Ce que nous avons entendu - Relancer l'économie canadienne
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne Le présent document résume les commentaires formulés par nos membres durant le webinaire que nous avons organisé avec d’éminents experts en économie le 20 juillet 2020. Nous avons également recueilli les commentaires de nos membres et d’autres parties prenantes sur notre plateforme numérique. Dans ce document, nous vous proposons des idées sur la façon de relancer l’économie canadienne, regroupées par thème et accompagnées de citations choisies de comptables professionnels agréés de partout au Canada. 20-1584
À l’écoute du point de vue des CPA En cette période de réouverture progressive des entreprises, le défi de taille que doit relever le gouvernement fédéral est de soutenir et de stimuler une économie profondément mise à mal par la pandémie de COVID-19. Les CPA joueront un rôle important dans la relance de l’économie canadienne. Les CPA, présents dans tous les secteurs d’activité, sont souvent appelés à évaluer les incidences économiques de la pandémie et à donner des conseils stratégiques à leurs clients, à leur organisation et à la population en général. Ce sont ces efforts qui ont incité CPA Canada à solliciter l’opinion de ses membres durant la préparation de son mémoire dans le cadre du processus de consultation prébudgétaire sur les meilleures façons de relancer l’économie canadienne. Ce processus de consultation est mené par le Comité permanent des finances de la Chambre des communes. Le présent document résume les commentaires formulés par nos membres durant le webinaire que nous avons organisé avec d’éminents experts en économie le 20 juillet 2020. Nous avons également recueilli les commentaires de nos membres et d’autres parties prenantes sur notre plateforme numérique. Chose certaine, la pandémie de COVID-19 a radicalement transformé la façon dont nous considérons l’entreprise et faisons des affaires. Le Canada cherche des moyens de relancer son économie, et notre organisation croit fermement que les CPA ont la possibilité, mais aussi le devoir, d’apporter leur contribution à la prospérité de ce grand pays. Dans ce document, nous vous proposons des idées sur la façon de relancer l’économie canadienne, regroupées par thème et accompagnées de citations choisies (dont certaines ont été modifiées par souci de clarté). Notre organisation remercie les CPA de partout au pays qui ont participé à ce projet et espère que vous trouverez matière à réflexion dans les points de vue exposés ci-après. Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne 2
Ce que nous avons entendu : Principaux thèmes et commentaires Le point de vue des experts : Un portrait de la situation Le webinaire de CPA Canada intitulé Relance de l’économie canadienne a débuté par la présentation par les trois experts invités de leurs points de vue sur la relance de l’économie et d’autres enjeux importants dans le contexte économique actuel. Francis Fong, économiste en chef à CPA Canada, a décrit le caractère unique de la présente récession, mettant en évidence ses répercussions démesurées sur les emplois non spécialisés et peu rémunérés et sur certains secteurs, qui influeront sur la relance. Il a également abordé la question d’une possible réouverture graduelle de l’économie, étant donné que les entreprises enregistrent une baisse de leurs liquidités, conséquence notamment des mesures de distanciation physique. L’incertitude persiste, d’autant plus que notre principal partenaire commercial doit composer avec un nombre appréciable de cas de COVID-19 et que le Canada tarde à régler ses propres problèmes économiques, notamment le manque de main-d’œuvre qualifiée, la transition vers une économie faible en carbone et les préoccupations générales relatives à la compétitivité. Linda Nazareth, économiste et animatrice du balado Work and the Future, a posé de nombreuses questions sur les conséquences des tendances actuelles sur les enjeux économiques. Elle s’est demandé si la pandémie donnera aux entreprises canadiennes l’impulsion nécessaire pour investir massivement dans l’automatisation ou si elles hésiteront à passer à l’action. Et la présente récession obligera-t-elle les entreprises à effectuer des mises à pied? Selon elle, ces facteurs font ressortir la nécessité d’opérer une révolution en matière d’actualisation des compétences – c’est-à-dire la nécessité pour les administrations publiques, les entreprises et les organisations d’unir leurs efforts pour déterminer qui doit assumer la responsabilité du financement de l’acquisition de compétences et quels types de mesures de soutien du revenu sont nécessaires pour aider les personnes qui décident d’actualiser leurs compétences. Trevin Stratton, vice-président aux politiques et économiste en chef à la Chambre de commerce du Canada, a abordé un large éventail de sujets en lien avec les mesures que les pouvoirs publics devraient entreprendre pour soutenir la reprise économique. Parmi les mesures qu’il propose figurent les soutiens permanents au crédit et à la liquidité destinés aux entreprises en difficulté, des politiques davantage axées sur la croissance qui permettraient d’abandonner les programmes d’aide d’urgence et le rétablissement des chaînes d’approvisionnement. Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne 3
Dans une optique à plus long terme, la priorité doit être accordée aux problèmes relatifs à la lourdeur de la réglementation et à la compétitivité. M. Stratton a ajouté que des mesures doivent être prises pour assurer la viabilité des finances publiques, surtout compte tenu de l’énorme déficit actuel. Sondage auprès des participants Les observations préliminaires des experts ont été le prélude à une période de questions écrites à laquelle les 1 758 participants au webinaire ont pris part. Nous avons également réalisé un mini-sondage de deux questions, auquel ont répondu 1 288 et 1 126 participants respectivement. Question question 11 Au cours de l’année à venir, quels sont les plus grands défis que les entreprises auront à relever? L’incertitude (en raison 65 % de la COVID-19 et de ses effets) L’accès aux liquidités et au financement 27 % La transformation des activités 18 % La gestion de la main-d'œuvre 18 % Le maintien des chaînes 11 % d'approvisionnement La conformité environnementale 3% 0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % Pourcentage des répondants (Remarque : Certains participants peuvent avoir donné plusieurs réponses à une même question, de sorte que le total peut excéder 100 %.) Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne 4
question 22 Question À long terme, quelle devrait être la priorité du gouvernement pour favoriser la relance économique? L’actualisation des compétences et la revue des mesures de soutien 66 % du revenu pour les travailleurs L’essor de l’économie numérique 26 % La modernisation du système fiscal 23 % La transition vers une économie faible en carbone 6% 0% 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % Pourcentage des répondants (Remarque : Certains participants peuvent avoir donné plusieurs réponses à une même question, de sorte que le total peut excéder 100 %.) Sommaire des points de vue exprimés Les sections qui suivent résument, par sujet, les commentaires reçus pendant le webinaire et sur la plateforme numérique. Enjeux économiques et financiers • La relocalisation de la production est une idée qui a été soulevée à maintes reprises par les participants au webinaire. — « Notre économie doit être moins dépendante des États-Unis et de la Chine. » — « Je pense qu’il ne faudra plus compter sur les marchés étrangers à l’avenir pour nous fournir les produits et services dont nous avons besoin ou que nous recherchons. À quelle vitesse, selon vous, pouvons-nous adapter notre économie pour produire des solutions canadiennes? » — « Le gouvernement devrait-il encourager les initiatives de relocalisation dans des secteurs stratégiques au moyen d’incitatifs et de subventions? » — « Décourager l’exportation des matières premières (et effectuer la transformation à forte valeur ajoutée au pays) permettrait de créer des emplois et des occasions d’affaires. » • Divers autres enjeux économiques et financiers préoccupent les membres. — « Les Canadiens sont des gens travaillants et productifs. Il faut qu’ils puissent retourner au travail le plus rapidement possible. » Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne 5
— « Le Canada devra revoir ses politiques en profondeur s’il veut attirer des investissements étrangers. La concurrence entre les pays pour attirer des capitaux et rétablir l’activité économique aux niveaux observés avant la pandémie est appelée à s’intensifier. » — « Dans quelle mesure notre relance est-elle tributaire de la réouverture de la frontière avec les États-Unis et de la relance dans ce pays? » — « Depuis une dizaine d’années, on parle beaucoup de déficit, mais très peu de la dette totale. Et on ne parle jamais de la dette totale fédérale-provinciale. Ce sujet doit faire partie du dialogue politique. » — « Après la pandémie, la plupart des gens chercheront à épargner davantage (plus que les trois mois de dépenses courantes qui étaient la règle auparavant). Quelles seront les conséquences sur le revenu disponible et les habitudes de consommation? En quoi cela influencera-t-il la croissance économique future? » — « La COVID-19 a mis en évidence les inégalités de revenu qui persistent entre les personnes à faible revenu et celles à revenu élevé. Les pouvoirs publics pourraient réduire ces inégalités en augmentant le salaire minimum dans toutes les provinces et tous les secteurs ou en exigeant que la croissance des salaires des personnes à revenu faible ou moyen soit une condition préalable à la subvention salariale. Une telle mesure est essentielle à la croissance de la demande agrégée (dépenses des ménages, des entreprises et des administrations publiques) et à la hausse des dépenses. » « Le Canada devra revoir ses politiques en profondeur s’il veut attirer des investissements étrangers. La concurrence entre les pays pour attirer des capitaux et rétablir l’activité économique aux niveaux observés avant la pandémie est appelée à s’intensifier. » • Deux participants ont souligné l’importance d’éliminer les obstacles au commerce interprovincial. — « Le Canada devrait profiter du ralentissement du commerce international provoqué par la COVID-19 pour éliminer les barrières interprovinciales. Selon le FMI, ces obstacles privent le Canada d’une hausse de 4 % du PIB par habitant. » — « N’est-il pas temps de retrousser nos manches et de réellement travailler à l’élimination des obstacles au commerce interprovincial? L’Accord de libre-échange canadien (2017) et la Table de conciliation et de coopération en matière de réglementation (TCCR) qui l’accompagne sont totalement inconnus des gens d’affaires. Pourtant, cet accord et cette entité leur donnent un moyen de contribuer à la libéralisation des échanges dans notre propre pays. C’est ridicule et gênant de voir que les entreprises considèrent souvent qu’il est plus facile d’aller ailleurs à cause de la multiplicité de nos instances réglementaires. » Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne 6
Formation, marché du travail et mesures de soutien du revenu • La gestion de la main-d’œuvre est l’un des grands défis que les entreprises auront à relever au cours de l’année à venir, selon 18 % des répondants qui ont participé au webinaire (question 1). Soixante-six pour cent ont déclaré qu’à plus long terme, le gouvernement devrait miser sur l’actualisation des compétences et la revue des mesures de soutien du revenu pour favoriser la reprise économique (question 2). • Les participants ont soumis beaucoup de questions et de commentaires sur l’actualisation des compétences, la manière dont il faudrait s’y prendre et qui devrait en assumer les coûts. Un participant a souligné qu’une surveillance inefficace de la part des gouvernements peut entraîner un manque d’efficacité des programmes de formation. Le nombre de questions posées confère une certaine validité à l’appel de Linda Nazareth à une révolution en matière d’actualisation des compétences. • La notion de soutien de revenu sous forme de revenu de base garanti a suscité une foule de questions et d’observations, mais aucun consensus clair n’est ressorti. — « Le revenu de base garanti favorise l’innovation et la créativité, à la différence de l’aide sociale qui ne permet pas aux prestataires de travailler. » — « La PCU est une sorte de revenu de base. Instaurons un revenu de base qui remplacera l’ensemble des prestations sociales. » — « Les mesures de soutien du revenu comme la PCU, l’assurance-emploi, l’aide sociale, la Subvention salariale d’urgence du Canada ou une autre forme de revenu de base garanti sont toutes de bonnes choses, mais il n’est pas facile de moderniser une série de programmes nationaux et provinciaux. Y a-t-il un danger de créer une dépendance à l’aide sociale après la pandémie? Comment le Canada financera-t-il un programme de revenu de base garanti sans augmenter les taxes, comme la TPS, qui est une taxe de vente régressive pour les ménages à faible revenu? » • Deux participants ont mis en relief le rôle du système d’assurance-emploi dans le soutien au revenu. — « Une réforme de l’assurance-emploi serait peut-être préférable à un revenu de base garanti. » — « Je suis d’accord. Le gouvernement doit donner la priorité à la modernisation de l’assurance-emploi. » Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne 7
• Comme la pandémie de COVID-19 a obligé beaucoup d’employés à travailler de la maison, les participants ont posé des questions et fait part de leurs réflexions sur les incidences du télétravail. — « Les conséquences du télétravail sont énormes en ce qui a trait aux économies de coûts pour les entreprises, au transport et à l’utilisation des locaux, mais il est nécessaire d’officialiser cette nouvelle façon de travailler. » — Certains participants ont fait remarquer que le télétravail abolit les frontières. « Une fois que les entreprises auront réellement intégré le télétravail à leur fonctionnement, elles pourront embaucher des gens où qu’ils soient dans le monde. Cela signifie que nous nous disputerons les emplois au Canada, mais aussi dans d’autres pays tout en continuant à vivre au Canada. Il faut s’attendre à de grandes transformations. » • Les participants ont également exprimé leur opinion sur le rôle du système d’éducation et des jeunes travailleurs dans la relance économique et durant les années à venir. Ils ont posé des questions sur les compétences liées à la technologie qui devraient être enseignées et sur l’utilisation de la technologie dans l’enseignement. Ils ont aussi demandé si, compte tenu de l’évolution de la nature des compétences recherchées, les établissements d’enseignement postsecondaire seront en mesure de s’adapter assez rapidement pour répondre aux nouveaux besoins des employeurs. Système fiscal • Parmi les participants au webinaire, 23 % des répondants ont estimé que la modernisation du système fiscal devrait être la priorité à long terme du gouvernement pour favoriser la relance économique (question 2). Certains participants ont mis en évidence la pertinence d’un examen du système fiscal canadien. — « Le gouvernement reconnaîtra-t-il qu’il est nécessaire de soumettre le système fiscal à un examen exhaustif indépendant pour le rendre plus simple, plus équitable, plus efficient et plus concurrentiel et prendra-t-il un engagement à cet égard? » — « Je suis en faveur d’un examen en profondeur du système fiscal dans le cadre duquel nous serons consultés, et non d’une étude gouvernementale qui se lit comme un manifeste contre les propriétaires de petites entreprises qui travaillent d’arrache-pied. » — « Je suis prêt à appuyer une modernisation et une réforme (simplification) du système fiscal canadien, à condition qu’elles se penchent sur la fraude fiscale des multinationales qui prive de recettes aussi bien le gouvernement fédéral que les provinces. » • Des participants se sont demandé si le gouvernement fédéral augmentera les taxes à la consommation et l’impôt sur le revenu des particuliers et des sociétés pour financer les mesures qu’il a prises pour lutter contre la COVID-19 et la dette qui en résulte. — « Je crains une augmentation des taux d’imposition. Le coût de la vie est très élevé au Canada. Les personnes à revenu faible ou moyen ont déjà du mal à joindre les deux bouts. Des hausses d’impôt ne feront qu’aggraver la situation. » Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne 8
— « Certains s’inquiètent du fait que le Canada devra vraisemblablement hausser les taxes et impôts afin de résorber l’énorme déficit budgétaire créé par la pandémie, car une telle hausse pourrait freiner la croissance de l’économie. Quel est le meilleur moyen de réduire la dette publique sans restreindre la compétitivité future? » • Tout au long du processus, de nombreux participants ont proposé des changements à certains aspects du système fiscal. Par exemple : — « Le gouvernement devrait réduire l’impôt sur le revenu des particuliers à faible revenu pour les aider à faire face au ralentissement de l’économie et relever la taxe d’accise sur les articles de luxe comme l’alcool et le tabac. » — « Les grandes sociétés dont le siège social est situé dans un pays étranger doivent être imposées au même titre que les sociétés canadiennes. Bon nombre d’entreprises ont d’énormes réserves de trésorerie et de quasi-trésorerie. Une taxe sur le capital devrait être imposée à ces fonds inutilisés. » — « Instaurer un impôt sur les successions. » — « Augmenter les seuils aux fins du calcul du crédit d’impôt pour don de bienfaisance. Les incitatifs fiscaux destinés à ceux en mesure de faire des dons permettraient de soutenir les organismes de bienfaisance, en particulier ceux à vocation communautaire qui ne disposent pas toujours des ressources nécessaires ou qui ne sont pas admissibles aux programmes de financement public. » — « Augmenter la TVH de 2 % et éliminer les exemptions pour 2021 et 2022. » — Un participant a proposé de rétablir un crédit d’impôt pour la rénovation résidentielle. « On pourrait même y ajouter les rénovations destinées à améliorer l’efficacité énergétique. » • Quelques participants ont suggéré d’instaurer une taxe sur les services numériques. — « Une taxe sur les services numériques contribuerait aux recettes fiscales pour le bien de l’ensemble des Canadiens. » — « Il est temps de taxer les services comme Netflix. Pourquoi ces entreprises devraient-elles bénéficier d’une exemption? » « Le gouvernement doit imposer des règlements pour rendre la technologie Internet plus abordable pour les entreprises et plus accessible. Dans notre région, nous n’avons pas accès à un service par fibre optique et Internet est très lent. » Économie numérique • « L’essor de l’économie numérique » arrive au deuxième rang des priorités citées par les répondants (26 %) pour favoriser la relance économique à long terme (question 2). Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne 9
• Plusieurs participants ont évoqué l’accès à un service Internet de qualité et abordable. — « Maintenant que le télétravail est plus répandu, le gouvernement doit investir dans les infrastructures de télécommunications pour réduire les frais de service que paient les consommateurs. » — « Le gouvernement doit imposer des règlements pour rendre la technologie Internet plus abordable pour les entreprises et plus accessible. Dans notre région, nous n’avons pas accès à un service par fibre optique et Internet est très lent. » Durabilité • Il a beaucoup été question parmi les décideurs publics de profiter de la relance économique pour « rebâtir en mieux » et accélérer la transition vers une économie plus propre et plus durable. Or, les résultats du sondage réalisé dans le cadre du webinaire montrent que « la transition vers une économie faible en carbone » arrive au dernier rang (6 %) des quatre priorités proposées pour favoriser la relance économique (question 2). • Voici quelques idées sur le développement durable et les changements climatiques soumises durant les consultations : — « Investir dans les secteurs de la technologie propre, de l’énergie renouvelable et des édifices à haut rendement énergétique devrait figurer au premier plan des priorités des décideurs. » L’auteur de cette remarque a précisé qu’un éventail de mécanismes de financement novateurs serait essentiel pour « bâtir simultanément une économie et un environnement plus résilients ». — « En cette ère technologique, faut-il revoir la définition des “infrastructures” qui date de la révolution industrielle? Avons-nous besoin de construire d’autres ponts, d’autres autoroutes ou d’autres réseaux de transport public alors que la nouvelle tendance est au télétravail? » — Le gouvernement devrait prioriser les « besoins des véhicules électriques dans ses investissements en infrastructure », ce qui contribuerait à créer des emplois, à stimuler l’économie et à favoriser la durabilité. — Un participant a proposé de remplacer le terme « économie faible en carbone » par « économie carboneutre ». « Avec de faibles émissions de carbone, notre économie restera petite, alors que nous devons conserver, voire améliorer, notre position à l’échelle mondiale et accroître notre compétitivité. » — Un autre participant s’est demandé quelles incidences les changements climatiques et les phénomènes météorologiques extrêmes auront sur la production alimentaire et d’autres secteurs. La destruction d’actifs devrait être prise en compte dans les politiques économiques. « Avons-nous besoin de construire d’autres ponts, d’autres autoroutes ou d’autres réseaux de transport public alors que la nouvelle tendance est au télétravail? » Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne 10
Enjeux d’affaires • Pour la majorité des répondants (65 %), l’incertitude en raison de la COVID-19 et de ses effets représentait le principal défi que les entreprises auront à relever au cours de la prochaine année (question 1). • De nombreuses questions et observations portaient sur les activités commerciales durant la pandémie et la relance de l’économie. — « Beaucoup d’entreprises hésitent à ouvrir leurs portes, car leurs propriétaires craignent que les instances publiques ordonnent leur fermeture à cause de la pandémie de COVID‑19. La réponse à une telle crise devrait venir à la fois des administrations publiques et des assureurs. » — « Sans employés de bureau, les centres-villes ne seront plus jamais les mêmes, et les employés ne retourneront pas en aussi grand nombre dans les immeubles de bureaux. Le gouvernement pourrait offrir une aide financière aux entreprises n’appartenant pas à une chaîne, qui souhaitent s’installer en banlieue. » • Les participants ont posé des questions et fait part de leurs idées sur la manière de soutenir les entreprises de manière générale. — « Étant donné le nombre d’entités en difficultés financières et les faillites qui se profilent à l’horizon, que peut-on faire pour préserver les emplois et les installations? Les administrations publiques devraient-elles établir une cellule de crise avec les syndicats et les entreprises et restructurer les incitatifs pour sauver les entreprises menacées par la faillite et conserver les emplois au Canada? » — « Réduire la paperasserie est toujours utile. » — « La façon la plus simple d’encourager l’entrepreneuriat et l’autonomie est d’éliminer l’impôt sur le revenu des nouvelles entreprises actives, constituées ou non en personne morale, pendant cinq à dix ans, jusqu’à un revenu d’entreprise cumulatif de 500 000 $ à 1 000 000 $. » — « Comptabiliser la propriété intellectuelle et d’autres actifs incorporels dans le bilan pourrait être déterminant pour les entreprises qui ont besoin de financement et pour les banques et les autres entités qui tentent de les financer en ce moment. » « Sans employés de bureau, les centres-villes ne seront plus jamais les mêmes, et les employés ne retourneront pas en aussi grand nombre dans les immeubles de bureaux. » « Réduire la paperasserie est toujours utile. » Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne 11
Autres sujets • Les participants ont abordé une foule d’autres sujets, dont les suivants : — Certains se sont dits préoccupés par les effets de la pandémie sur les secteurs de l’immobilier commercial et de l’immobilier résidentiel en raison du télétravail et des achats en ligne. Bien que la situation dans les centres-villes en inquiète certains, plusieurs participants ont suggéré de changer la vocation des immeubles de bureaux inoccupés et de les convertir en écoles ou en logements abordables, dont le besoin est criant. — Des participants ont abordé les effets de l’arrêt quasi complet de l’économie sur les femmes, car pour qu’elles puissent participer pleinement au marché du travail, elles doivent compter sur une réouverture sécuritaire des écoles et la disponibilité des services de garde. Si les femmes ne peuvent pas retourner au travail, il en résultera une baisse appréciable des dépenses des ménages. — En plus de la nécessité d’avoir des services de garde abordables, un participant a parlé de la difficulté de prendre soin de parents âgés ou de personnes handicapées. « Pendant trop longtemps, c’était à la famille de composer avec des systèmes disparates qui ne font pas ce à quoi ils sont destinés. » — Un certain nombre de participants ont souligné l’importance du secteur du pétrole et du gaz naturel dans la relance de l’économie canadienne. Ils ont préconisé de dissiper l’incertitude de nature réglementaire et politique qui plane sur les projets et de construire un pipeline est-ouest pour permettre aux fournisseurs canadiens d’approvisionner les marchés intérieurs. Prochaines étapes Les points de vue obtenus au cours de ce webinaire et sur la plateforme numérique ont servi à préparer le mémoire prébudgétaire de CPA Canada qui sera présenté au Comité permanent des finances de la Chambre des communes. Ils orienteront également les discussions avec les pouvoirs publics au cours des prochains mois. Grâce à ce webinaire, CPA Canada a pu mobiliser ses membres et d’autres parties prenantes pendant l’année et s’inspirer de leurs idées et de leur savoir-faire. Les participants au webinaire ont déclaré sans équivoque qu’ils ont été ravis d’avoir eu la possibilité de prendre part à cette discussion et qu’ils seraient prêts à renouveler l’expérience. Le dialogue se poursuit. Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne 12
AVIS DE NON-RESPONSABILITÉ Les opinions exprimées dans le présent document sont celles des membres de Comptables professionnels agréés du Canada (CPA Canada), qui ont été recueillies au cours du webinaire tenu le 20 juillet 2020 ou sur la plateforme numérique de CPA Canada. Elles ne représentent pas nécessairement celles de CPA Canada. © 2020 Comptables professionnels agréés du Canada. Tous droits réservés. Cette publication est protégée par des droits d’auteur et ne peut être reproduite, stockée dans un système de recherche documentaire ou transmise de quelque manière que ce soit (électroniquement, mécaniquement, par photocopie, enregistrement ou toute autre méthode) sans autorisation écrite préalable. Pour savoir comment obtenir cette autorisation, veuillez écrire à permissions@cpacanada.ca. 277, RUE WELLINGTON OUEST TORONTO (ONTARIO) CANADA M5V 3H2 TÉL. : 416 977.3222 TÉLÉC. : 416 977.8585 CPACANADA.CA
Vous pouvez aussi lire