Choix de carrière L'école et le - Février 2006 - Infobourg
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Sommaire Février 2006 L’école et le choix de carrière 4 3 Mot de la rédaction 4 Une école orientante sur toute la ligne 7 L’AQISEP s’oriente vers l’avenir 9 7 11 Le quotidien d’un conseiller d’orientation en 2006 La formation professionnelle, cette mal-aimée 14 Professions au bord de la pénurie 19 Carrières scientifiques pour les filles 11 20 Les signets 14 FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 2
Q Février 2006 Mot de la Rédac’ Rédactrice en chef Martine Rioux Rédaction Martine Rioux Réviseure « Quand je serai grand… » Audrey Miller Graphisme et illustrations « …je serai pompier, médecin ou avocat. Je serai chanteuse, comédienne Jacinthe Croisetière ou designer. » « Je serai mécanicien, dentiste ou informaticien. » « Je serai Administration coiffeuse, comptable ou vétérinaire. » N’a-t-on pas tous déjà prononcé Éditeur Guy Bergeron une phrase du genre? Le magazine l’École branchée est publié par De Marque. Par contre, on entend moins souvent un enfant dire « quand je serai grand, je serai technicien en assainissement de l’eau, inhalothérapeute, Abonnement thanatologue, plâtrier, outilleur, actuaire, chimiste ou urbaniste ». De Marque inc. 400 boulevard Jean-Lesage, bureau 540 Pourtant, toutes ces professions affichent un très bon taux de placement. Québec [QC] G1K 8W1 Pour Québec Le nombre de métiers et professions est pratiquement illimité. Impossible [418] 658 9143 de tous les connaître. Difficile de se faire une idée sur cet éventail de pos- Partout au Québec 1 888 458 9143 sibilités. Et, lorsque le moment de faire un choix de carrière se présente à Télécopieur la fin du secondaire, c’est bien souvent la panique. Comment décider? [418] 658 9171 Courriel Heureusement, il existe des outils pour y parvenir. Le ministère de l’Édu- info@ecolebranchee.com cation, du Loisir et du Sport du Québec incite notamment les écoles à La reproduction des textes, des photos et des adopter l’approche orientante, qui vise à créer un contexte favorable à la illustrations présentés dans cette édition est découverte de soi et du marché du travail. N’oublions pas non plus l’aide interdite sans autorisation de l’éditeur. Toute demande de reproduction d’articles doit être des conseillers d’orientation et des différents ouvrages de référence sur adressée à Copibec. les carrières qui sont publiés chaque année. Tél.: [514] 288 1664 ou 1 800 717 2022 À mon avis, le meilleur gage de succès demeure celui de suivre ses pas- Le masculin est utilisé comme genre neutre afin d’alléger le texte. Il ne faut y voir aucune discrimina- sions. Qu’aime-t-on faire? Dans quel domaine peut-on passer des heures tion. Au moment de mettre sous presse, tous les liens étaient valides. à résoudre des problèmes tout en ayant l’impression de s’amuser? L’école devrait aider les jeunes à répondre à ces questions, tout en leur montrant Visitez l’infobourg quotidiennement pour toute l’actualité en éducation. www.infobourg.qc.ca l’éventail des possibilités offertes. C’est ainsi que les jeunes sauront vers quelle profession se tourner au terme de leurs études secondaires. Il n’y a rien de mieux que de faire ce que l’on aime vraiment dans la vie! Bonne lecture! Président-directeur général Marc Boutet © De Marque 400, boul. Jean-Lesage Bureau 540, Martine Rioux Québec QC G1K 8W1 Rédactrice en chef Tél : [418] 658-9143 martine@demarque.com Téléc : [418] 658-9171 Courriel : info@ecolebranchee.com www.demarque.com
En 2002, le ministère de l’Éducation du Québec publiait la brochure « À chacun son rêve - pour favoriser la réussite » qui visait à expliquer un nouveau concept qu’il mettait ainsi de l’avant : l’approche orientante. Désormais, l’orientation n’est plus l’affaire d’un seul Une école orientante cours offert aux élèves du 2e cycle du secondaire. Il s’agit sur toute la ligne d’une démarche intégrée à l’ensemble du programme sco- laire, et ce dès le primaire. Par Martine Rioux «L’élaboration du concept de l’approche niveau secondaire (voir encadré), mais il école à l’autre. Chacune d’elle peut le orientante a débuté en 1998 et elle ne remplacera pas le cours actuel. faire à sa façon. Nous leur avons simple- découle de plusieurs constats faits au fil ment fourni un guide », reconnaît M. des ans. Premièrement, l’école prend Globalement, l’approche orientante Leblanc. davantage conscience qu’elle doit se consiste donc à inciter tous les inter- soucier du futur des élèves, de ce qu’ils venants scolaires qui sont en contact Cependant, il fait remarquer que l’appli- vont faire dans la vie », souligne Richard avec les jeunes, dès le 3e cycle du primaire, cation du programme de formation est Leblanc, coordonnateur des services à leur proposer des activités qui les obligatoire et que celui-ci contient déjà complémentaires au ministère de l’Édu- amèneront à mieux se connaître afin de les grandes lignes de l’approche orien- cation, du Loisir et du Sport. découvrir leurs champs d’intérêts, leurs tante. « Nous avons doté l’école québé- forces et leurs faiblesses, à vivre des coise de trois missions: instruire, socialiser « Ce n’est pas seulement dans un cours expériences concrètes de découvertes et qualifier. Cette dernière mission offert au 2e cycle du secondaire que les et à apprivoiser un certain nombre de fait directement référence à un souci jeunes peuvent bien se préparer pour professions. d’orientation constant de la part des faire un choix de carrière éclairé. Nous acteurs scolaires. Elle sous-entend une en avons donc conclu qu’il fallait une Une approche en lien connaissance de la vie et de soi enracinée intervention plus précoce, qu’il fallait avec le programme dans des expériences concrètes qui combler les lacunes du cours d’éducation Le Ministère mise beaucoup sur l’appli- amènent, par la suite, à faire des choix au choix de carrière et améliorer le soutien cation de l’approche orientante dans les éclairés pour l’avenir », souligne-t-il. aux écoles dans ce domaine», poursuit-il. écoles pour conduire les élèves à prendre les bonnes décisions concernant leur Il fait également valoir que l’un des D’ailleurs, le cours d’éducation au choix avenir à la fin du secondaire. Par contre, domaines généraux de formation s’intitule de carrière est appelé à disparaître celle-ci est facultative. « Orientation et entrepreneuriat » et progressivement à compter de 2007, que son intention éducative est d’« offrir au fur et à mesure que le nouveau « Les commissions scolaires ne sont pas à l’élève des situations éducatives lui programme de formation sera appliqué obligées d’appliquer les principes con- permettant d’entreprendre et de mener au 2e cycle du secondaire. Un autre cours, tenus dans la brochure À chacun son à terme des projets orientés vers la réa- appelé Projet personnel d’orientation rêve et, si elles décident de l’adopter, lisation de soi et l’insertion dans la (PPO), sera offert à certains élèves de la mise en œuvre sera différente d’une société ». FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 4
De plus, différentes compétences trans- enseignants à organiser des activités mêmes », précise-t-il. versales, comme se donner des méthodes orientantes, il est disponible pour les de travail efficaces, exploiter les technolo- seconder », dit M. Leblanc. Il ajoute qu’il faudra évidemment laisser gies de l’information et de la communication le temps aux intervenants scolaires et structurer son identité, peuvent faire Valider l’approche orientante d’apprivoiser l’approche avant de partie d’une démarche d’orientation. Un défi se pose maintenant avec la nouvelle penser à l’évaluer. « Cela pourra prendre approche. Comment réussira-t-on à en des années. Il faut prendre le temps « Dans l’ensemble, il s’agit d’apprendre valider les effets sur les élèves? « Nous nécessaire, s’assurer que l’approche à faire des liens entre les apprentissages ne pourrons pas évaluer facilement le s’enracine bien dans les pratiques ». scolaires et le marché du travail. Il faut succès de l’approche orientante », aussi comprendre que l’orientation est admet M. Leblanc. « Par contre, comme l’affaire de tous. Bien sûr, le conseiller elle est inscrite dans les responsabilités d’orientation demeure un leader dans de l’école par le biais des programmes, l’école, mais il peut représenter la son évaluation passera probablement bougie d’allumage qui incite les par l’évaluation des programmes eux- Le Projet personnel d’orientation Le PPO, comme on l’appelle com- Les objectifs de l’approche orientante munément, sera un cours obligatoire Au secondaire, l’approche orientante vise à permettre à l’élève : pour les élèves qui choisiront la • de mieux se connaître et d’exprimer qui elle est, qui il est; formation appliquée au 2e cycle du secondaire à partir de 2007, un • d’explorer et de définir son ou ses rêves de carrière; parcours plus pratique. Il sera offert • d’établir un plan d’action pour la réalisation de son ou de ses en option à ceux qui opteront rêves; pour le parcours général, plus théorique. • de repérer les ressources utiles pour réaliser ses projets; • de faire un choix réfléchi vers la fin du secondaire. Selon Richard Leblanc, coordon- nateur des services complémen- taires au ministère de l’Éducation, Au primaire, l’approche orientante vise à permettre à l’élève : du Loisir et du Sport, il s’agira d’un cours très interactif pendant • de découvrir et de nommer ses goûts, ses centres d’intérêt lequel les élèves seront appelés à et ses qualités; partir à la découverte de différents • de construire et de développer son estime de soi; secteurs du marché du travail. Ils travailleront à partir de trousses • de développer des habitudes de travail utiles, à son métier disciplinaires et exploreront leur d’élève et, plus tard, à son insertion dans le monde du travail; contenu pour découvrir les multiples • d’explorer différentes professions. facettes d’un secteur, souvent en naviguant sur Internet. Ils pourront Source : À chacun son rêve, parents - pour favoriser la réussite - changer de trousse en cours de L’approche orientante : Document d’information, ministère de l’Éducation, 2002 route s’ils découvrent que celle-ci ne correspond pas à leurs intérêts. Ils pourront ainsi monter leur pro- pre projet personnel d’orientation, faire le point sur eux-mêmes et découvrir des carrières suscepti- bles de leur convenir. FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 5
Un modèle d’orientation À la Commission scolaire de la « Avant de penser à découvrir les Un mandat du MELS métiers et les professions, les jeunes pour la CS de la Capitale Capitale (CSC) à Québec, l’équipe doivent d’abord apprendre à se con- La CSC est probablement l’une des des services éducatifs en est déjà à naître, savoir quelles sont leurs forces et commissions scolaires les plus faiblesses, leurs intérêts particuliers. avancées dans le développement de sa quatrième année d’implantation Cette connaissance d’eux-mêmes peut l’approche orientante, sinon la plus de l’approche orientante dans ses ensuite les guider vers des avant-gardiste. carrières qui correspondent à ce qu’ils écoles. L’intégration est à toutes sont. Voilà ce que nous tentons de Le ministère de l’Éducation, du Loisir faire », dit-elle. et du Sport (MELS) a donc demandé fins pratiques complétée au 3 cycle e à l’organisation de produire une du primaire, alors qu’elle s’amorce Concrètement, cela signifie que les con- vingtaine de scénarios péda- seillers pédagogiques de la CSC ont gogiques dans le cadre du Défi au 1er cycle du secondaire. élaboré différents scénarios pédagogiques entrepreneuriat jeunesse. Ces activités en lien avec le programme de formation (des scénettes, des expositions, des « Plusieurs commissions scolaires et à saveur orientante qu’ils proposent concerts, des campagnes de sensi- ont choisi d’appliquer le concept ensuite aux enseignants. Ceux-ci sont bilisation, etc.) seront à la fois en lien d’approche orientante par des activités bien sûr libres de les accepter ou non. avec l’entrepreneuriat et l’orientation. parascolaires ou complémentaires en Des enseignants ont même développé Elles seront regroupées dans un volume dehors de la classe. Nous avons leurs propres scénarios. avec un guide à l’attention des plutôt opté pour une approche où enseignants et distribuées dans les élèves vivent des activités orien- Dans chaque école, une personne est l’ensemble des commissions scolaires tantes dans leur classe », indique Line mandatée pour accompagner les du Québec. Houde, conseillère pédagogique, enseignants qui décident d’expéri- responsable de l’approche orientante menter un scénario orientant. Parfois, « Nous sommes très heureux de pou- à la division des services éducatifs il s’agit du conseiller d’orientation. voir montrer ce que nous faisons aux pour les jeunes à la CSC. On en a même introduit dans les écoles autres afin de les inciter à nous suivre. primaires de la commission scolaire. C’est très important de mettre en Elle reconnaît que cette façon de faire application l’approche orientante, est probablement plus exigeante, « L’accompagnement est très important. même si ce n’est pas obligatoire. qu’elle demande une véritable Les enseignants doivent sentir qu’on les Cela fait partie de la mission de l’école volonté de la part de la commission appuie et que quelqu’un est là pour d’aider les jeunes à se connaître pour scolaire et une certaine ouverture de répondre à leurs questions. Ils doivent pouvoir mieux s’orienter par la la part des enseignants. Par contre, aussi comprendre que le scénario pro- suite », affirme Mme Houde. elle est convaincue qu’à long terme, posé ne constitue pas un temps d’arrêt elle aura davantage d’impact sur les dans leur classe, qu’il représente plutôt Par ailleurs, lors du colloque sur élèves que toute autre approche. une autre façon de transmettre la matière l’approche orientante de l’AQISEP de la discipline », fait remarquer Mme en 2005, la CSC avait remporté le Houde. 1er prix des Étoiles avec un document qui présente à peu près tout ce que la commission scolaire a accompli en matière d’approche orientante depuis quatre ans. Ce document devrait être publié chez Septembre Éditeur sous peu. FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 6
L’AQISEP s’oriente vers l’avenir L’Association québécoise d’information sco- laire et professionnelle (AQISEP) tiendra son 5e colloque sur l’approche orientante les 29, 30 et 31 mars à l’hôtel Hilton de Québec. Cette année, l’événement se déroulera sous le thème « Parce que le présent oriente le futur ». Par Martine Rioux « Notre colloque s’inscrit en toute con- aux multiples talents, Gregory Charles. formité avec la réforme de l’éducation Celui qui a déjà pratiqué les professions et le programme de formation de l’école d’enseignant et de juriste fait maintenant québécoise. En effet, l’orientation et partie du milieu artistique comme l’entrepreneuriat sont l’un des domaines comédien, chanteur, musicien, animateur, généraux de formation et occupent une etc. Sa philosophie : « dans l’apprentis- place importante dans l’enseignement. sage, le plaisir doit être omniprésent ». Au cœur de la notion d’orientation, on Et, c’est cette passion pour le plaisir qu’il retrouve l’approche orientante, qui joue viendra transmettre aux participants. un rôle majeur et qui concerne l’ensemble des intervenants du monde de l’enseigne- Un peu plus tard dans la journée, Nicole ment», explique Gaston Leclerc, président Tardif, professeure au département de de l’AQISEP. la gestion de l’éducation à l’Université de Sherbrooke, viendra parler du lien entre la « Notre colloque est donc destiné à per- réussite scolaire et le développement des mettre aux enseignants, aux conseillers compétences transversales et disci- d’orientation, aux directeurs et autres plinaires. Selon elle, une compétence ne acteurs du domaine de l’éducation de peut se développer que dans l’action. s’approprier le concept d’école orientante et, surtout, de découvrir des activités Tout au long du colloque, les participants pratiques leur permettant d’appliquer pourront assister aux ateliers de leur ce concept », ajoute-t-il. En général, choix. En fait, environ 80 ateliers, répartis l’événement attire 1 000 personnes. en six blocs d’activités, sont prévus à l’horaire. Notez que certains ateliers Le colloque s’ouvrira le 29 mars par une sont présentés dans plus d’un bloc pour conférence de motivation de l’homme permettre à plus de gens d’y assister. FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 7
Avec des thèmes comme « Métiers Le colloque se conclura le 31 mars en sous observation », « Camp leadership », avant-midi par une conférence d’enrichis- « Être bien dans sa peau », « Être un sement, offerte par Gina Thésée, enseignant orientant », « Le bénévolat », professeure à l’Université du Québec à « La mosaïque des passions », « Des TIC Montréal. « Parfois, entre l’enseignant et pour se connaître et se réaliser », « Les l’élève, l’obsession des savoirs rompt intelligences multiples au service de cet émerveillement de la rencontre l’approche orientante », « Un emploi, pédagogique. Comment résoudre ce une fille », etc., on peut dire que le col- problème? », se demandera-t-elle. Puis, loque touchera pratiquement à tous les elle présentera les neuf clés qui peuvent aspects liés à l’approche orientante. déverrouiller les portes de la créativité dans l’enseignement. Entre les ateliers, les participants auront également du temps libre afin de ren- Tous les détails concernant l’inscription contrer les intervenants dans les différents au colloque se trouvent sur le site de stands du Salon des exposants. Une l’AQISEP au www.aqisep.qc.ca. soixantaine d’organisations seront présentes : des centres de formation professionnelle, des collèges, des uni- versités et autres organismes en lien avec le choix de carrière et le marché du travail, pour la plupart. De plus, les participants pourront assister au forum « Préparer aujourd’hui aux défis de demain», présenté entre 8h30 et 10h, le 30 mars. Jacques Roy, sociologue- chercheur à l’Observatoire Jeunes et Société, André Caron, président de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) et Chantal Dubeau, directrice de la Formation professionnelle à la Commission de la construction du Québec viendront notamment dresser un portrait des jeunes d’aujourd’hui et des défis auxquels ils seront confrontés. Couverture du programme 2006 FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 8
Le quotidien d’un conseiller d’orientation en 2006 Elle est bien révolue l’image de l’orienteur assis dans son bureau, perdu dans la paperasse, qui attend que les élèves viennent cogner à sa porte. Aujourd’hui, l’orienteur s’ap- pelle conseiller d’orientation. Oui, il a toujours son bureau dans l’école, mais il est surtout présent auprès des élèves par le biais de différentes activités significatives qu’il met en place. Par Martine Rioux « Donner de l’information scolaire et Il se fait donc très proactif. Il s’agit peuvent ensuite se traduire par un choix professionnelle, cela représente bien d’ailleurs, selon lui, de la principale dif- particulier de carrière », explique M. sûr une partie de mon travail. Par con- férence avec le conseiller d’orientation Guay. tre, celui-ci va beaucoup plus loin que le «d’avant», apparu avec l’implantation de simple fait de préparer un plan de l’approche orientante dans les écoles du Il organise donc des visites en entre- carrière avec chaque élève », affirme Québec au tournant des années 2000. Il prise, des stages d’un jour, des rencontres Claude Guay, conseiller d’orientation à se déplace donc fréquemment dans les d’information, etc. « C’est le jeune qui l’école secondaire Cardinal-Roy de Québec classes, notamment dans le cours doit faire la démarche lui-même. Il doit depuis six ans. d’éducation au choix de carrière, pour se découvrir. Personne ne peut le faire à présenter des outils d’information sa place, mais nous pouvons créer des En fait, il se décrit davantage comme scolaire aux élèves. Mais, il se fait surtout situations favorables à son processus quelqu’un qui « soutient les élèves dans l’initiateur de projets dit « orientants » d’orientation », dit-il. leur job d’élève ». « Le défi quotidien est dans l’école. de garder les élèves à l’école, de favoriser En ce sens, il implique souvent les leur réussite, de réduire le nombre de « Ce n’est pas dans un cours qu’on enseignants dans son travail quotidien. «drop-in», ces jeunes qui décrochent, développe des habiletés, des goûts « Ils ont un impact certain sur les élèves. mais qui demeurent sur les bancs d’école. pour certaines activités. C’est plutôt Tout le monde peut se rappeler d’un Bref, il s’agit de trouver des moyens de à travers des projets significatifs qui enseignant qui aura été marquant dans motiver les élèves à chaque jour ». permettent de développer son identité sa vie, qui aura réussi à susciter son et la connaissance de soi. Ces intérêts intérêt pour un domaine en particulier ». FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 9
Conseiller pour l’école aussi Comme conseiller d’orientation, M. Guay a aussi d’autres responsabilités qui sont souvent moins connues. Il conseille l’école et la commission scolaire dans leurs décisions concernant l’offre de cours à option. Quels semblent être les intérêts particuliers des élèves de l’école? Quels sont les cours les plus populaires? Quels sont ceux qu’on devrait remplacer? Et, surtout, quels préalables doit-on demander aux élèves qui désirent suivre ces cours à option? Puis, étant donné qu’il fait partie d’une école qui offre un programme Sports- Arts-Études, il participe à la sélection des élèves. Son école fait également partie des écoles ciblées par le pro- gramme Agir autrement du MELS. Il fait donc partie du comité du plan de réussite de l’école. L’orientation et la formation professionnelle Selon M. Guay, il n’est plus vrai d’affirmer que la formation professionnelle est laissée de côté par les conseillers d’orientation lorsqu’ils abordent les différents choix de carrière avec les jeunes. «Bien sûr, il y a certains mythes qui persistent et la formation professionnelle ne convient pas à tout le monde. Par contre, la formation professionnelle offerte au Québec est de très grande qualité et elle est reconnue », dit-il. D’après lui, le principal problème de la formation professionnelle est sa très grande spécialisation. « C’est difficile pour un jeune de 16-17 ans de savoir exactement ce qu’il veut dans la vie, c’est donc difficile pour lui de choisir quelle profession il souhaite exercer plus tard », explique-t-il. Beaucoup de jeunes vont donc expérimenter le collégial, et parfois même l’université, avant de revenir vers la formation professionnelle. Au cégep et à l’université, ils apprennent à mieux se connaître et découvrent plus précisément ce qu’ils veulent faire dans la vie. « C’est le parcours classique et ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose ». Par ailleurs, il fait remarquer que, dans certains pays, les jeunes qui entrent en formation professionnelle choisissent d’abord « une famille de programmes » avant de se spécialiser dans un domaine plus précis. « Cela pourrait peut-être représenter une alternative pour le Québec ». FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 10
La formation professionnelle, cette mal-aimée Malgré les nombreux efforts qui sont déployés année après année, les préjugés envers la formation professionnelle sont tenaces. Métiers réservés aux hommes, demandant de grands efforts physiques, peu valorisés par les pairs, etc. Cette attitude négative fait en sorte que de nombreux jeunes, bien qu’ils détiennent les compétences nécessaires à la poursuite d’études professionnelles, ne choisissent pas cette voie. Par Martine Rioux Depuis quelque temps, plusieurs initiatives site Web qui présente les descriptions ont été entreprises afin de renverser complètes de 36 métiers et professions l’image populaire des métiers demandant de l’industrie de la construction (arpen- une formation professionnelle. Le gou- teur, briqueteur, ferblantier, électricien, vernement du Canada a d’abord investi peintre, plâtrier, coffreur, tuyauteur, 12 millions $ dans la campagne « Les estimateur, plombier, etc.), accompagnées métiers spécialisés : une carrière pour des perspectives d’avenir pour chacun bâtir ton avenir ». Celle-ci ce poursuivra d’eux et de l’information sur la formation jusqu’en décembre 2006. requise. Puis, les ministères de l’Éducation, du Selon les prédictions, les métiers de la Loisir et du Sport et de l’Emploi du construction ne font pas exception aux Québec ont lancé leur campagne autres formations professionnelles et ils annuelle de valorisation de la formation devraient pratiquement tous souffrir de professionnelle et technique, « Avec un pénurie de main-d’œuvre au cours des métier qui t’allume, tu as tout pour réussir», prochaines années. qui s’étendra jusqu’au 24 février 2006. Une première au Québec Le fait est que, selon les statistiques de L’initiative la plus originale vient proba- ces deux ministères, près du tiers des blement de la Commission scolaire 640 000 emplois qui seront disponibles Marguerite-Bourgeoys (CSMB) qui a lancé, au Québec entre 2004 et 2008 exigeront à la mi-janvier, sa politique de valorisation une formation professionnelle ou de la formation professionnelle, devenant technique. Les campagnes permettront ainsi la première commission scolaire donc de mieux faire connaître les québécoise à élaborer ce genre de métiers spécialisés offrant les meilleures document. perspectives d’emploi. « Nous voulons changer les perceptions De son côté, le Conseil sectoriel de la et les valeurs entourant la formation construction vient de mettre en ligne un professionnelle. Nous sommes conscients FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 11
qu’il s’agit d’un défi de taille, mais nous L’application de la politique de valorisation sommes prêts à le relever », soutient le de la formation professionnelle à la directeur de la formation profession- CSMB pourrait éventuellement faire nelle à la CSMB, Grégoire Côté. tomber les préjugés la concernant diminuer le décrochage scolaire aux Selon lui, il s’agit de faire passer la études postsecondaires (collégiales et formation professionnelle d’un mode universitaires), puisque les jeunes des- d’orientation « par défaut », lorsque tinés à la formation s’y dirigeraient aucune autre formation n’est accessible immédiatement, et réduire les pénuries à l’élève, à une option sérieusement de main-d’œuvre dans certains secteurs envisageable pour tous les élèves. professionnels, croit M. Côté. « Aussitôt qu’un jeune est bon à l’école, Par contre, il ne s’attend pas à voir des on a tendance à le diriger vers le résultats éclatants rapidement. « Nous collégial et l’universitaire. S’il est moins savons que nous allons toucher à des bon, on lui suggère la formation profes- cordes sensibles. C’est toujours difficile sionnelle. Pourtant, tous les métiers se de faire changer des valeurs. Heureu- valent et ont leur importance dans la sement, nous sommes prêts à répéter société. Lorsque notre renvoi d’eau est notre message et à mettre les efforts bouché à la maison, on est bien content nécessaires pour le faire passer. » que le plombier vienne régler le pro- blème », dit-il. La politique de valorisation de la formation professionnelle a été adoptée en octobre Il ne s’agit donc surtout pas de dévaloriser 2005 et un plan d’action concret est en la formation collégiale ou universitaire cours d’élaboration. Grâce à celui-ci, tous au profit de la formation profession- les acteurs de la Commission scolaire nelle, mais bien de placer tous les (conseillers pédagogiques, directeurs parcours scolaires sur un même pied d’écoles, personnel de soutien, d’égalité. « L’élève devrait pouvoir enseignants, etc.), de même que les choisir son cheminement de carrière parents, seront interpellés et amenés à selon ses intérêts particuliers et non pas faire leur part pour changer les perceptions selon le fait qu’il a ou non de bonnes négatives entourant la formation profes- notes, et surtout pas selon la formation sionnelle. que son entourage lui suggère de suivre». Saviez-vous que… Une étude du ministère de l’Éducation révèle qu’en 1999-2000, pour 100 diplômés du secondaire âgés de 19 ans et moins, 70 passent au collégial, 10 en formation professionnelle, 6 en formation générale des adultes, 2 en formation générale des jeunes et 11 interrompent leurs études. Remarquez que le nombre d’élèves interrompant leurs études est supérieur ou égal au nombre d’élèves fréquentant la formation professionnelle. FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 12
Les meilleurs possibilités de carrières dans la formation professionnelle Les «valeurs sûres» de la formation et du marché du travail qui demandent un diplôme d’études professionnelles, selon l’édition 2006 de l’ouvrage Le Palmarès des carrières 2006 de Septembre éditeur. Palme d’or : Infirmière auxiliaire Encore aujourd’hui… Palme d’argent : Représentant commercial • 58 % des jeunes, 53 % des parents Palme de bronze : Mécanicien de véhicule lourd et 64 % des éducateurs préfèrent les études universitaires aux études collé- Mention spéciale : Outilleur giales ou à l’apprentissage dans des métiers spécialisés. • 19% des jeunes affirment qu’ils préfèrent un programme d’apprentis- sage de métier • 29 % des jeunes affirment que les métiers spécialisés conviennent davantage aux hommes. • 58 % d’entre eux estiment que le travail dans les métiers exige de grands efforts physiques. • 41 % des jeunes estiment que la société respecte les gens de métier spécialisé. • 45 % d’entre eux seraient fiers d’exercer un métier spécialisé. Les formations professionnelles qui affichent • 69 % des parents d’enfants âgés de le meilleur taux de placement 13 à 24 ans disent qu’ils leur recom- Les programmes de formation professionnelle dont les taux de chômage manderont probablement de faire sont de 0 % à 5 %, selon l’édition 2006 de l’ouvrage Les carrières d’avenir carrière dans les métiers spécialisés des Éditions Jobboom. alors que 28 % des jeunes disent que leurs parents les ont effectivement Matriçage : 0,0 % (ASP) encouragés à s’engager dans cette voie. Assistance technique en pharmacie : 0,7 % (DEP) Entretien et réparation de caravanes : 0,0 % (DEP) • 14 % des jeunes affirment que leur conseiller en orientation leur a Mécanique agricole : 0,0 % (DEP) recommandé un métier spécialisé. Mécanique d’ascenseurs : 4,0 % (DEP) * Données tirées de l’Étude de sensibilisation Pose de revêtements de toiture : 2,8 % (DEP) et de perception des métiers spécialisés et de l’apprentissage, commandée par le Forum Pose de revêtements souples : 4,2 % (DEP) canadien sur l’apprentissage et Compétences Production porcine : 0,0 % (DEP) Canada. Santé, assistance et soins infirmiers : 2,6 % (DEP) FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 13
Professions au bord de la pénurie D’ici quelques années, le Québec fera face à un problème de taille : réussir à combler tous les emplois disponibles. Déjà, dans plusieurs régions et secteurs, les départs à la retraite se font nombreux et le bassin de jeunes est insuffisant pour assumer la relève en raison notamment du déclin démo- graphique et du décrochage scolaire. « Pour 2004-2008, on assistera à une « Depuis neuf ans, nous menons Par Martine Rioux hausse plus rapide du nombre d’emplois annuellement une vaste enquête pan- à pourvoir que du nombre de travailleurs québécoise. Nous nous basons sur les disponibles. Il s’agit d’une première au statistiques du ministère de l’Éducation Québec. On estime que 640 000 postes pour repérer les programmes où le taux devront être comblés, dont 60 % d’emploi lié à la formation est supérieur proviendront des départs à la retraite », à 80 % et où le taux de chômage est indique Christine Lanthier, directrice de inférieur à 10%. Puis, nous allons rencontrer la recherche et de la rédaction chez les responsables dans les écoles ainsi Jobboom. que des employeurs afin de valider les chiffres», explique Mme Lanthier. L’éditeur « Les besoins atteignent jusqu’à 10 fois en arrive finalement à une liste de 150 le nombre de diplômés dans certains formations gagnantes. programmes d’études. De même, on annule des formations pourtant généra- « Nous ne voulons pas nous substituer à trices d’emplois faute d’un nombre la démarche personnelle de chaque d’inscriptions suffisant », précise Patricia élève dans son choix de carrière. Par Richard, directrice générale des contenus contre, nous pouvons lui indiquer les aux Éditions Jobboom. secteurs où les besoins véritables de main-d’œuvre se situent. Si ses intérêts L’éditeur vient de lancer son guide Les vont dans ce sens, cela pourra carrières d’avenir 2006 qui recense les éventuellement confirmer son choix », meilleures perspectives d’emploi pour ajoute-t-elle. les diplômés issus de la formation secondaire professionnelle, des tech- Ainsi, dans le guide 2006, on apprend niques collégiales et de la formation entre autres que les secteurs de la universitaire. L’ouvrage fait également production industrielle, de la foresterie, le bilan de la situation du marché du de la fabrication métallique industrielle, travail dans les 17 régions économiques de la plasturgie, de l’agriculture et de la du Québec et dans 39 secteurs d’emploi. transformation alimentaire, de la con- struction, de l’aérospatiale et de la santé manquent sérieusement de main-d’œuvre spécialisée. FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 14
Dans certains autres domaines, les pas avoir de diplôme contribue certaine- formateurs et les employeurs doivent ment à rendre la personne plus vulnérable. travailler de pair et faire preuve Bien sûr, il y aura toujours des emplois d’ingéniosité pour attirer des élèves offerts aux personnes qui n’ont pas de dans les programmes de formation. spécialité particulière, mais comme ces dernières sont généralement plus nom- breuses à chercher du travail, elles « Il faut faire tomber les mythes qui per- devront affronter une concurrence plus sistent concernant certains emplois. forte, surtout si elles n’ont pas terminé Il faut faire connaître des programmes leurs études secondaires. La force d’un qui demeurent méconnus, mais qui sont travailleur est d’être unique et recherché. porteurs d’emplois intéressants», dit-elle. Il peut alors magasiner son emploi et C’est notamment le cas de la Technique ses conditions de travail et non pas de production manufacturière du Collège accepter ce qui lui tombe finalement Lionel-Groulx, où l’on reçoit de 30 à 50 sous la main », poursuit-elle. offres d’emploi à chaque année pour cinq diplômés. D’ailleurs, au Canada, en 2004-2005, le taux de chômage des jeunes décrocheurs Manque de spécialisation de 20 à 24 ans atteignait 19,4 %, soit le Pour relever le défi de la pénurie de double du taux de chômage pour main-d’œuvre qui s’annonce dans plusieurs l’ensemble de cette tranche d’âge. secteurs, il faut d’abord convaincre les jeunes de demeurer sur les bancs d’école « Si le Québec ne peut compter sur un afin de se spécialiser dans un domaine fort bassin de jeunes pour assurer la particulier. En 2004-2005, on retrouvait relève, il devrait au moins pouvoir se 12,6 % de personnes de 20 à 24 ans qui démarquer par sa main-d’œuvre haute- n’avaient pas de diplôme d’études ment qualifiée et bien formée. Le Québec secondaires et qui ne fréquentaient pas aura un défi incroyable à relever au une école. « Ce qui ressort de notre cours de la prochaine décennie. Les gens enquête, c’est principalement le manque le savent, ils doivent maintenant se doter de travailleurs spécialisés au Québec », des outils pour y faire face», soutient fait remarquer Mme Lanthier. Mme Lanthier. « Si aucune formation ne constitue une garantie contre le chômage, le fait de ne FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 15
Des formations gagnantes au collégial Acupuncture : 0,0 % (DEC) Assainissement de l’eau : 0,0 % (DEC) Les programmes de formation collé- giale dont les taux de chômage sont Audioprothèse : 0,0 % (DEC) de 0 % à 5 %, selon l’édition 2006 de Avionique : 0,0 % (DEC) Conseil en assurances et en services financiers : 0,0 % (DEC) l’ouvrage Les carrières d’avenir des Environnement, hygiène et sécurité au travail : 0,0 % (DEC) Éditions Jobboom. Gestion et exploitation d’une entreprise agricole : spécialisation en production animale : 2,7 % (DEC) Sécurité incendie : spécialisation en prévention : 2,9 % (DEC) Soins infirmiers : 1,4 % (DEC) Technique d’architecture navale : 0,0 % (DEC) Technique d’éducation à l’enfance : 2,0 % (DEC) Les meilleures Technique d’éducation spécialisée : 2,0 % (DEC) Technique d’électrophysiologie médicale : 0,0 % (DEC) possibilités Technique d’hygiène dentaire : 1,0 % (DEC) de carrière Technique d’inhalothérapie : 0,0 % (DEC) dans la formation collégiale Technique de gestion des services alimentaires et de restauration: 4,4% (DEC) Les « valeurs sûres » de la formation Technique de gestion hôtelière : 3,6 % (DEC) et du marché du travail qui demandent Technique de laboratoire : spécialisation en chimie analytique : 2,6 % (DEC) un diplôme d’études collégiales, Technique de la logistique du transport : 0,0 % (DEC) selon l’édition 2006 de l’ouvrage Le Technique de production manufacturière : 0,0 % (DEC) Palmarès des carrières 2006 de Technique de recherche sociale : 0,0 % (DEC) Septembre éditeur. Technique de santé animale : 3,3 % (DEC) Technique de thanatologie : 0,0 % (DEC) Palme d’or : Infirmière Technique de transformation des matières plastiques : 0,0 % (DEC) Palme d’argent: Technologue Technologie d’analyse biomédicale : 0,7 % (DEC) en génie mécanique Technologie de la géomatique : spécialisation en géodésie : 5,0 % (DEC) Palme de bronze: Éducateur spécialisé Technologie de la mécanique du bâtiment : 2,0 % (DEC) Technologie de la transformation des aliments : 0,0 % (DEC) Mention spéciale : Animateur 3D Technologie de la transformation des produits forestiers : 0,0 % (DEC) Technologie de l’estimation et de l’évaluation en bâtiment : 0,0 % (DEC) Technologie de médecine nucléaire : 0,0 % (DEC) Technologie de radiodiagnostic : 0,0 % (DEC) Technologie de radio-oncologie : 0,0 % (DEC) Technologie des productions animales : 0,0 % (DEC)
Des formations gagnantes à l’université Les programmes de formation univer- sitaire dont les taux de chômage sont de 0 % à 5 %, selon l’édition 2006 de l’ouvrage Les carrières d’avenir des Éditions Jobboom. Actuariat : 0,0 % (Bac) Administration des affaires : 4,0 % (Bac) Chiropratique : 0,0 % (Bac) Comptabilité et sciences comptables : 3,5 % (Bac) Ergothérapie : 0,0 % (Bac) Études pluridisciplinaires en sciences appliquées : 0,0 % (Bac) Formation des enseignants au préscolaire et au primaire : 1,5 % (Bac) Formation des enseignants au secondaire : 1,9 % (Bac) Les meilleures Formation des enseignants spécialistes au primaire et au secondaire: 2,3% (Bac) possibilités Formation des enseignants spécialistes en adaptation scolaire de carrière (orthopédagogie) : 1,0 % (Bac) Génie alimentaire : 0,0 % (Bac) dans la formation universitaire Génie chimique : 1,6 % (Bac) Les « valeurs sûres » de la forma- Génie civil, de la construction et du transport : 2,9 % (Bac) tion et du marché du travail qui Génie industriel et administratif : 2,9 % (Bac) demandent un diplôme d’études Génie informatique et de la construction des ordinateurs : 4,8 % (Bac) universitaires selon l’édition 2006 de Médecine dentaire : 0,0 % (Bac) l’ouvrage Le Palmarès des carrières Pharmacie et sciences pharmaceutiques : 1,4 % (Bac) 2006 de Septembre éditeur. Physiothérapie : 3,0 % (Bac) Relations industrielles : 4,7 % (Bac) Palme d’or : Actuaire Santé communautaire et épidémiologie : 0,0 % (Bac) Sciences infirmières : 0,5 % (Bac) Palme d’argent : Travailleur social Service social : 3,2 % (Bac) Palme de bronze : Ergothérapeute Urbanisme : 0,0 % (Bac) Mention spéciale : Chimiste Orientation, information scolaire et professionnelle : 1,8 % (M. Sc.)
Le quiz des constats préoccupants 1 D’ici à 2009, ce secteur qui emploie surtout des diplômés de la formation professionnelle et technique devrait générer jusqu’à 14 000 postes. Quel est-il? 2 Un établissement dit recevoir jusqu’à 200 offres d’emploi annuellement pour 30 sortants seulement de ce programme d’études. De quelle formation professionnelle s’agit-il? 3 Au collégial, un établissement d’enseignement affirme recevoir au moins une offre d’emploi par mois pour les sortants de ce programme. Toutefois, il n’y a pas eu d’inscriptions dans cette formation depuis 2002. Quel est ce programme d’études? 4 De 2005 à 2007, les activités dans ce secteur devraient permettre la création de quelque 3 000 emplois. Or, dans les principaux programmes pertinents 10- Mauricie offerts au collégial, on forme moins de dix diplômés par année. 9- Estrie Quel est ce secteur? 8- Exploitation minière 5 Dans une région à forte concentration manufacturière, on prévoit que la croissance 7- Matriçage de l’emploi sera deux fois supérieure à celle de la population des 15 ans et plus d’ici à 2009. 6- Pêche De quelle région s’agit-il? 5- Chaudière-Appalaches 6 Une vague anticipée de départs à la retraite crée des besoins de plus en plus on des matières plastiques grands de main-d’oeuvre qualifiée dans un secteur plutôt boudé par la relève 4- Technique de transformati et dont les activités sont en région éloignée. des produits forestiers Quel est ce secteur? 3- Technologie de la transformation 7 Aucun des deux centres de formation professionnelle offrant cette Attestation 2- Secrétariat d’études professionnelles n’a pu démarrer la formation en 2005, faute d’inscriptions. 1- Transports Pourtant, les dernières cohortes avaient bénéficié d’un taux de placement de 100%. Réponses : Quel est cette formation? 8 Le problème du vieillissement de la main-d’œuvre est particulièrement aigu dans ce secteur. Près de la moitié des 3 000 personnes qui y oeuvrent sur la Côte-Nord devra être remplacée au cours des cinq prochaines années. De quel secteur s’agit-il? 9 89 % des diplômés universitaires de cette région la quittent pour profiter de conditions salariales plus avantageuses offertes ailleurs. Quelle est cette région? 10 Cette région détient le plus faible taux de natalité de la province tandis que les 65 ans et plus y sont plus nombreux qu’ailleurs au Québec. * Source : Les carrières d’avenir 2006, Éditions Jobboom Quelle est-elle? FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 18
Carrières scientifiques pour les filles La 7e édition du congrès scientifique « Les filles et les sciences : un duo électrisant! » aura lieu le 18 février simultanément à l’École Polytechnique de Montréal et à l’Université du Québec à Rimouski. Par Martine Rioux Ce congrès scientifique se veut une Les ateliers portent sur des sujets très Des chiffres à l’appui grande journée thématique destinée à diversifiés comme les biotechnologies, Malgré ce qu’on entend souvent, les faire découvrir l’univers des sciences et les types de greffes, l’astrophysique, femmes sont toujours sous-représentées des technologies aux adolescentes de l’informatique, les fréquences radio, les dans certains cours de formation tech- 13 à 15 ans, car c’est vers cet âge qu’elles services météorologiques, l’holographie, nique (elles comptent pour 15% de l’effectif prennent des décisions concernant leur l’exploration minière, les communications en technique physique et pour 11 % en choix de carrière. Environ 400 jeunes sans fil, la fibre optique, l’électricité, le technique de l’informatique). Au bac- filles y participent chaque année. génie industriel, la réduction de la pollution calauréat et à la maîtrise, elles représentent agricole, etc. toujours moins du tiers de l’effectif en En plus de la traditionnelle activité de génie, en physique et en informatique. groupe du début d’avant-midi et des Par ailleurs, l’événement présente deux Au niveau du doctorat, elles demeurent deux ateliers scientifiques de l’après-midi, autres volets : un destiné aux parents largement minoritaires en sciences l’édition 2006 permettra aux partici- qui souhaitent en savoir davantage sur pures (36 %) et en sciences appliquées pantes d’effectuer un véritable « maga- l’orientation scolaire et professionnelle (23 %). sinage de carrières ». À l’heure du repas, de leur fille et un destiné aux intervenants chacun des kiosques de la dizaine de scolaires qui veulent des éclaircis- Ces chiffres proviennent du document secteurs représentés (aérospatiale, bio- sements sur les questions relatives à intitulé « Bilan de la progression des mécanique, transformation alimentaire, l’approche orientante, à l’enseignement Québécoises en sciences et en techno- etc.) offrira des démonstrations ainsi des sciences et technologies et aux logies de 1993 à 2003 », publié par le que de courts ateliers de 20 minutes professions qui s’y rapportent. ministère du Développement économique pour expliquer « comment ça marche? et régional et de la Recherche du Québec. comment ça tient? comment ça grandit? comment ça se fait? ». FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 19
Signets Web Campagne «Tout pour réussir» Forum canadien sur l’apprentissage www.toutpourreussir.com www.caf-fca.org/french/index.asp Campagne Conseil sectoriel de la construction «Une carrière pour bâtir ton avenir» www.csc-ca.org www.metiersspecialises.ca Carrières en construction Compétences Canada www.careersinconstruction.ca (pour la promotion des métiers spécialisés) www.skillscanada.com/fr/ FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 20
Signets Web Opération 1er mars À chacun son rêve - L’approche orientante www.1ermars.monemploi.com www.mels.gouv.qc.ca/dgfj/csc/pdf/Brochure.pdf R R LA ÉUSSI IS E TE POUR FAVOR : L’APPROCHE ORIENTANTE Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys www.csmb.qc.ca À chacun son rêve - L’approche orientante (en bref) www.mels.gouv.qc.ca/dgfj/csc/pdf/resume-en-bref.pdf Bulletin Formation et profession www.formation-profession.org Trouse d’outils pédagogiques et d’orientation (TOPO) www.csmb.qc.ca/topo/home.htm FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 21
Signets Web Les filles et les sciences: un duo électrisant! Jobboom www.lesfillesetlessciences.ca www.jobboom.com/mod-bin/ prod/index.pl?langue=F&SR=QC Association québécoise d’information scolaire et professionnelle (AQISEP) CyberMentorat Academos www.aqisep.qc.ca www.academos.qc.ca Programme du colloque sur l’approche orientante www.aqisep.qc.ca/colloque/prog2006.pdf FÉVRIER 2006 L’ÉCOLE BRANCHÉE 22
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