BISBILLE au marché de Dijon
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L’hebdo qui vous sort de votre quotidien - Tous les jeudis - N° 151 - Semaine du 2 au 8 avril 2009 BISBILLE au marché de Dijon Le nouveau Sport : Il faut Auto : Au volant Ne pas jeter sur la voie publique. Emportez la gazette chez vous! Bigard est arrivé des sous pour le de l’Audi Q5 Page 16 DBHD. Page 15 Page 17
ACTU La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 2 LE TEMPS Régionales jeudi 02 Suguenot en 5° / 17° matin après midi attendant Sauvadet ? Surprise. Le député-maire de Beaune conduira la liste UMP pour les élections régio- nales de l’année prochaine. Mais sera-t-il à sa tête ? vendredi 03 ’ANNÉE avait déjà bien débuté François Patriat semble bien parti pour être sion d’y faire allusion comme la semaine pour Alain Suguenot, élu à la candidat à sa propre succession. dernière dans nos colonnes. « Lui ne le dit 8° / 19° tête de la fédération côte d’o- pas (ndlr : qu’il sera candidat), mais ses rienne en janvier, même si on Un ticket Sauvadet-Coint ? amis le disent... » Le nom du député de la peut se demander si devenir président de la Reste désormais à savoir si Alain Suguenot quatrième circonscription circule beaucoup nébuleuse UMP 21 est vraiment un sera tête de liste dans un an. Bien implanté ces derniers temps comme possible candi- cadeau... La semaine dernière, le député- à Beaune et député de la cinquième circons- dat à la Région, mais aussi à un job de maire de Beaune s‘est fait bombarder chef cription, une éventuelle élection à la Région ministre dans le cadre du remaniement que de file pour les régionales de 2010 par les l’obligerait donc à abandonner un de ses Sarko fignole pour le mois de juin. samedi 04 militants bourguignons, qui n’ont pas sem- mandats. Le patron de l’UMP en Côte d’Or “François Sauvadet tête de liste et blé bouleversés d’enthousiasme par cette n’a pas manqué d’apporter une précision Emmanuelle Coint (ndlr : conseillère régio- primaire (46,5 % de taux de participation). qui devrait faire tilt dans l’esprit de ceux nale et vice-présidente de l’UMP) c’est un 7° / 18° Et avec la manière, siouplaît : 57,5 % des qui voient le mal partout : l’avocat a évoqué ticket envisageable pour les régionales”, suffrages contre 42,5 à Jean-Paul Anciaux, son intention de collaborer étroitement avec explique un membre de l’UMP. A la fin de le député de la troisième circonscription de le Nouveau Centre et donc avec François l’histoire, c’est de toute manière Nicolas Saône-et-Loire et accessoirement président Sauvadet. Or, celui-ci, bien qu’il passe une Sarkozy qui tranchera. Xavier Bertrand, le de l’UMP dans ce département. Le battu du partie de son temps à expliquer qu’il se sent nouveau secrétaire général de l’UMP, va dimanche 05 jour n’a pas tout perdu. Alain Suguenot semble en effet bien décidé à bosser avec lui pour l’élaboration de la liste qui ambi- très bien là où il est, c’est-à-dire au Conseil général, s’intéresserait aussi à la Région. C’est ce que pense - et il n’est pas le seul - sert. bientôt commencer à se demander à quoi il A.B tionne de piquer la Région à la gauche, où François Patriat, qui ne rate pas une occa- alexis@gazette-cotedor.fr 8° / 19° L’immobilier A LA LOUPE Lancement. Création, jeudi 26 mars, d’ Immobserver, observatoire d’un nouveau lundi 06 genre qui vise à décrypter les tendances du marché immobilier côte d’orien. OTAIRES, PROMOTEURS et agents nées chiffrées analysées, cet observatoire Maître Pascal Massip, président de la 7° / 20° immobiliers se réunissent au va permettre de décrypter régulièrement le Chambre départementale des notaires de sein d’Immobserver afin de marché et ainsi apporter un outil de com- Côte d’Or. Jean-François Buet, président de « communiquer sur la réalité du préhension de son fonctionnement au la fédération nationale de l’immobilier de marché immobilier en Côte d’Or», explique public et aux collectivités territoriales », Côte d’Or, renchérit en affirmant que Cyril Clément, président de la fédération poursuit-il. « 2008 était l’année de stabilisation des des promoteurs-constructeurs de L’inauguration du 26 mars a d’ailleurs été prix » et que la « crise des subprimes a en Bourgogne. Dans un contexte de crise éco- l’occasion de dresser un premier bilan du effet accéléré cette régulation. » mardi 07 nomique et de crédibilité du secteur de marché côte d’orien. Certes, le département Bref, réunir passé, présent et futur afin de 7° / 15° l’immobilier, l’objectif à atteindre est clair : la transparence. Afin d’améliorer cette visi- bilité, un portail Immobserver sera a connu depuis quelques mois une baisse des prix et des volumes en raison notam- ment d’une restriction des crédits pour les d’une prochaine crise. A voir . mieux anticiper les signes avant-coureurs d’ailleurs prochainement accessible au acquéreurs. Néanmoins, « le marché est Marion Perroud grand public sur internet. « A partir de don- davantage en recul qu’en crise », insiste marion@gazette-cotedor.fr La question de la semaine Gayssot à Dijon mercredi 08 Jean-Claude Gayssot, l'ancien minis- La semaine dernière, à la question : tre des transports de Lionel Jospin Fait-on suffisamment pour le développement durable ? (1997-2002) sera à Dijon lundi soir à 5° / 16° l'invitation de Claude Pinon, vice- vous avez répondu : Non à 66 % président du Conseil Régional (20 heures au cellier de Clairveaux, bld Faites-vous régulièrement vos courses au marché de Dijon ? Votez sur www.gazette-cotedor.fr . de la Trémouille). Le thème du débat sera « L'avenir de la gauche »
3 La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 ACTU EDITO LE BLOCAGE DE SOPHiE LE BÂTIMENT de la fac droit-lettres et celui du pôle AAFE sont bloqués depuis une semaine. Certains évoquent la radicalité du mouvement issu de l’écœure- ment de tour le monde de l’Education nationale. Les universités sont à la poin- te de cette colère. Pourtant ces jeunes, soutenus par une partie du personnel ainsi que des profs, n’ont qu’une crainte : l’avenir. Un futur compromis par un amas de réformettes sans aucune vision à long terme et ce, depuis 1984. La première victime : la jeunesse sans cesse prise pour de la chair bonne à exploiter et à mépriser. Quand les jeunes crient leur existence, c’est la panique. Exemple vu lundi dernier dans l’amphi Roupnel reconverti en quartier général pour les « blo- queurs »: 17 H 45, un grand silence parcourt les rangs, et ceux ayant pris place sur le plateau partent comme des sans-papiers devant un flic. Raison de la gêne : Sophie Béjean, la présidente de l’université. Madame, accompagnée par quatre fidèles flagorneurs, descend les marches et discute avec les étudiants. Mais atten- tion, la présidente n’est pas en mission de communication. Non, elle refuse même d’être prise en photo et fait les gros yeux quand elle entend le bruit d’un appareil. C’est bien la première fois, qu’en fonction de présidente elle fuit les objectifs ! Son but ce soir là est de responsabiliser les bloqueurs. En substance, il faut trois sorties de secours, et puis il faut laisser le personnel (Iatos) rentrer pour qu’il fasse son boulot. Subtile astuce pour les remettre au travail, et obliger les bloqueurs à déguerpir. Ce n’est pas le personnel Iatos qui pourra broncher. Il gagne une misère, et est souvent baladé de CDD en CDD. La noblesse d’utiliser la fac reste bloquée, au grand désespoir de la présidente . la précarité dans le but de scinder le mouvement est toute relative. En attendant, Jérémie Demay
BEST OF La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 4 Le meilleur Quand vous avez été numéro 2 du PS, “ avec toutes les respon- de ce numéro sabilités qu’il a eues, vous n’avez pas envie d’être secrétaire aux Entre 150 0000 questions de société. Michel Neugnot à propos de François Rebsamen. Interview page 6 et 200 000 € La circulation à C’est la somme que devront trouver les dirigeants du DBHB pour terminer la saison. Page 15 Dijon est exécrable. Surtout depuis quelques années, suite à François Sauvadet, l’avènement des voies de “ tête de liste et Emmanuelle Coint, envisageable pour ticket les régionales c’est un bus. Stéphane Bescond, speaker officiel de la JDA. Page 17 www.gazette-cotedor.fr Avant on pouvait “ Un membre de l’UMP. Actu Page 2 trouver rapidement du travail ici. Maintenant c’est fini. Un employé du marché de Dijon. Page 10 et 11 “ rencontre, le mot Enfin, est fort parce que dans les faits, tu t’accroupis, t’embrasse l’anneau, tu fermes ta gueule et tu te casses Jean-Marie Bigard évoquant sa rencontre avec Benoit XVI. Page 16 Prochaine Gazette jeudi 9 avril
POLITIQUE 6 Michel Neugnot « Pas question de la moindre scission » Best of. Les meilleurs moments du Rendez-vous politique de France Bleu Bourgogne sont dans la Gazette chaque semaine. Lundi, Arnaud Bousquet recevait Michel Neugnot. Le vice-président du Conseil Régional est secrétaire de la fédération du Parti Socialiste en Côte d’Or. RNAUD BOUSQUET : Vous êtes à la tête d’une fédération qui voulait comme 1ère secrétai- re nationale Ségolène Royal et qui a eu Martine Aubry, puis qui vou- lait aux Européennes Pierre Pribétich. Pierre Pribétich se retrouve inéligible. Alors est-ce qu’au fond, le village gau- lois, qui résiste et que vous menez, se sent encore à sa place et se reconnait dans le Parti Socialiste et ses dirigeants ? MICHEL NEUGNOT : Il n’est pas question d’avoir la moindre scission. Mais on peut apporter, nous les courants, à la rénovation du Parti Socialiste. Ce qui s’est passé depuis le Congrès de Reims n’est pas vrai- ment ce qu’on attendait. On ne peut pas être dans un parti qui prône la rénovation et la démocratie participative et ne pas s’appli- quer à soi-même cette démarche là. PHOTOJD Trouvons une formule permettant d’asso- cier en amont les militants. On a eu le droit de voter contre la liste proposée aux grand monde d’ailleurs puisque la salle Européennes. Maintenant que les choses était à moitié remplie. Quand vous voyez ont été tranchées, nous avons le devoir de ces sièges vides au Zénith, dans votre “ faire en sorte que cette liste, même si on l’a moustache Michel Neugnot, vous riez ou contestée, fasse le meilleur score possible. vous vous en désolez parce que c’est tout Vous venez d’un secteur rural, vous ren- le Parti Socialiste qui en sort affaibli ? contrez les militants. Ca l’intéresse enco- On ne peut pas s’en réjouir. L’erreur, c’est re, la base socialiste, ces luttes d’appa- qu’au moment du chômage et du pouvoir reils ? Elle se sent encore représentée ou d’achat, parler des libertés, même si c’est alors il y a maintenant deux PS : celui essentiel en tant que militant, c’est pas for- que vous voyez sur le marché à Semur le samedi matin et celui de Paris VIIe ? Il n’y a cément ce que les uns et les autres atten- daient. Si vous ne faites pas naître le désir pas eu de Les militants ont un peu l’impression de ne de participer, vous n’avez pas d’écho. pas être trop entendus ni écoutés. Il y a de Comme élu et comme citoyen, vous avez la déception. Mon rôle de responsable dans le sentiment d’avoir perdu de la liberté cette fédération, c’est de dire que le combat continue. Ce n’est pas parce que, à 40 ou 100 voix d’écart, ce que l’on voulait faire purge depuis 2 ans ? La liberté est en cause dans ce pays depuis deux ans, avec les réformes qui se mettent apparaître n’a pas été majoritaire qu’il faut en place. Exemple : la loi sur l’hôpital. Les cesser de se battre. C’est un combat de tous national. A la fédération de Côte d’Or, nous directeurs d’hôpitaux, choisis sur le mode les jours, pour plus de démocratie et plus de avons rassemblé après le Congrès l’ensem- d’une administration préfectorale, pourront rénovation. ble des sensibilités du parti. François être révoqués parce qu’ils n’appliquent pas Comment expliquez-vous que certains Rebsamen n’a pas souhaité participer à totalement la politique. Toutes les réfor- proches de Ségolène Royal comme cette direction nationale. Quand vous avez mes, à un degré ou à un autre, c’est une Vincent Peillon aient raccroché les été numéro 2 du PS avec toutes les respon- recentralisation et une perte de liberté des wagons et se retrouvent maintenant sur sabilités qu’il a eues, vous n’avez pas envie responsables et des citoyens. L’inverse de le devant de la scène avec Martine Aubry, et puis que d’autres, comme François Rebsamen aient disparu de d’être secrétaire aux questions de société… mais il n’y a pas eu de purge. Il y a 8 jours, Martine Aubry loue le . la démocratie participative que l’on prône l’organigramme et des photos de famille Zénith à Paris pour un grand show cont- rue de Solférino ? Il y a eu une purge ? re les atteintes présumées à la liberté Nous avons souhaité, François Rebsamen depuis que Nicolas Sarkozy est en place. en premier, que la moitié du parti soit Vous n’en étiez pas, ni les principales Propos recueillis par reconnu dans l’organigramme au niveau personnalités socialistes locales, ni pas Arnaud Bousquet www.gazette-cotedor.fr
INTERVIEW La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 8 Michel Verpeaux « Balladur, ferme sur ses positions » PHOTO XAVIER GAUTHIER Investi. Professeur de droit public à Paris I après avoir enseigné à l’Université de Bourgogne, délégué départe- mental du MoDem, Michel Verpeaux a fait partie du comité Balladur, chargé de plancher sur la réforme des collectivités territoriales. A GAZETTE : Michel Edouard Balladur, alias « Sa Courtoise Verpeaux, vous étiez le seul Suffisance » pour le Canard Enchaîné, professeur parmi les onze était-il un président ouvert ? membres du comité C’est un homme très courtois, qui ne haus- Balladur. Savez-vous aujourd’hui pour- se jamais le ton. Mais il sait être ferme sur quoi le choix s’est porté sur vous ? ses positions et ses convictions. Il écoute et MICHEL VERPEAUX : Sincèrement, je l’igno- respecte tous les points de vue. Pour l’anec- re. Il y avait onze membres dans ce comité dote, Pierre Mauroy et Edouard Balladur : des personnalités politiques comme Pierre ont été respectivement le premier et le der- Mauroy, Dominique Perben ou André nier Premier ministre de François Vallini, mais également des membres de la Mitterrand... société civile, tel le journaliste Jacques Nicolas Sarkozy était-il au courant de Julliard. l’évolution de vos travaux ? Comment ce comité a-t-il travaillé sur ce Je le suppose, puisqu’un conseiller tech- rapport ? nique assistait aux réunions. Nous avons Nous nous réunissions une à deux journées rencontré deux fois le président : d’abord par semaine, au Sénat, à l’Assemblée quand il a installé le comité, puis lors de la Nationale ou dans les bureaux d’Edouard remise du rapport. Balladur. Nous avons réfléchi, échangé, Maintenant que le rapport est bouclé et auditionné François Fillon, Eric Woerth ou est entre les mains de Sarko, que va-t-il Christine Lagarde, des leaders de partis se passer ? politiques, des élus, des syndicalistes et des Le gouvernement va préparer un projet de fonctionnaires territoriaux. Soit au total une loi, qui sera soumis aux élus locaux. soixantaine de personnes. Puis un rappor- Ensuite, si la volonté d’aller au bout est là, teur général choisi par Edouard Balladur a un texte sera déposé au Parlement. Nicolas rédigé un projet de rapport avec vingt pro- Sarkozy souhaite le faire adopter d’ici positions. Seize ont été adoptées à l’unani- début 2010. Le calendrier est court. Et vous mité, quatre à la majorité. Nous avons tra- savez qu’entre le dépôt d’un texte et son vaillé dans de bonnes conditions, même si vote, cela peut prendre du temps... nous n’étions pas d’accord sur tout. Sur la L’un des grands axes de ce rapport est la fin, le Parti Socialiste a fait pression sur création du Grand Paris. Certains Mauroy et Vallini pour qu’ils démission- nent. départements de la Petite Couronne (92, 93 et 94) disparaîtraient pour ...
9 La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 INTERVIEW ... fusionner avec Paris. Et les socia- listes ne sont pas vraiment convaincus... compte, pour la désignation de la capitale régionale, de son poids économique, de sa un tollé. Un rapprochement qui pourrait avoir lieu d’abord par le biais d’élections : “ L’idée retenue est que Paris est trop à l’é- position dans la Région. Il serait aussi envi- il s’agirait de faire élire les conseillers troit administrativement. La création du sageable de répartir les autorités adminis- généraux et régionaux, réunis sur une Grand Paris pourrait permettre de partager tratives. Nous avons prôné de réduire le même liste, sur un seul jour. Ceux qui arri- certaines ressources. D’ailleurs, même les nombre de régions à quinze comme c’est le veraient en tête de liste iraient au Conseil Hauts-de-Seine, un bastion sarkozyste, y cas chez plusieurs de nos voisins euro- général et au Conseil régional, les autres sont favorables... Reste à savoir jusqu’où ! péens. deviendraient conseillers départementaux. Jean-Paul Huchon, le président socialiste Ce rapprochement entraînerait la suppres- du Conseil régional d’Île-de-France et Bertrand Delanoë, le maire de la capitale, Pas de fusion régions/départements à terme On entend sion des cantons tels qu’ils existent actuel- lement. sont opposés au Grand Paris. Des élus de gauche ont d’ailleurs créé une structure de Qui a eu l’idée des onze métropoles ? parler de la Ces réformes pourraient-elles permettre de réaliser des économies ? réflexion, et ils ne veulent pas se faire imposer quoi que ce soit. Pierre Mauroy, le père de la décentralisa- tion. Et elle a été reprise par tous. L’idée est la fusion entre Oui, grâce à la répartition des compétences entre la Région et le Département. Par cont- Dans ce rapport, il est aussi question de réduire de vingt-deux à quinze le nomb- de constituer en France de grandes villes capables de rivaliser avec les autres grandes Bourgogne re, cela n’entraînerait pas d’économies très importantes sur les indemnités des élus, et le Franche- re des régions, et uniquement sur la base villes européennes. Ces métropoles, qui comme certains le croient. du volontariat. Et ce passage est très concerneraient les villes de 400 000 habi- Aviez-vous pour consigne en travaillant commenté... tants auraient des compétences élargies, en Nous avons inscrit la notion de volontariat, s’appuyant sur les structures intercommu- Comté, alors sur ce rapport, de respecter un cadre bien précis ? car il est difficile de demander à un élu de nales existant déjà. Oui, celui de la Constitution. Car on ne peut se faire hara-kiri... Depuis que le rapport a La fusion entre les départements et les que cela n’a pas la changer sans arrêt. Et dans ce rap- été présenté, on entend sans cesse parler de la fusion entre la Bourgogne et la Franche- Comté, alors que cela n’a jamais été régions est-elle concevable ? Non. Du moins pas à moyen terme. Je pré- fère parler de rapprochement. Souvenez- jamais été Constitution.. port, rien ne me semble heurter la évoqué ! La question se pose plus pour la Normandie. Dans ce cas, il faudrait tenir vous que le rapport Attali, qui envisageait la suppression des départements avait soulevé évoqué ! Propos recueillis par Alexis Billebault alexis@gazette-cotedor.fr
A LA UNE La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 10 Halles gores PHOTO JD Tradition. Froid, glissades, places de parking, renouvel- lement difficile des générations, le marché de Dijon est en proie au doute. Derrière l’image d’Epinal chère à Jean-Pierre Pernaud, ce lieu de rencontre connaît lui aussi de nombreux soucis. IL PARAIT que ce bâtiment est chauffage c’est une grosse bêtise. Ils pour- censé être hors gel l’hiver », raient installer un chauffage réversible, ça s’amuse un maraicher. serait impeccable ». Pourtant, du chauffage existe Autre tracasserie, le sol. Ce dernier, lors de sous les halles. Mais le dispositif est la dernière rénovation au début des années vieillissant. De plus, des ingénieurs très 90, est en carrelage. Quand il pleut, les malins les ont placés en hauteur. Pourtant, entrées sont de véritables patinoires. « Les l’expérience des frères Montgolfier démon- personnes âgées n’osent plus s’aventurer tre que l’air chaud monte… « Quand ils le ici quand il fait mauvais », déplore un char- mettent en route, on entend qu’il fonction- cutier. Un autre rétorque : « c’est pourtant ne, mais on ne ressent pas sa chaleur », s’é- pas compliqué d’installer des bandes poumone une habituée des lieux. Le gros rugueuses ! ». Les motifs de grogne sont problème avec le froid n’est pas tellement nombreux, certains évoquent les places de le confort des usagers, mais les produits parking. Ainsi, à l’installation du marché, eux-mêmes qui sont en périls. En effet, si les commerçants ont la possibilité de se pour les viandes et les poissons, ces tempé- garer à côté, mais une fois terminé, il faut ratures sont plutôt un avantage, en revan- aller ailleurs. Il n’y a pas 36 solutions : che, pour les fruits et les légumes, ce n’est place de la République ou des rues adjacen- pas bon du tout. Certains commerçants, à la tes avec des parcmètres… Que dire des sto- fin du marché, sont obligés de tout jeter car res censés protéger les commerçants et la marchandise ne supporte pas le froid et leurs marchandises installés à l’extérieur s’abime plus vite. « Ce sont les mêmes des halles : « quand il y a du vent, il faut les ingénieurs qui ont installé des éviers trop replier. Quand il neige, même topo. » petits pour qu’on nettoie nos grands plats. Toutefois, un maraicher tempère les reven- Si l’hygiène passe, ils s’amuseront », cons- dications : « le marché de Dijon, il est bien. tate une vendeuse de fromages avant de Ce n’est pas comme celui de Chenôve où renchérir : « c’est comme tout ce qui est l’adjoint en charge du dossier fait n’impor- tape-à-l’œil, ce n’est pas fonctionnel ! » A tous les étals, c’est le même refrain : « ce te quoi. On est malheureux là-bas ». Pourtant, le marché c’est d’abord une ... RéAGIR : courrier@gazette-cotedor.fr
11 La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 A LA UNE ... ambiance. On peine à circuler dans les rues attenantes aux halles. Les badauds les viandes, les fromages, la charcuterie. Ce n’est vraiment pas la même qualité qu’en disent subir de plein fouet la crise. « Avant, on pouvait trouver rapidement du travail “ regardent, discutent, négocient. « Vous supermarché. Mes enfants ne veulent man- ici. Maintenant, c’est fini », explique une aimez la poésie ? Elle vous aime aussi, ger que les produits du marché », raconte employée. Pour certains commerçants, alors venez à la soirée », scande le Doc une mère de famille dynamique avant d’a- cette baisse d’activité est imputable à la Larry, le rappeur et slameur de Dijon. Dans jouter : « c’est peut-être un peu plus cher, qualité des locaux, pour d’autres, c’est le reflet de lunettes de soleil exposées mais au moins on sait ce que l’on mange. » purement conjoncturel. Des langues se comme des sardines au vieux port, une sil- Plus loin, un cycliste urbain réfléchit délient doucement : « c’est un marché de houette se dessine. Un homme aux cheveux poivre et sel tient dans sa main des tracts, protestant contre le fait que la France rejoi- Les devant un stand de charcuterie. Il suffit de lui demander pourquoi il vient au marché, et ses yeux s’illuminent du bonheur des luxe. On ne peut plus faire ses courses ici. En plus, on ne peut pas tout trouver comme dans un supermarché ». Crise ou concur- gne le commandement de l’Otan : « si vous voulez partir en Afghanistan, il faut vous personnes plaisirs simples : « je viens chaque jour de marché. On trouve tellement de produits rence ? Difficile à dire. Toutefois, une cer- titude subsiste. La baisse d’activité est réel- inscrire ici ». Juste à côté de la terrasse d’un café, une dame harangue les passants « qui âgées sains. En plus, les fruits comme les légumes suivent le rythme des saisons, et pour moi le depuis le mois de janvier. D’habitude, pour les fêtes de Pâques les affaires repren- veut des bons ananas ? ». Les clients du c’est important ». Mais au marché, on trou- nent. Est-ce que cette année l’activité va bistrot se regardent et sourient. Plus loin, le n’osent plus ve également des habitués occasionnels : repartir ? Cette question taraude les esprits, visage se crispe à la vue d’un mendiant visiblement atteint de polio que les passants s’aventurer « je ne viens pas souvent. En fait, je tra- vaille à côté et quand c’est le jour du mar- et ce n’est pas forcément une infrastructure mieux pensée qui fera plus dépenser les ici quand il évitent du regard. Mais le marché n’est pas ché, je viens m’acheter à manger pour le clients. qu’un instantané sociologique avec ses midi », explique une jeune femme. D’autres fait grandes gueules et ses anonymes. Le jour enfin, ne viennent que pour acheter un pro- du marché, c’est toute une institution duit bien précis : « je ne prends que des inconsciente se mettant en route pour que le fruits et des légumes » raconte un jeune folklore continue. C’est avant tout un lieu d’échange et de commerce. Certains vien- nent aux halles par habitude : « ici j’achète mauvais homme de 82 ans… comme quoi, manger des légumes ça conserve. Malgré la fréquentation, les commerçants Jérémie Demay jeremie@gazette-cotedor.fr
A LA UNE La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 12 Immersion Chatoyant. Les Halles de Dijon, ce sont des odeurs, des couleurs, de la convivialité, une clameur portée par des voix tonitruantes….Et derrière tout ça des hommes et des femmes : maraîcher, boucher, charcutier, fromager, poissonnier, bref, tous les métiers qui ravissent le palais. Mais aussi marchands de thés, de vêtements, de fleurs, de matelas, de bijoux….Sur le marché des Halles de Dijon, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Photos Xavier Gauthier Il est 6H30, le marché s’éveille au rythme des décharge- ments. Ils sont pas beaux mes radis ! Tellement beaux qu’ils sont tous partis dans la mâtinée. Le marché des Halles, c’est une majorité de per- sonnes âgées surtout en semaine. Problème, cette population est peu renouvelée par les jeunes générations. SUITE PAGE 14
13 La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 A LA UNE Construites par l'en- treprise Eiffel en 1868, les halles de Dijon sont inscrites à l'Inventaire des Monuments Historiques. Le bâtiment présente une structure extérieure inspi- rée de l'architecture clas- sique avec une succession d'arcades et de colonnes aux fûts cannelés et aux chapiteaux décorés de pampres de vigne. Il comp- rend 4 pavillons articulés autour de deux rues en A l’abri sous les pavillons des Halles, croix. Et sa toiture présen- les métiers de bouche sont majoritai- te une parenté avec les res. illustres pavillons de Baltard qui ornaient le cœur de Paris. Après Après le l’installa- départ tion du des com- stand, le réconfort merçants autour d’un casse- et des ache- croûte roboratif. teurs, les Les cafés autour Halles lais- des Halles, surtout sent place à les deux qui pren- des person- nent les premiers nes esseu- rayons du soleil, lées faisant font le plein les leur marché jours de marché. des restes…
A LA UNE La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 14 Nathalie Koenders « Rendre ce marché attractif » Perspectives. Le marché est une institution fragile de Dijon. La mission de Nathalie Koenders, adjointe à la mairie, est de développer ce lieu. Au-delà de tous les projets défendus par l’élue, la Gazette revient sur le mécontentement des commerçants. A GAZETTE : De nombreux Vous n’êtes pas responsable de cette rer le système ? vendeurs sous les halles se installation. Mais comment expliquez- C’était important qu’il y ait des toiles pour plaignent du manque de vous qu’ils soient disposés en hauteur harmoniser l’ensemble. Là encore, cela fait “ chauffage, êtes-vous au cou- alors que la chaleur monte ? longtemps qu’elles ont été installées. Mais rant ? On m’a expliqué que c’était la moins mau- il faut savoir qu’une étude va être lancée NATHALIE KOENDERS, ADJOINTE AU COM- vaise solution à l’époque. A cause du autour des halles dans le cadre du tramway MERCE, À L’ARTISANAT, ET AU CŒUR DE Suzon, le chauffage en dessous c’était pour voir quels secteurs seront piétons. VILLE : oui, car je vais souvent sous le mar- impossible. Cela dit, je ne suis pas ingé- L’objectif est de rendre encore plus agréa- ché des halles. Cet hiver, nous avons eu des nieur, et je ne sais pas pourquoi ce choix-là ble ce secteur. Nous voulons que cela soit le problèmes de radiants. L’installation date a été fait. cœur de ville. des années 90. Nous avons plusieurs contraintes pour le chauffage. On ne peut Au vu du prix de l’entretien, ne faudrait- il pas changer ce dispositif ? Si la situation Si tous ces travaux sont réalisés, les com- merçants peuvent-ils craindre une aug- pas chauffer très fort à cause des aliments. L’architecture est profonde. Enfin, il y a des Cette question a été étudiée, mais c’est très coûteux. C’est vraiment hors de prix. Par est insoute- mentation du prix de leurs emplace- ments ? nable, nous problèmes d’humidité car le Suzon passe exemple, 5 radiants, ça coûte 35 000 euros. Nous sommes parmi les moins chers de en dessous. A l’époque, ce chauffage fut la Mais pour l’instant, comme nous avons France. Le choix de la mairie est de rendre moins mauvaise des solutions. Le problè- investi pour changer ces radiants, on va ce marché attractif. Le but est de faire venir me est que ce système est très coûteux car des radians tombent en panne. En 2005, ces voir l’hiver prochain comme cela va se dérouler. Si vraiment nous voyons que la etudierons les commerçants, donc il n’y aura pas d’augmentation exponentielle. Chaque réparations nous ont coûté 15 000 euros, cette année c’est 35 000 euros d’entretien. situation pour les commerçants est insoute- nable, nous étudierons une autre solution. une autre . année le prix grimpe, mais en dessous de l’inflation Aujourd’hui, seuls 4 radiants ne fonction- nent pas sur les 43. Autre problème, les stores devant les hal- les. Que pouvez-vous faire pour amélio- solution Propos recueillis par J. D jeremie@gazette-cotedor.fr
15 La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 SPORT Handball A vot' bon coeur... Des sous. Bien portant sportivement mais exsangue financièrement, le DBHB (D2 masculine) a lancé la semaine dernière une souscription publique. E WEEK-END, le DBHB a battu geste alors que le Conseil généralserait Christian Roy a déjà demandé de l'aide aux Saint-Cyr (29-27), un de ses plutôt disposé à attendre la fin du printemps collectivités et aux supporters. On ne sau- adversaires directs pour la pour puiser dans son bas de laine pour rait trop lui conseiller d'aller faire les . “ montée en Division 1, et n'est cause de contraintes budgetaires.. « Pour poches des banquiers et autres spéculateurs plus qu'à un point du leader nancéien. Jeudi l'instant, nous n'avons pas encore demandé sans qui rien de tout cela ne serait arrivé dernier, Christian Roy, son président, lan- aux joueurs de baisser leurs salaires, et on çait une opération « souscription publique » fera tout pour l'éviter. Nous terminerons la A.B auprès de la population dijonnaise. « Il nous saison quoi qu'il arrive », a précisé le prin- alexis@gazette-cotedor.fr manque entre 150 000 et 200 000 euros cipal décideur du club, histoire de balayer pour finir la saison. Nous connaissons de réels soucis financiers, dûs à la crise que Il nous toute rumeur d'un possible forfait en cours de championnat. nous subissons. » Concrètement, le DBHB dispose d'un budget de 1,1 million d'euros. « Ce budget, c'est 50 % de public et 50 % manque En lançant sa souscription publique, Roy espère aussi toucher le coeur des Dijonnais et accessoirement leur portefeuille. « Nous Prochaine de privé », explique le boss dijonnais. Or, à misons sur 50 000 à 100 000 euros. Ces cause de la crise, certains partenaires du club dijonnais ont été contraints de se dés- entre 150000 dons pourront être défiscalisés. » Par les temps qui courent, un appel à la générosité Gazette jeudi engager. « Ils sont très touchés par la crise citoyenne peut surprendre. « Je sais que pas financière, et c'est pour cela que nous avons demandé de l'aide. » Christian Roy a ratis- et 200 000 mal de gens ont des problèmes financiers. On ne demande pas des fortunes non plus. sé large. Avant de s'en remettre à l'hypothé- euros pour finir On verra bien ce que cela donnera », soupi- tique générosité de ses concitoyens, il a frappé à la porte des collectivités territoria- les. La Région a débloqué 50 000 euros, la la saison rait Christian Roy. « On va continuer à jouer la montée. Si on accède à la D1, il nous faudra un budget de 1,7 ou 1,8 million 9 avril Ville de Dijon devrait elle aussi faire un d'euros. Sinon, pas la peine d'y aller... » Football Aubameyang flambe avec le Gabon Buteur. L'attaquant du DFCO a marqué pour sa première sélection avec le Gabon samedi au Maroc (2-1). IERRE-EMERICK Aubameyang son père. « Il a compris qu'il y avait une avait finalement tranché : ce forte concurrence en équipe de France serait le Gabon, terre natale de Espoirs. En plus, il Pierre, son paternel, ancien joue en Ligue 2... international à 80 reprises, et pas la France. Et puis, jouer Le 11 février dernier, l'attaquant dijonnais pour le pays de avait pourtant joué pour les Espoirs français son père et retro- face à la Tunisie en amical (2-2). Un mois uver en sélec- et demi plus tard, il fêtait sa première sélec- tion Willy et tion avec les Panthères à Casablanca face Catilina, ses au Maroc en éliminatoires jumelées de la deux frères, Coupe du Monde et de la CAN 2010 en cela l'a incité marquant le premier des deux buts gabo- à dire oui au nais. Gabon. » Alain Giresse, le sélectionneur du petit pays Le meilleur d'Afrique de l'ouest, n'avait pas cessé de buteur du DFCO suivre Aubameyang depuis son arrivée à en Ligue 2 cette saison Dijon en juin dernier. « Je l'avais convoqué avec Sebastian Ribas (7 une première fois en août, sans succès. buts) n'était pas le seul Même après son match avec les Espoirs Dijonnais convoqué par Alain français, nous avons continué à le suivre. Et Giresse. Hervé Batomenila, là, il a répondu à notre convocation. C'est d'origine congolaise mais une excellente nouvelle pour nous », expli- récemment naturalisé gabonais, PHOTO DFCO quait avant la rencontre l'ancien milieu de était lui aussi du déplacement à terrain de l'équipe de France, qui ne croyait Casa. Mais le défenseur dijonnais pas si bien dire. « En fait, Pierre-Emerick a pas mal réfléchi », a de son côté expliqué . n'a pas joué face aux Lions de l'Atlas A.B
FOCUS La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 16 Foi de Bigard Sortie. Avant-première du dernier film de Jean-Marie Bigard, Le Missionnaire, lundi 30 mars au Cap vert. La Gazette en a profité pour le rencontrer. ’EST UN NOUVEAU BIGARD que j’ai voulu transmettre à travers ce film. l’on retrouve. Toujours ouvert Cela a marqué les gens, générale- mais peut-être plus introverti, ment habitués à mes sketchs salaces », plus sérieux, qui défend son reconnaît-il. La comédie est en effet écrite film « un peu comme mon bébé. » C’est sans grossièreté ni vulgarité et aborde des une autre partie de lui qu’il dévoile aujour- thématiques très différentes de celles de ses d’hui. spectacles. « Tout ce film est mené par un Misant avant tout sur le comique de situa- sentiment : l’amour. », explique-t-il. tion, Jean-Marie Bigard à la fois scénariste « Dans le cas de Mario, l’amour fonctionne et acteur, signe ainsi son deuxième film à l’envers. Tous les villageois regardent cet après L’âme sœur en 1999. L’histoire : un ancien taulard comme un ange. Lui, qui ancien prisonnier, Mario, se retrouve plan- n’est pas habitué à recevoir autant d’amour, qué dans un petit village en Ardèche et se met à son tour à en donner. C’est un film devient curé malgré lui, aidé de son frère avant tout familial. » Patrick, lui-même prêtre. « Cette comédie Malgré les succès populaires que ses films ne se veut pas être dans l’air du temps. Cela enregistrent au compteur, Jean-Marie devait être un film qui aurait pu sortir il y a Bigard cultive le doute et l’anxiété. Quand cinq ans et qui pourrait sortir dans cinq on lui demande ce qu’il a prévu pour la ans. Je voulais qu’il soit intemporel parce suite, il répond, sourire en coin un peu que quand on écrit un scénario avec le gêné, « tous mes futurs projets sont condi- cœur, cela ne peut pas s’aborder autre- tionnés par le score du film. Je veux bien, ment », confie-t-il d’un air sérieux. moi, faire des hypothèses sur mes ambi- Un autre Bigard, plus sensible. « C’est vrai tions pour plus tard. Mais pour que tout Jean-Marie Bigard dans le missionnaire qui sortira en salle le 29 qu’on me parle beaucoup de l’émotion que cela devienne réalité, il faut d’abord que le avril prochain. (Photo D.R) gions, c’est-à-dire la capacité de l’homme à ressentir de l’empathie pour autrui. » Mais que les fans de l’humoriste se rassu- “ rent, le personnage est toujours le même avec son franc-parler, ses grands gestes et cette même implication. Par exemple, quand il se souvient de sa rencontre avec le Pape Benoît XVI en décembre 2007. « Enfin, rencontre, le mot est fort parce que dans les faits, tu t’accroupis, t’embrasse Aujourd’hui on l’anneau, tu fermes ta gueule et tu te cas- ses ! », lâche-t-il en riant. nous dit qu’on Croyant mais pas mouton pour autant. Autour de la polémique du préservatif, il manque de défend son point de vue. « Si je pouvais parler à Benoît XVI, je lui dirais, n’ajoutez pas un péché au péché surtout s’il est mor- missionnaires. tel. Quand un gamin de 12 ans est séroposi- tif, parce que ses parents le sont, qu’il n’a Bah, laissez-les jamais fait l’amour, c’est le boulot du Pape de lui dire de se protéger. » partir avec Lorsque l’on aborde la question du célibat des prêtres, là aussi Bigard ne mâche pas leurs ses mots. « Aujourd’hui, on nous dit qu’on manque gonzesses de missionnaires. Bah, laissez-les partir avec leurs gonzesses, vous en aurez plus des missionnaires. Où est le problème ? Ça film marche. C’est un gros risque qu’on a fonctionne bien dans d’autres églises ! Je pris. Tu sais, c’est très facile de sortir de la suis archi pour que les prêtres aient une lumière. La dernière fois, j’ai quand même famille. » séché dix ans. J’espère que là je n’attendrai Autre facette de cet homme atypique qui se pas aussi longtemps. » sent investi d’une mission, un peu à l’instar Mario, faux prêtre, Bigard, vrai croyant. de son personnage Mario. Celle de faire rire C’est de cette foi qu’il s’est en partie inspi- mais aussi réfléchir, loin de l’image de ré. « Le Missionnaire ne fait la promotion d’aucune religion en particulier. Il incite au contraire à la rencontre de toutes les reli- lui prête systématiquement . grande gueule et de beauf vulgaire qu’on gions. Le temps d’une comédie, il abat les cloisons qui empêchent parfois le dialogue Marion Perroud en insistant sur l’origine même des reli- marion@gazette-cotedor.fr
17 La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 AUTO Un speaker sans langue de bois Direct. Tous les afficionados de la JDA Dijon Basket connaissent le speaker officiel de la JDA Dijon Basket, mais après plus de quinze ans de service, Stéphane Bescond va raccrocher le micro en fin de saison. Découverte d’un homme sans langue de bois à bord de la toute nouvelle Audi Q5. A GAZETTE : Comment êtes- avait une seule possibilité de panier, Combien de kilomètres parcourez-vous çants du centre-ville qui pourraient souffrir vous devenu le speaker offi- comme ça à froid… Je me disais que c’était chaque année ? des travaux. ciel de la JDA ? impossible mais dès le 3ème match, l’auto Plus de 100 000 km. Mais pas seulement Un fond est prévu pour les commerçants STÉPHANE BESCOND : Un peu a été gagnée. Enorme… Forcément depuis, pour le basket, surtout pour mon vrai métier qui auraient une baisse d’activité liée aux par hasard. En fait à la base, j’ai joué depuis les autres constructeurs ont été plus pru- dans le bâtiment. travaux du tramway… l’âge de dix ans au basket jusqu’à devenir dents. Vous qui roulez un peu partout en Attendez, on ne va pas mettre les commer- espoir à Limoges, à Lyon et enfin à Dijon. Dommage, un concours avec une Audi France, comment jugez-vous la circula- çants sous perfusion. On n’a qu’à les natio- Enfin, espoir… j’étais plutôt le désespoir Q5, ça aurait de la gueule ? tion à Dijon ? naliser tant qu’on y est… des entraîneurs (rires). Mais ce sport est Ah là, je dis oui… C’est une auto magni- Exécrable. Surtout depuis quelques années, Vous allez vous faire des amis… resté une vraie passion et quand en 1993, le speaker de la JDA a été obligé de quitter la ville pour raisons professionnelles, on m’a fique. Elle est plus ramassée que la Q7, ce qui la rend plus agressive. En fait pour moi, c’est vraiment la taille parfaite. Grande à suite à l’avènement des voies de bus. Franchement, ce n’est pas en important cer- taines solutions parisiennes que l’on règle l’air du temps . (ironique) Je sais bien. Je ne suis pas dans proposé de le remplacer pour quelques l’intérieur, ce qui permet une position de les problèmes dijonnais car nos plans de Propos recueillis par AdC matchs, et finalement ça a duré plus de conduite idéale même pour les grands, une circulation ne sont pas compatibles. andrea@gazette-cotedor.fr quinze ans. finition de haut niveau et puis quel plaisir Etes-vous aussi sévère sur le futur tram- Quels sont les souvenirs les plus mar- au volant. La direction est directe et précise way ? quants de ces quinze ans d’animation ? sans tomber dans le piège d’une trop gran- Je suis éco-citoyen mais pas à n’importe Audi Q5 2.0 TDI 170 CV Il y en a beaucoup, mais je me souviens de légèreté. On sent vraiment la route, ce quel prix. Le projet tramway me paraît Puissance fiscale : 10 CV d’un concessionnaire auto qui avait mis en qui contribue parfaitement au sentiment de beaucoup trop coûteux. Et en plus, preuve a Puissance réelle : 170 CV place un concours de tir du milieu de terrain sécurité, mais en ville elle reste super été faite dans de nombreuses villes que ce Emission de CO² : 175g/km avec, à la clé, une voiture à gagner. A maniable. C’est vraiment le type d’auto n’est pas toujours fiable. En fait, mon Tarif : à partir de 40 150 euros chaque match, un spectateur tiré au sort idéale pour les gros rouleurs comme moi. inquiétude va surtout vers certains commer- Merci à Franck Ropert de MGC Motors pour la PHOTO ADC
DROIT & VOUS La Gazette numéro 151 du 2 avril 2009 18 Je suis divorcée du père de ma fille. Nous avons l’autorité parentale conjointe et je sou- haite adjoindre mon nom de jeune fille à celui de mon enfant qui porte pour l’instant uniquement le nom de son père. Puis-je le faire ? Lorsque la filiation d’un enfant est établie à l’é- gard de ses deux parents, au moment de choisir son nom, ils ont la possibilité de prendre soit le PHOTO DR nom du père, soit le nom de la mère soit enfin leurs deux noms accolés dans l’ordre qu’ils sou- haitent. Dans le cas où d’autres enfants viendraient à Nous nous sommes séparés il y a quatre ans avec le père de Nos consultants répondent à vos naitre du couple, ils porteront le même nom que mon enfant et à l’époque, compte tenu des menaces qu’il questions. Si vous souhaitez obte- le premier enfant né. exercait sur moi, je lui ai adressé un courrier lui mention- nir une réponse dans un prochain Le nom de votre enfant ne peut donc plus être nant que je ne demanderais jamais de pension alimentaire numéro, faites-nous parvenir vos modifié par la suite. pour notre fils qui habite avec moi. Je suis dans une situation financiè- Cependant, il est prévu par l’article 43 de la Loi re très difficile et je ne peux plus seule faire face à l’éduction de mon questions à : du 23 décembre 1985 qu’il est possible, mais fils. Comment faire ? uniquement à titre d’usage, d’ajouter au nom de Il résulte du Code Civil que chacun des parents contribue à l’entretien et à l’é- courrier@gazette-cotedor.fr l’enfant celui de ses parents qui ne lui a pas ducation des enfants à proportion de ses ressources, de celles de l’autre parent, transmis le sien. ainsi que des besoins de l’enfant. Il vient d’être jugé par la Cour de Cassation Ce texte est d’ordre Public ce qui implique que l’on ne peut y renoncer. Il a déjà (arrêt du 3 mars 2009 n°190) que lorsque l’au- été jugé à plusieurs reprises qu’une mère ne pouvait renoncer au droit de récla- e torité parentale est conjointe, cette adjonction mer une pension pour l’entretien de son enfant. Dans ces conditions, quant bien M Olivier Gauthier ne peut se faire qu’avec l’accord des deux même vous auriez renoncé par votre courrier à réclamer une pension alimentai- avocat au barreau d’Auxerre parents. re à votre ex concubin, vous avez la possibilité aujourd’hui de demander qu’il Vous aurez donc la possibilité d’adjoindre au vous règle une telle pension. S’il n’accepte pas de le faire spontanément, vous e M Fabien Kovac nom de votre enfant le vôtre, mais à la condition devrez saisir le Juge aux Affaires Familiales qui fixera le montant de la pension avocat au barreau de Dijon que le père de ce dernier autorise cet usage. au vu des ressources et charges de chacun d’entre vous mais aussi des besoins A défaut, il vous reviendra de saisir le Juge pour de votre fils. Le juge est saisi par une simple requête que vous déposerez auprès être autorisé à pratiquer cette adjonction et il de son greffe en joignant les pièces justifiant de votre situation. Devant cette www.notreavocat.fr conviendra dans ce cas que vous démontriez l’intérêt de l’enfant à ce qu’il en soit ainsi. . juridiction, le recours à un avovat n’est pas obligatoire mais vivement conseillé notamment dans le cas où votre adversaire se ferait lui-même assister
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