La gare Saint-Lazare, Claude Monet, 1877 - HISTOIRE DES ARTS FICHE DE REVISION POUR l'EPREUVE ORALE
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IDENTIFIER Le titre de l’œuvre est la gare Saint-Lazare C’est un tableau, une huile sur toile. Elle appartient au domaine des arts visuels. Elle a été réalisée par Claude Monet. Cette œuvre date de 1877. Ses dimensions sont 375 X 104 cm . Elle appartient à la collection Manuel Reyero, New York.
DECRIRE Lorsque je suis en présence de cette œuvre, je ressens…. Voici quelques idées: - Quand je regarde cette œuvre, quelle est la première chose qui me vient à l’esprit ? - Puis en m’attardant , quel est l’effet que fait l’œuvre sur moi ? Elle me touche, elle me rassure, elle me fait peur, elle me bouleverse, elle m’inquiète, elle m’interroge…………. - Si je pouvais entrer dans cette œuvre, voilà où j’aimerais être. J ’observe et je vois D’abord, je vois au premier plan l’armature d’acier de la gare, une locomotive à vapeur, un cheminot venant vers moi.Ensuite en arrière plan , je devine une partie de la ville de Paris. Ce que je vois d’autre : Plusieurs nuages de fumée qui emplissent la gare et le tableau : cette fumée résulte de la combustion du charbon qui fournit l’énergie permettant à la locomotive d’avancer. La gare est assez sombre. Il y a des rails qui semblent venir jusqu'à nous et qui nous invitent au voyage. Un wagon à l'arrêt contraste avec la locomotive qui part. La peinture est composée de petites touches, les contours sont flous : cette école s’appelle l’impressionnisme.
ANALYSER Ce que je vois a une signification. 1/ La gare Saint-Lazare est la plus ancienne des gares parisiennes. Elle est construite de 1842 à 1853. Elle permet de relier Paris à l’Ouest de la France (ex Rouen). Cette gare est ensuite agrandie en 1867. C’est désormais la gare parisienne la plus importante avec 25 millions de voyageurs par an. 2/ Cette œuvre est un des douze tableaux peints par Claude Monet dans la gare Saint-Lazare. C. Monnet reçoit l’autorisation de la Compagnie de chemin de fer de l’Ouest d’installer son chevalet dans la gare. Sur le quai de la ligne d'Auteuil, il peint les départs des locomotives. Il cherche à restituer fidèlement l’atmosphère de la gare, notamment l’air chaud autour des locomotives.Il fixe sur le vif les “ impressions ” qui se dégagent du lieu. 3/ Cette œuvre évoque la modernité : les locomotives, la vapeur, l’armature d’acier, et même le pont de l'Europe qui enjambe au second plan la voie ferrée et vers lequel file un train. Elle montre aussi la gare comme un lieu d’activité humaine intense, où de nombreuses personnes se côtoient : cheminots, voyageurs et leur famille venue les accompagner… La Gare Saint-Lazare s'inscrit aussi dans le paysage parisien.
FAIRE LE LIEN Ce document nous permet de comprendre une époque, celle de la révolution industrielle. L'expression révolution industrielle désigne le processus de changement rapide de l'industrie qui a modifié en profondeur l'agriculture, l’économie et la société. Cette révolution apparaît en Angleterre à la fin du XVIIIème siècle avant de s'étendre au cours du XIXème siècle au continent européen et aux Etats-Unis. Les facteurs qui ont permis cette transformation sont : - l'utilisation de la vapeur comme source d'énergie, - l'invention de machines de plus en plus performantes, - le développement des moyens de transport, navigation à vapeur et réseaux ferroviaires notamment, - l ’urbanisation, - l'émergence de la concentration des capitaux. La révolution industrielle marque le passage d'un système de production artisanale, manuelle et répartie dans une multitude de lieux dispersés à une production à grande échelle, utilisant des machines et centralisée. Les tâches réalisées par les ouvriers deviennent de plus en plus spécialisées et les produits sont standardisés afin d'obtenir une qualité homogène. L'industrie remplace l'agriculture comme moteur de l'économie. Les conséquences sur la société sont importantes : - usines de grandes dimensions, - exode rural, - apparition du prolétariat et d'une bourgeoisie non terrienne, - pollution;
FAIRE LE LIEN Ce document nous permet de comprendre un artiste. Né à Paris le 14 novembre 1840, Monet est élevé au Havre où ses parents tiennent un petit commerce. Il excelle d'abord en tant que caricaturiste, puis il se tourne vers la peinture de paysage. Ce type de peinture l’oblige à peindre en plein-air. Il étudie aux Beaux-Arts et devient en 1872 l’un des principaux peintres du courant impressionniste aux côtés d’Auguste Renoir et d’Edgar Degas. Pendant la guerre franco-allemande (1870-1871), il trouve refuge à Londres aux côtés de Pissarro. Il y étudie les travaux de Turner, y peint la Tamise et les parcs londoniens. Il y rencontre aussi le marchand d'art Durand-Ruel, un important marchand d'art, qui contribue à diffuser les oeuvres impressionnistes. De 1871 à 1878, Monet vit à Argenteuil, un village au bord de la Seine près de Paris. Cet endroit est le cadre des plus fameuses oeuvres du mouvement impressionniste, peintes non seulement par Monet, mais aussi par d'autres parmi lesquels Manet, Renoir et Sisley. Monet déménage à Vétheuil en 1878, puis à Giverny, toujours au bord de la Seine mais à une centaine de kilomètres de Paris. Monet voyage aussi beaucoup se rendant à Londres et à Venise plusieurs fois, ainsi qu'en Norvège à l'invitation de la reine Chistiana A partir de 1890 vient le temps des séries avec les gares Saint- Lazare, Ces séries de peintures sont très appréciées du public. Quinze d'entre elles sont vendues à l'exposition organisée par Durand-Ruel, pour environ 4000 francs chacune ! Après une période d'extrême pauvreté, il parvient à gagner un peu mieux sa vie. Il peut ainsi acheter la maison qu'il loue à Giverny. A la fin de sa vie, il revient à Giverny et se consacre à son jardin aquatique. Il lui consacre une série, les Nymphéas. Il perd peu à peu la vue mais il continue à peindre jusqu'à ses derniers jours. Claude Monet est décédé le 5 décembre 1926. Accouru au chevet du peintre, Clémenceau aurait insisté pour qu'on ne recouvre pas le corps d'un linceul noir, en expliquant que cela n'était pas convenable : « Pas de noir pour Monet ! Le noir n'est pas une couleur ! ». Il aurait alors arraché les rideaux aux motifs colorés de la fenêtre pour en recouvrir la dépouille du peintre.
FAIRE LE LIEN Ce document nous permet de comprendre un mouvement artistique. S’il est aujourd’hui universellement admiré, l’impressionnisme a d’abord été synonyme de scandale. Les artistes impressionnistes sont d’emblée tenus à l’écart du salon officiel. Le jury rejette une trop grande modernité des sujets. C’est la raison pour laquelle ces jeunes artistes, soutenus par le marchand Paul Durand-Ruel, choisissent d’assurer eux-mêmes la promotion de leurs œuvres. Ils se regroupent, dès 1874, au sein d’une coopérative anonyme qui organise des expositions libres. Leur première exposition ouvre ses portes en 1874 chez le photographe Nadar à Paris. Elle présente des œuvres d’Eugène Boudin, Edgard Degas, Paul Cézanne, Armand Guillaumin, Auguste Renoir et Alfred Sisley. Le titre d’une des toiles exposées, Impression, soleil levant de Claude Monet, incite le critique Louis Leroy, du Charivari, à intituler son article « L’Exposition des impressionnistes », baptisant ainsi, sans le savoir, cette nouvelle tendance. Indépendants, les impressionnistes révolutionnent les règles traditionnelles de la peinture. Ils s’appliquent à traduire ce qu’ils voient, sans l’embellir. Ils veulent capter l’instant en cultivant le flou. Ceci n’est certainement pas étranger à l’essor contemporain de la photographie. Pour restituer leurs sensations, ces artistes inventent une nouvelle manière de peindre : ils juxtaposent des touches de couleurs, que l’œil recompose à distance. Ils font de la lumière l’élément essentiel de leur peinture et se concentrent sur le mouvement de personnages saisis sur le vif. Les métamorphoses de la nature, les mouvements de l’air et de la lumière, le spectacle permanent des villes avec ses foules, ses rues et ses lieux de divertissement constituent leur principale source d’inspiration.
D’AUTRES ŒUVRES IMPRESSIONNISTES Argenteuil, Manet, 1874 La Classe de danse, Degas,1874 La tour Eiffel, Seurat, 1889
D’AUTRES ŒUVRES IMPRESSIONNISTES Le mont Sainte Victoire, Cézanne, 1904 Vue des toits, effets de neige, Caillebotte, 1878
D’AUTRES ŒUVRES REPRESENTANT LE CHEMIN DE FER Voie de chemin de fer vers Dieppe, Pisarro, 1886
D ’AUTRES ŒUVRES REPRESENTANT LE CHEMIN DE FER Les docks de Cardiff, Walden, 1894 Le pont de l’Europe, Caillebotte, 1876
LA GARE AUJOURD ’HUI
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