérald Houart
    François Heinderyckx                 Suppléante :                        Simon Lacroix
    Julie Allard                         Véronique Feipel                    Claire Dessaer
    Philip Vergauwen
    Arnaud Destrebecqz                  Représentants du                   Représentants des
    Pablo Lhoas                          corps académique                    étudiants
    Muriel Moser                         Wim Gevers                          Chems Mabrouk
    Joanne Rasschaert                    Jérémie Roland                      Bouzouita
    Gérard Degrez                        Véronique Fontaine                  Matteo Hinant
                                                                             Laurie Stevens
    Suppléants :                         Suppléants :                        Grégoire Ranson
    Valérie Piette                       Petra James-Krivankova              Sabrina Napolitano
    Xavier Luffin                        Pascale Lybaert                     Nabila Nkulufa
    Jérôme de Brouwer                    Aude Merlin
    Marjorie Gassner                     Damien Scalia                       Suppléants :
    Olivier Klein                        Amandine Crespy                     Julien Libotte
    Marcelle Rabinowicz                                                      Gabrielle Gueniffey
    Michele Sferrazza                   Représentants du
    Nicolas Mavroudakis                  corps scientifique
    Frédéric Robert                      Séverine Stragier
                                         Jehan Charlier
                                         Elise Kazmierczak

                                         Suppléants :
                                         Pierre-Jean Delvoye
                                         Nicolas Joncheray

Le Conseil académique rassemble 26 membres effectifs et est présidé par le Recteur Yvon Englert. Il
est compétent pour l’enseignement, la formation continue, la recherche, les relations internationales,
les nominations et promotions des membres des corps académique et scientifique, la désignation
des Vice-Recteurs, etc. Il communique en outre son avis au Conseil d’administration sur le budget
et les règlements des personnels de sa compétence. Durant l’année académique 2018-2019, il s’est
réuni à 11 reprises pour des sessions d’environ deux heures.

                            RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                             Gouvernance                                           13
LES DOSSIERS

Une grande partie de l’activité du Conseil académique concerne des dossiers de gestion courante
comme l’attribution et le renouvellement de mandats dans les corps académique et scientifique. Plus
de 2.530 propositions ont ainsi été examinées durant l’année académique 2018-2019. Pour le reste,
les dossiers les plus nombreux sont ceux liés à des questions d’administration (règlements,
calendriers, ossature des programmes, etc.), aux vacances et avis de cours à pourvoir, aux conventions
d’enseignement nationales ou internationales, aux programmes de formation continue et enfin ceux
visant les désignations et nominations au sein d’instances internes ou externes. Plusieurs dossiers
avaient en outre trait à l’enseignement et à la recherche (financement, appels à projets, création de
centres de recherche, octroi de bourses, etc.). Ils sont développés plus amplement dans les chapitres
ad hoc de ce rapport.

La première phase des plans facultaires de développement pour 2020-2024 a été avalisée par le
Conseil académique du 9 juillet 2018. Elle a permis de déterminer les règles de calcul à suivre, de
fixer les restitutions de cadre à opérer pour les différents corps dans les facultés et d’assurer chaque
année deux nominations sur chaires non profilées et quatre postes de chercheurs qualifiés au
FRS-FNRS. Dans la foulée, le Conseil d’administration a octroyé un cadre complémentaire de 28 ETP
qui ont été distribués aux facultés afin d’améliorer la convergence des plans, de développer la
coopération interfacultaire tout en soulageant les facultés ou les pôles. La seconde phase des plans
facultaires a été validée en juillet 2019. Elle détaille la temporalité de l’évolution du cadre et présente
les rapatriements du FRS-FNRS proposés par les facultés. Le calendrier des restitutions de cadre
adopté anticipe le fait qu’aucun départ à la pension n’est prévu en 2025. Il tient également compte
de l’ampleur du déficit des facultés. Les plus sous-encadrées recevront des ressources plus
rapidement.

Durant l’année académique 2017-2018, le Conseil académique s’était penché sur l’intitulé des titres
des enseignants et des scientifiques dont la rémunération est financée par le patrimoine de
l’Université ou des fonds externes. Sous réserve d’une modification des Statuts organiques de l’ULB,
il avait décidé de faire correspondre les titres de ces agents avec ceux du personnel sur cadre en leur
adjoignant la particule « associé ». A la fin de l’année 2018-2019, le Conseil a souhaité ouvrir cette
possibilité à une nouvelle série de mandats (enseignant de langues vivantes, assistant pédagogique,
assistant en projet d’architecture, post-doctorant et logisticien de recherche). L’ajout de cette
particule offre aux personnes concernées la reconnaissance d’appartenir à l’institution. Parallèlement,
le Conseil a marqué son accord sur les prérogatives relatives à ces différents titres.

Afin de répondre aux préoccupations des membres du Conseil des étudiants et de leur permettre de
concilier plus aisément leurs engagements institutionnels et leur cursus universitaire, le Conseil
académique a décidé qu’ils pouvaient désormais bénéficier du statut d’étudiant à besoin
spécifique, à l’instar des sportifs de haut niveau, des artistes, des étudiants entrepreneurs et de ceux
en situation de handicap. Moyennant le respect d’une série de conditions, cette reconnaissance leur
permet de profiter d’aménagements raisonnables (relative tolérance dans le respect des échéances
pour la remise de travaux personnels, changement de la date de certaines séances de travaux
pratiques ou d’examens qui se dérouleraient en même temps que des réunions institutionnelles,
allègement de l’année académique).

Le bilan des évaluations 2017-2018 de l’Agence pour l’évaluation de la qualité de l’enseignement
supérieur a été débattu au Conseil académique. A cette occasion, l’accent a été mis sur les mesures
instaurées par le Service qualité pour répondre aux recommandations formulées. Ainsi, un projet
financé par le Fonds d’encouragement à l’enseignement est dédié à la mise en place d’un dispositif
au sein des facultés permettant d’assurer un suivi des projets pour la qualité de l’enseignement et

                             RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                              Gouvernance                                               14
des évaluations externes. L’AEQES critiquant les unités d’enseignement organisées en 5 ECTS, le
Conseil académique s’est montré favorable à une analyse de ce dispositif par le Conseil des études.
En outre, dans le contexte de la phase pilote des évaluations à laquelle participe l’ULB, le Conseil a
approuvé la méthodologie qui sera suivie par l’institution. Une réflexion autour de trois axes –
l’approche programme, les nouvelles méthodes pédagogiques et la formation initiale des
enseignants – a été initiée par le Service qualité au sein des facultés concernées.

Le Conseil académique a par ailleurs bénéficié d’une présentation du nouvel inventaire de la
recherche. Ce dernier, dont les développements se poursuivent, est à la fois une interface et une
base de données, qui se nourrit essentiellement de celles existant déjà au sein de l’institution (par
exemple DI-fusion, le Dépôt institutionnel numérique des publications scientifiques de l’ULB). Les
enseignements annuels y sont également reproduits. L’inventaire représente un outil de
communication important car ces informations sont visibles sur le site web de l’Université. De
nombreuses personnes extérieures à l’ULB, notamment des chercheurs, de futurs doctorants ou des
journalistes en quête d’informations y ont recours.

Soutenant l’ambition de l’Université d’expérimenter, d’encourager et d’accélérer l’évolution de ses
méthodes d’enseignement, le Conseil académique a approuvé la note d’intention visant à apporter
un appui à la révision des programmes. Il ressort en effet de diverses analyses que les étudiants
sont demandeurs de méthodes d’apprentissage différentes et de processus d’évaluation plus
progressifs. Les défis à relever sont de préserver l’excellence de l’enseignement, de favoriser les
apprentissages en profondeur, de rendre les étudiants acteurs de leur formation et d’améliorer le
taux de réussite. Pour ce faire, des programmes-tests seront lancés en bachelier, sur la base de
propositions facultaires. Le projet comporte trois phases, étalées sur cinq années académiques. La
première étape sera consacrée à la réflexion sur les objectifs et la structure générale du programme.
Lors de la deuxième, les différents cours seront retravaillés avec les enseignants. La troisième phase
sera notamment dédiée à l’évaluation des taux de réussite.

Le Conseil académique a adopté les lignes de conduite de la politique générale des Editions de
l’Université de Bruxelles. Ces dernières seront reconfigurées afin de poursuivre leur rôle
d’instrument de diffusion du savoir scientifique : ouverture aux autres domaines que les sciences
humaines et sociales, création de deux nouvelles collections, dont une de vulgarisation intitulée
Débats, publications pédagogiques, etc. Les collaborations avec les Presses universitaires de
Bruxelles seront renforcées, de même que l’ancrage au sein des bibliothèques, notamment du point
de vue de la numérisation.

Le Conseil académique a par ailleurs approuvé la mise à jour des modalités de l’application à l’ULB
du Décret du 3 mai 2018 visant à l’établissement d’une politique de libre accès aux publications
scientifiques (open access).

                            RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                             Gouvernance                                           15
3. CHANTIERS TRANSVERSAUX

Des dossiers de nature politique ont animé les réunions de l’année académique 2018-2019. Au vu
de leur ampleur et des matières couvertes, ils ont été examinés parallèlement par le Conseil
académique et le Conseil d’administration.

    1) Projet d’intégration de l’IHECS dans le but de fonder une Faculté de journalisme et de
       communication IHECS-ULB

    2) Projet d’Université européenne CIVIS

    3) Budget initial de l’Université

Les deux Conseils ont par ailleurs donné leur accord sur une série de propositions visant la
transformation du titre d’assistant chargé d’exercices adjoint à un titulaire de langue vivante en
enseignant de langues vivantes, définissant leurs prérogatives ainsi que celles des assistants en
projet d’architecture. Une plus grande autonomie dans les missions d’enseignement (conception des
cours, évaluation des connaissances, etc.) leur est ainsi offerte, bien qu’ils restent rattachés à un
membre du corps académique. La création d’un titre et d’une fonction d’expert invité (maximum
0,20 ETP) a aussi été validée. Ce dernier pourra encadrer des mémoires sous la supervision d’un
responsable académique. Il pourra être lecteur dans un jury de mémoire ne comportant pas d’expert
associé à sa rédaction. Experts et responsables académiques feront partie du jury de mémoire.

Par ailleurs, les Conseils ont été informés que, suite à l’instruction disciplinaire entamée pour la filière
de dentisterie découlant du mémorandum en matière de harcèlement rendu par les étudiants
concernés, une réflexion a été lancée pour créer un espace sécurisé où les étudiants pourraient
s’exprimer librement, en toute confiance. Un groupe de travail rassemblant les différentes parties
prenantes (y compris les étudiants) et des experts du domaine (notamment des juristes spécialisés
en droit du travail) a été instauré. Il a pour objectif de poser les jalons de la cellule précitée ainsi que
de clarifier ses missions et ses liens avec les structures internes. Un premier rapport est attendu au
mois d’octobre 2019.

                             RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                              Gouvernance                                                16
VALEURS ET ENGAGEMENTS

Le 5 octobre 2018, Denis Mukwege, chargé de cours et docteur en
sciences médicales de l’ULB, a été récompensé conjointement avec
Nadia Murad par le Prix Nobel de la Paix pour leurs efforts visant à
mettre fin aux violences sexuelles en tant qu’arme de guerre. Ce prix
prestigieux honore le travail d’engagement de Denis Mukwege au
service des femmes et des enfants congolais. L’Université a salué celui
qui, chaque jour, au péril de sa vie, reconstruit, « répare » des femmes
et des enfants dont les corps ont été mutilés par des groupes rebelles.
Il s’agit pour l’ULB du deuxième Prix Nobel de la Paix après celui
attribué en 1913 à Henri La Fontaine, diplômé de l’Université, pour son
rôle dans la promotion du droit international dans la gestion des
conflits entre nations. Le 26 novembre 2018, l’ULB a accueilli une
cérémonie en l’honneur du docteur Denis Mukwege. À cette occasion,
son nom a été donné à un amphithéâtre du campus Erasme.
Défendant son attachement indéfectible à l’exercice des libertés
académiques partout dans le monde, l’ULB a poursuivi ses actions en
faveur des chercheurs en danger. Elle s’est également lancée avec
succès dans le développement de l’université civique européenne
CIVIS, collaboration transnationale d’universités civiles visant à
favoriser le multilinguisme et la diversité culturelle européenne. Par
ailleurs, le 18 mai 2019, ULB et VUB ont marché ensemble pour la
deuxième fois lors de la Belgian Pride 2019. Unies sous le drapeau
aux couleurs arc-en-ciel et en tant qu’universités engagées, elles ont
défilé pour défendre les libertés et les diversités sexuelles. Enfin,
l’Université a fêté les 30 ans de Schola, association active dans le
domaine du soutien scolaire, via le Programme Tutorat, et dans
l’innovation pédagogique.

                  RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                             Valeurs et engagements                        17
1. CIVIS

L’Union européenne a lancé, en novembre 2018, un appel à candidatures Erasmus+ visant la création
d’un réseau d’universités européennes par association volontaire de cinq à huit partenaires
présentant un projet original d’évolution vers une intégration supranationale des institutions
universitaires entre elles.

L’ULB a travaillé durant près d’un an à la création de l’alliance interuniversitaire CIVIS, qui a été
sélectionnée par la Commission européenne. Cet ambitieux projet sera réalisé en partenariat avec
sept autres institutions en Europe : Aix-Marseille Université, l’Université nationale et kapodistrienne
d’Athènes, l’Université de Bucarest, l’Université Autonome de Madrid, l’Université de Rome la
Sapienza, l’Université de Stockholm et l’Université Eberhard Karls de Tübingen.

CIVIS réunira près de 400.000 étudiants et 55.000 membres du personnel. Ensemble, leurs
chercheurs totalisent 172 ERC Grants et 34 Prix Nobel. L’Université civique européenne se
revendique comme un espace d’innovation et d’enseignement, de recherche, d’échanges culturels et
d’action citoyenne en Europe, de la Baltique à la Méditerranée et à l’Afrique. Le désir d’inclusion
imprégnera toutes ses actions, ses membres étant attachés à l’égalité des genres, à la non-
discrimination et à l’égalité sociale. L’implication des universités dans l’alliance devrait contribuer à
réduire les inégalités, accroître l’accès à une formation de qualité et créer de réelles opportunités de
réussite pour tous les étudiants.

A terme, une grande variété de programmes d’études répartis en partie ou en totalité entre les huit
campus européens concernés seront développés. L’objectif est de construire un véritable espace
européen d’enseignement supérieur et de contribuer au développement d’une société européenne
solide, multilingue et basée sur la connaissance. Des opportunités de partage d’expériences entre
universités, par exemple en augmentant la mobilité du personnel et en favorisant les échanges de
bonnes pratiques, verront également le jour. Cet espace universitaire intégré vise à permettre aux
étudiants, académiques, chercheurs et membres du personnel de se déplacer et de collaborer aussi
librement que dans leur institution d’origine.

Les activités CIVIS démarreront au début de l’année académique 2019-2020. Il s’agit d’un projet à
long terme qui mobilisera les institutions pour les années à venir. La Commission européenne
financera le projet à hauteur de 5 millions d’euros sur une période de trois ans. Les institutions
partenaires doivent s’engager à hauteur de 20 % du financement global qui leur est attribué. CIVIS
dépasse à cet égard les attentes en doublant son cofinancement, ce qui permettra d’apporter une
aide significative aux projets qui seront initiés en son sein. La participation de l’ULB s’élève à
124.725 euros annuels pour les trois premières années.

      2. SOUTIEN AUX CHERCHEURS EN DANGER ET AUX PERSONNES MIGRANTES

Poursuivant une action entamée dès 2015, l’ULB a, en 2019, réaffirmé avec fermeté son soutien aux
Académiques pour la paix en Turquie dans une nouvelle motion. Depuis le début des représailles
contre les signataires de la pétition pour la paix de janvier 2016, l’Université a mené plusieurs
initiatives pour manifester concrètement sa solidarité envers ceux-ci. Elle est régulièrement
représentée lors des procès organisés contre les signataires. Ce fut le cas au mois de février 2019,
lors de l’audience de plusieurs d’entre eux, notamment un post-doctorant et un docteur de l’ULB
avec lequel les collaborations scientifiques n’ont jamais cessé de se développer. Au travers de ce
soutien et de la motion, l’Université s’est à nouveau exprimée en faveur de tous les académiques de
Turquie actuellement poursuivis. À ce jour, ils sont 450 à avoir subi des poursuites judiciaires pour
le seul fait d’avoir signé la pétition et près d’une centaine de personnes ont été condamnées à une
                            RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                       Valeurs et engagements                                         18
peine de prison. Au printemps 2019, une accélération de la répression s’est fait sentir. Des violences
policières ont été exercées sur des étudiants qui tentaient d’organiser une gay pride sur un campus
d’Ankara. Deux universitaires turcs ont été incarcérés. A cette occasion, l’ULB a, une fois encore,
marqué son soutien à la liberté académique lors d’une manifestation organisée le 14 mai 2019 devant
l’Ambassade de Turquie à Bruxelles.

Pour manifester concrètement sa solidarité envers ces personnes, l’ULB a créé des bourses pour
chercheurs en danger. Fin octobre 2018, cinq nouvelles bourses postdoctorales d’un an ont ainsi
été attribuées par le biais du Fonds de solidarité. Ce dernier vise à soutenir celles et ceux qui ne
peuvent plus exercer leur activité en toute liberté dans leur pays d’origine parce qu’ils y sont menacés
en raison du contenu de leur travail scientifique ou d’opinions qu’ils auraient exprimées. L’ULB a en
outre octroyé six nouvelles bourses pour 2019-2020. A ce jour, plus de 20 chercheurs sont soutenus
par l’ULB dans le cadre de ces bourses. Les chercheurs sont originaires d’Iran, de Turquie, de Syrie,
d’Azerbaïdjan et du Brésil. Ils travaillent en anthropologie, archéologie, architecture, droit,
philosophie ainsi qu’en sciences politiques et sociales.

Depuis 2016, la région du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine, est le théâtre de répressions
continues qui ont mené à la détention illégale de plus d’un million de Ouïghours (turcophones
musulmans) dans des camps de "rééducation". Les intellectuels et les figures publiques sont
particulièrement touchés. L’Université a manifesté sa solidarité vis-à-vis des collègues Ouïghours
qui en sont victimes. Des universitaires français, néerlandais, suisses et belges se sont activement
mobilisés et plus de 100 sinologues ont signé cinq tribunes publiées dans quatre grands quotidiens
nationaux en Europe pour dénoncer les politiques chinoises et exiger la fermeture de ces camps.
L’ULB, qui condamne les obscurantismes et les diverses formes d’autoritarisme, a réaffirmé avec force
son attachement indéfectible à la liberté d’expression et à la liberté académique partout dans le
monde. Elle a appelé les universités belges et européennes à afficher leur solidarité en dénonçant
ouvertement cette situation et à briser le silence au nom de la connaissance, de la liberté de la science,
de la liberté de penser et des droits humains.

Depuis février 2019, l’ULB organise une formation linguistique destinée aux acteurs de terrain en
contact avec des ressortissants du Moyen-Orient (personnes en relation avec des migrants ou des
demandeurs d’asile, enseignants de français langue étrangère, bureaux d’avocats, personnel des
ONG, des ambassades, des centres médicaux, des centres d’accueil, etc.). A l’heure actuelle, quatre
langues sont ciblées : l’arabe irakien, l’arabe syrien, le persan et le kurde sorani. Les cours sont donnés
par des locuteurs natifs. Ils sont précédés d’une séance d’introduction sur l’histoire récente, la culture
et la situation actuelle des pays ciblés, donnée par des professeurs de l’ULB. Contrairement aux cours
traditionnels d’apprentissage d’une langue, ceux-ci visent à établir un contact oral de base
directement lié aux besoins des acteurs de terrain. À l’issue de cette formation, les participants seront
capables de communiquer en situation d’urgence et en l’absence d’un interprète avec un locuteur de
l’une des quatre langues proposées.

Depuis l’entrée en fonction du Président Jair Bolsonaro, des menaces de plus en plus lourdes pèsent
sur les universités brésiliennes, que le nouveau pouvoir en place considère comme des « foyers
gauchistes ». L’ULB entend s’appuyer sur les principes de démocratie, de droits humains et de liberté
académique pour tenter de défendre des collègues en danger. Dans un premier temps, elle a
souhaité mettre en place une veille démocratique, c’est-à-dire être à l’écoute de ce que les
chercheurs et enseignants brésiliens peuvent rapporter comme situations anormales dans leurs
institutions.

Un colloque international sur la question des menaces qui pèsent sur la liberté académique,
« Academic freedom under threat : Roots, Responsabilies, Reactions » a été organisé en

                             RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                        Valeurs et engagements                                          19
décembre 2018. Les intervenants y ont abordé les cas de différents pays. Des pistes d’actions futures
en faveur des chercheurs en danger y ont été envisagées.

Au nom de la liberté d’expression et de la liberté académique, l’ULB a également réaffirmé son
soutien à Ahmadreza Djalali et à sa famille. Spécialiste de la médecine d’urgence résidant en Suède
et professeur invité à la VUB, il a été arrêté en avril 2016 pour collaboration avec le Mossad et
condamné à la peine de mort en Iran. L’ULB s’est jointe aux voix et signataires qui demandent la
libération du professeur Djalali.

Toutes ces actions ainsi que sa politique active au service des réfugiés ont permis à l’ULB de se
déclarer première « Université hospitalière » de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

                                         3. VIE DES CAMPUS

Depuis 2013, l’ULB et la VUB participent au projet Usquare.brussels, qui se déploie sur le site de
l’ancienne caserne de la gendarmerie d’Ixelles. Ces deux institutions ont choisi l’association des
bureaux d’architecture evr-architecten, BC Architects et Callebaut Architecten, avec le bureau VK
Engineering, pour la rénovation des bâtiments. Les 41 premiers occupants du site ont été
sélectionnés dans le cadre d’un programme d’occupation temporaire dénommé See U. Ils s’inscrivent
dans les sept thématiques choisies pour l’animation des lieux : Sustainable (Durable), Family (Famille),
Food (Alimentation), Gallery (Culture), Lab (Recherche), Community (Communauté), Playground
(Terrain de jeu). Ils rejoignent l’école primaire néerlandophone Lutgardis et les FabLab ULB-VUB,
dont les activités ont débuté à la rentrée 2018-2019. Les activités s’adressent aux étudiants,
chercheurs, doctorants, enseignants de plusieurs facultés des deux universités (ingénieurs,
architectes, physiciens, etc.), mais sont également accessibles aux associations et aux Bruxellois dans
un but d’ouverture vers la ville et ses habitants. A terme, une série de projets académiques seront
implantés dans les bâtiments de la première phase de rénovation, notamment soutenue par un
financement du FEDER. Ils seront exploités dès 2024 et accueilleront un Institut d’études avancées
centré sur l’accueil de chercheurs étrangers de haut niveau, le Centre d’interprétation sur le
développement durable destiné aux citoyens bruxellois, le Centre de recherche Urban studies,
sustainability science and socio-environmental transitions, l’Atelier des transitions urbaines visant la
popularisation des progrès scientifiques liés à ce domaine sur un mode participatif et le Brussels
institute for advanced studies (BRIAS). Une Maison d’accueil internationale pour les étudiants et
chercheurs étrangers est également au programme. L’ancien manège situé au sein du site abritera
quant à lui une halle consacrée à l’alimentation durable. La gestion des nouvelles surfaces du site
Usquare a été confiée à l’unité interdisciplinaire du Réseau des études bruxelloises de l’ULB – EBxl.

L’Université a par ailleurs décidé de se doter d’un Plan climat. Ce dernier s’inscrit dans la stratégie
de développement durable initiée par l’Université plus de dix ans auparavant. L’ambition est
d’accélérer le rythme des engagements concrets de l’institution en matière de réduction de ses
impacts climatiques. Son élaboration repose sur les travaux préalables d’une Climate task force, de
groupes thématiques rassemblant des acteurs de terrain ainsi que d’un comité technique et
opérationnel. Il vise à projeter l’Université dans un scénario ambitieux pour les dix prochaines années
(horizon 2030), dans une vision stratégique portant pour sa part à l’horizon 2050, notamment en ce
qui concerne la neutralité carbone. Une feuille de route de réduction des gaz à effets de serre a par
exemple dès à présent été définie. Organisé en deux axes, le Plan climat vise à couvrir l’ensemble
des activités de l’Université. Un budget de 80.000 euros a été accordé afin de poursuivre sa mise en
œuvre.

A la fin de l’année 2018, 3.870 panneaux photovoltaïques ont été placés sur plusieurs campus de
l’ULB. Il s’agit de la plus grande installation de panneaux solaires pour une université en Belgique.

                            RAPPORT D’ACTIVITES ANNEE ACADEMIQUE 2018-2019
                                       Valeurs et engagements                                        20
Vous pouvez aussi lire