Arabie saoudite Étude réalisée dans le cadre de la mission économique conjointe présidée par - Belgian Foreign Trade Agency

 
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Arabie saoudite Étude réalisée dans le cadre de la mission économique conjointe présidée par - Belgian Foreign Trade Agency
arabie
saoudite
Étude réalisée dans le cadre
de la mission économique
conjointe présidée par
S.A.R. la Princesse Astrid,
Représentante de S.M. le Roi
14 > 21 mars 2014
Arabie saoudite Étude réalisée dans le cadre de la mission économique conjointe présidée par - Belgian Foreign Trade Agency
Arabie saoudite Étude réalisée dans le cadre de la mission économique conjointe présidée par - Belgian Foreign Trade Agency
Préface
Selon l’OCDE, l’Arabie saoudite ferait partie des pays qui vont s’enrichir le plus dans les prochaines
décennies. Son produit intérieur brut croîtrait annuellement en moyenne de 4,2 % d’ici 2030, puis de
2,4 % jusqu’en 2060.

Mine ou puits d’or noir de renom, les superlatifs ne manquent pas pour caractériser le royaume et sa
principale ressource. Membre fondateur de l’OPEP, il est le premier producteur de pétrole au monde,
de surcroît le premier exportateur, et abrite également la deuxième plus vaste réserve de la planète.
Ce business lucratif contribue aujourd’hui à la majeure partie de son PIB.

Indépendamment des oléoducs et des raffineries, la diversification de l’activité économique du pays est
affichée comme une des priorités du gouvernement. Les secteurs pharmaceutique, de la construction
ou encore de l’énergie se développent progressivement et se révèlent un potentiel alléchant pour les
investisseurs étrangers.

Les autorités s’attellent à un second défi : la lutte contre le chômage. Une politique de saoudisation
incitative est en marche, parallèlement à une réforme du système éducatif, dans l’espoir de garantir un
avenir professionnel à la jeunesse locale.

Epargné par les tensions sociales du Printemps arabe sévissant dans les pays voisins et par l’incerti-
tude des échanges mondiaux, l’environnement macroéconomique de l’Arabie saoudite apparaît relati-
vement sain. La population et son pouvoir d’achat croissants laissent entrevoir des opportunités allé-
chantes pour nos investisseurs.

C’est dans ce contexte que l’Agence pour le Commerce extérieur, en collaboration avec ses partenaires
régionaux, l’Agence wallonne à l’exportation et aux Investissements étrangers, Bruxelles Invest &
Export et Flanders Investment and Trade, organise cette mission princière. Nous sommes convaincus
que celle-ci constituera pour nos entreprises une excellente occasion de faire étalage de leur savoir-
faire et de faire valoir tous leurs atouts sur le marché saoudien.

 Fabienne L’Hoost                                     Marc Bogaerts
 Directeur général adjoint                            Directeur général

                                                                                                          3
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arabie saoudite

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Arabie saoudite Étude réalisée dans le cadre de la mission économique conjointe présidée par - Belgian Foreign Trade Agency
Executive summary
Première économie du Moyen-Orient, l’Arabie           profonde refonte afin de pouvoir fournir la main-
saoudite affiche des perspectives de croissance       d’œuvre suffisamment qualifiée dont l’économie
solide, avec une moyenne annuelle de 4,9 % pour       a besoin.
la période 2014-2017, poussées par la consom-
mation et les investissements, privés comme           Le solde confortablement positif de la balance
publics. La générosité de ces derniers est liée au    commerciale est attribué aux exportations de
succès de l’or noir, qui endosse un rôle incontour-   pétrole et de produits dérivés. Les clients prin-
nable en garantissant à lui seul 80 % des revenus     cipaux de l’Arabie saoudite sont les Etats-Unis et
de l’Etat. Conformément aux objectifs du 9e plan      les grandes puissances asiatiques. Les impor-
de développement (2010-2014), la diversification      tations vont croissant, suite à l’augmentation
de l’économie est en marche et le gouvernement        du pouvoir d’achat du peuple saoudien. L’Union
ambitionne de doubler la contribution de l’indus-     européenne est leur second fournisseur, après
trie à 20 % du PIB pour 2020.                         les pays asiatiques. L’intensification des rela-
                                                      tions commerciales avec la Belgique depuis la
Les recettes pétrolières croissantes ont per-         dernière mission économique princière en 2009
mis au pays d’adopter en 2013 le budget le plus       prouve l’adéquation de nos produits et technolo-
important de son histoire, culminant à 221 mil-       gies avec les besoins du marché saoudien.
liards d’EUR et prévoyant des dépenses 19 %
plus élevées qu’en 2012. Une partie conséquente       Le pays reste le premier récipiendaire d’inves-
est allouée à des projets d’infrastructures, mais     tissements directs étrangers du Moyen-Orient,
également aux domaines de la santé et de l’édu-       même s’il subit un ralentissement, conformé-
cation.                                               ment à la tendance mondiale. L’attractivité de
                                                      l’Arabie saoudite s’affirme au fur et à mesure de
L’inflation saoudienne est actuellement sous          la libéralisation des échanges et de l’accessibi-
contrôle ; elle est estimée à 3,8 % pour 2013. Les    lité de plus en plus généralisée aux IDE pour de
prix des biens de première nécessité sont res-        nombreux secteurs.
tés à des niveaux acceptables. La SAMA, banque
centrale saoudienne, maintient son taux direc-        Trois secteurs-clés seront privilégiés au cours
teur inchangé depuis bientôt cinq ans, alors que      de cette mission : la construction, les énergies
les taux d’intérêt suivent l’évolution américaine.    renouvelables et les soins de santé.
Notre euro s’apprécie par rapport au riyal saou-
dien, lui-même arrimé au dollar à 3,75 contre 1       Le secteur de la construction est en plein essor.
dans un régime de parité fixe.                        La modernisation des infrastructures de trans-
                                                      port fait l’objet des priorités du gouvernement,
Le chômage représente un défi majeur pour le          une nécessité stratégique au vu de l’afflux touris-
pays. Trois quarts des Saoudiens ont moins de         tique, mais surtout de l’intensification des rela-
30 ans et un tiers de ces jeunes demeurent sans       tions commerciales. Les réseaux routier, ferro-
emploi. Un programme intensif de « saoudisa-          viaire, portuaire et aérien subissent des travaux
tion » a été lancé dans le but d’encourager les       d’expansion afin d’augmenter leurs capacités et
entreprises du royaume à recourir à des travail-      leur efficacité.
leurs locaux plutôt qu’à des expatriés. Il prévoit
notamment des quotas et un salaire minimum.           Deuxièmement, le secteur de l’énergie présente
En amont, le système éducatif saoudien subit une      plusieurs défis. Pétrole et gaz dominent sans

                                                                                                            5
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arabie saoudite   executive summary

         partage le mix énergétique du royaume. Membre
         fondateur de l’OPEP, l’Arabie est le premier
         exportateur et producteur de pétrole au monde.
         Afin de principalement consacrer les hydro-
         carbures à l’exportation, le pays, par ailleurs
         de plus en plus énergivore, se tourne vers les
         sources renouvelables. Le gouvernement s’est
         fixé comme objectif de générer 50 % de la pro-
         duction électrique via des énergies alternatives
         d’ici 2020, en installant une capacité de 54 GW.
         La problématique de l’eau, denrée rare dans le
         vaste désert couvrant le territoire, est également
         cruciale.

         Enfin, poussé par l’évolution démographique, le
         secteur médical prend lui aussi de l’importance
         en Arabie saoudite. Le pays jouit d’une réputa-
         tion plutôt flatteuse concernant l’avancée tech-
         nologique de ses soins de santé. Les ressources
         octroyées au fonctionnement du réseau hospi-
         talier, certes encore en dessous de la moyenne
         de l’OCDE, progressent depuis quelques années.
         Stimulée par un pouvoir d’achat croissant, l’ac-
         tivité pharmaceutique est en quête d’expertise
         pour développer des compétences locales.

         Après l’analyse des principaux indicateurs
         macroéconomiques, nous étudierons les trois
         secteurs précités, parmi les plus dynamiques
         en Arabie saoudite. Une section sera également
         consacrée à quelques réussites récentes d’en-
         treprises belges dans le royaume.

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Table des matières
Préface                                                        3
Executive summary                                              5
1. Données générales                                           8
2. Données économiques                                        12
  2.1	Indicateurs clés                                        14
      2.1.1   PIB                                             14
      2.1.2   Inflation et taux d’intérêt                     17
      2.1.3   Taux de change                                  19
      2.1.4   Emploi                                          20
      2.1.5   Dette publique                                  21
  2.2 	Commerce extérieur                                     22
  2.3	Investissements directs étrangers                       26
  2.4	Appréciation du risque                                  28
      2.4.1 Appréciation du risque selon le Groupe Credendo   28
      2.4.2 Autres indicateurs de risque                      30

3.	Analyse sectorielle                                        32
  3.1 	Infrastructures et logistique                          34
      3.1.1 Le boum de la construction                        34
      3.1.2 Le transport                                      35
  3.2 énergie                                                 40
      3.2.1 La dépendance aux énergies fossiles               40
      3.2.2 L’ouverture aux énergies alternatives             43
      3.2.3 L’or bleu, précieux au pays de l’or noir          45
  3.3	Soins de santé                                          46

4. Réussites récentes                                         50
  COPRABEL	52
  VIGAN           53
  BESIX	54
  SOLVAY          55
  AGFA HEALTHCARE 56
  KATOEN NATIE	   57

5. Adresses utiles                                            58
  5.1	En Belgique                                             60
  5.2	En Arabie saoudite                                      61
  5.3 	Sites à consulter                                      62

6. Sources                                                    64

                                                                   7
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données
générales
Arabie saoudite Étude réalisée dans le cadre de la mission économique conjointe présidée par - Belgian Foreign Trade Agency
arabie saoudite   1. Données générales

      L’Arabie saoudite est une monarchie de type          Le pays compte 42,9 % de femmes et 57,1 %
      absolu. Le système judiciaire est basé sur la        d’hommes.
      loi islamique. Le roi Abdallah ben Abdelaziz Al
      Saoud est à la tête du système légal et dirige le    La langue officielle est l’arabe. L’anglais est la
      gouvernement. Il est également le commandant         seconde langue et la plus utilisée pour commu-
      en chef de l’armée. Le pays est subdivisé en 13      niquer dans les affaires ainsi qu’avec les étran-
      provinces et sa capitale est Riyad.                  gers.

      Le territoire compte 27 millions d’habitants,        L’unique religion du pays est l’islam. Deux caté-
      dont environ 5,6 millions d’étrangers. 90 % des      gories de musulmans se distinguent : les sun-
      Saoudiens ont une origine arabe, alors que 10 %      nites (85 %) et les chiites (15 %).
      sont afro-asiatiques. Au classement des villes
      les plus peuplées, se trouvent la capitale Riyad     La superficie de l’Arabie saoudite est d’environ
      (4,7 millions d’habitants), Jeddah (3,2 millions),   2,2 millions de km2, soit 70 fois la Belgique, ce
      La Mecque (1,5 million) et Médine (1,1 million).     qui en fait le plus vaste pays du Moyen-Orient et
      477 expatriés Belges vivent en Arabie saoudite.      le 13e au monde. Ses côtes sont baignées par le
                                                           Golfe Persique d’une part, et par la Mer Rouge
      La population est très jeune, avec une moyenne       d’autre part. Elle recouvre une grande partie de
      d’âge de 26 ans. L’espérance de vie s’élève à 73     la péninsule arabique et partage ses frontières
      ans pour les hommes et 77 ans pour les femmes.       avec sept autres nations : la Jordanie, l’Irak, et le

10
Koweït au nord, le Yémen et Oman au sud, ainsi        d’achat des différentes devises, est en moyenne
que les Emirats Arabes Unis et le Qatar à l’est.      de 2,67 USD en juillet 2013, contre 4,66 USD dans
                                                      la zone euro et 4,56 USD aux Etats-Unis. Le pou-
L’Arabie saoudite est l’un des pays les plus chauds   voir d’achat d’un dollar est donc plus élevé en
au monde, caractérisé par un climat désertique,       Arabie saoudite.
avec des températures très élevées la journée et
une forte chute du mercure une fois la nuit tom-      L’Arabie saoudite affiche un indice de développe-
bée. Sur les côtes, il fait chaud et humide. Dans     ment humain (IDH) de 0,782 et occupe la 57e place
la capitale, le climat est chaud et sec en été,       sur 187 pays étudiés.
les températures pouvant monter jusqu’à 45°
en moyenne (entre la mi-avril et octobre), alors
qu’en hiver elles ne dépasseront pas 7°. Dans
les régions montagneuses du nord, les tempéra-
tures diurnes très élevées contrastent avec les
nuits fort fraîches.

Le riyal saoudien (SAR) est la monnaie nationale.
Le 22 janvier 2014, un SAR valait 0,196963 EUR.
Le prix du Big Mac, utilisé par l’hebdomadaire
The Economist pour rendre compte du pouvoir

                                                                                                          11
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données
économiques
2.1	Indicateurs clés                    14
    2.1.1 PIB	                          14
    2.1.2	Inflation et taux d’intérêt   17
    2.1.3	Taux de change                19
    2.1.4	Emploi                        20
    2.1.5 	Dette publique               21

2.2 	Commerce extérieur                 22
2.3	Investissements directs
     étrangers                          24
2.4	Appréciation du risque              28
    2.4.1	Appréciation du risque selon
          le Groupe Credendo		 28
    2.4.2	Autres indicateurs de risque 30
arabie saoudite     2. Données économiques

      2.1 Indicateurs clés

        PIB nominal (en milliards d’USD courants) et taux de croissance du PIB réel (en %)

        900                                                                                                                           9

        800                                                                                                                           8

        700                                                                                                                           7   Balance commerciale
                                                                                                                                          Variation de stock
        600                                                                                                                           6
                                                                                                                                          formation nette de
                                                                                                                                           capital fixe
        500                                                                                                                           5
                                                                                                                                          Consommation publique
        400                                                                                                                           4   Consommation privée
                                                                                                                                          Croissance réelle
        300                                                                                                                           3   (axe de droite)

        200                                                                                                                           2

        100                                                                                                                           1

          0                                                                                                                           0
              2007    2008    2009    2010    2011   2012     2013           2014          2015           2016           2017
                                                            (prévisions)   (prévisons)   (prévisions)   (prévisions)   (prévisions)
                                                                                                                                             Source : EIU (octobre 2013)

      2.1.1 PIB
      Le produit intérieur brut ou PIB est l’indicateur                            mestres de 2013 ont affiché des croissances de
      numéro un pour diagnostiquer la santé écono-                                 respectivement 2,1 % et 2,7 %. La seconde partie
      mique d’un pays. En 2012, le PIB nominal saou-                               de l’année 2013 s’annonçait cependant sous de
      dien au prix du marché s’élevait à 711,0 milliards                           meilleurs auspices, et ce pour deux raisons.
      d’USD. Le PIB annuel de 2013 atteindrait 725,2
      milliards d’USD selon l’Economist Intelligence                               Premièrement, la production de l’or noir a repris
      Unit.                                                                        de plus belle ces derniers mois. Elle a atteint 9,8
                                                                                   millions de barils par jour en juillet 2013 selon
      Après avoir atteint un pic de 8,6 % en 2011 suite                            l’IEA (International Energy Agency), soit son
      au rebond enregistré après la crise économique                               niveau le plus haut depuis octobre 2012. L’OPEP
      mondiale, la croissance réelle du pays a chuté                               a même enregistré 9,95 millions de barils par
      à 5,1 % l’année suivante. Les experts prévoient                              jour pour le mois d’août. Cette augmentation
      à nouveau un recul à 3,5 % pour 2013, à cause                                s’explique plus par le ralentissement de la pro-
      du ralentissement enregistré dans les activi-                                duction libyenne que par une demande intérieure
      tés pétrolières fin 2012. Les deux premiers tri-                             accrue.

14
Deuxièmement, la croissance de l’économie             Grands objectifs macroéconomiques du 9e plan de
saoudienne, 4,5 % hors secteur pétrolier, s’avère     développement (2010-2014) :
solide. D’autres secteurs affichent en effet
des progressions considérables au second tri-            Increasing economic growth rates.
mestre : 6,5 % pour la construction ou 6,2 % pour
le commerce de gros et de détail.                       Combating inflation and stabilizing prices.
Pour les années suivantes, les investissements,         	Maintaining stability of the exchange rate of the
privés comme publics, devraient assurer au pays           Riyal.
une croissance conséquente : 4,9 % annuelle-
ment pour la période 2014-2017, selon l’EIU.            	Achieving balanced development in all regions of
                                                          the Kingdom.
Les dépenses en capital du gouvernement
devraient être consacrées à la construction             	Diversifying the structure of the national
d’écoles, d’hôpitaux et de logements.
                                                          economy.
Des investissements privés financeront des pro-
                                                        	Increasing contribution of the private sector to
jets, planifiés ou déjà en cours, comme l’exten-
sion du réseau ferroviaire ou le métro de Riyad.          economic development.
Trois raffineries seront érigées, ainsi qu’un
gigantesque complexe pétrochimique intégré
                                                        	Increasing employment rates of Saudi labour.
à Sadara, des champs gaziers et une fonderie
                                                        	Raising efficiency of markets, particularly the
d’aluminium à Ras-al-Khair.
                                                          Saudi stock market.
Des risques viennent cependant tempérer ces
prévisions, en raison de la politique de saoudi-
                                                        	Improving the balance of payments.
sation de plus en plus agressive (voir la section
2.1.4 Emploi). Le remplacement massif de tra-
                                                        	Caring for the needy social groups.
vailleurs étrangers par des Saoudiens moins
                                                         Strengthening economic integration with
qualifiés ferait dans un premier temps baisser la
productivité, tout comme la demande intérieure.          the states of the Gulf Cooperation Council in
                                                         particular, with Arab states in general, and with
A travers son 9e plan de développement (2010-            friendly countries.
2014), l’Arabie saoudite vise à améliorer le niveau
de vie de ses citoyens, développer les ressources                               Source : Ministry of Economy and Planning
humaines, diversifier son économie et accroître
sa productivité.

                                                                                                                            15
arabie saoudite       2. Données économiques

      Analyse sectorielle

        Composition sectorielle du PIB 2013, en %

                                      1,8 %              secteur primaire
                                                             Agriculture, forêt et peche
              0,8 %
           1,7 %           12,0 %                        secteur secondaire
                                                             Exploitation de mines et de carrières
                   7,9 %                                     Industrie manufacturière
                                                             Electricité, gaz et eau
               4,7 %
                                                             Construction
                                                47,2 %
                8,0 %                                    secteur tertiaire
                                                             Commerce de gros et de détail, restauration et hôtellerie
                             10,2 %                          Transport, stockage et communication
             4,6 %
                                                             Finance et assurance
                  1,1 %
                                                             Services collectifs, sociaux et personnels
                                                             Services bancaires imputés
                                                             Services gouvernementaux

                                                                                  Source : CDSI, Central Department of Statistics & Information (2013)

      Le secteur primaire regroupe l’ensemble des                  et il en est le plus grand producteur et exporta-
      activités ayant pour finalité l’exploitation de res-         teur. L’or noir contribue aux exportations saou-
      sources naturelles.                                          diennes à hauteur de plus de 90 % et aux revenus
                                                                   de l’État à près de 80 %. Cependant, la part du
      Il représente moins de 2 % du PIB et emploie 4 %             secteur industriel hors pétrole montre une crois-
      de la population. Les conditions géographiques               sance en raison des efforts gouvernementaux en
      et climatiques contraignent le pays à importer               vue de diversifier l’économie. L’objectif avoué est
      pour couvrir la majeure partie de ses besoins                de porter la contribution de l’industrie au PIB à
      agricoles et agroalimentaires. La sécheresse est             20 % en 2020 (10,2 % actuellement).
      une problématique qui prend une ampleur crois-
      sante, la culture du blé menaçant les réserves               Le secteur tertiaire se définit comme celui des
      aquatiques.                                                  services.

      Le secteur secondaire englobe toute activité dont            Il représente 35 %, soit un peu plus du tiers du
      le but est de transformer une ressource natu-                PIB. Outre les services gouvernementaux, il se
      relle en un produit fini.                                    caractérise par deux activités dominantes : les
                                                                   services financiers, bancaires et d’assurance
      Il représente 63 % du PIB saoudien et est dominé             ainsi que le tourisme. Ce dernier génère des
      par les activités non manufacturières, dont l’ex-            revenus très importants. Les villes saintes de la
      traction de pétrole. Le pays possède des réserves            Mecque et de Médine attirent annuellement près
      pétrolières parmi les plus importantes au monde              de 4 millions de pèlerins.

16
2.1.2	Inflation et taux d’intérêt

Inflation

  Taux d’inflation, en %

 12
 11
 10
  9
  8
  7
  6
  5
  4
  3
  2
  1
  0
  2008-Q1
  2008-Q2
  2008-Q3
  2008-Q4
  2009-Q1
  2009-Q2
  2009-Q3
  2009-Q4
  2010-Q1
  2010-Q2
  2010-Q3
  2010-Q4
  2011-Q1
  2011-Q2
  2011-Q3
  2011-Q4
  2012-Q1
  2012-Q2
  2012-Q3
  2012-Q4
  2013-Q1
  2013-Q2
  2013-Q3

                                 Source : EIU (novembre 2013)

L’inflation se base communément sur l’indice des                Après avoir enregistré un taux record à 11,1 % en
prix à la consommation, ce dernier reflétant l’évo-             juillet 2008, l’inflation a chuté l’année suivante et
lution des prix d’un ensemble standard de mar-                  s’est maintenue entre 3 % et 6 % depuis lors.
chandises et services que les ménages achètent
pour leur consommation propre. Les catégories                   Les prévisionnistes annonçaient une inflation
les plus importantes en Arabie saoudite sont la                 annuelle de 4 % pour 2013. Bien que l’année ait
nourriture et les boissons (26 % du poids total), le            démarré à un niveau relativement élevé, 4,2 %,
logement, le carburant et l’eau (18 %), ainsi que               les estimations ont été revues la baisse, les
le transport et la communication (16 %).                        sept premiers mois de l’année présentant une
                                                                moyenne de 3,8 %. Deux facteurs expliquent cette
Pour déterminer l’inflation, on considère l’aug-                inflation plus légère qu’initialement anticipée.
mentation de cet indice sur une période donnée
par rapport à sa valeur au cours d’une période                  D’une part, l’augmentation des prix des biens
précédente. Cet indicateur et son évolution                     alimentaires a été modérée pendant la période
servent entre autres de référence à la banque                   du ramadan (en juillet pour 2013), alors que la
centrale pour la conduite de sa politique moné-                 demande explose habituellement.
taire.
                                                                D’autre part, les coûts des logements, des
D’après le rapport « Nielsen Global Survey of                   loyers notamment, ont connu une décélération.
Consumer Confidence and Spending Intentions »,                  L’inflation s’est élevée à 4,2 % en juillet sur base
la confiance des consommateurs saoudiens a                      annuelle, bien loin du niveau record de 12,3 %
augmenté de 95 au premier trimestre 2013 à 100                  enregistré en octobre 2011.
au second trimestre 2013.

                                                                                                                        17
arabie saoudite    2. Données économiques

      Le programme de saoudisation (voir section 2.1.4         Taux d’intérêt
      Emploi) pourrait devenir un obstacle si les entre-
      prises répercutent les coûts salariaux plus éle-         Le taux directeur d’un pays, appelé également
      vés sur le consommateur. De plus, la réforme des         « repo rate » ou « repurchase rate », est le taux
      subventions pourrait avoir un impact à la hausse         de base auquel les banques privées empruntent
      sur les prix, bien que les ménages devraient             à la banque centrale. Fixé par cette dernière, il
      échapper à une envolée des tarifs, de l’électricité      influence les taux d’intérêt que les banques fac-
      notamment.                                               turent à leurs propres clients, pour par exemple
                                                               les emprunts hypothécaires, les crédits profes-
      Le taux d’inflation devrait s’élever à 3,6 % en          sionnels et à la consommation et les produits
      moyenne pour 2013 et 2014, en raison de la dimi-         d’épargne.
      nution du prix des matières premières. Il devrait
      augmenter à 4,7 % entre 2015 et 2017, suite à la         La banque centrale saoudienne (Saudi Arabian
      demande domestique croissante.                           Monetary Agency, SAMA) n’a plus modifié le taux
                                                               directeur depuis 2009 : 2 %.

                   Current inflation is tolerable                   Taux directeur saoudien (en %)
              and if you compare to other emerging              7

                    markets we are well below.                  6
                                                                5
                                                                4
                                                                3

                           Fahad al-Mubarak                     2

              Gouverneur de la Saudi Arabian Monetary Agency    1
                                                                      Jan/02   Jan/04   Jan/06     Jan/08     Jan/10     Jan/12      Jan/14
                                (mars 2013)
                                                                                           Source : www.tradingeconomics.com /SAMA (2013)

                                                               Les taux d’intérêt des banques du royaume sont
                                                               tributaires de l’évolution de la politique des taux
                                                               américaine, mais également de la demande
                                                               locale de crédit qui devrait s’éroder dans les
                                                               prochaines années selon les prévisions. Le taux
                                                               interbancaire, le SAIBOR, devrait baisser à 0,8 %
                                                               d’ici fin 2014.

18
2.1.3	Taux de change

                                                                                            SAR/EUR
 Taux de change du riyal saoudien (SAR) avec l’euro (EUR) et le dollar (USD)
                                                                                            SAR/USD

 6,0

 5,5

 5,0

 4,5

 4,0

 3,5
       2010-01
       2010-02
       2010-03
       2010-04
       2010-05
       2010-06
       2010-07
       2010-08
       2010-09
       2010-10
       2010-11
       2010-12
       2011-01
       2011-02
       2011-03
       2011-04
       2011-05
       2011-06
       2011-07
       2011-08
       2011-09
       2011-10
       2011-11
       2011-12
       2012-01
       2012-02
       2012-03
       2012-04
       2012-05
       2012-06
       2012-07
       2012-08
       2012-09
       2012-10
       2012-11
       2012-12
       2013-01
       2013-02
       2013-03
       2013-04
       2013-05
       2013-06
       2013-07
       2013-08
       2013-09
       2013-10
                                                                                       Source : EIU (novembre 2013)

L’Arabie saoudite mène une politique d’arrimage        3e au monde après la Chine et le Japon. Le stock
(peg) du riyal saoudien au dollar américain : le       total (excluant l’or) s’élève à 692 milliards d’USD
taux est ancré à 3,75 SAR pour 1 USD. L’euro,          en juin 2013 selon le FMI. Un marché pétrolier
quant à lui, s’apprécie globalement par rapport        robuste permet leur croissance continue. L’Etat
au riyal depuis l’été 2012, où il s’échangeait         est donc en position de créancier extérieur net,
contre 4,6 SAR.                                        ce qui limite les emprunts à l’étranger et contri-
                                                       bue à maintenir les taux d’intérêt à un niveau
La SAMA, Saudi Arabian Monetary Agency,                relativement bas.
désigne non seulement la banque centrale d’Ara-
bie saoudite, mais également un fonds souverain.       L’Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït ont pour
Ce dernier, établi en 1952, gère les excédents         projet la mise sur pied d’une union monétaire du
commerciaux liés aux exportations d’hydrocar-          Golfe, et ce malgré le retrait des Emirats arabes
bures. Il investit une grande partie de ses actifs     unis et d’Oman. Une banque centrale commune
dans des produits peu risqués, principalement          pourrait voir le jour. Les pays doivent cependant
des obligations d’État.                                faire face à des problèmes techniques et l’abou-
                                                       tissement n’est pas prévu pour le court terme.
La SAMA continuera vraisemblablement à prô-
ner un régime de parité fixe avec l’USD aussi
longtemps qu’elle détient des réserves de change
(avoirs en devises étrangères et en or) suffi-
santes. L’Arabie saoudite est le premier déten-
teur de réserves de change du Moyen-Orient et le

                                                                                                                      19
arabie saoudite          2. Données économiques

      2.1.4	Emploi                                                                                                     Vers une saoudisation du marché

                                                                                                                       « La problématique du chômage est ancienne en
                                                                                                                       Arabie saoudite, mais les politiques de l’emploi ont
        Taux de chômage officiel (en %)                                                                                pris une nouvelle dimension depuis 2011 », selon
                                                                                                                       une analyse de BNP Paribas.
       12,5
       12,0                                                                                                            Le Ministère du Travail a lancé en 2011 une poli-
       11,5                                                                                                            tique de saoudisation grâce au programme Nita-
       11,0                                                                                                            qat (signifiant « catégories »), visant à faciliter
       10,5                                                                                                            l’insertion des autochtones dans le secteur privé.
       10,0                                                                                                            Il impose à chaque entreprise un seuil minimum
        9,5                                                                                                            de 30 % de travailleurs nationaux. La propor-
              2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017                                         tion de Saoudiens employés conditionne ensuite
                                                    (prévisions) (prévisions) (prévisions) (prévisions) (prévisions)
                                                                                                                       l’accès des entreprises à certains services : déli-
                                                          Source : EIU (octobre 2013)                                  vrance de permis de travail, assurances… Le
                                                                                                                       General Organization for Social Insurance (GOSI)
                                                                                                                       enregistre l’ensemble des employés sur le terri-
      L’emploi reste un défi. Dans une population où                                                                   toire saoudien et veille donc à l’efficacité de cette
      l’âge médian est de 25 ans, c’est la jeunesse qui                                                                politique.
      est la plus pénalisée. Un tiers des jeunes est au
      chômage et la plupart sont trop peu formés pour                                                                  Le Ministère du Travail a toutefois annoncé en
      prétendre à des postes qualifiés, surtout confiés                                                                août 2013 que 35 % des PME (soit une entreprise
      aux expatriés.                                                                                                   de 9 travailleurs ou moins) n’avaient pas encore
                                                                                                                       atteint les quotas fixés (contre 53 % en mars).
      Le taux de chômage officiel actuel avoisine les                                                                  341.000, soit 35 % d’entre elles, n’employaient
      10 %. Le niveau réel est, lui, plus élevé, en raison                                                             pas le moindre autochtone.
      d’un nombre important de personnes en âge de
      travailler, mais ne cherchant pas activement un                                                                  Le programme instaure également un salaire
      emploi. En 2012, la mise en place d’une alloca-                                                                  minimum pour le secteur public qui, par exten-
      tion chômage a révélé un taux supérieur à 20 %                                                                   sion, sert indirectement de base pour le secteur
      de la population active, selon une étude de BNP                                                                  privé : 3.000 SAR (environ 600 EUR) mensuelle-
      Paribas.                                                                                                         ment.

      La majorité des Saoudiens sont aujourd’hui                                                                       Le gouvernement a en outre promis la création
      employés dans le secteur public, alors que la                                                                    de 300.000 emplois pour les travailleurs natio-
      main-d’œuvre expatriée est principalement                                                                        naux d’ici fin 2014.
      active dans le secteur privé.
                                                                                                                       Au-delà des effets bénéfiques immédiats, « le
      Le potentiel de création d’emploi reste cependant                                                                développement de l’emploi passe par une hausse
      bien en deçà des besoins du marché, qui recense                                                                  de la productivité et donc par une amélioration du
      400.000 nouveaux entrants chaque année. Une                                                                      niveau de capital humain » indique le rapport de
      part importante de l’activité industrielle hors                                                                  BNP Paribas. Il pointe les efforts d’éducation du
      pétrole fournit peu de travail ou présente un                                                                    pays ainsi que l’implantation d’industries manu-
      potentiel de développement modeste.                                                                              facturières intensives en travail ou de services à
                                                                                                                       forte valeur ajoutée comme solutions à plus long
                                                                                                                       terme.

20
2.1.5 Dette publique

 Surplus budgétaire et dette publique, en % du PIB
  50                                                                                                                               Solde budgétaire
                                                                                                                                   dette
  40

  30

  20

  10

   0

  -10
        2005   2006   2007   2008   2009   2010   2011   2012     2013         2014         2015         2016         2017
                                                                (prévisions) (prévisions) (prévisions) (prévisions) (prévisions)

                                                                                                                                            Source : EIU (octobre 2013)

La dette publique saoudienne, qui représentait
l’équivalent de 40 % du PIB en 2005, est passée
sous la barre des 20 % dès 2008. Elle a poursuivi
sa descente pour se stabiliser aujourd’hui aux
environs de 12 %. A titre de comparaison, la dette
de l’état belge atteint 105 % du PIB au deuxième
trimestre 2013. La dette publique de la zone euro
et de l’Union européenne des 28 s’élèvent quant
à elles à respectivement 93,4 % et 86,8 % du PIB
pour la même période.

Au niveau du solde budgétaire saoudien, seule
l’année 2009 a enregistré un déficit, toutes les
autres affichant un bonus. Le maintien d’un excé-
dent confortable (5,3 % du PIB) est attendu pour
2013, malgré l’ampleur des dépenses prévues. Ce
surplus aura cependant tendance à s’amenuiser
au fil des années pour disparaître en 2015, voire
même se convertir en déficit ultérieurement.

Les finances publiques en Arabie saoudite
restent tributaires des revenus pétroliers.

                                                                                                                                                                          21
arabie saoudite     2. Données économiques

      2.2 Commerce extérieur
      Active dans le CCG et l’OMC

      L’Arabie saoudite est membre du Conseil de                             L’Arabie saoudite est par ailleurs membre de
      coopération du Golfe (CCG), au même titre que                          l’Organisation mondiale du Commerce depuis le
      le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït,                        11 décembre 2005.
      Oman et le Qatar. Fondée en 1981, cette organi-
      sation devait coordonner les politiques de sécu-                       La balance commerciale saoudienne est struc-
      rité et de défense de ses adhérents face à l’Iran                      turellement excédentaire et fluctue en fonction
      et à l’Irak. Son champ d’action a par la suite été                     du pétrole (de son cours et de la demande mon-
      étendu via un accord économique : elle a adopté                        diale). Les économistes prévoient une chute de la
      des positions communes en matière de déve-                             balance commerciale sous la barre des 200 mil-
      loppement et sur les problèmes économiques                             liards d’USD dès 2014, due à la croissance des
      internationaux importants. Un marché commun                            importations.
      et une union douanière existent aujourd’hui. La
      volonté future est de créer une union monétaire.

        Flux des échanges internationaux de marchandises,
        en milliards d’USD courants

        450                                                                                                                                   exportations
                                                                                                                                              balance
        400
                                                                                                                                              importations
        350

        300

        250

        200

        150

        100

         50

          0
              2007     2008     2009     2010   2011   2012     2013            2014           2015           2016           2017
                                                              (prévisions)    (prévisions)   (prévisions)   (prévisions)   (prévisions)

                                                                                                                                          Source : EIU (septembre 2013)

22
Le pétrole, moteur des exportations                                                  L’Arabie saoudite est le second fournisseur des
                                                                                     États-Unis en pétrole après le Canada. En 2012,
En 2012, le pétrole brut s’accaparait 86,9 % du                                      le pays a vendu aux Etats-Unis en moyenne 1,4
total, en augmentation en valeur de 6,2 % par                                        million de barils par jour. Ses autres clients prin-
rapport à l’année précédente. Par ailleurs, 8,5 %                                    cipaux sont le Japon (1,1 million de barils par
des marchandises étaient des produits plas-                                          jour), la Chine (1,1 million de barils par jour), la
tiques et chimiques, dérivés du secteur pétrolier                                    Corée du Sud (0,8 million de barils par jour) et
pour une certaine partie. On peut dès lors affir-                                    l’Inde (0,7 million de barils par jour).
mer qu’environ 90 % des exportations sont liées
à l’or noir.                                                                         Troisième région après l’Asie (pays non-arabes et
                                                                                     non-musulmans) et l’Amérique du Nord, l’Union
L’Arabie saoudite serait le 15e exportateur mon-                                     européenne s’accapare 12,1 % des exportations
dial, d’après le Moniteur du Commerce Inter-                                         saoudiennes et enregistre une augmentation des
national (MOCI). Ses principaux partenaires                                          ventes de 7,5 % par rapport à 2011.
commerciaux sont les Etats-Unis, le Japon et la
Chine.                                                                               La Belgique seule représente 1,37 % des expor-
                                                                                     tations du royaume. Les marchandises vendues
Le pays a exporté 7,5 millions de barils de pétrole                                  à notre pays ont doublé ces dernières années,
brut par jour en 2012. L’Asie du Sud-est en a                                        passant de 705 millions d’EUR en 2009 à 1,336
acheté 54 %.                                                                         milliards d’EUR en 2012.

  Exportations par pays (2012)                                                         Exportations par type de marchandises (2012)

                                                                                                                                Produits
                 17,5 %                    14,3 %                                                                                minéraux
                                                                                                                                Produits
                                                                                          86,9 %                                 plastiques et
       2,7%
                                                                                                                                 chimiques
      2,7%                                          13,2 %
                                                                                                                                Produits
      3,5%                                                                                                                       réexportés
      3,7%

          8,3%                                   12,9 %                                                                         produits
                                                                                                                                alimentaires
                                                                                                                  8,5 %
                       9,2 %                                                                                                    Métaux de base et
                                  12,1 %                                                                                        articles en métal
                                                                                                                1,9 %
                                                                                                        2,6 %                   Machines
                                                                                                                                électriques,
                                                                                                                                équipements et
             Etats-Unis                            Singapour                                                                  outils
                                                                                                                  0,6 %         Autres
             J apon                                Taiwan
             Chine                                 Bahrein                                  0,9 %                             Papier et produits
                                                                                                                                 en papier
             u nion européenne                     Emirats arabes Unis
                                                                                                                        0,3 %   Métaux précieux
             Corée du Sud                          Autres pays
                                                                                                                                et semi-précieux
             Inde
                                                                                                                0,2 %           Ouvrages en
                                                                                           0,1 %       0,2 %                    pierres, plâtre
                                                                                               0,1 %                            ou ciment

              Source : CDSI, Central Department of Statistics & Information (2013)                                              Source : CDSI (2013)

                                                                                                                                                       23
arabie saoudite   2. Données économiques

      Des importations en hausse
                                                           Importations par pays (2012)
      La demande intérieure est de plus en plus vigou-
      reuse et les importations progressent. Le pays
      serait le 30e importateur mondial en 2012.                                                          13,5 %

      Les principaux fournisseurs de l’Arabie saoudite                       37,5%
                                                                                                                      12,7 %
      sont les Etats-Unis, la Chine et l’Allemagne. La
      Belgique vend 0,95 % des marchandises impor-
      tées par l’Arabie saoudite. Au niveau des agré-                                                                 7,1%
      gats continentaux, ce sont des pays asiatiques                                                              6,7 %
      (non-arabes et non-islamiques) qui dominent
                                                                         2,7%                             6,1 %
      largement le mix d’importation saoudien avec                              3%                 4,2%
      34 %, l’Union européenne occupant la seconde                                3,2 %
                                                                                          3,4%
      position avec 25,3 %.
                                                             Etats-Unis                                  Inde
                                                             Chine                                       France
      Le pays importe des véhicules, des machines,           Allemagne                                   Italie
      des équipements électriques, de l’acier, du fer et     Japon                                       Royaume-Uni
      des produits alimentaires.                             Corée du Sud                                Autres pays
                                                             Emirats arabes unis
      Les importations en provenance de Belgique ont                                                                      Source : CDSI (2013)
      augmenté de plus de 50 % depuis la dernière
      mission économique princière en 2009, passant
      de 1,043 milliard d’EUR à 1,578 milliard d’EUR
      en 2012. Cette croissance témoigne de l’adé-
      quation entre nos principaux produits à l’expor-
      tation (produits chimiques et pharmaceutiques,       Importations par types de marchandises (2012)
      machines et appareils et matières plastiques)
      et l’évolution des besoins du marché saoudien,
      ainsi que de la volonté de diversification de son                                            26,4 %
      activité économique.                                                      8,9 %
                                                                 1,9 %
      Le commerce extérieur de l’Arabie Saoudite                2,5 %

      avec notre pays est analysé dans la note bilaté-                     3,1 %                                      17,7 %
      rale « Les relations commerciales de la Belgique
      avec l’Arabie saoudite » publiée par l’Agence                          11,9 %

      pour le Commerce extérieur.                                                                           13,9 %
                                                                                          13,8 %

                                                             Machines et applications                    Textiles
                                                             mécaniques                                   Appareils optiques,
                                                             Equipements de transport                    photographiques…
                                                             Produits alimentaires                       Perles, métaux précieux et
                                                             Métaux de base                               semi-précieux
                                                             Produits chimiques et                       Autres
                                                              plastiques

                                                                                                                          Source : CDSI (2013)

24
C ontribution des différents composants de la balance du compte courant,
 en milliards d’USD à prix constants

300                                                                                                                 Balance des revenus
250                                                                                                                 Balance des biens
200                                                                                                                 Balance des services
150                                                                                                                 Balance des transferts

100                                                                                                                 Balance du compte
                                                                                                                    courant
 50

  0

 -50

-100

-150
       2007   2008   2009   2010   2011   2012   2013     2013           2015           2016           2017
                                                        (prévisions)   (prévisions)   (prévisions)   (prévisions)

                                                                                                                    Source : EIU (septembre 2013)

                                                        Balance du compte courant

                                                        La balance du compte courant saoudien, solde
                                                        des flux monétaires du pays résultant des
                                                        échanges internationaux de biens, de services,
                                                        de transferts et de revenus, est largement béné-
                                                        ficiaire. Les balances historiquement négatives
                                                        des transferts et des services sont compensées
                                                        par celle des revenus et surtout par celle des
                                                        biens, largement excédentaire.

                                                        Les économistes prévoient néanmoins une dimi-
                                                        nution du surplus de la balance du compte cou-
                                                        rant dans les années à venir, de 23,2 % du PIB en
                                                        2012 à seulement 3,3 % en 2017, selon l’EIU.

                                                                                                                                                    25
arabie saoudite      2. Données économiques

      2.3 Investissements directs étrangers

        Flux d’investissements directs étrangers, en milliards d’USD courants

        45,0                                                                                                                                     IDE entrants

        40,0
                                                                                                                                                 balance
                                                                                                                                                 IDE sortants
        35,0

        30,0

        25,0

        20,0

        15,0

        10,0

         5,0

          0

        -5,0
               2007    2008     2009    2010   2011   2012     2013           2014           2015           2016           2017
                                                             (prévisions)   (prévisions)   (prévisions)   (prévisions)   (prévisions)
                                                                                                                                        Source : EIU (septembre 2013)

      On parle d’investissement direct étranger (IDE)                             Selon le « World Investment Report 2013 » de la
      lorsqu’une entreprise acquiert au moins 10 % du                             CNUCED, l’Arabie saoudite est le premier pays
      capital d’une société étrangère dans le but d’y                             récipiendaire d’IDE du Golfe et du Moyen-Orient,
      exercer un contrôle et d’influencer sa gestion.                             devant les Emirats arabes unis, et ce depuis
      Ces opérations sont en général classifiées selon                            2005. Cette année-là correspond à son acces-
      deux grands groupes : d’une part, les investisse-                           sion à l’OMC et, dans ce cadre, aux engagements
      ments dits « greenfield » qui visent à créer une                            des autorités et de la Saudi General Investment
      entreprise de toutes pièces et, d’autre part, les                           Authority (SAGIA) dans la simplification des
      acquisitions, qui ciblent la prise de contrôle d’une                        démarches de délivrance de licences et l’ouver-
      entreprise existante.                                                       ture de nouveaux secteurs aux étrangers.

      Après avoir atteint un sommet en 2008, les flux                             Les autorités saoudiennes accueillent les IDE
      d’IDE entrant en Arabie saoudite n’ont cessé de                             en fonction de leur capacité à « transférer de
      diminuer jusqu’en 2012, conformément à la ten-                              la technologie, employer et former de la main
      dance mondiale. Les prévisionnistes annoncent                               d’œuvrer nationale, favoriser le développement
      une année 2013 de meilleur augure, puis une                                 économique et valoriser les matières premières
      stagnation des investissements à destination                                locales » (Planet Expert).
      du pays. Les stocks, quant à eux, continuent de
      croître.

26
L’étude « Doing business » de la Banque mondiale         hors du pays et de sponsoriser des employés
a classé l’Arabie saoudite à la 22e place des pays       étrangers. De nombreuses entreprises belges
offrant le climat le plus propice à l’investissement.    investissent déjà en Arabie saoudite.

Il est vrai que les atouts pour attirer les investis-
seurs étrangers ne manquent pas : un contexte
macroéconomique favorable et stable (une infla-                      «While Saudi Arabia has always been the
tion maîtrisée et un taux de change relativement            largest recipient of While
                                                                                  FDI in Saudi
                                                                                         the region
                                                                                               Arabiaowing to its
stable), un marché local conséquent présentant             economic size and has demographic
                                                                                 always been theadvantages,
                                                                                                    largest this
un pouvoir d’achat (et, plus largement, un niveau
                                                           position hasrecipient
                                                                          been strengthened
                                                                                  of FDI in thefurther  in the tolast
                                                                                                region owing
de vie) élevé, l’ouverture aux capitaux étrangers
de l’amont gazier, des programmes de privatisa-          few yearsitsgiven the political
                                                                      economic  size andand   economicadvantages,
                                                                                          demographic     instability
tion, un système bancaire efficace, l’accès aux                 in many
                                                               this      of the
                                                                    position hasMiddle   Eastern countries.»
                                                                                 been strengthened     further in the last
réserves pétrolières les plus fournies du monde,
des coûts énergétiques abordables et des infras-
                                                                    few years given the political and economic
                                                                Fahad Alturki
tructures en développement.                                      Directeur deinstability
                                                                               recherches in
                                                                                          chezmany
                                                                                               JadwaofInvestment
                                                                                                        the Middle
                                                                (juin 2013)           Eastern countries.
Le projet des cités économiques, lancé en 2006,
devrait stimuler davantage encore les IDE en cas
de succès. Elles sont financées par des capitaux
privés et ont pour vocation d’offrir aux investis-                 «These flows focus on investment in energy
seurs étrangers un accueil assorti de conditions             and industrial projects,Fahad
                                                                                         as well     as investments
                                                                                                Alturki
avantageuses : des zones intégrées, des facilités          in financial services, real estate, Jadwa
                                                                        Directeur de recherche  chez       Investment
                                                                                                      and contracting
procédurales, un vivier de recrutement… La King                                           (juin 2013)
Abdullah Economic City (KAEC), la plus avancée              thereby contributing to economic diversification,
des quatre prévues, devrait être prochainement           increasing economic output capacity and creating job
opérationnelle avec la fin de la construction et             opportunities for the Saudi young population.»
l’entrée en fonction de ses infrastructures prin-
cipales, le port notamment.                                     Fahad Alturki,
                                                                Directeur de recherches chez Jadwa Investment
D’après la Foreign Capital Investment Law, la loi               (juin 2013)             These flows
saoudienne sur les IDE, les étrangers ont le droit                       focus on investment in energy and
d’investir dans tous les secteurs de l’économie, à
quelques exceptions près, consignées dans une
                                                                     industrial projects, as well as investments
« liste négative », qui se rétrécit à mesure que les             in financial services, real estate, and contracting
autorités libéralisent les échanges.                             thereby contributing to economic diversification,
                                                                        increasing economic output capacity
La création d’une entreprise passe par l’octroi
d’une licence délivrée par la SAGIA. Cela exige de
                                                                           and creating job opportunities
constituer un capital de départ qui peut dépasser                                for the Saudi young
un million d’EUR, de mobiliser un certain nombre                                      population.
d’actionnaires saoudiens et d’employer un certain
quota de travailleurs locaux. Pour les entreprises
de taille modeste, la sous-traitance ou le recours
à un distributeur local est plus indiqué pour lan-                                     Fahad Alturki
cer leurs produits sur le marché saoudien. Il est                       Directeur de recherche chez Jadwa Investment
aujourd’hui permis de détenir de l’immobilier pour                                        (juin 2013)
les activités de la société, de transférer de l’argent

                                                                                                                             27
arabie saoudite   2. Données économiques

      2.4 Appréciation du risque

      2.4.1	Appréciation du risque selon le Groupe Credendo

                                                                      APPRÉCIATION DU RISQUE
                                                                      Opérations d’exportation
                                                                      Risque politique (1 à 7)
                                                                      Court terme
                                                                  1                                                                7

                                                                      Moyen/long terme
                                                                  1                                                                7

                                                                      Affaires spéciales
                                                                  1                                                                7

                                                                      Risque commercial (A à C)
                                                                  A                               B                                C

                                                                      Investissements directs (1 à 7)
                                                                      Risques de guerre
                                                                  1                                                                7

                                                                      Risques d’expropriation et de fait du prince
                                                                  1                                                                7

                                                                      Risques de transfert
                                                                  1                                                                7

                                                                                                      Source : www.credendogroup.com

      Delcredere|Ducroire, assureur-crédit public            risques au travers de conventions de partage de
      belge membre du Groupe Credendo, assure les            risques avec les banques. Dans le cadre de cette
      entreprises et les banques contre les risques          activité, le Groupe Credendo établit un classement
      politiques et commerciaux dans les relations           des pays selon le risque qu’ils représentent pour
      commerciales internationales se rapportant             les investisseurs. Leurs conclusions pour l’Arabie
      surtout aux biens d’équipement, projets                saoudite sont bonnes tant sur le plan politique que
      industriels, travaux et services aux entreprises. Il   sur le plan commercial.
      est également habilité à participer à ces mêmes

28
Opérations d’exportation                              Investissements directs

Les risques politiques auxquels les investis-         Le Groupe Credendo assure les investissements
seurs s’exposent en Arabie saoudite sont faibles.     dans ce pays contre le risque de guerre, le risque
Ils sont de classe 1 à court terme, de classe 2       d’expropriation et de fait du prince et le risque
à moyen et long terme et de classe 1 pour les         de transfert lié au paiement des dividendes ou au
affaires spéciales. Le risque politique doit être     rapatriement du capital. Ces risques peuvent être
compris comme étant tout événement survenant          assurés séparément, mais aussi selon toutes les
à l’étranger qui revêt, pour l’assuré ou pour le      combinaisons possibles. Chaque demande est
débiteur, un caractère de force majeure comme         traitée au cas par cas sur base d’une analyse
les guerres, révolutions, catastrophes natu-          détaillée.
relles, pénuries de devises, ou les actes d’auto-
rités publiques ayant le caractère de « fait du       Le risque de guerre comprend à la fois le risque
prince ».                                             de conflit externe et le risque de violence poli-
                                                      tique interne. La violence politique interne com-
Le risque commercial se situe en classe B, soit       prend, à son tour, le cas extrême de guerre
le risque moyen. Il s’agit du risque de carence       civile, mais aussi les risques de terrorisme, de
du débiteur privé étranger, c’est-à-dire du risque    troubles civils, de conflits socio-économiques et
que ce dernier soit incapable d’exécuter ses obli-    de tensions raciales et ethniques. L’Arabie saou-
gations ou qu’il s’y soustraie sans motif légal. Le   dite obtient ici une bonne cotation de 3 sur une
risque commercial n’est pas déterminé unique-         échelle de 7.
ment par la situation propre au débiteur, mais
également par des facteurs macroéconomiques           Le risque d’expropriation et de fait du prince
systémiques qui influencent la capacité de paie-      recouvre non seulement les risques d’expropria-
ment de l’ensemble des débiteurs d’un pays.           tion et de rupture des engagements contractuels
                                                      par l’autorité publique, mais aussi les risques
Tant pour les opérations d’exportation assor-         liés au (dys-) fonctionnement de l’appareil juri-
ties d’une durée de crédit de court terme que         dique et le risque potentiel d’un changement d’at-
pour celles faisant l’objet d’une durée de crédit     titude négatif envers les investisseurs étrangers.
moyen/long terme, le Groupe Credendo peut             L’Arabie saoudite reçoit une note honorable de 3
offrir la couverture des risques politiques et        sur une échelle de 7.
commerciaux en « open account », c’est-à-dire
sans qu’une garantie bancaire soit requise et         Le risque de transfert est le risque résultant d’un
sans autres conditions particulières. Les pla-        événement ou d’une décision des autorités étran-
fonds de couverture du Groupe Credendo pour ce        gères empêchant le transfert du montant de la
pays ont été établis à 2.025 millions d’EUR pour      créance payée par le débiteur. A 2 sur 7, le pays
le court terme et les affaires spéciales et à 2.025   se classe dans la catégorie des risques faibles.
millions d’EUR également pour le moyen/long
terme et les investissements.                         De plus amples informations sont disponibles
                                                      sur www.credendogroup.com.
Conformément à l’arrangement conclu au sein
de l’OCDE, le délai maximum de remboursement
pour les transactions à moyen et long termes
vers ce pays a été fixé à 10 ans. Les financements
à caractère concessionnel sont exclus.

                                                                                                            29
arabie saoudite   2. Données économiques

      2.4.2	Autres indicateurs
             de risque

      De nombreuses institutions évaluent le risque        travailleurs (15,5 %), ainsi que la bureaucra-
      de conclure des affaires dans un pays. Nous          tie (12,4 %) et l’accès difficile au financement
      ne reprenons ici qu’une sélection des plus           (11,4 %). Parmi les points positifs, le rapport
      connues.                                             souligne la stabilité macroéconomique du
                                                           pays et le recours aux solutions IT pour amé-
         Selon le «Global Competitiveness Report           liorer la productivité.
         2013-2014» du Forum économique mondial,
         l’Arabie saoudite décroche la 20e place sur       Le pays est 27e sur 132 (3e de la région du
         148 pays classés en fonction de leur compéti-     Moyen-Orient) en ce qui concerne la facilité de
         tivité. Cela représente un léger recul par rap-   faire du commerce selon le « Global Enabling
         port au précédent rapport. Les facteurs les       Trade Report 2012 » du Forum économique
         plus problématiques pour mener des affaires       mondial. Cela représente un gain de 13 places
         sont les réglementations de travail trop res-     par rapport au précédent classement, établi
         trictives (citées par 25,6 % des participants     en 2010. L’efficacité des services de douane
         à l’enquête), le manque de qualification des      est un facteur important.

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