AOD (OU NACO)* : PRISE EN CHARGE DES SAIGNEMENTS
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AOD (OU NACO)* : PRISE EN CHARGE DES SAIGNEMENTS * NACO/AOD : nouveaux anticoagulants oraux n’appartenant pas à la classe des antagonistes de la vitamine K, aussi appelés anticoagulants oraux directs couramment appelés anticoagulants oraux directs. OBJECTIF : Assister les cliniciens dans la prise en charge des saignements chez les patients recevant un anticoagulant oral direct (AOD). RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX : L’utilisation clinique de quatre AOD (dabigatran, apixaban, edoxaban et rivaroxaban) a été approuvée au Canada sur la base des résultats d’études à répartition aléatoire de grande envergure. Comme avec tous les anticoagulants, le saignement est la principale complication du traitement par un AOD. La prise en charge des saignements consiste en un traitement de maintien des fonctions vitales, mais il existe un agent neutralisant l’effet anticoagulant spécifique du dabigatran (idarucizumab [Praxbind®]), et nous disposerons bientôt d’antidotes précis des inhibiteurs du facteur Xa (apixaban, edoxaban, rivaroxaban) au Canada. Quelques études observationnelles ont évalué l’utilisation de produits prohémostatiques non spécifiques (p. ex., un concentré de complexe prothrombique contenant quatre facteurs [CCP; Beriplex®, Octaplex®], un CCP activé [CCPa; FEIBA®]) chez des patients ayant présenté une hémorragie sous AOD. Dans tous les cas de saignement, la prise en charge adéquate exige une évaluation systématique visant à soupeser les risques et les conséquences d’un saignement et d’une thrombose. PRISE EN CHARGE DES ÉPISODES HÉMORRAGIQUES : Hémorragies mineures, p. ex., les ecchymoses aux membres, les saignements hémorroïdaires, les saignements sous-conjonctivaux, l’épistaxis spontanément résolutive : • Poursuivre l’anticoagulation et surveiller. • Vérifier si le patient reçoit le médicament et la dose appropriés et adaptés à l’indication, à son âge, à son poids et à sa clairance de la créatinine. • Envisager de vérifier la formule sanguine complète et le taux de créatinine pour s’assurer qu’ils sont stables. • Passer en revue les médicaments concomitants qui pourraient contribuer au saignement (p. ex., AAS, AINS). Hémorragie non majeure cliniquement significative Hémorragie ne menaçant pas le pronostic vital (p. ex., saignement gastro-intestinal stable sur le plan hémodynamique, épistaxis, hématurie ou saignement menstruel; saignement exigeant une consultation médicale et/ou une intervention) : Prise en charge initiale © Thrombose Canada, 2020. Page 1 de 8
• Interrompre le traitement anticoagulant. • Appliquer des mesures hémostatiques locales (p. ex., compression, tamponnement, pose d’une attelle) si possible. • Mesurer la formule sanguine complète, le temps de prothrombine/RIN, le temps de céphaline et le taux de créatinine. • Déterminer la présence probable de l’AOD et son taux de clairance prévu en fonction du moment d’administration de la dernière dose, de la demi-vie du médicament et de la clairance de la créatinine (ClCr). La demi-vie estimée des AOD est la suivante : ▪ Apixaban : 8-12 h si la ClCr est ≥ 50 mL/min; 8-12 h si la ClCr est de 30-49 mL/min ▪ Dabigatran : 7-17 h si la ClCr est ≥ 50 mL/min; 17-20 h si la ClCr est de 30-49 mL/min ▪ Edoxaban : 10-14 h si la ClCr est ≥ 50 mL/min ▪ Rivaroxaban : 7-11 h si la ClCr est > 50 mL/min; 7-11 h si la ClCr est de 30-49 mL/min • Si les résultats peuvent être obtenus rapidement, envisager de mesurer la concentration plasmatique de l’AOD à l’aide d’une épreuve validée précise (tableau 1). • Il faudrait envisager une transfusion d’appoint : ▪ Administrer une transfusion de globules rouges en cas d’anémie symptomatique. Maintenir un taux d’hémoglobine supérieur à 70 g/L pendant un saignement actif (envisager une valeur cible plus élevée en cas de cardiopathie ischémique). ▪ Administrer une transfusion de plaquettes si le nombre de plaquettes est inférieur à 50 × 109/L. ▪ Consultation en vue d’autres examens et d’une prise en charge définitive (p. ex., endoscopie, radiologie interventionnelle, intervention chirurgicale) Hémorragie majeure Hémorragie grave/menaçant le pronostic vital (p. ex., hémorragie symptomatique dans un foyer ou un organe critique, telle qu’une hémorragie intracrânienne, une hémorragie gastro-intestinale grave avec instabilité hémodynamique avérée ou imminente, saignement rétropéritonéal, saignement intramusculaire avec syndrome des loges, saignement intraspinal, saignement péricardique ou saignement intramusculaire avec syndrome des loges. Prise en charge initiale • Interrompre le traitement anticoagulant. • Administrer des mesures de réanimation dans un local sous monitorage constant. • Appliquer des mesures hémostatiques locales (p. ex., compression, tamponnement, pose d’une attelle) si possible. • Consulter d’urgence un spécialiste (hématologue, interniste, urgentologue, pharmacien) pour obtenir des conseils. • Mesurer immédiatement la formule sanguine complète, le temps de prothrombine/RIN, le temps de céphaline et le taux de créatinine. • Déterminer la présence probable de l’AOD et son taux de clairance prévu en fonction du moment d’administration de la dernière dose, de la demi-vie du médicament et de la ClCr. © Thrombose Canada, 2020. Page 2 de 8
• Si les résultats peuvent être obtenus rapidement, envisager de mesurer la concentration plasmatique de l’AOD à l’aide d’une épreuve validée précise (tableau 1). • Si disponible, déterminer la concentration plasmatique de l’AOD à l’aide d’une épreuve validée (tableau 1). • Il faudrait envisager une transfusion d’appoint : ▪ Administrer une transfusion de globules rouges en cas d’anémie symptomatique. Maintenir un taux d’hémoglobine supérieur à 70 g/L pendant un saignement actif (envisager une valeur cible plus élevée en cas de cardiopathie ischémique). ▪ Administrer une transfusion de plaquettes si le nombre de plaquettes est inférieur à 50 x 109/L. Envisager un nombre seuil de plaquettes plus élevé, de 100 × 109/L chez les patients présentant une hémorragie dans un foyer critique (p. ex., hémorragie intracrânienne). ▪ Plasma, cryoprécipité ou concentré de fibrinogène seulement en cas de coagulopathie concomitante (p. ex., transfusion massive, coagulation intravasculaire disséminée, maladie hépatique) • Prévoir une consultation en vue d’autres examens et d’une prise en charge définitive (p. ex., endoscopie, radiologie interventionnelle, intervention chirurgicale). • Envisager une inversion et/ou des agents prohémostatiques (voir la section suivante). Inversion en cas d’hémorragie grave/menaçant le pronostic vital (voir le tableau 2) Les épreuves de coagulation et les seuils recommandés relativement aux concentrations plasmatiques d’AOD cliniquement pertinentes proviennent d’estimations fondées sur les données probantes disponibles devant faire l’objet d’autres études et être corroborées. Dabigatran • Si le dabigatran est susceptible d’être encore actif (d’après le moment d’administration de la dernière dose et la ClCr), administrer de l’idarucizumab (Praxbind®). L’inversion complète est censée se produire en quelques minutes. Notons que si les taux de dabigatran peuvent être mesurés rapidement et qu’ils sont inférieurs à 30-50 ng/mL, aucune inversion n’est requise. • Si l’idarucizumab (Praxbind®) n’est pas disponible, envisager d’autres traitements tels qu’un concentré de complexe prothrombique (CCP), Octaplex® ou Beriplex®, ou FEIBA®. Une inversion peut ou non se produire. • Informer les patients et leur famille concernant le faible risque de thrombose lié à l’idarucizumab, au CCP et à FEIBA® (p. ex., AVC, infarctus du myocarde et thromboembolie veineuse), mais préciser que les répercussions d’une hémorragie non réprimée l’emportent probablement sur ce risque. • Traitement d’appoint à envisager : hémodialyse (élimination d’environ 65 % du médicament après 4 heures) si possible, ou administration d’acide tranexamique. Apixaban/edoxaban/rivaroxaban • Si l’apixaban/l’edoxaban/le rivaroxaban sont susceptibles d’être encore actifs (selon le moment d’administration de la dernière dose et la ClCr), administrer un CCP. Une inversion peut ou non se © Thrombose Canada, 2020. Page 3 de 8
produire. Notons que si les concentrations de médicament sont disponibles et inférieures à 30- 50 ng/mL, aucune inversion n’est requise. • Informer les patients et leur famille concernant le faible risque de thrombose lié au CCP (p. ex., AVC, infarctus du myocarde et thromboembolie veineuse), mais préciser que les répercussions d’une hémorragie non réprimée l’emportent probablement sur ce risque. • Envisager un traitement d’appoint par l’acide tranexamique. • L’andexanet alfa, un antidote spécifique, a été étudié lors d’une étude à groupe unique. Une étude contrôlée à répartition aléatoire sur cet antidote est en cours. Il n’a pas encore été approuvé par Santé Canada. TABLEAU 1. INTERPRÉTATION DES TESTS DE COAGULATION POUR LES AOD Apixaban Dabigatran Rivaroxaban Test Edoxaban (Lixiana®) (Eliquis®) (Pradaxa®) (Xarelto®)* Temps de Les valeurs normales ne permettent PAS d’écarter un effet anticoagulant. prothrombine/RI N Une valeur accrue peut indiquer un effet anticoagulant2 Les valeurs normales ne permettent PAS d’écarter un effet anticoagulant. TCA Une valeur accrue peut indiquer un effet anticoagulant2 Temps de ● < 30 ng/mL : effet thrombine anticoagulant modifié ou probablement non « dilué » (dTT, significatif1 Hemoclot®) ou Non pertinent Non pertinent Non pertinent ● > 30 ng/mL : effet temps de anticoagulant coagulation par probablement l’écarine (TCE) significatif1 ● Une valeur normale indique l’absence de Temps de dabigatran Non pertinent Non pertinent Non pertinent thrombine ● Une valeur accrue indique un certain effet anticoagulant ● < 30 ng/mL : effet ● < 30 ng/mL : effet ● < 30 ng/mL : effet anticoagulant anticoagulant anticoagulant probablement probablement non probablement non Dosage étalonné non significatif1 significatif1 significatif1 de l’activité anti- ● > 30 ng/mL : Non pertinent ● > 30 ng/mL : effet ● > 30 ng/mL : effet facteur Xa effet anticoagulant anticoagulant anticoagulant probablement probablement probablement significatif1 significatif1 significatif1 © Thrombose Canada, 2020. Page 4 de 8
1 Aucune donnée ne permet d’établir une valeur seuil hémostatique en dessous de laquelle les concentrations de médicament sont peu susceptibles d’affecter l’hémostase. Ces estimations sont extrapolées à partir d’observations d’essais cliniques et concordent avec celles d’autres lignes directrices. 2 Écarter les autres causes d’une valeur accrue du temps de prothrombine/RIN/temps de céphaline (p. ex., CID, coagulopathie liée à une maladie hépatique, déficit en vitamine K, warfarine, inhibiteur d’un facteur de la coagulation ou déficit d’un facteur). TABLEAU 2. POSOLOGIE DES TRAITEMENTS ET PRODUITS PROTHROMBIQUES CHEZ L’ADULTE Hémorragie en Produit cours Posologie Remarques ● Une inversion complète est censée se ● Administré en 2 perfusions bolus produire en quelques minutes, et de 50 mL contenant chacune Idarucizumab durer 24 heures ou plus chez la dabigatran 2,5 g d’idarucizumab (total de (Praxbind®) plupart des patients. 5 g), espacées d’un maximum de ● Une hémorragie persistante est 15 minutes attribuable à une cause anatomique ● 50 unités/kg, maximum de ● Contre-indiqué en cas de 3 000 unités (dose initiale thrombocytopénie induite par typique de 2 000 unités) l’héparine apixaban ● Mélanger le diluant et le CCP ● En cas d’hémorragie menaçant le dabigatran* selon les directives du fabricant pronostic vital (p. ex., hémorragie CCP (Octaplex®) edoxaban ● Perfuser à 1 mL/min, suivi d’un intracrânienne), administrer rivaroxaban maximum de 3 mL/min 2 000 unités immédiatement par voie (180 mL/h) conformément aux intraveineuse s’il est impossible de directives de l’établissement/de peser le patient et de reporter la banque de sang l’inversion ● 50 unités/kg, maximum de ● Contre-indiqué en cas de 3 000 unités (dose initiale thrombocytopénie induite par typique de 2 000 unités) l’héparine apixaban ● Mélanger le diluant et le CCP ● En cas d’hémorragie menaçant le dabigatran* selon les directives du fabricant pronostic vital (p. ex., hémorragie CCP (Beriplex®) edoxaban ● Perfuser à 1 mL/min, suivi d’un intracrânienne), administrer rivaroxaban maximum de 8 mL/min 2 000 unités immédiatement par voie (480 mL/h) conformément aux intraveineuse s’il est impossible de directives de l’établissement/de peser le patient et de reporter la banque de sang l’inversion ● Disponibilité limitée par l’entremise de la Société canadienne du sang ● En cas d’hémorragie menaçant le pronostic vital (p. ex., hémorragie intracrânienne), administrer CCP activé ● 50 unités/kg, maximum de 2 000 unités immédiatement par voie dabigatran* (FEIBA®) 2 000 unités intraveineuse s’il est impossible de peser le patient et de reporter l’inversion ● Peut aussi être utilisé pour l’apixaban, l’edoxaban ou le rivaroxaban, mais le CCP est préconisé Coagulopathie ● Ne doit pas être utilisé pour corriger ● 10-15 mL/kg (3-4 unités pour les Plasma congelé (p. ex., de dilution des anomalies dans les paramètres de adultes) des suites d’une laboratoire liées aux AOD © Thrombose Canada, 2020. Page 5 de 8
transfusion massive, ● La prudence est recommandée chez insuffisance les patients exposés à un risque hépatique, CID) d’hypervolémie (p. ex., ICC) Coagulopathie ● Ne doit pas être utilisé pour corriger (p. ex., de dilution des anomalies dans les paramètres de des suites d’une Cryoprécipité ● 10 unités laboratoire liées aux AOD transfusion massive, ● À envisager seulement si le taux de insuffisance fibrinogène est inférieur à 1,0 g/L hépatique, CID) Coagulopathie ● Ne doit pas être utilisé pour corriger (p. ex., de dilution des anomalies dans les paramètres de Concentré de des suites d’une ● 4 grammes laboratoire liées aux AOD fibrinogène transfusion massive, ● À envisager seulement si le taux de insuffisance fibrinogène est inférieur à 1,0 g/L hépatique, CID) rivaroxaban ● Peut exacerber l’effet Acide • 1 gramme en bolus par voie IV apixaban prothrombotique s’il est administré tranexamique puis 1 g en 8 heures edoxaban avec d’autres produits (Cyclokapron®) dabigatran prothrombiques ou à doses élevées * Si l’idarucizumab n’est pas disponible. Abréviations – CID : coagulation intravasculaire disséminée; ICC : insuffisance cardiaque congestive. Remarques concernant les traitements prohémostatiques (CCP, FEIBA®, facteur VIIa recombinant) en cas d’hémorragie grave/menaçant le pronostic vital associée à un AOD • Les données cliniques à l’appui des agents prohémostatiques (CCP, FEIBA®, rVIIa) sont très limitées. Aucune étude à répartition aléatoire n’a évalué l’efficacité clinique et l’innocuité de ces agents chez des patients présentant une hémorragie active. Le rôle possible de ces agents est principalement fondé sur des études in vitro, des modèles animaux et des études menées chez des volontaires visant à évaluer des marqueurs de la coagulation. De petites études observationnelles ont évalué l’utilisation du CCP et du CCP activé chez des patients dont l’hémorragie était associée à un AOD. • Le CCP (Octaplex®, Beriplex®) et le CCP activé (FEIBA®) sont des concentrés de facteur de coagulation et non des antidotes des AOD. Ils n’affectent pas l’effet inhibiteur des AOD sur les facteurs de coagulation IIa (thrombine) et Xa, et n’ont pas d’effet sur les concentrations d’AOD. Ces agents peuvent réduire les hémorragies associées aux AOD par l’apport de grandes quantités de facteurs II et X exogènes. Ils peuvent également être associés à une légère hausse du risque prothrombotique. • L’utilisation d’agents antifibrinolytiques tels que l’acide tranexamique (Cyclokapron®) et l’acide aminocaproïque (Amicar®) n’est pas appuyée par des données probantes directes montrant leur avantage chez les patients présentant une hémorragie associée aux AOD. Toutefois, l’utilisation précoce de l’acide tranexamique, qui possède un bon profil d’innocuité, s’est avérée bénéfique chez les patients en traumatologie présentant une hémorragie significative . Par conséquent, il peut être un traitement d’appoint utile en cas d’hémorragie associée aux AOD. • Le facteur VIIa recombinant (rFVIIa; NovoSeven®, Niastase®) est généralement déconseillé en raison de l’absence d’avantage observée lors d’études menées chez des animaux et du risque prothrombotique accru. © Thrombose Canada, 2020. Page 6 de 8
APRÈS LA RÉPRESSION DE L’HÉMORRAGIE : • Recommencer le traitement anticoagulant une fois l’hémostase atteinte. L’interruption prolongée de l’anticoagulation expose les patients à un risque accru de thrombose. • Réévaluer la pertinence de l’anticoagulant et de la dose en fonction des caractéristiques cliniques telles que l’indication, l’âge, le poids et la clairance de la créatinine. • Évaluer les médicaments concomitants pouvant contribuer à l’hémorragie (p. ex., AAS, AINS). CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES : Enfants Aucune étude n’a évalué la prise en charge des hémorragies chez des enfants prenant des AOD. AUTRES GUIDES CLINIQUES PERTINENTS DE THROMBOSE CANADA : ● Apixaban (EliquisMD) ● Dabigatran (PradaxaMD) ● Edoxaban (LixianaMD) ● AOD (ou NACO) : Comparaison et foire aux questions ● AOD (ou NACO) : Tests de coagulation ● AOD (ou NACO) : Prise en charge périopératoire ● Rivaroxaban (XareltoMD) RÉFÉRENCES : Alikhan R, et al. The acute management of haemorrhage, surgery and overdose in patients receiving dabigatran. Emerg Med J 2014;31(2):163-168. Cuker A, et al. Reversal of direct oral anticoagulants: Guidance from the Anticoagulation Forum. Am J Hematol 2019;94:697. Levy JH, for the, Subcommittee on Control of Anticoagulation. When and how to use antidotes for the reversal of direct oral anticoagulants: guidance from the SSC of the ISTH. J Thromb Haemost 2016;14:623- 627. Piran S, et al. Management of direct factor Xa inhibitor-related major bleeding with prothrombin complex concentrate: a meta-analysis. Blood Adv 2019;3:158-167. Pollack CV, et al. Idarucizumab for dabigatran reversal. N Engl J Med 2015;373(6):511-520. Sarode R. Direct oral anticoagulant monitoring: what laboratory tests are available to guide us? Hematology 2019, the American Society of Hematology Education Program Book. 2019;2019(1):194-197. Siegal DM, et al. How I treat target-specific oral anticoagulant-associated bleeding. Blood 2014;123(8):1152-1158. Date de cette version : 1er août 2020 Il est à noter que l’information contenue dans le présent guide ne doit pas être interprétée comme étant une solution de rechange aux conseils d’un médecin ou d’un autre professionnel de la santé. Si vous avez des © Thrombose Canada, 2020. Page 7 de 8
questions précises sur un problème d’ordre médical, quel qu’il soit, vous devez consulter votre médecin ou un autre professionnel de la santé. En somme, vous ne devriez jamais reporter une consultation médicale, faire abstraction des conseils de votre médecin, ni mettre fin à un traitement médical sur la base de l’information contenue dans le présent guide. © Thrombose Canada, 2020. Page 8 de 8
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