BOURSE EXPLORA SUP COMPTE RENDU DE FIN DE STAGE - Istanbul, été 2011 Hôpital de çapa, service de Chirurgie cardiovasculaire Prof. Enver DAIYOGLU
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BOURSE EXPLORA SUP COMPTE RENDU DE FIN DE STAGE Istanbul, été 2011 Hôpital de çapa, service de Chirurgie cardiovasculaire Prof. Enver DAIYOGLU Yann GUILLERMIN
VIE PRATIQUE LOGEMENT Istanbul est une ville chère, de tous point de vue. Le logement ne fait pas exception. D’abord logé en auberge de jeunesse pour 12€ par nuit en dortoir de 7, ceci pendant 15jours, j’ai ensuite trouvé une collocation avec un stambouliote dans un quartier très moderne et très pratique (cihangir), proche à pieds des transports (tram métro), de la place principale de la ville (Taksim) et de l’artère principale de la ville (Istiklal). Le prix était de 650 lires par mois, toutes charges comprises (soit selon le taux de change variant beaucoup, environ 280 €) pour un logement plutôt grand, moderne bien qu’avec de nombreuses coupures d’eau chaude. Les collocations sont très faciles à trouver, j’ai pu être exigeant sur le lieu. (sites : craiglist, couchsurfing) ARGENT Pas de problème de change à Istanbul, des bureaux fleurissent de partout à bon taux sans caution. La monnaie est la Lire Turque, sa valeur actuelle est environ 2 ,3 TL pour 1€. Les euros sont parfois acceptés. Attention toutefois, les retraits sont très chers et obligent à retirer des grosses sommes à chaque fois. Attention aux plafonds de retraits par vôtre banque. SANTE Bon système de sécurité sociale mis en place similaire au système français, pas d’avance de frais des patients, tous sont couverts pour le système public. S’ils souhaitent aller dans le privé, une partie est prise en charge par l’état. Les hôpitaux (à Istanbul) sont de bonne qualité voire de renommée internationale, il existe de nombreux hôpitaux privés (hôpital allemand, américain…) Globalement l’organisation de la santé est la même qu’en France. D’un point de vue personnel, tarifs peu chers (15lires une consultation chez un médecin) et un paiement de voyage par carte bleue visa permet une assurance soins sur place et rappatriement.
TELECOMMUNICATION Il y a un gros problème pour les personnes restant longtemps en Turquie : les téléphones étrangers ne sont valides qu’une semaine, ils sont inutilisables après. Il faut alors soit investir dans un portable turc, soit faire enregistrer officiellement son téléphone avec son passeport dans un centre agréé (moyennant finance). Des cartes rechargeables sont trouvables de partout (vodaphone, avea, turc cell) très facilement et sont bon marché. STAGE J’ai trouvé directement le mail du professeur qui m’a accepté par pur hasard, grâce au consulat de France, en sautant l’étape relations internationales de la faculté d’accueil. Il est toutefois possible de s’adresser à elle, mais c’est un mic mac à peu près inextricable. Il faut s’armer de patience en Turquie avec l’administration. En envoyant beaucoup de mails, un arrivera peut être sur l’ordinateur d’une personne qui peut aider. Sinon l’hôpital américain m’avait accepté, mais après le premier hôpital. Les chances de trouver un stage sont non nulles. Le stage n’était pas trop prenant, avec des horaires assouplis pour l’été type 9h-12H30, 13h- 16h. Il ne consistait quasi exclusivement qu’a de l’observation, avec des chirurgies de pointe (tétralogie de falot, remplacement de valve, pontage coronarien). Intéressant pour les passionnés de chirurgie. Sinon très réduit car aucune clinique, aucun suivi dans le service. Très bonne relation avec le personnel soignant qui est à l’image des turcs, très accueillant et très sympathique. L’hôpital est universitaire, avec une renommée dans tout le pays. VIE QUOTIDIENNE C’est une ville passionnante, qu’il faut absolument visiter voir faire un stage pour profiter plus longtemps de tous les atouts de cette ville. En été il fait chaud à Istanbul, d’autant plus chaud que la ville est très vallonnée (7 collines) avec de nombreux escaliers et cotes abruptes. Le temps reste toutefois agréable car au bord du bosphore un vent rafraichissant souffle. La ville est très complète : moderne avec ses jeunes et ses universités, ses bars et boites de nuits, ses magasins, son état d’esprit ; culturelle avec une histoire et des monuments à foison, de quartiers très différents, modernes ou conservateurs ; très belle avec une architecture conservée ; traditionelle avec son bazar, sa culture unique, son histoire. Bref très agréable à vivre et à visiter. Y passer du temps n’est pas du tout une corvée, on ne
s’ennui jamais à Istanbul, d’autant plus que la population est l’une des plus accueillante et amicale que j’ai rencontrée. Tout le monde met un point d’honneur à vous aider, et on se fait très vite des amis sincères. On est étonné de tous les préjugés qui peuvent tomber sur une ville « orientale » La sécurité n’est pas du tout un problème, du moins pas plus qu’à lyon voire moins. La police est très compétente et très présente. Les filles/femmes seules n’auront aucun problème, aucun regard appuyé, aucune remarque déplacée. L’état d’esprit est résolument moderne. La nourriture est un des points forts de la turquie, entre les restaurant (qui n’existent quasiment qu’à Istanbul) où l’on sert des vrais kebabs et autres spécialités, et les « locanta » sortes de cuisines maison (très répandues dans le reste du pays), il faut un petit moment avant d’arriver à bout des spécialités. Par contre, il est très difficile voire pénible d’être végétarien à Istanbul, très peu de plats sans viande. Au niveau des loisirs, les visites et les sorties nocturnes occupent tout le temps libre qui est offert. On ne s’ennui jamais. BILAN ET SUGGESTIONS Au final bilan très positif. La ville est exceptionnelle et vaut rien qu’à elle seule de faire son stage là bas. Le stage est réservé aux passionnés de chirurgie, mais d’autres services (médecine interne, neurologie, cardiologie, ophtalmologie) sont présents dans cet hôpital de pointe. Les Turcs sont des gens incroyables : gentils serviables, ils sont font facilement aimer. Un partenariat direct entre les 2 universités serait vivement souhaité, il faciliterait grandement la tâche des étudiants car l’administration est souvent abyssale… De plus il se ferait sans difficultés tant l’hôpital recherche ces partenariats. Une aide de la part de la faculté Lyon 1 serait appréciable, elle est inexistante pour l’instant. Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières, si ce n’est que la barrière de la langue est très présente, même auprès des soignants qui ne parlent qu’un anglais technique (et encore uniquement les médecins). Mais pas de problème insurmontable pour qui à de la bonne volonté. Il a fallut harceler le maître de stage pour obtenir l’accord de principe final, les turcs étant assez laxistes, et la faculté peu active. Je conseillerais donc aux futurs motivés de se préparer tôt et de s’attendre à devoir relancer souvent. Mais surtout de ne rien lâcher, en Turquie tout est possible et ce n’est pas par mauvaise volonté que les choses prennent plus de temps.
Je trouve que les étudiants sont trop laissés à eux même pour ces échanges internationaux (du moins en médecine à lyon 1) et que des échanges et liens avec les grandes villes internationales doivent être développés pour une université se prêtant d’une volonté de renommée. L’aide apportée par la bourse explora est réelle, bien que tardive (obligé de prendre un prêt pour l’été) et absolument nécessaire, même en Turquie. Un pré versement serait très souhaitable.
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