Conjoncture économique et marchés financiers - mai 2016
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Une croissance mondiale modérée La croissance aux Etats-Unis a une nouvelle pâti de conditions climatiques défavorables qui a pesé sur l’activité au premier trimestre. La Federal Reserve se montre extrêmement prudente dans un environnement mondial incertain. En zone euro, la croissance reste poussive. Mais, le chômage a amorcé sa lente décrue et l’activité reste bien orientée. L’inflation continue de montrer des signes d’inquiétudes en zone euro. L’environnement économique en zone euro passe au second plan. La crise des migrants, le referendum sur le Brexit, les nouvelles tensions entre la Grèce et la FMI vont continuer d’être les thématiques qui retiendront l’attention dans un contexte politique déjà tendu. La banque du Japon a décidé de ne pas en rajouter davantage et a ainsi surpris les marchés. Selon le gouverneur de la BoJ, Haruhiko Kuroda, c’est au tour de la politique budgétaire de prendre le relais pour soutenir l’économie nipponne. Page 2 l 10/05/2016
Etats-Unis : une croissance gelée par les intempéries Scénario privilégié: croissance à +2,2% en 2016 Le PIB en T1 2016 progresse de 0,5% en rythme annualisé (ra) en première estimation. La vague de froid qui s’est abattue sur la côte Est avec les tempêtes de neige pour les uns et les vents violents et les inondations pour les autres a bloqué une partie de l’économie. La consommation reste dynamique (1,9% en 2015). L’investissement des entreprises continue de reculer (-5,8%). L’ISM manufacturier reste au dessus de 50. L’inflation sous-jacente atteint 2,2% en mars (0,9% pour l’inflation globale). Les créations d’emplois déçoivent avec 160K nouveaux postes en avril. Mais, les salaires progressent de 2,3% à 2,5% en avril. Page 3 l 10/05/2016
Zone euro : une croissance toujours faible et fragile Scénario privilégié : croissance de 1,5% en 2016 Le PIB a progressé de 0,6% au premier trimestre (t/t) – soit de 1,6% sur un an. La croissance du secteur manufacturier a progressé en avril pour le deuxième mois consécutif mais à un rythme qui est resté très faible, en dépit d'une baisse sensible des prix de vente (PMI manufacturier en avril : 51,7). Le taux de chômage continue sa décrue à 10,2% de la population active en mars – son plus bas niveau depuis août 2011. Le taux d’inflation marque de nouveau une baisse à -0.2% en avril. Les prix de l’énergie tirent l’inflation à la baisse. Avec -8,6% de recul annuel en avril, le cours de l’énergie pénalise l’ensemble de l’indice. Hors énergie, l’inflation enregistre une hausse de 0,7%. Page 5 l 10/05/2016
France : une croissance légèrement en hausse Scénario privilégié: croissance à 1,5% en 2016. Au premier trimestre 2016, le PIB augmente de 0,5 %, après +0,3 % au quatrième trimestre 2015. Les dépenses de consommation des ménages se redressent fortement (+1,2 % après -0,1 %). L’investissement (FBCF) reste dynamique (+0,9 % après +0,7 %). FBCF des entreprises non financières : +1,6%, celle des ménages : -0.2%. Au total, la demande intérieure finale hors stocks accélère : elle contribue à la croissance du PIB pour +0,9 point (après +0,2 point fin 2015). La confiance des ménages continue de se replier, sous l'effet des craintes des perspectives d'évolution du niveau de vie notamment. En revanche, le climat des affaires se redresse depuis mars et laisse envisager une poursuite de la reprise de l’investissement. L'inflation reste négative à -0,2% en avril toujours sous l'impact de la chute des prix de l'énergie (-6,8% sur un an). Page 7 l 10/05/2016
Chine : une croissance qui s’essouffle La croissance du PIB chinois selon les estimations officielles : 6,9 % en 2015 La croissance chinoise a ralenti à 6,7% au premier trimestre, son plus bas niveau depuis 2008, mais l'activité s'est reprise en mars après des mesures prises par les autorités chinoises pour soutenir notamment les investissements dans les infrastructures. Le yuan semble se stabiliser mais les chiffres du commerce extérieur déçoivent. Les exportations en avril n’ont progressé que de 4,1% (en ga) contre 18,7% le mois précédent. Néanmoins, l’excédent commercial progresse de 10 milliards de dollars en avril et les réserves de changes ont stoppé leur décrue, ce qui laisse penser que la PBoC n’interviendra pas pour dévaluer massivement sa monnaie. Le PMI manufacturier officiel, concentré sur les grandes entreprises du secteur public reste au-dessus de la barre de 50, soit 50,1 en avril. En revanche, l’indice Caixin-Markit des directeurs d'achat (PMI) davantage focalisé sur les PME du secteur privé s'est établi à 49,4 contre 49,7 en mars. Page 9 l 10/05/2016
Le prix du Brent, dans l’espoir d’une stabilisation Page 11 l 10/05/2016
Les prévisions du FMI (janvier 2016) Page 12 l 10/05/2016
Taux courts : La BCE toujours plus combative, la Fed prudente. Principaux taux directeurs des banques centrales Taux US (Fed): La Fed a de nouveau repoussé la seconde hausse de ses taux directeurs. Le mois de juin reste une possibilité mais le marché ne l’anticipe plus vraiment. Taux euro: L’accélération des actions de la BCE sera effective à partir de juin 2016. Les mesures visant à soutenir la croissance et l’inflation: baisse des taux directeurs, augmentation du volume des ses achats mensuels qui passent de 60 à 80 mds€ avec élargissement à des obligations d’entreprises (hors banques), et second TLTRO avec des taux d’emprunts pour les banques potentiellement négatifs. La Banque du Japon poursuit ses achats d’actifs pour l’équivalent de 58mds$ Prévisions monétaires mensuels. L’inflation japonaise reste nulle. Les taux courts européens vont persister en EURIBOR 3m EONIA territoire négatif. Fin avril 2016 -0,25% -0,33% Juin 2016 (p) -0,30% -0,40% Page 13 l 10/05/2016
Taux longs : le début de la hausse est déjà compromis Taux de marché à 10 ans Les taux sont toujours sous la coupe des interventions des banques centrales. L’activisme de la BCE pourrait encore tirer les rendements vers le bas. La volatilité persiste toutefois, liée aux trop nombreuses incertitudes: géopolitiques, pays émergents, pétrole… Les obligations d’entreprises ont surperformé les obligations d’Etats, tirées par la recherche de rendement. Prévisions pour l’OAT à 10 ans Fin avril 2016 0,63% Juin 2016 (p) 0,70% Page 14 l 10/05/2016
Marchés Actions : Recul de 7,3% de l’EuroStoxx50 depuis le début d’année Performances du 31-déc-15 au 29-avr-16 Chine - Shanghai -17,0 Net recul de l’EuroStoxx depuis le début de l’année : Tokyo -12,4 • EuroStoxx 50 : -7,3% YTD USA - Nasdaq -4,6 • S&P500 : +1,05% YTD • Nikkei 225 : -12,44% YTD Londres 0,0 • Shanghai : -16,98% YTD MSCI World 1,0 Forte hausse des prix du pétrole qui franchit le seuil USA - S&P 500 1,0 des 40$ en mars pour atteindre 48$ fin avril. Le baril de Paris (CAC 40) -4,5 pétrole a augmenté de plus de +70% depuis son plus bas le 20 janvier Madrid -5,4 Francfort -6,6 Faiblesse inattendue du dollar face à l’euro, même si dans l’absolu une parité à 1,15$/€ reste avantageuse pour Zone Euro (Estoxx 50) -7,3 l’Europe Milan -13,2 Quelques bons chiffres en Chine qui laissent présager un léger mieux, 1ère estimation du PIB chinois au T1 à Volatilité des marchés actions zone Euro 6,7% conforme aux attente 52 Fed : faible probabilité pour une hausse des taux en Juin 42 La BOJ marque une pause dans sa politique ultra 32 accommodante 22 12 janv.-11 janv.-12 janv.-13 janv.-14 janv.-15 janv.-16 Page 15 l 10/05/2016
Essoufflement du rebond Indice EuroStoxx 50 3 850 3 650 3 450 3 250 3 050 2 850 2 650 déc.-14 févr.-15 avr.-15 juin-15 août-15 oct.-15 déc.-15 févr.-16 Page 16 l 10/05/2016
Surperformance des pétrolières Page 17 l 10/05/2016
Rebond des « value » en avril Marché: toujours en net recul depuis le début de l’année malgré le Performances du 31-déc-15 au 29-avr-16 rebond, (EuroStoxx 50 -7,3%) Matières premières 10,6 Secteurs: bonne résistance des matières premières (+10,6%), du pétrole (+5,5%), de la construction (+0,4%) et du luxe (0%) Pétrole 5,5 Construction 0,4 Pétrolières : surperformance des pétrolières (+8,6% en avril) sur fond de rebond des prix du pétrole, et ce, malgré l’échec de la Luxe et conso. 0,0 réunion de l’OPEP à Doha Industries -0,8 Services Collectifs -2,2 Financières : en net recul depuis le début de l’année (-13,9%) : Agro-alimentaire -3,7 Banques (-16,3% YTD) : rattrapage en avril des banques Chimie -4,4 jugées les plus fragiles, mais toujours en net recul depuis le début de l’année, (Banco Popolare -51,9%, Unicredit - Media -4,9 34,3%, Deutsch Bank -26,9% depuis le début de l’année) Distribution -5,5 EuroStoxx 50 -7,3 Assurances (-12,4% YTD) : après une hausse de 16% en 2015, (Generali -21,3%, AXA -12,7% depuis le début de Santé -7,4 l’année) Telecoms -8,7 Technologies -9,0 Automobiles (-13,1% YTD), craintes sur le ralentissement chinois et américain après une année record en termes de ventes, Assurance -12,4 (Daimler -21,8%, BMW -17,5%, VW –5,5% depuis le début de Automobile -13,1 l’année) Banques -16,3 Contreperformance des télécoms en avril (-4,7%) avec l’échec de la fusion Orange – Bouygues Page 18 l 10/05/2016
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