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« Coronavirus - la maladie des blancs et des riches »
Le monde entier combat la pandémie de coronavirus par tous les moyens, mais ce à
quoi les gens prêtent moins attention est l'apparition et l’influence de la flambée de
fausses informations, nommée communément « infodémie ». Les théories du com-
plot se multiplient en Suisse, aux États-Unis et dans d'autres pays. Action de Ca-
rême observe le même phénomène dans les 14 pays du Sud dans lesquels se trou-
vent les organisations partenaires avec lesquelles elle collabore. Voici un bref
aperçu de la situation actuelle et de la manière dont Action de Carême y répond.

Par Romana Büchel, Action de Carême

Certaines organisations partenaires d'Action de Carême sont déjà en plein cœur de la
crise, alors que d’autres n’en sont qu’au début et se préparent à l’affronter. Personne ne
sait exactement comment l’épidémie de coronavirus va évoluer dans les pays d'Afrique,
d'Amérique latine ou d'Asie, où la nourriture fait déjà défaut en temps normal, les installa-
tions sanitaires sont insuffisantes et les systèmes de santé déficients. Les participant·e·s
aux projets doivent se battre, jour après jour, pour leur survie et sont maintenant con-
fronté·e·s à un nouveau défi de taille: la prolifération rapide des fausses nouvelles et de la
désinformation. L’être humain, par nature, cherche à expliquer et à classifier le plus rapide-
ment possible toute chose nouvelle et menaçante, voire à en identifier les responsables s’il
y a lieu. Et ce virus est inconnu et dangereux. Cette recherche d’explications s'accom-
pagne souvent de dangereuses spéculations et de diffamation envers certains groupes de
population, comme l'illustrent de nombreux exemples tant au Nord qu’au Sud.

Malgré l’interdiction de voyager, les chargé·e·s de programmes d'Action de Carême en
Suisse sont en contact permanent avec les organisations partenaires sur place et reçoivent
des nouvelles du terrain. Elles sont relatées ci-après:

Le coronavirus comme instrument de « néocolonisation »

Le Covid-19 est perçu aux Philippines comme une maladie des beaux et des riches. En
effet, les médias relatent des cas de politiciens ou d'autres célébrités testés positifs au vi-
rus. Cette perception s'explique par le fait que les couches les plus pauvres de la popula-
tion peuvent difficilement se permettre de se faire tester. La réalité est probablement diffé-
rente, comme en témoignent les taux de mortalité élevés dans les quartiers pauvres et les
morgues complètement surpeuplées.

En Haïti, alors que les organisations d'aide internationale sont nombreuses, l’idée que le
coronavirus n'infecterait que les « blan » (les blancs) prévaut toujours. Les théories du
complot sont monnaie courante, notamment en raison de l'expérience que le pays a vécue
lors de l’épidémie de choléra qui l’a frappé en 2010: la maladie avait fait quelque 5000 vic-
times et avait manifestement été apportée dans le pays par les troupes népalaises des
Casques bleus de l'ONU. Il est donc à craindre qu'une épidémie majeure de coronavirus
n'entraîne des violences dans le pays. Des attaques contre des personnes présentant des
symptômes suspects ainsi que contre un hôpital soignant des personnes ayant contracté la
maladie ont déjà eu lieu.
En République démocratique du Congo, une grande partie de la population pense que
le Covid-19 est une maladie de gens riches et de blancs, étant donné qu'ils sont les seuls à
pouvoir s'offrir des vols internationaux et donc les seuls capables d’importer la maladie
dans le pays. Cette logique exacerbe la stigmatisation violente envers les personnes pré-
tendument porteuses du virus. Un ressortissant belge âgé, qui a vécu pratiquement toute
sa vie au Congo et n'a eu que la grippe, a provoqué une véritable panique dans son entou-
rage. Le simple fait qu’il soit blanc et malade a servi de preuve qu'il avait contracté le virus.
Cette crainte n'est pas le fruit du hasard: en 2019, 6000 personnes sont mortes de la rou-
geole et plus de 2000 du virus Ebola au Congo. Ces deux épidémies continuent d'affaiblir
le système de santé, déjà en difficulté.

De nombreuses personnes en République démocratique du Congo ont également l'impres-
sion, non sans raison, que l'Occident ne fait guère de cas de leur pays. En effet, ce sont
généralement des entreprises occidentales ou chinoises qui s'y approprient les ressources
à grande échelle et violent les droits de la population. Le virus a donc été identifié comme
une nouvelle étape dans la « néocolonisation » du Congo. Certain·e·s Congolais·e·s affir-
ment que la Chine aurait délibérément créé un virus afin de mettre en place un « pro-
gramme de vaccination générale », qui permettrait d’implanter une puce à la population
africaine. Comme « preuve » de cette rumeur, le bruit circule que le nouveau virus n'a pas
encore atteint Shanghai ou Pékin. Une autre fausse information se propage: l'ONU pour-
suivrait l'objectif de générer massivement des fonds qui ne seraient pas destinés aux per-
sonnes qui en ont vraiment besoin.

En Inde, la propagation du virus a renforcé la xénophobie, en particulier envers les Chi-
nois·e·s, mais également envers les milliers de travailleuses et travailleurs migrants en pro-
venance du Népal qui sont victimes de violentes attaques, car ils sont considérés comme
des vecteurs du coronavirus. Certain·e·s préfèrent fuir l’Inde et tentent de rentrer au Népal
à pied depuis Delhi, en parcourant près de 300 km. Cependant, le Népal a maintenant
fermé ses frontières avec l'Inde et empêche ses propres citoyen·ne·s de revenir au pays.
En désespoir de cause, la traversée à la nage de la rivière séparant les deux pays semble
parfois la seule solution, mais la police veille. Celles et ceux qui parviennent, malgré tout, à
franchir la rivière sont souvent stigmatisé·e·s à leur arrivée dans leur village d'origine.

Nous recevons des rapports particulièrement impressionnants de notre programme au
Guatemala. Les organisations partenaires mayas rappellent les injustices subies pendant
la période coloniale : « La manière dont les peuples indigènes ont été infectés par la rou-
geole, la variole, la tuberculose ou les maladies vénériennes par les maîtres coloniaux ve-
nus d’Europe est gravé dans notre mémoire collective. Ces maladies ont été la cause de
plusieurs milliers de décès. Quand le coronavirus est apparu au début de l'année 2020,
c'est comme si l’histoire se répétait. La maladie elle-même ne bouge pas, ce sont les gens
qui bougent et qui nous apportent le virus. Il y a des rumeurs selon lesquelles la maladie a
été propagée de manière délibérée, tel un instrument de guerre économique ou un moyen
de contrôler les naissances ».

Stratégies locales

Après deux ans de restrictions pour contenir l'épidémie du virus Ebola, la population de la
République démocratique du Congo espérait une normalisation. Le sentiment que les
stratégies pour lutter contre le coronavirus pourraient être trouvées à l’intérieur-même du
pays commence à émerger. Une des idées qui se répand actuellement est celle qu’un anti-
paludique, la chloroquine, suffirait à guérir la maladie et que le Congo pourrait donc se pas-
ser d'aide extérieure.
Au Sénégal, où les musulman·e·s sont majoritaires, les gens invoquent généralement Dieu
en situation de crise. Alors que les prières du vendredi sont aujourd’hui interdites en raison
de l'interdiction de se réunir, un conflit surgit, car si vous voulez que Dieu vous aide, vous
devez pouvoir le prier à la mosquée. En même temps, les Sénégalais·e·s constatent que
les croyant·e·s qui ne respectent pas l'interdiction et continuent donc à prier Allah de ma-
nière exemplaire sont de plus en plus malades. C'est notamment le cas des Mourides à
Touba. Les Mourides appartiennent à la direction soufie de l'Islam et Touba est considérée
comme « La Mecque du Sénégal ». Le constat que le virus touche particulièrement dure-
ment « les pieux dans la ville sainte » conduit à un conflit intérieur pour de nombreux
croyant·e·s.

Les organisations partenaires au Guatemala affirment que la maladie a déjà été prédite
dans le calendrier maya par leurs aîné·e·s ainsi que par les animaux : « La grande histoire
de nos aîné·e·s ajq'ijab' renvoie au 12e Ajmaq, le 21 décembre 2019, dans lequel le grand-
père Oxlajuj Kej a déclaré: ‘Pendant cette période, prenons particulièrement soin des vieil-
lards, hommes et femmes, car ils sont en danger de mort’. En plusieurs endroits, on a si-
gnalé des comportements étranges de chiens. La nuit, ils hurlaient à l'unisson. Ils ont averti
le peuple que quelque chose de fort se dirigeait vers eux. De plus, les coqs chantaient con-
tinuellement pendant plusieurs heures. Ils étaient stressés, tout comme d'autres espèces
d'oiseaux telles les chouettes et cela a annoncé l'apparition de la maladie. C'est notre fa-
çon de comprendre la nature, ce n'est pas une superstition ».

Comment Action de Carême réagit à cette diversité d’explications et de concepts lo-
caux

Pratiquement toutes nos organisations partenaires continuent à travailler malgré les cir-
constances difficiles, en poursuivant trois grandes priorités:

   1. Garantir l'exactitude des informations

Au Brésil, la désinformation se poursuit dans les plus hautes sphères de l'État. Le prési-
dent Bolsonaro qualifie les mesures prises pour ralentir la propagation du coronavirus dans
son pays de réaction excessive et d'alarmisme. Les organisations partenaires d’Action de
Carême se sont donc mobilisées et ont envoyé des messages vidéos via les médias so-
ciaux aux communautés indigènes avec lesquelles elles travaillent, car elles savent
qu’elles utilisent également internet et les smartphones. Grâce à cela, elles ont pu, par
exemple, les mettre en garde contre les regroupements dans les bars en ville afin de con-
tribuer à la protection des membres âgés de leur famille.

En Haïti, les organisations partenaires sont invitées à se conformer strictement aux régle-
mentations et recommandations du gouvernement et à annuler toutes les réunions phy-
siques et les sessions de formation. Les partenaires font preuve de souplesse et concen-
trent désormais leurs activités sur des campagnes de sensibilisation. Les organisations
partenaires - en coopération avec la Croix-Rouge haïtienne – ont, par exemple, réalisé des
affiches et des dépliants en créole. Les partenaires sont également impliqués dans la distri-
bution de savon à la population.

Les organisations partenaires aux Philippines sont tout aussi flexibles. Elles ne peuvent
pratiquement plus travailler et ont également reçu l'instruction de ne pas organiser de for-
mation, de réunions ou de voyages. Au lieu de cela, elles distribuent des colis d'aide d'ur-
gence aux personnes démunies qui n'ont plus de revenus ou qui sont impliquées dans un
travail de prévention.
2. La sécurité alimentaire

La majorité de la population cible de nos programmes assure sa subsistance grâce aux ac-
tivités agricoles ou vit du secteur informel. En général, la population agricole qui produit sur
ses propres terres arrive mieux à faire face à une situation exceptionnelle comme celle que
nous vivons actuellement. Cependant, une autre partie de population, mais également de
nombreux agriculteurs et agricultrices, dépendent des marchés pour vendre leurs produits.
Les couvre-feux rendent la situation particulièrement difficile pour ces personnes, car ils les
limitent dans leurs déplacements. En outre, il est illusoire d’imaginer pouvoir respecter la
distanciation sociale au sein des populations les plus démunies, où se côtoient souvent
plusieurs générations de personnes dans un espace confiné sous un même toit. L'objectif
des activités d'Action de Carême reste de veiller à ce que les gens puissent se nourrir, car
le risque de faim est fortement accru par l’apparition du coronavirus et les mesures prises
pour le combattre. Les organisations partenaires s'efforcent donc de minimiser les risques
pour leur travail, tout en poursuivant leurs activités.

Au Kenya, qui est actuellement touché par le fléau massif des criquets pèlerins qui a en-
traîné une grave insécurité alimentaire dans de nombreuses régions, les organisations par-
tenaires suivent les instructions du gouvernement et ont cessé toute activité impliquant des
réunions physiques. Toutefois, les animateurs et animatrices du secteur agricole conti-
nuent de conseiller les paysan·ne·s par téléphone ou par des visites individuelles. Ce sou-
tien est essentiel pour la survie, car la saison des pluies au Kenya commence et les
champs doivent être préparés et cultivés afin d'avoir une bonne récolte. Cela est d'autant
plus important que les prix des denrées alimentaires risquent d'augmenter si les chaînes
d'approvisionnement sont interrompues.

Les organisations partenaires en Inde rapportent qu'en ces temps difficiles, l'accès aux
terres forestières et l'introduction d'une agriculture de subsistance - deux priorités d’Action
de Carême - s'avèrent une fois de plus fondamentaux pour garantir l'approvisionnement
alimentaire de la communauté. Elles poursuivent également leurs activités.

En Colombie, toutes les organisations partenaires utilisent les médias virtuels pour rester
en contact avec la population et ainsi mener à bien certaines réunions. Elles créent, par
exemple, des vidéos ou des instructions simples qui peuvent être distribuées via
WhatsApp, afin qu'elles puissent continuer à accompagner les paysan·ne·s dans leur pro-
duction agroécologique et dans la planification de leurs jardins.

La situation au Burkina Faso s'avère dramatique, probablement la pire que connaisse
l’Afrique de l'Ouest. Une grande partie de la population survit au jour le jour et dépend de
l’argent gagné chaque jour pour pouvoir s'offrir au moins un repas. Il est donc d'autant plus
important que les activités rurales des partenaires d'Action de Carême continuent à être
maintenues, même en période de coronavirus.

L'activité principale du programme au Sénégal est l'organisation de groupes d'épargne et
de crédit solidaires appelés calebasses. En plus de l’épargne, ces groupes - dont la majo-
rité des membres sont des femmes - exercent des activités économiques telles que les
achats groupés ou la création commune de valeur. Cela vaut également pour les cale-
basses qui produisent du savon. Certains groupes qui n'ont plus de matière première pour
la production de savon, ou qui ne produisent que collectivement, ont dû cesser leurs activi-
tés à cause du virus. En revanche, en raison de la forte demande, les femmes dont les ca-
lebasses ont encore suffisamment de matière première et qui produisent individuellement
peuvent nourrir correctement leur famille grâce au revenu lié à la vente de savon.
3. Garantir les droits humains

La première victime des crises est toujours la démocratie. Dans les pays où la démocratie
est plus un souhait qu'une réalité, nos organisations partenaires font état de graves viola-
tions des droits humains. Elles observent, par exemple, que les défenseuses et défenseurs
des droits humains qui, en temps normal, changent constamment de lieu pour assurer leur
protection, peuvent aujourd’hui être facilement localisés et arrêtés en raison des couvre-
feux. Certaines de nos organisations partenaires en Afrique du Sud fournissent donc des
conseils juridiques à ces personnes par téléphone. Une situation similaire est signalée en
Colombie.

Le 24 mars, le Congrès philippin a accordé au président Duterte des « pouvoirs spéciaux
» lui permettant de déclarer un état d'urgence national. Les organisations de défense des
droits humains - dont de nombreux partenaires d’Action de Carême - craignent une restric-
tion encore plus massive de leurs activités.

Le coordinateur du programme en Inde parle de la difficulté de la vie quotidienne en Inde
en ce moment : « Si vous voulez vous procurer de la nourriture ou des médicaments, vous
serez immédiatement dénoncé comme étant en infraction avec le couvre-feu et la police
prendra des mesures brutales en conséquence. »

Au Népal, de nombreuses interrogations subsistent en raison de l'application du couvre-
feu. Jusqu’à peu, les gens n'étaient même pas autorisés à quitter leur maison pour acheter
de la nourriture, sinon ils étaient battus par les forces de sécurité. Cette dure réaction s'ex-
plique en partie par le fait que certaines personnes n'avaient pas vraiment pris au sérieux
les instructions du gouvernement au début. Notre coordinateur sur place rapporte: « Beau-
coup de gens sont sortis dans les rues pour voir à quoi ressemblait le confinement ».
Entre-temps, le couvre-feu a été quelque peu assoupli. Cependant, cette nouvelle ne
semble pas encore avoir atteint toutes les forces de sécurité et les répressions se poursui-
vent.

Les organisations partenaires au Kenya rapportent également que le couvre-feu national
est appliqué de manière extrêmement brutale pendant la nuit. Les rapports de violence po-
licière sont de plus en plus nombreux, même en dehors du couvre-feu officiel. La Confé-
rence épiscopale kenyane et les organisations de défense des droits humains ont lancé un
appel à la modération.

Conclusion

En temps de crise, l’être humain a tendance, indépendamment de sa nationalité, de sa reli-
gion ou de sa culture, à laisser remonter à la surface des sentiments d’aversion envers cer-
tains groupes ethniques, voire à l’encontre de nations entières. De nombreuses personnes
dans nos pays partenaires se souviennent d’histoires violentes, que ce soit en temps de
guerres ou lors de la colonisation. En raison de l'héritage historique et de l'exploitation éco-
nomique vécue au quotidien par les populations indigènes, il est aisé de comprendre
qu’elles puissent interpréter le coronavirus comme un instrument de « néocolonisation ».
Comme le rapportent nos partenaires au Guatemala et comme le passé nous le prouve
tristement, de nombreux peuples indigènes qui se sont rebellés contre les puissances colo-
niales ont été délibérément exterminés par des couvertures infectées par la variole.

De plus, de nombreux pays d'Afrique, d'Amérique latine et d'Asie vivent avec des épidé-
mies depuis longtemps. Le Covid-19 n'est qu'un exemple parmi d'autres. Les habitantes et
habitants de ces pays souffrent souvent davantage de la situation économique précaire et
de la faim que de ces menaces qui apparaissent soudainement. Le fait de ne pas pouvoir
se rendre au marché pour vendre leurs produits – et donc de ne pas pouvoir se nourrir –
est plus dramatique pour eux que d’être infectés par un quelconque virus.

C'est pourquoi Action de Carême réagit en poursuivant le travail en faveur de la sécurité
alimentaire, tout en respectant scrupuleusement les règles sanitaires établies pour lutter
contre la propagation du coronavirus. Ses organisations partenaires, quant à elles, s’impli-
quent dans un immense travail de sensibilisation afin de garantir la transmission d’informa-
tions correctes, sans alarmisme mais avec le sérieux nécessaire. Cette sensibilisation doit
être adaptée selon la culture de la population à laquelle elle est destinée. L'ère numérique
augmente peut-être considérablement le rayon et la vitesse à laquelle les rumeurs se pro-
pagent, mais elle nous permet également de diffuser efficacement des informations vitales
aux coins les plus reculés du monde.

Action de Carême considère comme un signe de confiance de la part de ses organisations
partenaires que ces rumeurs et ces stratégies locales lui parviennent jusqu'à ses bureaux
en Suisse. Nous continuerons à écouter et à chercher ensemble des réponses, en temps
de crise comme en temps « normal ».

Les derniers mots reviennent à nos organisations partenaires mayas au Guatemala:
« Nous appelons l'humanité tout entière à changer de mode de vie, à s'efforcer d'être plus
proche de la nature dans la vie de tous les jours, à manger sainement et à dépasser la cul-
ture de la consommation. Engageons-nous toutes et tous à donner un répit à la Terre
Mère ! C'est l'enseignement positif que peut nous laisser le Covid-19. »

Romana Büchel, Responsable Religion et culture, questions de genre, 12.04.2020
buechel@fastenopfer.ch
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