(Dis)Simulation Appel à communications - Journées Doctorales des Humanités - Université de Strasbourg

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Université de Haute-Alsace - Antenne du Collège doctoral de site

      Écoles doctorales : Droit, Augustin Cournot, Sciences Humaines et
                 Sociales, Humanités, (ED 101, 221, 519, 520)

   Appel à communications – Journées Doctorales des Humanités

                                      (Dis)Simulation
                      Mulhouse, Campus Illberg – 11 et 12 juin 2020

Les 11 et 12 juin 2020, l’Université de Haute-Alsace organise à Mulhouse la quinzième édition des Journées
Doctorales dédiées aux Ecoles Doctorales dans les domaines des Humanités, Sciences Humaines et Sociales,
Economie et Gestion et Droit. Cette manifestation est ouverte aux doctorant(e)s en sciences humaines et
sociales de l’Université de Haute-Alsace, et aux doctorant(e)s des Universités de Strasbourg, du Grand Est
et d’autres universités françaises et étrangères, partenaires ou non de notre établissement. Ces journées sont
conçues comme un forum interdisciplinaire. La thématique choisie pour 2020 est (Dis)Simulation. En
marge de ces journées, l’UHA accueillera aussi un séminaire doctoral international du Doctorat d’Études
Supérieures Européennes piloté par Tania Collani en collaboration avec nos partenaires de l’Université de
Bologne sur Le Mélodrame dans la littérature européenne. Les participants aux Journées sont les
bienvenus au séminaire doctoral et vice-versa.

Laboratoires et écoles doctorales impliqués dans l’organisation :
Les équipes de recherche qui co-organisent cette manifestation sont :
- l’UMR 7044 ARCHIMEDE (Archéologie et histoire ancienne : Méditerranée-Europe, membre de l’ED
519 : « SHS : perspectives européennes »),
- l’EA 3992 CERDACC (Centre Européen de recherche sur le Risque, le Droit des Accidents Collectifs et
des Catastrophes, membre de l’ED 101 « Droit, sciences politiques, histoire »),
- L’EA 7317 CREGO UHA (Centre de recherche en Gestion des Organisations, membre de l’ED 221
« Augustin Cournot »)
- l’EA 3436 CRESAT (Centre de recherches sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques,
membre de l’ED 519) « SHS : perspectives européennes »),
- l’EA 4363 ILLE (Institut de recherche en langues et littératures européennes, membre de l’ED 520
« Humanités »),
- l’EA 2310 LISEC Alsace (Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication,
membre de l’ED 519 « SHS : perspectives européennes »),
- l’UMR SAGE 7363 (Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe), membre de l’ED 519 « SHS :
perspectives européennes »).

Établissements partenaires :
Nos partenaires de l’Université de Strasbourg (Écoles Doctorales 101, 221, 519 et 520), de l’Université de
Bologne, fondatrice du DESE, ainsi que ceux des universités du Rhin supérieur membres de la
confédération EUCOR, et l’ensemble des universités du Grand Est et nos partenaires français et européens
seront les bienvenus, dans la limite des places disponibles.
Formations Doctorales en Sciences Humaines et Sociales       - http://www.uha.fr/fr/la-
recherche/doctorat - jdh2020@uha.fr
Appel à communications
    Le mot « simulation » est issu du latin simulatio, substantif dérivé de l’adjectif similis, « semblable ». Il
    s’agit au départ de reproduction à l’identique, de copie, d’imitation. Son contraire, la « dissimulation »
    présente le premier élément di(s)- qui indique, dès l’indo-européen, l’idée de séparation, d’écartement,
    voire de contraire. Ainsi similis a pour contraire dissimilis, « dissemblable ». « Dissimuler » serait donc au
    départ ne pas reproduire à l’identique, donc fausser, voire cacher. Cette évolution de sens existe dès le
    latin qui oppose fréquemment simulare / dissimulare. Par l’acte commun du « faux-semblant », donc, la
    « simulation » désigne à première vue une action qui s’assume et se montre comme telle là où la
    « dissimulation », au contraire, ne se fait pas voir mais se voile et se présente comme une falsification.
    Si Jean-Pierre Cavaillé, spécialiste du domaine, parle de pratiques très anciennes qui naîtraient dans
    l’imaginaire collectif avec le péché originel – lorsque le premier homme cache sa nudité à son semblable
    et à Dieu (Cavaillé, 2009) –, ces pratiques sont encore étudiées aujourd’hui dans les domaines artistiques
    et les sciences sociales : la (dis)simulation reste plus que jamais une notion d’actualité.
    En littérature, on pourra chercher à explorer la présence et la sincérité de l’auteur dans son texte –
    notamment en ce qui concerne les récits autobiographiques. La tendance à la (dis)simulation, en effet,
    peut d’abord être le fait de celui qui est à l’origine de l’écriture. Lorsque l’écriture est fictionnelle, la
    (dis)simulation peut concerner l’invention de l’univers et des personnages de fiction – le terme de
    « persona » désignant précisément le masque que portaient les acteurs de théâtre grecs dans l’Antiquité et
    derrière lesquels ils dissimulaient leurs visages. Plus globalement, on pourra faire ressortir les notions
    d’imitation, de copie (l’« icône ») ou même de « simulacre » (l’« idole ») – pour reprendre le concept
    philosophique réactualisé par des penseurs du siècle dernier (Deleuze, 1969 ; Baudrillard, 1981). Pour
    les XXe et XXIe siècles, d’autre part, on pourra encore faire appel au genre du roman policier, aux
    pratiques narratives du secret, de l’énigme ou du suspens – et donc, finalement, au travail d’investigation,
    non plus tant de l’auteur, mais du lecteur.
    Dans les domaines des sciences du langage, de la communication et des médias audiovisuels, les thèmes
    abordables sont aussi très nombreux. On pourra mettre en avant la notion d’« immersion linguistique »
    pour l’apprentissage d’une langue étrangère : en quoi imite-t-on le natif et que dissimule-t-on lorsqu’on
    parle la langue de l’autre ?
    On peut aussi penser à l’inquiétude suscitée par les images dans l’histoire : aujourd’hui, que (dis)simulent
    les médias d’information télévisuels ou digitaux ? La problématique de l’image peut en effet s’ouvrir aux
    médias audiovisuels, donc aux domaines de la photographie, du cinéma et du jeu-vidéo ; on pense alors
    à la « pose » photographique, aux nombreuses fictions d’anticipation cinématographiques sur les «
    matrices virtuelles » totalitaires ou, d’autre part, au genre des « jeux de simulation », par exemple.
    La dissimulation est un terme qu’on retrouve fréquemment dans le domaine du droit : la dissimulation
    de preuves, de biens, d’héritage est condamnable au même titre que la fraude, la réticence dolosive
    (Article 1112-1 du Code Civil), la contrefaçon ou encore la production d’un « contrat occulte » ou d’une
    « contre-lettre » (Article 1201 du Code Civil). On pourra encore explorer la notion de (dis)simulation
    dans le cadre du droit du travail et autres sujets de société – notamment les sujets très actuels des emplois
    fictifs, du « travail dissimulé » (L 8221-1 et suivants du Code du travail) ou de la dissimulation du visage
    dans un espace public. Les publicistes pourront quant à eux revenir, entre autres, sur les hypothèses de
    détournement de pouvoir.
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En sciences de l’éducation, la simulation peut être comprise comme un exercice pédagogique
    expérimental, une mise en situation aux effets bénéfiques d’un point de vue éducatif. Cet outil
    pédagogique alternatif et engageant s’avère intéressant puisqu’il donne à apprendre par la répétition et
    les erreurs ; plutôt qu’un processus d’enseignement, il est donc, surtout, un processus d’apprentissage
    (Bernard, 2015). Si la simulation ainsi décrite est positive, la dissimulation, qui apparaît alors comme
    son négatif, correspondra à une tendance à trop appuyer ce rôle, à prétendre une altérité trop profonde
    et donc à mentir de façon ostentatoire : ce dispositif de formation (Audran, 2016) peut avoir un effet
    réversible et suppose des installations et des objectifs clairs et adaptés.
    On pourrait également faire référence aux stratégies que peuvent mettre en place les personnes
    apprenantes dans un souci de conformité au groupe. Il peut s’agir, par exemple, de l’effet de sous-
    réalisation observé chez des élèves qui, ayant pourtant un haut potentiel intellectuel, agissent bien en-
    deçà de leurs capacités dans le but de ne pas se démarquer de leurs camarades. Dans un autre contexte,
    il peut s’agir des élèves en situation de handicap non-visible qui choisissent de dissimuler leurs
    difficultés.
    En sciences de la gestion, la simulation peut désigner la modélisation des comportements des acteurs
    des entreprises au niveau macrosociologique. La simulation peut alors être une méthode consistant à
    utiliser des logiciels informatiques pour modéliser « virtuellement » des processus du « monde réel », des
    systèmes ou des évènements (Law et Kelton, 1991). À l’inverse, la dissimulation – d’informations,
    d’anomalies matérielles, de données personnelles – peut être comprise comme une stratégie des
    membres des organisations pour préserver les zones d'incertitudes qui leur donnent du pouvoir (Crozier
    et Friedberg, 1979). Elle est aussi une stratégie de découplage (Meyer et Rowan, 1977) qui a pour but
    de modifier, sans l’avouer, des normes imposées par les institutions qui ne sont pas toujours applicables
    pour des raisons techniques et culturelles – ou au contraire qui sont vertueuses mais contournées par
    hypocrisie et cynisme (Brunsson, 1989). La dissimulation ainsi définie pose donc de véritables
    problèmes éthiques car elle peut être considérée comme une manipulation des parties prenantes.
    Enfin, en histoire, la (dis)simulation peut être l’objet de recherches très diverses. Les thèmes pourront
    aller de l’étude de la rhétorique des discours d’un homme politique à celle, par exemple, de cas de
    propagandes et de falsifications volontaires d’informations pour conforter un pouvoir. Sur le plan de la
    tactique militaire, on pourra explorer d’autres cas précis de (dis)simulations volontaires d’informations ;
    Sun Tzu préconisait déjà à tout général de guerre de feindre le désordre, de simuler l’infériorité et
    d’encourager l’arrogance de l’adversaire pour le leurrer et gagner les batailles sans trop de sacrifices.
    « Toute guerre est fondée sur la tromperie » (L’Art de la guerre). Outre ces pistes, on pourra aborder
    toutes sortes de dissimulations d’objets d’art et de documents historiques.
    Pour le géographe, la dissimulation invite à réfléchir aux conditions de production – ou de non-
    production – de l’information et de sa circulation : elle intègre alors une stratégie quant au découpage
    des territoires en permanente recomposition. Deux approches pourront être privilégiées : d’une part,
    celle de la métrologie critique, qui invite à questionner les conditions politique de production, de
    circulation et de dissimulation de l’information chiffrée (indicateurs, statistiques, etc.) ; d’autre part, celle
    de la géopolitique et de l’utilisation stratégique des médias – dissimulant et distillant l’information –
    comme outil de Soft Power pour les États.

    Bibliographique sélective :
    Accetto T. (1641, 2015). De l’honnête dissimulation, Toulon : Éditions La Nerthe.
    Audran, J. (2016). Se former par la simulation, une pratique qui joue avec la réalité. Lyon : ENS Éditions, vol. 2,
    n° 82, p. 9-16.
    Baudrillard J. (1981). Simulacres et simulation, Paris : Galilée.

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Bayard P. (2007). Comment parler des livres que l’on n’a pas lus. Paris : Minuit.
    Bayard P. (2012). Comment parler des lieux où l’on n’a pas été. Paris : Minuit.
    Bernard, L. (2015). Guide pratique de formation par la simulation. On n’a jamais appris à faire du vélo dans un livre.
    Versailles : VA Press.
    Cavaillé J.-P. (2009). « Taire, mentir, simuler, dissimuler... un long héritage », La lettre de l'enfance et de
    l'adolescence, vol. 75, n° 1, p. 87-94.
    Deleuze, G. (1969). Logique du sens. Paris : Minuit.
    Kolb D. (1984). Experiential learning: Experience as the source of learning and development. Englewood Cliffs,
    NJ: Prentice Hall.
    Lejeune P. (1975). Le Pacte autobiographique. Paris : Seuil.

    Durée des communications : 20 minutes

Modalités de proposition : les propositions d’intervention au format Word comprendront :
        - une présentation d’environ 1500 à 2000 signes (espaces comprises)
        - une bibliographie comprenant les ouvrages de base liés à la proposition
        - 5 à 10 mots-clés
        - le texte peut être rédigé en français ou en anglais
        - nom et prénom du doctorant, laboratoire, adresse mail institutionnelle (UHA)
        - fichier de proposition attaché comme suit : VOTRENOMDEFAMILLE-cfp-
        JDH2020.doc
        et devront être envoyées avant le 25 janvier 2020 à : jdh2020@uha.fr

Les propositions seront examinées par le comité scientifique. Sous réserve d’acceptation des
articles, le colloque doctoral fera l’objet d’une publication.

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Comité scientifique et d’organisation :

    Professeurs                                          Doctorants
    Felipe APARICIO (ILLE)                               Adel AHADRI (ILLE)

    Régine BATTISTON (ILLE)                              Sonia ARAB (ILLE)

    Tania COLLANI (DESE)                                 Elena CHASHCHINA (ILLE)

    Éric DESFOUGERES (CERDACC)                           Laure DEMESLAY (LISEC)

    Marie-Laure FREYBURGER (ARCHIMEDE)                   Ivana DULOVIC (LISEC)

    Nathalie GAVENS (LISEC)                              Anne-Sophie FOLTZER (ILLE)

    Craig HAMILTON (ILLE)                                Anne HERRMANN (LISEC)

    Maxime LEROY (ILLE)                                  Marion HERZOG (CREGO)

    Véronique LOCHERT (ILLE)                             Clémence MAILLOCHON (CRESAT)

    Sébastien MAINHAGU (CREGO)                           Florence PUECH (LISEC)

    Brice MARTIN (CRESAT)                                Vera SAUTER (LISEC)

    Julie MATTIUSSI (CERDACC)                            Jordan SCHEUBEL (ILLE)

    Teva MEYER (CRESAT)                                  Virginie SCHWEITZER (CREGO)

    Emmanuel NAL (LISEC)                                 Maria SHVETSOVA (ILLE)

    Vanessa OBRY (ILLE)                                  Vincent SCHOEPFER (CERDACC)

                                                         Angélique WEBER-GILLIG (CRESAT)

    Calendrier de travail et tâches à accomplir

    25.01.2020                                    Date de remise des propositions de communication

    Après le 25.2.20                              Information des propositions retenues

    27.3.20                                       Rendre un plan détaillé de sa communication

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15.5.20                                                 Rendre sa communication rédigée en vue d’une
                                                            publication (cette version pourra être modifiée après les
                                                            JDH si nécessaire)

Déroulement des Journées doctorales
Les Journées doctorales « Humanités » débuteront le 11 juin 2020 par des ateliers sur (Dis)Simulation,
organisées à l’initiative des laboratoires de recherche partenaires de notre formation doctorale et
s’achèveront l’après-midi du 12 juin 2020 par un séminaire du Doctorat d’Études Supérieures Européennes
« Les Littératures de l’Europe unie », organisé en collaboration avec l’Université de Bologne et nos autres
partenaires européens sur le thème Le Mélodrame dans la littérature européenne. Trois demi-journées
de la manifestation seront consacrées à des ateliers de doctorants organisés autour de la
thématique (Dis)Simulation, au cours desquels seront présentées les communications destinées à être
ultérieurement publiées, sous réserve d’acceptation par le comité éditorial.

Les langues de travail utilisées pendant les Journées doctorales seront le français et l’anglais. Une présentation
Powerpoint est possible, en l’indiquant dans votre proposition (prière de prévoir une alternative en format PDF, en cas de
problème technique).

Modalités pratiques
Les frais de séjour des doctorant(e)s invité(e)s à communiquer sur (Dis)Simulation, ainsi que ceux des
Doctorants du DESE associés au séminaire doctoral sur Le Mélodrame dans la littérature européenne
résidant à plus de 120 km de l’UHA, seront pris en charge par l’Université de Haute-Alsace, qui réserve des
chambres pour le mercredi, jeudi et vendredi soir - mais les frais de transport resteront à la charge des
participant(e)s. Des informations sur l’organisation matérielle seront adressées ultérieurement aux
participant(e)s, dès que le programme sera fixé.

En espérant recevoir très bientôt votre réponse à notre appel, nous vous adressons, au nom de tous les
organisateurs, nos salutations les plus cordiales.

Prof. Régine Battiston, responsable des Formations Doctorales en SHS de l’UHA,
Le comité scientifique et d’organisation des JDH 2020,

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Université de Haute-Alsace - Antenne du Collège doctoral de site

           Humanities, social sciences and law doctoral schools
                           (ED 101, ED 221, ED 519, ED 520)
                Ph.D. Students’ Conference June 11 and 12, 2020
                       Call for papers from Ph.D. students on:

                                         (Dis)Simulation
                                    Mulhouse, Campus Illberg

Document en attente de validation et de traduction
On June 11 and 12, 2020, the Université de Haute-Alsace in Mulhouse, a French city on the border with
Germany and Switzerland, will organize the fourteenth edition of its Ph.D. Students’ Conference in
Humanities, Social Science and Law. Ph.D. students from the University of Haute-Alsace, the University of
Strasbourg, Grand Est universities, and other French and foreign universities which may or may not be
official partners of our institution, are invited to deliver a twenty-minute paper on: (Dis)Simulation. Like
all former editions, this two-day conference is intended to be a useful interdisciplinary forum for Ph.D.
students’ research projects. There will be the additional possibility of attending a seminar organized together
with our Bologna-based partners of the DESE European Ph.D. program led by Tania Collani, on the topic
of Melodrama in European literature. Conference participants are welcome to attend that seminar, and
vice versa.

Research labs and Doctoral schools involved in the organization
The PhD students’ conference is jointly-organized by the following research labs:
- ARCHIMEDE (Archéologie et histoire ancienne : Méditerranée-Europe, UMR 7044), ED 519
- CERDACC (Centre européen de recherche sur le droit des accidents collectifs et des catastrophes, EA
3992) ED 101
- CREGO UHA (Centre de recherche en Gestion des Organisations, EA 7317) ED 221
- CRESAT (Centre de recherches sur les économies, les sociétés, les arts et les techniques, EA 3436) ED
519
- ILLE (Institut de recherche en langues et littératures européennes, EA 4363), ED 520
- LISEC Alsace (Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication, EA 2310)
ED 519
- UMR SAGE 7363 (Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe), membre de l’ED 519 « SHS :
perspectives européennes »).

Partner universities
We also heartily welcome, subject to availability of time slots and logistic feasibility, members of our doctoral
school partners of the University of Strasbourg (ED 101, 221, 519, 520), our long-standing Bologna
partnership, our EUCOR partners of the upper Rhine universities, the universities of the Grand Est, and
all of our other French and European partners.

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recherche/doctorat - jdh2020@uha.fr
Call for papers
The word “simulation” comes from Latin simulatio, from the adjective similis meaning “similar, alike”. The
first meaning was imitation, copy, identical reproduction. The word dissimulation, to which the prefix di(s)- is
added, is the contrary of similis and means “dissimilar, unlike”. In other words, dissimulation means hiding,
pretending. In Latin, simulare / dissimilare are often opposed. In sum, simulation is a concrete and real action,
whereas dissimulation is a hiding action and can be seen as a falsification.
According to Jean-Pierre Cavaillé (2009), a specialist of the notion of dissimulation, (dis)simulation is an
ancient practice which takes its source from the collective imagination and the original sin—when the first
man hid his nudity from others and God. These notions are still studied nowadays in the Arts and Social
Science.
In literary studies, we will try to explore the author’s sincerity in the text, especially autobiographical texts.
When it comes to fictional writing, dissimulation relates to the context—the universe—and the characters.
The term persona is directly linked to this notion, and means the masks that Greek actors used to wear to
hide their faces in Antiquity. In its wider sense, the notions of “copy” (“icon”) and “simulacrum” (“idol”)
are emphasized in the works by Deleuze (1969) and Baudrillard (1981). More recently, the notion of
(dis)simulation is found in thrillers, in which readers can find enigmas, secrets and suspense, and do the
investigative work instead of the author.
In language sciences and communication, the notion of “language immersion” is emphasized when it comes
to L2 language acquisition: through which strategies is the learner mimicking the native speaker, and what
does the learner try to dissimulate when speaking the language of the other?
In visual media, there are the concerns that arouse with images in society: what are they dissimulating to
people? Considering this, the theme of the image also opens doors to the domains of cinema, photography,
and video games. For instance, there are topics to consider like a fake posture in photography, futuristic
films about totalitarian regimes, or simulation video games.
In law, the term “dissimulation” is frequently used and is usually a synonym of hiding—hiding evidence,
goods, heritage, etc. It is condemned on the same basis as a fraud, counterfeiting, or a fake contract. One
could explore the notion of dissimulation in labour laws regarding fake or hidden jobs; other could
problematize, for example, the anti-mask law which aims to stop individuals from concealing their faces in
public area. Finally, specialists in public laws could simply work on the notion of misuse of powers.
In education science, simulation can be an experimental and pedagogical exercise which has beneficial
effects on learners. From an education point of view, it is a process of learning—not of teaching (Bernard,
2015)—as it is an alternative tool to use for learning by repetition and from errors. If simulation is seen as
positive, dissimulation, however, can have negative effects as it highlights its hiding or lying. This educational
device (Audran, 2016) can have reversible effects and needs clear and suitable objectives.
Different strategies can also arise when it comes to being part of a group. For instance, very intelligent
people might only show a few of their abilities to be part of the group, or handicapped people might choose
to dissimulate their difficulties.
In management studies, simulation may refer to the modeling of stakeholder’s behavior at the macro
sociologic level. Simulation is thus a method consisting of using software programs to “virtually” model
“real-world” processes, systems or events (Law and Kelton, 1991). On the contrary, the dissimulation of
information, material anomalies, or personal data—can be considered a strategy used by organization
members to preserve areas of uncertainty in order to gain power (Crozier and Friedberg, 1979). For their
part, Meyer and Rowan (1977) argue that simulation is a strategy of decoupling which aims to modify norms
imposed by institutions and which are unfeasible for technical and cultural reasons. On the contrary, some

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of these norms are virtuous but become outdated due to hypocrisy and cynicism (Brunsson, 1989). With
this specific definition, dissimulation raises ethical questions because it might be regarded as an attempt to
manipulate stakeholders.
In history, (dis)simulation is the subject matter of diverse research projects. Dissimulation can be found in
rhetorical discourse studies, for instance, when it comes to propaganda or intentional falsification of
information with the intention to exert and/or maintain power. In military strategies, some cases of
voluntary (dis)simulation of information exist. In his famous Art of War, Sun Tzu advises leaders to simulate
disorder, to encourage the enemy’s arrogance to trap them, and thus win battles without so much sacrifice.
In addition to this, other forms of (dis)simulation like manufactured art and historical documents can be
also discussed.
In geography, the term dissimulation is also used leads to discussions of the conditions of production—or
non-production—including information and its trafficking, for instance. In that case it aims to foment
territorial division in a process of constant change. Two approaches are relevant here. On the one hand,
critical metrology questions the conditions of production, of politics, of trafficking, and the dissimulation
of numerical information (statistics and indicators). On the other hand, geopolitical studies focus on the
strategical use of media so that they dissimulate information—like governments in their use of Soft Power.

Works cited:
    Accetto T. (1641, 2015). De l’honnête dissimulation, Toulon : Éditions La Nerthe.
    Audran, J. (2016). Se former par la simulation, une pratique qui joue avec la réalité. Lyon : ENS Éditions, vol. 2,
    n° 82, p. 9-16.
    Baudrillard J. (1981). Simulacres et simulation, Paris : Galilée.
    Bayard P. (2007). Comment parler des livres que l’on n’a pas lus. Paris : Minuit.
    Bayard P. (2012). Comment parler des lieux où l’on n’a pas été. Paris : Minuit.
    Bernard, L. (2015). Guide pratique de formation par la simulation. On n’a jamais appris à faire du vélo dans un livre.
    Versailles : VA Press.
    Cavaillé J.-P. (2009). « Taire, mentir, simuler, dissimuler... un long héritage », La lettre de l'enfance et de
    l'adolescence, vol. 75, n° 1, p. 87-94.
    Deleuze, G. (1969). Logique du sens. Paris : Minuit.
    Kolb D. (1984). Experiential learning: Experience as the source of learning and development. Englewood Cliffs,
    NJ: Prentice Hall.
    Lejeune P. (1975). Le Pacte autobiographique. Paris : Seuil.

    Talks will be 20 minutes long

How to submit: papers proposals should be submitted in a Word-file as follows:
        - presentation with 1500 to 2000 characters (spaces included)
        - a bibliography (and sources, as the case may be) including books linked to the proposal
        - 5 to 10 keywords
        - the text can be written in French or English
        - name and first name of the PHD student, laboratory, University E-Mail address
        - proposal file attached as follows: YOURFAMILYNAME-cfp-JDH2020.doc
        Paper proposals should be sent before January 25, 2020 to: jdh2020@uha.fr
Formations Doctorales en Sciences Humaines et Sociales             - http://www.uha.fr/fr/la-
recherche/doctorat - jdh2020@uha.fr
Proposals will be examined by the scientific committee and published if accepted.

Scientific committee:

    Professeurs                                          Doctorants
    Felipe APARICIO (ILLE)                               Adel AHADRI (ILLE)

    Régine BATTISTON (ILLE)                              Sonia ARAB (ILLE)

    Tania COLLANI (DESE)                                 Elena CHASHCHINA (ILLE)

    Éric DESFOUGERES (CERDACC)                           Laure DEMESLAY (LISEC)

    Marie-Laure FREYBURGER (ARCHIMEDE)                   Ivana DULOVIC (LISEC)

    Nathalie GAVENS (LISEC)                              Anne-Sophie FOLTZER (ILLE)

    Craig HAMILTON (ILLE)                                Anne HERRMANN (LISEC)

    Maxime LEROY (ILLE)                                  Marion HERZOG (CREGO)

    Véronique LOCHERT (ILLE)                             Clémence MAILLOCHON (CRESAT)

    Sébastien MAINHAGU (CREGO)                           Florence PUECH (LISEC)

    Brice MARTIN (CRESAT)                                Vera SAUTER (LISEC)

    Julie MATTIUSSI (CERDACC)                            Jordan SCHEUBEL (ILLE)

    Teva MEYER (CRESAT)                                  Virginie SCHWEITZER (CREGO)

    Emmanuel NAL (LISEC)                                 Maria SHVETSOVA (ILLE)

    Vanessa OBRY (ILLE)                                  Vincent SCHOEPFER (CERDACC)

                                                         Angélique WEBER-GILLIG (CRESAT)

    General dates and deadlines

    25.01.2020                                    Submission deadline

    After February, 25 2020                       Notification of acceptance

    27.3.20                                       Submission deadline of detailed paper outline

Formations Doctorales en Sciences Humaines et Sociales   - http://www.uha.fr/fr/la-
recherche/doctorat - jdh2020@uha.fr
15.5.20                                                  Submission deadline of final version of full papers (this
                                                              version may be modified after the JDH, if necessary)

Time schedule
The conference will start on June 11, 2020 at 9h00 a.m. with workshops on (Dis)Simulation organized by the research
labs listed above, and it will end on June 12, with a seminar on Melodrama in the European literature organized
for the Bologna-based European Ph.D. network entitled “European Literatures United”.
Accepted papers will be grouped in workshops, and can be published later if the committee agrees.

The languages of the conference will be French and English. Powerpoint presentations are possible, but participants are kindly
invited to have a PDF file ready so as to be prepared for technical failures or incompatibilities.

Practical details
Ph.D. students coming from a distant location (among 120 km from the UHA) invited to give a paper in the
conference, and likewise DESE students taking an active part in the seminar, will be hosted by the University of Haute-
Alsace for room and board for the nights of Wednesday, Thursday and Friday on request. But they will have to cover
their own travel costs. A more detailed program of the conference will be sent out as soon as the number of participants
and organization of the workshops has been finalized.

We are looking forward to hearing from you very soon,

Best wishes on behalf of all organizers

Prof. Régine Battiston, Head of Humanities doctoral programs - UHA,
The scientific and organization committee of the JDH 2019,

Formations Doctorales en Sciences Humaines et Sociales                - http://www.uha.fr/fr/la-
recherche/doctorat - jdh2020@uha.fr
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