Ce que nous avons entendu - Relancer l'économie canadienne

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Ce que nous avons entendu - Relancer l'économie canadienne
Ce que nous avons
entendu – Relancer
l’économie canadienne

Le présent document résume les commentaires formulés par nos membres durant le webinaire
que nous avons organisé avec d’éminents experts en économie le 20 juillet 2020. Nous avons
également recueilli les commentaires de nos membres et d’autres parties prenantes sur notre
plateforme numérique. Dans ce document, nous vous proposons des idées sur la façon de
relancer l’économie canadienne, regroupées par thème et accompagnées de citations choisies
de comptables professionnels agréés de partout au Canada.

                                                                                              20-1584
Ce que nous avons entendu - Relancer l'économie canadienne
À l’écoute du point de vue des CPA
En cette période de réouverture progressive des entreprises, le défi de taille que doit relever
le gouvernement fédéral est de soutenir et de stimuler une économie profondément mise à mal
par la pandémie de COVID-19.

Les CPA joueront un rôle important dans la relance de l’économie canadienne. Les CPA,
présents dans tous les secteurs d’activité, sont souvent appelés à évaluer les incidences
économiques de la pandémie et à donner des conseils stratégiques à leurs clients, à leur
organisation et à la population en général.

Ce sont ces efforts qui ont incité CPA Canada à solliciter l’opinion de ses membres durant la
préparation de son mémoire dans le cadre du processus de consultation prébudgétaire sur les
meilleures façons de relancer l’économie canadienne. Ce processus de consultation est mené
par le Comité permanent des finances de la Chambre des communes.

Le présent document résume les commentaires formulés par nos membres durant le webinaire
que nous avons organisé avec d’éminents experts en économie le 20 juillet 2020. Nous avons
également recueilli les commentaires de nos membres et d’autres parties prenantes sur notre
plateforme numérique.

Chose certaine, la pandémie de COVID-19 a radicalement transformé la façon dont nous
considérons l’entreprise et faisons des affaires. Le Canada cherche des moyens de relancer son
économie, et notre organisation croit fermement que les CPA ont la possibilité, mais aussi le
devoir, d’apporter leur contribution à la prospérité de ce grand pays.

Dans ce document, nous vous proposons des idées sur la façon de relancer l’économie
canadienne, regroupées par thème et accompagnées de citations choisies (dont certaines ont
été modifiées par souci de clarté). Notre organisation remercie les CPA de partout au pays qui
ont participé à ce projet et espère que vous trouverez matière à réflexion dans les points de vue
exposés ci-après.

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Ce que nous avons entendu - Relancer l'économie canadienne
Ce que nous avons entendu : Principaux thèmes et commentaires

Le point de vue des experts : Un portrait de la situation
Le webinaire de CPA Canada intitulé Relance de l’économie canadienne a débuté par la
présentation par les trois experts invités de leurs points de vue sur la relance de l’économie
et d’autres enjeux importants dans le contexte économique actuel.

                        Francis Fong, économiste en chef à CPA Canada, a décrit le caractère
                        unique de la présente récession, mettant en évidence ses répercussions
                        démesurées sur les emplois non spécialisés et peu rémunérés et sur
                        certains secteurs, qui influeront sur la relance. Il a également abordé la
                        question d’une possible réouverture graduelle de l’économie, étant donné
                        que les entreprises enregistrent une baisse de leurs liquidités,
                        conséquence notamment des mesures de distanciation physique.

L’incertitude persiste, d’autant plus que notre principal partenaire commercial doit composer
avec un nombre appréciable de cas de COVID-19 et que le Canada tarde à régler ses propres
problèmes économiques, notamment le manque de main-d’œuvre qualifiée, la transition vers
une économie faible en carbone et les préoccupations générales relatives à la compétitivité.

                        Linda Nazareth, économiste et animatrice du balado Work and the
                        Future, a posé de nombreuses questions sur les conséquences des
                        tendances actuelles sur les enjeux économiques. Elle s’est demandé si
                        la pandémie donnera aux entreprises canadiennes l’impulsion nécessaire
                        pour investir massivement dans l’automatisation ou si elles hésiteront à
                        passer à l’action. Et la présente récession obligera-t-elle les entreprises à
                        effectuer des mises à pied?

Selon elle, ces facteurs font ressortir la nécessité d’opérer une révolution en matière d’actualisation
des compétences – c’est-à-dire la nécessité pour les administrations publiques, les entreprises
et les organisations d’unir leurs efforts pour déterminer qui doit assumer la responsabilité du
financement de l’acquisition de compétences et quels types de mesures de soutien du revenu
sont nécessaires pour aider les personnes qui décident d’actualiser leurs compétences.

                        Trevin Stratton, vice-président aux politiques et économiste en chef à la
                        Chambre de commerce du Canada, a abordé un large éventail de sujets
                        en lien avec les mesures que les pouvoirs publics devraient entreprendre
                        pour soutenir la reprise économique. Parmi les mesures qu’il propose
                        figurent les soutiens permanents au crédit et à la liquidité destinés aux
                        entreprises en difficulté, des politiques davantage axées sur la croissance
                        qui permettraient d’abandonner les programmes d’aide d’urgence et le
                        rétablissement des chaînes d’approvisionnement.

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Dans une optique à plus long terme, la priorité doit être accordée aux problèmes relatifs à la
lourdeur de la réglementation et à la compétitivité. M. Stratton a ajouté que des mesures doivent
être prises pour assurer la viabilité des finances publiques, surtout compte tenu de l’énorme
déficit actuel.

Sondage auprès des participants
Les observations préliminaires des experts ont été le prélude à une période de questions écrites
à laquelle les 1 758 participants au webinaire ont pris part. Nous avons également réalisé un
mini-sondage de deux questions, auquel ont répondu 1 288 et 1 126 participants respectivement.

Question
question 11

  Au cours de l’année à venir, quels sont les plus grands défis
            que les entreprises auront à relever?

                  L’incertitude (en raison
                                                                                                65 %
          de la COVID-19 et de ses effets)

    L’accès aux liquidités et au financement                       27 %

           La transformation des activités                  18 %

           La gestion de la main-d'œuvre                    18 %

                  Le maintien des chaînes
                                                     11 %
                     d'approvisionnement

         La conformité environnementale         3%

                                           0%    10 %       20 %   30 %   40 %   50 %    60 %    70 %

                                                        Pourcentage des répondants

(Remarque : Certains participants peuvent avoir donné plusieurs réponses à une même question, de sorte que le
total peut excéder 100 %.)

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Ce que nous avons entendu - Relancer l'économie canadienne
question 22
Question

          À long terme, quelle devrait être la priorité
    du gouvernement pour favoriser la relance économique?
        L’actualisation des compétences et
           la revue des mesures de soutien                                                      66 %
             du revenu pour les travailleurs
         L’essor de l’économie numérique                         26 %

       La modernisation du système fiscal                      23 %

          La transition vers une économie
                         faible en carbone      6%

                                           0%   10 %    20 %      30 %   40 %    50 %    60 %    70 %

                                                       Pourcentage des répondants

(Remarque : Certains participants peuvent avoir donné plusieurs réponses à une même question, de sorte que le
total peut excéder 100 %.)

Sommaire des points de vue exprimés
Les sections qui suivent résument, par sujet, les commentaires reçus pendant le webinaire et sur
la plateforme numérique.

Enjeux économiques et financiers
•   La relocalisation de la production est une idée qui a été soulevée à maintes reprises par les
    participants au webinaire.
    — « Notre économie doit être moins dépendante des États-Unis et de la Chine. »
    — « Je pense qu’il ne faudra plus compter sur les marchés étrangers à l’avenir pour nous
       fournir les produits et services dont nous avons besoin ou que nous recherchons. À quelle
       vitesse, selon vous, pouvons-nous adapter notre économie pour produire des solutions
       canadiennes? »
    — « Le gouvernement devrait-il encourager les initiatives de relocalisation dans des secteurs
       stratégiques au moyen d’incitatifs et de subventions? »
    — « Décourager l’exportation des matières premières (et effectuer la transformation à forte
       valeur ajoutée au pays) permettrait de créer des emplois et des occasions d’affaires. »
•   Divers autres enjeux économiques et financiers préoccupent les membres.
    — « Les Canadiens sont des gens travaillants et productifs. Il faut qu’ils puissent retourner au
       travail le plus rapidement possible. »

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— « Le Canada devra revoir ses politiques en profondeur s’il veut attirer des investissements
      étrangers. La concurrence entre les pays pour attirer des capitaux et rétablir l’activité
      économique aux niveaux observés avant la pandémie est appelée à s’intensifier. »
    — « Dans quelle mesure notre relance est-elle tributaire de la réouverture de la frontière avec
      les États-Unis et de la relance dans ce pays? »
    — « Depuis une dizaine d’années, on parle beaucoup de déficit, mais très peu de la dette
      totale. Et on ne parle jamais de la dette totale fédérale-provinciale. Ce sujet doit faire
      partie du dialogue politique. »
    — « Après la pandémie, la plupart des gens chercheront à épargner davantage (plus que
      les trois mois de dépenses courantes qui étaient la règle auparavant). Quelles seront les
      conséquences sur le revenu disponible et les habitudes de consommation? En quoi cela
      influencera-t-il la croissance économique future? »
    — « La COVID-19 a mis en évidence les inégalités de revenu qui persistent entre les
      personnes à faible revenu et celles à revenu élevé. Les pouvoirs publics pourraient
      réduire ces inégalités en augmentant le salaire minimum dans toutes les provinces et
      tous les secteurs ou en exigeant que la croissance des salaires des personnes à revenu
      faible ou moyen soit une condition préalable à la subvention salariale. Une telle mesure
      est essentielle à la croissance de la demande agrégée (dépenses des ménages, des
      entreprises et des administrations publiques) et à la hausse des dépenses. »

                 « Le Canada devra revoir ses politiques en profondeur
                       s’il veut attirer des investissements étrangers.
                 La concurrence entre les pays pour attirer des capitaux
                  et rétablir l’activité économique aux niveaux observés
                      avant la pandémie est appelée à s’intensifier. »

•   Deux participants ont souligné l’importance d’éliminer les obstacles au commerce
    interprovincial.
    — « Le Canada devrait profiter du ralentissement du commerce international provoqué par la
        COVID-19 pour éliminer les barrières interprovinciales. Selon le FMI, ces obstacles privent
        le Canada d’une hausse de 4 % du PIB par habitant. »
    — « N’est-il pas temps de retrousser nos manches et de réellement travailler à l’élimination
        des obstacles au commerce interprovincial? L’Accord de libre-échange canadien (2017)
        et la Table de conciliation et de coopération en matière de réglementation (TCCR) qui
        l’accompagne sont totalement inconnus des gens d’affaires. Pourtant, cet accord et cette
        entité leur donnent un moyen de contribuer à la libéralisation des échanges dans notre
        propre pays. C’est ridicule et gênant de voir que les entreprises considèrent souvent qu’il
        est plus facile d’aller ailleurs à cause de la multiplicité de nos instances réglementaires. »

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Ce que nous avons entendu - Relancer l'économie canadienne
Formation, marché du travail et mesures de soutien du revenu
•   La gestion de la main-d’œuvre est l’un des grands défis que les entreprises auront à
    relever au cours de l’année à venir, selon 18 % des répondants qui ont participé au webinaire
    (question 1). Soixante-six pour cent ont déclaré qu’à plus long terme, le gouvernement devrait
    miser sur l’actualisation des compétences et la revue des mesures de soutien du revenu pour
    favoriser la reprise économique (question 2).
•   Les participants ont soumis beaucoup de questions et de commentaires sur l’actualisation
    des compétences, la manière dont il faudrait s’y prendre et qui devrait en assumer les coûts.
    Un participant a souligné qu’une surveillance inefficace de la part des gouvernements peut
    entraîner un manque d’efficacité des programmes de formation. Le nombre de questions
    posées confère une certaine validité à l’appel de Linda Nazareth à une révolution en matière
    d’actualisation des compétences.
•   La notion de soutien de revenu sous forme de revenu de base garanti a suscité une foule de
    questions et d’observations, mais aucun consensus clair n’est ressorti.
    — « Le revenu de base garanti favorise l’innovation et la créativité, à la différence de l’aide
       sociale qui ne permet pas aux prestataires de travailler. »
    — « La PCU est une sorte de revenu de base. Instaurons un revenu de base qui remplacera
       l’ensemble des prestations sociales. »
    — « Les mesures de soutien du revenu comme la PCU, l’assurance-emploi, l’aide sociale,
       la Subvention salariale d’urgence du Canada ou une autre forme de revenu de base
       garanti sont toutes de bonnes choses, mais il n’est pas facile de moderniser une série de
       programmes nationaux et provinciaux. Y a-t-il un danger de créer une dépendance à l’aide
       sociale après la pandémie? Comment le Canada financera-t-il un programme de revenu
       de base garanti sans augmenter les taxes, comme la TPS, qui est une taxe de vente
       régressive pour les ménages à faible revenu? »
•   Deux participants ont mis en relief le rôle du système d’assurance-emploi dans le soutien
    au revenu.
    — « Une réforme de l’assurance-emploi serait peut-être préférable à un revenu de
       base garanti. »
    — « Je suis d’accord. Le gouvernement doit donner la priorité à la modernisation de
       l’assurance-emploi. »

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•   Comme la pandémie de COVID-19 a obligé beaucoup d’employés à travailler de la maison,
    les participants ont posé des questions et fait part de leurs réflexions sur les incidences
    du télétravail.
    — « Les conséquences du télétravail sont énormes en ce qui a trait aux économies de
        coûts pour les entreprises, au transport et à l’utilisation des locaux, mais il est nécessaire
        d’officialiser cette nouvelle façon de travailler. »
    — Certains participants ont fait remarquer que le télétravail abolit les frontières. « Une fois
        que les entreprises auront réellement intégré le télétravail à leur fonctionnement, elles
        pourront embaucher des gens où qu’ils soient dans le monde. Cela signifie que nous nous
        disputerons les emplois au Canada, mais aussi dans d’autres pays tout en continuant à
        vivre au Canada. Il faut s’attendre à de grandes transformations. »
•   Les participants ont également exprimé leur opinion sur le rôle du système d’éducation et
    des jeunes travailleurs dans la relance économique et durant les années à venir. Ils ont posé
    des questions sur les compétences liées à la technologie qui devraient être enseignées et sur
    l’utilisation de la technologie dans l’enseignement. Ils ont aussi demandé si, compte tenu de
    l’évolution de la nature des compétences recherchées, les établissements d’enseignement
    postsecondaire seront en mesure de s’adapter assez rapidement pour répondre aux
    nouveaux besoins des employeurs.

Système fiscal
•   Parmi les participants au webinaire, 23 % des répondants ont estimé que la modernisation du
    système fiscal devrait être la priorité à long terme du gouvernement pour favoriser la relance
    économique (question 2). Certains participants ont mis en évidence la pertinence d’un
    examen du système fiscal canadien.
    — « Le gouvernement reconnaîtra-t-il qu’il est nécessaire de soumettre le système fiscal à un
       examen exhaustif indépendant pour le rendre plus simple, plus équitable, plus efficient et
       plus concurrentiel et prendra-t-il un engagement à cet égard? »
    — « Je suis en faveur d’un examen en profondeur du système fiscal dans le cadre duquel
       nous serons consultés, et non d’une étude gouvernementale qui se lit comme un
       manifeste contre les propriétaires de petites entreprises qui travaillent d’arrache-pied. »
    — « Je suis prêt à appuyer une modernisation et une réforme (simplification) du système
       fiscal canadien, à condition qu’elles se penchent sur la fraude fiscale des multinationales
       qui prive de recettes aussi bien le gouvernement fédéral que les provinces. »
•   Des participants se sont demandé si le gouvernement fédéral augmentera les taxes à la
    consommation et l’impôt sur le revenu des particuliers et des sociétés pour financer les
    mesures qu’il a prises pour lutter contre la COVID-19 et la dette qui en résulte.
    — « Je crains une augmentation des taux d’imposition. Le coût de la vie est très élevé au
       Canada. Les personnes à revenu faible ou moyen ont déjà du mal à joindre les deux
       bouts. Des hausses d’impôt ne feront qu’aggraver la situation. »

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— « Certains s’inquiètent du fait que le Canada devra vraisemblablement hausser les taxes
      et impôts afin de résorber l’énorme déficit budgétaire créé par la pandémie, car une telle
      hausse pourrait freiner la croissance de l’économie. Quel est le meilleur moyen de réduire
      la dette publique sans restreindre la compétitivité future? »
•   Tout au long du processus, de nombreux participants ont proposé des changements à
    certains aspects du système fiscal. Par exemple :
    — « Le gouvernement devrait réduire l’impôt sur le revenu des particuliers à faible revenu
       pour les aider à faire face au ralentissement de l’économie et relever la taxe d’accise sur
       les articles de luxe comme l’alcool et le tabac. »
    — « Les grandes sociétés dont le siège social est situé dans un pays étranger doivent être
       imposées au même titre que les sociétés canadiennes. Bon nombre d’entreprises ont
       d’énormes réserves de trésorerie et de quasi-trésorerie. Une taxe sur le capital devrait être
       imposée à ces fonds inutilisés. »
    — « Instaurer un impôt sur les successions. »
    — « Augmenter les seuils aux fins du calcul du crédit d’impôt pour don de bienfaisance.
       Les incitatifs fiscaux destinés à ceux en mesure de faire des dons permettraient de
       soutenir les organismes de bienfaisance, en particulier ceux à vocation communautaire qui
       ne disposent pas toujours des ressources nécessaires ou qui ne sont pas admissibles aux
       programmes de financement public. »
    — « Augmenter la TVH de 2 % et éliminer les exemptions pour 2021 et 2022. »
    — Un participant a proposé de rétablir un crédit d’impôt pour la rénovation résidentielle.
       « On pourrait même y ajouter les rénovations destinées à améliorer l’efficacité
       énergétique. »
•   Quelques participants ont suggéré d’instaurer une taxe sur les services numériques.
    — « Une taxe sur les services numériques contribuerait aux recettes fiscales pour le bien
      de l’ensemble des Canadiens. »
    — « Il est temps de taxer les services comme Netflix. Pourquoi ces entreprises devraient-elles
      bénéficier d’une exemption? »

            « Le gouvernement doit imposer des règlements pour rendre
             la technologie Internet plus abordable pour les entreprises
            et plus accessible. Dans notre région, nous n’avons pas accès
               à un service par fibre optique et Internet est très lent. »

Économie numérique
•   « L’essor de l’économie numérique » arrive au deuxième rang des priorités citées par les
    répondants (26 %) pour favoriser la relance économique à long terme (question 2).

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•   Plusieurs participants ont évoqué l’accès à un service Internet de qualité et abordable.
    — « Maintenant que le télétravail est plus répandu, le gouvernement doit investir dans
       les infrastructures de télécommunications pour réduire les frais de service que paient
       les consommateurs. »
    — « Le gouvernement doit imposer des règlements pour rendre la technologie Internet plus
       abordable pour les entreprises et plus accessible. Dans notre région, nous n’avons pas
       accès à un service par fibre optique et Internet est très lent. »

Durabilité
•   Il a beaucoup été question parmi les décideurs publics de profiter de la relance économique
    pour « rebâtir en mieux » et accélérer la transition vers une économie plus propre et plus
    durable. Or, les résultats du sondage réalisé dans le cadre du webinaire montrent que
    « la transition vers une économie faible en carbone » arrive au dernier rang (6 %) des quatre
    priorités proposées pour favoriser la relance économique (question 2).
•   Voici quelques idées sur le développement durable et les changements climatiques soumises
    durant les consultations :
    — « Investir dans les secteurs de la technologie propre, de l’énergie renouvelable et des
       édifices à haut rendement énergétique devrait figurer au premier plan des priorités des
       décideurs. » L’auteur de cette remarque a précisé qu’un éventail de mécanismes de
       financement novateurs serait essentiel pour « bâtir simultanément une économie et un
       environnement plus résilients ».
    — « En cette ère technologique, faut-il revoir la définition des “infrastructures” qui date de la
       révolution industrielle? Avons-nous besoin de construire d’autres ponts, d’autres autoroutes
       ou d’autres réseaux de transport public alors que la nouvelle tendance est au télétravail? »
    — Le gouvernement devrait prioriser les « besoins des véhicules électriques dans ses
       investissements en infrastructure », ce qui contribuerait à créer des emplois, à stimuler
       l’économie et à favoriser la durabilité.
    — Un participant a proposé de remplacer le terme « économie faible en carbone » par
       « économie carboneutre ». « Avec de faibles émissions de carbone, notre économie
       restera petite, alors que nous devons conserver, voire améliorer, notre position à l’échelle
       mondiale et accroître notre compétitivité. »
    — Un autre participant s’est demandé quelles incidences les changements climatiques
       et les phénomènes météorologiques extrêmes auront sur la production alimentaire
       et d’autres secteurs. La destruction d’actifs devrait être prise en compte dans les
       politiques économiques.

                 « Avons-nous besoin de construire d’autres ponts,
                d’autres autoroutes ou d’autres réseaux de transport
              public alors que la nouvelle tendance est au télétravail? »

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Enjeux d’affaires
•   Pour la majorité des répondants (65 %), l’incertitude en raison de la COVID-19 et de ses effets
    représentait le principal défi que les entreprises auront à relever au cours de la prochaine
    année (question 1).
•   De nombreuses questions et observations portaient sur les activités commerciales durant la
    pandémie et la relance de l’économie.
    — « Beaucoup d’entreprises hésitent à ouvrir leurs portes, car leurs propriétaires craignent
      que les instances publiques ordonnent leur fermeture à cause de la pandémie de
      COVID‑19. La réponse à une telle crise devrait venir à la fois des administrations publiques
      et des assureurs. »
    — « Sans employés de bureau, les centres-villes ne seront plus jamais les mêmes, et les
      employés ne retourneront pas en aussi grand nombre dans les immeubles de bureaux.
      Le gouvernement pourrait offrir une aide financière aux entreprises n’appartenant pas à
      une chaîne, qui souhaitent s’installer en banlieue. »
•   Les participants ont posé des questions et fait part de leurs idées sur la manière de soutenir
    les entreprises de manière générale.
    — « Étant donné le nombre d’entités en difficultés financières et les faillites qui se profilent
        à l’horizon, que peut-on faire pour préserver les emplois et les installations? Les
        administrations publiques devraient-elles établir une cellule de crise avec les syndicats et
        les entreprises et restructurer les incitatifs pour sauver les entreprises menacées par la
        faillite et conserver les emplois au Canada? »
    — « Réduire la paperasserie est toujours utile. »
    — « La façon la plus simple d’encourager l’entrepreneuriat et l’autonomie est d’éliminer
        l’impôt sur le revenu des nouvelles entreprises actives, constituées ou non en personne
        morale, pendant cinq à dix ans, jusqu’à un revenu d’entreprise cumulatif de 500 000 $
        à 1 000 000 $. »
    — « Comptabiliser la propriété intellectuelle et d’autres actifs incorporels dans le bilan
        pourrait être déterminant pour les entreprises qui ont besoin de financement et pour
        les banques et les autres entités qui tentent de les financer en ce moment. »

            « Sans employés de bureau, les centres-villes
          ne seront plus jamais les mêmes, et les employés
             ne retourneront pas en aussi grand nombre
                  dans les immeubles de bureaux. »

                                                             « Réduire la paperasserie
                                                                est toujours utile. »

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Autres sujets
•   Les participants ont abordé une foule d’autres sujets, dont les suivants :
    — Certains se sont dits préoccupés par les effets de la pandémie sur les secteurs de
       l’immobilier commercial et de l’immobilier résidentiel en raison du télétravail et des
       achats en ligne. Bien que la situation dans les centres-villes en inquiète certains, plusieurs
       participants ont suggéré de changer la vocation des immeubles de bureaux inoccupés et
       de les convertir en écoles ou en logements abordables, dont le besoin est criant.
    — Des participants ont abordé les effets de l’arrêt quasi complet de l’économie sur les
       femmes, car pour qu’elles puissent participer pleinement au marché du travail, elles
       doivent compter sur une réouverture sécuritaire des écoles et la disponibilité des services
       de garde. Si les femmes ne peuvent pas retourner au travail, il en résultera une baisse
       appréciable des dépenses des ménages.
    — En plus de la nécessité d’avoir des services de garde abordables, un participant a parlé
       de la difficulté de prendre soin de parents âgés ou de personnes handicapées. « Pendant
       trop longtemps, c’était à la famille de composer avec des systèmes disparates qui ne font
       pas ce à quoi ils sont destinés. »
    — Un certain nombre de participants ont souligné l’importance du secteur du pétrole et
       du gaz naturel dans la relance de l’économie canadienne. Ils ont préconisé de dissiper
       l’incertitude de nature réglementaire et politique qui plane sur les projets et de construire
       un pipeline est-ouest pour permettre aux fournisseurs canadiens d’approvisionner les
       marchés intérieurs.

Prochaines étapes
Les points de vue obtenus au cours de ce webinaire et sur la plateforme numérique ont servi
à préparer le mémoire prébudgétaire de CPA Canada qui sera présenté au Comité permanent
des finances de la Chambre des communes. Ils orienteront également les discussions avec les
pouvoirs publics au cours des prochains mois. Grâce à ce webinaire, CPA Canada a pu mobiliser
ses membres et d’autres parties prenantes pendant l’année et s’inspirer de leurs idées et de leur
savoir-faire.

Les participants au webinaire ont déclaré sans équivoque qu’ils ont été ravis d’avoir eu la
possibilité de prendre part à cette discussion et qu’ils seraient prêts à renouveler l’expérience.
Le dialogue se poursuit.

Ce que nous avons entendu – Relancer l’économie canadienne                                              12
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Les opinions exprimées dans le présent document sont celles des membres de Comptables
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tenu le 20 juillet 2020 ou sur la plateforme numérique de CPA Canada. Elles ne représentent pas
nécessairement celles de CPA Canada.
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