Binge drinking, une préoccupaTon aussi pour le médecin généraliste ? - AHFMC

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Binge drinking, une préoccupaTon aussi pour le médecin généraliste ? - AHFMC
Binge drinking, une préoccupaTon
aussi pour le médecin généraliste ?
          Pr Mickael Naassila
          INSERM U1247
          Research Group on Alcohol & Pharmacodependences - GRAP
          Président Sociérté française d’alcoologie (SFA)
          Université de Picardie Jules Verne
          hMps://grap.u-picardie.fr
          @Recherchealcool
Binge drinking, une préoccupaTon aussi pour le médecin généraliste ? - AHFMC
Journée de formaTon le 13:
RPIB, comment aborder la problémaTque alcool, repérage et PEC
des troubles cogniTfs, PEC du VHC par les addictologues
Binge drinking, une préoccupaTon aussi pour le médecin généraliste ? - AHFMC
5M conso à risque
60-200 maladies traumaTsmes
   1ère cause hospitalisaTon
Binge drinking, une préoccupaTon aussi pour le médecin généraliste ? - AHFMC
NE PAS DEPASSER 4
   verres par occasion !!
Experts SFP 2017:
• 10v / sem
• 2v/j
• Des jours sans consommaAon   4
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Cohorte française CONSTANCES populaTon générale
            API : 6 verres par occasion
Binge drinking, une préoccupaTon aussi pour le médecin généraliste ? - AHFMC
(Rolland & Naassila, CNS Drugs 2017)

                            • 5+/4+ ( /   ) / occasiosn

                            • 5+/4+ ( / ) in 2h - > 0.8g/l
                            (US : 14g/unit! Thus 6+/7+)
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7v hommes, 6v femmes en moins de 2h et alcoolémie >0.8g/l ; NIAAA en 2004
5+/4+ par occasion, OMS
API : au moins 5v , OFDT

                  Niveau I = 6-10v femmes 7-13v hommes
                Niveau II = 11-15v femmes 14-20v hommes
                  Niveau III = 17+v femmes 21+v hommes
          Niveaux II et III correspondent au binge drinking extrême
ConsommaAon d’alcool et aFeintes cérébrales
et cogniAves

 • DiminuTon des performances cogniAves
 AFenAon (Tarter et coll., 1995), mémoire de travail,
 mémoire épisodique(Brown et coll., 2000, parada et coll.,
 2012), foncAonnement visuospaAal (Sher et coll.,
 1997), capacités de langage et foncAons
 exécuAves (Moss et coll., 1994)

                                      12
Performance tâche de mémoire de travail spaTale en
AMeintes de la substance blanche en          foncTon du score (garçons + filles)
foncTon du score chez les garçons

                                  !

    Altered white maFer integrity in whole brain and segments of corpus callosum, in young social
                                  drinkers with binge drinking paFern
     KW. Smith, F Gierski, J André, M Cercignani, M Naassila, T duka, AddicTon Biology 2017
VBM : Voxel Based Morphometry

                                Fabien Gierski, PhD
                                C2S Reims
Évitement du danger
Recherche de nouveauté        « coping »
    « de l’ivresse »
Gierski F et al soumis Psychiatry Res
• IniTaTon adolescence augmente le risque de dépendance (OR
  1.7) et accident de la route (OR 5) B. F. Grant and D. A.
  Dawson, Journal of Substance Abuse 10
  (1998):163-173.
• Binge drinking à 16a augmente le risque d’alcoolodépendance
  à 30a(OR 1.6), de conso excessive (OR 1.7), usage drogue
  illicite (OR 1.4), comorbidité psy (OR 1.4), échec scolaire (OR
  3.9). Cohorte anglaise Viner
                     RM & Taylot B J
  Epidemiol Community Health. 2007
• Binge drinking fréquent (>1x/sem) chez les femmes (16-21a)
  augmente le risque (OR 1.7) de dépression 1-6a et 10-15a plus
  tard. Powers    J et al Drug & Alcohol Dep, 2016
1                                        2 : conséquences                                     3
: facteurs déclenchants/                                  neurologiques                              : conséquences
       individuels                                                                                 comportementales

      ConsommaAon
         d’alcool

        « gueule de                                      AFeinte de
           bois »,                                   la substance grise:
          sevrage,                                    AMeinte frontale
         black-out                                    parTculièrement                      Capacités          A l’âge adulte :
                                                                                          cogniAves,         ConsommaAon,
                                                                                       PerturbaAon des        Troubles de la
                              Processus                                                     affects           consommaAon,
                         neurobiologiques :              AFeinte de la substance                            Psychopathologies
                            InflammaTon,                          blanche:
                       AcTvité des récepteurs de               MyelinisaTon
     CaractérisAques          type Toll,                  OrganisaTon des fibres
      neurologiques            Myéline,                         nerveuses,
      pré-existantes     Mort cellulaire des               Fluide extracellulaire
                          olygodendrocytes            ParTculièrement frontopariétal

                                              NeuromaturaAon chez l’adolescent (12-25 ans) :
         Genre            MyelinisaAon, densité axonale (parAculièrement frontopariétale),    densité corAcale
                       (parAculièrement frontale)
                                                                            21
LE FIGARO   mercredi 9 janvier 2019

SCIENCES                                                                                                                                                                                                                         11

Alcool : les jeunes ciblés par des publicités
déguisées sur les réseaux sociaux
En contradiction avec la loi, les alcooliers recrutent de jeunes influenceurs sur Instagram, dont des mineurs.
                                                                                                                                                                                          tient simplement la bouteille, se défend
CÉCILE THIBERT £@CecileThibss                                                                                                                                                             l’agence. D’autant qu’elle a plus de
                                                                                                                                                                                          16 ans, elle a donc le droit de consommer
SANTÉ PUBLIQUE La photo paraît ano-                                                                                                                                                       une bière avec un faible degré d’alcool. »
dine au milieu du flot d’images publiées                                                                                                                                                  « La limite de 16 ans n’a aucun sens,
chaque jour sur Instagram, le réseau so-                                                                                                                                                  s’agace le Dr Catherine Bernard, méde-
cial préféré des 16-24 ans. On y voit une                                                                                                                                                 cin de santé publique au sein de la Mis-
jeune femme sourire aux lèvres, une biè-                                                                                                                                                  sion interministérielle de lutte contre les
re Cubanisto à la main. L’instant semble                                                                                                                                                  drogues et les conduites addictives. Il est
avoir été capturé sur le vif. Il s’agit en                                                                                                                                                interdit de vendre ou d’offrir de l’alcool
réalité d’une publicité déguisée. À                                                                                                                                                       aux moins de 18 ans, et non pas 16 ans !
19 ans, Marine *, étudiante, n’est pas une                                                                                                                                                Par ailleurs, ces publicités mettent en scè-
« Instagrameuse » comme les autres :                                                                                                                                                      ne des mineurs pour vendre de l’alcool, ce
elle fait partie des influenceurs, ces per-                                                                                                                                               qui est totalement répréhensible. »
sonnes très « suivies » sur le réseau so-                                                                                                                                                    Contacté par Le Figaro, le fabricant de
cial. Chaque fois qu’elle met en ligne une                                                                                                                                                la bière, Anheuser-Busch InBev, n’a pas
photo, celle-ci s’imprime sur l’écran de                                                                                                                                                  répondu. Pernod Ricard a répondu, mais
ses 108 000 abonnés. Une audience jeune                                                                                                                                                   ne semblait pas être informé que certai-
et captive convoitée par les entreprises.                                                                                                                                                 nes de ses marques (Malibu et Havana
   Dans la foulée des marques de prêt-à-                                                                                                                                                  Club) ont recours à de tels procédés. Et
porter, certains alcooliers investissent à                                                                                                                                                se défend d’employer des mineurs.
leur tour ce nouveau terrain où, contrai-                                                                                                                                                 « Toutes les personnes avec qui nous tra-
rement aux médias traditionnels, tous                                                                                                                                                     vaillons sont exclusivement majeures,
les coups sont encore possibles. Car sur                                                                                                                                                  nous sommes très vigilants sur ce point »,
Internet, les infractions à la loi qui enca-                                                                                                                                              précise un représentant de l’entreprise.
dre la publicité pour l’alcool échappent
complètement au contrôle des autorités
sanitaires. Depuis plusieurs mois, Insta-                                                                                                                                                 Combien de jeunes savent
gram est ainsi devenu le théâtre d’une                                                                                                                                                    que l’alcool est la
offensive publicitaire sans précédent en                                                                                                                                                  deuxième cause de cancer
faveur de Cubanisto, une bière aromati-
sée au rhum (5,9 % d’alcool). Au total,
                                                                                                                                                                                          évitable en France ?
une bonne dizaine d’influenceurs, sans
doute davantage, se mettent régulière-                                                                                                                                                       Combien touchent les jeunes pour ces
ment en scène dans des ambiances festi-                                                                                                                                                   activités ? Difficile à savoir car les mon-
ves, bouteille à la main. Tous ont passé                                                                                                                                                  tants sont tenus secrets. « Plus l’influen-
contrat avec une agence de communica-                                                                                                                                                     ceur a un fort taux d’engagement (ratio
tion pour le compte du brasseur belge                                                                                                                                                     entre le nombre d’abonnés, de likes, de
Anheuser-Busch InBev. La plupart n’ont                                                                                                                                   La page          partages et de commentaires, NDLR),
pas 20 ans – certains sont mineurs –, et à                                                                                                                              Instagram         plus le deal est grand », explique l’agence
eux tous, ils fédèrent une communauté                                                                                                                                   #cubanisto        Follow. Dans tous les cas, les sommes
impressionnante de plusieurs centaines                                                                                                                                  et son flot       versées sont loin d’être dérisoires. « J’ai
                                                                                                                                                                       de
de milliers de personnes. D’autres mar-                                                                                                                                                   reçu plusieurs milliers d’euros dans le ca-
                                                                                                                                                                       publications.
ques, le rhum Havana Club et la liqueur                                                                                                                               INSTAGRAM
                                                                                                                                                                                          dre d’un contrat avec Cubanisto, confie
Malibu du groupe français Pernod Ri-                                                                                                                                                      Marine au Figaro. En échange, je devais
card, ont recours aux mêmes procédés.                                                                                                                                                     publier dans l’année trois photos de moi
   Pourtant, depuis 1991, il existe une loi                                                                                                                                               avec la bière. »
qui protège les jeunes des publicités pour                                                                                                                                                   Ces stratégies publicitaires ne sont pas
                                                                                                                                                                      ment les jeu-       propres à l’industrie de l’alcool. Dans
                                                                                                                                                                     nes,     et    en    une enquête publiée fin août, le New
    J’ai reçu plusieurs
“
milliers d’euros dans
                                                                                                                                                                     particulier les
                                                                                                                                                                    mineurs, sont-ils
                                                                                                                                                                  légaux ? Pas de
                                                                                                                                                                                          York Times révélait que des géants du ta-
                                                                                                                                                                                          bac rémunèrent de jeunes influenceurs
                                                                                                                                                                                          pour qu’ils posent avec une cigarette à la
le cadre d’un contrat                                                                                                                     l’avis de la Direction générale de la san-      bouche.
avec Cubanisto                                                                                                                            té. Interrogée par Le Figaro, celle-ci a ti-       Pour les marques, les retombées at-
MARINE*, INSTAGRAMEUSE
(*LE PRÉNOM A ÉTÉ MODIFIÉ)
                            ”                                                                                                             midement fait valoir que « sous réserve
                                                                                                                                          de l’interprétation du juge du fond, le fait
                                                                                                                                                                                          tendues sont de taille. « Sur Instagram, il
                                                                                                                                                                                          y a un effet boule de neige, explique Re-
                                                                                                                                          de faire apparaître un mineur dans une          naud Bouthier. Chaque photo likée
les boissons de plus de 1,2 degré d’alcool :                                                                                              publicité en faveur de l’alcool pourrait être   (aimée, NDLR) par des milliers de jeunes
la loi Évin. Celle-ci interdit la publicité                                                                                               considéré comme de la publicité destinée        va être vue par leurs réseaux respectifs,
sur des médias ciblant directement « la                                                                                                   aux mineurs ». Une pratique interdite           qui eux-mêmes peuvent la liker et ainsi de
jeunesse ». Et les producteurs d’alcool                                                                                                   par la loi. D’autres prennent moins de          suite. » Une redistribution rapide et gra-
sont allés plus loin en se dotant d’un                                                                                                    pincettes. « La présence de consomma-           tuite du message publicitaire. « D’autant
code de déontologie qui prohibe les ré-        Des influenceurs se mettent en scène sur Instagram dans des ambiances festives,            teurs, mineurs de surcroît, ainsi que l’ab-     que ces messages semblent plus sincères,
clames sur des médias dont l’audience          bouteille de Cubanisto à la main. INSTAGRAM                                                sence de message sanitaire suffisent à dire     donc ils sont plus crédibles », renchérit
est composée de plus de 30 % de mi-                                                                                                       que ces publicités ne sont pas en confor-       Renaud Bouthier. Les marques parvien-
neurs. Cette clause est-elle respectée         d’indiquer qu’il s’agit d’un partenariat     des mineurs, comme l’a récemment ré-          mité avec la loi Évin », assène Franck Le-      nent ainsi à donner une image positive
avec les influenceurs ? Difficile d’y croi-    rémunéré », souligne Renaud Bouthier,        vélé l’association Avenir Santé qui, avec     cas, chargé de mission à l’Association          de l’alcool, évinçant toute notion de ris-
re, quand on sait qu’aux États-Unis, les       pharmacien et directeur de l’association     son projet « Alcoolator », surveille les      nationale de prévention en alcoologie et        que. Combien de jeunes savent que l’al-
trois quarts des 13-17 ans utilisent Insta-    Avenir Santé, qui œuvre pour la préven-      dérives des alcooliers sur les réseaux so-    addictologie (ANPAA). L’agence Follow,          cool est la deuxième cause de cancer
gram.                                          tion des jeunes en matière de santé. Se-     ciaux. Mi-novembre, elle a repéré les         spécialisée dans le marketing d’influen-        évitable en France ?
   La loi Évin impose également que tou-       lon la loi pour la confiance dans l’écono-   comptes       Instagram       de     Maya     ce, qui a conclu le contrat entre Maya             Dans un rapport publié en 2016, la
te publicité soit accompagnée du messa-        mie numérique, « toute publicité […] doit    (225 000 abonnés)        et       Raphaël     (17 ans) et Cubanisto, assure pourtant le       Cour des comptes a estimé le coût des
ge « l’abus d’alcool est dangereux pour la     pouvoir être clairement identifiée comme     (109 000 abonnés), deux adolescents           contraire. « Il est légal de faire de la pu-    dégâts de l’alcool à 120 milliards d’euros
santé ». Mais sur Instagram, rares sont        telle ».                                     âgés de 17 ans recrutés par la marque         blicité pour les boissons alcoolisées sur les   par an. Soit autant que le tabac. Face à ce
les influenceurs qui le mentionnent. En-          Ce n’est pas tout. Pour promouvoir sa     pour promouvoir la bière. Ces place-          réseaux sociaux. Et nous avons fait en          fléau, la puissance publique n’oppose
fin, les informations sur le produit doi-      bière, Cubanisto n’a pas hésité à recruter   ments publicitaires qui ciblent claire-       sorte qu’on ne voit pas Maya boire, elle        qu’un maigre contrepoids aux géants de
vent se limiter à des données factuelles                                                                                                                                                  l’alcool, qui, rien qu’en 2011 en France,
(degré d’alcool, mode de fabrication…).                                                                                                                                                   ont dépensé 460 millions d’euros en pu-
Toutes références au plaisir, à la fête ou                                                                                                                                                blicité. Seules vigies de la loi Évin, l’As-
encore à la séduction sont interdites.
Pourtant,          Camille,         25 ans,
                                                  De plus en plus d’alcoolisme chez les 20-25 ans                                                                                         sociation nationale de prévention en al-
                                                                                                                                                                                          coologie et addictologie et Avenir Santé
(681 000 abonnés), pose en maillot de             Difficile pour un lycéen français de       l’Observatoire français des drogues         et addictologue. Nous voyons                     multiplient les alertes et engagent des
bain échancré au bord d’une piscine               passer au travers du filet publicitaire    et des toxicomanies, 44 % des jeunes        de plus en plus d’alcoolisme chez les            procédures judiciaires avec des moyens
avec un verre de Malibu.                          des alcooliers. Or « le lien entre         de 17 ans s’adonnent une fois par mois      20-25 ans. Ce n’était pas le cas                 bien plus modestes. « Nous assistons à un
   En outre, certains influenceurs se gar-        l’exposition à la publicité et             au binge drinking (boire 5 verres           il y a dix ans. » Les dommages                   afflux accru de publicités illicites, en par-
dent bien de mentionner leur lien avec            la consommation d’alcool est bien          ou plus en une même occasion).              ne s’arrêtent pas là. « On assiste               ticulier sur les réseaux sociaux, où le
l’alcoolier. Seuls quelques-uns précisent         démontré chez les jeunes », souligne        « Cela entraîne des dépendances            à une augmentation des hépatites                 contrôle est plus complexe, constate
qu’il s’agit d’un contenu sponsorisé,             Karine Gallopel-Morvan, chercheuse         beaucoup plus rapides, constate             et pancréatites aiguës, ainsi que                Franck Lecas de l’ANPAA. Il est impératif
souvent d’une manière peu explicite.              en marketing social à l’EHESP. Selon       le Pr Michel Reynaud, psychiatre            des comas éthyliques. »             C. T.        d’agir pour fixer les limites. » ■
« C’est pourtant une obligation légale                                                                                                                                                    *Le prénom a été modifié

Le plan national contre les addictions veut renforcer les contrôles en ligne

  200
                             Sa publication était initialement      drogues et les conduites addictives     té et aux « stratégies d’influence »     illégales des alcooliers et obtenir des   sur l’alcool, comme l’a récemment
                             prévue pour mars 2018. Après de        (Mildeca). Avec ses 19 priorités et     en faveur de boissons alcoolisées        sanctions réellement dissuasives »,       fait l’Écosse, alors qu’il s’agit de
                             multiples reports, le plan national    ses 200 mesures, ce plan vise à in-     est problématique. Ses auteurs           estime Franck Lecas, chargé de            « l’une des mesures les plus efficaces
                             de mobilisation contre les addic-      tensifier la lutte contre les addic-    proposent donc de renforcer les          mission à l’Anpaa, qui pointe tou-        pour réduire la consommation
                             tions a finalement été adopté en       tions (tabac, alcool, cannabis, dro-    contrôles - tâche jusque-là assurée      tefois des faiblesses. « Le plan évite    d’alcool ». Enfin, l’interdiction des
    mesures                  catimini par le gouvernement le
                             19 décembre dernier. Une annonce
                                                                    gues, jeux vidéo), en particulier
                                                                    chez les jeunes. Autant dire que le
                                                                                                            par l’Association nationale de pré-
                                                                                                            vention en alcoologie et addictolo-
                                                                                                                                                     les sujets qui fâchent, constate-il
                                                                                                                                                     avec amertume. Il n’y a aucune me-
                                                                                                                                                                                               bonbons goût mojito et des bois-
                                                                                                                                                                                               sons prémix à base de vin
 et 19 priorités figurent    faite en toute discrétion, via un      volet alcool était très attendu par     gie (Anpaa) - en impliquant les for-     sure forte pour encadrer le marke-        (« rosé pamplemousse »,         « rosé
  dans le plan national      tweet publié vendredi à deux heu-      les acteurs concernés.                  ces de l’ordre et la DGCCRF. « Une       ting, en particulier sur Internet. »      sucette »), pourtant annoncée par

                                                                                                                                                                                                                                          A
 de mobilisation contre      res du matin par la Mission inter-        Le plan reconnaît volontiers que     action coordonnée serait un signal           Autre déception : il n’est pas        la ministre de la Santé, est passée à
      les addictions         ministérielle de lutte contre les      l’exposition des jeunes à la publici-   fort pour mettre au jour les pratiques   prévu d’instaurer un prix plancher        la trappe. ■                       C. T.
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L’AUDIT, un outil…
L’AUDIT, un outil…
N'interdirons-nous point d'abord, par une loi,
l'usage du vin aux enfants jusqu'à l'âge de dix-huit
ans, leur faisant entendre qu'il ne faut point verser
un nouveau feu sur le feu qui dévore leur corps et
leur âme, avant l'âge du travail et des faTgues, de
peur de l'exaltaTon qui est naturelle à la jeunesse ?
Nous leur permeFrons ensuite d'en boire
modérément jusqu'à [666b] trente ans, avec ordre
de s'abstenir de toute débauche et de tout excès. Ce
ne sera que lorsqu'ils toucheront à quarante ans,
qu'ils pourront se livrer à la joie des banquets, et
inviter Bacchus à venir avec les autres dieux prendre
part à leurs fêtes et à leurs orgies, apportant avec lui
ceFe divine liqueur dont il a fait présent aux
hommes comme un remède pour adoucir l'austérité
de la vieillesse, lui rendre la vivacité de ses premiers
ans, 107 dissiper ses chagrins, amollir [666c] la dureté
de ses mœurs, comme le feu amollit le fer, et lui
donner je ne sais quoi de plus souple et de plus
flexible.                                                   27
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