Syndicat National des Personnels Techniques et de Travaux de l'Equipement
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Syndicat National des Personnels Techniques et de Travaux de l’Equipement Siège Social : 4, rue des Peupliers 75013 – PARIS Tél. 01.45.89.33.70 – Fax 01.45.88.79.94 – CCP 753 07 L PARIS E-mail : SNPTTE@wanadoo.fr Site : http://perso.wanadoo.fr/sn.ptte PARIS, le 18 JUILLET 2007 Circulaire diffusée jusqu’au niveau des SECRETAIRES COMPTE RENDU DE L’ENTREVUE AVEC LE MINISTRE J.L. BORLOO Le Mercredi 18 Juillet, le Ministre Jean-Louis BORLOO a reçu les organisations C.G.T. du MEDAD. La délégation CGT était composée de Nicolas BAILLE pour la Fédération Nationale de l’Equipement et de l’Environnement, Francis COMBROUZE, pour l’Union Fédérale de l’Environnement, Gilles OBERRIEDER du Syndicat de l’administration centrale des Finances et de l’Industrie, Marie-Hélène THOMAS pour le SNPTTE, Patrick Fabre pour le SNOPA et Didier HOREAU pour le SNPTAS. Jean-Louis BORLOO était entouré de Christian FREMONT, directeur de cabinet, des directeurs adjoints de cabinet : Philippe LENDEVIC, Alexandre JOLY, Marie-Claire DAVEU, Michel WACHENHEIM et de Dominique MORTELECQ, conseiller social. Il s’agissait d’une prise de contact, l’entrevue prévue de 1 heure, a été un peu plus longue (1H30). Le Ministre a reçu de la même manière la CFDT et FO. En préambule, il a rappelé l’objectif fixé par le gouvernement lors de la création de ce nouveau Ministère, lié aux enjeux de réchauffement climatique, de problèmes énergétiques. Le développement doit être très présent dans toutes les politiques publiques. Il a déclaré qu’il fallait se donner les moyens d’y parvenir en identifiant les métiers qui doivent garder leur identité et faire évoluer les structures du Ministère. Les négociations sont en cours avec le Ministère des Finances, donc nous n’en saurons pas plus sur la question des moyens. Il s’est voulu rassurant en affirmant ne pas être pour une « réformite aigüe ». Il était bien parti pour faire un monologue d’une heure et éluder ainsi les questions que nous voulions soulever, nous l’avons interrompu par la lecture de la déclaration des Fédérations de l’Equipement, de l’Environnement et des Finances puis celles plus spécifiques des différentes personnes de la délégation. Tu trouveras ci-après l’intervention du SNPTTE. 1
Pour le SNPTTE, il s’agissait de mettre en exergue les sujets de contentieux actuels et l’obligation de les régler avant d’envisager une quelconque réforme. Très rapidement, des groupes de travail seront mis en place associant les organisations syndicales sur les thèmes: 1 – Réflexion sur les objectifs du Ministère (changement climatique, développement durable, vie quotidienne….) 2 – Quelle structure mettre en place, et quels ajustements de celles existantes en fonction des missions ? 3 – Analyse des conséquences sur les agents. Pour le Ministre, les agents ont besoin de se re-motiver dans une mission de service public. Il a noté le manque de confiance suite à des engagements ministériels non tenus. Il n’y a eu aucune réponse concrète sur les questions posées, il a affirmé répondre par écrit à chaque point des déclarations. Le représentant de la Fédération de l’Equipement, le SNPTTE et le SNOPA sont intervenus avec insistance sur la nécessité de régler rapidement les problèmes soulevés. Certaines questions telles que la Filière dans la Fonction Publique Territoriale, l’organisation des DIR …etc… ne peuvent pas attendre au risque de créer des situations conflictuelles dans les services dès l’automne. 2
Intervention du SNPTTE : Le Syndicat National des Personnels Techniques et de Travaux de l’Equipement (SNPTTE) CGT est le 1er syndicat en masse au sein de notre Fédération de l’Equipement et le plus représentatif au Ministère pour les personnels concernés. Le champ de syndicalisation du SNPTTE couvre la filière « exploitation » du feu Ministère de l’Equipement. Pour le corps des personnels d’exploitation, agents et chefs d’équipe, nous sommes l’organisation largement majoritaire aux élections professionnelles puisque nous représentons plus de 72% de ces personnels. Le corps d’encadrement de cette filière (les contrôleurs) place également la CGT, 1ère organisation représentative avec 46%. C’est dire la confiance que portent les personnels de cette filière au SNPTTE-CGT. Dans ce nouveau Ministère, le MEDAD, les missions liées aux métiers de la route n’apparaissent plus, ce qui est préoccupant. Les agents de la filière ne se sont d’ailleurs pas reconnus, dans votre message adressé à tous les agents du Ministère le 29 juin dernier ; sont- ils exclus ? Le SNPTTE-CGT est très attaché à la défense du Service Public, de ses missions et des personnels qui exercent dans ce service public. La défense des droits et des intérêts des personnels est au cœur de nos préoccupations. Aussi je voudrais évoquer ici le contexte général ambiant, l’état d’esprit de ces agents bien présents au sein du Ministère dont vous avez la charge. La mise en place de nouvelles structures, les réorganisations réalisées à l’économie ou celles prévues dans les mois qui viennent pour replacer ce Ministère recomposé sur certaines missions ne doivent pas se mettre en place sans réelle concertation avec les personnels et les organisations syndicales. Il faut tirer les enseignements de ce qui s’est passé avec le démantèlement du Ministère de l’Equipement dans le cadre de la mise en œuvre de la loi imposée du 13 août 2004, les personnels ont souffert et ne sont pas prêts à revivre une telle situation. Le Ministère a été éclaté en 3 entités (DDE, DIR et transferts), les personnels ont été dispersés. Les agents mis à disposition dans les Conseils Généraux ont le sentiment d’être abandonnés. Le choix qu’ils ont à faire dans le cadre du droit d’option s’avère compliqué en l’absence d’informations fiables sur les conséquences des deux options. Ils sont très inquiets d’autant qu’ils sont incités d’une manière forte à opter pour la Fonction Publique Territoriale alors qu’ils n’ont aucune garantie sur leur avenir, qu’ils sont exclus de toute représentation délibérative dans les organes consultatifs au sein des Conseils Généraux. Les agents transférés de la filière « exploitation » avaient dans les services de l’Etat, par l’existence même de la filière une reconnaissance nationale de leur spécificité ; spécificité liée à la nature des tâches exercées par ces agents de par les contraintes liées aux missions, la dangerosité, l’exposition à l’insalubrité qui font que les corps des personnels d’exploitation (AE et CEE) bénéficient d’un classement dans le service actif avec la possibilité d’un départ en retraite anticipé. Il faut savoir que nous sommes le Ministère qui enregistre le plus de décès d’agents dans l’exercice de leurs missions (plus d’un mort par mois en 2006). Dans la FPT, ces agents transférés seraient reclassés dans des cadres d’emplois de la filière technique qui ne bénéficient pas des mêmes classements, des dispositions à titre individuel sont prévues par la loi du 13 août 2004, mais pour les agents transférés la pérennité du classement en service actif doit être garantie dans le cadre d’un classement en service actif du cadre d’emploi correspondant. 3
C’est pourquoi la CGT revendique la création d’une filière spécifique « entretien, travaux, exploitation des réseaux et infrastructures » dans la Fonction Publique Territoriale. Pour la collectivité, cela représenterait l’avantage de faciliter la gestion des personnels d’exploitation transférés. Nous vous demandons de porter avec nous auprès de la FPT cette revendication. Il en est de même de celle que nous portons pour tous les agents de l’Etat et bien sûr de la Fonction Publique Territoriale de toute la filière exploitation, de la bonification des années passées dans le service actif. Cela implique le retour des Contrôleurs des travaux publics de l’Etat dans un corps classé en service actif. Les territoires ont besoin d’une véritable reconnaissance politique des missions. Les voies navigables sont un atout majeur pour une alternative au tout routier en ce qui concerne le transport de marchandises. En prenant en considération également l’aspect écologique puisque le transport fluvial est moins polluant et moins accidentogène. La CGT se prononce pour le maintien d’un service public de la navigation regroupant les canaux grand gabarit et les canaux de type Freycinet et qu’une véritable politique d’entretien, d’exploitation et d’investissement soit menée afin de développer ces voies d’eau tant en matière de fret que de tourisme. Il doit y avoir continuité entre le réseau magistral et régional et non-séparation. Pour ce qui est des nouveaux services de l’Etat: les DIR mises en place il y a quelques mois dans la précipitation, à peine créés ils sont déjà déficients, les effectifs et les moyens financiers et matériels manquent, les conditions de travail sont d’autant plus difficiles. Les organisations ne sont pas finalisées. Le dialogue social est souvent absent. C’est dans ce contexte général dégradé que des mouvements sociaux mi-avril se sont développés dans les centres d’exploitation et d’intervention des DIR. Le mécontentement s’est cristallisé sur la question du régime indemnitaire. Pendant plusieurs mois les DIR ont été secouées par l’expression du ras le bol des agents. Les salaires de ces personnels sont bas, ils ont été dupés par le protocole Jacob dont la transposition aux corps d’exploitation a laissé un goût amer d’insatisfaction, à cela s’ajoutent les discussions difficiles sur le chantier statutaire des AE/CEE qui n’est toujours pas sérieusement engagé !. La mise en œuvre du projet d’exploitation 2007/2008 dans les DIR avec les réorganisations des organisations du travail à l’automne va être inévitablement source de conflit Car elles auront des conséquences sur le pouvoir d’achat des agents, leurs conditions de travail et de vie familiale. Là encore le dialogue social a été délibérément ignoré. Nous n'accepterons pas une généralisation des organisations de travail atypique, d’autant plus que cela est contraire aux recommandations du Comité Central d’Hygiène et de Sécurité. Celles-ci doivent rester marginales en répondant à des impératifs justifiés. La CGT demande que soient mis en place des groupes de travail en vue de définir un cadrage de garanties nationales sur : - les conditions et les organisations du travail, - l’Hygiène et la sécurité au travail, - les droits syndicaux et les moyens de développer l’activité syndicale, - la gestion du personnel. Les textes sur le régime indemnitaire lié aux organisations du travail posent problème, ils doivent faire l’objet d’une remise à plat. Il y a urgence, un audit est nécessaire sur les régimes indemnitaires. 4
Nous dénonçons la gestion comptable qui méprise l’intérêt des agents, de leur famille et des usagers, et qui par la faiblesse du dimensionnement des moyens humains, matériels, immobiliers et financiers dégrade le service public. Cette situation dégradée des DIR qui sont loin de l’excellence annoncée et des DDE atrophiées confirme bien la pertinence de la position de la CGT qui demandait dès 2005 un moratoire à la mise en oeuvre de la loi du 13 août 2004. Le Gouvernement a voulu un passage en force destructeur de ce service public dont les personnels subissent aujourd'hui les conséquences dramatiques. Les quelques agents de la filière exploitation restés en DDE sur des missions d’ingénierie publique souffrent de la réduction drastique de moyens, de l’absence de perspective d’avenir de leurs missions. Nous nous opposons aux dévalorisations qu’ils subissent. La loi du 13 août se traduit par un déménagement des territoires, l’éloignement des usagers du service public de l’Etat par une re-concentration atrophiée des services dans les départements de plus en plus démunis de moyens de fonctionnement. Pour les populations et les usagers, les conséquences sont déjà là, aggravant au plan des inégalités de traitement et des difficultés d’accès aux Services. Nous considérons que la disparition du Ministère de l’Equipement avec son réseau territorial de proximité provoque un affaiblissement général des capacités d’intervention en matière de sécurité civile qui est un domaine hautement d’intérêt général. 5
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