Choix de carrière L'école et le - Février 2006 - Infobourg
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Sommaire
Février 2006
L’école et le choix de carrière
4 3 Mot de la rédaction
4 Une école orientante sur toute la ligne
7 L’AQISEP s’oriente vers l’avenir
9
7 11
Le quotidien d’un conseiller d’orientation en 2006
La formation professionnelle, cette mal-aimée
14 Professions au bord de la pénurie
19 Carrières scientifiques pour les filles
11 20 Les signets
14 FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 2Q
Février 2006
Mot de la Rédac’
Rédactrice en chef
Martine Rioux
Rédaction
Martine Rioux
Réviseure
« Quand je serai grand… » Audrey Miller
Graphisme et illustrations
« …je serai pompier, médecin ou avocat. Je serai chanteuse, comédienne Jacinthe Croisetière
ou designer. » « Je serai mécanicien, dentiste ou informaticien. » « Je serai
Administration
coiffeuse, comptable ou vétérinaire. » N’a-t-on pas tous déjà prononcé Éditeur
Guy Bergeron
une phrase du genre?
Le magazine l’École branchée
est publié par De Marque.
Par contre, on entend moins souvent un enfant dire « quand je serai
grand, je serai technicien en assainissement de l’eau, inhalothérapeute,
Abonnement
thanatologue, plâtrier, outilleur, actuaire, chimiste ou urbaniste ». De Marque inc.
400 boulevard Jean-Lesage, bureau 540
Pourtant, toutes ces professions affichent un très bon taux de placement. Québec [QC] G1K 8W1
Pour Québec
Le nombre de métiers et professions est pratiquement illimité. Impossible [418] 658 9143
de tous les connaître. Difficile de se faire une idée sur cet éventail de pos- Partout au Québec
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sibilités. Et, lorsque le moment de faire un choix de carrière se présente à
Télécopieur
la fin du secondaire, c’est bien souvent la panique. Comment décider? [418] 658 9171
Courriel
Heureusement, il existe des outils pour y parvenir. Le ministère de l’Édu- info@ecolebranchee.com
cation, du Loisir et du Sport du Québec incite notamment les écoles à
La reproduction des textes, des photos et des
adopter l’approche orientante, qui vise à créer un contexte favorable à la illustrations présentés dans cette édition est
découverte de soi et du marché du travail. N’oublions pas non plus l’aide interdite sans autorisation de l’éditeur. Toute
demande de reproduction d’articles doit être
des conseillers d’orientation et des différents ouvrages de référence sur adressée à Copibec.
les carrières qui sont publiés chaque année.
Tél.: [514] 288 1664 ou 1 800 717 2022
À mon avis, le meilleur gage de succès demeure celui de suivre ses pas- Le masculin est utilisé comme genre neutre afin
d’alléger le texte. Il ne faut y voir aucune discrimina-
sions. Qu’aime-t-on faire? Dans quel domaine peut-on passer des heures tion. Au moment de mettre sous presse, tous les
liens étaient valides.
à résoudre des problèmes tout en ayant l’impression de s’amuser? L’école
devrait aider les jeunes à répondre à ces questions, tout en leur montrant Visitez l’infobourg quotidiennement pour
toute l’actualité en éducation. www.infobourg.qc.ca
l’éventail des possibilités offertes. C’est ainsi que les jeunes sauront vers
quelle profession se tourner au terme de leurs études secondaires. Il n’y
a rien de mieux que de faire ce que l’on aime vraiment dans la vie!
Bonne lecture!
Président-directeur général
Marc Boutet
© De Marque
400, boul. Jean-Lesage
Bureau 540,
Martine Rioux Québec QC G1K 8W1
Rédactrice en chef
Tél : [418] 658-9143
martine@demarque.com Téléc : [418] 658-9171
Courriel : info@ecolebranchee.com
www.demarque.comEn 2002, le ministère de l’Éducation du
Québec publiait la brochure « À chacun
son rêve - pour favoriser la réussite » qui
visait à expliquer un nouveau concept
qu’il mettait ainsi de l’avant : l’approche
orientante. Désormais, l’orientation
n’est plus l’affaire d’un seul Une école orientante
cours offert aux élèves du
2e cycle du secondaire. Il s’agit
sur toute la ligne
d’une démarche intégrée à
l’ensemble du programme sco-
laire, et ce dès le primaire.
Par Martine Rioux
«L’élaboration du concept de l’approche niveau secondaire (voir encadré), mais il école à l’autre. Chacune d’elle peut le
orientante a débuté en 1998 et elle ne remplacera pas le cours actuel. faire à sa façon. Nous leur avons simple-
découle de plusieurs constats faits au fil ment fourni un guide », reconnaît M.
des ans. Premièrement, l’école prend Globalement, l’approche orientante Leblanc.
davantage conscience qu’elle doit se consiste donc à inciter tous les inter-
soucier du futur des élèves, de ce qu’ils venants scolaires qui sont en contact Cependant, il fait remarquer que l’appli-
vont faire dans la vie », souligne Richard avec les jeunes, dès le 3e cycle du primaire, cation du programme de formation est
Leblanc, coordonnateur des services à leur proposer des activités qui les obligatoire et que celui-ci contient déjà
complémentaires au ministère de l’Édu- amèneront à mieux se connaître afin de les grandes lignes de l’approche orien-
cation, du Loisir et du Sport. découvrir leurs champs d’intérêts, leurs tante. « Nous avons doté l’école québé-
forces et leurs faiblesses, à vivre des coise de trois missions: instruire, socialiser
« Ce n’est pas seulement dans un cours expériences concrètes de découvertes et qualifier. Cette dernière mission
offert au 2e cycle du secondaire que les et à apprivoiser un certain nombre de fait directement référence à un souci
jeunes peuvent bien se préparer pour professions. d’orientation constant de la part des
faire un choix de carrière éclairé. Nous acteurs scolaires. Elle sous-entend une
en avons donc conclu qu’il fallait une Une approche en lien connaissance de la vie et de soi enracinée
intervention plus précoce, qu’il fallait avec le programme dans des expériences concrètes qui
combler les lacunes du cours d’éducation Le Ministère mise beaucoup sur l’appli- amènent, par la suite, à faire des choix
au choix de carrière et améliorer le soutien cation de l’approche orientante dans les éclairés pour l’avenir », souligne-t-il.
aux écoles dans ce domaine», poursuit-il. écoles pour conduire les élèves à prendre
les bonnes décisions concernant leur Il fait également valoir que l’un des
D’ailleurs, le cours d’éducation au choix avenir à la fin du secondaire. Par contre, domaines généraux de formation s’intitule
de carrière est appelé à disparaître celle-ci est facultative. « Orientation et entrepreneuriat » et
progressivement à compter de 2007, que son intention éducative est d’« offrir
au fur et à mesure que le nouveau « Les commissions scolaires ne sont pas à l’élève des situations éducatives lui
programme de formation sera appliqué obligées d’appliquer les principes con- permettant d’entreprendre et de mener
au 2e cycle du secondaire. Un autre cours, tenus dans la brochure À chacun son à terme des projets orientés vers la réa-
appelé Projet personnel d’orientation rêve et, si elles décident de l’adopter, lisation de soi et l’insertion dans la
(PPO), sera offert à certains élèves de la mise en œuvre sera différente d’une société ».
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 4De plus, différentes compétences trans- enseignants à organiser des activités mêmes », précise-t-il.
versales, comme se donner des méthodes orientantes, il est disponible pour les
de travail efficaces, exploiter les technolo- seconder », dit M. Leblanc. Il ajoute qu’il faudra évidemment laisser
gies de l’information et de la communication le temps aux intervenants scolaires
et structurer son identité, peuvent faire Valider l’approche orientante d’apprivoiser l’approche avant de
partie d’une démarche d’orientation. Un défi se pose maintenant avec la nouvelle penser à l’évaluer. « Cela pourra prendre
approche. Comment réussira-t-on à en des années. Il faut prendre le temps
« Dans l’ensemble, il s’agit d’apprendre valider les effets sur les élèves? « Nous nécessaire, s’assurer que l’approche
à faire des liens entre les apprentissages ne pourrons pas évaluer facilement le s’enracine bien dans les pratiques ».
scolaires et le marché du travail. Il faut succès de l’approche orientante »,
aussi comprendre que l’orientation est admet M. Leblanc. « Par contre, comme
l’affaire de tous. Bien sûr, le conseiller elle est inscrite dans les responsabilités
d’orientation demeure un leader dans de l’école par le biais des programmes,
l’école, mais il peut représenter la son évaluation passera probablement
bougie d’allumage qui incite les par l’évaluation des programmes eux-
Le Projet personnel
d’orientation
Le PPO, comme on l’appelle com-
Les objectifs de l’approche orientante
munément, sera un cours obligatoire Au secondaire, l’approche orientante vise à permettre à l’élève :
pour les élèves qui choisiront la
• de mieux se connaître et d’exprimer qui elle est, qui il est;
formation appliquée au 2e cycle
du secondaire à partir de 2007, un • d’explorer et de définir son ou ses rêves de carrière;
parcours plus pratique. Il sera offert
• d’établir un plan d’action pour la réalisation de son ou de ses
en option à ceux qui opteront
rêves;
pour le parcours général, plus
théorique. • de repérer les ressources utiles pour réaliser ses projets;
• de faire un choix réfléchi vers la fin du secondaire.
Selon Richard Leblanc, coordon-
nateur des services complémen-
taires au ministère de l’Éducation,
Au primaire, l’approche orientante vise à permettre à l’élève :
du Loisir et du Sport, il s’agira
d’un cours très interactif pendant • de découvrir et de nommer ses goûts, ses centres d’intérêt
lequel les élèves seront appelés à et ses qualités;
partir à la découverte de différents
• de construire et de développer son estime de soi;
secteurs du marché du travail. Ils
travailleront à partir de trousses • de développer des habitudes de travail utiles, à son métier
disciplinaires et exploreront leur d’élève et, plus tard, à son insertion dans le monde du travail;
contenu pour découvrir les multiples
• d’explorer différentes professions.
facettes d’un secteur, souvent en
naviguant sur Internet. Ils pourront
Source : À chacun son rêve, parents - pour favoriser la réussite -
changer de trousse en cours de
L’approche orientante : Document d’information, ministère de l’Éducation, 2002
route s’ils découvrent que celle-ci
ne correspond pas à leurs intérêts.
Ils pourront ainsi monter leur pro-
pre projet personnel d’orientation,
faire le point sur eux-mêmes et
découvrir des carrières suscepti-
bles de leur convenir.
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 5Un modèle d’orientation
À la Commission scolaire de la « Avant de penser à découvrir les Un mandat du MELS
métiers et les professions, les jeunes pour la CS de la Capitale
Capitale (CSC) à Québec, l’équipe
doivent d’abord apprendre à se con- La CSC est probablement l’une des
des services éducatifs en est déjà à naître, savoir quelles sont leurs forces et commissions scolaires les plus
faiblesses, leurs intérêts particuliers. avancées dans le développement de
sa quatrième année d’implantation Cette connaissance d’eux-mêmes peut l’approche orientante, sinon la plus
de l’approche orientante dans ses ensuite les guider vers des avant-gardiste.
carrières qui correspondent à ce qu’ils
écoles. L’intégration est à toutes sont. Voilà ce que nous tentons de Le ministère de l’Éducation, du Loisir
faire », dit-elle. et du Sport (MELS) a donc demandé
fins pratiques complétée au 3 cycle
e
à l’organisation de produire une
du primaire, alors qu’elle s’amorce Concrètement, cela signifie que les con- vingtaine de scénarios péda-
seillers pédagogiques de la CSC ont gogiques dans le cadre du Défi
au 1er cycle du secondaire. élaboré différents scénarios pédagogiques entrepreneuriat jeunesse. Ces activités
en lien avec le programme de formation (des scénettes, des expositions, des
« Plusieurs commissions scolaires et à saveur orientante qu’ils proposent concerts, des campagnes de sensi-
ont choisi d’appliquer le concept ensuite aux enseignants. Ceux-ci sont bilisation, etc.) seront à la fois en lien
d’approche orientante par des activités bien sûr libres de les accepter ou non. avec l’entrepreneuriat et l’orientation.
parascolaires ou complémentaires en Des enseignants ont même développé Elles seront regroupées dans un volume
dehors de la classe. Nous avons leurs propres scénarios. avec un guide à l’attention des
plutôt opté pour une approche où enseignants et distribuées dans
les élèves vivent des activités orien- Dans chaque école, une personne est l’ensemble des commissions scolaires
tantes dans leur classe », indique Line mandatée pour accompagner les du Québec.
Houde, conseillère pédagogique, enseignants qui décident d’expéri-
responsable de l’approche orientante menter un scénario orientant. Parfois, « Nous sommes très heureux de pou-
à la division des services éducatifs il s’agit du conseiller d’orientation. voir montrer ce que nous faisons aux
pour les jeunes à la CSC. On en a même introduit dans les écoles autres afin de les inciter à nous suivre.
primaires de la commission scolaire. C’est très important de mettre en
Elle reconnaît que cette façon de faire application l’approche orientante,
est probablement plus exigeante, « L’accompagnement est très important. même si ce n’est pas obligatoire.
qu’elle demande une véritable Les enseignants doivent sentir qu’on les Cela fait partie de la mission de l’école
volonté de la part de la commission appuie et que quelqu’un est là pour d’aider les jeunes à se connaître pour
scolaire et une certaine ouverture de répondre à leurs questions. Ils doivent pouvoir mieux s’orienter par la
la part des enseignants. Par contre, aussi comprendre que le scénario pro- suite », affirme Mme Houde.
elle est convaincue qu’à long terme, posé ne constitue pas un temps d’arrêt
elle aura davantage d’impact sur les dans leur classe, qu’il représente plutôt Par ailleurs, lors du colloque sur
élèves que toute autre approche. une autre façon de transmettre la matière l’approche orientante de l’AQISEP
de la discipline », fait remarquer Mme en 2005, la CSC avait remporté le
Houde. 1er prix des Étoiles avec un document
qui présente à peu près tout ce que
la commission scolaire a accompli en
matière d’approche orientante
depuis quatre ans. Ce document
devrait être publié chez Septembre
Éditeur sous peu.
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 6L’AQISEP
s’oriente vers l’avenir
L’Association québécoise d’information sco-
laire et professionnelle (AQISEP) tiendra son
5e colloque sur l’approche orientante les 29,
30 et 31 mars à l’hôtel Hilton de Québec.
Cette année, l’événement se déroulera sous
le thème « Parce que le présent oriente le
futur ».
Par Martine Rioux
« Notre colloque s’inscrit en toute con- aux multiples talents, Gregory Charles.
formité avec la réforme de l’éducation Celui qui a déjà pratiqué les professions
et le programme de formation de l’école d’enseignant et de juriste fait maintenant
québécoise. En effet, l’orientation et partie du milieu artistique comme
l’entrepreneuriat sont l’un des domaines comédien, chanteur, musicien, animateur,
généraux de formation et occupent une etc. Sa philosophie : « dans l’apprentis-
place importante dans l’enseignement. sage, le plaisir doit être omniprésent ».
Au cœur de la notion d’orientation, on Et, c’est cette passion pour le plaisir qu’il
retrouve l’approche orientante, qui joue viendra transmettre aux participants.
un rôle majeur et qui concerne l’ensemble
des intervenants du monde de l’enseigne- Un peu plus tard dans la journée, Nicole
ment», explique Gaston Leclerc, président Tardif, professeure au département de
de l’AQISEP. la gestion de l’éducation à l’Université de
Sherbrooke, viendra parler du lien entre la
« Notre colloque est donc destiné à per- réussite scolaire et le développement des
mettre aux enseignants, aux conseillers compétences transversales et disci-
d’orientation, aux directeurs et autres plinaires. Selon elle, une compétence ne
acteurs du domaine de l’éducation de peut se développer que dans l’action.
s’approprier le concept d’école orientante
et, surtout, de découvrir des activités Tout au long du colloque, les participants
pratiques leur permettant d’appliquer pourront assister aux ateliers de leur
ce concept », ajoute-t-il. En général, choix. En fait, environ 80 ateliers, répartis
l’événement attire 1 000 personnes. en six blocs d’activités, sont prévus à
l’horaire. Notez que certains ateliers
Le colloque s’ouvrira le 29 mars par une sont présentés dans plus d’un bloc pour
conférence de motivation de l’homme permettre à plus de gens d’y assister.
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 7Avec des thèmes comme « Métiers Le colloque se conclura le 31 mars en
sous observation », « Camp leadership », avant-midi par une conférence d’enrichis-
« Être bien dans sa peau », « Être un sement, offerte par Gina Thésée,
enseignant orientant », « Le bénévolat », professeure à l’Université du Québec à
« La mosaïque des passions », « Des TIC Montréal. « Parfois, entre l’enseignant et
pour se connaître et se réaliser », « Les l’élève, l’obsession des savoirs rompt
intelligences multiples au service de cet émerveillement de la rencontre
l’approche orientante », « Un emploi, pédagogique. Comment résoudre ce
une fille », etc., on peut dire que le col- problème? », se demandera-t-elle. Puis,
loque touchera pratiquement à tous les elle présentera les neuf clés qui peuvent
aspects liés à l’approche orientante. déverrouiller les portes de la créativité
dans l’enseignement.
Entre les ateliers, les participants auront
également du temps libre afin de ren- Tous les détails concernant l’inscription
contrer les intervenants dans les différents au colloque se trouvent sur le site de
stands du Salon des exposants. Une l’AQISEP au www.aqisep.qc.ca.
soixantaine d’organisations seront
présentes : des centres de formation
professionnelle, des collèges, des uni-
versités et autres organismes en lien
avec le choix de carrière et le marché du
travail, pour la plupart.
De plus, les participants pourront assister
au forum « Préparer aujourd’hui aux
défis de demain», présenté entre 8h30 et
10h, le 30 mars. Jacques Roy, sociologue-
chercheur à l’Observatoire Jeunes et
Société, André Caron, président de la
Fédération des commissions scolaires
du Québec (FCSQ) et Chantal Dubeau,
directrice de la Formation professionnelle
à la Commission de la construction du
Québec viendront notamment dresser
un portrait des jeunes d’aujourd’hui et
des défis auxquels ils seront confrontés.
Couverture du programme 2006
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 8Le quotidien
d’un conseiller d’orientation en 2006
Elle est bien révolue l’image de
l’orienteur assis dans son
bureau, perdu dans la paperasse,
qui attend que les élèves
viennent cogner à sa porte.
Aujourd’hui, l’orienteur s’ap-
pelle conseiller d’orientation.
Oui, il a toujours son bureau
dans l’école, mais il est surtout
présent auprès des élèves par
le biais de différentes activités
significatives qu’il met en place.
Par Martine Rioux
« Donner de l’information scolaire et Il se fait donc très proactif. Il s’agit peuvent ensuite se traduire par un choix
professionnelle, cela représente bien d’ailleurs, selon lui, de la principale dif- particulier de carrière », explique M.
sûr une partie de mon travail. Par con- férence avec le conseiller d’orientation Guay.
tre, celui-ci va beaucoup plus loin que le «d’avant», apparu avec l’implantation de
simple fait de préparer un plan de l’approche orientante dans les écoles du Il organise donc des visites en entre-
carrière avec chaque élève », affirme Québec au tournant des années 2000. Il prise, des stages d’un jour, des rencontres
Claude Guay, conseiller d’orientation à se déplace donc fréquemment dans les d’information, etc. « C’est le jeune qui
l’école secondaire Cardinal-Roy de Québec classes, notamment dans le cours doit faire la démarche lui-même. Il doit
depuis six ans. d’éducation au choix de carrière, pour se découvrir. Personne ne peut le faire à
présenter des outils d’information sa place, mais nous pouvons créer des
En fait, il se décrit davantage comme scolaire aux élèves. Mais, il se fait surtout situations favorables à son processus
quelqu’un qui « soutient les élèves dans l’initiateur de projets dit « orientants » d’orientation », dit-il.
leur job d’élève ». « Le défi quotidien est dans l’école.
de garder les élèves à l’école, de favoriser En ce sens, il implique souvent les
leur réussite, de réduire le nombre de « Ce n’est pas dans un cours qu’on enseignants dans son travail quotidien.
«drop-in», ces jeunes qui décrochent, développe des habiletés, des goûts « Ils ont un impact certain sur les élèves.
mais qui demeurent sur les bancs d’école. pour certaines activités. C’est plutôt Tout le monde peut se rappeler d’un
Bref, il s’agit de trouver des moyens de à travers des projets significatifs qui enseignant qui aura été marquant dans
motiver les élèves à chaque jour ». permettent de développer son identité sa vie, qui aura réussi à susciter son
et la connaissance de soi. Ces intérêts intérêt pour un domaine en particulier ».
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 9Conseiller pour l’école aussi
Comme conseiller d’orientation, M. Guay
a aussi d’autres responsabilités qui sont
souvent moins connues. Il conseille
l’école et la commission scolaire dans
leurs décisions concernant l’offre de cours
à option. Quels semblent être les intérêts
particuliers des élèves de l’école? Quels
sont les cours les plus populaires? Quels
sont ceux qu’on devrait remplacer? Et,
surtout, quels préalables doit-on demander
aux élèves qui désirent suivre ces cours
à option?
Puis, étant donné qu’il fait partie d’une
école qui offre un programme Sports-
Arts-Études, il participe à la sélection
des élèves. Son école fait également
partie des écoles ciblées par le pro-
gramme Agir autrement du MELS. Il fait
donc partie du comité du plan de réussite
de l’école.
L’orientation et la formation professionnelle
Selon M. Guay, il n’est plus vrai d’affirmer que la formation professionnelle est
laissée de côté par les conseillers d’orientation lorsqu’ils abordent les différents
choix de carrière avec les jeunes.
«Bien sûr, il y a certains mythes qui persistent et la formation professionnelle ne
convient pas à tout le monde. Par contre, la formation professionnelle offerte
au Québec est de très grande qualité et elle est reconnue », dit-il.
D’après lui, le principal problème de la formation professionnelle est sa très
grande spécialisation. « C’est difficile pour un jeune de 16-17 ans de savoir
exactement ce qu’il veut dans la vie, c’est donc difficile pour lui de choisir
quelle profession il souhaite exercer plus tard », explique-t-il.
Beaucoup de jeunes vont donc expérimenter le collégial, et parfois même
l’université, avant de revenir vers la formation professionnelle. Au cégep et à
l’université, ils apprennent à mieux se connaître et découvrent plus précisément
ce qu’ils veulent faire dans la vie. « C’est le parcours classique et ce n’est pas
nécessairement une mauvaise chose ».
Par ailleurs, il fait remarquer que, dans certains pays, les jeunes qui entrent en
formation professionnelle choisissent d’abord « une famille de programmes »
avant de se spécialiser dans un domaine plus précis. « Cela pourrait peut-être
représenter une alternative pour le Québec ».
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 10La formation professionnelle,
cette mal-aimée
Malgré les nombreux efforts qui sont déployés année après année, les
préjugés envers la formation professionnelle sont tenaces. Métiers
réservés aux hommes, demandant de grands efforts physiques, peu
valorisés par les pairs, etc. Cette attitude négative fait en sorte que de
nombreux jeunes, bien qu’ils détiennent les compétences nécessaires à
la poursuite d’études professionnelles, ne choisissent pas cette voie.
Par Martine Rioux Depuis quelque temps, plusieurs initiatives site Web qui présente les descriptions
ont été entreprises afin de renverser complètes de 36 métiers et professions
l’image populaire des métiers demandant de l’industrie de la construction (arpen-
une formation professionnelle. Le gou- teur, briqueteur, ferblantier, électricien,
vernement du Canada a d’abord investi peintre, plâtrier, coffreur, tuyauteur,
12 millions $ dans la campagne « Les estimateur, plombier, etc.), accompagnées
métiers spécialisés : une carrière pour des perspectives d’avenir pour chacun
bâtir ton avenir ». Celle-ci ce poursuivra d’eux et de l’information sur la formation
jusqu’en décembre 2006. requise.
Puis, les ministères de l’Éducation, du Selon les prédictions, les métiers de la
Loisir et du Sport et de l’Emploi du construction ne font pas exception aux
Québec ont lancé leur campagne autres formations professionnelles et ils
annuelle de valorisation de la formation devraient pratiquement tous souffrir de
professionnelle et technique, « Avec un pénurie de main-d’œuvre au cours des
métier qui t’allume, tu as tout pour réussir», prochaines années.
qui s’étendra jusqu’au 24 février 2006.
Une première au Québec
Le fait est que, selon les statistiques de L’initiative la plus originale vient proba-
ces deux ministères, près du tiers des blement de la Commission scolaire
640 000 emplois qui seront disponibles Marguerite-Bourgeoys (CSMB) qui a lancé,
au Québec entre 2004 et 2008 exigeront à la mi-janvier, sa politique de valorisation
une formation professionnelle ou de la formation professionnelle, devenant
technique. Les campagnes permettront ainsi la première commission scolaire
donc de mieux faire connaître les québécoise à élaborer ce genre de
métiers spécialisés offrant les meilleures document.
perspectives d’emploi.
« Nous voulons changer les perceptions
De son côté, le Conseil sectoriel de la et les valeurs entourant la formation
construction vient de mettre en ligne un professionnelle. Nous sommes conscients
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 11qu’il s’agit d’un défi de taille, mais nous L’application de la politique de valorisation
sommes prêts à le relever », soutient le de la formation professionnelle à la
directeur de la formation profession- CSMB pourrait éventuellement faire
nelle à la CSMB, Grégoire Côté. tomber les préjugés la concernant
diminuer le décrochage scolaire aux
Selon lui, il s’agit de faire passer la études postsecondaires (collégiales et
formation professionnelle d’un mode universitaires), puisque les jeunes des-
d’orientation « par défaut », lorsque tinés à la formation s’y dirigeraient
aucune autre formation n’est accessible immédiatement, et réduire les pénuries
à l’élève, à une option sérieusement de main-d’œuvre dans certains secteurs
envisageable pour tous les élèves. professionnels, croit M. Côté.
« Aussitôt qu’un jeune est bon à l’école, Par contre, il ne s’attend pas à voir des
on a tendance à le diriger vers le résultats éclatants rapidement. « Nous
collégial et l’universitaire. S’il est moins savons que nous allons toucher à des
bon, on lui suggère la formation profes- cordes sensibles. C’est toujours difficile
sionnelle. Pourtant, tous les métiers se de faire changer des valeurs. Heureu-
valent et ont leur importance dans la sement, nous sommes prêts à répéter
société. Lorsque notre renvoi d’eau est notre message et à mettre les efforts
bouché à la maison, on est bien content nécessaires pour le faire passer. »
que le plombier vienne régler le pro-
blème », dit-il. La politique de valorisation de la formation
professionnelle a été adoptée en octobre
Il ne s’agit donc surtout pas de dévaloriser 2005 et un plan d’action concret est en
la formation collégiale ou universitaire cours d’élaboration. Grâce à celui-ci, tous
au profit de la formation profession- les acteurs de la Commission scolaire
nelle, mais bien de placer tous les (conseillers pédagogiques, directeurs
parcours scolaires sur un même pied d’écoles, personnel de soutien,
d’égalité. « L’élève devrait pouvoir enseignants, etc.), de même que les
choisir son cheminement de carrière parents, seront interpellés et amenés à
selon ses intérêts particuliers et non pas faire leur part pour changer les perceptions
selon le fait qu’il a ou non de bonnes négatives entourant la formation profes-
notes, et surtout pas selon la formation sionnelle.
que son entourage lui suggère de suivre».
Saviez-vous que…
Une étude du ministère de l’Éducation révèle qu’en 1999-2000, pour 100 diplômés
du secondaire âgés de 19 ans et moins, 70 passent au collégial, 10 en formation
professionnelle, 6 en formation générale des adultes, 2 en formation générale des
jeunes et 11 interrompent leurs études.
Remarquez que le nombre d’élèves interrompant leurs études est supérieur ou
égal au nombre d’élèves fréquentant la formation professionnelle.
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 12Les meilleurs possibilités de carrières
dans la formation professionnelle
Les «valeurs sûres» de la formation et du marché du travail qui demandent
un diplôme d’études professionnelles, selon l’édition 2006 de l’ouvrage
Le Palmarès des carrières 2006 de Septembre éditeur.
Palme d’or : Infirmière auxiliaire
Encore aujourd’hui… Palme d’argent : Représentant commercial
• 58 % des jeunes, 53 % des parents
Palme de bronze : Mécanicien de véhicule lourd
et 64 % des éducateurs préfèrent les
études universitaires aux études collé-
Mention spéciale : Outilleur
giales ou à l’apprentissage dans des
métiers spécialisés.
• 19% des jeunes affirment qu’ils
préfèrent un programme d’apprentis-
sage de métier
• 29 % des jeunes affirment que les
métiers spécialisés conviennent
davantage aux hommes.
• 58 % d’entre eux estiment que
le travail dans les métiers exige
de grands efforts physiques.
• 41 % des jeunes estiment que la
société respecte les gens de métier
spécialisé.
• 45 % d’entre eux seraient fiers
d’exercer un métier spécialisé. Les formations professionnelles qui affichent
• 69 % des parents d’enfants âgés de le meilleur taux de placement
13 à 24 ans disent qu’ils leur recom- Les programmes de formation professionnelle dont les taux de chômage
manderont probablement de faire sont de 0 % à 5 %, selon l’édition 2006 de l’ouvrage Les carrières d’avenir
carrière dans les métiers spécialisés des Éditions Jobboom.
alors que 28 % des jeunes disent que
leurs parents les ont effectivement Matriçage : 0,0 % (ASP)
encouragés à s’engager dans cette
voie. Assistance technique en pharmacie : 0,7 % (DEP)
Entretien et réparation de caravanes : 0,0 % (DEP)
• 14 % des jeunes affirment que leur
conseiller en orientation leur a Mécanique agricole : 0,0 % (DEP)
recommandé un métier spécialisé. Mécanique d’ascenseurs : 4,0 % (DEP)
* Données tirées de l’Étude de sensibilisation Pose de revêtements de toiture : 2,8 % (DEP)
et de perception des métiers spécialisés et
de l’apprentissage, commandée par le Forum
Pose de revêtements souples : 4,2 % (DEP)
canadien sur l’apprentissage et Compétences Production porcine : 0,0 % (DEP)
Canada.
Santé, assistance et soins infirmiers : 2,6 % (DEP)
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 13Professions au bord de la
pénurie
D’ici quelques années, le Québec fera face à un problème de taille : réussir
à combler tous les emplois disponibles. Déjà, dans plusieurs régions et
secteurs, les départs à la retraite se font nombreux et le bassin de jeunes est
insuffisant pour assumer la relève en raison notamment du déclin démo-
graphique et du décrochage scolaire.
« Pour 2004-2008, on assistera à une « Depuis neuf ans, nous menons
Par Martine Rioux hausse plus rapide du nombre d’emplois annuellement une vaste enquête pan-
à pourvoir que du nombre de travailleurs québécoise. Nous nous basons sur les
disponibles. Il s’agit d’une première au statistiques du ministère de l’Éducation
Québec. On estime que 640 000 postes pour repérer les programmes où le taux
devront être comblés, dont 60 % d’emploi lié à la formation est supérieur
proviendront des départs à la retraite », à 80 % et où le taux de chômage est
indique Christine Lanthier, directrice de inférieur à 10%. Puis, nous allons rencontrer
la recherche et de la rédaction chez les responsables dans les écoles ainsi
Jobboom. que des employeurs afin de valider les
chiffres», explique Mme Lanthier. L’éditeur
« Les besoins atteignent jusqu’à 10 fois en arrive finalement à une liste de 150
le nombre de diplômés dans certains formations gagnantes.
programmes d’études. De même, on
annule des formations pourtant généra- « Nous ne voulons pas nous substituer à
trices d’emplois faute d’un nombre la démarche personnelle de chaque
d’inscriptions suffisant », précise Patricia élève dans son choix de carrière. Par
Richard, directrice générale des contenus contre, nous pouvons lui indiquer les
aux Éditions Jobboom. secteurs où les besoins véritables de
main-d’œuvre se situent. Si ses intérêts
L’éditeur vient de lancer son guide Les vont dans ce sens, cela pourra
carrières d’avenir 2006 qui recense les éventuellement confirmer son choix »,
meilleures perspectives d’emploi pour ajoute-t-elle.
les diplômés issus de la formation
secondaire professionnelle, des tech- Ainsi, dans le guide 2006, on apprend
niques collégiales et de la formation entre autres que les secteurs de la
universitaire. L’ouvrage fait également production industrielle, de la foresterie,
le bilan de la situation du marché du de la fabrication métallique industrielle,
travail dans les 17 régions économiques de la plasturgie, de l’agriculture et de la
du Québec et dans 39 secteurs d’emploi. transformation alimentaire, de la con-
struction, de l’aérospatiale et de la santé
manquent sérieusement de main-d’œuvre
spécialisée.
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 14Dans certains autres domaines, les pas avoir de diplôme contribue certaine-
formateurs et les employeurs doivent ment à rendre la personne plus vulnérable.
travailler de pair et faire preuve Bien sûr, il y aura toujours des emplois
d’ingéniosité pour attirer des élèves offerts aux personnes qui n’ont pas de
dans les programmes de formation. spécialité particulière, mais comme ces
dernières sont généralement plus nom-
breuses à chercher du travail, elles
« Il faut faire tomber les mythes qui per- devront affronter une concurrence plus
sistent concernant certains emplois. forte, surtout si elles n’ont pas terminé
Il faut faire connaître des programmes leurs études secondaires. La force d’un
qui demeurent méconnus, mais qui sont travailleur est d’être unique et recherché.
porteurs d’emplois intéressants», dit-elle. Il peut alors magasiner son emploi et
C’est notamment le cas de la Technique ses conditions de travail et non pas
de production manufacturière du Collège accepter ce qui lui tombe finalement
Lionel-Groulx, où l’on reçoit de 30 à 50 sous la main », poursuit-elle.
offres d’emploi à chaque année pour
cinq diplômés. D’ailleurs, au Canada, en 2004-2005, le
taux de chômage des jeunes décrocheurs
Manque de spécialisation de 20 à 24 ans atteignait 19,4 %, soit le
Pour relever le défi de la pénurie de double du taux de chômage pour
main-d’œuvre qui s’annonce dans plusieurs l’ensemble de cette tranche d’âge.
secteurs, il faut d’abord convaincre les
jeunes de demeurer sur les bancs d’école « Si le Québec ne peut compter sur un
afin de se spécialiser dans un domaine fort bassin de jeunes pour assurer la
particulier. En 2004-2005, on retrouvait relève, il devrait au moins pouvoir se
12,6 % de personnes de 20 à 24 ans qui démarquer par sa main-d’œuvre haute-
n’avaient pas de diplôme d’études ment qualifiée et bien formée. Le Québec
secondaires et qui ne fréquentaient pas aura un défi incroyable à relever au
une école. « Ce qui ressort de notre cours de la prochaine décennie. Les gens
enquête, c’est principalement le manque le savent, ils doivent maintenant se doter
de travailleurs spécialisés au Québec », des outils pour y faire face», soutient
fait remarquer Mme Lanthier. Mme Lanthier.
« Si aucune formation ne constitue une
garantie contre le chômage, le fait de ne
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 15Des formations gagnantes
au collégial
Acupuncture : 0,0 % (DEC)
Assainissement de l’eau : 0,0 % (DEC)
Les programmes de formation collé-
giale dont les taux de chômage sont
Audioprothèse : 0,0 % (DEC)
de 0 % à 5 %, selon l’édition 2006 de
Avionique : 0,0 % (DEC)
Conseil en assurances et en services financiers : 0,0 % (DEC) l’ouvrage Les carrières d’avenir des
Environnement, hygiène et sécurité au travail : 0,0 % (DEC) Éditions Jobboom.
Gestion et exploitation d’une entreprise agricole :
spécialisation en production animale : 2,7 % (DEC)
Sécurité incendie : spécialisation en prévention : 2,9 % (DEC)
Soins infirmiers : 1,4 % (DEC)
Technique d’architecture navale : 0,0 % (DEC)
Technique d’éducation à l’enfance : 2,0 % (DEC)
Les meilleures
Technique d’éducation spécialisée : 2,0 % (DEC)
Technique d’électrophysiologie médicale : 0,0 % (DEC)
possibilités
Technique d’hygiène dentaire : 1,0 % (DEC)
de carrière
Technique d’inhalothérapie : 0,0 % (DEC)
dans la formation collégiale
Technique de gestion des services alimentaires et de restauration: 4,4% (DEC) Les « valeurs sûres » de la formation
Technique de gestion hôtelière : 3,6 % (DEC) et du marché du travail qui demandent
Technique de laboratoire : spécialisation en chimie analytique : 2,6 % (DEC) un diplôme d’études collégiales,
Technique de la logistique du transport : 0,0 % (DEC) selon l’édition 2006 de l’ouvrage Le
Technique de production manufacturière : 0,0 % (DEC) Palmarès des carrières 2006 de
Technique de recherche sociale : 0,0 % (DEC)
Septembre éditeur.
Technique de santé animale : 3,3 % (DEC)
Technique de thanatologie : 0,0 % (DEC)
Palme d’or : Infirmière
Technique de transformation des matières plastiques : 0,0 % (DEC)
Palme d’argent: Technologue
Technologie d’analyse biomédicale : 0,7 % (DEC)
en génie mécanique
Technologie de la géomatique : spécialisation en géodésie : 5,0 % (DEC)
Palme de bronze: Éducateur spécialisé
Technologie de la mécanique du bâtiment : 2,0 % (DEC)
Technologie de la transformation des aliments : 0,0 % (DEC) Mention spéciale : Animateur 3D
Technologie de la transformation des produits forestiers : 0,0 % (DEC)
Technologie de l’estimation et de l’évaluation en bâtiment : 0,0 % (DEC)
Technologie de médecine nucléaire : 0,0 % (DEC)
Technologie de radiodiagnostic : 0,0 % (DEC)
Technologie de radio-oncologie : 0,0 % (DEC)
Technologie des productions animales : 0,0 % (DEC)Des formations gagnantes
à l’université
Les programmes de formation univer-
sitaire dont les taux de chômage sont
de 0 % à 5 %, selon l’édition 2006 de
l’ouvrage Les carrières d’avenir des
Éditions Jobboom. Actuariat : 0,0 % (Bac)
Administration des affaires : 4,0 % (Bac)
Chiropratique : 0,0 % (Bac)
Comptabilité et sciences comptables : 3,5 % (Bac)
Ergothérapie : 0,0 % (Bac)
Études pluridisciplinaires en sciences appliquées : 0,0 % (Bac)
Formation des enseignants au préscolaire et au primaire : 1,5 % (Bac)
Formation des enseignants au secondaire : 1,9 % (Bac)
Les meilleures Formation des enseignants spécialistes au primaire et au secondaire: 2,3% (Bac)
possibilités Formation des enseignants spécialistes en adaptation scolaire
de carrière (orthopédagogie) : 1,0 % (Bac)
Génie alimentaire : 0,0 % (Bac)
dans la formation universitaire
Génie chimique : 1,6 % (Bac)
Les « valeurs sûres » de la forma- Génie civil, de la construction et du transport : 2,9 % (Bac)
tion et du marché du travail qui Génie industriel et administratif : 2,9 % (Bac)
demandent un diplôme d’études Génie informatique et de la construction des ordinateurs : 4,8 % (Bac)
universitaires selon l’édition 2006 de Médecine dentaire : 0,0 % (Bac)
l’ouvrage Le Palmarès des carrières Pharmacie et sciences pharmaceutiques : 1,4 % (Bac)
2006 de Septembre éditeur. Physiothérapie : 3,0 % (Bac)
Relations industrielles : 4,7 % (Bac)
Palme d’or : Actuaire Santé communautaire et épidémiologie : 0,0 % (Bac)
Sciences infirmières : 0,5 % (Bac)
Palme d’argent : Travailleur social
Service social : 3,2 % (Bac)
Palme de bronze : Ergothérapeute
Urbanisme : 0,0 % (Bac)
Mention spéciale : Chimiste Orientation, information scolaire et professionnelle : 1,8 % (M. Sc.)Le quiz des constats
préoccupants
1 D’ici à 2009, ce secteur qui emploie surtout des diplômés de la formation
professionnelle et technique devrait générer jusqu’à 14 000 postes.
Quel est-il?
2 Un établissement dit recevoir jusqu’à 200 offres d’emploi annuellement
pour 30 sortants seulement de ce programme d’études.
De quelle formation professionnelle s’agit-il?
3 Au collégial, un établissement d’enseignement affirme recevoir au moins une
offre d’emploi par mois pour les sortants de ce programme. Toutefois, il n’y a
pas eu d’inscriptions dans cette formation depuis 2002.
Quel est ce programme d’études?
4 De 2005 à 2007, les activités dans ce secteur devraient permettre la création
de quelque 3 000 emplois. Or, dans les principaux programmes pertinents 10- Mauricie
offerts au collégial, on forme moins de dix diplômés par année. 9- Estrie
Quel est ce secteur?
8- Exploitation minière
5 Dans une région à forte concentration manufacturière, on prévoit que la croissance 7- Matriçage
de l’emploi sera deux fois supérieure à celle de la population des 15 ans et
plus d’ici à 2009. 6- Pêche
De quelle région s’agit-il? 5- Chaudière-Appalaches
6 Une vague anticipée de départs à la retraite crée des besoins de plus en plus on des matières plastiques
grands de main-d’oeuvre qualifiée dans un secteur plutôt boudé par la relève 4- Technique de transformati
et dont les activités sont en région éloignée. des produits forestiers
Quel est ce secteur? 3- Technologie de la transformation
7 Aucun des deux centres de formation professionnelle offrant cette Attestation 2- Secrétariat
d’études professionnelles n’a pu démarrer la formation en 2005, faute d’inscriptions. 1- Transports
Pourtant, les dernières cohortes avaient bénéficié d’un taux de placement de 100%. Réponses :
Quel est cette formation?
8 Le problème du vieillissement de la main-d’œuvre est particulièrement aigu
dans ce secteur. Près de la moitié des 3 000 personnes qui y oeuvrent sur la
Côte-Nord devra être remplacée au cours des cinq prochaines années.
De quel secteur s’agit-il?
9 89 % des diplômés universitaires de cette région la quittent pour profiter
de conditions salariales plus avantageuses offertes ailleurs.
Quelle est cette région?
10 Cette région détient le plus faible taux de natalité de la province tandis
que les 65 ans et plus y sont plus nombreux qu’ailleurs au Québec.
* Source : Les carrières d’avenir 2006, Éditions Jobboom
Quelle est-elle?
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 18Carrières
scientifiques
pour les filles
La 7e édition du congrès scientifique « Les filles et les sciences : un duo
électrisant! » aura lieu le 18 février simultanément à l’École Polytechnique
de Montréal et à l’Université du Québec à Rimouski.
Par Martine Rioux
Ce congrès scientifique se veut une Les ateliers portent sur des sujets très Des chiffres à l’appui
grande journée thématique destinée à diversifiés comme les biotechnologies, Malgré ce qu’on entend souvent, les
faire découvrir l’univers des sciences et les types de greffes, l’astrophysique, femmes sont toujours sous-représentées
des technologies aux adolescentes de l’informatique, les fréquences radio, les dans certains cours de formation tech-
13 à 15 ans, car c’est vers cet âge qu’elles services météorologiques, l’holographie, nique (elles comptent pour 15% de l’effectif
prennent des décisions concernant leur l’exploration minière, les communications en technique physique et pour 11 % en
choix de carrière. Environ 400 jeunes sans fil, la fibre optique, l’électricité, le technique de l’informatique). Au bac-
filles y participent chaque année. génie industriel, la réduction de la pollution calauréat et à la maîtrise, elles représentent
agricole, etc. toujours moins du tiers de l’effectif en
En plus de la traditionnelle activité de génie, en physique et en informatique.
groupe du début d’avant-midi et des Par ailleurs, l’événement présente deux Au niveau du doctorat, elles demeurent
deux ateliers scientifiques de l’après-midi, autres volets : un destiné aux parents largement minoritaires en sciences
l’édition 2006 permettra aux partici- qui souhaitent en savoir davantage sur pures (36 %) et en sciences appliquées
pantes d’effectuer un véritable « maga- l’orientation scolaire et professionnelle (23 %).
sinage de carrières ». À l’heure du repas, de leur fille et un destiné aux intervenants
chacun des kiosques de la dizaine de scolaires qui veulent des éclaircis- Ces chiffres proviennent du document
secteurs représentés (aérospatiale, bio- sements sur les questions relatives à intitulé « Bilan de la progression des
mécanique, transformation alimentaire, l’approche orientante, à l’enseignement Québécoises en sciences et en techno-
etc.) offrira des démonstrations ainsi des sciences et technologies et aux logies de 1993 à 2003 », publié par le
que de courts ateliers de 20 minutes professions qui s’y rapportent. ministère du Développement économique
pour expliquer « comment ça marche? et régional et de la Recherche du Québec.
comment ça tient? comment ça grandit?
comment ça se fait? ».
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 19Signets Web
Campagne «Tout pour réussir» Forum canadien sur l’apprentissage
www.toutpourreussir.com www.caf-fca.org/french/index.asp
Campagne Conseil sectoriel de la construction
«Une carrière pour bâtir ton avenir» www.csc-ca.org
www.metiersspecialises.ca
Carrières en construction
Compétences Canada www.careersinconstruction.ca
(pour la promotion des métiers spécialisés)
www.skillscanada.com/fr/
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 20Signets Web
Opération 1er mars À chacun son rêve - L’approche orientante
www.1ermars.monemploi.com
www.mels.gouv.qc.ca/dgfj/csc/pdf/Brochure.pdf
R
R LA ÉUSSI
IS E
TE
POUR FAVOR
:
L’APPROCHE
ORIENTANTE
Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys
www.csmb.qc.ca
À chacun son rêve - L’approche orientante
(en bref)
www.mels.gouv.qc.ca/dgfj/csc/pdf/resume-en-bref.pdf
Bulletin Formation et profession
www.formation-profession.org
Trouse d’outils pédagogiques et d’orientation
(TOPO)
www.csmb.qc.ca/topo/home.htm
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 21Signets Web
Les filles et les sciences: un duo électrisant! Jobboom
www.lesfillesetlessciences.ca www.jobboom.com/mod-bin/
prod/index.pl?langue=F&SR=QC
Association québécoise d’information scolaire
et professionnelle (AQISEP) CyberMentorat Academos
www.aqisep.qc.ca www.academos.qc.ca
Programme du colloque
sur l’approche orientante
www.aqisep.qc.ca/colloque/prog2006.pdf
FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 22Vous pouvez aussi lire