Construire une collection d'ebooks - ULB STIC4I Travail réalisé pour le cours de Gestion des bibliothèques Séverine Degueldre Décembre 2011
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Construire une collection d’ebooks Travail réalisé pour le cours de Gestion des bibliothèques ULB Séverine Degueldre STIC4I Décembre 2011
Table des matières 1 Introduction 3 1.1 Plan du travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 2 Sélection et acquisition 5 2.1 Type de fournisseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 2.2 L’offre proposée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 2.2.1 Accès au contenu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 2.2.2 Licences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 2.2.3 Type d’achat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 2.3 Faire son choix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 2.3.1 Documentation scientifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 2.3.2 Littérature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 2.3.3 Un outil pour les collecter tous : SwetsWise ? . . . . . . . . . . . 9 3 Catalogage et équipement 10 3.1 Catalogage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 3.1.1 Reprendre les notices MARC du vendeur . . . . . . . . . . . . . 10 3.1.2 Moissonner certains catalogue à l’aide de l’OAI-PMH . . . . . . . 11 3.2 Équipement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 4 Communication et promotion 12 4.1 Sur le portail de la bibliothèque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 4.1.1 En dehors de l’OPAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 4.1.2 Dans l’OPAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 4.2 Actions de promotion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 4.2.1 News . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 4.2.2 Signalétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 4.2.3 Animations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 4.2.4 Prêter des liseuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 5 Cas pratiques 15 5.1 La bibliothèque régionale de Yarra Plenty - Australie . . . . . . . . . . . 15 5.1.1 NetLibrary . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 5.1.2 Démonstration d’une liseuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 5.1.3 Conclusion de l’auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 5.2 La bibliothèque universitaire de Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 5.2.1 Choix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 5.2.2 Promotion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 5.2.3 Evaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 1
TABLE DES MATIÈRES 2 5.3 Les bibliothèques universitaires de Suède . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 5.3.1 Les ebooks, partie intégrante des collections . . . . . . . . . . . 17 5.3.2 LIBRIS et BIBSAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 5.3.3 Samsök . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 6 Conclusion 19
Chapitre 1 Introduction La lecture s’affranchit de plus en plus du papier pour gagner le monde de l’écran. Sur écran d’ordinateur, de tablette ou de liseuse, les contenus deviennent électroniques et, déjà, certains éditeurs ne publient plus qu’en numérique. Le livre électronique a d’abord pris d’assaut le monde anglo-saxon grâce à des conte- nus en anglais produits par de grands éditeurs mais aussi grâce à l’implication de grandes enseignes comme Amazon et sa liseuse Kindle. Ce n’est que progressivement que les chercheurs européens ont adopté la lecture électronique afin d’accéder aux contenus américains ou anglais. Puis les liseuses ont fait leur entrée progressive en librairie et le grand public s’est intéressé de plus en plus à ce nouveau mode de lecture. On débat de la fin du livre papier, on suit l’actualité des producteurs de machines de lecture, les magasines sortent leurs applications de lecture pour iPad, ... Bref, l’ebook s’installe. Suffisamment pour que les bibliothèques s’interrogent sur la possibilité de prêts de contenus ou de liseuses. Mais comment donner accès à ces fichiers ? Où les acheter ? Sous quelles conditions ? Comment faire en sorte que le public utilise ce nouveau fonds. Ce travail propose de répondre à certaines de ces questions en étudiant la littérature autour de ce sujet, mais aussi en présentant quelques cas pratiques. Petite mise au point Le terme ebook, aussi noté e-book, est assez ambigu puisqu’il peut désigner à la fois l’appareil de lecture et le livre-même, le contenu. Dans ce travail, j’utiliserai le terme ebook pour désigner les contenus qui peuvent être acquis par les bibliothèques et consultés, empruntés par les lecteurs. J’utiliserai le terme de Liseuse pour désigner les machines de lecture aussi appelées eReaders en anglais. 1.1 Plan du travail Dans un premier temps, je passerai en revue le circuit du livre en bibliothèque pour analyser les changements de ce circuit si on l’applique au livre électronique : Sélection et acquisition : Ce chapitre étudiera l’offre d’ebooks sur le marché. Quels sont les types de fournisseurs ? Sous quelles conditions a-t-on accès aux contenus ? Que payent les bibliothèques ? Un fichier ou un abonnement ? La dernière partie du chapitre proposera également quelques exemples de producteurs d’ebooks. Cataloguage et équipement : Le livre électronique est une ressource de la biblio- thèque. A cet effet, il faut qu’il soit visible par les lecteurs. Comment et où le 3
CHAPITRE 1. INTRODUCTION 4 référencer ? Comment sont équipés les fichiers pour circuler dans le public de la bibliothèque ? Communication et promotion : Dans ce chapitre, j’aborderai différentes possibilités pour promouvoir le livre électronique au sein des bibliothèques. Le prêt de liseuse sera également abordé. Ensuite, le chapitre suivant exposera trois cas pratiques de bibliothèques qui ont adopté l’ebook dans leurs collections. 1. La bibliothèque régionale de Yarra Plently en Australie 2. La bibliothèque universitaire de Lyon I en France 3. Les bibliothèques universitaires de Suède, au travers du consortium Samsök Enfin, la conclusion mettra en évidence les points les plus complexes de la mise en place d’une collection d’ebooks et tirera des leçons des cas pratiques précédemment évoqués. Bonne lecture
Chapitre 2 Sélection et acquisition La réflexion autour de la politique d’acquisition des livres électroniques est parti- culièrement complexe. L’offre est en effet très diversifiée et répartie chez de nombreux fournisseurs proposant différentes conditions d’achat ou d’abonnement. Je commencerai par identifier les différents types de producteurs d’ebooks avant d’analyser les conditions de leur offre. Enfin, je dresserai une liste de quelques fournisseurs connus. 2.1 Type de fournisseur L’éditeur Il reste encore une figure de référence dans le milieu de l’édition électronique scientifique même si les possibilités d’Internet ont entrainé un regain d’intérêt pour l’auto-publication. Beaucoup de grands éditeurs papiers proposent une offre d’ebooks, parfois simple numérisation de leurs collections, parfois des ouvrages à valeur ajoutée (tableaux interactifs,...). Il existe aussi des éditeurs spécialisés en édition électronique qui ne publient pas sous format papier. Les agrégateurs Prendre contact avec chaque éditeur permet de contrôler très pré- cisément la diversité de ses acquisitions mais cela peut devenir assez complexe vu le nombre d’éditeurs et les différentes conditions de leur offre. On peut donc s’adresser à des agrégateurs qui rassemblent des collections issues de différents éditeurs. Cependant, tous les éditeurs ne signent pas avec un agrégateur et même ce système demande de comparer différentes conditions d’accès aux collections. Plateformes gratuites Comme les abonnements aux périodiques électroniques, l’ac- quisition d’ebooks est souvent coûteuse. Il existe néanmoins des plateformes proposant des livres gratuits. C’est surtout le cas pour les contenus tombés dans le domaine public (exemple : le projet Guthenberg 1 , Gallica 2 ,...) particulièrement intéressants pour les étu- diants d’histoire ou de littérature. Dans le cas de Gallica, il est même possible d’intégrer les notices à une recherche fédérée puisque la Bibliothèque nationale de France propose un entrepôt OAI-PMH de ses notices[12]. 1. Fondée en 1971 par MichaelHart, c’est la première plateforme à avoir proposé des fichiers élec- troniques d’oeuvres issues du domaine public.[?] Accès sur : http ://www.gutenberg.org/ 2. La bibliothèque numérique de France, réalisée par la Bibliothèque nationale de France. Accès sur : http ://gallica.bnf.fr 5
CHAPITRE 2. SÉLECTION ET ACQUISITION 6 2.2 L’offre proposée Pour comparer l’offre des fournisseurs, agrégateurs ou éditeurs, il y a plusieurs critères à prendre en compte. Il y a bien entendu le catalogue proposé. On ne choisira pas les mêmes fournisseurs en bibliothèque universitaire ou en bibliothèque publique. Il y a également des critères plus pratiques qui auront des conséquences sur les services que la bibliothèque proposera à ses lecteurs mais aussi sur la gestion même des livres électroniques. 2.2.1 Accès au contenu Comment les lecteurs consulteront-ils ces livres électroniques ? Actuellement, la lec- ture électronique peut se faire sur un écran d’ordinateur, de tablette (exemple : iPad,...) ou sur des liseuses à encre électronique. Nous verrons plus loin que les lecteurs n’ont pas toujours autant de liberté quant à leurs interfaces de lecture. Accès individuel ou simultané ? Contrairement à un livre papier qui n’est accessible qu’à une personne à la fois, le livre électronique peut être consulté par plusieurs lecteurs simultanément. Malheureusement, ces accès dits multi-users sont souvent plus chers que des accès one-user bien que plus intéressants pour les bibliothèques de grande taille et pour les ouvrages de référence. Streaming Beaucoup de fournisseurs permettent la lecture en ligne de leurs ouvrages grâce à une interface de lecture interactive, permettant l’annotation du contenu. Cette interface permet de visualiser la table des matières et parfois d’effectuer des recherches en full-texte pour s’assurer que le livre est pertinent pour l’utilisateur. Par contre, la lecture sur un écran d’ordinateur est peu confortable pour la majorité des lecteurs qui préfèrent généralement imprimer le ou les chapitres qui les intéressent. Téléchargement et DRM Le téléchargement des ebooks n’est pas toujours possible et quand il l’est, les conditions d’utilisation sont souvent limitées par des DRM ou Digital Right Management. Ces dispositifs limitent en général l’impression du document et permettent à certains fournisseurs d’offrir des ebooks chrono-dégradables (dans le cas de prêts de fichiers pour une durée de 24 heures par exemple, comme chez EBL 3 ). Les DRM impliquent aussi l’utilisation du logiciel Adobe Digital Edition pour la lecture des fichiers téléchargés. Si certains s’accordent à dire que les DRM sont un point négatif dans l’offre d’un fournisseur, beaucoup d’éditeurs les utilisent et il est difficile d’y échapper. De plus, un grand nombre d’ebooks ne sont disponibles qu’au format PDF, format parfois difficile à utiliser sur des liseuses à encre électronique qui préfèrent le format ePub. 2.2.2 Licences Contrairement aux livres papier, l’acquisition de livres électroniques ne signifie pas nécessairement que les bibliothèques possèdent physiquement le contenu. Comme pour les revues électroniques, les fichiers sont hébergés par le producteur. 3. Patron-driven ebook acquisition dans Computers and Libraries[6]
CHAPITRE 2. SÉLECTION ET ACQUISITION 7 Abonnements Beaucoup de fournisseurs proposent un abonnement annuel aux livres payés. Ce procédé pose le problème de l’accès pérenne aux collections. Si on résille cet abonnement, les lecteurs n’auront plus accès aux livres, ce qui va à l’encontre de la mission de conservation de beaucoup de bibliothèques. Copie de sauvegarde Certains fournisseurs proposent donc une copie de sauvegarde ou backfile à conserver par la bibliothèque. Mais comment organiser la conservation et la mise à disposition de ces fichiers quand le fournisseur ne le fera plus ? 2.2.3 Type d’achat A la pièce Par tradition, les bibliothèques sélectionnent souvent un par un les ou- vrages qu’elles veulent acheter. Cette sélection est généralement confiée à des respon- sables suivant les thématiques ou les sections de la bibliothèque (section jeunesse, adultes en bibliothèque publique, département des sciences, de droit en bibliothèque universi- taire,...). En bibliothèques scolaires et universitaires, l’avis des professeurs compte tout particulièrement, tout comme l’avis des chercheurs en bibliothèques scientifiques. La po- litique d’acquisition est donc un travail important pour les bibliothèques qui se doivent de fournir des contenus de qualité et adaptés à leur public. C’est pourquoi beaucoup de bibliothèques préfèreront faire de même avec leurs collections électroniques et acheter leurs ebooks un par un. Par collections Les fournisseurs d’ebooks pourtant, tout comme les éditeurs de pério- diques électroniques, proposent souvent des bouquets thématiques. S’ils facilitent parfois l’acquisition, il est légitime de se demander si les ouvrages proposés correspondent bien aux besoins des lecteurs. Un débat plus polémique pose la question du contrôle de l’in- formation disponible par de grands groupes d’éditeurs. Patron-driven Acquisition, le cas d’EBL Certains fournisseurs (par exemple EBL, Electronical books library [6]) ont mis en place des systèmes prenant en compte les re- commandations des lecteurs. Dans le cas d’EBL, les utilisateurs ont accès à un catalogue de livres sélectionnés par la bibliothèque qu’ils peuvent d’abord consulter gratuitement pendant 5 minutes. Après ce laps de temps, soit le livre a été au préalable acquis par la bibliothèque et le lecteur y a un accès illimité, soit s’enclenche une période de prêt de 24 heures (au prix, pour la bibliothèque de 5 à 10% du prix d’achat de l’ebook). La force d’EBL est qu’il permet de paramétrer un achat automatique des ouvrages les plus souvent consultés/empruntés par les lecteurs. Ainsi, la bibliothèque pré-sélectionne les ouvrages qui lui semblent les plus intéressants et ne paye que les livres qui sont réellement consultés par son public. 2.3 Faire son choix La diversité des offres des fournisseurs implique une étude approfondie de chaque for- mule et sa comparaison avec les formules des concurrents. Le marché évoluant sans cesse, une veille stratégique des différents fournisseurs peut être un plus pour les responsables des acquisitions. En voici quelques exemples.
CHAPITRE 2. SÉLECTION ET ACQUISITION 8 2.3.1 Documentation scientifique Editeurs Pour trouver des ebooks pour les universités ou les bibliothèques de recherche, il suffit souvent d’aller sur le site des éditeurs de livres imprimés. Beaucoup d’éditeurs y affichent leur offre de livres électroniques. C’est le cas de : – Brill : Editeur en sciences humaines et sociales, les ebooks sont disponibles sur http ://ebooks.brillonline.nl. – Emerald : Editeur spécialisé en business, économie et sciences sociales. L’informa- tion sur leur catalogue ebooks se trouve sur : http ://www.emeraldinsight.com. – Springer : Editeur multidisciplinaire, accès aux informations sur les ebooks sur : http ://www.springer.com/librarians/e-content/ebooks ?SGWID=0-40791-0-0-0 – O’Reilly : Cet éditeur plutôt spécialisé dans l’informatique propose ses ebooks dans différents formats et sans DRM. Son acatalogue se trouve sur http ://shop.oreilly.com/category/ebooks.do – Et bien d’autres ... Agrégateurs Certains éditeurs ne proposent pas leurs livres électroniques directement sur leur site. Ils font appel à des agrégateurs qui regroupent les collections de plusieurs éditeurs. En voici quelques-uns : – myilibrary : multidisciplinaire, cet agrégateur propose des ebooks issus de grands éditeurs comme Taylor & Francis, McGraw-Hill, Wiley, Oxford University Press, Cambridge University Press, Springer, Elsevier, . . . Plus d’information sur http ://www.myilibrary.com/ – Sur son site, Ebrary propose des services pour différents types de bibliothèques (universitaires, publiques, d’entreprise,. . . ). Cet agrégateur propose lui aussi les catalogues de nombreux éditeurs. http ://www.ebrary.com – EBL pour Ebook Library propose lui aussi un catalogue fourni http ://www.eblib.com/ et la solution de Patron-Driven Acquisition mentionné en page 7. Pour chaque agrégateur, il faut comparer l’offres d’ebooks et ses conditions. Il peut être utile aussi de demander l’ouverture d’une session d’essai afin de tester l’interface d’administration et ses possibilités. 2.3.2 Littérature La différentiation éditeur - agrégateur est également présente pour les ebooks plutôt destinés au grand public même si les agrégateurs préfèrent prendre le nom de librairie électronique. Editeurs La plupart des éditeurs vendent leurs collections via ces plateformes et pro- posent rarement leurs ebooks sur leur propre site. Il est cependant possible de trouver : – Dunod sur http ://www.dunod.com/univers/ebooks – Publie.net : Un éditeur de littérature contemporaine en électronique seulement. Propose l’achat de ses ebooks mais aussi des abonnements pour les bibliothèques http ://www.publie.net/ – Numeriklivres : Un éditeur de littérature numérique mais aussi d’une collection destinée à la compréhension de l’édition électronique. http ://www.numeriklivres.com/
CHAPITRE 2. SÉLECTION ET ACQUISITION 9 Librairies On y retrouve quelques grandes enseignes du livre papier comme la Fnac et Virgin. Certaines librairies peuvent signer avec des plateformes pour proposer des livres électroniques sur leur site ou via une borne dans leurs locaux (c’est un service qui est surtout proposé par la plateforme ePagine[13]). Pour les bibliothèques, mieux vaut s’adresser à : – Numilog : Catalogue d’ebooks à lire sur place ou à distance en format PDF, ePub ou livres audios (les livres sont protégés par DRM). Plus d’information : http ://www.numilog.com/bibliotheque/demo/default.asp – Immatériel : Cette librairie en ligne a lancé un service aux collectivités le 3 octobre dernier[10]. Pas de DRM ni de téléchargement mais une interface de lecture en ligne[9] pour leur catalogue disponible sur :http ://librairie-pro.immateriel.fr/ 2.3.3 Un outil pour les collecter tous : SwetsWise ? SwetsWise est une compagnie hollandaise déjà connue des bibliothèques pour ses services d’agrégateur de périodiques. Dernièrement, la société a lancé un service similaire pour les livres électroniques[7] dans le but de jouer un rôle centralisateur, reprenant à la fois des agrégateurs et des plateformes d’éditeurs. SwetsWise eBooks permet ainsi la comparaison et la gestion de collections de diffé- rents producteurs (recherche, commande, informations sur les achats,...). Il permet aussi la centralisation des statistiques d’utilisation et une solution de recherche fédérée pour les lecteurs[18]. C’est donc un couteau-suisse de gestion d’ebooks qu’il peut être intéressant d’envisager pour les bibliothèques désirant se fournir chez différents fournisseurs.
Chapitre 3 Catalogage et équipement 3.1 Catalogage Il a été observé que la présence d’un ebook dans l’OPAC 1 augmente sa visibilité et donc son taux de consultation. Mais comment intégrer ces ebooks au catalogue ? Différentes voies sont possibles : 1. Intégrer une référence à la plateforme utilisateurs des fournisseurs via un lien sur le portail de la bibliothèque ou par une notice dans l’OPAC 2. Cataloguer les documents individuellement dans le catalogue, à l’aide ou non des notices du fournisseur, sachant que ces notices doivent être supprimées si l’abon- nement est résilié. 3. Mettre en place un système de recherche fédérée qui permettra aux utilisateurs d’interroger le catalogue de la bibliothèque et les plateformes ebooks en une re- cherche. La première solution est peu agréable pour les lecteurs. Elle leur impose de parcourir ma- nuellement plusieurs interfaces afin de trouver (ou non) le document qu’ils recherchent. Les deux autres solutions demandent un peu de travail pour une meilleure intégration des ressources au catalogue. 3.1.1 Reprendre les notices MARC du vendeur Quel MARC ? Beaucoup de fournisseurs fournissent les notices MARC 2 des docu- ments qu’ils proposent. Malheureusement, peu d’entre eux spécifient quel MARC ils utilisent. Si la plupart des bibliothèques ont des catalogues MARC certaines choisissent l’UNIMARC, d’autres le MARC21, cela dépend du SIGB 3 implanté. Contenu des notices De plus, certaines bibliothèques[17] se plaignent de la qualité de ces notices : manque de LCSH 4 , autorités auteurs non conformes,... Il est certain que chaque réseau de bibliothèque a ses propres spécificités en matière de catalogage et d’indexation. Par exemple, les bibliothèques publiques utilisent les vedettes RAMEAU 5 1. Open Public Access Catalog, désigne les catalogues en ligne 2. MAchine Readable Cataloguing 3. Système Intégré de Gestion de Bibliothèque 4. Library of Congress Subject Heading, les autorités sujets proposées par la Library of Congress 5. Répertoire d’Autorités Matières Encyclopédique et Alphabétique Unifié 10
CHAPITRE 3. CATALOGAGE ET ÉQUIPEMENT 11 alors que les bibliothèques universitaires qui abritent des fonds plus anglophones peuvent choisir d’utiliser les LCSH. Il faut donc souvent rééditer ces notices, comme c’est le cas d’ailleurs lorsque les notices sont importées d’autres bibliothèques 3.1.2 Moissonner certains catalogue à l’aide de l’OAI-PMH L’OAI-PMH ou Open archives initiative - protocol for metadata harvesting est un protocole permettant les échanges de grandes quantités de métadonnées. Un même organisme peut proposer ses métadonnées dans un entrepôt OAI-PMH ou moissonner, récolter, les métadonnées d’autres organismes pour les intégrer à son propre système de recherche documentaire. Il est ainsi possible de moissonner les métadonnées de Gallica (par type de document, dossier thématique ou par cote Dewey), de cairn.info 6 ,... L’OAI-PMH permet : – d’accroître la visibilité des collections numériques sur Internet, – de reconstituer virtuellement des corpus à partir de ressources accessibles sur dif- férents sites, – d’alimenter des portails thématiques.[12] – (dans le contexte actuel) d’enrichir à peu de frais la collection d’ebooks et de permettre aux lecteurs d’accéder plus facilement à l’information. Il faut cependant savoir que les notices sont fournies en Dublin Core, un standard de métadonnées destiné à la description des ressources en ligne moins précis que l’ISBD 7 ou le MARC utilisé pour les documents traditionnels en bibliothèque. 3.2 Équipement Avantages pour les bibliothèques L’équipement d’un livre électronique est très ra- pide puisque inexistant. Pas besoin de coller les cotes de rangement, d’apposer des cachets ou de le plastifier. De plus, contrairement à un livre papier, il ne s’abîme pas pendant les consultations et rencontre moins de risques de perte. Concernant le vol, par contre, le piratage des livres électroniques est bien présent. Si ce type de vol ne dépos- sède pas la bibliothèque de ses acquisitions, il reste problématique pour les éditeurs qui choisissent souvent de s’en protéger en équipant les livres de DRM. Inconvénients pour les lecteurs Ces DRM restreignent les libertés des lecteurs dans le sens où ils doivent alors utiliser un logiciel de lecture spécifique. Ce sont donc fina- lement les usagers qui devront s’équiper pour lire les livres électroniques. A cet effet, quelques formations pourraient être bénéfiques pour les aider à s’y retrouver dans les environnements de lecture. 6. Voir l’entrée Archives Ouvertes de Bibliopédia qui reprend quelques répertoires d’archives ouvertes[2] 7. International Standard Book Description
Chapitre 4 Communication et promotion Une fois le fonds constitué et répertorié, il est important que les lecteurs de la bibliothèque soient mis au courant de sa présence. Cela commence par une bonne visibilité sur le portail de la bibliothèque et cela se poursuit dans quelques actions marketing. 4.1 Sur le portail de la bibliothèque Comme vu plus haut, une bibliothèque peut choisir d’intégrer les notices des livres électroniques dans son OPAC ou de faire références aux plateformes sur son site web. Dans les deux cas, quelques petits efforts de visibilité sont conseillés. 4.1.1 En dehors de l’OPAC Sélection de liens La première chose à faire est de signaler ce nouveau fonds sur le portail de la bibliothèque, avant même la recherche. Les lecteurs doivent retrouver facilement l’accès à la plateforme. S’ils ne la voient pas, ils ne l’utiliseront pas. Dans les actualités de la bibliothèque Si le portail de la bibliothèque dispose d’une section Actualités ou même d’un blog, il peut être intéressant d’y faire mention des nouvelles acquisitions pour tenir les lecteurs au courant. Cet espace peut également être utilisé pour informer les usagers des conditions d’accès aux ebooks, des possibilités d’usage (annotations,...) et de la couverture thématique des collections. 4.1.2 Dans l’OPAC Si les notices des livres électroniques sont intégrées à l’OPAC, elles sont par na- ture plus visibles. Les lecteurs tomberont forcément dessus pendant leurs recherches. Il peut cependant être intéressant de prévoir un type de recherche spécifique au fonds électronique ou de mettre en place une navigation à facettes. De plus en plus d’OPAC présentent ces possibilités de tri et d’affinage des résultats de recherche. Ils aident les usagers dans leur recherche et leur permettent d’avoir un aperçu succin de la typologie de leurs résultats (autant de titres de péridodiques, d’ebooks, de livres édités en telle et telle année,...). 12
CHAPITRE 4. COMMUNICATION ET PROMOTION 13 4.2 Actions de promotion En bibliothèque publique comme en bibliothèque universitaire, il peut être intéressant d’organiser quelques action pour faire la promotion de ce nouveau fonds et des usages de lecture numérique. 4.2.1 News Blog Les bibliothèques passent de plus en plus souvent par les blogs pour afficher leurs actualités en ligne. C’est un moyen assez simple à mettre en place et agréable à lire. Les utilisateurs peuvent intégrer le flux du blog à leur agrégateur RSS (Google Reader), à leur navigateur internet ou à leur boîte mail. Annoncer le lancement d’une collection d’ebook et son fonctionnement peut passer par ce média. Mail Tous les lecteurs ne possèdent pas encore d’adresse mail (particulièrement les séniors) mais les bibliothèques utilisent déjà ce canal pour les rappels ou les confirmations de réservation. Il pourrait être intéressant de mettre au point une newsletter à envoyer aux usager leur faisant part des dernières animations et, par exemple, de l’apparition d’un fonds d’ebooks dans le catalogue. Journaux Certaines universités et certaines communes disposent d’un journal repre- nant leurs actualités. Y glisser un article de la part de la bibliothèque à propos de ses nouvelles collections permet de toucher un public plus large ne fréquentant pas (encore) la bibliothèque ainsi que les lecteurs déjà inscrits. 4.2.2 Signalétique Tout le monde ne lit pas régulièrement ses mails et un blog n’est pas consulté par tous les lecteurs. Par contre, des affiches dans les murs de la bibliothèque seront vues par tous les lecteurs. Ces affiches peuvent annoncer l’arrivée des ebooks dans le catalogue ou l’organisation d’animations en rapport avec ce nouveau fonds. Si la bibliothèque se situe au sein d’un complexe plus grand (un campus universitaire ou centre culturel par exemple), il peut être pertinent d’y étendre l’affichage pour toucher un public externe. 4.2.3 Animations Formations En bibliothèque universitaire, les formations à la recherche documentaire sont courantes. C’est un bon moment pour parler de livres électroniques afin d’en pré- senter les avantages (l’accès à distance des documents, les accès simultanés, possibilités d’annotation) et les modalités d’accès (où trouver ces ebooks, sur quelles plateformes,...). La lecture dans tous ses états Les bibliothèques publiques ont pour mission la promotion de la lecture. A cet effet, il est possible de créer des tables rondes sur les nouveaux usages, des comités de lecture numérique afin de permettre les échanges sur les nouvelles pratiques.
CHAPITRE 4. COMMUNICATION ET PROMOTION 14 4.2.4 Prêter des liseuses En France comme en Belgique, certaines bibliothèques ont tenté d’organiser des prêts de liseuses chargées en livres numériques[16, 5]. Le but est souvent de permettre aux usagers de se familiariser avec ce nouveau support. Ce sont des initiatives particulièrement édifiantes parce que le grand public ne connait pas encore les liseuses mais difficile à poursuivre sur le long terme (évolution des formats, des appareils,...) Points positifs Grâce à ce système, les usagers peuvent tester en conditions réelles les liseuses et s’en faire leur propre opinion. A l’aide de sondages, les bibliothécaires peuvent aussi en apprendre plus sur comment ces machines sont utilisées et à propos des pratiques de lecture des lecteurs. Certaines bibliothèques organisent ce prêt dans le contexte d’un comité de lecture, ce qui permet à plusieurs testeurs d’échanger leurs avis. Petits problèmes Les liseuses actuellement sur le marché gèrent assez mal le PDF qui est pourtant le format le plus utilisé pour les manuels et ouvrages de référence. Cela évolue avec l’arrivée de liseuses tactiles comme le Sony PRS-600 ou le Cybook Orizon de Bookeen mais le format de prédilection de nombreuses machines reste l’ePUB. En conclusion Si peu de bibliothèques regrettent l’expérience, peu semblent prêtes à la poursuivre au-delà de la durée de vie des liseuses acquises. Ces expériences remplissent toutefois leur objectif premier : permettre aux usagers de se familiariser avec les liseuses tant que celles-ci seront encore considérées comme des nouveautés un peu bizarres par le grand public.
Chapitre 5 Cas pratiques 5.1 La bibliothèque régionale de Yarra Plenty - Aus- tralie Source : Hutley, S. Follow the ebook road : ebooks in Australien public libraries. APLIS 15, 32 (2002). 5.1.1 NetLibrary Quand la bibliothèque entama la construction de sa collection ebook, en 2000, elle fit appel à NetLibrary, un agrégateur américain d’ebook pour bibliothèques publiques, universitaires ou académiques. Il n’y avait pas encore d’offre australienne à l’époque et même si le contenu proposé par NetLibrary était en grande partie américain, c’était la solution qui offrait le plus simplement des bouquets d’ebooks qui s’intégraient facilement au catalogue. Au début, les bibliothécaires étaient frustrés par le temps mis à l’élaboration de cette offre et au temps de formation nécessaire. Mais tous affirmèrent qu’à long terme cela fut bénéfique pour la bibliothèque. Finalement, il s’est avéré que NetLibrary, une fois installé, demandait peu de maintenance de la part du personnel tout en offrant un service de qualité aux utilisateurs. A plus long terme, la bibliothèque envisagea le développement d’une collection élec- tronique d’ouvrages de recherche pour jeunes adultes. Ces contenus semblaient intéres- sants à aborder car ils permettaient d’exploiter la recherche de mots-clés à l’intérieur des corpus numériques. 5.1.2 Démonstration d’une liseuse La bibliothèque fit aussi l’acquisition d’une liseuse du modèle Softbook contenant des oeuvres de fiction contemporaines et quelques titres issus du domaine public. Au départ, la machine était destinée à de petites sessions de démonstration pendant une heure, au sein de la bibliothèque. Elle fut par la suite prêtée à quelques lecteurs mais le nombre de prêt ne décollait pas. Cette liseuse retourna donc à la bibliothèque pour démonstration. Charger de nouveaux contenus sur la liseuse demandait beaucoup de travail de la part du personnel. Pourtant ce service remplit son rôle en permettant aux lecteurs d’essayer 15
CHAPITRE 5. CAS PRATIQUES 16 ce nouveau type de support. Cette initiative eut aussi une influence bénéfique sur l’image de la bibliothèque. 5.1.3 Conclusion de l’auteur L’auteur avait à coeur de former un consortium australien de bibliothèques utili- sant NetLibrary pour partager les expériences d’utilisation et essayer d’augmenter la quantité de contenus accessibles aux lecteurs puisque l’agrégateur permettait le prêt inter-bibliothèques. En ce qui concerne les liseuses, il considère qu’elles devraient être mises en démons- tration pour le public voire en prêt si la bibliothèque a les fonds pour en acheter plusieurs. 5.2 La bibliothèque universitaire de Lyon Source : Cottart,O. J. Comment intégrer le livre numérique dans une collection de bibliothèque : l’expérience de l’Université de Lyon I. Documentaliste-Sciences de l’Information Vol. 47, 44-55 (2010). 5.2.1 Choix La bibliothèque universitaire de Lyon I proposait des ebooks depuis 2005. Les titres étaient issus de l’agrégateur Safari, Numilog et des éditeurs Wiley et Elsevier. En 2008, alors que la bibliothèque était en travaux, un abonnement fut pris chez Knovel pour 950 titres pour compenser le manque d’accessibilité des ressources physiques. La sélection des titres était auparavant la responsabilité d’une personne, elle est maintenant dispersée par responsables thématiques se basant sur les recommandation des enseignants-chercheurs. Enfin, la bibliothèque privilégie l’abonnement aux ressources plutôt que l’achat parce que les monographies en sciences et techniques sont rapidement obsolètes. 5.2.2 Promotion Ne sont cataloguées dans le catalogue principal que les ressources acquises défini- tivement. Les autres contenus rejoignent les revues électroniques dans un catalogue de ressources numériques. Plus tard, en 2009, les étudiants y accèdent via un moteur de re- cherche fédérée qui interroge les deux catalogues et d’autres ressources. Ainsi, les ebooks sont visibles sur la page d’accueil. Cette visibilité est accompagnée de formations et de notifications sur les pages disciplinaires (essentiels en chimie,...). La question du prêt de liseuse a été abordée. 20 machines ont été achetées fin 2009, leur prêt a été envisagé pour 2010 même si les bibliothécaires trouvent leur autonomie trop faible et leur paramétrage difficile à effectuer. Ils pensent aussi que ces supports n’arriveront pas à s’imposer entre les ordinateurs et les smartphones. 5.2.3 Evaluation L’auteur fait mention d’un premier bilan faible en 2006. A l’époque, l’offre semblait ne pas correspondre tout à fait à la demande (corpus en anglais alors que besoin d’ouvrages en français) et la visibilité n’était pas optimale. Mais ce bilan ne prend en compte ni la mise en application du moteur de recherche fédéré ni les ajustements de l’offre. Un
CHAPITRE 5. CAS PRATIQUES 17 bilan plus récent serait intéressant pour évaluer l’impact des ebooks en bibliothèque universitaire française. 5.3 Les bibliothèques universitaires de Suède Source : Söderbäck, A. Infrastructure first ! E-books and academic libraries in Swe- den . Serials 24, 38-42 (2011). 5.3.1 Les ebooks, partie intégrante des collections L’année 2008 est la première année où le téléchargement d’ebooks dans les biblio- thèques académiques suédoises est plus élevé que le nombre de prêts papier (sans pour autant remarquer de diminution de ces prêts de ressources papier). En 2009, ces biblio- thèques ont compté presque 5,6 milions de téléchargements d’ebook. C’est moins que le nombre de téléchargement de revue mais pour les bibliothèques suédoises, compte tenu du prix des acquisitions ebooks, c’est un beau retour sur investissement. 5.3.2 LIBRIS et BIBSAM Dans les années 70, la Bibliothèque Nationale de Suède mit en place LIBRIS, le catalogue collectif des bibliothèques académiques suédoises. Plus tard, dans les années 90, elle créa pour ces bibliothèques BIBSAM, un consortium pour négocier avec les éditeurs. Mais jusque 2004, les ebooks étaient gérés localement par les bibliothèques. Celles-ci utilisaient les notices MARC pour référencer les ebooks dans leur catalogue mais elles furent nombreuses à demander à LIBRIS de l’aide et une meilleure visibilité pour ce nouveau média. Cependant, les collections d’ebooks, comme celles des revues électroniques, étaient changeantes et accessibles sur différentes plateformes. 5.3.3 Samsök En 2004, la Bibliothèque Nationale acheta un moteur de recherche fédérée (MetaLib) et un résolveur de liens 1 (SFX) pour former le consortium Samsök qui regroupait 35 bibliothèques académiques. L’alliance de ces deux logiciels permet aux utilisateurs de ne consulter qu’une seule interface de recherche ; qu’il veuille un ebook ou un livre papier. Du côté des bibliothé- caires, mettre à jour SFX demande du travail mais ils peuvent gérer plus efficacement les accès à leurs ressources électroniques. Le système semble fonctionner car les visites des utilisateurs sur SFX ne cessent d’augmenter. Pour importer un ebook dans LIBRIS, les bibliothécaires séparent la description biblio- graphique des données exemplaires. Dans ces données exemplaires, ils indiquent l’URL d’accès à leur propre résolveur de liens. Un utilisateur de la bibliothèque de Lund par exemple, verra la notice du livre qu’il recherche et plus bas, le lien vers le fichier lui-même. Il devra alors entrer son identifiant et mot-de-passe pour y avoir accès. Ce sont donc des outils puissants même s’ils sont complexes à mettre en place, ils per- mettent de gérer plus facilement les accès à des contenus issus de différents fournisseurs. 1. Un résolveur de liens est un logiciel capable de faire le lien entre une notice bibliographique d’un contenu sur une base de données et le fichier même du full-texte de ce contenu qui peut être localisé dans une autre base de données
CHAPITRE 5. CAS PRATIQUES 18 Figure 5.1 – Exemple d’une notice ebooks sur LIBRIS[1] Les bibliothèques suédoises espèrent un jour qu’il sera possible d’intégrer directement les notices des fournisseurs dans LIBRIS ou, mieux, de pouvoir moissonner ces notices par OAI-PMH.
Chapitre 6 Conclusion Si les bibliothécaires français ne sont pas aussi enthousiastes que leurs collègues suédois, il semble de plus en plus évident que l’ebook a sa place dans la bibliothèque. Ce ne sont plus les contenus qui manquent, plutôt une uniformité du marché pour aider bibliothécaires et lecteurs à s’y retrouver. Les bibliothécaires doivent en effet analyser chaque détail de l’offre, comprendre, tester et se tenir au courant des évolutions, ce qui représente beaucoup de travail. Pour le moment, le moyen le plus simple pour gérer des ressources provenant d’origines diverses semble être Swets Swise. C’est cependant un service très récent et je n’ai pas encore trouvé de témoignages quant à son utilisation sur le terrain. Il faut également nourrir l’OPAC avec les notices MARC des fournisseurs ou parvenir à mettre en place un système de recherche fédérée, assisté parfois d’un résolveur de liens (pour la gestion des accès). Toutes ces démarches demandent du personnel formé, qui a les compétences et le temps de se pencher sur ces problèmes. C’est pourquoi la mise en place d’une collection d’ebook demande un bel investissement de la part des bibliothèques. Heureusement, cet investissement sera bénéfique à long terme aux bibliothèques car il semblerait que l’ebook s’installe pour durer et qu’il offre tout de même quelques avantages comme un gain de place considérable et de nouvelles possibilités de consultation (recherche de mots-clés, annotations sans abîmer le fichier de base,...). Il est tout aussi vrai que la place grandissante des contenus numériques poussent les bibliothèques à s’interroger sur les usages de leur espace physique. Si l’espace nécessaire au rangement des ressources se réduit, c’est l’occasion de repenser les infrastructures prévues au travail, à la recherche et à l’accès aux ressources informatiques. C’est éga- lement l’occasion d’entamer des formations et animations avec son public afin de vivre avec lui l’évolution des pratiques de lecture. 19
Bibliographie [1] LIBRIS - notice ebook. http ://libris.kb.se/bib/12130810. [2] Archives ouvertes. http ://www.bibliopedia.fr, May 2010. [3] Michèle Battisti et al.. Des pratiques professionnelles renouvelées. Documentaliste-Sciences de l’Information, Vol. 47(2) :44–55, 2010. [4] Rémi Gimazane et al.. Nouveaux documents, nouvelles compétences. Documentaliste-Sciences de l’Information, Vol. 47(2) :56–67, 2010. [5] Christophe Algoet. Usage des livres électroniques aux archives et bibliothèques de l’ULB. http ://www.slideshare.net/blogusoperandi/usage-des-livres-lectroniques- aux-archives-et-bibliothques-de-lulb, October 2010. [6] William Breitbach and Joy E. Lambert. Patron-driven ebook acquisition. Computers in Libraries, 31(6) :17–20, July 2011. [7] Bibliothèque Interuniversitaire de la Communauté française de Belgique. Les ebooks en pratique dans SwetsWise. http ://www.bicfb.be/htm/formations/2011-09-29/, September 2011. [8] Lionel Dujol. Quelle expérimentation de la lecture nu- mérique en bibliothèque ? « la bibliothèque apprivoisée. http ://labibapprivoisee.wordpress.com/2011/10/13/quelle-experimentation- de-la-lecture-numerique-en-bibliotheque/, October 2011. [9] Elisa and Immatériel.fr. Lecture numérique en bibliothèques. http ://blog.immateriel.fr/2011/07/27/lecture-numerique-en-bibliotheques/, July 2011. [10] Elisa and Immatériel.fr. Un portail numérique pour les bibliothèques ? c’est parti ! http ://blog.immateriel.fr/2011/10/03/librairie-numerique-pour-les-bibliotheques- cest-parti/, October 2011. [11] Benoît Epron. Une nouvelle offre et des problématiques inédites. Documentaliste- Sciences de l’Information, Vol. 47(2) :28–29, 2010. [12] Bibliothèque nationale de France. BnF - OAI-PMH. http ://www.bnf.fr/fr/professionnels/protocoles_echange_donnees/a.proto_oai.html, August 2011. [13] Christophe Grossi. Les bornes numériques débarquent dans six librairies parisiennes. http ://blog.epagine.fr/index.php/2010/10/les-bornes-numeriques- debarquent-dans-six-librairies-parisiennes/, October 2010. [14] Project Guthenberg. About gutenberg. http ://www.gutenberg.org/wiki/Gutenberg :About, November 2008. [15] Sue Hutley. Follow the ebook road : ebooks in australian public libraries. APLIS, 15(1) :32, March 2002. 20
BIBLIOGRAPHIE 21 [16] Marie-Hélène Parent. Petite histoire du prêt d’une liseuse à la bibliothèque munici- pale de sainte julie. Argus, 39(3), June 2011. [17] Carrie A. Preston. Cooperative e-Book cataloging in the OhioLINK library consor- tium. Cataloging & Classification Quarterly, 49(4) :257–276, May 2011. [18] SwetsWise. eBooks in swetswise : one million ebooks, one platform. http ://www.swets.com/sw/information-center/238. [19] Anders Söderbäck. Infrastructure first ! e-books and academic libraries in sweden. Serials, 24(1) :38–42, March 2011.
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