CARTE DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES INITIALES SOUS STATUT SCOLAIRE POUR LA RENTRÉE 2021 ET - DÉCLINAISON DE LA POLITIQUE RÉGIONALE EN FAVEUR DE ...

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CARTE DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES INITIALES SOUS STATUT SCOLAIRE POUR LA RENTRÉE 2021 ET - DÉCLINAISON DE LA POLITIQUE RÉGIONALE EN FAVEUR DE ...
CARTE DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES
     INITIALES SOUS STATUT SCOLAIRE
          POUR LA RENTRÉE 2021
                   ET
 DÉCLINAISON DE LA POLITIQUE RÉGIONALE
      EN FAVEUR DE L’APPRENTISSAGE

        Rapporteure : Bernadette MOULIN

                   Délibération
       Séance plénière du 14 décembre 2020
CARTE DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES INITIALES SOUS STATUT SCOLAIRE POUR LA RENTRÉE 2021 ET - DÉCLINAISON DE LA POLITIQUE RÉGIONALE EN FAVEUR DE ...
Le conseil économique, social et environnemental régional,

Vu les articles L4131-2et L.4131-3 du code généraldes collectivitésterritoriales, relatifs auxorganesde direction des
régionset au rôle du conseil économique,socialet environnemental régional,

Vu les articlesL. 4134-1 et suivants du code général des collectivités territoriales, relatifs à la composition et au
fonctionnement du conseil économique, social et environnemental régional,

Vu les articles L.4241-1 et L.4241-2 du code général des collectivités territoriales, relatifs aux compétences du conseil
économique, social et environnemental régional,

Vu lesarticles R. 4134-9 et L. 4132-18 alinéas 2 et 3 du code général des collectivités territoriales, relatifs aux modalités
de saisinedu conseiléconomique,socialet environnemental régionalet à l'information du conseil régionaldes projets
sur lesquels le CESERest obligatoirement et préalablementconsulté,

Vu le décret n" 2017-1193 du 26 juillet 2017 relatif à la composition et au renouvellement des conseils économiques,
sociaux et environnementaux régionaux,

Vu la lettre de saisine du président du Conseil régional en date du 27 novembre 2020,

Vu l'avis de la 4ème commission en date du 1er décembre 2020,

Vu l'avis du Bureau en date du 7 décembre 2020,

Madame Bernadette MOULIN, rapporteure entendue,

DÉLIBÈRE

Avis adopté à l'unanimité.

                                                                          Le Président du CESER Centre-Val de Loire
                                                                                                        EricCHEVÉE
CARTE DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES
     INITIALES SOUS STATUT SCOLAIRE
          POUR LA RENTRÉE 2021
                   ET
 DÉCLINAISON DE LA POLITIQUE RÉGIONALE
      EN FAVEUR DE L’APPRENTISSAGE

        Rapporteure : Bernadette MOULIN

                   Délibération
       Séance plénière du 14 décembre 2020
Le conseil économique, social et environnemental régional,

Vu les articles L4131-2et L.4131-3 du code généraldes collectivitésterritoriales, relatifs auxorganesde direction des
régionset au rôle du conseil économique,socialet environnemental régional,

Vu les articlesL. 4134-1 et suivants du code général des collectivités territoriales, relatifs à la composition et au
fonctionnement du conseil économique, social et environnemental régional,

Vu les articles L.4241-1 et L.4241-2 du code général des collectivités territoriales, relatifs aux compétences du conseil
économique, social et environnemental régional,

Vu lesarticles R. 4134-9 et L. 4132-18 alinéas 2 et 3 du code général des collectivités territoriales, relatifs aux modalités
de saisinedu conseiléconomique,socialet environnemental régionalet à l'information du conseil régionaldes projets
sur lesquels le CESERest obligatoirement et préalablementconsulté,

Vu le décret n" 2017-1193 du 26 juillet 2017 relatif à la composition et au renouvellement des conseils économiques,
sociaux et environnementaux régionaux,

Vu la lettre de saisine du président du Conseil régional en date du 27 novembre 2020,

Vu l'avis de la 4ème commission en date du 1er décembre 2020,

Vu l'avis du Bureau en date du 7 décembre 2020,

Madame Bernadette MOULIN, rapporteure entendue,

DÉLIBÈRE

Avis adopté à l'unanimité.

                                                                          Le Président du CESER Centre-Val de Loire
                                                                                                        EricCHEVÉE
I-    CARTE DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES SCOLAIRES 2021
Le rapport soumis au CESER par le Président         Il est à noter que les lycées professionnels ont
du Conseil Régional propose les ouvertures et       présenté moins de demandes d’ouvertures de
fermetures de formations initiales scolaires,       formations que les précédentes années,
par ordre de priorité, dans les lycées publics et   craignant une difficulté à trouver des terrains
privés, avec les objectifs d’adaptation aux         de stages en entreprise et reportant leurs
évolutions économiques, aux besoins en              projets en 2022 ; l’essentiel des demandes
compétences, notamment les enjeux des               sont concentrées dans le Loiret, et la moitié
transitions écologique et énergétique.              des formations au niveau BTS.

Cette carte doit être le résultat d’un dialogue     On constate avec intérêt que les projets
avec le Rectorat, la DRAAF pour                     d’ouvertures répondent aux besoins sociétaux
l’enseignement agricole, s’appuyant sur une         et économiques spécifiques, à de nouvelles
concertation        avec     les       branches     évolutions professionnelles :
professionnelles et les partenaires sociaux, et
                                                        -   Métiers des transitions écologique et
sur le cadrage du CPRDFOP (Contrat de Plan
                                                            énergétique avec le projet de Mention
Régional de Développement des Formations
                                                            Complémentaire        Technicien     en
et de l’Orientation Professionnelles), ainsi que
                                                            énergies     renouvelables     (solaire,
les     rénovations     de    quelques      bacs
                                                            éolien) au lycée de Saint Aignan ;
professionnels (par exemple, le bac Gestion
Administration devenant « Assistance à la               -   Services à la personne avec
gestion des organisations et de leurs                       l’ouverture du Bac Pro Animation
activités »). La crise COVID-19 a pu impacter               Enfance et Personnes Agées (bac
cette consultation.                                         AEPA) à Vierzon et La Châtre, par
                                                            suppression       du     Bac       ASSP,
Une réflexion sera menée plus tard avec les
                                                            Accompagnement soins et services à
partenaires professionnels, sociaux et
                                                            la personne, et le BTS Economie
institutionnels, sur l’évolution des CAP, les
                                                            sociale et familiale à Montargis ;
lycées professionnels en position de fragilité,
et le diplôme national des métiers d’arts et            -   Développement du numérique avec la
design faisant l’objet de demandes                          MC     Services     numériques aux
supplémentaires des établissements.                         organisations, à Orléans ;
La carte procède à des ajustements de                   -   Métiers de bouche avec le Bac Pro
capacités et de 14 projets d’ouvertures (11                 Boulanger pâtissier, à Argenton…
ajustements de capacité, 3 fermetures de
formations, soit 134 places supplémentaires).       Des commentaires s’imposent concernant
                                                    ces choix d’ouvertures :
Ainsi, 65 places de BTS sur les 137 places
ouvertes à la rentrée 2020, suite à                 Les ouvertures de Mentions Complémentaires
l’augmentation importante des résultats du          en 1 an (avec un stage de 4 mois en
baccalauréat, seront pérennisées en 2021.           entreprise) sont privilégiées à un nouveau
Cette augmentation de capacité concerne             BTS, pour optimiser les plateaux techniques
plutôt des formations tertiaires. D’autres          des établissements, et elles correspondent
modifications d’effectifs concernent le CAP         davantage     aux    besoins    d’entreprises
maintenance des véhicules motocycles, la            artisanales qui vont se positionner plus
Mention Complémentaire animation et                 volontiers vers l’emploi, d’autant que la
gestion de projets dans le secteur sportif, et le   poursuite d’études en BTS pourra être ensuite
BTS management opérationnel de la sécurité.         envisageable.

                                                                                        Page 1 sur 4
La création de CAP paraît insuffisante, alors          départements du Berry. En effet, les besoins
que les besoins pour certains jeunes en                en aides à domicile permettant le maintien à
difficultés (par exemple issus des SEGPA1) ou          domicile des personnes âgées et handicapées
en décrochage scolaire se développent. Les             ne sont pas couverts ; on l’a encore plus
deux demandes de CAP Equipier Polyvalent de            constaté en cette période d’urgence sanitaire.
Commerce ont été refusées par le Rectorat              La futur loi Grand âge et autonomie fait du
qui souhaite plus de bac pro dans ce domaine           maintien à domicile des personnes âgés un
de formation. Le CESER pense qu’il aurait été          axe essentiel. Cette modification semble donc
souhaitable de créer ces deux CAP pour                 un peu contradictoire avec cette ambition.
répondre aux attentes de certains jeunes.
                                                       Par ailleurs d’autres formations post bac
Le choix d’une formation courte est tout               d’animateurs socio-culturels existent pour
autant prisée par certains jeunes qu’une               répondre à cette demande dans les
éventuelle poursuite d’études après le bac             établissements concernés. Le motif essentiel
pro. La Région devrait davantage explorer de           de cette évolution est lié à la difficulté des
nouveaux domaines de formation en CAP dans             conditions d’exercice pour les jeunes de 16 à
les secteurs de la maintenance et de la                18 ans dans les EPHAD. La Région fait le choix
réparation, pour faire face à l’obsolescence           de développer la formation d’aides à domicile
des matériels.                                         en formation professionnelle continue.

L’ouverture d’un plus grand nombre de places           On constate un certain déséquilibre dans
en BTS est très favorable à l’objectif                 l’ouverture des offres, par exemple l’Indre et
d’élévation des niveaux de compétences et de           Cher sont peu concernés, en effet il n’y a pas
qualifications. Cependant, la question de              eu de projets et dossiers dans les lycées
l’accès au BTS pour les jeunes de milieux              professionnels. Le Loiret concentre plus de la
défavorisés, en particulier ceux qui ont               moitié des places créées (82/134).
commencé par un CAP, est posée, les places
                                                       Il est important de souligner l’attente
étant captées par les élèves issus de bacs
                                                       sociétale forte d’innovation dans les
généraux et technologiques. L’incitation à la
                                                       formations liées à l’urgence écologique et à
poursuite d’études est à construire dans la
                                                       une nouvelle économie verte.
politique régionale de l’orientation.

On peut s’étonner de la substitution des deux
bac pro ASSP par le bac AEPA2 dans les

1
    SEGPA : Sections d’Enseignement Général et
professionnel Adapté.
2
    Le Bac pro ASSP permet à ses titulaires de
préparer les concours d'accès à certaines
formations sociales ou paramédicales (Diplôme
d'Etat d'aide-soignant, Diplôme d'Etat d'auxiliaire
de puériculture, Diplôme d'Etat de technicien de
l'intervention sociale et familiale). A la rentrée
2019, les titulaires du Bac Pro ASSP représentaient
le premier contingent du recrutement pour le
Diplôme d'Etat d'aide-soignant (38%). Des travaux
entre la Région et le Rectorat se poursuivent pour
améliorer cette suite d’études. Le Bac pro AEPA
permet, quant à lui, une poursuite d’études vers la    sociale / spécialité animateur mention loisirs tous
filière des diplômes professionnels de l'animation :   publics.
BP JEPS spécialité animateur mention animation

                                                                                              Page 2 sur 4
INTERVENTIONS DES GROUPES
SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 DECEMBRE 2020

Avis du CESER relatif à : la carte formation et à la politique régionale apprentissage

Intervention de Madame : Aline MERIAU

Au nom du groupe : GEI

Monsieur Le Président,

La loi du 5 septembre 2018, pour la liberté de choisir son avenir professionnel dicte de nouvelles modalités
d’interventions des acteurs de la formation et de l’apprentissage.
Elle modifie en profondeur la gouvernance et son financement.

Comme nous l’avions indiqué lors de la séance plénière du 22 juin 2020 concernant le PRF, nous souhaitons qu’il y aie
une approche globale de CO- CONSTRUCTION avec les structures professionnelles et les partenaires sociaux
concernant l’identification des compétences et la réponse formation formalisée dans une carte cible partagée,
laquelle pourra ensuite être traduite dans « la carte formation initiale professionnelle » et la carte apprentissage.

Il est impératif que l’instance régionale consulte ET concerte les structures interprofessionnelles, les branches
professionnelles organisées, telle que le Batiment et les Travaux publics, et également les Opérateurs de compétences
pour les autres secteurs n’ayant pas de déclinaison régionale.

Un simple questionnaire de 10 items n’est pas suffisant !
Cela pourrait se concrétiser par la signature de Contrats d’Objectifs et de Moyens pour les différents secteurs
d’activités, en mode CO CONSTRUCTIFS.

Ce sont bien aux entreprises de définir et d’identifier leurs besoins en compétences, leurs besoins en recrutement, en
formation initiale, en formation continue et nous devons les sensibiliser et les accompagner autant que possible à
réaliser ce travail essentiel.
Dans cette perspective, en complément des actions déjà menées par les structures professionnelles et
interprofessionnelles, nous devons promouvoir et nous appuyer sur le chantier IBC, lequel a pour objectif d’accroitre
notre connaissance des besoins en compétences de notre région grâce à la dynamique territoriale impulsée et à la
plateforme de recueil des besoins qui permettra de les croiser avec les besoins sectoriels.

Nous sommes dans une région dans laquelle le quadripartisme est vanté publiquement par chacun des acteurs,
lesquels ont appris à travailler ensemble.
Nous nous en félicitons et nous souhaitons maintenir et amplifier ces modes de réflexion et d’action, même si la
dernière loi a tendance à favoriser le retour des cloisonnements alors que nous avions commencé à construire
collectivement des process de travail porteurs de valeur ajoutée.

Si l’élaboration d’une carte cible est utile, la limiter à l’apprentissage n’est donc pas suffisant. Ainsi, doit-on également
intégrer l’évolution des formations professionnelles par voie scolaire (qui s’ouvrent d’ailleurs au bout de quelques
années souvent à la mixité voie scolaire/apprentissage). On doit également y intégrer l’évolution des formations
professionnelles des opérateurs privés notamment dans le cadre du PRF et des achats de Pôle-Emploi…

Dans le cadre de la concertation des cartes, il serait intéressant d’y associer les nouveaux financements régis par la loi
de finances. Ces crédits de "péréquation territoriale" ont notamment pour but de permettre aux régions de majorer
les taux de prise en charge des contrats, notamment pour les CFA en zone rurale, dit de petite taille, afin de maintenir
une offre de proximité. Indispensable pour les jeunes mineurs démarrant une formation.

On peut se féliciter d’une hausse de 14% de l’apprentissage tout métier confondu, ainsi qu’une augmentation des
centres de formation par apprentissage.
Fort de ces remarques, nous voterons donc l’avis.

                                                                                                                           1
SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 décembre 2020

Avis du CESER relatif au la carte des formations professionnelles initiales 2021 et la politique
régionale en faveur de l’apprentissage

Intervention de Madame : Christine Gonçalvès

Au nom du groupe CGT

Notre délégation se retrouve globalement dans l’avis présenté que nous soutiendrons.

Sur la formation professionnelle :

Saluons l’engagement particulier du Lycée Val du Cher dans la transition écologique et énergétique et souhaitons
que d’autres établissements s’engagent de même pour faire face urgemment aux défis environnementaux et
climatiques. L’ouverture du BTSA GPN au lycée de la Mouillère et la prévision d’ouverture d’une voie
professionnelle orientée vers l’écologie et le recyclage dans le Loiret, vont dans ce sens.

L’enseignement agricole avec une baisse globale de 3%, répond-il aux enjeux liés au passage à l’agro écologie ?
La place de l’agriculture dans notre région suppose une réflexion approfondie sur l’offre de formation y compris
pour la création de filières régionales de transformation.

L’offre régionale de formation doit intégrer celle de centaines de professionnels à même de réaliser les travaux
considérables et urgents d’isolation thermique des bâtiments.

Enfin, les besoins en services d’aide à la personne sont croissants et supposent le recrutement de nombreux
professionnels à condition d’en finir avec la recherche de rentabilité incompatible avec cette réponse.

Sur l’apprentissage :

La construction de la carte cible nous interroge : il y a prédominance des demandes de développement des
entreprises et les demandes sociales des habitants ne relèvent que de l’évolution des effectifs des LEP. Quant
aux CFA, un seul a répondu à la consultation alors que leur nombre a doublé avec la réforme.

La promotion de l’apprentissage ne doit pas seulement répondre aux besoins du patronat. Une formation
professionnelle initiale de qualité doit d’abord pouvoir se faire sous statut scolaire, parce que cette formation
est plus efficace, plus démocratique et porte l’idée de l’émancipation.

Si nous ne remettions pas en cause la responsabilité des régions en matière de conduite territoriale de
l’apprentissage, nous restons préoccupés par ce changement de modèle au profit d’une logique de régulation en
fonction de l’offre et de la demande. Ce schéma risque de conduire à une spécialisation des territoires et
d’accentuer les inégalités, avec en prime, la mise en concurrence accrue des établissements et des personnels.

La CGT porte haut ces questions qui engagent les jeunes dans l’avenir et la possibilité d’opérer une véritable
bifurcation écologique et énergétique. D’une manière générale, la voie professionnelle a besoin d'un plan
d’urgence et il n’y a pas lieu d’augmenter les aides au recrutement d’apprentis, mais de les conditionner à des
règles précises, comme le maintien de l'emploi dans l'entreprise. Un accompagnement global des apprentis, qui
comprendrait le logement, la santé… est indispensable.

En cette période de pandémie, comment aider celles et ceux qui ont vécu le confinement comme un moment de
rupture, en particulier les plus précaires qui se trouvaient déjà en situation de handicap ou de décrochage ?

La réforme globale de la formation s’inscrit dans une idéologie autoritaire et centralisée dans la droite ligne de
l’alignement des services publics sur les normes du capitalisme.

Enfin, l’objectif n°12 du SRADDET des jeunes épanouis et qui disposent des clés de la réussite pour préparer
l’avenir semble hélas se dissoudre dans le traitement qui leur est fait depuis des mois.
SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 DECEMBRE 2020

Avis du CESER relatif à « la carte des formations professionnelles initiales sous statut scolaire pour
la rentrée 2021 » et « déclinaison de la politique régionale en faveur de l’apprentissage »

Intervention de Madame : Cécile Rouillac

Au nom du groupe : CFTC

Monsieur le Président, Madame la Vice-président(e), chers collègues,

La CFTC se retrouve dans les rapports de la Région et approuve le rapport du CESER. Elle souhaite insister sur
deux points du rapport apprentissage.

 Elle salue, d’une part, le soutien de la Région dans l’apprentissage qui n’en n’a plus la compétence générale, la
Région tisse un filet protecteur dans une réforme qui n’est pas sans provoquer des inquiétudes sur son
financement. Il est sage d’envisager que les formations ne s’équilibrent pas avec les financements OPCO dans
toutes les filières et sur tout le territoire. Espérons que la Région n’aura pas à jouer au pompier trop longtemps
et que l’apprentissage se structurera de manière durable et profitable pour tous et partout.

D’autre part, dans le sillage de l’implication de la Région dans la santé, la CFTC salue la prise en charge à hauteur
de 75% des couts de formation pour les apprentis infirmiers et les aides-soignants sous contrat dans les hôpitaux
publics et formés dans les instituts implantés en Centre Val de Loire. Cela participe grandement à une
organisation des soins plus proche des citoyens et en adéquation avec les enjeux du système de santé actuels.

Je vous remercie
Groupe des Associations, des
                        Institutions ESS et Environnement
                        CESER Centre – Val de Loire

                        SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 DECEMBRE 2020

Avis du CESER relatif au projet d’avis sur la carte des formations professionnelles initiales sous
statut scolaire pour la rentrée 2021

Intervention de Madame Dominique LORENZI-BRY

Au nom du groupe AIESSE

Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, chers collègues,

Je remercie notre rapporteure de son projet d’avis relatif à la carte professionnelle initiale sous statut scolaire
pour la rentrée 2021. Je souhaite mettre un focus particulier sur la formation du métier d’Aide à Domicile. Dans
les prochaines années ces métiers qui demandent une compétence très affirmée appuyée sur des connaissances
dans le domaine des sciences humaines et sociales pour accompagner à leur domicile des personnes en perte
d’autonomie vont devoir se développer en raison de l’évolution sensibles des Politiques Publiques en la matière
: la loi du 20 aout 2020 vient d’acter la création d’une cinquième branche de la Sécurité Sociale consacrée à
l’autonomie et la loi Grand-âge-Autonomie qui va être présentée par le gouvernement au Parlement au début
de l’année 2021. Une inflexion notable est à remarquer : c’est la priorité donnée à la prise en compte des besoins
d’accompagnement des plus âgés de notre société à leur domicile. C’est un indéniable progrès car nous savons
bien et depuis longtemps que la plupart de ces personnes expriment le désir puissant de ne quitter ni leur
environnement relationnel, ni leur environnement résidentiel. Mais ces évolutions viennent interroger à la fois
la pertinence de l’existant en matière d’accompagnement et les évolutions à anticiper.

Actuellement les associations du secteur social et médico-social constatent la trop grande fragilité des services
d’aide à domicile principalement dans les zones rurales, en raison du manque d’attractivité de ces métiers d’Aide
à domicile, de la faiblesse des rémunérations , du turnover important, du manque de qualification induit. Cette
réalité questionne dès aujourd’hui la qualité des services rendus à nos ainés et vient donc nous soumettre à la
nécessité de mettre en œuvre un véritable plan d’amélioration qui passe entre autres priorités par la formation.
Nous savons l’intérêt et le portage permanents du Conseil Régional pour les métiers du secteur social et médico-
social puisqu’il finance les Instituts de formation de Travail Social de Tours et d’Orléans. Pour favoriser
l’attractivité et la revalorisation des métiers de ce secteur de l’Aide à domicile et installer de façon déterminée
un continuum des formations proposées par ces instituts de Travail Social avec l’Education Nationale il nous
semblerait pertinent de ne pas fermer des places de bac pro des sections de bac pro ASSP notamment dans les
zones rurales de notre région mais à contrario de les augmenter dans les prochaines années avec un objectif
d’élévation des niveaux de compétences et de qualifications de ces formations. Notre attention collective doit
être portée sur cette réalité sensible que le contexte de crise sanitaire actuelle est venu souligner avec une
grande acuité dans notre région.

Nous voterons l’avis.
SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 DECEMBRE 2020

Avis du CESER relatif à la déclinaison de la politique régionale en faveur de l’apprentissage

Intervention de Gérard BOBIER

Au nom du groupe Artisanat

Monsieur le Président du Conseil régional, Monsieur le Président du CESER, Mesdames, Messieurs les élus
régionaux, chers collègues,

Les acteurs économiques de la Région Centre-Val de Loire, les chambres consulaires et les organisations
professionnelles se sont fortement mobilisés pour préserver l’attractivité de l’apprentissage et faire en sorte que
la situation des jeunes ne soit pas sacrifiée par cette crise sans précédent.

Cette mobilisation démontre que l’apprentissage reste une voie d’excellence vers l’insertion professionnelle en
permettant aux jeunes de s’insérer rapidement dans la vie active.

Alors que les chiffres étaient plutôt alarmistes avec une prévision à la baisse des signatures de contrats de l’ordre
de 30%, nous constatons aujourd’hui une augmentation tout à fait remarquable du nombre de contrats
d’apprentissage.

Alors que les contrats enregistraient une baisse de 10% courant septembre, puis de 5% en octobre, nous sommes
parvenus à une augmentation de 3,7 % sur un an.

Si les chiffres sont bons, ils ne doivent pas faire oublier le déséquilibre structurel du système de financement de
l’apprentissage depuis la réforme découlant de la loi "Avenir professionnel" avec la mise en place d’un
financement des CFA sur la base de coûts-contrats.

Le Gouvernement a décidé de maintenir le niveau de prise en charge des contrats d’apprentissage à la rentrée
2021. Toutefois, nous devrons rester particulièrement vigilants pour l’année 2022 afin de ne pas créer de trou
d’air dans la formation des apprentis, ce qui aurait un impact négatif sur l’emploi dans les années à venir du fait
de postes disponibles mais non pourvus.

Par ailleurs, en Région Centre-Val de Loire, il convient de souligner que nous sommes passés de 42 à 82 CFA
aujourd’hui.

Ce chiffre interpelle quant à la nature et la qualité des formations dispensées au sein de ces nouveaux CFA. Il ne
faudrait pas que la formation devienne un enjeu financier à travers la captation des fonds de l’OPCO en perdant
de vue l’ADN des formations destinées à préparer à la technicité de nos métiers.

Le CAP n’est pas une formation à bannir et il est important de rappeler que le temps passé en entreprise est aussi
un temps de formation qui va permettre aux jeunes, grâce à l’acquisition de nouvelles compétences, de
poursuivre leur cursus. De plus, ceux qui auront été fragilisés par la crise auront besoin de se tourner vers ce type
de formation.

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Parallèlement, nous partageons l’avis du CESER selon lequel les dispositifs d’aide à l’information et à l’orientation
sont aussi essentiels pour développer le cursus de l’apprenti. La Chambre régionale de Métiers et de l’Artisanat,
en lien avec les organisations professionnelles, se mobilisera fortement en matière d’information sur les métiers
dans les prochains mois.

Par ailleurs, soulignons que l’obtention de la certification QUALIOPI par les organismes de formation, doit être
(et non devrait être comme rédigé dans l’avis) une condition intangible pour l’obtention de financements. En
effet, la loi de 2018 prévoit qu’à compter du 1er janvier 2021, les organismes de formation devront faire l’objet
d’une certification unique délivrée par un organisme certificateur pour accéder aux financements publics ou
mutualisés.

Enfin, pour faciliter la suite du parcours des apprentis dans une autre entreprise en cas de rupture inévitable
pour motif économique, le réseau des CMA a demandé la possibilité de transférer le contrat d’apprentissage
évitant ainsi de refaire toutes les démarches administratives.

L’engouement des chefs d’entreprise autour de l’apprentissage est un signe de confiance pour l’avenir et la
reprise économique. Nous devons continuer collectivement à faire le pari de la formation et de l’apprentissage.

Le Groupe Artisanat sera attentif à la démarche régionale de concertation dans la mise en œuvre de la politique
d’apprentissage régionale en faveur de l’apprentissage afin de l’inscrire dans la durée et dans la proximité en y
associant tous les acteurs concernés, au premier rang desquels les CFA qui ont su faire preuve d’une adaptabilité
remarquable face à la crise, sans oublier les partenaires sociaux.

Le Groupe Artisanat votera l’avis.

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Groupe des Associations, des
                         Institutions ESS et Environnement

                             SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 DECEMBRE 2020

Avis du CESER relatif à : "Carte des formations professionnelles initiales sous statut scolaire pour la
rentrée 2021" et "Déclinaison de la politique régionale en faveur de l'apprentissage"

Intervention de Madame : Martine RICO

Au nom du groupe : Association, des Institutions, de l'Economie Sociale et Solidaire, de l'Environnement
(AIESSE)

Monsieur le Président, Monsieur/Madame le Vice-président(e), chers collègues,

Madame la Vice-Présidente du Conseil Régional, Monsieur le Président du CESER, Madame la rapporteure de l'avis,
Mes chers·es collègues,
Cette intervention est faite au nom du groupe AIESSE.

Le groupe soutient l'avis. Il souhaite attirer l'attention sur la responsabilité de la région en matière d'information et
d'orientation et sa mise en œuvre. En effet, les projets de la collectivité s'appuient sur les nouveaux moyens déployés
pour les élèves avec les 54h dédiées à l'orientation. Mais ce qui est écrit dans les textes en vigueur est sans doute un
objectif mais il est loin d'être mis en pratique dans tous les établissements. Comment la Région pourra-t-elle investir
ces heures ? Comment peut-elle compter sur ce temps précieux trop souvent dédié à d'autres disciplines?

Cette année, la situation sanitaire oblige la Région à modifier l'organisation des forums de l'orientation en n'en faisant
plus qu'un d'ampleur régionale et sous forme numérique. C'est une première qui doit se transformer en opportunité
pour les familles qui ne pouvaient se rendre dans les forums faute de temps ou trop éloignées des lieux de
l'évènement.

Si le forum est bien préparé en cours, avec l'ensemble classe et les professeurs, les jeunes pourront travailler à partir
de chez eux avec leur famille. Ce sera l'occasion pour certaines de visiter le forum, partager l'information, visiter les
stands, rencontrer les responsables des lycées et de l'orientation, évidemment de manière virtuelle. Les familles qui
seraient en zone blanche, en difficulté avec le numérique ou dans l'impossibilité de se connecter pourraient le faire
en se rapprochant des voisins, des copains, des cousins. Pour cela il faut une communication bien pensée et qui
atteint les visiteurs potentiels.

Un tel investissement de création ne doit pas s'arrêter aux quelques jours dédiés, il faudrait trouver le moyen de
laisser l'accès sur un temps plus long même différencié, l'essentiel étant que les familles osent parler orientation,
franchissent un pas parfois difficile.

La crise sanitaire a provoqué des décrochages de manière importante. Par exemple dans l'enseignement agricole on
note des jeunes qui ont fait la première année et qui disparaissent pour la 2 ème ; que sont-ils devenus ? Pourquoi
une telle rupture en milieu de parcours ? Si les réussites aux examens n'ont pas baissé en juin, il n'en demeure pas
moins que nombre de jeunes ont perdu le fil du programme, sont perdus. Comment la Région peut-elle accompagner
? Cette rentrée 2020 recommence dans des conditions similaires de cours à distance, de perte de collectif et de
repères, elle aura de lourdes conséquences. Comment anticiper sans attendre la prochaine édition d'"Assure ta
rentrée" ? Tous ceux qui ne peuvent faire les cours pratiques en lycées pro par exemple sont privés de l'apprentissage
de la pratique. Les jeunes font état d'anxiété, d'angoisse, de stress. Leurs familles sont inquiètes.

Même si la Région a déjà déployé de nombreux dispositifs, les dégâts seront là, le groupe AIESSE s'inquiète de l'avenir
de ces jeunes, il voudrait pouvoir disposer d'éléments d'analyse.
SEANCE PLENIERE DU CESER DU 14 DECEMBRE 2020

Avis du CESER relatif à la carte des formations professionnelles initiales

Intervention de Monsieur : Yves BAIJOT

Au nom du groupe : Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des
Cadres

Monsieur le Président, Madame la Vice-présidente, chers collègues,

La CFE- CGC constate que la Région a un réel souci d’adapter les formations actuelles aux nouveaux
métiers et ne peut que se féliciter de cette volonté politique ambitieuse et pugnace. Si la Région veut
attirer des nouvelles entreprises, il faut qu’elle puisse avoir des formations ad-hoc.

La CFE-CGC note l’évolution sensible des effectifs pour 2020 - 2021 avec +2% sauf pour les formations
agricoles, en légère baisse, où manque toujours une formation au-delà de Bac+2.

De même, la CFE-CGC note les places de BTS, très demandées, qui ont été pérennisées.

Toutefois, afin de faire face à la crise, il conviendra de soutenir les stages et alternances en entreprise
par tous les moyens et veiller à aider le logement des étudiants.

La CFE-CGC votera favorablement cet avis.
- www.agencecombawa.com
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