Conflit d'intérêt LUCE MARTINEAU - Cortico thérapie-phobie topique : à un doigt du traitement optimal - RQSP
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2019-03-12 Cortico thérapie-phobie topique : à un doigt du traitement optimal LUCE MARTINEAU CONSEILLÈRE EN SOINS INFIRMIERS, STOMOTHÉRAPEUTE CISSS LANAUDIÈRE Mars 2019 Regroupement québécois en soins de plaies 8e journée scientifique 1 Conflit d’intérêt Aucun conflit d’intérêt lors de cette présentation. • Les produits et pansements sont présentés sous leurs noms génériques. La mention éventuelle de noms commerciaux n’est utilisée qu’à seule fin d’enseignement, pour faciliter la compréhension de l’auditoire, et ne vise aucunement la promotion d’une compagnie ou de ses produits • Les propos tenus dans cette présentation n’engagent que l’auteur. Le RQSP se dégage de toute responsabilité 2 8e journée scientifique – 16 mars 2019 1
2019-03-12 Objectifs d’apprentissage • Reconnaître les signes d’une dermatite • Connaître les grands principes des médicaments topiques • Savoir prescrire la corticothérapie topique • Appliquer les apprentissages à l’aide de vignettes cliniques 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Enjeu • La Loi nous permet de prescrire dans notre champ de pratique du soin de plaie • Le diagnostic de dermatite est médical, mais les signes demeurent une observation • On ne peut pas laisser se détériorer une plaie ou une zone périlésionnelle sous prétexte d’absence de médecin (OIIQ, 2015) 4 8e journée scientifique – 16 mars 2019 2
2019-03-12 5 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Prescription infirmière : guide explicatif conjoint (2015) • (…)doit s’assurer d’obtenir l’évaluation médicale de l’état de santé du patient, avant de prescrire des produits, des médicaments ou des pansements à un patient présentant des facteurs de comorbidité • (…) dans le cas du patient n’ayant pas de médecin traitant ou d’IPS, cette obligation ne doit pas avoir pour conséquence une détérioration de l’état de la plaie causée par le délai pendant lequel l’infirmière attend l’information du médecin pour rédiger les prescriptions requises. 6 8e journée scientifique – 16 mars 2019 3
2019-03-12 Droit de prescrire • Classe 84:00 Tout sauf sulfadiazine • Sous classe 84:06 Anti-inflammatoire • Pas de code d’exception (OIIQ, 2015; RAMQ, 2018) OIIQ, 2015 7 8e journée scientifique – 16 mars 2019 QU’EST‐CE QU’UNE DERMATITE DE CONTACT? Inflammation de la peau suite au contact d’une substance allergique ou irritante • Sensation de brûlure, douleur (pour la dermatite de contact irritative) ou le prurit (pour la dermatite de contact allergique). • Diagnostic est habituellement clinique. ; Gonzalez, 2017 8 8e journée scientifique – 16 mars 2019 4
2019-03-12 Dermatite contact Luce Martineau © Luce Martineau © 9 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Dermatite de contact Contact irritative : Périlésionnelle Péristomiale Incontinence Intertrigo 8e journée scientifique – 16 mars 2019 5
2019-03-12 Dermatite de contact allergique (DCA) chez la personne présentant un ulcère de jambe chronique Un milieu inflammatoire peut causer le développement de la DCA • Les antécédents génétiques • Changements vasculaires locaux • Exposition à plusieurs traitements topiques • La chronicité • Bris de la barrière cutanée Les personnes avec des ulcères chroniques de la jambe sont inévitablement à risque (Afsaneh et al., 2016; Massimiliano, Iannone, Dini et Romanelli,2016) 8e journée scientifique – 16 mars 2019 DCA à l’adhésif Luce Martineau © Luce Martineau © DCA aux électrodes 8e journée scientifique – 16 mars 2019 6
2019-03-12 Allergènes les plus courants Plusieurs études (voir en annexe) • Baume du Pérou, fragrance, lanoline, sorbitane sesquioleate, antibiotique topique (bacitracine, néomycine), antiseptique (benzalkonium, chlorexidine, povidone‐iodine), anesthésique local (benzocaïne), et corticostéroides locaux (Afsaneh et al., 2016) Valois et al. :59,6% (n=354); Barbaud et al. : 73% (n=423);Travadia et al. : 68% (n=200) Machet et al. : 72% (n= 1185); Beliauskienè et al. : 55% (n=94);Renner et al. : 33,3% (n=39) Les personnes avec ulcères veineux chroniques ont testé positif aux patch test. 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Et qu’en est‐il avec les pansements de soins de plaies avancés? 19% sensibles aux nouveaux pansements ou traitements topiques en soins de plaies (Valois et al., ) 1. Hydrogel : (propylène glycol)est la plus fréquente : 9-23% 2. Hydrocolloïde : carboxyméthylcellulose et colophane 3. Pansement avec argent Afsaneh et al., 2016; Massimiliano, Iannone, Dini et Romanelli,2016 14 8e journée scientifique – 16 mars 2019 7
2019-03-12 Dermatite de contact irritative Suite à une exposition répétée d’irritants faibles ou forts (urine, exsudat, humidité, etc.) 80% des cas de dermatite de contact Contrairement à la dermatite de contact allergique, la d.c.i. est non spécifique et ne nécessite pas de sensibilisation préalable Afsaneh et al., 2016 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Dermatite de contact irritative Luce Martineau © 8e journée scientifique – 16 mars 2019 8
2019-03-12 Recommandations pour le traitement de la dermatite de contact irritative RETIRER L’IRRITANT Gelée de pétrole Oxyde de zinc (attention avec argent ionisé) Acrylate liquide qui crée un film Afsaneh et al., 2016 8e journée scientifique – 16 mars 2019 EFFETS INDÉSIRABLES DES CORTICO TOPIQUES • Les effets locaux sont plus fréquents que les effets systémiques, mais demeurent peu habituels • Une étude de 2349 patients : l’incidence des effets locaux de la cortisone fut très basse et comparable à celui de l’excipient seul • Atrophie, corticodépendance et effet rebond, dermatite de contact allergique, tachyphylaxie Warner et Camisa, 2013 18 8e journée scientifique – 16 mars 2019 9
2019-03-12 EFFET INDÉSIRABLE ATROPHIE • Le plus commun • Amincissement • Se ride au pincement superficiel • Perte d’élasticité et du relief • Aspect lisse et nacré • Télangiectasie • Vergeture 19 8e journée scientifique – 16 mars 2019 FACTEURS DE RISQUE ATROPHIE • La puissance du cortico • Occlusion • Jeune âge ou très agé • Localisation : Visage-Cou- Aisselles- Aines- Intérieur supérieur des cuisses- Zone prétibiale Warner et Camisa, 2013 20 8e journée scientifique – 16 mars 2019 10
2019-03-12 Prescrire? Oui mais comment? 1- Quelle puissance ai-je besoin? Selon : • L’âge • Le type de pathologie • La sévérité • L’étendue • L’endroit • La durée estimée de la pathologie Warner et Camisa, 2013 21 8e journée scientifique – 16 mars 2019 CISSS Des Laurentides, 2018 22 8e journée scientifique – 16 mars 2019 11
2019-03-12 Prescrire? Oui mais comment? • 2- Quel excipient ai-je besoin? En fonction de : – La localisation – Le potentiel d’irritation et réaction allergique passée – à noter que les génériques ne sont pas nécessairement équivalent aux originaux Warner et Camisa, 2015 23 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Nom commercial Crème Onguent Lotion Classe I ‐Très puissant Proprionate de clobétasol Dermovate 0,05% 0,05% 0,05% Amcinonide Cyclocort 0,1% 0,1% Dipropionate de bétaméthasone Diprosone 0,05% Désoximétasone Topicort 0,25% 0,25% Amcinonide Cyclocort 0,1% 0,1% Dipropionate de bétaméthasone Diprosone 0,05% 0,05% Acétonide de triamcinolone Aristocort‐C 0,5% 8e journée scientifique – 16 mars 2019 12
2019-03-12 Classe IV‐ MoyenneL8 Nom commercial Crème Onguent Lotion Acétonide de triamcinolone Aristocort‐R O,1% 0,1% Butyrate de clobétasone Spectro Excemacare 0,05% Furoate de mométasone Élocom 0,1% 0,1% Nom commercial Crème Onguent Lotion Classe V‐ Moyenne Valérate de bétaméthasone Célestoderm V‐Bétaderm 0,1% Célestoderm V2‐Bétaderm 0,05% Ectosone 0,1% Acétonide de triamcinolone Aristocort‐R 0,1% Nom commercial Crème Onguent Lotion Classe VI‐ Faible Valérate de bétaméthasone Betaderm 0,05% Nom commercial Crème Onguent Lotion Classe VII‐ Très faible Hydrocortisone Cortate 0,5%, 1%, 0,5%, 1%, Cortoderm 0,5%, 1% Emocort 2,5% 2,5% 8e journée scientifique – 16 mars 2019 CISSS des Laurentides, 2018 26 8e journée scientifique – 16 mars 2019 13
Diapositive 25 L8 Topicort doux 0,05% crème Luce; 2019-03-09
2019-03-12 Principes des médicaments topiques Puissance inhérente au médicament Capacité de pénétration dans la peau qui dépend de : • la concentration du médicament, • l’épaisseur et l’intégrité de la couche cornée, • la fréquence d’application, • l’observance au traitement • l’occlusion de la formulation L’excipient ou la molécule active peut causer des réactions locales ou systémiques Fitzpatrick’s,2012, Prausnitz et al, 2018; Warner et Camira, 2015 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Capacité de pénétration selon les différents site Muqueuse Visage Tronc/Dos Jambe/Bras Mains/Pieds Absorption rapide Absorption moins rapide La couche cornée étant plus épaisse au niveau des mains et pieds, il est nécessaire d’augmenter la force du cortico, soit une classe III à IV. Pour les muqueuses n’ayant pas de couche cornée, on privilégie un cortico de faible à très faible puissance (VI-VII) Une peau inflammatoire absorbe plus rapidement et répond donc rapidement au médicament topique. e Habif, Campbell, Chapman, Dinulos, et Zug, 2008 8 journée scientifique – 16 mars 2019 14
2019-03-12 Quelle fréquence prescrire? DIE diminue les risques d’effets secondaires, de tachyphylaxie et le coût de la thérapie, et augmente les chances d’observance au traitement On s’adapte aux besoins de la cause 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Quelle quantité prescrire ? Selon l’unité phalangette ou finger tip unit • Quantité de crème déposée d'un trait continu sur toute la longueur de la dernière phalange de l'index d'un adulte • Correspond à la surface de 2 mains d’adulte • U.P. = 0,5 g de produit. Un tube de 30g contient 60 U.P Fondation dermatite atopique 30 8e journée scientifique – 16 mars 2019 15
2019-03-12 www.irishhealth.com 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Quelle quantité prescrire? Recommandations selon le fingertip unit (unité phalangette) = 0.5g Région Application DIE (g) approx Siège 3‐4 Jambe 3‐4 Pied 1 Par exemple, dermatite de contact allergique de la jambe pour 1 semaine : 3g x 7 jours = 21 g pour une semaine Prescrire en conséquence. Voir le site de la RAMQ pour connaitre les formats disponibles Warner et Camisa, 2015 8e journée scientifique – 16 mars 2019 16
2019-03-12 RAMQ, 2018 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Principes lors d’initiation cortico Toujours débuter avec la plus faible puissance efficace L’utilisation d’agent faible puissance inefficace doit être évitée Si grandes surfaces, faible ou moyenne puissance Très puissant cortico, sous occlusion, est habituellement utilisé pour les dermatoses hyperkératotiques ou lichénifiées; palmaires et plantaires 8e journée scientifique – 16 mars 2019 17
2019-03-12 CORTICOPHOBIE Huffington post.fr 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Mais pourquoi? • Les conseils contradictoires des différents professionnels de la santé seraient responsables de cette peur • Plusieurs pensent que les DC sont analogues aux stéroides per os • Selon l’étude de Charman, Morris et Williams : 73% sont inquiets des effets du traitement topique et 24% sont peu adhérents en raison de leurs craintes Zenklusen et Feldmeyer, 2014 36 8e journée scientifique – 16 mars 2019 18
2019-03-12 Corticophobie • L’atrophie est la crainte la plus redoutée • La corticophobie nait du manque de connaissance et engendre une mauvaise adhésion au traitement. La clé, une éducation thérapeutique • Le Canada est un des 5 pays ayant un haut score de corticophobie Aubert, Stalder, Moret et Barbarot, 2016; Zenklusen et Feldmeyer, 2014 37 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Luce Martineau© 38 8e journée scientifique – 16 mars 2019 19
2019-03-12 Luce Martineau© 39 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Luce Martineau© 40 8e journée scientifique – 16 mars 2019 20
2019-03-12 Luce Martineau© 41 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Luce Martineau© 42 8e journée scientifique – 16 mars 2019 21
2019-03-12 Document pour vous référer • RAMQ http://www.ramq.gouv.qc.ca/SiteCollectionDocuments/list e_med/liste_med_2018_03_01_fr.pdf Section 84 :00, peau et muqeuse Sous-section 84:06 : Anti-inflammatoires 43 8e journée scientifique – 16 mars 2019 REMERCIEMENTS Remerciements aux Dre Caridad Vera et Dr Julio Cesar Jasso Olivares, dermatologues, CISSS Lanaudière pour la relecture et avis 8e journée scientifique – 16 mars 2019 22
2019-03-12 Journal of wound care, septembre 2016 45 8e journée scientifique – 16 mars 2019 46 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Journal of wound care 2016 23
2019-03-12 Références Afsaneh, A., Sibbald, R.G., Ladizinski, B., Saraiya, A., Lee, K.C., Skotnicki‐Grant, S., Maibach, H. (2016). Wound‐related allergic/irritant contact dermatitis, Wound care journal, 29(6) , 278‐285. Aubert, H, Stalder, J‐F., Moret, L. et Barbarot, S. (2016). Corticophobie dans la dermatite atopique : étude internationale de validation du score TOPICOP. Repéré à : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0151963816305440 Bourque, J., Coulson I. et English, J. (2009). Guidelines for the management of contact dermatitis : an update, British journal of dermatology, 946‐954. CISSS des Laurentides. (2018). Guide pour la prescription infirmière de cortisone topique en soins de plaies. De Souza, A. et Strober, B. (2011). Principles of topical therapy . Dans L.A. Goldsmith, S.I. Katz, B.A. Gilchrest, A.S. Paller, D.J. Leffell et K. Wolff (dir.) Dermatology in general medicine (8e éd., vol. 2, p. 2643‐2651). États‐Unis : McGraw Hill. Fondation dermatite atopique. L’utilisation des dermocorticoides. Repéré à : https://www.fondation‐dermatite‐atopique.org/fr/traitements/lutilisation‐des‐dermocorticoides Habif, T., Campbell, J.L., Chapman, M.S., Dinulos, J. GH et Zug, K, A. (2008). Eczéma. Dans Lorette, G. (dir.) Maladie cutanées, diagnostic et traitement (2e ed., p.10‐74). France : Elsevier. Massimiliano D’Erme, A., Iannone, M., Dini, V. et Romanelli, M. (2016). Contact dermatitis in patients with chronic leg ulcers, a common and neglected problem : a review 2000‐2015. Journal of wound care, 25(9), 23‐29. 8e journée scientifique – 16 mars 2019 Références Gonzalez, M.E. (2017). Dermatite de contact. Repéré à : https://www.merckmanuals.com/fr‐ca/professional/troubles‐dermatologiques/dermatite/dermatite‐de‐ contact Ordres des infirmières et infirmiers du Québec et Collège des médecins. (2015). Prescription infirmière : Guide explicatif conjoint : Règlement sur certaines activités professionnelles qui peuvent être exercées par une infirmière/infirmier, pris en application de la Loi médicale Repéré à : https://www.oiiq.org/prescription‐infirmiere‐guide‐explicatif‐conjoint Prausnitz, M.R., Elias, P.M., Franz, T.J., Tsai, J‐C., Menon, G. K., et Feingold, K.R. (2018). Transdermal drug delivery. Dans J.L. Bolognia, J.V. Schaffer et L. Cerroni (dir.) Dermatology (4e éd., vol.2, p. 2180‐2185). St.Louis, Missouri : Elsevier Régie de l’assurance maladie du Québec. (2018). Liste des médicaments‐Établissements. Repéré à : http://www.ramq.gouv.qc.ca/SiteCollectionDocuments/liste_med/liste_med_2018_03_01_fr.pdf Schadt, C. et Jackson, S. (2018). Glucocorticoids. Dans J.L. Bolognia, J.V. Schaffer et L. Cerroni (dir.), Dermatology (4e éd., vol.2, p. 2186‐2199). St.Louis, Missouri : Elsevier. Valencia, I.C. et Francisco A.K. (2011). Topical corticosteroids. Dans L.A. Goldsmith, S.I. Katz, B.A. Gilchrest, A.S. Paller, D.J. Leffell et K. Wolff (dir.), Dermatology in general medicine (8e éd., vol. 2, p. 2659‐2665). États‐Unis: McGraw Hill. Warner, M.R. and Camisa, C. (2013). Topical corticosteroids. Dans S.E. Wolverton (dir.) Comprehensive dermatologic drug therapy (3e éd., p.487‐504). St.Louis, Missouri : Elsevier. Whitney A.H. et Fitzpatrick, J.E. (2011). Topical antifungal agents. Dans L.A. Goldsmith, S.I. Katz, B.A. Gilchrest, A.S. Paller, D.J. Leffell, et K. Wolff (dir.), Dermatology in general medicine (8e éd., vol. 2, p. 2677‐2684). États‐Unis : McGraw Hill. Zenklusen, C. et Feldmeyer, L. (2014) Dermocoticoïdes : incontournables et redoutés . Repéré à : https://www.revmed.ch/RMS/2014/RMS‐N‐ 425/Dermocorticoides‐incontournables‐et‐redoutes 8e journée scientifique – 16 mars 2019 24
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