Colloque international - Samedi 28 novembre Dimanche 29 novembre 2015 - LISAA
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Samedi 28 novembre Dimanche 29 novembre 2015 Colloque international Genèse et performativité de la médiation Maison de la Magie, Blois (France) Direction : Jean-Marc Larrue (Université de Montréal), Giusy Pisano (enS Louis-Lumière), Antonio Somaini (Université Paris 3 Sorbonne nouvelle) orGAniSAtion : Delphine chambolle (Université de Lille 3) et Pietsie Feenstra (Université de Montpellier 3) Les études sur les pratiques médiatiques (ce qui inclut les pratiques artistiques) accordent, depuis une trentaine d'années, une place grandissante au concept de dispositif sollicité en espérant ainsi trouver des réponses aux multiples questions que soulève tout phénomène de médiation – entendu ici comme processus rendant perceptible aux sens, dans un contexte de communication, ce qui sans lui ne le serait pas. Plutôt que de fixer l'analyse sur l'appareillage et les conditions qui permettent la médiation, cette approche propose de centrer l'attention sur la médiation elle-même : comment elle fonctionne, que produit-elle ? D'où l’importance de revenir à l'histoire des concepts de médium selon une perspective archéologique et à partir de l'entrela- cement de grandes lignes généalogiques. Le « modèle magique » est de ceux-là. il pourrait s'avérer particulièrement inspirant dans cette perspective. en assumant entièrement l'artifice de l'illusion, qui n'est ni révélé ni révélable, et en misant sur la « vérité de l'expérience » et sur la puissance de la performance co-vécue – par les performeurs et les spectateurs –, ce modèle trouve à sa base la performativité de la médiation devenue spectacle elle-même. Ce colloque intermédial constitue l’une des étapes du projet Les Arts trompeurs. Machines. Magie. Médias (Labex Arts-H2H/ ENS Louis-Lumière/CRialt/CRILCQ). Il bénéficie d'une aide de l'ANR au titre du programme Investissements d'avenir (ANR-10-LABX-80-01).
PROGRAMME monde expérientiel du spectateur dans des lieux culturels popu- laires du Boulevard du temple et ceux favorisés par des protagonistes influents du théâtre scientifique tels que Henri - SAMeDi 28 noveMBre - robin, un homme de spectacle important mais oublié. thèmes et PreMière SeSSion : La performativité de la médiation questions à aborder comprennent la tension complexe entre les cet axe concerne les dynamiques qui, dans des conditions pré- conditions esthétiques et les préoccupations didactiques, la rela- cises, provoquent des médiations. Y sont abordées les questions tion à la théâtralité et la volonté de mélanger magie et science. relatives aux techniques, aux technologies et leurs interactions >> Pause avec les agents humains prenant part, d'une façon ou d'une autre, à l'événement médiatique. >> 11 h 45/12 h 25 Savoirs scientifiques, compétences techniques et performances spectaculaires Présidence : François Jost (Université Paris 3) Frank Kessler, Université d’Utrecht et Sabine Lenk, Université d’Anvers >> 9 h 30/10 h 10 Performativité de la médiation La performance d’effets spectaculaires ou de trucs de magie sur Jean-Marc Larrue, Université de Montréal scène ou à l’écran est liée de manière complexe aux savoirs Proposer une réflexion collective sur la performativité de scientifiques d’une époque donnée. D’une part, les pratiques la médiation, c'est suggérer un changement radical dans l'ap- spectaculaires reposent souvent sur les avancées récentes dans proche théorique des phénomènes médiaux qui concerne des domaines comme, entre autres, l’optique, la mécanique ou autant les dimensions épistémologiques que méthodologiques l’électricité, d’autre part, elles évoquent, thématisent ou repré- des études des médias et des études intermédiales, y compris sentent de différentes manières la science et la transforment en celles sur la magie. D'une part, comme l'indique l'intitulé de ce spectacle. Par ailleurs, des compétences techniques sont colloque, la médiation prime désormais sur le médium (qui n'est nécessaires pour mettre au service du spectacle les savoirs scien- d'ailleurs pas mentionné); d'autre part, l'accent est mis sur tifiques. Dans notre intervention, nous explorerons ces rapports la dimension processuelle de la médiation, ce qui impose de complexes à partir de quelques exemples choisis. resituer et de redéfinir les concepts centraux de dispositif et de l'entre-deux – ou in-between – qui sont à la base même >> 12 h 25/13 h 05 Kellar, Herrmann et Houdini : de la pensée intermédiale. J'appuierai ma réflexion sur l'hypo- la médiation de trois spectacles de magie à Montréal thèse de chiel Kattenbelt selon laquelle l'intermédialité est pendant l’âge d’or (1875-1925) Joe culpepper, aujourd'hui la forme la plus radicale de la performativité. magicien, chercheur et consultant en magie cette présentation analyse la médiation de trois spectacles de >> 10 h 40/11 h 20 “Sans la science on ne pourra plus magie dans le contexte socio-historique de Montréal, au Québec. s’amuser.” Le théâtre de Henri Robin à Paris au Je vais plus particulièrement explorer les affiches lithogra- 19ième siècle Kurt vanhoutte, nele Wynants, phiques, les journaux (publicités et avis de théâtres) et les Université d’Anvers programmes de vaudeville comme technologies de communica- tout au long de la modernité, le théâtre émerge comme espace tion. À cette époque historique, les magiciens se servaient de central où les sciences astronomiques, physiques et électriques ces outils pour encourager le public à venir voir leurs spectacles. sont mises en scène. cette communication traite de l'impact et en 1894, par exemple, Harry Kellar et Alexander Herrmann ont de la dynamique épistémique notamment intermédiales du théâ- même eu une guerre d’affiches rue Sainte-catherine. tre scientifique de la modernité parisienne. Au centre de Aujourd’hui, les chercheurs étudiant la magie ont beaucoup ces physiques amusantes, à l'intersection de l'enseignement de à apprendre de ces objets rares. Leur préservation nous aide à la science et de la culture populaire, se trouvait une oscillation reconstruire les conditions sociales dans lesquelles les illusions précaire entre l’exécution et la réplication des expériences scien- de Kellar, Herrmann, Houdini et les autres ont pu se déployer. tifiques visant la médiation de la nature. notre communication >> Déjeuner accordera une attention spécifique à la nature particulière du -2-
DeUxièMe SeSSion : Une archéologie >> 15 h 40/16 h 20 Médium, aura et photographie du concept de médium spirite dans les écrits de Walter Benjamin Antonio Somaini, Université Sorbonne nouvelle Paris 3 La genèse des concepts de médium est l'objet de cet axe. il traite de l'histoire même de ce concept et de son évolution en Dans sa Petite histoire de la photographie (1931), en commen- fonction d'au moins quatre lignes généalogiques qui s'entrela- tant la manière dont les individus étaient représentés dans cent : la ligne philosophique, la ligne esthétique, la ligne liée les première photographies autour de la moitié du xixe siècle, à la théorie de la communication et celle liée à l'occultisme. Walter Benjamin écrit: "il y avait alors autour d'eux une aura, un médium [Medium] qui, traversé par leur regard, lui donnait Présidence : Martin Barnier (Unviersité Lyon 2) plénitude et assurance" (Walter Benjamin, Œuvres ii, Paris: Gallimard 2000, p.307). Le rapport d'équivalence entre "aura" >> 14 h 30/15 h 10 “The Medium Is the Medium?” et "médium" qu'on trouve dans ce passage sera mis en relation Les débuts de l’art vidéo et la question du médium avec les diverses significations que Walter Benjamin attribue au Larisa Dryansky, Université Paris-Sorbonne terme allemand Medium dans ses écrits, des premiers textes sur la couleur des années 1910 jusqu'aux thèses Sur le concept cette communication se propose de revenir sur la manière dont d'histoire de 1940. notre but sera celui de montrer, d'un côté, l’émergence de l’art vidéo a suscité une crise de la notion comment dans les écrits de Benjamin le concept de Medium est de médium entendue au sens artistique. en effet, au travers pensé en même temps en relation avec la longue tradition de la pratique des artistes de la vidéo ce sont deux conceptions philosophique qui commence avec le De anima d'Aristote et qui du médium a priori antagonistes qui se sont retrouvées associées pense le médium comme milieu diaphane (metaxu, diaphanes), : d’une part, celle, placée sous l’égide de McLuhan, qui relève de et avec la tradition occultiste et la photographie spirite, et, la communication, et, d’autre part, celle relevant de la théorie de l'autre, comment ces deux généalogies conditionnent pro- de l’art moderniste dont le modèle est emprunté essentiellement fondément sa théorie du cinéma et de la photographie. à Greenberg. cette hybridation n’a pas été sans susciter une cer- taine anxiété qui se reflète dans le discours des artistes et >> Pause des critiques de l’époque et dont les échos se prolongent aujourd’hui dans le statut toujours incertain de l’art vidéo et dans >> 17 h 00/17 h 40 Du médium spirite au « médium- son historiographie. cinématographe » Mireille Berton, Université de Lausanne cette intervention propose de retracer l’histoire de la transfor- >> 15 h 10/15 h 40 La diffusion du monde des esprits : mation du concept de médium depuis le magnétisme où prime Les médias, les spectacles publics, et l’imprimerie une logique d’immatérialité du média, jusqu’à l’apparition vers dans le spiritisme du dix-neuvième siècle 1900 de la figure du « médium-cinématographe », une entité Simone natale, Université de Loughborough (GB) mi-humaine mi-machinique (saisie au croisement de la tradition Si les chercheurs en études des médias se sont concentrés sur et de la modernité technologique et sociale), en passant par la façon dont les spiritualistes décrivent les médias comme le médium spirite incarné dans un corps-récepteur-transmetteur un récepteur télégraphique pour la communication spirituelle, étayé sur les principes fonctionnels de dispositifs électriques moins d’attention a été donnée au fait que les médias étaient et optiques préexistants. aussi considérés comme des ambassadeurs des messages >> Diner envoyés par les esprits. Leur devoir était de transmettre le monde des esprits à une audience la plus large possible, par >> 20 h 30 Théâtre Christian Fechner : Cloc. des manifestations publiques et aussi dans des publications et Pièce pour deux magiciens. périodiques. Dans mon intervention je vais étudier les diffé- rentes stratégies qui ont été mises en place par les médiums afin de ‘diffuser’ les messages spirituels à des foules immenses de spectateurs et lecteurs. -3-
PROGRAMME >> 11 h 05/11 h 45 llusions d’échelle - DiMAncHe 29 noveMBre - Matthew Solomon, Université du Michigan troiSièMe SeSSion : La magie, pratiques, discours Des illusions de taille et d'échelle sont des motifs récurrents Parallèlement aux axes 1 et 2, celui-ci poursuit la réflexion sur dans la magie. Des magiciens font souvent aussi une distinction le « modèle magique » et son apport potentiel à notre compré- entre le magique de près, incluant la manipulation de petits hension des phénomènes de médiation et des dynamiques objets quotidiens, et des illusions plus imposantes dans l’espace, intermédiales passées et actuelles. présentées de manière typique par une avant-scène théâtrale Présidence : isabelle Le corff (Université de Bretagne) (proscenium). Dans mon intervention, je vais analyser comment cette fascination incessante pour la magie, mise en place par les transformations et distorsions de l'échelle, peut faire parler >> 9 h 30/10 h 10 L’invisible efficace : les médiations de cette tendance incessante de la modernité de nous inciter d’un art immédiat thibault rioult, doctorant, enS Ulm envers des extrêmes à la fois de l'expansion et de la miniatu- S’interroger sur les interactions entre l’illusionnisme et la notion risation. de médiation passe par la clarification de cette dernière. trois niveaux émergent : la macro-médiation d’une retransmis- >> 11 h 45/12 h 20 sion de cette forme d’art, qui se révèle profondément délétère ; Performance : La magie d’Antoine de Saint Exupéry la méso-médiation stratégique du dispositif, véritable architec- Max Schneider, magicien et metteur en scène tonique de médiations nombreuses et hétéroclites, qui structure la relation artiste – spectateur ; et enfin les micro-médiations >> Déjeuner tactiques, visibles ou invisibles, qui s’articulent ensemble pour provoquer l’expérience magique (étudiées ici uniquement dans leurs composantes « objets » ou « opérateurs magiques »). >> 14 h/14 h 40 Synthèse du colloque Giusy Pisano (enS Louis-Lumière/ircav) >> 10 h 10/10 h 50 La magie moderne peut-elle se >> 14 h 40/16 h 30 Présentation des activités à venir : passer de magiciens ? Réflexions anthropologiques colloques (Le regard panoramique, MUceM, Marseille, sur la médiation et la refléxivité dans les pratiques 11-13 février 2016 ; Machines. Magie. Médias, cerisy-La-Salle, rituelles et performatives. valentine Losseau, doctorante 20-28 août 2016 ; Stéréoscopie et illusion, 29-30 septembre/ collège de France 1er octobre 2016 ; Magie et philosophie, 1er et 2 décembre tout comme le rituel chamanique, le spectacle de magie 2016) et publications. moderne met en jeu un processus de médiation pour figurer un système de relations invisibles, centré sur la performance d’un individu aux propriétés particulières. Si le rôle paradoxal de l’acteur-magicien, dans sa lutte avec le procédé d’identifica- tion à l’illusion, témoigne d’une interrogation sur la nature de la représentation, la performance de l’officiant rituel ne semble pas moins dénuée d’ambiguité, comme le révèlent de récentes recherches anthropologiques (en particulier dans le chamanisme amérindien). >> Pause -4-
PRésEntAtiOn DeS PArticiPAntS et DeS orGAniSAteUrS Pietsie Feenstra : professeure des universités à l'Université de Paul valéry 3, Montpellier. Membre de l’ircAv, elle s’inté- resse à la spatialité de l’Histoire dans sa relation à la culture Mireille Berton est maître-assistante à la Section d’Histoire visuelle (peinture, photographie, cartes postales, films de fic- et esthétique du cinéma de l'Université de Lausanne en Suisse. tion, nouveaux médias) dans des pays qui ont vécu une rupture Ses recherches et ses enseignements portent principalement importante. Derniers ouvrages publiés : Le nouveau du cinéma sur les rapports entre cinéma et sciences du psychisme, avec Argentin, (dir. avec M.L.ortega, 2015), Le cinéma espagnol. un intérêt particulier pour une approche croisant histoire cultu- Histoire et culture (dir. avec v. Sánchez-Biosca, 2014) ; A Pho- relle, épistémologie des médias et gender studies. tographic Portrait of a Landscape. new Dimensions in Landscape Philosophy (avec l’artiste W. Feenstra), Jap Sam Books, 2012 ; Joseph Culpepper est magicien, chercheur en performance et new Mythological Figures in Spanish cinema. Dissident Bodies consultant en magie. il a obtenu son doctorat en littérature com- under Franco, Amsterdam University Press, 2011; Mémoire du parée à l'université de toronto. Sa thèse — "reception cinéma espagnol 1975-2007, cinémAction, 2009 and Adaptation: Magic effects, Mysteries and con Games” (« La réception et l'adaptation : tours de magie, mystères, escro- Frank Kessler est professeur en Histoire des médias à l’univer- queries ») — analyse la création d’illusions dans divers médias. sité d’Utrecht où il dirige l’insitituut voor cultuurwetenschappelijk il enseigne l’histoire de la magie et l’adaptation à l’École natio- onderzoek (icon). Ancien président de DoMitor et co-fondateur nale de cirque de Montréal. il bénéficie, pour cette recherche, avec Sabine Lenk et Martin Loiperdinger de Kintop. Jahrbuch zur du soutien de la Fondation emmanuelle Gattuso, d'Allan Slaight, erforschung des frühen Films, ses travaux portent notamment sur de l’université de McGill et du Musée Mccord de Montréal. le cinéma des débuts. Delphine Chambolle est maître de conférences en civilisation Jean-Marc Larrue est professeur d’histoire et de théorie du théâ- hispanique à l’Université charles de Gaulle de Lille 3. elle consa- tre au Département des littératures de langue française de cre ses recherches au théâtre et plus particulièrement au son et l’Université de Montréal. Ses recherches portent principalement sur ses relations intermédiales. elle réalise également des concep- le théâtre du Long Siècle (1880 à aujourd'hui) et plus précisément tions sonores pour le théâtre et les musées. Parmi ses récentes sur le modernisme, les médias et l'intermédialité. il a rédigé publications, elle a participé aux ouvrages collectifs Soundspaces, ou dirigé divers ouvrages sur ces questions dont, plus récemment, espaces, expériences et politiques du sonore, (Guillaume Faburel, les Archives de la mise en scène. Hypermédialités du théâtre claire Guiu, Marie-Madeleine Mervant-roux et Henry torgue), (en co-direction avec Giusy Pisano, Lille, Septentrion, 2014) et Presses Universitaires de rennes, octobre 2014 ainsi que La mise théâtre et intermédialité (direction, Lille, Septentrion, 2015). en scène théâtrale et les formes audiovisuelles : emprunts esthétiques et techniques (dir. Jean-Marc Larrue & Giusy Sabine Lenk est archiviste et historienne de cinéma. elle est Pisano), Presses Universitaires du Septentrion, décembre 2014. chercheuse à l’université d’Anvers dans le cadre du projet « A Million Pictures : Magic Lantern Slide Heritage as Artefacts Larisa Dryansky est maître de conférences à l’Université in the common european History of Learning ». Avec Frank Paris-Sorbonne et, depuis septembre 2014, déléguée à l’institut Kessler et Martin Loiperdinger, elle est co-fondatrice de Kintop. national d’histoire de l’art où elle occupe le poste de conseillère Jahrbuch zur erforschung des frühen Films. elle est l'auteure de scientifique du domaine Histoire de l’art contemporain xxe-xxie nombreuses publications sur le cinéma des premiers temps, la siècles. Parmi ses publications : « Paléofuturisme. robert Smith- restauration et l'archivage des films ainsi que sur des questions son entre préhistoire et posthistoire » (Les cahiers du Musée muséographiques concernant le patrimoine cinématographique. national d’art moderne, 2014) et « Sartrean Phenomenology Valentine Losseau est doctorante au Laboratoire d’Anthro- and Postminimalism: on Some Works by Mel Bochner and Dan Graham » (French theory and American Art, 2013). Sa thèse pologie Sociale du collège de France sous la direction de de doctorat, Déplacements. cartographie et photographie dans Philippe Descola. elle a effectué des recherches sur la magie l’art américain des années 1960/1970, a été retenue pour traditionnelle de rue en inde et sur le groupe maya lacandon publication dans la collection « L’art et l’essai » des éditions du Mexique méridional. Également dramaturge, elle est l’une du ctHS et de l’inHA. des initiatrices du mouvement artistique de la Magie nouvelle. -5-
Simone Natale est enseignant en communication et Media Antonio Somaini est professeur en études cinématogra- Studies à l'université de Loughborough (royaume Uni). UK. phiques, études visuelles et théorie des médias à l'Université Avant d'avoir accepté ce poste, il a enseigné à l'université Sorbonne nouvelle Paris 3. il est membre du Steering commit- Humboldt à Berlin, et il a reçu un postdoctorat à la Foundation tee du necS (european network for cinema and Media Studies). Humboldt et à l’italian Academy de la columbia University, à il a récemment édité, avec naoum Kleiman et François Albera, new York. il est l'auteur de Supernatural entertainments: vic- l'édition française des notes pour une histoire générale du torian Spiritualism and the rise of Modern Media culture, sous cinéma de Sergei M. eisenstein (editions de l'AFrHc, 2013), qui presse à la Pennsylvania State University Press (2015) et il a paraîtra en anglais chez Amsterdam University Press en 2016. publié des articles dans des revues comme new Media & Avec Andrea Pinotti, il a édité l'anthologie de textes de Walter Society, History of Photography, Media, culture & Society et Benjamin sur les médias Aura e choc. Scritti sulla teoria dei early Popular visual culture. media (torino: einaudi, 2012). Son livre ejzenstejn. il cinema, le arti, il montaggio (torino : einaudi 2011) paraîtra en 2016 Giusy Pisano, professeur à l’ÉnS Louis-Lumière, est Associate en Professor, au center of Koeran History, directrice de recherche traduction française à cnrS editions et en traduction anglaise à l’Université Sorbonne nouvelle Paris 3, membre de l'ircAv. à the University of illinois Press. Parmi ses publications : L’Archive-forme (dir., 2014); Archives de la mise en scène. Hypermédialités du théâtre (co-dir. avec Kurt Vanhoutte est professeur de Performance Studies et J.-M. Larrue), 2014; L’amour fou au cinéma, 2010; Une archéo- visual criticism à l'université d'Anvers, où il a participé à l'ins- logie du cinéma sonore, 2004 ; Le muet a la parole. cinéma et tauration du programme de master en etudes performances à l’aube du xxe siècle (co-dir. Avec v. Pozner, cinématographiques et 2005 ; La Musique!, (co-dir. avec F. Albera), 2003. elle codirige de théâtre dont il est directeur. il est porte-parole du centre avec J.-M. Larrue le projet « Les Arts trompeurs. Machines, de recherche pour La Poésie visuelle (www.visualpoetics.be). Magie, Médias ». Kurt vanhoutte a combiné ses responsabilités académiques à l'université d'Anvers avec un poste de chercheur au centre Thibaut Rioult s’intéresse à l’illusionnisme, discipline qu’il étu- Alexandre Koyré (eHeSS - cnrS) à Paris sur les archives (sur die sous des angles multiples (technique, artistique, historique, le théâtre scientifique en collaboration avec des historiens psychologique, sociologique…). D’une manière plus générale, de la science). il travaille également les questions liées à la magie d’un point de vue anthropologique. Après un master de Sciences Sociales Nele Wynants est chercheuse en postdoctorat à l'université à l’eHeSS, il réalise actuellement une thèse à l’enS Ulm libre de Bruxelles (Arts du spectacle vivant) et à l'université (eD540/UMr 8230). cette thèse d’anthropologie culturelle a d'Anvers (research centre for visual Poetics). Ses publications pour sujet : illusion du surnaturel et illusionnistes de la renais- portent sur des artistes qui travaillent entre le théâtre, le cinéma sance. il dirigera l’an prochain le séminaire orion aveugle : et les nouveaux médias. Son projet : tHe oPticS oF PerFor- visible, invisible, approche croisée au collège international de MAnce. An Archaeological Approach to intermediality in theatre Philosophie. and Performance cherche à élaborer et historiciser des concepts et des pratiques du théâtre intermédial en se concentrant sur le Matthew Solomon est professeur au Département de Screen rôle des médias optiques comme un instrument, ce qui permet Arts and cultures à l’université de Michigan. il est l’auteur de d'analyser le savoir sur l'optique et sur le visuel. Disappearing tricks: Silent Film, Houdini, and the new Magic of the twentieth century (obtenu le ‘Kraszna-Krausz award for best moving image book’) et d’un livre récent BFi Film classics monograph sur the Gold rush, et la direction de l’ouvrage Fan- tastic voyages of the cinematic imagination: Georges Méliès’s trip to the Moon. -6-
GEnèsE et PerForMAtivitÉ De LA MÉDiAtion Les études sur les pratiques médiatiques (ce qui inclut les pratiques en troisième lieu, la ligne esthétique qui, mettant l’accent sur artistiques) accordent, depuis une trentaine d'années, une place gran- les formes de représentation (théâtre, peinture, sculpture, photo- dissante au concept de dispositif sollicité en espérant ainsi trouver graphie, cinéma, etc.), considère le médium comme l'ensemble des réponses aux multiples questions que soulève tout phénomène constitué par le support, les techniques et les possibilités expressives de médiation – entendu ici comme processus rendant perceptible qui seraient spécifiques à chaque forme de représentation. aux sens, dans un contexte de communication, ce qui sans lui ne le c'est dans cette acception que le mot anglais medium est utilisé par serait pas (Lars elleström, Media transformation. the transfer of les théoriciens de la medium specificity qui, tels rudolf Arnheim Media characteristics Among Media, new York, Palgrave Macmillan, dans ses écrits sur le cinéma et la radio des années 1930 ou 2014). Mais plus la réflexion avance, plus ce concept se révèle pro- clement Greenberg dans sa critique de la peinture des années blématique : où commence et où finit le dispositif ? comment saisir 1940-1960, pensent que chaque forme artistique devrait se concen- ses multiples fonctionnalités ? comment articuler sa dimension trer sur l'exploration des caractéristiques de son propre médium. concrète à des dynamiques processuelles ? Si la réalité matérielle du enfin, il y a la ligne des théories de la communication, selon dispositif peut, dans une certaine mesure, être circonscrite – mais laquelle les mass media (traduit en français par le mot médias) cela n'est pas sûr –, qu'en est-il de sa réalité immatérielle faite de sont les moyens de communication de masse : presse, radio, télé- protocoles et techniques, de valeurs et croyances, de naturalité qui vision, etc. L'origine de cette ligne remonte au début du xxe siècle. lui sont attachés dans un milieu et à une époque donnés ? Quelle est or, si chaque médiation est unique et résulte d'une convergence la place de l'usager et de son corps dans ce dispositif, etc. ? il n'y a particulière de facteurs, on observe certains principes récurrents pas de réponse simple et les hypothèses avancées jusqu'à présent que les études intermédiales ont mis au jour au cours de ces der- renvoient à de nouvelles questions. c'est la raison pour laquelle de nières années. on pense, entre autres, au modèle de remédiation plus en plus de chercheurs proposent de nouvelles avenues dont celle de Jay Bolter et richard Grusin (remediation – Understanding new qui consisterait à inverser la démarche heuristique : « no media but Media. cambridge, Mit Press, 2000), à celui de l'hypermédialité mediation » (Alexander Golloway, the interface effect, cambridge, de chiel Kattenbelt (Freda chapple et chiel Kattenbelt (eds.), Polity, 2013). Les conséquences de ce renversement ne sont pas que intermediality in theatre and Performance, coll. «themes in theatre », méthodologiques. Plutôt que de fixer l'analyse sur l'appareillage et Amsterdam/new York, rodopi, 2006), à celui de la transmédialité les conditions qui permettent la médiation, cette approche propose et, plus globalement encore, à la théorie de la transformation des de centrer l'attention sur la médiation elle-même : comment elle fonc- médias de Lars elleström. Le colloque sera l'occasion d'enrichir cet tionne, que produit-elle ? D'où l’importance de revenir à l'histoire appareillage conceptuel mais aussi d'analyser d'autres principes, des concepts de médium selon une perspective archéologique et d'expérimenter d'autres hypothèses. Le « modèle magique » est à partir de l'entrelacement de grandes lignes généalogiques. de ceux-là. il pourrait s'avérer particulièrement inspirant dans cette perspective. en assumant entièrement l'artifice de l'illusion, qui n'est en premier lieu, la ligne philosophique qui commence avec la notion ni révélé ni révélable, et en misant sur la « vérité de l'expérience » de metaxu, utilisée par Aristote pour présenter sa théorie de la per- et sur la puissance de la performance co-vécue – par les performeurs ception sensible dans le De anima, et qui se poursuit avec et les spectateurs –, ce modèle trouve à sa base la performativité de sa traduction en latin medium par Duns Scotus (autour de 1225) dans la médiation devenue spectacle elle-même. Son examen force un commentarium Magnum in Aristoteles De Anima d'Averroès. Selon élargissement des questions qui balisent généralement les réflexions cette ligne généalogique, le medium est le milieu intermédiaire qui sur les médias et le système bipolaire qui les fonde : le rapport entre rend possible notre perception sensible, et les auteurs qui dévelop- réel et représenté, entre avant et après (tout redevient comme peront la théorie aristotélicienne du metaxu et du dipahane penseront avant), entre opacité et transparence (puisque précisément on voit le médium comme milieu, environnement, atmosphère, Umwelt. qu'on ne voit pas), entre immédiateté et hypermédiateté, etc. en deuxième lieu, il y a la ligne qui va de la magie à l'occultisme, ces questionnements seront au cœur de ce colloque. selon laquelle le médium est celui ou celle qui, grâce à des tech- niques et machineries détournant nos sens ou à des pouvoirs surnaturels, peut assurer la liaison entre apparition et disparition, entre monde des vivants et monde des esprits (de Paracelse à Atha- nasius Kircher, en passant par la photographie spirite et la radio). -7-
Saturday , November 28 to Sunday, November 29, 2016 International Colloquium The Genesis and performativity of mediation Maison de la Magie, Blois (France) Direction : Jean-Marc Larrue (Université de Montréal), Giusy Pisano (enS Louis-Lumière), Antonio Somaini (Université Paris 3 Sorbonne nouvelle) orGAniSAtion : Delphine chambolle (Université de Lille 3) et Pietsie Feenstra (Université de Montpellier 3) Studies of media practices (including artistic practices) have focused increasingly, in the last thirty years, on the concept of dispositif, hoping thereby to find answers to the many questions raised by the whole phenomenon of mediation, defined here as the process that renders sensorially perceivable, in a context of communication, what would be otherwise unperceivable. rather than basing the analysis on the apparatus and the conditions underlying mediation, this approach puts mediation itself at the center—how does it work, and what does it produce? Hence the importance of reviewing the history of the concept of medium from an archeological point of view, starting where the broad genealogical lines cross. the “magic model” is one of these, and as such could turn out to be particularly inspiring. Fully assuming the artifice of illusion, which is neither revealed nor revealable, and working from the “truth of experience” and the power of the performance as shared experience (shared between performers and spectators), this model is based on the performativity of mediation as a performance in and of itself. Ce colloque intermédial constitue l’une des étapes du projet Les Arts trompeurs. Machines. Magie. Médias (Labex Arts-H2H/ ENS Louis-Lumière/CRialt/CRILCQ). Il bénéficie d'une aide de l'ANR au titre du programme Investissements d'avenir (ANR-10-LABX-80-01).
PROGRAM issues to address include the complex struggle between aesthetic conditions and didactic concerns, the relation to changing ideas of theatricality and the remarkable persistence of the shows to - SAtUrDAY 28 noveMBer - intermingle magic and science. SeSSion 1 : the Performativity of Mediation this axis is about the dynamics, which, in specific conditions, >> Break give rise to mediations. We’ll be considering techniques, tech- nologies, and interactions with the human agents who participate, in one way or another, in the media event. >> 11 h 45/12 h 25 Scientific Knowledge, Technological chair : François Jost (Université Paris 3) Competence and Spectacular Performances Frank Kessler, Utrecht University and Sabine Lenk, University of Antwerp >> 9 h 30/10 h 10 Performativity of mediation Jean-Marc Larrue, Université de Montréal Performing spectacular effects or magical tricks on stage or on screen is often linked in a complex way to the scientific know- to submit a collective reflection on the performativity of media- ledge of a given historical period. on the one hand, spectacular tion, is to suggest a radical change in the theoretical approach performances often rely upon advances in scientific research of medial phenomena. this change has an impact on the epis- in areas such as optics, mechanics, or electricity. on the other temological and methodological dimensions of media studies hand, such performances evoke, refer to, or represent in and intermedial studies, including those on magic. As indicated various ways scientific research and transform it into spectacle. in the title of this conference, mediation is considered primal in addition, technological competence is required to make use (the medium is not mentioned); also, the focus is on the process of scientific knowledge for the purpose of spectacular entertain- of mediation. this requires a repositioning and a new definition ment. in our contribution, we will use some examples to explore of two key concepts of intermediality : the dispositif and the this complex relationship. in-between. i will base my presentation on the assumption made by chiel Kattenbelt for whom intermediality is today the most radical form of performativity. >> 12 h 25/13 h 05 Kellar, Herrmann, and Houdini: The Mediation of Three Golden Age Magic Performances in Montreal Joe culpepper, performance scholar, magician, >> 10 h 40/11 h 20 “Without science, one is no longer and magic consultant amused.” The theatre of Henri Robin in 19th century Paris Kurt vanhoutte, nele Wynants, University of Antwerp this paper will discuss the mediation of three magic performances within the specific socio-historical context of Montréal, Québec. throughout modernity, theatre emerged as one of the central Special emphasis will be placed upon the uses of lithographic spaces to playfully test and bring to life astronomical, physical posters, newspaper advertisements, and vaudeville bills as tech- and electrical sciences. this paper deals with the particular epis- nologies of communication. During their historical moments, temic impact and intermedial dynamics of the scientific theatre magicians relied upon these tools to draw spectators to their per- of Parisian modernity. central to these amusing physiques (phy- formances. in 1894, Harry Kellar and Alexander Herrmann even siques amusantes) at the intersection of serious science teaching waged a poster war against one another. today, these rare com- and popular visual culture was a precarious oscillation between modities speak to magic researchers. their preservation helps us the enactment and the replication of scientific experiments aimed to reconstruct the social conditions of illusions performed by Harry to mediate true nature. our paper will pay special attention to Kellar, Alexander Herrmann, Harry Houdini and others. the peculiar kind of continuity with the experiential world of the spectator in popular cultural venues of the Boulevard du temple and those fostered by influential protagonists of the théâtre scien- >> Lunch tifique such as Henri robin, an important yet forgotten showman. -2-
SeSSion 2 : An Archaeology >> 15 h 40/16 h 20 Medium, Aura, and Spirit of the concept of Medium Photography in the Writings of Walter Benjamin Antonio Somaini, Université Sorbonne nouvelle Paris 3 this axis is concerned with the genesis of medium concepts— the history and evolution of four intermingled genealogical in the Little History of Photography (1931), commenting the lines: the philosophical, the aesthetic, communications theory, way in which people were portrayed in the early photographs and occultism. of the 1840s and 1850s, Walter Benjamin writes: “there was an aura about them, a medium [es war ein Aura um sie, ein chair : Martin Barnier (Université Lyon 2) Medium] that lent fullness and security to their gaze even as it penetrated that medium” (W. Benjamin, Little History of Pho- >> 14 h 30/15 h 10 “The Medium Is the Medium?” tography, Selected Writings, vol. 2.2, p.517). the use of “aura” The Beginnings of video art and the question of and “medium” as synonyms that we find in this passage will be the medium Larisa Dryansky, Université Paris-Sorbonne analysed by comparing it with the meanings Benjamin assigns to the German term Medium in his writings, ranging from this paper addresses the way in which the emergence of video the early texts on colour of the 1910s to the late theses on the as an artform challenged the notion of medium-specificity. video concept of History of 1940. We will show how in Benjamin’s art brought together two a priori antagonistic conceptions of the writings the concept of « Medium » is conceived both in relation medium: the one stemming from McLuhan’s communication to a long philosophical tradition that begins with Aristotle’s trea- theory and the other steeped in Greenberg’s theory of moder- tise De Anima – a tradition in which the medium is interpreted nism. this unlikely combination created a definite anxiety as as a milieu (in ancient Greek metaxy), an environment in which demonstrated at the time by the discourse of artists and critics. sensory experience takes place – and in relation to occultism today, echoes of this debate continue to haunt the appreciation and spirit photography. Both these traditions, as we will see, of video art and its historiography. condition Benjamin’s theory of photography and film. >> 15 h 10/15 h 40 Broadcasting the Spirit Word: >> Break Mediums, Public Performances, and Print Media in Nineteenth-Century Spiritualism Simone natale, Loughborough University (UK) >> 17 h 00/17 h 40 From the spirit medium to the While scholars in media studies have focused on how spiritualists « cinematographic medium » Mireille Berton, described the medium as a telegraphic receiver for spirit com- University of Lausanne (Switzerland) munication, less emphasis has been given to the fact that this paper will retrace the transformations of the medium’s mediums were also conceived as ambassadors of the messages concept from the magnetism (celebrating immateriality of the sent by spirits. their duty was to spread the spirit word to psychic/transcendental forces), up to the emergence around the widest public possible, through public demonstrations as well 1900 of the figure of the “cinematographic-medium”, an entity as in publications and periodicals. the paper will look at the dif- half-human half-technological (symptom of the junction bet- ferent strategies employed by mediums to “broadcast” spirit ween tradition and modernity), through the idea of the spirit messages to large masses of spectators and readers. medium as an electrical and optical device. >> Dinner >> 20 h 30 Théâtre Christian Fechner : Cloc. Pièce pour deux magiciens. -3-
PROGRAM >> 11 h 05/11 h 45 Illusions of Scale - SUnDAY 29 noveMBer - Matthew Solomon, Université du Michigan SeSSion 3 : Magic, Practice and Discourse illusions of size and scale are a recurrent motif of magic. Magi- in parallel with axes 1 and 2, this axis pursues reflections on cians also often make a distinction between close-up magic, the “magic model” and its potential contribution to our unders- involving the manipulation of small everyday objects, and large tanding of mediation phenomena, as well as past and current illusions, typically presented within a theatrical proscenium. intermedial dynamics. this paper considers what magic’s continuing fascination with chair : isabelle Le corff (Université de Bretagne) transformations and distortions of scale might tell us about modernity’s ceaseless push toward the extremes of both expan- sion and miniaturization. >> 9 h 30/10 h 10 The Effective Invisible : the Media- tions of an Unmediated Art thibault rioult, enS Ulm >> 11 h 45/12 h 20 thinking about the interactions between illusionism and media- Perfomance : The Magic of Antoine de Saint Exupéry tion requires the clarification of this concept. three levels Max Schneider, magician and theater director emerge: macro-mediated retransmission of illusionist perfor- mances, which proves to be deeply deleterious; strategic meso-mediation of dispositive which coordinates the heteroge- >> Lunch neous mediations structuring the artist-spectator relationship; and finally the visible or invisible tactical micro-mediations >> 14 h/14 h 40 Symposium synthesis connected together to create the magical experience (only stu- Giusy Pisano (enS Louis-Lumière/ircav) died here through "objects" or "magical operators"). >> 14 h 40/16 h 30 Presentation the next events : >> 10 h 10/10 h 50 Does modern magic need magicians ? symposiums (Panoramic Look, MUceM, Marseille, February Anthropological reflections on mediation and reflexi- 11-13 2016 ; Machines. Magic. Media, cerisy-La-Salle, vity in ritual and performative practices. August 20-28 2016) ; Stereoscopy and illusion, september/ valentine Losseau, collège de France 29-30/october 1st 2016; Magic and philosophy, december 1st-3 2016) and publications. Like the shamanistic rituals, the modern magic shows involve a mediation process which embodies a system of invisible rela- tionships, centered on the performance of an individual with special properties. if the paradoxical role of actor-magician, in his struggle with identification with illusion, reflects a ques- tioning of the nature of representation, ritual officiant's performance is no less devoid of ambiguity, as revealed in recent anthropological studies (especially in amerindian shamanism). >> Break -4-
PREsEntAtiOn SPeAKerS AnD orGAniZerS She is a member of the research school ircAv at Paris 3 Sor- bonne nouvelle and specialises in the relationship between visual culture (paintings, photography, postcards, fiction films, Mireille Berton is an Assistant Professor in the department documentary, new media, installations) and historical writings of History and Aesthetics of cinema at the University of Lau- in changing political contexts. Her latest publications include : sanne in Switzerland. in her research and lecturing she focuses Le nouveau du cinéma Argentin, (ed. with M.L.ortega, 2015), on the relationship between cinema and psychology, with a par- Le cinéma espagnol. Histoire et culture (ed. with dir. v. Sánchez- ticular interest in cultural history, the epistemology of media Biosca, 2014) ; A Photographic Portrait of a Landscape. new and gender studies. Dimensions in Landscape Philosophy (with the artist W. Feenstra, 2012) ; new Mythological Figures in Spanish cinema. Dissident Joseph Culpepper is a performance scholar, magician, and Bodies under Franco, (Amsterdam University Press, 2011); magic consultant. His dissertation, "reception and Adaptation: Mémoire du cinéma espagnol 1975-2007, cinémAction, 2009. Magic effects, Mysteries and con Games," analyzes how indivi- duals experience magic through various media. Joe currently Frank Kessler is a professor of Media History at Utrecht Uni- teaches magic as a form of practice-based research at the natio- versity and currently the Director of Utrecht University’s nal circus School in Montréal. He would like to thank La research institute for cultural inquiry (icon). His main reseach Fondation emmanuelle Gattuso, Allan Slaight, McGill University interests lie in the field of early cinema and the history of film and the Mccord Museum for making this research possible. theory. He is a former president of Domitor and a co-founder and co-editor of Kintop. Jahrbuch zur erforschung des frühen Delphine Chambolle is an Assistant Profesor of Spain contem- Films together with Sabine Lenk and Martin Loiperdinger. porary civilization. Her main research focuses on contemporary theater, more specifically sound and his intermedial relations. Jean-Marc Larrue is professor of theatre (theory and criti- She creates sound design for theater and museum. Her latest cism) at Département des littératures de langue française, publication include Soundspaces, espaces, expériences et poli- Université de Montréal (Montréal, canada). His research mainly tiques du sonore, (Guillaume Faburel, claire Guiu, focuses on the Long Siècle’s theatre (1880 to today), and more Marie-Madeleine Mervant-roux et Henry torgue), Presses Uni- specifically on modernism, media and intermedial phenomenon. versitaires de rennes, octobre 2014 ; La mise en scène théâtrale He is the author, co-author or editor of several works including, et les formes audiovisuelles : emprunts esthétiques et techniques more recently Archives de la mise en scène : hypermédialités (dir. Jean-Marc Larrue & Giusy Pisano), Presses Universitaires du théâtre (Lille, Septentrion, June 2014, co-ed. Giusy Pisano), du Septentrion, décembre 2014. and théâtre et intermédialité (Lille, Septentrion, 2015). Larisa Dryansky is Assistant Professor of Art History at Uni- Sabine Lenk is an archivist and a film historian. She currently versité Paris-Sorbonne and a senior fellow of the French works as a research in the project “A Million Pictures : Magic national Art History institute (inHA) where she is in charge of Lantern Slide Heritage as Artefacts in the common european research programs in contemporary art. Her recent publications History of Learning”. together with Frank Kessler and Martin include “Sartrean Phenomenology and Postminimalism: on Loiperdinger she founded Kintop. Jahrbuch zur erforschung des Some Works by Mel Bochner and Dan Graham” (French theory frühen Films. She has published widely on early cinema, film and American Art, 2013) and « Paléofuturisme: robert Smith- restoration and archiving as well as on issues concerning the son entre Préhistoire et Posthistoire” (Les cahiers du Musée audio-visual cultural heritage. national d’art moderne, 2014). Her book, Déplacements: Valentine Losseau is a PhD student at the Laboratory of cartographie et Photographie dans l’Art Américain des Années Social Anthropology at the collège de France, under the direc- 1960/1970, is under contract with Les Éditions de l’inHA. tion of Philippe Descola. She has done research on traditional She is currently coediting a special issue on projection for the street magic of india and among the Lacandon Maya group of journal intermediality. southern Mexico. She is also a playwright and one of the initia- Pietsie Feenstra is Professor of Film History, Aesthetics and tors of the art movement of Magie nouvelle. the Animated image at the University Paul valéry 3 Montpellier. -5-
Simone Natale is a Lecturer in communication and Media Stu- Antonio Somaini is Professor of Film, Media, and visual dies at Loughborough University, UK. Previous to taking up this culture theory at the Université Sorbonne nouvelle Paris 3. position, he has taught at Humboldt University Berlin and has He is a member of the Steering committee of necS (european been awarded postdoctoral fellowships by the Humboldt Foun- network for cinema and Media Studies). He has recently edited, dation and by columbia University's italian Academy, new York. together with naum Kleiman and François Albera, the French He is the author of "Supernatural entertainments: victorian edition of the notes pour une histoire générale du cinéma by Spiritualism and the rise of Modern Media culture," forthcoming Sergei M. eisenstein (editions de l'AFrHc, 2013), which will be with Pennsylvania State University Press in 2015, and of essays published in english with Amsterdam University Press in 2016. published in journals such as new Media & Society, History together with Andrea Pinotti he has edited the anthology of of Photography, Media, culture & Society, and early Popular texts by Walter Benjamin on media Aura e choc. Scritti sulla teo- visual culture. ria dei media (torino: einaudi, 2012). His book ejzenstejn. il cinema, le arti, il montaggio (torino : einaudi, 2011) will be Giusy Pisano is a Professeur at l’ÉnS Louis-Lumière and Asso- published in 2016 in French translation with cnrS editions and ciate Professor, at center of Koeran History. She is supervising in english translation with the University of illinois Press. PhD’s at Université Sorbonne nouvelle Paris-3, researcher ircAv. She has published : L’Archive-forme (ed.), 2014 ; Kurt Vanhoutte is professor of Performance Studies and Archives de la mise en scène. Hypermédialités du théâtre (eds. visual criticism at the University of Antwerp, where he helped J-M Larrue), 2014 ; L’amour fou au cinéma, 2010; Une archéo- to establish and currently coordinates a Master programme in logie du cinéma sonore, 2004 ; Le muet a la parole. cinéma et Film and theatre Studies. He is spokesperson of the research performances à l’aube du xxe siècle (eds. v. Pozner), 2005 ; centre for visual Poetics (www.visualpoetics.be). vanhoutte La Musique !, (eds. F. Albera), 2003. She is co-director whith combined his academic duties at the University of Antwerp with J-M Larrue the program « Deceptive Arts. Machines, Magic, Media». a research fellowship at centre Alexandre Koyré (eHeSS - cnrS) in Paris to conduct archival research into scientific theatre in col- Thibaut Rioult research is focused on conjuring, discipline laboration with historians of science. “Without science, one is he has studied from multiple points of view (technical, artistic, no longer amused.” the theatre of Henri robin in 19th century historical, psychological, sociological ...). More generally, Paris Kurt vanhoutte & nele Wynants he also works on magic issues (with an anthropological approach). After a Master of Social Sciences (eHeSS), he is cur- Nele Wynants is a postdoctoral researcher at the Université rently preparing a thesis at enS Ulm (eD540 / UMr 8230). Libre de Bruxelles (Arts du spectacle vivant) and University of this study deals with the illusion of the supernatural and illu- Antwerp (research centre for visual Poetics). She has published sionists of the renaissance. He is also a member of the on artists working at the intersection of theatre, film and media conservatoire national des Arts de la Magie et de l'illusion arts. Her project tHe oPticS oF PerForMAnce. An Archaeolo- (cnAMi). He will lead next year (2015-16) the seminar “orion gical Approach to intermediality in theatre and Performance aveugle : visible, invisible, crossed approach” at the collège aims to elaborate and historicize concepts and practices of inter- international de Philosophie (ciPh). medial theatre by focusing on the role of optical media as tools to explore knowledge of optics and visuality. Matthew Solomon is an associate professor in the Depart- ment of Screen Arts and cultures at the University of Michigan. He is the author of Disappearing tricks: Silent Film, Houdini, and the new Magic of the twentieth century (winner of the Kraszna-Krausz award for best moving image book) and of a recent BFi Film classics monograph on the Gold rush as well as the editor of Fantastic voyages of the cinematic imagination: Georges Méliès’s trip to the Moon. -6-
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