CurieXplore Fiche Géorgie - généré le 22 janvier 2021
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CurieXplore Fiche Géorgie généré le 22 janvier 2021 Politique d'enseignement supérieur, de recherche et d'innovation Orientation stratégique Les grandes lignes de la stratégie nationale ESRI en Géorgie sont définies par le Parlement national tandis que leur mise en œuvre est assurée par le Ministère de l’Éducation, des Sciences, de la Culture et du Sport sous la direction du ministre Mikheil Chkhenkeli et de ses six adjoints. L’enseignement supérieur et la recherche sont placés sous la responsabilité de la vice-ministre Nunu Mitskevich. Le budget alloué à ce secteur est quant à lui défini par le gouvernement de Géorgie sur une base annuelle et programmé en 4 enveloppes trimestrielles par le Ministère. En mars 2019, le gouvernement a fait priorité nationale l’éducation et le développement du capital humain au sens large, s’engageant à allouer 6% de son PIB, soit ¼ de son budget national d’ici 2022 à ces domaines, de manière progressive. Le gouvernement entend ainsi faire de la Géorgie une véritable plateforme régionale de l’enseignement de très haute qualité grâce à cet investissement massif et avec le soutien de ses partenaires internationaux. En matière d’enseignement supérieur, la mise en œuvre de la stratégie nationale est assurée par le Centre national pour le développement de l’enseignement, agence publique sous la tutelle du Ministère de l’Éducation, dirigée par M. Giorgi Vashakidze. Cette agence indépendante supervise ainsi le paysage de l’enseignement supérieur géorgien en assurant le processus d’autorisation d’établissements (publics et privés) ainsi que l’accréditation de chacun de leurs programmes éducatifs. Plusieurs domaines d’études prioritaires ont été identifiés et bénéficient d’un soutien financier particulier de la part du gouvernement. (cf. section sur le financement du système ESRI) Ces domaines, en lien immédiat avec les besoins du pays en matière de développement, sont les suivants : agronomie, formation vétérinaire, foresterie, technologies agro-alimentaires, formation en élevage, sciences de l’éducation, formation des professeurs, ingénierie physique, ingénierie électrique et énergétique, génie agricole, construction, mathématiques, physiques, chimie, biologie/sciences de la vie/biosciences appliquées, économie, histoire, philologie, architecture, archéologie. Un accent est également mis sur le développement de la formation professionnelle dans tout le pays afin de mieux aligner le système ESRI avec les besoins du marché local en main d’œuvre qualifiée. En matière de recherche scientifique et d’innovation, la conception et la mise en œuvre de la stratégie nationale est assurée par la Fondation Shota Roustaveli, dirigée M. Zviad Gabisonia. La Fondation met en place cette stratégie par le biais d’une trentaine de programmes de soutien nationaux et internationaux, octroyés sur une base compétitive. L’implication de jeunes chercheurs (max. 12 ans après l’obtention du doctorat) est encouragée dans chacun de ces programmes. L’intégration de la science géorgienne dans le paysage européen de la recherche fait également partie des grand axes stratégiques de la Géorgie. Depuis 2018, la Fondation développe également son soutien aux sciences appliquées en encourageant les partenariats publics-privés dans le domaine de l’innovation. En complément, les innovations technologiques géorgiennes et leur commercialisation peuvent également recevoir le soutien de l’Agence nationale pour l’innovation et les technologies, dirigée par M. Avtandil Kasradze. Cette agence publique sous la tutelle du Ministère de l’Économie et du Développement durable, octroie également plusieurs subventions nationales sur une base compétitive via des appels à projets scientifiques et/ou commerciaux dans le domaine de l’innovation. La région d’Adjarie bénéficiant d'un statut de république autonome au sein de la Géorgie, celle-ci dispose d’un gouvernement propre et de son propre ministère en charge de l’éducation et de l’enseignement supérieur, disposant de ses propres outils de soutien au système ESRI au niveau local. Financement Le financement de l’ESRI géorgien est un système actuellement en cours de réforme. Initialement fondé sur un
système de paiement forfaitaire annuel attribué aux EES et aux centres de recherches par le Ministère de l’Éducation, ce système a été transformé dans les années 2000, en un système plus efficace, défini au prorata du nombre d’étudiants inscrits dans chaque établissement. Le système actuel est un hybride de deux méthodes, tendant à éliminer complément l’ancien système peu transparent. En effet, en l’absence d’un système d’allocation objectif basé sur une formule générale de calcul du financement de chaque établissement, le financement forfaitaire annuel reçu par les EES reste l’objet de négociations annuelles souvent remises en cause car restant à la faveur des grandes universités publiques. Le nouveau système de financement au prorata du nombre d’étudiants fonctionne par le biais d’attribution de « coupons-bourses » d’État attribués aux étudiants pour couvrir leurs frais d’inscription l’université, qu’elle soit publique ou privée. Le montant total maximum d’une bourse est fixé à 2 250 GEL soit 646€/an et sont versés directement à l'établissement. Celle-ci est attribuée à 100%, 70% ou 50% aux étudiants méritants sur la base des résultats obtenus aux examens nationaux organisés pour la procédure d’admission en programme de licence et de master. Ainsi, la grande partie de l’investissement par l’État a lieu au cours du règlement des frais d’inscription, complété par le montant dû par l’étudiant lorsque c’est le cas. Les jeunes géorgiens font souvent appels aux crédits étudiants et le travail étudiant est également très développé en Géorgie, amenant notamment les universités à organiser leurs cours en soirée pour les programmes de Master. L’État prend également en charge d’office l’inscription des étudiants admis dans les programmes de licence de 21 spécialités considérées prioritaires : agronomie, formation vétérinaire, foresterie, technologies agro-alimentaires, formation en élevage, sciences de l’éducation, formation des professeurs, ingénierie physique, ingénierie électrique et énergétique, génie agricole, construction, mathématiques, physiques, chimie, biologie/sciences de la vie/biosciences appliquées, économie, histoire, philologie, architecture, archéologie. Les EES géorgiens peuvent également recevoir des financements complémentaires issus des sources suivantes : - fonds privés et donations ; - subventions publiques de soutien à la recherche attribuées sur la base d’une compétition (appels à propositions de la Fondation Roustaveli) ; - programmes d’État spécifiques pour développer l’attractivité de spécialités jugées prioritaires ; - programmes de soutien d’autres ministères en lien avec les spécialités (agriculture, culture, santé etc.) ; - toute autre source de revenu autorisée par la loi géorgienne, y compris les revenus provenant d’activités économiques. Pour les établissements publics, les frais d’inscriptions, couvert par l'étudiant ou par l'Etat via le système de « coupons-bourses », représentent 90% de leur revenu total. Le reste correspond généralement aux autres subventions publiques perçus par l’établissement, et à l’allocation forfaitaire annuelle attribuée aux EES publics. Des subventions destinées aux infrastructures peuvent être attribués aux établissements publics pour financer des travaux ou acquisitions nécessaires. De 2013 à 2019, un important soutien du Millenium Challenge Account (Etats- Unis) à hauteur de 34 millions de dollars a notamment permis l’acquisition de nouvelles infrastructures de recherche et d’enseignement tels que de nouveau laboratoires d’enseignement en sciences, ingénierie, technologies et mathématiques au sein des 3 principales universités d’État. En 2019, la Banque mondiale a accordé un prêt de 90 millions d’euro au Ministère de l’Éducation, des Sciences, de la Culture et du Sport de Géorgie pour améliorer les performances de son système éducatif. Le projet I2Q (Inclusion, Innovation, Qualité) comprend notamment 17,5 millions d’euros destinés au renforcement de l’efficacité du système de financement de l’ESRI géorgien ainsi que l’internationalisation de celui-ci. Grâce à ce soutien, le gouvernement géorgien entend développer un système de financement plus juste, transparent et efficace à l’échelle nationale en incluant de nouveau critères au sein du système proratisé. En 2017, le gouvernement géorgien a consacré 3.85% de son PIB au domaine de l’éducation, soit 12.9% de son
budget national (données UNESCO) et souhaite atteindre un objectif de 6% du PIB et ¼ de son budget, soit 3.4 milliards de lari (1 milliard d’euro) pour l’année 2022. Le financement de la recherche scientifique est assuré par les universités, elles-mêmes éligibles pour prétendre à des subventions complémentaires pour la recherche d’état, octroyées sur une base compétitive. La plupart des centres et instituts de recherches géorgiens étant affiliés aux universités publiques, ceux-ci dépendent du budget de leur université de tutelle et peuvent percevoir des subventions supplémentaires aux répondants aux appels à projet de la Fondation Shota Roustaveli pour les Sciences de Géorgie. Certains projets spécifiques aux technologies, à l’innovation et leur commercialisation peuvent également percevoir des fonds supplémentaires sur cette même base compétitive de la part de l’Agence nationale pour l’innovation et les technologies, dépendant du Ministère de l’Économie. En 2018, les dépenses publiques pour la recherche et le développement représentaient 0.3% du PIB de la Géorgie, couvrant principalement les salaires des chercheurs et le coût des infrastructures, les projets de recherche étant pour la plupart financés grâce à la coopération internationale. On comptait à travers le pays 1463 chercheurs par million d’habitant. (Données UNESCO) Afin de stimuler l’investissement du secteur privé géorgien pour soutenir la recherche et le développement national, plusieurs programmes de soutien aux partenariats public-privés ont été mis en place depuis 2018 par la Fondation Roustaveli. Evaluations Le système d’évaluation de l’enseignement supérieur en Géorgie consiste en un double processus d’évaluations internes et externes. A l’échelle nationale, l’évaluation externe est assurée depuis 2005 par le Centre national pour le développement de la qualité de l’enseignement, agence publique indépendante placée sous la tutelle du Ministère de l’Éducation géorgien. L’évaluation externe fait habituellement suite à une première évaluation interne propres aux universités, processus largement développé dans les établissements publics car obligatoires par la loi, et en phase de développement dans la plupart des établissements privés. L’évaluation externe est assurée par le Centre national pour les établissements publics et privés. Cette évaluation englobe à la fois les procédures d’autorisation des établissements et l’accréditation de chacun de leurs programmes éducatifs. L’accréditation de programmes n’est pas obligatoire sauf pour les programmes de doctorat. Seulement, seuls les programmes accrédités peuvent bénéficier de subventions de l’État, ce qui incite la grande majorité des établissements à observer cette procédure. L’accréditation permet également la reconnaissance du diplôme à l’échelle nationale, facteur important optimisant la réputation de l’établissement. Les deux procédures d’autorisation et d’accréditation sont semblables : une commission d’experts est organisée par le Centre à la demande de l’établissement. La commission, généralement composés de pairs d’autres EES, organise une visite d’évaluation et produit un rapport. La décision finale est établie à l’issue d’une audition orale, permettant aux responsables de programmes et/ou d’établissements de répondre aux commentaires de la commission figurant dans le rapport. La décision est établie dans un délai officiel de 90 jours après le dépôt du dossier par l’établissement. L’évaluation porte sur le programme académique, les ressources matérielles et humaines, et peut prendre en compte les éléments suivants : méthodes d’enseignement, de recherche, services aux étudiants, procédures d’admission, perspectives d’emploi pour les jeunes diplômés, ainsi que le processus interne d’évaluation de l’université. Les étudiants ne sont pas associés au processus externe mais leur engagement dans les procédures internes d’évaluation fait partie des critères de l’évaluation externe. L’expertise du Centre national se fonde sur les standards et lignes directrices pour l'assurance qualité dans l'espace européen d'enseignement supérieur, la législation nationale sur « l’enseignement supérieur » (2004) et la loi géorgienne sur le « développement de la qualité de l’enseignement » (2010). Depuis novembre 2013, le Centre est membre l’Association européenne pour l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur. Le Centre a également la mission d’assurer que son action soit cohérente avec la stratégie générale de développement national. De ce fait, le Centre peut mettre en place des priorités sur certains domaines d’études ou de type d’enseignement, tel que l’enseignement professionnel. Politique francophone La Géorgie est devenue en 2004 État observateur de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et a exprimé publiquement lors de la journée internationale de la Francophonie du 20 mars 2019 son souhait de devenir Membre associé lors du prochain Sommet de 2020. Les semaines de la Francophonie chaque année en mars
donnent lieu à un nombre impressionnants d’événements, organisés pour bonne partie par les écoles et les universités. La Géorgie a réintroduit une seconde langue vivante obligatoire au sein des cursus d’enseignement dès le primaire en 2014, ce qui a permis un nouvel essor de l’apprentissage du français dans le pays (environ 14000 apprenants, en progression constante), à l’instar d’autres langues européennes, et notamment de l’allemand (35000 apprenants). L’aboutissement dans les années prochaines du dossier très suivi par l’Ambassade de France en Géorgie du renouvellement des manuels scolaires dans les écoles publiques, afin que les élèves disposent enfin d’un manuel conforme Cadre européen commun de référence pour les langues (le manuel actuellement en vigueur date de 1998), devrait conduire à un accroissement d’attractivité de la langue française. Par ailleurs, un dispositif original de soutien à l’enseignement du français dès les petites classes dans 16 écoles publiques (le « Fonds Molière » pour l’enseignement du français), associant à la fois des acteurs publics (Ambassades de France et de Suisse) et privés, a permis depuis 2012 de fidéliser les élèves concernés à l’apprentissage de notre langue, de financer des manuels et des formations pour les enseignants de français de ces classes. Au sein de l’enseignement supérieur, l’apprentissage des langues étrangères n’est pas obligatoire mais encouragé : le système de spécialité « majeur/mineure » au sein des cursus de bachelor (licence) permet notamment aux étudiants de choisir une « mineure » de français pour compléter leur cursus de base dans une autre matière. Les universités peuvent elle-même mettre en place des programmes de soutien aux programmes de philologie française afin de rendre ceux-ci plus attractifs. C’est notamment le cas à l’Université d’État Shota Roustaveli de Batoumi et l’Université d’État de Koutaïssi Akaki Tsereteli, qui subventionnent les inscriptions des étudiants primo- arrivants en licence de philologie française. L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) dispose d’une implantation en Géorgie sous la forme d’un représentant relevant de la Direction régionale de Bucarest d’un Campus numérique francophone de Tbilissi situé dans un des bâtiments principaux de l’Université d’État de Tbilissi Ivane Javakhishvili. On compte 6 établissements membres de l’AUF en Géorgie : l’Université d’État de Tbilissi Ivane Javakhishvili, l’Université d’État Ilia, l’Université d’État de Koutaïssi Akaki Tsereteli, l’Université d’État de de Batoumi Shota Roustaveli, l’Université Grigol Robakidzé et l’Université internationale de la Mer noire. Ces établissements bénéficient de fonds et outils pour la promotion du français, la mobilité avec les pays francophones partenaires mais aussi d’autres objectifs en lien avec la stratégie nationale géorgienne telle que le développement des parcours professionnalisant. Le 26 mai 2018 a été signé l’Accord intergouvernemental sur le lancement de l’Université franco-géorgienne, label de doubles-diplômes et de diplômes délocalisés d’établissements français en Géorgie. Un premier cursus de Master enseigné en français et en géorgien dans le domaine du tourisme et du patrimoine culturel sera lancé à Tbilissi en septembre 2020. L’Université franco-géorgienne et la coopération franco-géorgienne en matière d’éducation font parties intégrantes du dialogue structuré Amilakhvari entre la France et la Géorgie, inauguré en février 2019 par le Président Emmanuel Macron et la Présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, elle-même francophone. Il existe également depuis 2003 en Géorgie une « Filière francophone en informatique », programme de licence en informatique enseigné à l’Université d’État de Tbilissi Ivane Javakhishvili par des professeurs géorgiens francophones et des professeurs français invités grâce au soutien de l’Ambassade de France en Géorgie. L’Université médicale d’État de Tbilissi offre également un programme de licence en santé publique enseigné en français en coopération avec l’école de management Uniman. Paysage de l'enseignement supérieur Les établissements privés et publics géorgiens sont catégorisés en 3 types d’institutions : les « universités » autorisées à délivrer des diplômes de niveau L, M et D ; les universités dites « d’enseignement » où seulement les cursus de premier et second cycle sont offerts ; et les « collèges » réservés aux programmes de licence et de formation professionnelle. On compte actuellement en Géorgie 19 établissements publics pour 43 établissements privés. Environ 60% des établissements sont concentrés dans la capitale Tbilissi. En 2019/2020, l’enseignement
supérieur géorgien représente un total d’environ 148 800 étudiants, dont 95 500 personnes inscrites dans un établissement public et 53 300 dans un établissement privé. (Données Geostats) Le nombre d’EES privés a connu une nette baisse depuis deux ans, passant de 55 en 2017 à 43 en 2019, marquant ainsi le début d’une concentration du marché de l’enseignement supérieur privé, après un essor impressionnant à la libéralisation de ce marché dans les années 2000. La supervision du marché de l’enseignement supérieur public et privé effectuée depuis 2005 par le Centre national pour le développement de la qualité de l’enseignement a fortement contribué à cette dynamique de concentration en renforçant le système d’autorisation et d’accréditations nationales. Les établissements publics bénéficient d’une réputation d’excellence de par leur histoire : les grandes universités publiques géorgiennes ont été fondées le siècle dernier à l’instauration de la première république de Géorgie et y sont associés plusieurs grands hommes et grandes femmes de la nation géorgienne. Les centres de recherche scientifique du pays étant pour la plupart sous la tutelle des universités publiques, ces dernières bénéficient également d’une réputation d’excellence de par le travail de leurs chercheurs scientifiques affiliés. Ces établissements offrent également un très large éventail d’opportunité de mobilité internationale à leur étudiants, la première université du pays, l’Université d’État de Tbilissi Ivane Javakhishvili proposant jusqu’à 230 programmes de partenariats universitaires. Les étudiants géorgiens étant très avides de mobilité et d’expériences interculturelles à l’étranger, le nombre de partenariats internationaux que comptent les universités joue souvent un rôle dans le choix des étudiants. Les établissements privés quant à eux misent sur une offre de formation restreinte aux domaines d’études les plus populaires et rentables (management, médecine) ainsi que sur un suivi personnalisé des étudiants, impossible au sein des grandes universités d’État encore trop souvent perçus par les étudiants comme des grandes machines bureaucratiques héritée de l’époque soviétique. La première université du pays en termes d’effectif, de nombre de programmes proposés et de centre de recherche affiliés est l’Université d’État de Tbilissi Ivane Javakhishvili (« TSU », fondée en 1918) avec 22 0000 étudiants répartis dans 7 facultés. Cette université généraliste est reconnue pour ses programmes d’études de droit, d’économie, d’informatique, de relations internationales et concentre une grande partie des étudiants boursiers de l’État géorgien dans ces domaines. L’Université technique de Géorgie (« GTU »), 20 000 étudiants, héritière de l’ancien institut polytechnique de Géorgie fondé en 1922, concentre quant à elle la plupart des formations d’ingénieurs du pays et nombre de filières technologiques au sein de 12 facultés basées à Tbilissi. Environ 16 000 étudiants sont inscrits à l’Université d’État Ilia (« ISU », fondée en 2006), également basée à Tbilissi et particulièrement populaire pour ses filières en sciences sociales (psychologie, sciences politiques) mais aussi pour la gestion administrative de son établissement. Ce dernier atout est considéré comme une exception dans le paysage de l’enseignement supérieur public géorgien, où les grandes universités d’État sont souvent représentées comme des « monstres bureaucratiques ». L’Université Ilia peut donc miser sur son dynamisme en matière de suivi administratifs des études, arguments souvent réservés aux institutions privées, pour sécuriser sa troisième place. La première université privée du pays est l’Université du Caucase (« CU », fondée en 1998, 4000 étudiants), université généraliste basée à Tbilissi et particulièrement reconnue pour ses parcours en management. Elle est suivie de près par l’Université libre (« Freeuni », fondée en 2007, 2640 étudiants), reconnue pour ses parcours en relations internationale, développement, archéologie, mais dont la réputation est surtout faite l’Université agraire dont elle est l’institution de tutelle. L’université agraire est reconnue localement comme un pôle d’excellence en matière d’enseignement mais aussi de recherche dans le domaine agraire (viticulture, horticulture, cultures subtropicales) et sciences animales (élevage, sciences vétérinaires, entomologie). Il existe en Géorgie deux grandes université de région : l’Université d’État de Batoumi Shota Roustaveli (« BSU », fondée en 1938, 6000 étudiants) et l’Université d’État de Koutaïssi Akaki Tsereteli (« ATSU », fondée en 1933) qui sont toutes les deux des universités généralistes à rayonnement régional mais très actives au sein des programmes de coopération internationale (Erasmus+, BELC d’été, AUF). Autre université régionale très dynamique, l’Université
d’État de Telavi Iakob Gogebashvili (« TESAU », 1400 étudiants) dispose d’un rayonnement important à l’échelle nationale dans le domaine des études viticoles, car située dans au sein du chef-lieu de la Kakhétie, principale région viticole du pays. L’université d’État d’enseignement de Zougdidi Shota Meskhia (« ZSSU », fondée en 2007, 500 étudiants), s’est spécialisé dans la formation professionnelle et la formation « tout au long de la vie » notamment grâce aux projets « LLL » d’Erasmus+. Cette université offre également un système d’admission et de formation particulier à destination des jeunes étudiants vivant de l’autre côté de la ligne de démarcation du territoire occupé abkhaze, situé à 10 km de Zougdidi. Une année de remise à niveau y est offerte pour ces étudiants ainsi qu’un campus- dortoir dédié pour faciliter la mobilité de ces jeunes. Les études de médecine sont offertes à l’Université médicale d’État de Tbilissi (« TSMU », fondée en 1918), concurrencée par une multitude d’établissements privés spécialisés dans les études de médecine, mais aussi par les grandes universités généralistes (TSU, ISU, CU) offrant leurs propres programmes de médecine et de santé publique. Les établissements privés tels que New Vision University, Open University, Université médicale de David Tvildiani, sont particulièrement attractifs pour les étudiants étrangers et regroupe une forte concentration d’étudiants issus d’Afrique, du sous-continent indien et du Moyen-Orient. L’école internationale d’économie de TSU fait partie des établissements géorgiens dédiés à l’accueil d’étudiants internationaux au sein de programmes diplômants. Cette école attire notamment des étudiants occidentaux, chose encore rare en Géorgie, venus étudier dans cet établissement d’excellence dans les sciences économique et du développement. Cette école dispose d’un « Policy Institute » considéré comme une référence locale par la communauté internationale implantée en Géorgie (PNUD, Agences de développements nationales et régionales). Une autre université privée se démarque dans le paysage de l’enseignement supérieur géorgien de par sa stratégie de partenariats public-privés dans le domaine éducatif : la Business and Technology University (« BTU », fondée en 2016 par l’ancien Ministre de l’Éducation (2018-2019) Mikheil Batiashvili). La plupart des universités géorgiennes restant encore très novices dans l’élaboration de tels partenariats requérant une certaine flexibilité administrative, la BTU fait figure de novateur dans ce domaine en ouvrant des programmes de formations courts et spécifiques aux besoins en main d’œuvre qualifiée de secteurs demandeurs (grande distribution, tourisme, informatique etc.). En 2020 sera inaugurée une nouvelle université d’État, l’Université internationale de Koutaïssi, financé à hauteur d’un milliard d’euro par la fondation privée Cartu. Ce tout nouveau campus consistera en une importance infrastructure d’accueil d’étudiants et de professeurs étrangers (dortoirs modernes, appartements tout équipés) située à proximité de l’aéroport international de Koutaïssi. Le projet comportera également une importante infrastructure de recherche grâce à l’acquisition de deux cyclotrons : un dédié aux traitements médicaux et un réservé à la recherche fondamentale. Paysage de la recherche et de l'innovation Le paysage de la recherche scientifique en Géorgie a connu d’importants changements institutionnels depuis l’indépendance du pays en 1991. Au sein du système soviétique, les instituts de recherche géorgiens, principalement spécialisés dans la recherche scientifique dite « stratégique », étaient rattachés à une entité unique : l’Académie nationale des sciences de Géorgie, les universités étant alors réservés exclusivement aux activités d’enseignement. A l’indépendance du pays, les différents centres de recherches géorgiens ont été répartis et placés sous la tutelle des différentes universités d’État de la capitale et dans les régions. Certains importants centres de recherche ont reçu le statut de centre de recherche indépendant comme l’Institut G. Eliava pour les bactériophages, la microbiologie et la virologie, qui fonctionne de manière autonome, tandis que les centres de recherche affiliés aux universités dépendent de l’administration et de la stratégie de leur université de tutelle. Cette structuration institutionnelle récente reste cependant encore sujet à des changements : autre grande institution de recherche en Géorgie, l’observatoire d’astrophysique d’Abastoumani, rattaché initialement à l’Université d’État Ilia jusqu’en 2019, bénéficie désormais d’un statut de centre indépendant afin de pouvoir être mis
à disposition d’équipes de recherche de toutes les universités. Le statut d’indépendant de ces deux centres de recherche majeurs en Géorgie met en lumière deux domaines d’excellence historiques en sciences « dures » du pays : la microbiologie et l’astrophysique, à laquelle s’ajoutent la physique fondamentale, la physique des hautes énergies ainsi que les mathématiques fondamentales et l’archéologie. Cependant, depuis la libéralisation de l’économie et de l’enseignement supérieur dans les années 2000, le pays compte de moins en moins d’étudiants se spécialisant dans ces domaines, la Géorgie devant faire face à une pénurie de spécialistes dans les années à venir. De plus, la Géorgie qui s’illustrait jusqu’alors par une parité des genres solide au sein de sa communauté de chercheurs, voit désormais cette tendance changer parmi la génération des moins de 35 ans (Données Geostats). La coopération internationale joue ainsi un rôle important dans la pérennisation des travaux de recherche locaux en contribuant à l’attractivité de ces filières d’excellence sur le plan local, y compris à destination des jeunes femmes chercheurs. La grande majorité des instituts de recherche sont aujourd’hui affiliés aux universités d’État et dépendent de la stratégie et du budget de celles-ci. Motivée par les aspirations européennes du pays, les établissements géorgiens d’enseignement supérieur partagent tous une stratégie d’intégration de la recherche géorgienne dans le paysage européen de la recherche. Cette politique d’internationalisation est également formulée l’échelle nationale par la Fondation Roustaveli, équivalent de l’ANR en Géorgie. Sur la trentaine de programmes de soutien à la recherche proposé par la Fondation, dix sont des projets européens bilatéraux et multilatéraux. Depuis 2019, de nouveaux programmes de soutien aux sciences appliquées ont été instaurés en compléments aux programmes de soutien à la recherche fondamentale. La stratégie nationale en termes de développement des sciences se veut ainsi être plus en adéquation avec la stratégie de développement du pays de manière générale. L’accent est notamment donné sur les nouvelles technologies et à l’ingénierie ainsi que la commercialisation de produits innovants en incitant les instituts de recherche à coopérer avec le secteur privé. Jusqu’à ce jour, les initiatives privées en matière de recherche restent encore très marginales. Depuis la Révolution des roses de 2003, la Géorgie a reçu un soutien important de la part de ses partenaires stratégiques dans le domaine scientifique afin de créer de nouvelles infrastructures de recherche. Aujourd’hui, le laboratoire de recherche le plus avancé du pays est le Centre Lugar pour la santé publique, financé par le Ministère de la Défense américain depuis 2004 et inauguré en 2011. Il opère depuis 2018 sous la tutelle du gouvernement géorgien en tant que laboratoire de recherche et de diagnostic du Centre national pour le contrôle et la prévention des maladies de Géorgie et joue un rôle important dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Dans le cadre du projet gouvernemental de la nouvelle Université Internationale de Koutaïssi est prévue la construction de nouvelles infrastructures importantes de recherche scientifique et clinique avec l’acquisition de deux cyclotrons sur ce nouveau campus universitaire à partir de 2020. L’Académie des Sciences de Géorgie, héritière de l’Académie nationale des Sciences de la République soviétique de Géorgie (1941-1990) continue d’exister en parallèle des centres de recherche et de la Fondation Roustaveli, bénéficiant d’un financement direct du Ministère de l’Éducation géorgien, bien que ses activités soient aujourd’hui considérablement réduites. La coopération internationale Politique d'attractivité Depuis 2005 et l’intégration de la Géorgie au processus de Bologne, le gouvernement géorgien s’efforce de réorganiser le système d’enseignement supérieur afin de le rapprocher des standards européens, et d’assurer la transition d’un système centralisé et contrôlé par l’État vers un système plus compétitif. Ainsi, les systèmes LMD et ECTS ont été complètement adoptés, et de nombreuses réformes ont été initiées pour assurer une meilleure lisibilité du système universitaire, un meilleur contrôle des universités et une uniformisation du niveau des enseignements. Ces réformes s’accompagnent en outre d’une volonté affichée des grandes universités géorgiennes de gagner leur
place au sein du réseau universitaire international. Par leurs recherches constantes de nouveaux partenaires étrangers, par leur volonté de voir se développer les doubles diplômes, par les efforts faits pour soigner leur image, les principales universités géorgiennes affichent leurs ambitions de compétitivité à l’échelle internationale. Ainsi, la Géorgie a participé, entre 1995 et 2013, à 50 programmes Tempus, le nombre le plus élevé parmi les pays du Caucase En 2019-2020, une enveloppe supplémentaire de 6 millions d’euro du programme Erasmus+ a été accordé à la Géorgie pour récompenser sa participation active au programme. En 2016, la Géorgie a rejoint de manière volontaire le programme européen de soutien à la recherche Horizon 2020 afin de promouvoir l’intégration de la science géorgienne dans les réseaux européens de chercheurs. En 2019, la Fondation Roustaveli a également financé l’accès à de nombreuses grandes publications scientifiques du groupe Elsevier et Clarivate analytics (ex-Thomson Reuters) afin de promouvoir l’accès aux dernières innovations dans le pays. Le gouvernement géorgien entend également faire de la Géorgie une plateforme régionale de l’enseignement et de recherche de hauteur qualité grâce à de nouveaux infrastructures de recherche. Soutenu par la Banque mondiale, la Géorgie compte consacrer ¼ de son budget national à l’éducation d’ici 2022, soit 6% de son PIB. Autre projet ambitieux : en 2020 sera inaugurée une nouvelle université d’État, l’Université internationale de Koutaïssi, financé à hauteur d’un milliard d’euro par la fondation privée Cartu. Le projet comporte notamment l’acquisition de deux cyclotrons : un dédié aux traitements médicaux et un réservé à la recherche fondamentale, ayant pour objectif d’attirer enseignants et chercheurs internationaux en Géorgie. Partenariats étrangers Enseignement supérieur : Les principaux partenaires de la Géorgie sont les États-Unis et l’Union européenne à travers les programmes Erasmus+ et Horizon2020 où la France est de mieux en mieux représentée. Le principal acteur américain en Géorgie est le Millenium Challenge Corporation, qui a investi massivement (140 millions de dollar) dans le domaine éducatif géorgien de 2014 à 2019, avec 36 millions de dollar alloués à la modernisation de l’enseignement supérieur dans les matières « STEM » (science, technologie, ingénierie et mathématiques). Cet investissement a principalement abouti à la création de 6 nouveaux programmes de licence dans ces disciplines en coopération avec l’Université d’Etat de San Diego (SDSU) avec les trois grandes universités d’Etat géorgiennes basées à Tbilissi (TSU, ISU, GTU). Le projet a également financé de nouvelles infrastructures telles que des laboratoires équipés pour l’enseignement des sciences de l’ingénieur (chimie/biochimie, génie civil, informatique, génie électrique). Le programme Fullbright est également très visible en Géorgie car opéré par le Centre de l’éducation international en coopération avec Bank of Georgia pour l’octroi de bourses de Master. Dans le domaine institutionnel, la Banque mondiale est devenue récemment un partenaire phare du Ministère de l’Éducation géorgien grâce à l’obtention d’un prêt de 90 millions d’euros pour la mise en place du projet « I2Q » (Innovation, Inclusion, Qualité) dont 17,5 millions sont consacrés au renforcement du système de financement de l’enseignement supérieur en Géorgie ainsi que son internationalisation. L’Union européenne reste le partenaire le plus visible de la coopération universitaire en Géorgie où les pays membres les mieux représentés sont l’Allemagne, la France, les pays d’Europe de l’Est (Pologne, pays baltes) et l’Italie. Dans le cadre du programme MIC Erasmus+, les partenariats franco-géorgiens ont récemment connu une croissance importante passant de 30 à 50 en 2019 grâce à la constitution d’un consortium MIC en marge du projet d’Université franco-géorgienne. L’UE est également présente en Géorgie via plusieurs projets de développement de l’enseignement professionnel en Géorgie, y compris dans l’enseignement supérieur : « Employment and VET sector reform » (27 millions d’euro) et « Human capital for better skills and economic resilience » (50 millions d’euro). L’Allemagne est représentée en Géorgie par plusieurs acteurs publics et privés. Le bureau du DAAD octroie diverses
bourses de mobilité vers l’Allemagne pour tous les niveaux jusqu’au post-doctorat, mais aussi des bourses pour jeunes artistes. L’agence allemande est également actuellement impliquée dans un programme de « Jumelage » européen d’assistance technique avec le Centre national pour la qualité de l’enseignement, agence géorgienne en charge des autorisations et accréditations de programmes et d’établissements en Géorgie. Le Centre de recherche Jülich propose des bourses de mobilités de niveau M et D avec la Fondation Roustaveli. La fondation Volkswagen finance chaque année des bourses de recherche en études kartvéliennes pour jeunes géorgiens. L’Agence de coopération internationale allemande GIZ est également impliquée sur place dans le développement de l’enseignement professionnel, notamment dans les sciences agraires. L’Université technique de Munich est le premier partenaire international de la nouvelle Université internationale de Koutaïssi, projet soutenu par le gouvernement géorgien. L’Italie, via les bourses du Conseil des Recteurs des universités italiennes, est un partenaire visible en Géorgie coopération avec le Centre international de l’éducation pour la sélection des candidats aux universités italiennes. Le Conseil national de la recherche italien octroie également des bourses de recherche avec la Fondation Roustaveli. La Hongrie est le premier partenaire du Centre international de l’éducation géorgien grâce au programme « Stipendium Hungaricum » de bourses doctorales et de Master. La Turquie est également un partenaire important du fait de sa proximité géographique. Le programme Tubitak finance des projets de recherche conjoints et de mobilité au niveau M, D et post-doc en coopération avec la Fondation Roustaveli. Le programme d’échange Mevlana finance également les mobilités universitaires avec les universités turcs. Les universités géorgiennes sont généralement très bien connectées avec leurs homologues turcs. A titre d’exemple, la première université du pays, TSU, propose une vingtaine de partenariats avec les universités turques contre 9 avec la France. La Pologne est également un partenaire important qui fut l’invité d’honneur de l’édition 2020 du grand salon de l’éducation internationale de Tbilissi où furent représentées toutes les grandes universités polonaises ainsi que le « NAWA » offrant différents programmes de bourses aux étudiants géorgiens d’origine polonaise où destinés aux étudiants souhaitant intégrer des programmes enseignés en polonais. Les universités géorgiennes sont aussi très bien connectées avec les universités ukrainiennes, qui sont très populaires auprès des étudiants issus de familles russophones. L’Ukraine accueille également un nombre important de jeunes géorgiens en dehors du cadre d’échange, choisissant ce pays pour leurs études dès l’obtention du diplôme de fin d’études secondaires, généralement après avoir échoué aux examens nationaux d’entrée aux universités géorgiennes. La France s’illustre dans ce domaine par son programme de bourses du gouvernement français, (15 bourses/an pour un montant total annuel de 100 000€) en coopération avec le Centre international de l’éducation qui cofinance ce programme depuis 2014. La France est le premier pays à avoir coopéré avec cette institution géorgienne qui a pu ensuite développer des programmes similaires avec la Hongrie, l’Italie et les Etats-Unis. Les universités françaises sont de mieux en mieux représentées dans le programme MIC (50 accords) grâce au consortium MIC franco- géorgien crée en marge du projet d’Université franco-géorgienne. Entre 2015 et 2018, seulement 3 projets de renforcement des capacités dans l’enseignement supérieur financé par Erasmus+ impliquaient des universités françaises sur une trentaine de projets financés où des pays comme le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Irlande sont plus présents. Le 26 mai 2018 a été signé l’Accord intergouvernemental sur le lancement de l’Université franco-géorgienne (UFG), label de doubles-diplômes et de diplômes délocalisés d’établissements français en Géorgie. Un premier cursus de Master enseigné en français et en géorgien dans le domaine du tourisme et du patrimoine culturel sera lancé à Tbilissi en septembre 2020. L’UFG a également lancé un programme de bourses doctorales en 2020 afin de financer 3 mobilités doctorales encourageant l’établissement de nouvelles conventions de cotutelle entre universités françaises et géorgiennes. L’Université franco-géorgienne et la coopération franco-géorgienne en matière d’éducation font parties intégrantes du dialogue structuré Amilakhvari entre la France et la Géorgie, inauguré en février 2019 par le Président Emmanuel Macron et la Présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, elle-même francophone. Il existe également depuis 2003 en Géorgie une « Filière francophone en informatique », programme de licence en
informatique enseigné à l’Université d’État de Tbilissi Ivane Javakhishvili par des professeurs géorgiens francophones et des professeurs français invités grâce au soutien de l’Ambassade de France en Géorgie. L’Université médicale d’État de Tbilissi offre également un programme de licence en santé publique enseigné en français en coopération avec l’école de management Uniman. L’Université du Caucase offre également un programme de MBA en coopération avec l’EM Grenoble enseigné en anglais. Recherche : La coopération européenne et internationale en matière de recherche faisant partie des priorités établies par le gouvernement géorgien, l’association de la Géorgie aux programmes européens et internationaux représentent d’importants apports financiers à la Géorgie dans ce domaine. Depuis les années 1990, le Centre international pour la science et la technologie - en anglais : International Science and Technology Center (ISTC) - organisation internationale établie en 1992 contre la prolifération des armes nucléaires après la fin de l'Union Soviétique, représente le premier partenaire de la recherche géorgienne. Ci- dessous les principaux partenaires de la recherche en Géorgie : - ISTC : environs 30 millions d’euros de fonds investis en Géorgie depuis 1992 ; (source incrEAST 2016) - STSU (branche locale du ISTC basée en Ukraine) : 15 millions investis depuis 1993 (source incrEAST 2016) ; - Programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS) de l’OTAN : 10,5 millions d’euros investis en Géorgie ; (source OTAN) - CRDF Global (ONG américaine) : 8 millions d’euros accumulés depuis 2007 ; - 7ème programme cadre de l’UE (2007-2013) et Horizon 2020 (2014-2020) : 7,2 millions d’euros investis depuis 2007 La France est le 6ème partenaire de la Géorgie dans le monde après la Russie et l’Italie et le CNRS est le 8ème partenaire de co-publications de la Géorgie au niveau mondial. Une majorité (86 %) des co-publications franco- géorgiennes est produite par des unités de recherche affiliées au CNRS, parmi elles les domaines d’études dominants sont la physique des particules et des champs, l’astronomie et l’astrophysique et la physique nucléaire. Le CNRS, l’Université Paris-Saclay (COMUE) et le CEA sont les principaux partenaires de la Géorgie en France. (Sources Incites – analyse CNRS) Détails de la coopération scientifique franco-géorgienne : - Un Laboratoire International Associé (LIA) a été établi en décembre 2016 entre le CNRS et le Musée National de Géorgie pour approfondir la recherche sur les interactions intervenues au cours de la période néolithique entre sociétés humaines, changements climatiques et d’écosystème dans la zone du Sud-Caucase. Du côté Français, ce sont trois laboratoires qui portent le LIA GATES : le Laboratoire des Sciences du Climat de l’Université Versailles Saint-Quentin en Yvelines, le laboratoire des Sciences de l’Environnement du Commissariat à l’Énergie Atomique et aux Énergies Alternatives, l’unité de recherche Environnements, Dynamiques et Territoires de la Montage de l’Université Savoie Mont Blanc. - Des équipes du CNRS et de l’Institut de Géophysiques collaborent depuis 2012 dans le cadre du GDRI « Caucasus Geoscience ». - Le CNRS dispose par ailleurs d’un accord de partenariat avec la Fondation Roustavéli. Depuis 2015, les laboratoires de physique fondamentale et de mathématiques de l’Université d’Etat de Tbilissi Ivane Javakhishvili remportent les
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