COMPTE-RENDU - Visite de terrain du 23 mars 2021

 
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COMPTE-RENDU - Visite de terrain du 23 mars 2021
COMPTE-RENDU - Visite de terrain du 23 mars 2021
                              Commune de Saint Maurice d’Ibie – Centre village

OBJET DE LA VISITE
Monsieur Pierre-Henri CHANAL a sollicité l’EPTB car à chaque épisode cévenol, la route départementale qui
traverse le village de Saint Maurice d'Ibie est bloquée par des pierres qui proviennent de la colline.

En réponse à cette demande, une visite a eu lieu en présence de M. Pierre-Henri CHANAL (maire), M. Serge
VALLOS (1er adjoint), Mme Sylvie OZIL-HUBSCHER (3 ème adjointe), Mme Floriane MORENA (directrice – EPTB
Ardèche) et Mme Audrey GUYON (chargée de mission inondations – EPTB Ardèche).

LOCALISATION

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OBSERVATIONS DE TERRAIN
Les écoulements d’eaux pluviales et de matériaux se produisent sur la montée des Buis, qui
débouche sur la départementale 558.

Ce chemin, très pentu, semble faire office de talweg. Sur sa
partie aval, il est revêtu de béton puis d’enrobé, ce qui
accélère les écoulements. Une partie des écoulements du
chemin inonde l’accès à l’habitation d’une personne à mobilité
réduite.
Sur sa partie amont, le revêtement du chemin est plus naturel,
fait de terre et de pierres, présente une tendance à créer des
ornières. Le chemin est entouré de murs en pierres présentant
un défaut d’entretien notable. Les plus gros matériaux
descendant le chemin lors des épisodes de pluie proviennent
probablement de ces murs.
Le talweg naturel est observable en amont de la partie
carrossable, au droit de la truffière.
Au niveau de la départementale, le revêtement a tendance à être endommagés lors des pluies du
fait apparemment d’écoulements qui se produiraient sous la route.

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CONCLUSIONS DE VISITE
Les écoulements importants qui se produisent jusqu’à la RD 558 semblent provenir d’un problème
de gestion des eaux pluviales. Les volumes importants d’eau, associés à la pente du chemin,
entraînent les matériaux situés tout le long et en bordure du chemin.
Sur la partie aval du chemin (revêtue), les grilles et avaloirs présents ne permettent pas de
canaliser les eaux qui s’écoulent.
Les matériaux ayant été concassés et déposés tout le long du chemin sont de petite taille et vont à
présent descendre beaucoup plus facilement avec les eaux pluviales.

Ainsi, 2 types de réponses pourraient être apportées :
         une réponse complète, avec une vision globale des problèmes et insuffisances à
l’échelle communale :
Au vu des éléments présentés précédemment et des problèmes d’écoulements souterrains
constatés sur la RD, il semblerait opportun de faire réaliser un schéma directeur d'assainissement
pluvial sur la commune (recommandation du SAGE Ardèche - disposition b.3).
Le schéma de gestion des eaux pluviales est un document de gestion et de programmation en
matière d’eaux pluviales. Il facilite la compréhension du fonctionnement hydraulique du territoire
et l’identification des enjeux associés en matière d’eaux pluviales. Il permet de mettre au point une
stratégie de gestion de ces eaux et de programmer les travaux associés. Les travaux pourraient
notamment consister en du remplacement de réseau sous-dimensionné, de la création de réseau,
l’implantation des bassins de rétention des eaux pluviales, etc.
L'EPTB n'est pas compétent pour réaliser une telle étude, un bureau d’études compétent doit être
missionné par la commune.
          une réponse partielle, d’un point de vue géographique, centrée sur le secteur
concerné :
Il est compliqué d’arriver à estimer le débit et les volumes d’eau susceptible de descendre depuis
le versant. Il pourrait ainsi être pertinent de demander à un bureau d’étude de réaliser une étude
partielle sur ce secteur.
Voici pour information une liste de bureaux d’études compétents réaliser l’étude : Naldeo (07200
AUBENAS), Réalités Environnement (26600 TAIN L’HERMITAGE), Rhône Cévennes Ingénierie (07200
AUBENAS / 30100 ALES), GéoPlusEnvironnement (26380 PEYRINS), IATE (07200 AUBENAS) ??? Géo
Siapp (07200 Aubenas) ???
Au vu des observations réalisées lors de la visite terrain, des solutions potentielles ont toutefois pu
être identifiées, mais le « dimensionnement » de ces dernières pose question du fait notamment
de la méconnaissance des débits susceptibles de transiter.
Les pistes de solutions identifiées consistent à freiner les écoulements, en créant des zones avec
des replats, ou en dirigeant une partie des écoulements sur des secteurs plus plats pour que les
matériaux puissent s’y déposer. Au dessus des habitations, une zone naturelle a été observée et
pourrait permettre de stocker de manière temporaire les eaux de pluie. Il pourrait ainsi être
intéressant de réfléchir à y aménager un bassin de rétention. En complément, afin de mieux diriger
l’écoulement des eaux et limiter le risque d’érosion ou de ravinement, une réflexion serait à mener
afin de créer un fossé.

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En ce qui concerne la gestion des eaux pluviales, il convient toutefois de rappeler que d’une
manière commune les réseaux ne sont pas dimensionnés pour gérer des évènements pluvieux très
importants : en général, ils parviennent à gérer des épisodes pluvieux d’une période de retour
maximum de 10 ans. Le réseau sur le secteur est peut-être sous-dimensionné. D’où l’intérêt
d’étudier la question pour savoir ce qu’il en est réellement.
Faire réaliser des études, ainsi que mettre en œuvre des programmes de travaux par la suite peut
être cependant relativement coûteux. Aussi, il conviendra que la commune compare les bénéfices
aux coûts des solutions qui s’offrent à elle afin de retenir la solution la plus pertinente (le coût de la
location d’un tractopelle pour dégager la route de temps en temps serait peut-être plus intéressant
que de se lancer dans de gros travaux ?).

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PROPOSITION DE DESCRIPTIF TECHNIQUE POUR L’ÉTUDE À RÉALISER
   1. Contexte
La commune de Saint Maurice d’Ibie, d’une surface de 23,3 km², compte 221 habitants (en 2017).
L’accès principal au village se fait par la route départementale 558.
Cependant, à chaque épisode cévenol, cette route se trouve bloquée par des pierres emmenées
par le ruissellement des eaux qui proviennent du versant.

   2. Périmètre de l’étude

   3. Définition de la mission
La mission consiste en premier lieu à réaliser une analyse hydrologique sur le périmètre localisé ci-
dessus, ainsi qu’une étude hydraulique simplifiée de fonctionnement du réseau afin de quantifier
les écoulements superficiels et d’identifier les insuffisances potentielles du réseau.
Dans un second temps, le prestataire devra formuler des préconisations et propositions
d’aménagement en matière de gestion des eaux pluviales pour améliorer la situation actuelle.
  • Étude détaillée de la situation actuelle
Le prestataire devra :

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• Recenser les talwegs, les ruisseaux, les réseaux pluviaux structurants, les ouvrages de
régulation, les exutoires, les dispositifs d’infiltration, après enquête terrain et échanges avec le
maître d’ouvrage, recenser les dysfonctionnements et sous-dimensionnements avérés.
    • Recenser et localiser les problèmes pluviaux (inondations, ravinements, mises en charge des
réseaux, …) puis les décrire, donner leur importance et rechercher leur origine.
   • Déterminer le(s) bassin(s) versant(s) et préciser leur superficie, topographie, nature du sol,
occupation du sol, coefficient d’imperméabilisation, temps de concentration, …
    • Préciser pour chaque sous-bassin élémentaire, sa surface, sa pente moyenne, sa longueur
hydraulique, ses coefficients d’imperméabilisation et de ruissellement actuels, …
   • Fournir une simulation simplifiée des écoulements sur le territoire d’étude pour des pluies de
période de retour de 2 ans (caractérisation des problèmes les plus courants et les plus évidents),
de 10 ans (aspect réglementaire), 30 et 100 ans (évaluation du risque), en utilisant un logiciel et un
modèle de simulation adaptés. La modélisation précisera les volumes à stocker par sous bassin
versant en fonction des différentes périodes de retour, pour la situation actuelle.
Le bureau d’études précisera dans son offre, s’il le juge nécessaire, les mesures de terrain à réaliser
pour caler le modèle de simulation des écoulements.

Le prestataire devra fournir une carte avec la délimitation du/des bassin(s) versant(s).
Les éléments du réseau identifiés autres ouvrages de gestion des eaux pluviales feront également
l’objet d’une carte, le fond de plan utilisé pourra être le plan cadastral de la commune.

  • Propositions d’aménagement et de gestion pour la situation actuelle

Cette étude devra proposer des mesures pour résoudre les problèmes actuels (inondation,
transport des matériaux …). Les aménagements proposés seront localisés sur carte.
Le prestataire formulera des préconisations :
    • visant, pour les pluies de projet, à protéger les biens et les personnes situés sur le bassin
versant concerné par la préconisation mais également à ne pas aggraver la situation à l’aval du
sous bassin versant ;
    • adaptées en fonction des zones de production et d’accumulation des eaux pluviales mais
également des axes de ruissellement pour des aménagements existants ;
   • privilégiant une gestion alternative des eaux pluviales en prévoyant des solutions techniques
favorisant la rétention et l’infiltration à la source des eaux pluviales.

Il conviendra de détailler les actions nécessaires et les opérations s’y afférentes. Il conviendra à ce
titre de procéder à une analyse technico-économique simplifiée des différentes solutions possibles
(solutions alternatives, solutions « classiques » (bassins de rétention,…)) de manière à proposer
des éléments d’aide à la décision pour le maître d’ouvrage. Cette étude technico-économique
précisera la faisabilité des solutions envisagées, leurs avantages et inconvénients, leur coût
d’investissement et de fonctionnement en intégrant les charges de renouvellement.

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