BEST PRACTICES du VIN ITALIEN, s'en INSPIRER pour être plus FORT à l'EXPORT ! - Club APEX
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L’APEX VOUS OUVRE LES PORTES DU MONDE BEST PRACTICES du VIN ITALIEN, s’en INSPIRER pour être plus FORT à l’EXPORT ! CLUB ACTION BUSINESS ITALIE En partenariat avec :
Jean-Jacques BREBAN Président du Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence, Vice-Président de l’UPV délégation de Brignoles, Conseiller Territorial à la CCI du Var antenne Provence Verte et Cœur du Var PDG des Vins BREBAN
Antonella DONADIO Secrétaire Générale Chambre de Commerce Italienne pour la France de Marseille Céline ROBERT-CHAPOT Déléguée Générale APEX
Anne MARTEL-REISON Managing Partner EOC INTERNATIONAL « Marché International et axes de croissance pour le Vin de Provence »
Classement des 3 leaders mondiaux du marché viticole en volume: • Espagne: Part de l’exportation/production pays: 68,84% Part de l’exportation/production mondiale: 20,48% • Italie: Part de l’exportation/production pays: 50,35% Part de l’exportation/production mondiale: 19,83% • France Part de l’exportation/production pays: 41,90% Part de l’exportation/production mondiale: 14,27%
Classement des 3 leaders mondiaux du marché viticole en valeur: • France Chiffres réalisés à l’export : 9 Mrds € Part de l’exportation/Valeur totale des exports: 30% • Italie: Chiffres réalisés à l’export : 5,8 Mrds € Part de l’exportation/Valeur totale des exports: 19% • Espagne: Chiffres réalisés à l’export : 2,8 Mrds € Part de l’exportation/Valeur totale des exports: 9%
MERCI DE VOTRE ATTENTION ! Anne Martel-Reison EOC International
Vinny MAZZARA Sommelier Indépendant, Wine Expert « Focus sur les best practices du vin italien »
Le trend des exportations de vin italien montre une amélioration continue d’année en année …
Les exportations de vin italien ont dépassé, en 2018, les 6,2 milliards d'euros (soit une croissance de + 3,3% en valeur par rapport à 2017) ….
Exportations du vin italien : valeur • Selon les calculs du « Observatoire Qualivita » vin sur des données ISTAT, en termes de valeur, les exportations ont signe positif dans tous les principaux marchés: + 4% par rapport aux États - Unis et l' Allemagne , jusqu'à + 10,1% en France et + 7,5% de la Suède . • Dans le Top-Ten, seuls le Japon (-0,6%) et le Danemark (-5,9%) ont légèrement reculé. En continuant, la Chine et la Russie freinent également les importations de vins italiens (-2,4%), tandis que des tendances relativement importantes sont observées en Pologne (+ 23,3%), en Australie (+ 18,5%), Corée du Sud (+ 14,6%). • 61% des exportations italiennes de vin en valeur sont destinées à l'Europe (+ 3,2%), 31% aux États-Unis (+ 3,3%) et 7% en Asie (+ 2,4%).
… Tout en registrant une baisse de -8,1% en volume !
Exportation du vin italien : volumes • La baisse se registre surtout sur les marchés européens où, compte tenu de la croissance de + 3,2% en valeur, il a été possible d’affirmer un prix nettement plus élevé du produit exporté. • Les flexions sont évidents en volume par rapport aux bons résultats en termes de valeur : • -9,6% en Allemagne, -8,4% au Royaume-Uni et même -18,3% en France. • Moyenne stable le volume exporté vers l’Amérique, même si les États-Unis ont un + 1,5%. « Ceci indique clairement qu'il y a une augmentation de la rémunération du vin italien qui intéresse tout le monde. Une tendance qui a été enregistrée depuis quelques années maintenant, et que les données de 2018 confirment de manière importante, en raison de l’engagement et de la valorisation menées par l’action des entreprises et des Consortiums de protection. »
La production italienne a atteint 48.5 millions d’hectolitres en 2018, soit une récolte similaire à celle de 2015 et 2007, ce qui représente près du tiers de l’ensemble du millésime européen; encore placée devant la France , qui s’est arrêtée à 46.4 millions, et l’ Espagne ( 40.9 millions). À l'échelle mondiale, Les États-Unis se sont arrêtés à 23,9 millions d'hectolitres, restant le quatrième producteur mondial avant l’Argentine, le Chili et l'Australie.
• La France reste néanmoins, en valeur, le premier exportateur mondial de vins avec neuf milliards d'euros (en 2017), contre six milliards côté italien. • Les vins français coûtent en moyenne 120% plus cher que la production italienne, et les exportations françaises sont toujours supérieures en volume. • La France reste aussi devant l'Italie en termes de consommation avec 27 millions d'hectolitres bus en France l'an dernier contre 22,5 millions en Italie, tandis que les États-Unis se tiennent en première place avec 31,8 millions d’hl.
Exportations vin italien : France • Le record absolu des exportations de vin italien en France a atteint 170 millions d'euros en 2017 et a presque doublé (+ 92,3%) au cours des 10 dernières années. • Cela tient avant tout au succès des vins mousseux italiens par rapport au champagne (« L’effet Prosecco »). Les exportations vers la France ont littéralement explosé de +276% en valeur au cours des dix dernières années, pour un montant supérieur à 45 millions d'euros. • La balance commerciale du secteur vitivinicole entre les deux pays est presque équilibrée en 2017 (seulement 11 millions d'euros en faveur de la France), alors qu'il y a seulement dix ans, l'Italie affichait un déficit de 134 millions d'euros.
Raisons du succès italien à l’export La tendance observée va vers un produit authentique, fidèle au territoire, qui se distingue par la typicité de la région et qui peut être comparé à des produits similaires et concurrents et qui est en même temps en mesure de répondre aux attentes des clients offrant une émotion et une expérience qui vont au-delà de la valeur perçue.
Moins de quantité, plus de qualité …. • En 2018 la tête des exportations du secteur vin, spécifie ISMEA, est représenté par les vins DOP avec une augmentation de 13% en volume et 12% en valeur, par rapport aux vins IGP (-23% des quantités et -15% en chiffre d’affaires) et des volumes des vins génériques (-22%) en nette diminution. • La production de vins italiens suit une tendance visant une diminution en quantité mais une augmentation en qualité, avec plus de 70% dédiés aux vins DOCG , DOC et IGT . • Dans ce contexte, il y a 332 vins d'appellation d'origine contrôlée (DOC) , 74 vins d'appellation d'origine contrôlée et garantie (DOCG) , et 118 vins d'indication géographique typique (IGT) reconnus en Italie; les 30% restants sont des vins de table. • "En termes de grands vins, l’Italie pourrait clairement être une alternative à la France, et au moment où les pays émergents renforcent leur curiosité en matière de vins, c'est une évolution envisageable". • Rien n’est encore joué, alors qu'il existe encore des marges de croissance énormes en Asie, qui a seulement représenté l'an dernier 3,4% des exportations italiennes.
1) Augmentation constante des DOCG • Au sommet de la pyramide des appellations, trône la DOCG, la dénomination d’origine contrôlée et garantie. Ce niveau d’appellation est garanti par le gouvernement, ce qui est unique en Europe: chaque bouteille est munie d’une vignette avec un code alphanumérique unique donné par l’état. • Il y a un « cahier des charges » bien plus sévère que pour les DOC. • Et avant d’obtenir cette prestigieuse reconnaissance, les vins doivent avoir bénéficié de la DOC pendant au moins 5 ans. Docg : CEPAGES AUTOCTONES / TRADITION HISTORIQUE / VECTEUR D’IMAGE « MADE IN ITALY »
Les premières DOCG : (D.P.R. 01/07/1980) Brunello di Montalcino DOCG Vino Nobile di Montepulciano DOCG Le premier vin blanc DOCG :(D.P.R. 13/04/87) Albana di Romagna DOCG (Romagna Albana DOCG, depuis 2011) La dernière DOCG: (D.P.R. 11/9/2014) Nizza DOCG
DOCG et DOC : Contremarques d’état • À partir du millésime 2012, les vins DOC pourront aussi être identifiés grâce à de nouvelles collerettes officielles équipées d'un hologramme et d'un filigrane : ces étiquettes auront un code alphanumérique pour la traçabilité du produit, qui permettra d'identifier facilement le lot de production, la cave. fabricant et le format de l'emballage. • L’introduction de la collerette est décidée par les Consortiums de DOC. Les consortiums italiens des DOC les plus importants reçoivent déjà la contremarque anti-contrefaçon pour la protection des membres du consortium et des consommateurs finaux.
« Spécialisation » des vins italiens : CONTRADE DELL’ETNA / CRUS DE BAROLO ET BARBARESCO / « Single vineyards » de BRUNELLO DI MONTALCINO et AMARONE DELLA VALPOLICELLA • Les meilleurs vins italiens travaillent à la transmission d'un "sens des origines, d'un terroir", à l'image de la Bourgogne en France. • Mais c'est l'Italie ! Et l'industrie viticole bouge tellement vite et les habitudes changent. Quand un vin est passé de mode, il est bon d'en avoir un autre à offrir … • Les grands sommeliers et experts mondiaux du vin reconnaissent aujourd'hui les progrès réalisés depuis les années ‘70 et ’80, en termes de qualité et de style, particulièrement pour les meilleurs Brunello, Chianti Classico, Amarone, Barolo et Barbaresco. • Les vins de l’Etna incarnent aussi cette tendance dans les «terres noires» du volcan sicilien. Ils ont été parmi les premiers à bénéficier d’une DOC en 1968. Par la suite le vignoble est tombé dans l’oubli jusqu’à il y a une petite quinzaine d’années. L’altitude et le microclimat expliquent la fraîcheur naturelle et, si on veut, une forme de «minéralité» dans ces vins aux style très actuels.
2) Spécialisation des vins italiens : La mono-origine « Crus » de Barolo et Barbaresco
BAROLO DOCG
La Morra
Les « Contrade » de l’Etna
Amarone DOCG et Valpolicella Ripasso DOC
Amarone DOCG et Valpolicella Ripasso DOC A NOTER : Pour obtenir un style proche du « Ripasso » certains vignerons préfèrent avoir recours à l’« appassimento » (passerillage) direct des grappes mais sur des durées beaucoup plus courtes. On laisse les grappes se concentrer pendant environ 15 jours / 1 mois. 3. Ripasso della Valpolicella DOC : Une technique «hybride» est utilisée, la technique du Ripasso qui consiste à mettre les pellicules non pressées d’un Amarone dans un vin de Valpolicella. La fermentation va reprendre du fait du sucre et des levures apportées par les pellicules de l’Amarone. Le résultat sera un vin sec plus coloré, plus aromatique et plus tannique que le Valpolicella. Arômes de prune et de cerise cuites, corps moyen à charpenté, tannins modérés à puissants.
3) LE SUCCES DES VARIETES AUTOCTONES Primitivo, Nero d’Avola, Aglianico, Nerello mascalese • Les cépages autochtones italiens ont beaucoup progressés et particulièrement les variétés rouges. Notamment les variétés Aglianico, Negroamaro, Nero d'Avola, Primitivo et Nerello Mascalese du Sud d’Italie et de la Sicile ou le Montepulciano en passant par la région centrale des Abruzzes. • Les cépages autochtones apportent des sensations gustatives différentes des cépages classiques (merlot, pinot noir, cabernet, chardonnay) répandus sur toute la planète et dynamisent l'export des vins • « On n'avais jamais entendu parler de Grillo, Pecorino, Carricanti ou Verdeca il y a 15 ans. Mais c'est exactement ce que les clients veulent actuellement. Ils recherchent de nouvelles expériences grâce à la dégustation de vins issus de ces variétés autochtones … Les amateurs cherchent la singularité. Ils veulent voyager. » • L'extrême diversité du vin italien peut au départ déconcerter le consommateur. Souvent, le même cépage est traité différemment selon les régions italiennes, et même à l'intérieur de la même région. C’est plus compliqué à comprendre au départ mais cette extrême diversité et originalité est en réalité devenue une vrais force.
Cépages autochtones d’Italie
4) Le succès de l’OENOTURISME : '' Un miracle italien '' • La production de vin ne doit pas faire oublier que le secteur ignore la crise aussi grâce aussi au succès de l’œnotourisme • L’Italie compte parmi les principaux pays du monde non seulement pour la production de vin mais aussi pour la capacité de relier son excellence culinaire à la culture, à son histoire très riche, et à la beauté des paysages que des réalités telles que la viticulture contribuent de manière décisive à maintenir. • Un succès qui se traduit par des chiffres: 14 millions de présences annuelles étroitement liées au tourisme viticole, 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires sur l’ensemble de la chaîne logistique, avec 85 euros de dépense moyenne par jour, passant à 160 avec pendant la nuit. (selon le rapport italien sur le tourisme viticole n. 15, signé par l'Université de Salerne et la Città del Vino) • L’œnotourisme affecte désormais le chiffre d’affaires des entreprises vinicoles, attentives à la question, pour 15-20% du total. • Grâce à la nouvelle loi en vigueur depuis janvier 2018, certaines activités importantes telles que les dégustations de vin et les expériences viticoles sont maintenant réglementées en Italie. • Toscana, Piemonte, Trentino Alto Adige, Campania resultent être les destinations vinicoles les plus attractives. • Dans les vignobles de Bolgheri (Toscane), la fréquentation touristique a doublé depuis cinq ans et il suffit de déjeuner dans ce coin bucolique de la Toscane pour comprendre pourquoi. • Le secteur représente environ 10% du Produit intérieur brut (PIB) italien et est devenu un moteur important d’une économie émergeant à peine de longues années de stagnation.
À ce jour, l'Italie possède une leadership œno-gastronomique mondial grâce à 283 spécialités Dop / Igp reconnues au niveau communautaire et à 415 vins Doc / Docg. À cela s’ajoute la primauté verte avec près de 50 000 fermes biologiques. 70% des touristes en vacances en Italie visitaient des moulins, des établissements vinicoles, des entreprises agricoles, des fermes ou des marchés de producteurs pour acheter des produits locaux à kilomètre zéro directement depuis les producteurs. Ceci pour en apprendre davantage sur l'histoire, la culture et les traditions que le produit contient.
5) LA REUSSITE DES « CATEGORIES » (Régions viticoles, Style des vins) PLUTÔT QUE DES « MARQUES » Prosecco / Chianti / Pinot Grigio / Rosati • La structure de l'industrie viticole italienne ne se prête pas bien à la marque «power». • Elle se caractérise par une fragmentation à la fois des vignobles et des opérations de vinification, ce qui a conduit à une culture de production forte et diversifiée, mais a empêché les producteurs individuels d’avoir accès au type type de ressources de marketing (personnes et argent) disponibles nécessaire pour construire une marque. • Un autre facteur est que le grand marché intérieur, qui représente encore l'essentiel de la production viticole italienne, n'a pas montré beaucoup d'enthousiasme pour le soutien des marques. • En l'absence de marques au sens classique du terme, le vin italien a utilisé des catégories et des régions comme substituts. Il s'agit, à bien des égards, des marques "réelles" de l'Italie. • Certaines catégories spécifiques, en particulier, ont réussi à développer leur propre marque (Prosecco ou Pinot Grigio, par exemple), qui est souvent plus forte que toute marque de société individuelle (à quelques exceptions notables, telles que Santa Margherita et son Pinot Grigio sur le marché américain).
« L’Effet Prosecco » Prosecco, avant la reconnaissance d'une AOP plus large, était davantage une catégorie que la zone de production traditionnelle située sur les collines de la province de Trévise (désormais désignées DOCG de «Conegliano e Valdobbiadene» et «Asolo»). 2018 Les 24.450 hectares que compte l'appellation ont Le succès impressionnant de ces bulles sur le produit 3,6 millions d'hectolitres (+10,8% par marché n’est pas dû à quelques marques de premier rapport à 2017) plan, mais à la grande constance d’un produit et à la clarté de son image («L’accueil italien»). En raison de la marque de catégorie, certains établissements vinicoles développent maintenant leurs propres marques. • Les ventes de prosecco ont augmenté de 6% en 2018 pour atteindre les 460 millions de bouteilles dont 75% destinées à l'exportation. Le marché des exportations de prosecco est largement dominé par le Royaume-Uni avec 109 millions de bouteilles écoulées. Il est aussi porté par les États-Unis (73 millions), et marqué par de nouveaux entrants dont la Suisse et la Norvège. Le Consortium relève dans un communiqué la croissance de la France qui avec +14% en 2018 confirme sa position de 4ème marché de l'appellation d'origine contrôlée Prosecco au plan mondial.
PROSECCO DOC DOCG Superiore Conegliano - Valdobbiadene
PROSECCO DOC et DOCG POINTS COMMUNS Cépage : GLERA (anciennement Prosecco) minimum 85% avec un maximum de 15% de Verdiso, Bianchetta, Perera (cépages autochtones) et/ou Pinot blanc, Chardonnay. • Versions Effervescent (Spumante), légèrement Pétillant (Frizzante), et “tranquille”. La version effervescente est la plus connue dans le monde: • Méthode de production : deuxième fermentation alcoolique en cuve close ou méthode Charmat / Martinotti. Styles : Brut, Extra Dry et Dry Mentions relatives au dosage (sucre présent dans le vin à la consommation. Brut est le style le plus sec et Dry le plus doux).
La « success-story » du Pinot Grigio • L’Italie, rappelons-le, représente plus de 43% de la surface mondiale du pinot Grigio et est donc le premier producteur. Mais il y a un paradoxe, car le marché domestique en consomme très peu: seulement 4% des volumes mis en bouteille. • Le Pinot Grigio n’est pas une réussite en Italie, mais il est plutôt un produit principalement exporté. • La Doc « delle Venezie » représente environ 85% de l’ensemble du Pinot Grigio cultivé en Italie. • Le Pinot Grigio bénéficie de 85 entre DOC et IGT distribuées sur tout le territoire italiens , de la Vallée d’Aosta à la Sicile. • « Pinot Grigio delle Venezie » n’est que une des 20 Doc du « Triveneto » (Trentino Alto Adige, Veneto, Friuli – Nord Est d’Italie) qui utilise ce cépage. Il existe dans ces trois régions des dénominations spécifiques que les producteurs ont choisi d'utiliser car déjà connues sur le marché, tandis que dans des territoires plus jeunes ne disposant pas d'un consortium de protection la Doc « delle Venezie » est très plébiscitée. • Le Pinot Grigio se distingue sur les marchés d’Angleterre, des États-Unis et d’Allemagne (qui absorbent environ 80% de la production) par rapport aux produits d’autres pays (Europe de l’Est, États-Unis, Australie, etc.). • Pour le marché américain, il représente 42,9% en valeur et 42,7% en volume de tous les vins italiens (38% du volume du commerce de détail )(Nielsen, 2013).
Le Pinot Grigio est une mutation génétique du plus célèbre Pinot Noir, qui a entraîné une variation de la couleur de la baie. C'est une variété originaire de France, où il est cultivé presque exclusivement en Alsace. Il s'est ensuite étendu à l'Europe centrale, d'abord à l'Allemagne où il s'appelle "Ruländer", puis à la Hongrie, à l'Autriche, à la Slovénie et à la Roumanie. En Italie, il est arrivé vers la fin du XIXe siècle, d'abord dans le Trentin-Haut-Adige et Frioul puis dans tout le nord-est, où se trouvent actuellement les principales zones de culture. Les mentions : Pinot Gris, Grauburgunder ou Ruländer sont souvent réservés à des vins de qualité et de prix supérieurs autre à être une question de style (c’est-à-dire de sucre résiduel ou d’état de maturité).
• Actuellement, la Vénétie revendique plus de 60% de l’ensemble du Pinot Grigio delle Venezie Doc • La DOC « delle Venezie » a malgré tout une image d’une Doc « tout usage », née pour des raisons purement commerciales. • Pour améliorer son image le consortium promue la richesse et la diversité des vins, le concept d'un produit fortement italien, présent dans le Triveneto, mais aussi en Sicile et dans l’Oltrepò Pavese. La Doc Pinot Grigio en chiffres Consortium de tutele vins Doc «delle Venezie» 25 000 hectares potentiels 1,35 millions de hectolitres (vend. 2017) Le consortium prévoit pour 2019, une production de 1,44 million d'hectolitres, avec des rendements de 150 Q/ha contre les 180 Q/ha actuellement autorisés. Avec une grande différence avec les 2,2 millions 1,6 millions de hectolitres (vend. 2018) d'hectolitres de 2016. 36 millions de bouteilles (année 2018 - au 31/12)
« Les » Chianti DOCG • Depuis toujours le vin italien le plus connu de parmi les consommateurs internationaux. Chianti constitue à la fois une région d'origine et une catégorie de vin. • « Chianti » englobe des vins très différents, s'adressant généralement à des consommateurs et à des occasions de consommation différentes: des vins produits dans des zones historiquement définies (ex. Chianti Classico DOCG) et/ou autorisés dans une zone élargie (Chianti DOCG). • On observe une stratégie de différentiation claire entre les vins de base du Chianti générique versus ceux des sous-dénominations plus qualitatives avec, par exemple, la création d’un consortium du Chianti Classico indépendant (en1996) et l’introduction d’un nouveau vin emblématique, au sommet de la pyramide de qualité, appelé «Gran Selezione»(en 2011). • Les vins du Chianti Classico DOCG enregistrent des ventes record, les exportations continuent de croître et la demande des autres produits augmente également de conséquence. • La DOCG Chianti, plus large et souvent moins chère, identifie plus une catégorie de vin (rouge de Toscane) qu'une région très définie géographiquement. Dans ce cas, les établissements vinicoles bénéficient de la notoriété de la dénomination plutôt que investir directement sur le positionnement d’une marque individuelle et utilisent les mentions spécifiques et les vins dits "Supertuscan" (Toscana IGT) pour atteindre un positionnement supérieur. • Le succès des vins du Chianti tient davantage à la combinaison réussie entre l’image qualitative de la dénomination d'origine (et sa promotion) et les différentes marques d'entreprise. • Bien sûr, certaines menaces existent: si l’on lit le classement du chiffre d’affaires annuel, on constate que certains des principaux acteurs dans l’univers des Chianti génériques sont des coopératives ou des groupes de mise en bouteilles, souvent fournisseurs de sociétés non italiennes ou des distributeurs qui possèdent et gèrent des marques.
« Pink is the new Red » Le trend des vins Rosés • Depuis quelques années on assiste au «boom» de la consommation des vins rosés dans le monde. La croissance constante de la demande de vins rosés stimule à la fois la production et la commercialisation dans le monde entier. • Un chiffre en croissance constante, il suffit de penser qu'en 2017, 28 millions de litres de rosé ont été vendus (avec une croissance de 1,9%) et près de 8 millions de litres de rosé pétillant (avec une croissance de 3,9%) avec des augmentations de valeur respectives de 3,6% et 2,3%. • Les vins rosés sont le phénomène du moment. Les chiffres du commerce mondial du vin indiquent que les importations de vin, en 2018, sur des marchés historiques tels que les États Unis ou sur des marchés émergents tels que la Chine ralentissent. Une tendance qui, aux États-Unis, concerne les vins rouges (-1,1%) et les vins blancs (-3,5%), tandis que les vins mousseux registrent un +4,6% et les rosés un + 23,3%. • Ce qui signifie que 35% des bouteilles de vin tranquille ouvertes en France sont roses, 11,2% de celles ouvertes aux États- Unis mais seulement 5% de celles consommées en Italie, le plus faible pourcentage, avec l’Espagne, des grands pays producteurs. • Le rosé n’est donc pas un phénomène domestique, un peu comme pour le Pinot Grigio, mais plutôt un succès à l’export. • La tendance positive est également confirmée par le «pacte» stipulé entre les cinq principaux districts de rosés autochtones italiens (Bardolino, Valtènesi, Cerasuolo d'Abruzzo, Castel del Monte et Salice Salentino), signe tangible de la volonté des producteurs de joindre leurs forces pour parier sur le marché du rosé.
6) Le « Bio » • L’impact du « bio » sur le monde du vin devient de plus en plus évident: • En Europe le nombre des vignes cultivés et vinifiées suivant le cahier de charges biologique est en constante progression. Néanmoins 90% se trouve concentré dans seulement trois pays: l’Espagne (avec environ100.000 hectares, égal à 9% du vignoble du pays); l’Italie, (avec environ 90.000 hectares, soit 11% du vignoble); la France (avec environ 70.000 hectares soit 9% des superficies plantées). • L’Europe, globalement, représente 85% du vignoble biologique mondial, suivi par la Chine (6%) et les États-Unis (5%), qui sont également le deuxième marché de la consommation de vin biologique, tandis qu’en Grande-Bretagne, le vin biologique ne représente que 2% du marché. • En Italie, la superficie cultivée et vinifié selon les méthodes biologiques avoisine les 90000 hectares et donc près de 11% de la superficie plantée de vignes avec 30 000 hectares supplémentaires qui sont « en conversion », c qui fera dans peu de temps un total d’environ 17% de la surface viticole italienne. • Trois régions italiennes dominent le classement des surfaces bio : la Sicile, les Pouilles et la Toscane et la pénétration plus élevée par rapport à la superficie totale se trouve principalement dans les régions du Sud.
7) Marketing Relationnel : L’humain, clé de la réussite dans l'exportation du vin italien. • « La force des Italiens, réside dans le lien fort qui les unit à leur pays, à leur histoire et à la fierté qu'ils ressentent pour leurs traditions et dans le grand enthousiasme dans la promotion de leur produits » • Toutefois les italiens montrent également la capacité d’oser et d’expérimenter, de ne pas exclure de nouveaux chemins, restant ouvert aux changements potentiels du marché, pas seulement dans le cadre des marchés export mais également dans le contexte domestique. • La stratégie de marque et de conditionnement sont cohérentes avec le positionnement du produit et avec le marché cible auquel il s’adresse et évoquent le message qu’on souhaite transmettre. • Les exemples de réussite en matière d'exportation sont souvent "signés" par des personnes plutôt que par des produits. • L'expertise du marché et des produits, la capacité à créer des relations sont les pierres angulaires sur lesquelles bâtir des relations professionnelles adéquates pour développer le commerce du vin dans le monde. Toutes les entreprises italiennes interrogées l'ont clairement souligné. Et aujourd'hui, face à la complexité croissante des marchés, à la concurrence inexorable, les ressources humaines jouent un rôle encore plus stratégique. • Une promotion et une communication en faveur de l'importateur, sélectionné comme partenaire de confiance et influent sur le marché de référence.
Frédéric RUFFE Directeur Commercial région SUD – Responsable Export Bastien GIOVALE Directeur opérationnel
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