D'origine khazarienne, Klaus Schwab est le fils d'un collaborateur nazi qui a utilisé le travail d'esclaves et aidé les efforts nazis pour obtenir ...

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D'origine khazarienne, Klaus Schwab est le fils d'un collaborateur nazi qui a utilisé le travail d'esclaves et aidé les efforts nazis pour obtenir ...
D’origine khazarienne, Klaus
Schwab est le fils d’un
collaborateur nazi qui a
utilisé le travail d’esclaves
et aidé les efforts nazis
pour obtenir la première
bombe atomique – LES FAITS
par Guy Boulianne.

Il n’y a pas un seul jour depuis deux ans où l’on ne parle pas
de ce fameux Forum économique mondial, mieux connu sous le nom
de forum de Davos. Reprenons donc les mots de Winter Oak (une
organisation à but non lucratif qui se consacre à la diffusion
d’informations et d’idées sur des questions sociales,
environnementales et philosophiques) afin de présenter le
fondateur de cette organisation mondialiste, qui se nommait à
l’origine « European Management Forum ». Né à Ravensburg en
1938, Klaus Schwab est un enfant de l’Allemagne d’Adolf
Hitler, un régime d’État policier fondé sur la peur et la
violence, sur le lavage de cerveau et le contrôle, sur la
propagande et le mensonge, sur l’industrialisme et
l’eugénisme, sur la déshumanisation et la « désinfection »,
sur une vision effrayante et grandiose d’un « nouvel ordre »
qui durerait mille ans.
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Klaus Schwab en
                                             1972

Schwab semble avoir consacré sa vie à réinventer ce cauchemar
et à essayer de le transformer en réalité non seulement pour
l’Allemagne mais pour le monde entier.

Pire encore, comme ses propres mots le confirment à maintes
reprises, sa vision technocratique fasciste est aussi une
vision transhumaniste tordue, qui fusionnerait les humains et
les machines dans « de curieux mélanges de vie numérique et
analogique », qui infectera nos corps avec de la « Smart
Dust » et dans laquelle la police serait apparemment capable
de lire nos cerveaux. Et lui et ses complices utilisent la
crise Covid-19 pour contourner la responsabilité démocratique,
pour passer outre l’opposition, pour accélérer leur programme
et l’imposer au reste de l’humanité contre notre volonté dans
ce qu’il appelle la « Grande Réinitialisation » ou le « Great
Reset ».

Schwab n’est bien sûr pas un nazi au sens classique du terme,
n’étant ni nationaliste ni antisémite, comme en témoigne le
prix Dan David d’un million de dollars qui lui a été décerné
par Israël en 2004 (bien qu’étrangement en octobre 2021 toute
référence à Schwab semble avoir été retirée du site Web du
prix Dan David !). Mais le fascisme du XXIe siècle a trouvé
différentes formes politiques à travers lesquelles il peut
poursuivre son projet de base qui consiste à remodeler
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l’humanité en fonction du capitalisme par des moyens
ouvertement autoritaires. Ce nouveau fascisme est aujourd’hui
mis en avant sous le couvert de la gouvernance mondiale, de la
biosécurité, de la « nouvelle normalité », du « New Deal pour
la nature » et de la « Quatrième Révolution industrielle ».

Schwab, un octogénaire, fondateur et président exécutif du
Forum économique mondial, est au centre de cette matrice comme
une araignée sur une toile géante. Le projet fasciste initial,
en Italie et en Allemagne, consistait en une fusion de l’État
et des entreprises. Alors que le communisme envisage la prise
de contrôle des entreprises et de l’industrie par le
gouvernement, qui – en théorie ! – agit dans l’intérêt du
peuple, le fascisme se serte de l’État pour protéger et
promouvoir les intérêts de l’élite fortunée. Schwab
poursuivait cette approche dans un contexte d’après-guerre
dénazifié, lorsqu’il a fondé en 1971 le « European Management
Forum », qui tenait des réunions annuelles à Davos en Suisse.

   Henry Kissinger et son ancien élève, Klaus Schwab,
   accueillent l’ancien Premier ministre britannique Ted
   Heath lors de la réunion annuelle du FEM en 1980. Source
   : Forum économique mondial
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L’origine de la famille Schwab
Contrairement à ce que plusieurs personnes
affirment sur internet, les parents de Klaus
Schwab ne sont pas Fred et Marianne Schwab,
née sous le nom de Rothschild. C’est par la
faute des individus qui diffusent ce genre de
fausses informations que les chercheurs
sincères se font aussi qualifier de «
conspirationnistes ». C’est bien de vouloir
dénoncer des complots, mais ceci n’autorise
aucunement à inventer des histoires et à créer des liens
douteux. Tous les chercheurs et communicateurs qui se
respectent doivent faire un minimum d’investigation avant de
rendre publiques certaines informations. On a le droit à
l’erreur, mais on n’a pas le droit au mensonge.

Il n’y a donc aucun lien de parenté entre Klaus Schwab et
Marianne Schwab (née Rothschild), sauf que le nom de famille
correspond.

Le site du projet « Jewish Life Frankfurt am Main » décrit la
vie du couple Schwab, né en Allemagne et qui a ensuite fui aux
États-Unis. L’article mentionne une fille des deux, Madeleine
Gerrish, qui, comme d’autres membres de la famille, continue
de vivre aux États-Unis. Celle-ci a écrit dans un message : «
Ce sont de fausses informations. Klaus Schwab n’est pas parent
avec nous ! » Klaus Schwab n’est pas non plus l’enfant de
Marianne et Fred Schwab, comme le prétend l’arbre généalogique
partagé. Gerrish note également : « Ma mère, qui est née
Rothschild, n’est pas liée à la célèbre famille bancaire
Rothschild ». Klaus Schwab a d’ailleurs remercié son père
Eugen Wilhelm et sa belle-mère Erika en mentionnant leurs noms
dans son livre récemment publié chez l’éditeur Wiley :
« Stakeholder Capitalism ».

Selon Ancestry.com, les parents de Klaus Schwab sont Eugen
Wilhelm Schwab (né le 27 avril 1899 – décédé en 1982) et la
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Suisse d’origine juive Emma Gisela Tekelius Schwab (née
Kilian), mariés à Karlstruhe en Allemagne le 2 octobre 1926.
L’arbre généalogique de Klaus Schwab a été publié dans la
« Crimeline & Evidence Library » gérée par les enquêteurs du
site « Americans for Innovation ».

Le quotidien allemand Berner Zeitung nous informe que Eugen
Wilhelm Schwab dirigeait une usine de la société suisse «
Escher, Wyss & Cie » à Ravensburg, où Klaus Schwab est né le
30 mars 1938, selon son curriculum vitae publié par le FEM.
Des détails sur la famille paternelle de Klaus Schwab sont
également divulgués dans un arrêt du Tribunal fédéral suisse
de 1950, consultable à l’Université de Berne. Klaus Schwab se
trouve dans l’exécution de la cour avec son frère cadet Urs
Reiner mentionné à la page 376 du document. Toujours selon son
curriculum vitae, de 1967 à 1970 Klaus Schwab a été membre du
directoire à Zurich pour la même entreprise que son père, «
Escher, Wyss & Cie », rachetée en 1969 par le groupe
industriel Winterthur Sulzer, qui changea de nom en 1983 pour
« Sulzer-Escher Wyss AG ».

Toujours selon Ancestry.com, le nom de famille Schwab a une
origine allemande et juive, c’est-à-dire ashkénaze. Par
exemple, nous retrouvons les Mémoires de Henri Schwab (né en
1890), un locuteur yiddish du village alsacien de Gerstheim,
dans le Bas-Rhin, qui furent publiées dans la revue Yod en
2011. Ou bien encore le rabbin Marvin Schwab qui, en 2013,
examinait un rouleau de la Torah qui a survécu à
l’extermination nazie des juifs et de leurs objets religieux
dans la Tchécoslovaquie des années 1940. Cette ascendance est
confirmée par le site « Jewish Genealogy in Argentina »
(Hebrew Surnames) qui écrit à propos du nom Schwab : « La
grande majorité des juifs argentins descendent d’immigrants
venus d’Europe. Ces juifs ashkénazes ont émigré de petites
villes ou shtetels de Pologne, de Lituanie, de Russie,
d’Allemagne, de Roumanie ou d’Ukraine, laissant derrière eux
la plupart de leurs parents juifs. Après deux ou trois
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générations, ces familles juives ont perdu la trace de leurs
proches, ayant été sauvées de la guerre, ont émigré vers
d’autres pays comme les États-Unis, l’Angleterre ou
l’Australie ».

Lui-même né dans une famille juive ashkénaze, Benjamin H.
Freedman, affirme dans son livre « Les faits sont les faits,
la vérité sur les Khazars » que les juifs ashkénazes
descendent des anciens Khazars, royaume caucasien de l’époque
du Moyen Âge, convertis en masse au judaïsme à la suite de
leur roi, en l’an 838. Après la destruction du royaume khazar,
les nombreux « juifs » de Russie, et de toute l’Europe
orientale, n’étaient plus connus comme « des Khazars », mais
comme « les populations yiddish/ashkénaze » de tous ces pays.
Cette prise de position intervenait après la publication en
1941 du professeur Abraham N. Poliak, titulaire de la chaire
d’histoire à l’Université de Tel-Aviv, intitulée « La
conversion des Khazars au judaïsme ». Les thèses de Freedman
seront reprises plus tard par le journaliste et essayiste
d’origine juive hongroise, Arthur Koestler, dans son livre «
La Treizième Tribu ».

La théorie connaît un regain d’intérêt avec la publication du
livre « Comment le peuple juif fut inventé » de l’historien
israélien Shlomo Sand, qui reprend les idées de Koestler pour
étayer sa propre thèse, selon laquelle la diaspora juive
serait le fruit de conversions successives.

Selon le site de référence House of Names, le nom de famille
Schwab a commencé à être utilisé dans l’état allemand de
Bavière. Après le XIIe siècle, alors que les noms de famille
héréditaires ont commencé à être adoptés, les noms dérivés de
lieux sont devenus particulièrement courants. Le nom de
famille Schwab est un nom de famille local désignant à
l’origine la propriété d’un domaine ou d’une influence au sein
d’un village. Le nom de famille Schwab a été donné à quelqu’un
qui vivait en Souabe, un duché médiéval situé dans le sud-
ouest de l’Allemagne. Il s’agit d’un nom régional pour une
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personne originaire de la Souabe, dérivé du mot germanique
Schwaben, qui signifie Souabe et est dérivé du nom de la tribu
germanique répertoriée dès le 1er siècle avant J.-C. sous la
forme latine Suebi ou Suevi, d’origine incertaine. Le nom de
famille Schwab a d’abord été trouvé en Franconie et plus tard
au Mecklembourg, où le nom est devenu important car de
nombreuses branches de la même maison ont acquis des domaines
éloignés, certains dans des pays étrangers comme l’Autriche.
Ils élevaient toujours leur statut social par les mariages
mixtes et par leurs grandes contributions à la société. Le nom
Schwab a été tracé au Mecklembourg dès 1298, lorsque Ulrich
Schwab, le premier comte de Nemerow, vivait. Les chroniques
mentionnent également Christian Schwabel en Franconie en 1414.

Dans l’Armorial général de Johannes Baptista Rietstap
(1828-1891), les armoiries de la famille Schwab se lisent
comme suit : « De gueule à la licorne saillante d’argent.
Cimier: la licorne, issant ».

Ce qui suit est un long extrait d’un article écrit par le
journaliste d’investigation Johnny Vedmore le 20 février 2021,
s’intitulant « Schwab Family Values ». J’ai traduit et
transcrit ce texte avec l’aimable autorisation de l’auteur : «
J’autorise bien une telle entreprise et je vous en remercie ».

                              *
Les valeurs de la famille Schwab

Klaus et Hilde
Schwab

Le 10 juillet 1870, le grand-père de Klaus Schwab, Jakob
Wilhelm Gottfried Schwab, appelé plus tard simplement
Gottfried, est né dans une Allemagne en guerre avec ses
voisins français. Karlsruhe, la ville où est né Gottfried
Schwab, était située dans le Grand-Duché de Bade, gouverné en
1870 par le Grand-Duc de Bade, Frédéric Ier, âgé de 43 ans.
L’année suivante, ledit duc serait présent à la proclamation
de la Empire allemand qui a eu lieu dans la galerie des Glaces
du château de Versailles. Il était le seul gendre de
l’empereur sortant Guillaume Ier et, comme Frédéric Ier, était
l’un des souverains régnant d’Allemagne. Au moment où
Gottfried Schwab a eu 18 ans, l’Allemagne verrait Guillaume II
monter sur le trône à la mort de son père, Frédéric III.

En 1893, Gottfried Schwab, âgé de 23 ans, quittera
officiellement l’Allemagne, abandonnant sa nationalité
allemande et quittant Karlsruhe pour émigrer en Suisse. À
l’époque, son métier était noté comme étant celui de simple
boulanger. Ici, Gottfried rencontrerait Marie Lappert qui
était de Kirchberg près de Berne, en Suisse et qui était de
cinq ans sa cadette. Ils se marieront à Roggwil, Berne, le 27
mai 1898 et l’année suivante, le 27 avril 1899, leur enfant
Eugen Schwab est né. Au moment de sa naissance, Gottfried
Schwab avait évolué dans le monde, étant devenu ingénieur en
machine. Quand Eugen avait environ un an, Gottfried et Marie
Schwab ont décidé de retourner vivre à Karlsruhe et Gottfried
a de nouveau demandé la nationalité allemande.

Eugen Schwab suivrait les traces de son père et deviendrait
également ingénieur en machine et dans les années à venir, il
conseillerait à ses enfants de faire de même. Eugen Schwab
allait finalement commencer à travailler dans une usine d’une
ville de Haute-Souabe, dans le sud de l’Allemagne, capitale du
district de Ravensburg, dans le Bade-Wurtemberg.

L’usine où il forgera sa carrière était la branche allemande
de l’entreprise suisse nommée Escher Wyss. La Suisse avait de
nombreux liens économiques de longue date avec la région de
Ravensbourg, avec des commerçants suisses au début du XIXe
siècle apportant du fil et des produits de tissage. Dans la
même période, Ravensburg livrait du grain à Rorschach jusqu’en
1870, aux côtés d’animaux d’élevage et de divers fromages, au
plus profond des Alpes suisses. Entre 1809 et 1837, 375
Suisses vivaient à Ravensburg, bien que la population suisse
soit tombée à 133 en 1910.

Dans les années 1830, des ouvriers suisses qualifiés ont créé
une usine de coton avec une usine de blanchiment et de
finition incorporée, détenue et entretenue par les frères
Erpf. Le marché aux chevaux de Ravensburg, créé vers 1840, a
également attiré de nombreux Suisses, surtout après
l’ouverture en 1847 de la ligne de chemin de fer de Ravensburg
à Friedrichshafen, une ville située à proximité du lac de
Constance à la frontière de la Suisse et de l’Allemagne.
Les négociants en céréales de Rorsach se
rendaient régulièrement au Ravensburger
Kornhaus et, finalement, cette coopération
et ce commerce transfrontaliers ont
également conduit à l’ouverture d’une
succursale de l’usine de machines zurichoise
Escher-Wyss & Cie dans la ville. Cet exploit
a été rendu plausible une fois qu’une ligne
de train reliant la Suisse au réseau routier
allemand a été achevée entre 1850 et 1853.
L’usine a été créée par Walter Zuppinger
entre 1856 et 1859 et commencera sa production en 1860. En
1861, on peut voir le premier brevet officiel des fabricants
Escher-Wyss à Ravensburg d’« installations particulières sur
les métiers à tisser mécaniques pour le tissage de rubans ». À
cette époque, la branche Ravensburg d’Escher Wyss serait
dirigée par Walter Zuppinger, et c’est là qu’il développa sa
turbine tangentielle et où il obtint un certain nombre de
brevets supplémentaires. En 1870, Zuppinger et d’autres
fondèrent également une usine de papeterie à Baienfurt près de
Ravensburg. Il se retira en 1875 et consacra toute son énergie
au progrès des turbines.

Au tournant du nouveau siècle, Escher-Wyss avait mis de côté
le tissage du ruban et commencé à se concentrer sur des
projets beaucoup plus importants comme la production de
grandes turbines industrielles et, en 1907, ils ont demandé
une « procédure d’approbation et de concession » pour la
construction d’une centrale hydroélectrique près de Dogern am
Rhein, qui a été signalée dans une brochure de Bâle de 1925.

En 1920, Escher-Wyss se trouva aux prises avec de sérieuses
difficultés financières. Le traité de Versailles avait limité
la croissance militaire et économique de l’Allemagne après la
Grande Guerre, et la Compagnie suisse trouvait trop à
supporter le ralentissement des projets de génie civil
nationaux voisins. La succursale mère d’Escher-Wyss était
située à Zurich et datait de 1805 et l’entreprise, qui
bénéficiait encore d’une bonne réputation et d’une histoire de
plus d’un siècle, était jugée trop importante pour être
perdue. En décembre 1920, une réorganisation a été opérée en
réduisant le capital social de 11,5 à 4,015 millions de francs
français et qui a ensuite été porté à nouveau à 5,515 millions
de francs suisses. À la fin de l’exercice 1931, Escher-Wyss
perdait encore de l’argent.

Pourtant, la courageuse entreprise a continué à livrer des
contrats de génie civil à grande échelle tout au long des
années 1920, comme indiqué dans la correspondance officielle
écrite en 1924 de Guillaume III prince d’Urach à la société
Escher-Wyss et au gestionnaire d’actifs de la maison d’Urach,
le comptable Julius Heller. Ce document traite des «
Conditions générales de l’Association des fabricants allemands
de turbines à eau pour la livraison de machines et d’autres
équipements pour les centrales hydroélectriques ». Ceci est
également confirmé dans une brochure sur les « Conditions de
l’Association des fabricants allemands de turbines à eau pour
l’installation de turbines et de pièces de machines dans le
Reich allemand », imprimée le 20 mars 1923 dans une brochure
publicitaire d’Escher-Wyss pour un régulateur de pression
d’huile.

Après que la Grande Dépression du début des années 1930 ait
dévasté l’économie mondiale, a annoncé Escher-Wyss, « alors
que l’évolution catastrophique de la situation économique liée
au déclin de la monnaie ; La société [Escher-Wyss] est
temporairement incapable de poursuivre ses dettes courantes
dans divers pays clients ». La société a également révélé
qu’ils appliqueraient à un report de la cour du journal suisse
Neue Zürcher Nachrichten, qui rapporta le 1er décembre 1931
que « la société Escher-Wyss s’est vu accorder une suspension
de faillite jusqu’à la fin mars 1932 et, agissant en qualité
de curateur en Suisse, une société de fiducie a été nommée ».
L’article déclarait avec optimisme qu’« il devrait y avoir une
perspective de poursuite des opérations ». En 1931, Escher-
Wyss employait environ 1300 ouvriers non contractuels et 550
salariés.

Au milieu des années 1930, Escher-Wyss s’est à nouveau
retrouvé en difficulté financière. Afin de sauver l’entreprise
cette fois, un consortium a été mobilisé pour sauver la firme
d’ingénierie en difficulté. Le consortium a été en partie
formé par la Banque fédérale de Suisse (qui était dirigée par
coïncidence par un Max Schwab, qui n’a aucun lien avec Klaus
Schwab) et une nouvelle restructuration a eu lieu. En 1938, il
a été annoncé qu’un ingénieur de l’entreprise, le colonel
Jacob Schmidheiny deviendrait le nouveau président du conseil
d’administration d’Escher-Wyss. Peu de temps après le
déclenchement de la guerre en 1939, Schmidheiny a été cité en
disant : « Le déclenchement de la guerre ne signifie pas
nécessairement le chômage pour l’industrie des machines dans
un pays neutre, au contraire ».

Escher-Wyss et sa nouvelle direction étaient apparemment
impatients de profiter de la guerre, ouvrant la voie à leur
transformation en un important sous-traitant militaire nazi.
Document fondateur de l’usine Escher-Wyss Ravensburg,
   daté de 1860.

                              *
Une brève histoire de la persécution juive à Ravensburg
Quand Adolf Hitler est arrivé au pouvoir, beaucoup de choses
ont changé en Allemagne, et l’histoire de la population juive
de Ravensburg à cette époque est triste à raconter. Pourtant,
ce n’était pas la première fois que l’antisémitisme était
signalé pour la première fois comme ayant fait son apparition
dans la région.

Au Moyen Âge, une synagogue, mentionnée dès 1345, était située
au centre de Ravensbourg, desservant une petite communauté
juive dont on peut retracer de 1330 à 1429. Fin 1429 et
jusqu’en 1430, les Juifs de Ravensbourg étaient ciblés et un
horrible massacre s’en est suivi. Dans les colonies voisines
de Lindau, Überlingen, Buchhorn (plus tard renommée
Friedrichshafen), Meersburg et Constance, des arrestations
massives de résidents juifs ont eu lieu. Les juifs de Lindau
ont été brûlés vifs lors de la diffamation sanglante de
Ravensburg en 1429/1430, dans laquelle des membres de la
communauté juive étaient accusés de sacrifier rituellement des
bébés. En août 1430, à Überlingen, la communauté juive est
forcée de se convertir, 11 d’entre eux l’ont fait et les 12
qui ont refusé ont été tués. Les massacres qui ont eu lieu à
Lindau, Überlingen et Ravensburg ont eu lieu avec
l’approbation directe du roi Sigmund au pouvoir et tous les
juifs restants ont rapidement été expulsés de la région.

Ravensburg fit confirmer cette interdiction par l’empereur
Ferdinand Ier en 1559 et elle fut confirmée, par exemple, dans
une instruction de 1804 émise pour la garde de la ville, qui
disait : « Étant donné que les juifs ne sont pas autorisés à
faire du commerce ou des affaires ici, personne d’autre n’est
autorisé à entrer dans la ville par la poste ou en voiture.
Les autres, cependant, s’ils n’ont pas reçu d’autorisation de
séjour plus ou moins longue du commissariat, doivent être
évacués de la ville par le commissariat ».

Ce n’est qu’au XIXe siècle que les juifs ont pu à nouveau
s’installer légalement à Ravensbourg et, même à ce moment-là,
leur nombre est resté si petit qu’une synagogue n’a pas été
reconstruite. En 1858, il n’y avait que 3 juifs enregistrés à
Ravensburg et, en 1895, ce nombre a culminé à 57. Du début du
siècle jusqu’en 1933, le nombre de juifs vivant à Ravensburg
avait régulièrement diminué jusqu’à ce que la communauté ne
soit composée que de 23 personnes.

Au début des années 1930, il y avait sept grandes familles
juives vivant à Ravensburg, dont les familles Adler, Erlanger,
Harburger, Herrmann, Landauer, Rose et Sondermann. Après la
prise du pouvoir par les nationaux-socialistes, certains juifs
de Ravensbourg ont d’abord été contraints d’émigrer, tandis
que d’autres seraient plus tard assassinés dans les camps de
concentration nazis. Avant la Seconde Guerre mondiale, il y a
eu de nombreuses manifestations publiques de haine envers la
petite communauté de juifs à Ravensburg et dans ses environs.

Dès le 13 mars 1933, environ trois semaines avant le boycott
national nazi de tous les magasins juifs en Allemagne, des
gardes SA (Sturmabteilung). ) se sont postés devant deux des
cinq magasins juifs de Ravensburg et ont essayé d’empêcher les
acheteurs potentiels d’entrer, en plaçant des pancartes. sur
un magasin indiquant « Wohlwert a fermé jusqu’à l’aryanisation
». Wohlwert deviendrait bientôt « aryanisé » et serait le seul
magasin appartenant à des juifs à survivre au pogrom nazi. Les
autres propriétaires des quatre grands magasins juifs de
Ravensburg ; Knopf ; Merkur ; Landauer et Wallersteiner ont
tous été contraints de vendre leurs propriétés à des marchands
non juifs entre 1935 et 1938. Au cours de cette période, de
nombreux juifs de Ravensbourg ont pu fuir à l’étranger avant
le début de la pire des persécutions nationales-socialistes.
Alors qu’au moins huit sont morts violemment, il a été
rapporté que trois citoyens juifs qui vivaient à Ravensburg
ont survécu grâce à leurs épouses « aryennes ».

D’horribles crimes nazis contre l’humanité ont eu lieu à
Ravensbourg. Le 1er janvier 1934, la « loi pour la prévention
des maladies héréditaires » est entrée en vigueur dans
l’Allemagne nazie, ce qui signifie que les personnes atteintes
de maladies diagnostiquées telles que la démence, la
schizophrénie, l’épilepsie, la surdité héréditaire et divers
autres troubles mentaux pouvaient être légalement stérilisées
de force. À l’hôpital municipal de Ravensburg, aujourd’hui
appelé hôpital Heilig-Geist, des stérilisations forcées ont
été effectuées à partir d’avril 1934. En 1936, la
stérilisation était l’acte médical le plus pratiqué à
l’hôpital municipal.

Dans les années d’avant-guerre des années 1930 qui ont précédé
l’annexion de la Pologne par l’Allemagne, l’usine Escher-Wyss
de Ravensburg, désormais gérée directement par le père de
Klaus Schwab, Eugen Schwab, a continué d’être le plus gros
employeur de Ravensburg. Non seulement l’usine était un
employeur important dans la ville, mais le propre parti nazi
de Hitler a décerné à la succursale Escher-Wyss de Ravensburg
le titre de « Société modèle national-socialiste » alors que
Schwab était à la barre. Les nazis courtisaient
potentiellement la société suisse pour la coopération dans la
guerre à venir, et leurs avances ont finalement été
réciproques.

Escher-Wyss Ravensburg et la guerre
Ravensburg était une anomalie dans l’Allemagne de guerre, car
elle n’a jamais été la cible de frappes aériennes alliées. La
présence de la Croix-Rouge et la rumeur d’un accord avec
diverses sociétés, dont Escher-Wyss, ont vu les forces alliées
accepter publiquement de ne pas cibler la ville du sud de
l’Allemagne. Elle n’a pas été classée comme cible militaire
importante tout au long de la guerre et, pour cette raison, la
ville conserve encore bon nombre de ses caractéristiques
d’origine. Cependant, des choses beaucoup plus sombres se
préparaient à Ravensburg une fois la guerre commencée.

Eugen Schwab a continué à gérer la « Société modèle national-
socialiste » pour Escher-Wyss, et la société suisse aiderait
la Wermacht nazie à produire des armes de guerre importantes
ainsi que des armements plus basiques. La société Escher-Wyss
était un leader dans la technologie des grandes turbines pour
les barrages hydroélectriques et les centrales électriques,
mais elle fabriquait également des pièces pour les avions de
chasse allemands. Ils étaient également intimement impliqués
dans des projets beaucoup plus sinistres se déroulant dans les
coulisses qui, s’ils étaient achevés, auraient pu changer
l’issue de la Seconde Guerre mondiale.

Le renseignement militaire occidental était déjà au courant de
la complicité et de la collaboration d’Escher-Wyss avec les
nazis. Il existe des documents disponibles auprès du
renseignement militaire occidental à l’époque, en particulier
le groupe d’enregistrement 226 (RG 226) à partir des données
compilées par l’Office of Strategic Services (OSS), qui
montrent que les forces alliées étaient au courant de
certaines des relations commerciales d’Escher-Wyss avec les
nazis.

Dans le RG 226, il existe trois mentions spécifiques d’Escher-
Wyss, notamment :

     Le numéro de dossier 47178 qui se lit comme suit :
     Escher-Wyss de Suisse travaille sur une commande
     importante pour l’Allemagne. Les lance-flammes sont
     expédiés de Suisse sous le nom de Brennstoffbehaelter.
     Daté de septembre 1944.
     Le numéro de dossier 41589 montrait que les Suisses
     autorisaient le stockage des exportations allemandes
     dans leur pays, une nation prétendument neutre pendant
     la Seconde Guerre mondiale. L’entrée se lit comme suit :
Relations d’affaires entre Empresa Nacional Calvo Sotelo
     (ENCASO), Escher Wyss et Mineral Celbau Gesellschaft. 1
     p. juillet 1944 ; voir aussi L 42627 Rapport sur la
     collaboration entre l’espagnole Empresa Nacional Calvo
     Sotelo et l’allemande Rheinmetall Borsig, sur les
     exportations allemandes stockées en Suisse. 1 p. août
     1944.
     Le numéro de dossier 72654 affirmait que : La bauxite
     hongroise était autrefois envoyée en Allemagne et en
     Suisse pour raffinage. Puis un syndicat gouvernemental a
     construit une usine d’aluminium à Dunaalmas aux
     frontières de la Hongrie. L’électricité était fournie;
     La Hongrie a fourni des mines de charbon et des
     équipements ont été commandés à la société suisse
     Escher-Wyss. La production a commencé en 1941. 2 pp. Mai
     1944.

Pourtant, Escher-Wyss était leader dans un domaine florissant
en particulier, la création d’une nouvelle technologie de
turbine. La société avait conçu une turbine de 14 500 HP pour
la centrale hydroélectrique stratégiquement importante de
l’installation industrielle Norsk Hydro à Vemork, près de
Rjukan en Norvège. L’usine Norsk Hydro, en partie alimentée
par Escher Wyss, était la seule usine industrielle sous
contrôle nazi capable de produire de l’eau lourde, un
ingrédient essentiel à la fabrication de plutonium pour le
programme de bombe atomique nazi. Les Allemands avaient mis
toutes les ressources possibles derrière la production d’eau
lourde, mais les forces alliées étaient conscientes des
avancées technologiques potentiellement révolutionnaires des
nazis de plus en plus désespérés.

En 1942 et 1943, la centrale hydroélectrique a été la cible de
raids partiellement réussis des commandos britanniques et de
la résistance norvégienne, bien que la production d’eau lourde
ait continué. Les forces alliées largueraient plus de 400
bombes sur l’usine, ce qui affectait à peine les opérations de
l’installation tentaculaire. En 1944, des navires allemands
ont tenté de ramener de l’eau lourde en Allemagne, mais la
Résistance norvégienne a réussi à couler le navire
transportant la charge utile.

Avec l’aide d’Escher-Wyss, les nazis ont presque réussi à
changer le cours de la guerre et à remporter une victoire de
l’Axe.

De retour dans l’usine Escher-Wyss de Ravensburg, Eugen Schwab
était occupé à faire travailler des travailleurs forcés dans
son entreprise nazie modèle. Pendant les années de la Seconde
Guerre mondiale, près de 3600 travailleurs forcés ont
travaillé à Ravensburg, y compris à Escher Wyss. Selon
l’archiviste de la ville de Ravensburg, Andrea Schmuder,
l’usine de machines Escher-Wyss à Ravensburg employait entre
198 et 203 travailleurs civils et prisonniers de guerre
pendant la guerre. Karl Schweizer, un historien local de
Lindau, déclare qu’Escher-Wyss a maintenu un petit camp
spécial pour les travailleurs forcés dans les locaux de
l’usine.

L’utilisation de masses de travailleurs forcés à Ravensburg a
rendu nécessaire l’installation de l’un des plus grands camps
de travaux forcés nazis enregistrés dans l’atelier d’une
ancienne menuiserie de la Ziegelstrasse 16. À une certaine
époque, le camp en question abritait 125 prisonniers de guerre
français qui ont ensuite été redistribués dans d’autres camps
en 1942. Les travailleurs français ont été remplacés par 150
prisonniers de guerre russes qui, selon la rumeur, ont été
traités le plus mal de tous les prisonniers de guerre. L’une
de ces prisonnières était Zina Jakuschewa, dont la carte de
travail et le cahier de travail sont conservés par le United
States Holocaust Memorial Museum. Ces documents l’identifient
comme une travailleuse forcée non juive affectée à Ravensburg,
en Allemagne, en 1943 et 1944.

Eugen Schwab maintiendrait consciencieusement le statu quo
pendant les années de guerre. Après tout, avec le jeune Klaus
Martin Schwab né en 1938 et son frère Urs Reiner Schwab né
quelques années plus tard, Eugen aurait voulu garder ses
enfants à l’abri du danger.

   Fonctionnaires   nazis devant   l’hôtel de ville de
   Ravensburg en    1938, (Haus    der Stadtgeschichte
   Ravensburg)

                             *
Klaus Martin Schwab – Homme de mystère international

                                            Klaus   Schwab
                                            accueille  les
membres    du   «
                                             Club de Davos »

Né le 30 mars 1938 à Ravensburg, en Allemagne, Klaus Schwab
était l’aîné d’une famille nucléaire normale. Entre 1945 et
1947, Klaus a fréquenté l’école primaire à Au, en Allemagne.
Klaus Schwab rappelle dans une interview accordée à l’Irish
Times en 2006 que : « Après la guerre, j’ai présidé
l’association régionale franco-allemande de la jeunesse. Mes
héros étaient Adenauer, De Gasperi et De Gaulle ».

Klaus Schwab et son frère cadet, Urs Reiner Schwab, devaient
tous deux suivre les traces de leur grand-père, Gottfried, et
de leur père, Eugen, et se formeraient tous deux initialement
en tant qu’ingénieurs en machines. Le père de Klaus avait dit
au jeune Schwab que s’il voulait avoir un impact sur le monde,
alors il devrait suivre une formation d’ingénieur en machine.
Ce ne serait que le début des diplômes universitaires de
Schwab.

Klaus commencera à étudier sa pléthore de diplômes au Spohn-
Gymnasium Ravensburg entre 1949 et 1957, pour finalement
obtenir son diplôme du Humanistisches Gymnasium de Ravensburg.
Entre 1958 et 1962, Klaus a commencé à travailler avec
diverses sociétés d’ingénierie et, en 1962, il a terminé ses
études d’ingénieur en mécanique à l’École polytechnique
fédérale de Zurich (ETH) de Zurich avec un diplôme
d’ingénieur. L’année suivante, il a également suivi un cours
d’économie à l’Université de Fribourg, en Suisse. De 1963 à
1966, Klaus a travaillé comme assistant du directeur général
de l’Association allemande de construction de machines (VDMA),
à Francfort.

En 1965, Klaus Schwab préparait également son doctorat à l’EPF
de Zurich et rédigeait sa thèse sur le thème : « Le crédit à
l’exportation à long terme en tant que problème commercial
dans la construction mécanique ». Puis, en 1966, il a obtenu
son doctorat en ingénierie de l’École polytechnique fédérale
de Zurich (ETH). À cette époque, le père de Klaus, Eugen
Schwab, nageait dans des cercles plus grands qu’il n’avait
nagé auparavant. Après avoir été une personnalité bien connue
à Ravensburg en tant que directeur général de l’usine Escher-
Wyss avant la guerre, Eugen sera finalement élu président de
la Chambre de commerce de Ravensburg. En 1966, lors de la
fondation du comité allemand pour le tunnel ferroviaire du
Splügen, Eugen Schwab a défini la fondation du comité allemand
comme un projet « qui crée une connexion meilleure et plus
rapide pour les grands cercles dans notre Europe de plus en
plus convergente et offre ainsi de nouvelles opportunités de
développement culturel, économique et social ».

En 1967, Klaus Schwab a obtenu un doctorat en économie de
l’Université de Fribourg, en Suisse, ainsi qu’une maîtrise en
administration publique de la John F. Kennedy School of
Government de Harvard aux États-Unis. Pendant son séjour à
Harvard, Schwab a été enseigné par Henry Kissinger, qui, selon
lui, faisait partie des 3-4 personnalités qui ont le plus
influencé sa pensée au cours de sa vie.

Dans l’article de 2006 de l’Irish Times mentionné
précédemment, Klaus parle de cette période comme étant très
importante pour la formation de sa pensée idéologique
actuelle, déclarant : « Des années plus tard, quand je suis
revenu des États-Unis après mes études à Harvard, il y avait
deux événements qui ont eu un événement déclencheur décisif
sur moi. Le premier était un livre de Jean-Jacques Servan-
Schreiber, “The American Challenge” – qui disait que l’Europe
serait perdante contre les États-Unis en raison des méthodes
de gestion inférieures de l’Europe. L’autre événement était –
et c’est pertinent pour l’Irlande – l’Europe des Six est
devenue l’Europe des Neuf ». Ces deux événements
contribueraient à faire de Klaus Schwab un homme qui voulait
changer la façon dont les gens menaient leurs affaires.

La même année, le frère cadet de Klaus, Urs Reiner Schwab, est
diplômé de l’ETH Zurich en tant qu’ingénieur en mécanique, et
Klaus Schwab est allé travailler pour l’ancienne entreprise de
son père, Escher-Wyss, qui deviendra bientôt Sulzer Escher-
Wyss AG, Zurich, en tant qu’assistant du président pour aider
à la réorganisation des sociétés qui fusionnent.

Cela nous conduit vers les connexions nucléaires de Klaus.

   Nello Celio, Jean Rey, Olivier Giscard d’Estaing, Klaus
   Schwab capturés lors du European Management Symposium,
   prédécesseur du Forum économique mondial de Davos en
   1975

L’ascension d’un technocrate
Sulzer, une entreprise suisse dont les origines remontent à
1834, s’était d’abord fait connaître après avoir commencé à
construire des compresseurs en 1906. En 1914, l’entreprise
familiale faisait partie de « trois sociétés par actions »,
dont l’une était la holding officiel. Dans les années 1930,
les bénéfices de Sulzer ont souffert pendant la Grande
Dépression et, comme de nombreuses entreprises à l’époque, ont
été confrontés à des perturbations et à des actions
revendicatives de la part de leurs travailleurs.

La Seconde Guerre mondiale n’a peut-être pas affecté la Suisse
autant que ses voisins, mais le boom économique qui a suivi a
conduit Sulzer à gagner en puissance et à dominer le marché.
En 1966, juste avant l’arrivée de Klaus Schwab à Escher-Wyss,
les turbiniers suisses signent un accord de coopération avec
les frères Sulzer à Winterthur. Sulzer et Escher-Wyss ont
commencé à fusionner en 1966, lorsque Sulzer a acheté 53% des
actions de la société. Escher-Wyss deviendra officiellement
Sulzer Escher-Wyss AG en 1969 lorsque les dernières actions
furent acquises par les frères Sulzer.

Une fois la fusion commencée, Escher-Wyss commencerait à se
restructurer et deux des membres actuels du conseil
d’administration seraient les premiers à constater la fin de
leur service à Escher-Wyss. Dr. H. Schindler et W. Stoffel
démissionneraient du conseil d’administration désormais dirigé
par Georg Sulzer et Alfred Schaffner. Le Dr Schindler avait
été membre du conseil d’administration d’Escher-Wyss pendant
28 ans et avait travaillé aux côtés d’Eugen Schwab pendant une
grande partie de son service. Peter Schmidheiny prendra plus
tard la présidence du conseil d’administration d’Escher-Wyss,
poursuivant ainsi le règne de la famille Schmidheiny sur les
dirigeants de l’entreprise.

Au cours du processus de restructuration, il a été décidé que
Escher-Wyss et Sulzer se concentreraient sur des domaines
distincts de l’ingénierie des machines, les usines Escher-Wyss
travaillant principalement sur la construction de centrales
hydrauliques, y compris les turbines, les pompes de stockage,
les machines d’inversion, les dispositifs de fermeture et les
canalisations, ainsi que des turbines à vapeur, des
turbocompresseurs, des systèmes d’évaporation, des
centrifugeuses et des machines pour l’industrie du papier et
de la pâte à papier. Sulzer se concentrerait sur l’industrie
de la réfrigération ainsi que sur la construction de
chaudières à vapeur et de turbines à gaz.

Le 1er janvier 1968, la société Sulzer Escher-Wyss AG,
fraîchement réorganisée, a été lancée publiquement et
l’entreprise s’est rationalisée, une décision jugée nécessaire
en raison de plusieurs acquisitions importantes. Cela
comprenait une étroite collaboration avec Brown Boveri, un
groupe d’entreprises suisses d’ingénierie électrique qui avait
également travaillé pour les nazis, fournissant aux Allemands
une partie de leur technologie de sous-marin utilisée pendant
la Seconde Guerre mondiale. Brown Boveri a également été
décrit comme « entrepreneurs en électricité liés à la
défense » et trouverait que les conditions de la course aux
armements de la guerre froide étaient bénéfiques pour leur
entreprise.

La fusion et la réorganisation de ces géants suisses de
l’ingénierie mécanique ont vu leur collaboration porter ses
fruits de manière unique. Lors des Jeux olympiques d’hiver de
1968 à Grenoble, Sulzer et Escher-Wyss ont utilisé 8
compresseurs frigorifiques pour créer des tonnes de glace
artificielle. En 1969, les deux firmes s’associent pour
participer à la construction d’un nouveau paquebot nommé «
Hambourg », premier navire au monde entièrement climatisé
grâce à l’association Sulzer Escher-Wyss.

En 1967, Klaus Schwab a officiellement fait irruption sur la
scène du monde des affaires suisse et a pris la tête de la
fusion entre Sulzer et Escher-Wyss, ainsi que des alliances
fructueuses avec Brown Boveri et d’autres. En décembre 1967,
Klaus s’exprimait lors d’un événement à Zurich devant les plus
grandes organisations suisses d’ingénierie mécanique ;
l’Association patronale des fabricants suisses de machines et
de métaux et l’Association des fabricants suisses de machines.

Dans son discours, il prédirait correctement l’importance
d’intégrer les ordinateurs dans l’ingénierie des machines
suisses modernes, déclarant que :

« En 1971, les produits qui ne sont même pas sur le marché
aujourd’hui devraient représenter jusqu’à un quart des ventes.
Cela oblige les entreprises à rechercher systématiquement les
développements possibles et à identifier les lacunes du
marché. Aujourd’hui, 18 des 20 plus grandes entreprises de
notre industrie des machines ont des services de planification
qui sont chargés de ces tâches. Bien entendu, chacun doit
utiliser les dernières avancées technologiques, et
l’ordinateur en fait partie. Les nombreuses petites et
moyennes entreprises de notre industrie des machines
empruntent la voie de la coopération ou utilisent les services
de prestataires de services de traitement de données spéciaux
».

Les ordinateurs et les données étaient évidemment considérés
comme importants pour l’avenir, selon Schwab, et cela a été
davantage projeté dans la réorganisation de Sulzer Escher-Wyss
lors de leur fusion. Le site Internet moderne de Sulzer
reflète ce changement d’orientation notable, déclarant qu’en
1968 : « Les activités de technologie des matériaux sont
intensifiées [par Sulzer] et forment la base des produits de
technologie médicale. Le changement fondamental d’une
entreprise de construction de machines à une entreprise
technologique commence à devenir évident ».

Klaus Schwab aidait à faire de Sulzer Escher-Wyss quelque
chose de plus qu’un simple géant de la construction de
machines, il les transformait en une entreprise technologique
conduisant à grande vitesse vers un avenir de haute
technologie. Il convient également de noter que Sulzer Escher-
Wyss a changé d’orientation de son activité pour les aider à «
constituer la base des produits de technologie médicale », un
domaine qui n’était pas mentionné auparavant comme une
industrie cible pour Sulzer et/ou Escher-Wyss.

Mais le progrès technologique n’était pas la seule mise à
niveau que Klaus Schwab voulait introduire chez Sulzer Escher-
Wyss, il voulait également changer la façon dont l’entreprise
concevait son style de gestion d’entreprise. Schwab et ses
proches collaborateurs préconisaient une toute nouvelle
philosophie d’entreprise qui permettrait à « tous les employés
d’accepter les impératifs de motivation et d’assurer chez eux
un sentiment de flexibilité et de maniabilité ».
C’est ici, à la fin des années 1960, que nous voyons Klaus
commencer à émerger en tant que personnage plus public. À
cette époque, la société Sulzer Escher-Wyss s’est également
plus que jamais intéressée à s’engager avec la presse. En
janvier 1969, les géants suisses mettent en place une séance
de consultation publique intitulée « Press Day of the Machine
Industry », qui porte principalement sur des questions de
gestion d’entreprise. Au cours de l’événement, Schwab a
déclaré que les entreprises utilisant des styles de gestion
d’entreprise autoritaires sont « incapables d’activer
pleinement le “capital humain” », un argument qu’il a utilisé
à plusieurs reprises à la fin des années 1960.

   Une arme nucléaire sud-africaine entreposée

Plutonium et Pretoria
Escher-Wyss a été le pionnier de certaines des technologies
les plus importantes de la production d’électricité. Comme le
souligne le Département américain de l’Énergie dans son
article sur le développement du cycle de Brayton au CO2
supercritique (CBC), un dispositif utilisé dans les centrales
hydroélectriques et nucléaires, « Escher-Wyss a été la
première entreprise connue à développer les turbomachines pour
les systèmes CBC à partir de 1939 ». Poursuivant en affirmant
que 24 systèmes ont été construits, « Escher-Wyss concevant
les cycles de conversion de puissance et construisant les
turbomachines pour tous sauf 3 ». En 1966, juste avant
l’entrée de Schwab dans Escher-Wyss et le début de la fusion
Sulzer, le compresseur à hélium Escher-Wyss a été conçu pour
La Fleur Corporation et a poursuivi l’évolution du
développement du cycle de Brayton. Cette technologie était
encore importante pour l’industrie de l’armement en 1986, les
drones à propulsion nucléaire étant équipés d’un réacteur
nucléaire à cycle de Brayton refroidi à l’hélium.

Escher-Wyss avait participé à la fabrication et à
l’installation de la technologie nucléaire au moins dès 1962,
comme le montrent ce brevet pour un « dispositif d’échange de
chaleur pour une centrale nucléaire » et ce brevet de 1966
pour un « réacteur nucléaire à turbine à gaz. avec
refroidissement d’urgence ». Après que Schwab ait quitté
Sulzer Escher-Wyss, Sulzer aiderait également à développer des
turbocompresseurs spéciaux pour l’enrichissement de l’uranium
afin de produire des combustibles pour réacteurs.

Lorsque Klaus Schwab a rejoint Sulzer Escher-Wyss en 1967 et a
commencé la réorganisation de l’entreprise en une société
technologique, l’implication de Sulzer Escher-Wyss dans les
aspects les plus sombres de la course mondiale aux armements
nucléaires est devenue immédiatement plus prononcée. Avant que
Klaus ne s’implique, Escher-Wyss s’était souvent concentré sur
l’aide à la conception et à la construction de pièces pour les
utilisations civiles de la technologie nucléaire, par exemple
la production d’énergie nucléaire. Pourtant, avec l’arrivée de
l’ardent M. Schwab, l’entreprise a également participé à la
prolifération illégale de la technologie des armes nucléaires.
En 1969, l’incorporation d’Escher Wyss dans Sulzer était
entièrement achevée et ils seraient renommés en Sulzer AG,
supprimant le nom historique Escher-Wyss de leur nom.

Il a finalement été révélé, grâce à un examen et à un rapport
réalisé par les autorités suisses et un homme du nom de Peter
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