CHANGEMENTS ET DÉCOUVERTES
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NOUVELLES N°13 Automne 2020 CHANGEMENTS ET DÉCOUVERTES 2020 qui s’achève s’est révélée une année riche en défis pour notre Maison. A l’aube de l’été, l’accueil a pu reprendre à l’Hospice. Mais un accueil différent en raison des normes sanitaires. La communauté et la maisonnée ont dû s’ajuster à ces exi- gences nouvelles. Nous avons dû beaucoup adapter, bousculer nos vieilles habitudes, re- penser nos pratiques bien ancrées… Sacré défi que de remettre en question ses usages pour que, malgré les circonstances, l’hospi- talité millénaire demeure vivante. Autre défi : les transformations de la com- munauté. Notre confrère Frédéric, solide et discrète présence à l’accueil pendant plus de deux décennies s’en va pour Comme un paysage, l'Hospice s'adapte et se modifie au gré des saisons mais il reste le même. le Simplon ; de nouveaux membres arrivent sur le Col. Il a fallu revoir les attributions de chacun, mais surtout prendre le temps de se familiariser les uns avec les autres et de se découvrir. AGENDA En raison du coronavirus, ces C’est donc un vent de nouveauté qui a soufflé sur l’Hospice cette année événements pourraient être an- et qui nous a forcés à dépoussiérer nos routines. Pas toujours confortable, nulés. Consultez les renseigne- mais tellement vivifiant ! Face à ces changements, nous avons pu compter ments actualisés sur notre site : sur vous, amis. Votre soutien, vos prières, gestes, mots, nous ont beau- www.gsbernard.com/fr/agenda-fr coup aidés et touchés. Aujourd’hui, nous vous disons du fond du cœur merci. Votre présence est pour nous essentielle. Vous nous accompagnez Noël, du jeudi 24 au vendredi sur la route de l’hospitalité voulue par saint Bernard. Devant l’année qui 25 décembre 2020 s’annonce, nous vous souhaitons, à vous et vos proches, tout le meilleur. Retraite de fin d’année, du mercredi 30 décembre 2020 Au nom de la communauté au vendredi 1er janvier 2021 Chanoine Jean-Michel Lonfat, Prieur de l’Hospice Montée vers Pâques, du mercredi 31 mars au dimanche 4 avril 2021
LA COMMUNAUTÉ DE L’HOSPICE SE TRANSFORME Après 22 ans au Grand-Saint-Bernard, Frédéric Gaillard a rejoint cet automne la communauté du Simplon où il va exercer son charisme d’accueil et d’hospitalité. Quatre nouvelles présences enrichissent la communauté du Col. Figure de l’accueil par excellence, Frédéric est connu de chaque hôte : c’est lui la voix au téléphone de l’Hospice et le service du thé. Depuis plus de deux décennies, avec dis- crétion et bienveillance, il permet à chacun de se sentir chez lui dans sa Maison. Il y a exercé également la fonction de responsable des relevés météorologiques. Frédéric, le plus ancien habitant de l’Hospice, en est devenu un peu la mémoire vivante. Aucun événement, qu’il sait toujours dater avec précision, ne lui échappe. Merci à toi, Frédéric et bonne suite dans la maison fille. En parallèle à ce départ, la commu- Jean-Pierre Voutaz nauté s’enrichit de quatre nouvelles présences. La communauté de l’Hospice du Bienvenue aux nouveaux membres de la communauté : Hugues de la Boussinière Grand-Saint-Bernard devient la plus jeune communauté de la congréga- Jean-Pierre Voutaz, chanoine du tion. Une nouvelle alchimie qui ap- Grand-Saint-Bernard depuis vingt- porte un dynamisme bienvenu dans cinq ans et prêtre depuis dix-neuf ans, la Maison millénaire. est actuellement le supérieur des jeunes en formation de la congréga- Simon Roduit tion. Il occupe également la fonction d’archiviste de la congrégation. Le chanoine Simon Roduit, 28 ans, originaire de Saillon. Après deux ans à Rome comme garde du pape, il s’est engagé dans la congrégation du Grand-Saint-Bernard. Il y chemine pour la cinquième année, tout en poursuivant ses études en théologie Le chanoine Hugues de la Boussinière, à l’université de Fribourg, où il pré- 28 ans, originaire de la région pari- pare son Master depuis l’automne sienne. Hugues fait route depuis 2019. Simon a prononcé ses vœux quatre ans avec la congrégation du solennels en décembre 2019. Grand-Saint-Bernard. Il prépare ac- tuellement un Master en théologie Matthieu Dransart Matthieu Dransart, 31 ans, originaire auprès de l’université dominicaine du département du Nord, en France. en ligne. Il a prononcé ses vœux En revenant à l’Hospice, Matthieu solennels en septembre dernier. retrouve une maison qu’il connaît bien puisqu’il y a travaillé pendant Bénédicte Rebord deux ans et demi avant d’entrer en chemin avec la congrégation en 2015. Il a prononcé ses vœux temporaires en décembre 2016. Actuellement, Matthieu suit un apprentissage d’as- sistant en soins et santé commu- nautaire en EMS. Parallèlement, il approfondit ses connaissances théo- logiques avec le parcours Théodule.
ASSAINIR AU SPIRITUEL ET AU MATÉRIEL Ces cinq derniers étés ont vu la obtenue pour notre région la da- à leur profit les fonds de l’Hospice réfection de la promenade des tation des bois en comptant et destinés à l’hospitalité. Cette époque chanoines. Ces murs de soutè- analysant leurs cernes ou anneaux voit donc une clarification de la vie nement, qui protègent les ame- de croissance. Cette méthode per- à l'Hospice, tant du point de la vie nées d’eau potable de la source met d’une part une datation très de la communauté, que du point à l’Hospice, avaient subi les aléas précise, à l’année près, et d’autre de vue des nécessités concrètes. du temps. Les ouvriers, au fur et part la reconstitution de l'évolution L'eau, tout comme les conditions à mesure des travaux, ont déplacé climatique des derniers siècles. de vie doivent rester potables. les matériaux du chemin sur les A Neuchâtel, un échantillon a été tronçons voisins de la promenade, prélevé à l’extrémité du tuyau où Chne Jean-Pierre Voutaz, avant de les remettre en place le trou est décentré, afin d’obte- archiviste lorsque les murs ont été assainis. nir une tranche de mélèze lisible. En septembre 2019, Romain On dénombre 54 cernes. La crois- Andenmatten, du service archéo- sance de l’arbre a été régulière, logique cantonal, est venu exa- avec un cerne annuel moyen de miner ces amas de terre caillou- 1,09 mm de largeur. La synchro- teuse. Une bille de bois évidée, nisation des données climatiques mise à part par les artisans du mur, connues pour notre région avec a retenu son attention. Il est appa- les largeurs des cernes observés ru qu’il s’agissait d’une ancienne dans cet échantillon ont permis de canalisation d’eau potable de dater cet arbre du début du XVe l’Hospice creusée dans un tronc siècle. Les cernes d’aubier conser- de mélèze d’Europe, larix decidua. vés – partie du bois située près de Elle mesurait environ 1.50 mètre l’écorce – ont permis de dater son de long pour un diamètre maxi- abattage à 1437. mal de 15 centimètres. Creusé Or, en cette même année 1437- de part en part par une trouée 1438, les archives de la Congréga- de 5.5 centimètres de diamètre, tion témoignent d’une refonte de ce tuyau de bois a été transmis à leur législation par les chanoines. Fabien Langenegger, archéologue- Ceci afin d’éviter que les familles dendrochronologue à Neuchâtel. nobles puissent obtenir la prévôté C'est dans ce laboratoire qu'est pour un des leurs et détourner ainsi L’échantillon ayant permis l’analyse dendrochronologique QUAND TOUT NE SE PASSE PAS COMME PRÉVU C’était planifié de longue date : deux velles se succèdent, de plus en plus mon épouse qui aurait dû me re- semaines de bénévolat à l’Hospice, inquiétantes : quarantaine en Italie joindre « en haut » ce jour-là… En du 6 au 21 mars. Mon épouse me du nord, contrôles renforcés aux haut, où mon esprit vagabonde rejoindra le 16. On commence à frontières, fermetures des écoles. encore, quand nous apprenons le parler d’épidémie de coronavirus en L’orage se rapproche. Coup de ton- confinement strict en France, nou- Europe. Vaguement, comme une ru- nerre le 14 mars : l’Hospice, malgré velle qui nous ébranle. Nous restons meur en bruit de fond. sa vocation d’hospitalité et d’accueil encore quelques jours en Valais, Avant même d’arriver au Col, chan- presque millénaires, cesse d’offrir puis rentrons en France. gement de programme : dame météo l’hébergement. Du jamais vu depuis De ces bouleversements de pro- fait des caprices. Le danger d’ava- la seconde guerre mondiale ! gramme, je retiens cette impression lanche est coté 4. Ma montée vers Rester comme prévu jusqu’au 21 d’être emporté par le courant et l’Hospice s’en trouve remise au len- perd son sens. Ne recevant plus de devoir faire confiance, toujours. demain. d’hôtes, la maisonnée n’a plus Au Col, en ce début mars, tout est besoin de moi. Je descends le Philippe Lesur comme d’habitude. Mais les nou- lundi 16 et retrouve, à Martigny,
L’ACCOMPLISSEMENT D’UN BEAU CHANTIER Après cinq étés de travaux, la restauration des murs de soutènement de la promenade des chanoines est terminée. Longs de 440 mètres, ces murs mènent de la source, près de la frontière italienne, à l’Hospice. Un retour à l’originel repositionnées et complétées avec des Châteauneuf, ils ont obtenu leur Les murs originels sont contempo- dalles plus épaisses, donc plus stables certificat de muretier. Sur le Col, ils rains de l’Hospice et datent du XIe et plus résistantes à la neige et au se sont notamment chargés de l’em- siècle. Ils ont depuis lors été restau- gel. La façade a également subi des pierrement de la cunette, servant à rés à plusieurs reprises. Durant la restaurations : les joints de mortier ont évacuer les eaux durant la fonte des seconde moitié du XXe siècle, pour été remplacés par de la chaux et des neiges et lors de grosses pluies. lutter contre leur lent glissement, ils pierres. C’est donc ici aussi, un retour Ce chantier au long cours restera avaient été consolidés en de nom- à des matériaux originels et naturels. dans les mémoires des personnes breux endroits avec du béton et qui y ont œuvré. Et devant ce mur ponctuellement, avec des poutrelles Un chantier mémorable brillant sous le soleil, tous disent métalliques. En 2020, comme précédemment leur fierté d’avoir pris part à cette Depuis 2016, la communauté a entre- en 2016 et 2017, les requérants aventure humaine qui permet le pris la restauration de ces murs. Afin de l’Office valaisan de l’asile ont maintien d’une Maison millénaire en qu’ils s’intègrent harmonieusement pris part à l’aventure. Après trois se- un lieu extraordinaire. dans le paysage montagnard, elle a maines de formation à l’école de Bénédicte Rebord opté pour la technique traditionnelle de la pierre sèche. Cette méthode de- mande beaucoup de précision dans la taille : chaque pierre doit se marier avec la précédente. Par endroit, le rocher d’assise lui-même a dû être taillé, dans le but d’éliminer définiti- vement le risque de glissement. La cabane Cet été a également vu la réfection de la cabane protégeant la source. Située à la frontière italienne, la cabane avait subi les aléas clima- tiques de la haute montagne. Les dalles du toit de la source ont été La cabane de la source en réfection. L’Hospice vous remercie de votre générosité ! Benjamin Roduit Chanoine Jean-Michel Lonfat Bénédicte Rebord Président de l’association Prieur de l’Hospice Coordinatrice Si vous avez apprécié cette Newsletter, sachez que sa production et son envoi occasionnent des frais qui peuvent être couverts par vos dons. Pour faire un don : Hospice du Gd-St-Bernard – 1946 Bourg-St-Pierre – Suisse UBS Switzerland AG – 8098 Zürich IBAN : CH50 0026 4264 6946 8001 X BIC : UBSWCHZH80A Ou par chèque à l’ordre de l’Hospice du Grand-Saint-Bernard Nous contacter : amis@gsbernard.com, www.gsbernard.com Retrouvez l'actualité de l'Hospice sur : www.amishospice.ch
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