DES DROITS DES FEMMES - Journee Internationale FEMMES CONNUES ET MÉCONNUES
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Le 8 Mars 2021 dans le 9e arrondissement de Paris… Au-delà du cliché des « P’tites femmes de Pigalle », des hôtesses de bar, ou quelques décennies plus tôt de l’image de la Lorette et autres courtisanes, nos quartiers ont accueilli de nombreuses personnalités féminines exerçant brillamment différentes activités. Soulignons la présence active des femmes dans les domaines de la musique, de la peinture, de la littérature, de la presse, du théâtre, de la danse, du chant, du Jazz, du music-hall, ou parfois dans un champ plus politique … ou religieux. • Des femmes animaient dans leurs salons les lumineuses rencontres de l’élite artistique de l’époque romantique puis de la deuxième partie de ce 19e siècle. • Jusqu’en 1910, sur le Boulevard de Clichy, les modèles féminins se louaient aux artistes le temps d’une sculpture, d’une photographie ou d’un tableau. Œuvres que nous pouvons retrouver de nos jours immortalisées dans nos musées. • Au square Montholon, une sculpture honore « l’Ouvrière Parisienne », statue de cinq jeunes femmes habillées à la mode « Belle Époque ». Les peintres et romanciers célébrèrent aussi les laborieux « petits » métiers de la blanchisseuse, de la lingère, ou de la repasseuse. À l’occasion de la Journée Internationale des droits des Femmes, retrouvons quelques portraits de ces personnages féminins, connus ou moins connus de nos quartiers du 9e arrondissement de Paris. Ce livret est une façon de maintenir leur souvenir et de leur rendre un bel hommage ! 2
L’année 2020 marquait le centenaire de l’arrivée du Jazz à Paris et c’est dans le 9e à Pigalle et ses alentours, dans les Années Folles, que cela se passe... CINQ GRANDES ANIMATRICES AFRO-AMÉRICAINES À PIGALLE ! Florence Embry Jones, Bricktop, Joséphine Baker, Adelaïde Hall : toutes ces artistes-animatrices eurent beaucoup d’impact sur le développement du jazz dans le quartier, en s’occupant activement d’un bon nombre de clubs avec succès. Joséphine Baker (1906-1975) fut une animatrice de club à Pigalle, une occupation largement éclipsée par ses autres activités artistiques. Si Joséphine n’est pas à proprement parler une chanteuse de jazz, quand elle danse, le swing se manifeste dans le moindre de ses mouvements. Quand son livre de mémoires sort en juillet 1927, aux éditions KRA du 6 rue Blanche, elle n’a que 21 ans ! On y apprend que les girls de la « Revue Nègre » résidaient en 1925 dans un hôtel de la rue Henri Monnier, qu’elle a habité un temps rue Fromentin et qu’elle a dansé à l’Abbaye de Thélème, 1 place Pigalle. Dans la célébrissime « Revue Nègre » de 1925, qui l’a consacrée vedette, se produisait Sidney Bechet. Début 1926, la « Perle noire » joue aux Folies Bergère, 32 rue Richer. C’est dans ce spectacle qu’elle porte pour la première fois sa fameuse ceinture de bananes. Dans ses mémoires, elle nous donne aussi la date d’ouverture, le 14 décembre 1926, de ce qu’elle appelle son « bistro » : Chez Joséphine Baker, au 40 rue Fontaine. Dans son club on peut rencontrer, entre autres, Georges Auric, Robert Desnos, René Clair et Colette. Les clients s’y pressent surtout pour la voir arriver vers minuit après ses spectacles parisiens. Le Casino de Paris, 16 rue de Clichy, fief de Mistinguett et Maurice Chevalier, lui fait cependant une place de choix en 1930, 1932 et 1939. Une plaque hommage à Joséphine Baker est posée en 2019 au 40 rue Pierre Fontaine. 3
Ada Smith, (ou Brick Top) (1894-1984). De son vrai nom Ada Beatrice Queen Victoria Louise Virginia Smith (!), Bricktop est la figure la plus emblématique des nuits de Pigalle entre 1924 et 1939, réussissant à attirer les clients les plus célèbres et les plus riches dans ses clubs successifs. En mai 1924, elle est engagée par Gene Bullard comme hôtesse et chanteuse au Grand Duc, 52 rue Pigalle. Ses clubs successifs deviendront la coqueluche des intellectuels, de la haute bourgeoisie, et des artistes les plus en vue : Zelda et Scott Fitzgerald, Ernest Hemingway, l’Aga Khan, le prince de Galles, le compositeur parolier Cole Porter, le chanteur Paul Robeson. Fred Astaire, Elsa Maxwell, Picasso, Man Ray et Kiki de Montparnasse. Elle va même chaperonner la jeune Joséphine Baker à son arrivée à Paris en 1925. Bricktop a tenu six établissements différents à Pigalle : Le Grand Duc à partir de 1924, 52 rue Pigalle ; Le Music Box, 41 rue Pigalle en novembre 1924 pour quelques mois avant de revenir au Grand Duc ; Le Bricktop (fin 1929), rue Pigalle ; Le Bricktop’s (Monico), en novembre 1931, 66 rue Pigalle, jusqu’à fin octobre 1934. Entre temps, elle ouvre un troisième Bricktop, 73 rue Pigalle. En 1939, Bricktop part pour New York. On ne la reverra à Paris qu’en mai 1950 quand elle tente d’ouvrir un quatrième Bricktop, à l’emplacement du Melody’s Bar, 26 rue Fontaine. Elle quitte définitivement Paris pour ouvrir un club à Rome. En 1937, Django Reinhardt et Stéphane Grappelli lui dédient leur composition Brick Top qu’ils enregistreront plusieurs fois avec le Quintette du Hot Club de France. 4
Les Hôtesses. Dans un passé pas vraiment lointain, de leurs bars, portes ouvertes, les hôtesses tentaient d’attirer le passant, potentiellement client de la rue Frochot et alentour comme le Cotton Club. Si en 1947, on dénombrait 51 établissements tendancieux selon une ancienne gérante entre Pigalle et Blanche, puis 84 en 2005 selon la police, il n’en reste aujourd’hui que deux… Après un commerce prospère qui a duré plusieurs décennies, la chute des bars à hôtesses s’accélère rapidement, se transformant en « bar cocktail ». Le Milieu a quitté Pigalle en même temps que les « bobos » l’ont investi. Les modèles. Jusqu’en 1910 se tint, place Pigalle, le « Marché aux modèles » où ces femmes étaient recrutées par les peintres, sculpteurs et photographes. Les nus photographiques érotiques font là leur apparition. Émile Zola dira des modèles : « On les dessine la journée et on les câline la nuit ». Certaines sont maintenant immortalisées dans nos musées. La Lorette. Les lorettes, ces jeunes femmes « élégantes et de mœurs légères », entretenues selon le mot d’Alexandre Dumas par les « Arthurs », demeuraient derrière l’église Notre-Dame-de-Lorette. Demi- mondaines, courtisanes « frivoles et naïves » disposant d’un « vernis d’éducation », elles ont fait de la place Breda (aujourd’hui place Gustave Toudouze) et des rues avoisinantes, leur quartier général. L’édicule de la place Saint-Georges leur fait une place de choix en plaçant le mascaron de la Lorette vers l’église du même nom. En 1841, on peut lire « Notre-Dame-de-Lorette, nom d’un quartier de Paris, construit autour de l’église du même nom et dans lequel habitaient beaucoup de femmes légères ». En effet, ces « jolies pécheresses », pour reprendre le terme de Roqueplan, se logeaient à proximité de l’église Notre-Dame-de-Lorette et « essuyaient les plâtres » des nouveaux logements en contrepartie d’un loyer modéré. Charles Baudelaire écrivit : « Gavarni a créé la Lorette. Elle existait bien un peu avant lui, mais il l’a complétée. Je crois même que c’est lui qui a inventé le mot (…). La Lorette est une personne libre. Elle va et elle vient. Elle tient maison ouverte. Elle n’a pas de maître ; elle fréquente les artistes et les journalistes. Elle fait ce qu’elle peut pour avoir de l’esprit ». 5
Les danseuses. L’Opéra est, pour la ballerine, une sorte de piédestal d’où elle s’élance pour essayer d’accéder à la classe aisée. Mais si certaines y parviennent, c’est d’abord une logique de dépendance aux hommes. L’Opéra se trouvait jusqu’en 1873, au n° 12 rue Le Peletier. Le passe-temps des jeunes fashionables (dandies) consistait à lorgner de fort près les danseuses. C’est que ces messieurs s’étaient fait fabriquer à leur usage exclusif des lorgnettes qui grossissaient trente-deux fois les objets, et surtout les plus belles jambes de l’Opéra. Edgard Degas fut fasciné par ce monde de la danse. Les Salons. Les plus célèbres salons des quartiers alentours sont tenus au 19 e siècle principalement par des femmes. Une intense vie de société s’y déployait, principalement dans ceux de Marie d’Agoult, de Delphine Gay, de Pauline Viardot, de Marie Dorval et d’Apollonie Sabatier ou Madame Offenbach. Les salons étaient des espaces où se rencontraient musiciens, poètes, gens de théâtre, écrivains, peintres, acteurs de la vie politique et de la presse. Les comédiennes/tragédiennes. Des acteurs/actrices, tragédiennes et dramaturges seront nombreux à venir s’installer dans le 9 e et particulièrement dans ce quartier, comme : Mademoiselle Duchesnois et Elisa Rachel (qui sera élève du professeur Choron, puis le modèle de Sarah Bernhardt), Harriet Smithson, Marie Dorval ainsi que Mlle Mars. Le romancier Stendhal jugea cette dernière: « divine, sublime, charmante, parfaite ». Cette présence s’explique par l’importante concentration dans notre arrondissement de nombreuses salles de spectacle. 6
Apollonie (1822-1890). De son vrai nom Joséphine Aglaé Sabatier, ex lorette, demi-mondaine, peintre, célèbre salonnière, appelée « La Présidente », d’après un mot d’Edmond de Goncourt, « sa beauté et son intelligence lui avaient valu le droit de présider » à un dîner chaque dimanche, au n° 4 de la rue Frochot. De 1847 à 1861, elle fut l’égérie des artistes et poètes modernes. Là, le Tout-Paris artistique, littéraire et mondain se côtoyait. Amie de Théophile Gautier, elle devint une des muses de Charles Baudelaire et après 1860 sera la maîtresse de Richard Wallace. Madame Sabatier est le modèle de la « Rosanette » dans « l’éducation sentimentale » de Gustave Flaubert (1869). Dans un buste en terre, le sculpteur Auguste Clésinger restitue son éclatante beauté. La sculpture romantique « Femme piquée par un serpent » provoqua un scandale au Salon de 1847. Solange Dudevant, la fille de George Sand, épousera Clésinger en 1847 à Nohant. Apollonie sera représentée dans plusieurs peintures dont celles de V. Vidal et Ernest Meissonnier (1853). En 1857, paraissent dans « Les fleurs du mal », les plus beaux poèmes d’amour écrits anonymement par Baudelaire à l’intention d’Aglaé- Apollonie. En se donnant à lui, en 1857, Apollonie brisa le rêve qu’elle représentait pour le poète, l’image idéalisée d’une muse, la déesse s’étant révélée femme. Marie d’Agoult (1805-1876). Au n° 23 de la rue Laffitte, à l’Hôtel de France (qui n’existe plus), se tenait le salon de la comtesse Marie de Flavigny d’Agoult (cf. au majestueux tableau d’Henri Lehmann de 1843). Maîtresse de Franz Liszt (1811-1886), elle s’installe au n° 23 en 1836. Cosima qui plus tard sera l’épouse de Wagner est leur fille. Liszt demeurait à proximité. George Sand les rejoignit alors rue Neuve- Laffitte à la fin de l’année 1836. Elle écrit : « À l’hôtel de France où madame d’Agoult m’avait décidée à demeurer, les conditions d’existence étaient charmantes pour quelques jours. Elle recevait beaucoup de littérateurs, d’artistes et quelques hommes du monde intelligents … On faisait là d’admirables musiques et, dans l’intervalle, on pouvait s’instruire en entendant causer ». C’est dans ce brillant salon de la rue Laffitte que Frédéric Chopin rencontra George Sand pour la première fois en 1836. 7
Nadia Boulanger (1887-1979). À l’angle du 36 rue Ballu, une plaque commémorative indique l’immeuble où vécurent Lili et Nadia Boulanger. Lili, compositrice, disparue à l’âge de 24 ans, vivra avec sa sœur Nadia, pianiste, organiste, musicienne de référence, cheffe d’orchestre et pédagogue. Elle eut comme professeur Gabriel Fauré. Les compositeurs et musiciens, Quincy Jones, Aaron Copland, Leonard Bernstein, Philip Glass, Astor Piazzolla, Pierre Henry, Michel Legrand, Yehudi Menuhin, furent ses élèves. Paul Valéry disait de Nadia qu’elle était « la musique en personne ». Toute sa vie, elle sera fidèle à notre quartier. Nadia et Lili sont nées rue La Bruyère. Un orgue d’appartement Cavaillé-Coll fut installé dans le salon de la rue Ballu. Elle a été inhumée, aux côtés de sa sœur, au cimetière Montmartre. Casque d’Or (1878-1933). À l’angle de la rue de Clichy et de la rue de Londres, au numéro 2, se trouvait une maison close qui abrita « Casque d’or », de son vrai nom Amélie Elie, prostituée, égérie des « Apaches » à la Belle Époque. En 1903, elle sera « fille publique » à la maison de tolérance chez Albertine au n° 20 de la rue de Douai. Elle décède en 1933 à 55 ans. Son personnage fût interprété au cinéma par Simone Signoret en 1952. Régine Crespin (1927-2007). Grande cantatrice d’Opéra, elle demeure avenue Frochot jusqu’à son décès en 2007. Pendant 40 ans, « la soprano s’est fait applaudir sur les grandes scènes lyriques dans des rôles où elle apportait la beauté ensorcelante d’un timbre fruité et une musicalité exceptionnelle ». (Article du journal Le Monde 2007). Marie Dorval (1798-1849). Actrice/tragédienne au théâtre de la porte Saint-Martin à la Comédie française et à l’Odéon. Proche amie de George Sand et d’Alexandre Dumas, elle rencontre Alfred de Vigny en 1830. Alexandre Dumas les présente. « C’est le début d’une passion couronnée d’épines » dit-elle. Marie tient salon dès 1833 au 44 rue Saint-Lazare. Alfred écrit une pièce pour Marie, intitulée « Chatterton » qui rencontre un succès prodigieux. Maîtresse d’Alfred de Vigny et amie de George Sand, de Théophile Gautier et d’Alexandre Dumas, elle joue les pièces de Victor Hugo et de Dumas. 8
La Dame aux Camélias (1824-1847). Marie Plessis ou Alphonsine Duplessis est née dans l’Orne en Normandie au sein d’une famille pauvre. Elle « monta » à Paris à 15 ans et travailla dans une blanchisserie. Grisette puis Lorette, elle devient la courtisane la plus convoitée des Grands Boulevards. Franz Liszt en tomba amoureux, Lord Hertford, prototype du Dandy des Boulevards sera très sensible aux charmes de la belle. Elle rencontra Alexandre Dumas (fils) en 1844 qui sera son amant jusqu’en 1845. Elle sera l’inspiratrice du roman « La Dame aux camélias », publié en 1848 (La Traviata de Verdi fut l’adaptation du roman). Elle décède à l’âge de 23 ans de la phtisie, au n° 11 du boulevard des Capucines. Sa tombe se trouve au cimetière de Montmartre, à proximité de celle d’Alexandre Dumas. Juliette Drouet (1806-1883). Jeune fille orpheline, elle devient comédienne et sera républicaine. Elle pose comme modèle pour le sculpteur James Pradier, (cf. la statue de la ville de Strasbourg, place de la Concorde), elle sera sans bonheur sa compagne et avec lequel elle aura une fille, Claire. Elle fera alors la rencontre de sa vie... avec le grand Victor Hugo. Celui-ci, grand amateur de femmes, en fera sa fidèle maîtresse officielle, pendant presque 50 ans. Vers 1849, elle demeura cité Rodier et loge toujours à proximité de son amant. Juliette accompagne Victor Hugo à Jersey en 1852, puis le suivra à Guernesey en 1855. Au moment de la mort du fils de Victor, le couple vivra rue Pigalle ensemble, Adèle Hugo étant décédée, avant de déménager au n° 21 rue de Clichy où il réside au second étage jusqu’en 1878. La placette à l’intersection des rues J.B. Pigalle et de La Rochefoucauld porte dorénavant le nom de Juliette Drouet, fidèle amoureuse contre vents et marées, elle écrivit 20 000 lettres de 1833 jusqu’à sa mort. Juliette écrira chaque jour à Victor Hugo. Fréhel (1891-1951) de son vrai nom Marguerite Boulc’h. La chanteuse populaire et comédienne Fréhel habite dans notre quartier au n° 1 de la rue Ballu. Elle a une liaison avec Maurice Chevalier et sera la rivale de Mistinguett. Les trois artistes débutent leur carrière à la Gaîté-Rochechouart au 15 Bd de Rochechouart. Elle décède dans une chambre sordide de l’hôtel du n° 45 rue Pigalle en 1951. Elle chanta Montmartre et un répertoire de chansons « réalistes », exemple « la Java bleue », tourna au cinéma plusieurs films dans les années trente, notamment dans « Pépé le moko » en 1937 avec Jean Gabin. Elle inspira Édith Piaf. 9
Delphine Gay (1804-1855), épouse d’Emile De Girardin, le Napoléon de la Presse. Delphine fut écrivaine, poétesse et journaliste. À travers son salon de la rue Laffitte, où sera reçue l’élite artistique du Romantisme, elle exerça une riche influence dans la société littéraire contemporaine et écrira sous différents pseudonymes masculins. La Goulue (1866-1929) de son vrai nom Louise Weber. La célèbre danseuse de l’Élysée Montmartre et du Moulin rouge, sera d’abord blanchisseuse. Elle résida au numéro 27 de la rue des Martyrs, terminera sa vie dans une roulotte, sans quitter complètement son studio du boulevard de Clichy et du quartier où elle démarre sa carrière artistique au marché aux modèles de la place Pigalle, au cirque Fernando et à l’Élysée- Montmartre du 72 boulevard de Clichy, avant de devenir une célébrité du Pigalle/Montmartre. Elle fut modèle pour Renoir et sera immortalisée par l’affiche et les peintures de Toulouse Lautrec. Elle décède à 62 ans à l’hôpital Lariboisière. Arletty disait : « C’est la Goulue qui inspira Lautrec ! ». Geneviève Halévy (1849-1926). Épouse de Georges Bizet et fille du compositeur Halévy. Le couple demeura dès 1869 au 22 rue de Douai jusqu’en juin 1875, année de la mort de Bizet. Geneviève Halévy tint ensuite un réputé salon Boulevard Haussmann. Elle est le modèle de Marcel Proust pour son personnage de Madame de Guermantes. Marie Laurencin (1883-1956). Artiste peintre exposée par Berthe Weill. 1907, c’est l’année de sa rencontre et de sa liaison passionnée avec Guillaume Apollinaire. Devenue sa muse, il la célèbrera dans des poèmes écrits en 1912 sous le titre « Alcools ». Elle sera plus tard une amie intime de la mère de Benoite Groult. Elle peignit de nombreux portraits de l’intelligentsia parisienne. 10
Mlle Mars (1779-1847) de son vrai nom Anne Françoise Boutet. Célèbre diva, actrice amie et interprète de Victor Hugo, Mlle Mars crée à 51 ans en 1830 le rôle de Dona Sol dans Hernani, puis dans la pièce d’Alexandre Dumas « Henri III ». Elle joua les ingénues jusqu’au seuil de la soixantaine. C’est dans le salon de Mlle Mars, qui désirait trouver un compagnon de voyage agréable pour son amant le Comte Charles de Mornay (1803-1878), qu’eut lieu, avant sa mission au Maroc en 1832, la rencontre entre le diplomate et Eugène Delacroix. La comédienne revend son hôtel de la rue de la Tour des Dames, en 1838. Louise Michel (1830-1905). Institutrice à Montmartre, militante révolutionnaire, elle participa activement aux épisodes de la Commune de Paris. George Sand trouvait Louise Michel un peu excessive. Elle participa activement à la défense des barrières Rochechouart (actuelle place du Delta), des communards furent fusillés à proximité. La barricade de la place Blanche fut courageusement défendue le 23 mai 1871, majoritairement par des femmes, elles furent environ une centaine. (Cf. lithographie existante, Louise Michel évoque cet épisode dans ses mémoires). Ce même jour, Montmartre sera réoccupée par les troupes de Thiers. Ses détracteurs la désignaient comme une « pétroleuse » et institutrice ratée… Elle fut déportée en Nouvelle-Calédonie et sera un temps institutrice à Nouméa. La Païva (1819-1884) Esther Lachmann, devenue Thérèse, fameuse courtisane et demi-mondaine qui se trouvera au n° 3 de la rue Rossini, épouse en 1851 le marquis de Païva. Née dans un ghetto juif de Moscou en 1819, Esther est mariée très jeune à un tailleur français qu’elle quitte aussitôt pour Paris… avec l’espoir d’une vie meilleure. Elle a à peine 20 ans quand elle arrive dans la capitale : sans un sou en poche, elle va pourtant devenir la femme la plus riche de la ville ! Dans les notes incisives de Delacroix, on trouve « l’insipide Païva et son salon de demi monde sans culture ni raffinement ». Elle réside pendant un temps assez court (1851-1852), à l’entresol de l’immeuble à la façade « troubadour » du 28 Place Saint-Georges. Elle fut la maîtresse puis l’épouse d’un riche cousin de Bismarck et termine sa vie en Allemagne. 11
George Sand (1804-1876). Aurore Dupin réside au n° 16 de la rue Pigalle (aujourd’hui n° 20) où George Sand et Frédéric Chopin occupèrent de 1838 à 1842, deux pavillons au fond d’un jardin, avant de déménager square d’Orléans. Les deux célèbres amants y vécurent de 1842 jusqu’à leur séparation en 1847. George Sand demeurera au 1er étage du n° 5 dès 1842, Frédéric Chopin (1810-1849) restera dans ces lieux jusqu’en 1849, à l’entresol du n° 9. Le célèbre tableau d’Eugène Delacroix, peint en 1838, devait à l’origine réunir les deux amants. George Sand écrira : « Nous n’avions qu’une grande cour, plantée et sablée, toujours propre, à traverser pour nous réunir… tantôt chez moi, tantôt chez Chopin quand il était disposé à nous faire de la musique. » En 1833, son autre histoire romantique, parfois chaotique et passionnée sera avec le poète Alfred de Musset et une histoire plus courte avec Prosper Mérimée. George Sand s’intéresse aux pensées socialistes et démocratiques. Particulièrement engagée, elle côtoie les grands démocrates de l’époque et se réjouit des événements de février 1848. Elle s’éteint à Nohant, à l’âge de 72 ans, laissant derrière elle une œuvre considérable et variée qui l’inscrit dans la lignée des plus grands auteurs français du 19e siècle. Harriet Smithson (1790-1854). Actrice irlandaise. En 1827 une troupe de comédiens anglais est à Paris sur la scène de l’Odéon pour une représentation d’Hamlet de Shakespeare. Dans la salle, Victor Hugo, Alexandre Dumas, Gérard de Nerval et Hector Berlioz. Ce dernier tombe sous le charme de la comédienne. La romantique « Symphonie Fantastique », de 1830, intitulée aussi « Épisode de la vie d’un artiste », est inspirée au compositeur par sa difficile rencontre avec Harriet qu’il épouse en 1833. Delacroix, Alfred de Musset et Victor Hugo n’étaient pas insensibles à son charme. Elle vivra rue de Londres puis rue Blanche. Hector Berlioz attendra le décès d’Harriet pour épouser la cantatrice Marie Recio. Les deux épouses du musicien se retrouvent dans le même caveau au cimetière de Montmartre. Son portrait est réalisé par Claude Dubufe en 1832. Germaine Tailleferre (1892-1983), « fille ou sœur musicale » d’Erik Satie. Dans la rue Paul Escudier au n° 5, se retrouvait vers 1920 le groupe des six, (Milhaud, Poulenc, Honegger, Auric, Durey) auxquels il faut ajouter le septième, Jean Cocteau. Leurs musiques réagissent essentiellement contre le wagnérisme et aussi l’Impressionnisme, pour une révolution musicale parisienne de l’après Première Guerre mondiale. Elle collabore étroitement au travail de Maurice Ravel. « Une Marie Laurencin pour l’oreille » disait d’elle Jean Cocteau. 12
Marie Taglioni (1804-1884). Danseuse à l’Opéra de Paris de 1827 à 1837, elle y remporta un triomphe sans égal dans La Sylphide (1832) à l’Opéra Le Peletier. Elle est considérée comme la première et l’une des plus grandes ballerines romantiques. Elle habita dans le phalanstère artistique du square d’Orléans (actuel 80 rue Taitbout). Suzanne Valadon (1865- 1938). De son vrai nom, Marie Clémentine Valade. Repasseuse et femme de ménage puis peintre, sera exposée par Berthe Weill (galeriste du 9e). En 1886, Toulouse Lautrec rencontre Suzanne Valadon qui devient son modèle puis sa maîtresse. Elle fut aussi un modèle pour Puvis de Chavannes et Auguste Renoir. Son contact avec les artistes lui donne le goût pour la peinture. Elle fit la connaissance d’Erik Satie avenue Trudaine à l’Auberge du Clou. Ils auront une relation courte et tumultueuse. Suzanne Valadon est la mère de Maurice Utrillo. Les deux reposent au cimetière Saint-Vincent de Montmartre. Pauline Viardot (1821-1910). Au n° 50 bis de la rue de Douai se trouve un des salons les plus en vue entre 1849 et 1863, celui de Pauline et Louis Viardot, où le Tout Paris gravite. C’est une célèbre cantatrice, élève de Liszt, sœur de l’étoile filante que fut La Malibran. Ses amis étaient aussi pour la plupart ses voisins, elle fut la muse de Berlioz et de Gounod, amie de G. Sand, Delacroix, Chopin, Liszt, Scheffer, Saint-Saëns, Gabriel Fauré, Ivan Tourgueniev, Clara Schumann, Heinrich Heine et bien d’autres. Alfred de Musset en sera un temps amoureux, Berlioz lui aussi sera sensible à son charme. George Sand la prit pour modèle dans son roman « Consuelo », paru en 1843. Elle habitait alors au square d’Orléans. Pour son salon de la rue de Douai, elle fit installer un orgue fabriqué par Cavaillé-Coll. Diva très applaudie, Pauline Viardot inspira à Charles Gounod son opéra Sapho, dont elle fut la première interprète en 1851. Le portrait ci-dessus fut exécuté en 1840 dans l’atelier du peintre Ary Scheffer, au 14 rue Chaptal. 13
Berthe Weill (1865-1951). Au n° 25, rue Victor Massé, repérez la plaque murale inaugurée le 8 mars 2013 lors de la Journée des Droits des Femmes. Elle indique l’emplacement de la modeste boutique de tableaux ouverte en 1901 par Berthe Weill. Femme de petite taille, 1,50 m, on dit d’elle : « La petite galeriste des grands artistes ». Dès 1901, elle favorise le début de l’Art Moderne et de ses artistes : Modigliani, Dufy, Matisse, Derain, Picasso, Valadon, Léger, Gromaire, Braque, Laurencin… pour ne citer qu’eux. Berthe Weill s’installa plus tard rue Taitbout (1917) puis rue Laffitte. Valadon et Picasso firent son portrait. Elle s’illustra aussi par son engagement féministe et exposa le travail de Suzanne Valadon, Amélie Charmy et Marie Laurencin. Pour Raoul Dufy, Berthe Weill sera « la petite merveille ». Au n° 46 rue Laffitte en 1920, Berthe Weill ouvrit sa nouvelle galerie d’art moderne, enthousiasmée par les couleurs puis les formes du fauvisme et ensuite, séduite par le cubisme. Elle eut plusieurs galeries dans le quartier. Berthe Weill aura un rôle de défricheuse et de mécène des artistes et fut la première marchande d’art et critique d’art à exposer le travail des peintres femmes. Marguerite Durand, (1864-1936). Journaliste, femme politique, actrice et féministe. De 1897 à 1905, au 14 rue Saint-Georges, elle anime la rédaction du journal « La Fronde ». Le Figaro écrit en 1897 : « On apprend l’apparition d’un journal qui aura cette piquante originalité d’être exclusivement dirigé, administré, écrit et même composé par des femmes ». Il a pour titre « La Fronde » et il est placé sous la direction d’une femme remarquable par la distinction de son esprit, Madame Durand. » En 1910, elle se présente aux élections législatives dans le 9e arrondissement de Paris. Comme le souligne Le Figaro, « Son programme consiste avant tout dans l’accession de la femme à l’électorat et à l’éligibilité ». Mais sa candidature sera rejetée par le Préfet. Mary Cassatt (1844-1926). Peintre impressionniste américaine, Mary demeure au n° 13 de l’Avenue Trudaine jusqu’en 1887, son atelier sera alors rue Victor Massé à proximité de son ami Edgar Degas, qu’elle rencontre quasi- quotidiennement. Ses autres proches relations seront Berthe Morisot et Pissarro. Elle aime peindre les mères et les enfants et sera la seule américaine à exposer avec les impressionnistes à Paris. Mary permit largement l’engouement des américains pour nos impressionnistes. Elle restera en France jusqu’à son décès en 1926. 14
Nana. Anna Coupeau, est l‘héroïne du roman de Zola. Dans l’Assommoir, elle est la fille de Gervaise Lantier. Dans le roman, Nana habite au 57 rue des Martyrs. Son territoire de « prostitution » était à l’angle des rues de Provence et Taitbout. Elle est une courtisane et tente de devenir comédienne et fréquente les Boulevards et ses théâtres. Peinture d’Edouard Manet en 1877, inspiré par le roman de son ami Zola. L’ascension sociale puis la déchéance de Nana correspond au déclin du Second Empire et de sa société. Marthe Gautier, née en 1925 est une médecin, pédiatre, directrice de recherche à l’INSERM, spécialisée en cardiopédiatrie. Marthe Gautier a joué un rôle essentiel dans la découverte, en 1959, du chromosome responsable de la trisomie 21. Elle travailla en collaboration avec le professeur Jérôme Lejeune qui minimisera le travail de notre médecin et s’attribuera cette découverte. Il fallut un combat juridique pour rétablir la vérité. Merci Docteur Gautier, notre voisine de la rue de Douai. La petite danseuse de 14 ans. Edgar Degas 1881. Elle s’appelait Marie Geneviève Van Goethem, sa famille pauvre d’origine belge s’était installée au pied de Montmartre. C’est ainsi qu’elle est née au 34 rue Lamartine dans le 9e, le 7 juin 1865. Petit rat de l’Opéra, Edgar Degas lui propose de poser pour réaliser cette sculpture, elle a alors 14 ans. Il a choisi de représenter cette petite danseuse de façon extrêmement réaliste. Lorsqu’à l’exposition impressionniste de 1881, sur nos grands boulevards, il expose l’original de cette œuvre, les critiques se déchaînent contre lui. La sculpture est réalisée en cire, et dotée de véritables cheveux et de vêtements en tissu. Cela ne s’était jamais vu ! L’Ouvrière Parisienne. Sculpture de 1908 au Square Montholon. Groupe de Catherinettes habillées à la mode de la « Belle Époque ». Hommage à la jeune ouvrière pour qui ce n’était pas forcément tous les jours la Belle Époque... 15
Les Repasseuses, la Lingère et la Blanchisseuse. Ces peintures illustrent un sujet traité également dans L’Assommoir de Zola, celui du travail du linge confié depuis des temps immémoriaux aux femmes ; un travail précaire (les femmes étant souvent employées à la journée) répétitif, d’une durée excessive et sous-payé. Les grisettes se retrouvaient dans ces milieux modestes de la couture, ateliers de mode ou blanchisserie. La grisette est souvent une brocheuse, gantière, lingère, teinturière, tapissière, mercière, passementière, fleuriste. Les Abbesses de Montmartre. De 1699 à 1794. Les Mères Supérieures de la congrégation de Montmartre donnèrent leur nom à différentes rues de nos quartiers : la rue de Bellefond, la rue et le Boulevard de Rochechouart, la rue de la Tour d’Auvergne et la rue de la Rochefoucauld en sont le témoignage, sans oublier la rue de la Tour des Dames. Les plaques des rues relatives à ces femmes ont récemment retrouvé les prénoms de chacune. Marie Louise de Montmorency Laval, dernière abbesse de Montmartre, sourde et aveugle, fut condamnée à mort par Fouquier-Tinville pour avoir « sourdement et aveuglement » comploté contre la République. Elle sera guillotinée le 24 juillet 1794. Elle donna son nom à la rue de Laval qui fut rebaptisée en 1887, rue Victor Massé. 16
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Livret réalisé par Michel Güet (Guide du Patrimoine, membre du Conseil de Quartier Pigalle-Martyrs) à l’occasion de la Journée Internationale des droits des Femmes du 8 mars 2021. Remerciements à Philippe Baudoin, ami et historien du Jazz, ainsi qu’aux services de la Mairie du 9e. Contacts : Conseils de Quartier : Pigalle-Martyrs, Blanche-Trinité et Anvers-Montholon. Mairie du 9e : 6 rue Drouot. Tél. : 01 71 37 75 09 Bibliothèque Chaptal : 26 rue Chaptal. Tél. : 01 49 70 92 80 Bibliothèque Drouot : 11 rue Drouot. Tél. : 01 42 46 97 78 Maison de la Vie Associative et Citoyenne : 54 rue Jean- Baptiste Pigalle. Tél. : 01 49 70 81 70
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