CARTE DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES INITIALES SOUS STATUT SCOLAIRE POUR LA RENTRÉE 2021 ET - DÉCLINAISON DE LA POLITIQUE RÉGIONALE EN FAVEUR DE ...
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CARTE DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES INITIALES SOUS STATUT SCOLAIRE POUR LA RENTRÉE 2021 ET DÉCLINAISON DE LA POLITIQUE RÉGIONALE EN FAVEUR DE L’APPRENTISSAGE Rapporteure : Bernadette MOULIN Délibération Séance plénière du 14 décembre 2020
Le conseil économique, social et environnemental régional, Vu les articles L4131-2et L.4131-3 du code généraldes collectivitésterritoriales, relatifs auxorganesde direction des régionset au rôle du conseil économique,socialet environnemental régional, Vu les articlesL. 4134-1 et suivants du code général des collectivités territoriales, relatifs à la composition et au fonctionnement du conseil économique, social et environnemental régional, Vu les articles L.4241-1 et L.4241-2 du code général des collectivités territoriales, relatifs aux compétences du conseil économique, social et environnemental régional, Vu lesarticles R. 4134-9 et L. 4132-18 alinéas 2 et 3 du code général des collectivités territoriales, relatifs aux modalités de saisinedu conseiléconomique,socialet environnemental régionalet à l'information du conseil régionaldes projets sur lesquels le CESERest obligatoirement et préalablementconsulté, Vu le décret n" 2017-1193 du 26 juillet 2017 relatif à la composition et au renouvellement des conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux, Vu la lettre de saisine du président du Conseil régional en date du 27 novembre 2020, Vu l'avis de la 4ème commission en date du 1er décembre 2020, Vu l'avis du Bureau en date du 7 décembre 2020, Madame Bernadette MOULIN, rapporteure entendue, DÉLIBÈRE Avis adopté à l'unanimité. Le Président du CESER Centre-Val de Loire EricCHEVÉE
CARTE DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES INITIALES SOUS STATUT SCOLAIRE POUR LA RENTRÉE 2021 ET DÉCLINAISON DE LA POLITIQUE RÉGIONALE EN FAVEUR DE L’APPRENTISSAGE Rapporteure : Bernadette MOULIN Délibération Séance plénière du 14 décembre 2020
Le conseil économique, social et environnemental régional, Vu les articles L4131-2et L.4131-3 du code généraldes collectivitésterritoriales, relatifs auxorganesde direction des régionset au rôle du conseil économique,socialet environnemental régional, Vu les articlesL. 4134-1 et suivants du code général des collectivités territoriales, relatifs à la composition et au fonctionnement du conseil économique, social et environnemental régional, Vu les articles L.4241-1 et L.4241-2 du code général des collectivités territoriales, relatifs aux compétences du conseil économique, social et environnemental régional, Vu lesarticles R. 4134-9 et L. 4132-18 alinéas 2 et 3 du code général des collectivités territoriales, relatifs aux modalités de saisinedu conseiléconomique,socialet environnemental régionalet à l'information du conseil régionaldes projets sur lesquels le CESERest obligatoirement et préalablementconsulté, Vu le décret n" 2017-1193 du 26 juillet 2017 relatif à la composition et au renouvellement des conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux, Vu la lettre de saisine du président du Conseil régional en date du 27 novembre 2020, Vu l'avis de la 4ème commission en date du 1er décembre 2020, Vu l'avis du Bureau en date du 7 décembre 2020, Madame Bernadette MOULIN, rapporteure entendue, DÉLIBÈRE Avis adopté à l'unanimité. Le Président du CESER Centre-Val de Loire EricCHEVÉE
I- CARTE DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES SCOLAIRES 2021 Le rapport soumis au CESER par le Président Il est à noter que les lycées professionnels ont du Conseil Régional propose les ouvertures et présenté moins de demandes d’ouvertures de fermetures de formations initiales scolaires, formations que les précédentes années, par ordre de priorité, dans les lycées publics et craignant une difficulté à trouver des terrains privés, avec les objectifs d’adaptation aux de stages en entreprise et reportant leurs évolutions économiques, aux besoins en projets en 2022 ; l’essentiel des demandes compétences, notamment les enjeux des sont concentrées dans le Loiret, et la moitié transitions écologique et énergétique. des formations au niveau BTS. Cette carte doit être le résultat d’un dialogue On constate avec intérêt que les projets avec le Rectorat, la DRAAF pour d’ouvertures répondent aux besoins sociétaux l’enseignement agricole, s’appuyant sur une et économiques spécifiques, à de nouvelles concertation avec les branches évolutions professionnelles : professionnelles et les partenaires sociaux, et - Métiers des transitions écologique et sur le cadrage du CPRDFOP (Contrat de Plan énergétique avec le projet de Mention Régional de Développement des Formations Complémentaire Technicien en et de l’Orientation Professionnelles), ainsi que énergies renouvelables (solaire, les rénovations de quelques bacs éolien) au lycée de Saint Aignan ; professionnels (par exemple, le bac Gestion Administration devenant « Assistance à la - Services à la personne avec gestion des organisations et de leurs l’ouverture du Bac Pro Animation activités »). La crise COVID-19 a pu impacter Enfance et Personnes Agées (bac cette consultation. AEPA) à Vierzon et La Châtre, par suppression du Bac ASSP, Une réflexion sera menée plus tard avec les Accompagnement soins et services à partenaires professionnels, sociaux et la personne, et le BTS Economie institutionnels, sur l’évolution des CAP, les sociale et familiale à Montargis ; lycées professionnels en position de fragilité, et le diplôme national des métiers d’arts et - Développement du numérique avec la design faisant l’objet de demandes MC Services numériques aux supplémentaires des établissements. organisations, à Orléans ; La carte procède à des ajustements de - Métiers de bouche avec le Bac Pro capacités et de 14 projets d’ouvertures (11 Boulanger pâtissier, à Argenton… ajustements de capacité, 3 fermetures de formations, soit 134 places supplémentaires). Des commentaires s’imposent concernant ces choix d’ouvertures : Ainsi, 65 places de BTS sur les 137 places ouvertes à la rentrée 2020, suite à Les ouvertures de Mentions Complémentaires l’augmentation importante des résultats du en 1 an (avec un stage de 4 mois en baccalauréat, seront pérennisées en 2021. entreprise) sont privilégiées à un nouveau Cette augmentation de capacité concerne BTS, pour optimiser les plateaux techniques plutôt des formations tertiaires. D’autres des établissements, et elles correspondent modifications d’effectifs concernent le CAP davantage aux besoins d’entreprises maintenance des véhicules motocycles, la artisanales qui vont se positionner plus Mention Complémentaire animation et volontiers vers l’emploi, d’autant que la gestion de projets dans le secteur sportif, et le poursuite d’études en BTS pourra être ensuite BTS management opérationnel de la sécurité. envisageable. Page 1 sur 4
La création de CAP paraît insuffisante, alors départements du Berry. En effet, les besoins que les besoins pour certains jeunes en en aides à domicile permettant le maintien à difficultés (par exemple issus des SEGPA1) ou domicile des personnes âgées et handicapées en décrochage scolaire se développent. Les ne sont pas couverts ; on l’a encore plus deux demandes de CAP Equipier Polyvalent de constaté en cette période d’urgence sanitaire. Commerce ont été refusées par le Rectorat La futur loi Grand âge et autonomie fait du qui souhaite plus de bac pro dans ce domaine maintien à domicile des personnes âgés un de formation. Le CESER pense qu’il aurait été axe essentiel. Cette modification semble donc souhaitable de créer ces deux CAP pour un peu contradictoire avec cette ambition. répondre aux attentes de certains jeunes. Par ailleurs d’autres formations post bac Le choix d’une formation courte est tout d’animateurs socio-culturels existent pour autant prisée par certains jeunes qu’une répondre à cette demande dans les éventuelle poursuite d’études après le bac établissements concernés. Le motif essentiel pro. La Région devrait davantage explorer de de cette évolution est lié à la difficulté des nouveaux domaines de formation en CAP dans conditions d’exercice pour les jeunes de 16 à les secteurs de la maintenance et de la 18 ans dans les EPHAD. La Région fait le choix réparation, pour faire face à l’obsolescence de développer la formation d’aides à domicile des matériels. en formation professionnelle continue. L’ouverture d’un plus grand nombre de places On constate un certain déséquilibre dans en BTS est très favorable à l’objectif l’ouverture des offres, par exemple l’Indre et d’élévation des niveaux de compétences et de Cher sont peu concernés, en effet il n’y a pas qualifications. Cependant, la question de eu de projets et dossiers dans les lycées l’accès au BTS pour les jeunes de milieux professionnels. Le Loiret concentre plus de la défavorisés, en particulier ceux qui ont moitié des places créées (82/134). commencé par un CAP, est posée, les places Il est important de souligner l’attente étant captées par les élèves issus de bacs sociétale forte d’innovation dans les généraux et technologiques. L’incitation à la formations liées à l’urgence écologique et à poursuite d’études est à construire dans la une nouvelle économie verte. politique régionale de l’orientation. On peut s’étonner de la substitution des deux bac pro ASSP par le bac AEPA2 dans les 1 SEGPA : Sections d’Enseignement Général et professionnel Adapté. 2 Le Bac pro ASSP permet à ses titulaires de préparer les concours d'accès à certaines formations sociales ou paramédicales (Diplôme d'Etat d'aide-soignant, Diplôme d'Etat d'auxiliaire de puériculture, Diplôme d'Etat de technicien de l'intervention sociale et familiale). A la rentrée 2019, les titulaires du Bac Pro ASSP représentaient le premier contingent du recrutement pour le Diplôme d'Etat d'aide-soignant (38%). Des travaux entre la Région et le Rectorat se poursuivent pour améliorer cette suite d’études. Le Bac pro AEPA permet, quant à lui, une poursuite d’études vers la sociale / spécialité animateur mention loisirs tous filière des diplômes professionnels de l'animation : publics. BP JEPS spécialité animateur mention animation Page 2 sur 4
INTERVENTIONS DES GROUPES
SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 DECEMBRE 2020 Avis du CESER relatif à : la carte formation et à la politique régionale apprentissage Intervention de Madame : Aline MERIAU Au nom du groupe : GEI Monsieur Le Président, La loi du 5 septembre 2018, pour la liberté de choisir son avenir professionnel dicte de nouvelles modalités d’interventions des acteurs de la formation et de l’apprentissage. Elle modifie en profondeur la gouvernance et son financement. Comme nous l’avions indiqué lors de la séance plénière du 22 juin 2020 concernant le PRF, nous souhaitons qu’il y aie une approche globale de CO- CONSTRUCTION avec les structures professionnelles et les partenaires sociaux concernant l’identification des compétences et la réponse formation formalisée dans une carte cible partagée, laquelle pourra ensuite être traduite dans « la carte formation initiale professionnelle » et la carte apprentissage. Il est impératif que l’instance régionale consulte ET concerte les structures interprofessionnelles, les branches professionnelles organisées, telle que le Batiment et les Travaux publics, et également les Opérateurs de compétences pour les autres secteurs n’ayant pas de déclinaison régionale. Un simple questionnaire de 10 items n’est pas suffisant ! Cela pourrait se concrétiser par la signature de Contrats d’Objectifs et de Moyens pour les différents secteurs d’activités, en mode CO CONSTRUCTIFS. Ce sont bien aux entreprises de définir et d’identifier leurs besoins en compétences, leurs besoins en recrutement, en formation initiale, en formation continue et nous devons les sensibiliser et les accompagner autant que possible à réaliser ce travail essentiel. Dans cette perspective, en complément des actions déjà menées par les structures professionnelles et interprofessionnelles, nous devons promouvoir et nous appuyer sur le chantier IBC, lequel a pour objectif d’accroitre notre connaissance des besoins en compétences de notre région grâce à la dynamique territoriale impulsée et à la plateforme de recueil des besoins qui permettra de les croiser avec les besoins sectoriels. Nous sommes dans une région dans laquelle le quadripartisme est vanté publiquement par chacun des acteurs, lesquels ont appris à travailler ensemble. Nous nous en félicitons et nous souhaitons maintenir et amplifier ces modes de réflexion et d’action, même si la dernière loi a tendance à favoriser le retour des cloisonnements alors que nous avions commencé à construire collectivement des process de travail porteurs de valeur ajoutée. Si l’élaboration d’une carte cible est utile, la limiter à l’apprentissage n’est donc pas suffisant. Ainsi, doit-on également intégrer l’évolution des formations professionnelles par voie scolaire (qui s’ouvrent d’ailleurs au bout de quelques années souvent à la mixité voie scolaire/apprentissage). On doit également y intégrer l’évolution des formations professionnelles des opérateurs privés notamment dans le cadre du PRF et des achats de Pôle-Emploi… Dans le cadre de la concertation des cartes, il serait intéressant d’y associer les nouveaux financements régis par la loi de finances. Ces crédits de "péréquation territoriale" ont notamment pour but de permettre aux régions de majorer les taux de prise en charge des contrats, notamment pour les CFA en zone rurale, dit de petite taille, afin de maintenir une offre de proximité. Indispensable pour les jeunes mineurs démarrant une formation. On peut se féliciter d’une hausse de 14% de l’apprentissage tout métier confondu, ainsi qu’une augmentation des centres de formation par apprentissage. Fort de ces remarques, nous voterons donc l’avis. 1
SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 décembre 2020 Avis du CESER relatif au la carte des formations professionnelles initiales 2021 et la politique régionale en faveur de l’apprentissage Intervention de Madame : Christine Gonçalvès Au nom du groupe CGT Notre délégation se retrouve globalement dans l’avis présenté que nous soutiendrons. Sur la formation professionnelle : Saluons l’engagement particulier du Lycée Val du Cher dans la transition écologique et énergétique et souhaitons que d’autres établissements s’engagent de même pour faire face urgemment aux défis environnementaux et climatiques. L’ouverture du BTSA GPN au lycée de la Mouillère et la prévision d’ouverture d’une voie professionnelle orientée vers l’écologie et le recyclage dans le Loiret, vont dans ce sens. L’enseignement agricole avec une baisse globale de 3%, répond-il aux enjeux liés au passage à l’agro écologie ? La place de l’agriculture dans notre région suppose une réflexion approfondie sur l’offre de formation y compris pour la création de filières régionales de transformation. L’offre régionale de formation doit intégrer celle de centaines de professionnels à même de réaliser les travaux considérables et urgents d’isolation thermique des bâtiments. Enfin, les besoins en services d’aide à la personne sont croissants et supposent le recrutement de nombreux professionnels à condition d’en finir avec la recherche de rentabilité incompatible avec cette réponse. Sur l’apprentissage : La construction de la carte cible nous interroge : il y a prédominance des demandes de développement des entreprises et les demandes sociales des habitants ne relèvent que de l’évolution des effectifs des LEP. Quant aux CFA, un seul a répondu à la consultation alors que leur nombre a doublé avec la réforme. La promotion de l’apprentissage ne doit pas seulement répondre aux besoins du patronat. Une formation professionnelle initiale de qualité doit d’abord pouvoir se faire sous statut scolaire, parce que cette formation est plus efficace, plus démocratique et porte l’idée de l’émancipation. Si nous ne remettions pas en cause la responsabilité des régions en matière de conduite territoriale de l’apprentissage, nous restons préoccupés par ce changement de modèle au profit d’une logique de régulation en fonction de l’offre et de la demande. Ce schéma risque de conduire à une spécialisation des territoires et d’accentuer les inégalités, avec en prime, la mise en concurrence accrue des établissements et des personnels. La CGT porte haut ces questions qui engagent les jeunes dans l’avenir et la possibilité d’opérer une véritable bifurcation écologique et énergétique. D’une manière générale, la voie professionnelle a besoin d'un plan d’urgence et il n’y a pas lieu d’augmenter les aides au recrutement d’apprentis, mais de les conditionner à des
règles précises, comme le maintien de l'emploi dans l'entreprise. Un accompagnement global des apprentis, qui comprendrait le logement, la santé… est indispensable. En cette période de pandémie, comment aider celles et ceux qui ont vécu le confinement comme un moment de rupture, en particulier les plus précaires qui se trouvaient déjà en situation de handicap ou de décrochage ? La réforme globale de la formation s’inscrit dans une idéologie autoritaire et centralisée dans la droite ligne de l’alignement des services publics sur les normes du capitalisme. Enfin, l’objectif n°12 du SRADDET des jeunes épanouis et qui disposent des clés de la réussite pour préparer l’avenir semble hélas se dissoudre dans le traitement qui leur est fait depuis des mois.
SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 DECEMBRE 2020 Avis du CESER relatif à « la carte des formations professionnelles initiales sous statut scolaire pour la rentrée 2021 » et « déclinaison de la politique régionale en faveur de l’apprentissage » Intervention de Madame : Cécile Rouillac Au nom du groupe : CFTC Monsieur le Président, Madame la Vice-président(e), chers collègues, La CFTC se retrouve dans les rapports de la Région et approuve le rapport du CESER. Elle souhaite insister sur deux points du rapport apprentissage. Elle salue, d’une part, le soutien de la Région dans l’apprentissage qui n’en n’a plus la compétence générale, la Région tisse un filet protecteur dans une réforme qui n’est pas sans provoquer des inquiétudes sur son financement. Il est sage d’envisager que les formations ne s’équilibrent pas avec les financements OPCO dans toutes les filières et sur tout le territoire. Espérons que la Région n’aura pas à jouer au pompier trop longtemps et que l’apprentissage se structurera de manière durable et profitable pour tous et partout. D’autre part, dans le sillage de l’implication de la Région dans la santé, la CFTC salue la prise en charge à hauteur de 75% des couts de formation pour les apprentis infirmiers et les aides-soignants sous contrat dans les hôpitaux publics et formés dans les instituts implantés en Centre Val de Loire. Cela participe grandement à une organisation des soins plus proche des citoyens et en adéquation avec les enjeux du système de santé actuels. Je vous remercie
Groupe des Associations, des Institutions ESS et Environnement CESER Centre – Val de Loire SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 DECEMBRE 2020 Avis du CESER relatif au projet d’avis sur la carte des formations professionnelles initiales sous statut scolaire pour la rentrée 2021 Intervention de Madame Dominique LORENZI-BRY Au nom du groupe AIESSE Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, chers collègues, Je remercie notre rapporteure de son projet d’avis relatif à la carte professionnelle initiale sous statut scolaire pour la rentrée 2021. Je souhaite mettre un focus particulier sur la formation du métier d’Aide à Domicile. Dans les prochaines années ces métiers qui demandent une compétence très affirmée appuyée sur des connaissances dans le domaine des sciences humaines et sociales pour accompagner à leur domicile des personnes en perte d’autonomie vont devoir se développer en raison de l’évolution sensibles des Politiques Publiques en la matière : la loi du 20 aout 2020 vient d’acter la création d’une cinquième branche de la Sécurité Sociale consacrée à l’autonomie et la loi Grand-âge-Autonomie qui va être présentée par le gouvernement au Parlement au début de l’année 2021. Une inflexion notable est à remarquer : c’est la priorité donnée à la prise en compte des besoins d’accompagnement des plus âgés de notre société à leur domicile. C’est un indéniable progrès car nous savons bien et depuis longtemps que la plupart de ces personnes expriment le désir puissant de ne quitter ni leur environnement relationnel, ni leur environnement résidentiel. Mais ces évolutions viennent interroger à la fois la pertinence de l’existant en matière d’accompagnement et les évolutions à anticiper. Actuellement les associations du secteur social et médico-social constatent la trop grande fragilité des services d’aide à domicile principalement dans les zones rurales, en raison du manque d’attractivité de ces métiers d’Aide à domicile, de la faiblesse des rémunérations , du turnover important, du manque de qualification induit. Cette réalité questionne dès aujourd’hui la qualité des services rendus à nos ainés et vient donc nous soumettre à la nécessité de mettre en œuvre un véritable plan d’amélioration qui passe entre autres priorités par la formation. Nous savons l’intérêt et le portage permanents du Conseil Régional pour les métiers du secteur social et médico- social puisqu’il finance les Instituts de formation de Travail Social de Tours et d’Orléans. Pour favoriser l’attractivité et la revalorisation des métiers de ce secteur de l’Aide à domicile et installer de façon déterminée un continuum des formations proposées par ces instituts de Travail Social avec l’Education Nationale il nous semblerait pertinent de ne pas fermer des places de bac pro des sections de bac pro ASSP notamment dans les zones rurales de notre région mais à contrario de les augmenter dans les prochaines années avec un objectif d’élévation des niveaux de compétences et de qualifications de ces formations. Notre attention collective doit être portée sur cette réalité sensible que le contexte de crise sanitaire actuelle est venu souligner avec une grande acuité dans notre région. Nous voterons l’avis.
SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 DECEMBRE 2020 Avis du CESER relatif à la déclinaison de la politique régionale en faveur de l’apprentissage Intervention de Gérard BOBIER Au nom du groupe Artisanat Monsieur le Président du Conseil régional, Monsieur le Président du CESER, Mesdames, Messieurs les élus régionaux, chers collègues, Les acteurs économiques de la Région Centre-Val de Loire, les chambres consulaires et les organisations professionnelles se sont fortement mobilisés pour préserver l’attractivité de l’apprentissage et faire en sorte que la situation des jeunes ne soit pas sacrifiée par cette crise sans précédent. Cette mobilisation démontre que l’apprentissage reste une voie d’excellence vers l’insertion professionnelle en permettant aux jeunes de s’insérer rapidement dans la vie active. Alors que les chiffres étaient plutôt alarmistes avec une prévision à la baisse des signatures de contrats de l’ordre de 30%, nous constatons aujourd’hui une augmentation tout à fait remarquable du nombre de contrats d’apprentissage. Alors que les contrats enregistraient une baisse de 10% courant septembre, puis de 5% en octobre, nous sommes parvenus à une augmentation de 3,7 % sur un an. Si les chiffres sont bons, ils ne doivent pas faire oublier le déséquilibre structurel du système de financement de l’apprentissage depuis la réforme découlant de la loi "Avenir professionnel" avec la mise en place d’un financement des CFA sur la base de coûts-contrats. Le Gouvernement a décidé de maintenir le niveau de prise en charge des contrats d’apprentissage à la rentrée 2021. Toutefois, nous devrons rester particulièrement vigilants pour l’année 2022 afin de ne pas créer de trou d’air dans la formation des apprentis, ce qui aurait un impact négatif sur l’emploi dans les années à venir du fait de postes disponibles mais non pourvus. Par ailleurs, en Région Centre-Val de Loire, il convient de souligner que nous sommes passés de 42 à 82 CFA aujourd’hui. Ce chiffre interpelle quant à la nature et la qualité des formations dispensées au sein de ces nouveaux CFA. Il ne faudrait pas que la formation devienne un enjeu financier à travers la captation des fonds de l’OPCO en perdant de vue l’ADN des formations destinées à préparer à la technicité de nos métiers. Le CAP n’est pas une formation à bannir et il est important de rappeler que le temps passé en entreprise est aussi un temps de formation qui va permettre aux jeunes, grâce à l’acquisition de nouvelles compétences, de poursuivre leur cursus. De plus, ceux qui auront été fragilisés par la crise auront besoin de se tourner vers ce type de formation. Page 1 sur 2
Parallèlement, nous partageons l’avis du CESER selon lequel les dispositifs d’aide à l’information et à l’orientation sont aussi essentiels pour développer le cursus de l’apprenti. La Chambre régionale de Métiers et de l’Artisanat, en lien avec les organisations professionnelles, se mobilisera fortement en matière d’information sur les métiers dans les prochains mois. Par ailleurs, soulignons que l’obtention de la certification QUALIOPI par les organismes de formation, doit être (et non devrait être comme rédigé dans l’avis) une condition intangible pour l’obtention de financements. En effet, la loi de 2018 prévoit qu’à compter du 1er janvier 2021, les organismes de formation devront faire l’objet d’une certification unique délivrée par un organisme certificateur pour accéder aux financements publics ou mutualisés. Enfin, pour faciliter la suite du parcours des apprentis dans une autre entreprise en cas de rupture inévitable pour motif économique, le réseau des CMA a demandé la possibilité de transférer le contrat d’apprentissage évitant ainsi de refaire toutes les démarches administratives. L’engouement des chefs d’entreprise autour de l’apprentissage est un signe de confiance pour l’avenir et la reprise économique. Nous devons continuer collectivement à faire le pari de la formation et de l’apprentissage. Le Groupe Artisanat sera attentif à la démarche régionale de concertation dans la mise en œuvre de la politique d’apprentissage régionale en faveur de l’apprentissage afin de l’inscrire dans la durée et dans la proximité en y associant tous les acteurs concernés, au premier rang desquels les CFA qui ont su faire preuve d’une adaptabilité remarquable face à la crise, sans oublier les partenaires sociaux. Le Groupe Artisanat votera l’avis. Page 1 sur 2
Groupe des Associations, des Institutions ESS et Environnement SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 DECEMBRE 2020 Avis du CESER relatif à : "Carte des formations professionnelles initiales sous statut scolaire pour la rentrée 2021" et "Déclinaison de la politique régionale en faveur de l'apprentissage" Intervention de Madame : Martine RICO Au nom du groupe : Association, des Institutions, de l'Economie Sociale et Solidaire, de l'Environnement (AIESSE) Monsieur le Président, Monsieur/Madame le Vice-président(e), chers collègues, Madame la Vice-Présidente du Conseil Régional, Monsieur le Président du CESER, Madame la rapporteure de l'avis, Mes chers·es collègues, Cette intervention est faite au nom du groupe AIESSE. Le groupe soutient l'avis. Il souhaite attirer l'attention sur la responsabilité de la région en matière d'information et d'orientation et sa mise en œuvre. En effet, les projets de la collectivité s'appuient sur les nouveaux moyens déployés pour les élèves avec les 54h dédiées à l'orientation. Mais ce qui est écrit dans les textes en vigueur est sans doute un objectif mais il est loin d'être mis en pratique dans tous les établissements. Comment la Région pourra-t-elle investir ces heures ? Comment peut-elle compter sur ce temps précieux trop souvent dédié à d'autres disciplines? Cette année, la situation sanitaire oblige la Région à modifier l'organisation des forums de l'orientation en n'en faisant plus qu'un d'ampleur régionale et sous forme numérique. C'est une première qui doit se transformer en opportunité pour les familles qui ne pouvaient se rendre dans les forums faute de temps ou trop éloignées des lieux de l'évènement. Si le forum est bien préparé en cours, avec l'ensemble classe et les professeurs, les jeunes pourront travailler à partir de chez eux avec leur famille. Ce sera l'occasion pour certaines de visiter le forum, partager l'information, visiter les stands, rencontrer les responsables des lycées et de l'orientation, évidemment de manière virtuelle. Les familles qui seraient en zone blanche, en difficulté avec le numérique ou dans l'impossibilité de se connecter pourraient le faire en se rapprochant des voisins, des copains, des cousins. Pour cela il faut une communication bien pensée et qui atteint les visiteurs potentiels. Un tel investissement de création ne doit pas s'arrêter aux quelques jours dédiés, il faudrait trouver le moyen de laisser l'accès sur un temps plus long même différencié, l'essentiel étant que les familles osent parler orientation, franchissent un pas parfois difficile. La crise sanitaire a provoqué des décrochages de manière importante. Par exemple dans l'enseignement agricole on note des jeunes qui ont fait la première année et qui disparaissent pour la 2 ème ; que sont-ils devenus ? Pourquoi une telle rupture en milieu de parcours ? Si les réussites aux examens n'ont pas baissé en juin, il n'en demeure pas moins que nombre de jeunes ont perdu le fil du programme, sont perdus. Comment la Région peut-elle accompagner ? Cette rentrée 2020 recommence dans des conditions similaires de cours à distance, de perte de collectif et de repères, elle aura de lourdes conséquences. Comment anticiper sans attendre la prochaine édition d'"Assure ta rentrée" ? Tous ceux qui ne peuvent faire les cours pratiques en lycées pro par exemple sont privés de l'apprentissage de la pratique. Les jeunes font état d'anxiété, d'angoisse, de stress. Leurs familles sont inquiètes. Même si la Région a déjà déployé de nombreux dispositifs, les dégâts seront là, le groupe AIESSE s'inquiète de l'avenir de ces jeunes, il voudrait pouvoir disposer d'éléments d'analyse.
SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 DECEMBRE 2020 Avis du CESER relatif à la carte des formations professionnelles initiales Intervention de Monsieur : Yves BAIJOT Au nom du groupe : Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des Cadres Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, chers collègues, La CFE- CGC constate que la Région a un réel souci d’adapter les formations actuelles aux nouveaux métiers et ne peut que se féliciter de cette volonté politique ambitieuse et pugnace. Si la Région veut attirer des nouvelles entreprises, il faut qu’elle puisse avoir des formations ad-hoc. La CFE-CGC note l’évolution sensible des effectifs pour 2020 - 2021 avec +2% sauf pour les formations agricoles, en légère baisse, où manque toujours une formation au-delà de Bac+2. De même, la CFE-CGC note les places de BTS, très demandées, qui ont été pérennisées. Toutefois, afin de faire face à la crise, il conviendra de soutenir les stages et alternances en entreprise par tous les moyens et veiller à aider le logement des étudiants. La CFE-CGC votera favorablement cet avis.
- www.agencecombawa.com Réalisation graphique CESER Centre-Val de Loire 9 rue Saint-Pierre Lentin • 45000 ORLÉANS • Tél. : 02 38 70 30 39 • Email : ceser@centrevaldeloire.fr ceser.regioncentre.fr
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