SIMONETTA KLAB spectacle vivant
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
SOMMAIRE / DISTRIBUTION / Note d’intention // p.3-5 Écriture et mise en scène Anne-Sophie Grac Beauté d’hier, d’aujourd’hui et de demain Regard dramaturgique Julie Rossello Rochet Regard extérieur Charles Chauvet Origine et trame narrative /// p.8 Identité et transformations Avec Noémie Rimbert Processus et dispositif scénique //// p.9-10 De la matière à l’immatériel Scénographie et costumes Anne-Sophie Grac Création lumière Léa Maris Extraits ///// p.11-12 Création sonore Antoine Prost Didascalies et texte en voix off Transformation physique Ariane Morgenstern Création et programmation vidéo Julien Desbrosses Calendrier ////// p.13 Infographie, effets spéciaux numériques Alexandre Rey Chorégraphies Jérémy Martinez Équipe artistique /////// p.14-16 Contact //////// p.17 PRODUCTION / Fiche technique ///////// p.18 La compagnie recherche des partenaires artistiques et financiers pour la création de Simonetta. (résidences, coproductions, pré-achats). Co-producteurs / soutiens / partenaires actuels :
NOTE D’INTENTION // BEAUTÉ D’HIER, D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN Simonetta met en scène le voyage organique et psychique d’une femme à travers les siècles. Il est interprété par une comédienne seule en scène, dont le corps est traversé par une série de figures, inspirées des plus grandes icônes féminines qui ont marqué l’his- toire de l’art, la mode, le cinéma, ou encore la publicité. En parallèle et sous la forme d’une voix off, les spectateurs sont guidés par les confidences d’une jeune femme, en quête de séréni- té face au monde qui l’entoure. Le titre du spectacle fait référence à Simonetta Vespucci, muse du peintre Sandro Botticelli. Considérée comme la plus belle femme de son époque, elle servit de modèle pour de nombreux tableaux, dont le plus célèbre est « La naissance de Vénus » (ci-contre). De nombreuses femmes ont contribué à cette « quête de beauté » qui obsède l’espèce humaine depuis plus de cent mille ans. Leurs histoires et leurs apparences respectives témoignent d’une évolu- tion toujours plus sévère et codifiée du corps féminin, et plus ré- cemment du corps masculin, au sein de notre société occidentale. En s’appuyant sur les conventions imposées par notre environne- ment culturel et social, notre Simonetta propose de faire renaître l’ensemble de ces icônes par la voix et le corps d’une seule femme. Grâce à l’évolution expérimentale et poétique de ce même corps, objet de tous les fantasmes et de toutes les transgressions ; le spectacle interroge la notion même de « beauté » et les critères qui en découlent. Comment les corps et les modèles de beauté ont-ils évolués au cours de l’histoire ? Qu’en est-il aujourd’hui, à travers l’omniprésence des médias numériques dans le quotidien de chacun ? Et pour demain, quel idéal se profile avec l’avènement du transhumanisme ? En partant du constat que la beauté a toujours eu une place cen- trale dans l’évolution de l’humanité, Simonetta dresse un parallèle entre les représentations picturales du corps dans l’histoire de l’art et les images numériques que nous fabriquons aujourd’hui. 3 Retouche numérique, d’après La naissance de Vénus, Sandro Botticelli, vers 1485.
Mon point de départ dans l’élaboration de ce spectacle a été la découverte des représentations classiques de Sainte-Marie l’Égyp- tienne, dont le corps est entièrement recouvert par sa chevelure. Ancienne prostituée repentie, son histoire se serait transmise parmi les moines de Palestine, aux environs du Vème siècle. Dans l’art sacré, elle est souvent représentée dénudée, avec de longs cheveux dénoués comme unique vêtement ; signe de son repentir et de sa pénitence. J’ai été particulièrement fascinée par la statue de Sainte Marie exposée dans la collégiale de Notre-Dame d’Écouis (ci-contre). Cette œuvre conjugue à la fois l’inertie caractéristique des corps sculptés et le mouvement tangible de sa longue chevelure ondulée, dissimulant l’entièreté de son corps nu. Intriguée par l’originalité de ce costume de cheveux vallonné, j’ai alors rêvé à la réincarnation de cette figure évangélique sur scène par le biais d’une danse, dans laquelle l’interprète évoluerait de la communion vers la transe. De cette première figure est née une recherche plus approfondie sur la représentation du corps féminin dans notre héritage artis- tique et plus généralement, de sa progression dans nos cultures occidentales. Bien que le sujet puisse s’élargir à d’autres visions de par le monde, j’ai choisi de limiter mon champ de recherche à celle qui semble être la plus répandue mais aussi, la plus médiati- sée de nos jours. L’idéal de la « beauté occidentale » prend de plus en plus d’importance dans nos cultures et plus largement dans l’économie mondiale, aux dépends de la diversité des femmes et des corps existants. Au delà de ce constat, j’ai été rattrapée par mes propres contradic- tions en tant que femme, qui s’expriment par l’envie de m’éloigner des archétypes imposés par cette société et le besoin instinctif de plaire à l’autre. Quelle place prend le regard de l’autre dans ma propre construction identitaire, qu’elle soit sociale ou intime ? Simonetta est né du désir de répondre à cette vaste question, qui Sainte-Marie l’Égyptienne, collégiale englobe la notion de confiance et d’estime de soi, dans une société de Notre-Dame d’Écouis, vers 1313. où l’image de la perfection est omniprésente. 4
Afin d’interroger la place de l’individu au sein de cette norme, j’ai Désamorçant le fondement même de son propos grâce à l’humour imaginé un spectacle où le corps serait au cœur du propos, à la et parfois même la caricature, Simonetta met en scène une série de fois support d’expérimentations plastiques et objet de fiction. beautés-sombres, à la fois emblématiques et surnaturelles. Comme une matière toujours en mouvement, à la fois théâtrale En suivant une chronologie de temps, le spectacle est construit sur et éminemment actuelle, chaque réincarnation se heurte à la l’apparition d’images scéniques fortes, se référant tour à tour aux question suivante : jusqu’où l’Homme est-il prêt à aller dans sa grandes périodes qui ont marqué l’histoire de l’humanité : recherche incessante de la perfection ? Antiquité, Renaissance, Âge moderne, Époque contemporaine, XXI ème siècle, futur. Chaque tableau fait renaître l’atmosphère Par le biais de cette performance physique et sensorielle, je pose d’une époque singulière à travers l’incarnation de six femmes cé- les questions suivantes : Que devient le corps lorsqu’il prend vit et lèbres, dont les parcours ont largement contribué au maintien des sort de son apparence figurative ? Que voulons-nous voir en tant stéréotypes véhiculés autour du corps féminin au cours des siècles. que spectateurs et que sommes-nous capables de voir ? Quelles Pour faire resurgir ces différentes icônes historiques, mon travail sont les frontières entre l’image projetée d’un corps et la réalité s’inspire de notre héritage dans les domaines de l’art, la mode, le charnelle et organique de ce même corps présent sur scène ? cinéma, la publicité, jusqu’à l’avènement plus récent des nouvelles technologies. Par le jeu des illusions et des artifices propres au théâtre, je cherche à tromper le spectateur sur la nature du corps de l’in- Convoquant les figures d’Aphrodite, Marie-Madeleine, en passant terprète et à le questionner sur le pouvoir des images qui se par Louise Brooks, Amanda Lepore, ou Aimée Mullins, le spec- construisent devant lui. Comme une machinerie dévoilée à vue, tacle propose une torsion du regard sur la matérialité du corps ces images que nous fabriquons sur scène sont systématique- et sa capacité à faire résonner en nous les réactions les plus com- ment éclatées, révélant ainsi le caractère éphémère de nos propres plexes : désir, gêne, admiration, effroi, rire, rejet, jalousie, dégoût. idéaux. Chaque canon de beauté n’est-il pas la vérité d’une certaine Les transformations opérées sur le corps de la comédienne époque, qui nous semble aujourd’hui désuète, voire ridicule ? opposent tour à tour l’image d’une beauté historique à celle d’une beauté contemporaine, l’éclat d’une beauté naturelle à la froideur Enfin, pour interroger la place du corps dans le monde de demain, d’une beauté artificielle, l’apparence d’une Vénus antique à celle je souhaite intégrer au spectacle un prolongement numérique de d’un cyborg. la comédienne, à la manière d’un hologramme. De par son aspect impalpable et immatériel, cette dernière figure est à la fois source Le théâtre est pour moi le lieu idéal pour interroger le champ de d’admiration et d’inquiétude, questionnant les recherches actuelles la représentation puisqu’il est intrinsèquement lié à la présence du dans les domaines de la robotique et du transhumanisme. regard de l’autre. À la manière d’une muse soumise à l’œil de son Et si l’immortalité parvenait à nous détourner de notre obsession peintre, l’actrice se transforme sous le regard des spectateurs, en- de l’apparence ? dossant successivement le rôle de toutes ces femmes que l’homme à tenter de représenter. Bien qu’il évoque l’aliénation évidente de la femme par l’homme dans l’histoire, le spectacle interroge éga- Anne-Sophie Grac lement l’obstination de la femme vis à vis d’elle même, à travers les transformations qu’elle ne cesse de s’infliger. 5
1. La Vénus accroupie, reproduction (IIe). 2. Sainte Marie Madeleine, Francesco Lupicini (1640). 3. Louise Brooks (vers 1927). 4. Amanda Lepore (2010). 5. Ava, femme robot dans le film Ex-Machina (2015). 6. Visage en nuage de points, Catherine Ikam et Louis Fléri - exposition Artistes & robots (2018). 6
ORIGINE ET TRAME NARRATIVE /// IDENTITÉ ET TRANSFORMATIONS Le choix du seul en scène est né de mon désir de représenter le corps de la femme comme un matériau adaptable et transformable à l’infini : comment raconter l’histoire de la beauté et du corps par la mise en jeu d’une femme comme unique modèle ? Pour incarner cette femme aux multiples visages, j’ai fait appel à Noémie Rimbert. Cette comédienne de vingt-neuf ans correspond en tous points aux canons de beauté antiques (longue chevelure blonde, corps musclé, peau immaculée...) mais aussi aux « cri- tères de beauté » recherchés dans notre société (corps élancé et longiligne, peau et yeux clairs, harmonie naturelle...). Cependant, Noémie possède une agénésie de la main gauche (atrophie du bras gauche et moignon), une particularité physique qui constitue le nœud fondamental du spectacle. Grâce à l’intégration de prothèses (esthétique et myoélectrique), le corps de Noémie sera notre objet de travail, à la fois support de résurgences lointaines (figures historiques) et prétexte à l’explora- tion de nouvelles transformations (figures robotiques). Faisant écho aux statues antiques dont les corps ont été atrophié par le temps, l’absence de ce membre est traité comme une trans- formation à part entière et non comme un manquement. Qui parviendra à démêler le vrai du faux ? Simonetta propose une expérience physique et sensorielle pour la comédienne comme pour les spectateurs, qui assistent à la muta- tion physique et psychologique de cette femme-caméléon. S’abandonnant totalement aux fantasmes qu’elle représente, chaque figure de beauté traverse de façon systématique une nais- sance et une mort, convoquant ainsi la figure suivante. À la manière d’une boucle, cette construction narrative permet une mise à distance des clichés véhiculés autour de toutes ces femmes : en voulant tendre vers la perfection, chaque icône est rattrapée par son caractère éphémère, ce qui l’empêche d’exister totalement. Chaque mort laisse place à une nouvelle transforma- tion et le corps devient ainsi un sujet d’exploration inépuisable. 7 Noémie Rimbert, interprète. Photographie de Abigail.
« UNE BELLE FEMME DOIT POSSÉDER UNE TRENTAINE DE CARACTÉRISTIQUES, DIVISÉES EN ONZE CATÉGORIES : TROIS LONGUES (LES CHEVEUX, LES MAINS ET LES JAMBES), TROIS COURTES (LES DENTS, LES OREILLES, LES MAMELLES), TROIS LARGES (LE FRONT, LA POITRINE ET LES HANCHES), TROIS ÉTROITES (LA TAILLE, LES CUISSES ET LE VAGIN), TROIS GRANDES (LES TRESSES, LES BRAS ET LES CUISSES), TROIS FINES (LES CHEVEUX, LES DOIGTS ET LES LÈVRES), TROIS ARRONDIES (LE COU, LES BRAS ET LES FESSES), TROIS PETITES (LA BOUCHE, LE MENTON ET LES PIEDS), TROIS BLANCHES (LES DENTS, LE COU ET LES MAINS), TROIS ROUGES (LES LÈVRES, LES MAMELONS, ET LES JOUES) ET TROIS NOIRES (LES CILS, LES YEUX ET LE MONT DE VÉNUS). » TIRÉ DE “LA EGLOGA PASTORAL” DE PHILIBBO E DINARCHO, PUBLIÉ EN 1889. 8 Noémie Rimbert dans la figure de Marie-Madeleine, résidence aux Subsistances (juillet 2020).
PROCESSUS ET DISPOSITIF SCÉNIQUE //// DE LA MATIÈRE À L’IMMATÉRIEL Influencée par ma formation initiale en scénographie et cos- tumes de théâtre, ma perception de la mise en scène est avant tout visuelle. L’ espace, les images et le corps des acteurs enrichissent fortement mon processus de recherche, en amont de l’écriture. La création de Simonetta s’appuie ainsi sur différents champs esthétiques et plastiques comme la danse, le théâtre et l’art numé- rique, en passant par la confection d’effets spéciaux (maquillage, masques, perruques). L’espace scénique, l’univers sonore et les transformations phy- siques opérées sur le corps de la comédienne sont intrinsè- quement liés à la trame narrative du spectacle. Le texte est un matériau en filigrane, qui accompagne les spectateurs sous la forme d’une voix off, et dont l’interprète se saisit à la toute fin du spectacle. Notre espace de recherche a pour intention de créer un trouble entre la réalité figurée au plateau et l’illusion donnée par les artifices propres au théâtre : scénographie, costumes, lumière, création sonore et vidéo. Sur scène, deux univers se construisent en parallèle jusqu’à se confondre : d’un côté, le récit intime d’une femme en quête de sérénité face au monde d’aujourd’hui (voix off avec inserts d’am- biances, bande son) ; de l’autre, une traversée visuelle et poétique convoquant les différentes figures féminines (travail corporel et plastique au plateau). À travers cette écriture scénique multiple, la relation entre la co- médienne et les spectateurs évolue au cours de la représentation, allant d’une atmosphère contemplative, presque mystique, vers une interaction totale avec le public. En ce sens, la prise de parole a un statut particulier et évolutif, passant d’une parole intérieure (voix off) à une parole adres- sée (interaction, voix naturelle). De la même façon, les moyens techniques utilisés pour faire apparaître les différentes figures font appel à des domaines très variés : des arts plastiques à l’utilisation des technologies dites « numériques ». 9 Croquis de l’espace scénique. Scène 1 (vénus) et scène 6 (hologramme).
Chaque figure de beauté est accompagnée par un traitement scénique et un univers sonore spécifiques, provoquant ainsi une réaction toujours différente chez le spectateur. Pour incarner la Vénus antique, la comédienne sera entièrement recouverte d’argile, convoquant la couleur et la texture du marbre. La nymphe de la Renaissance nécessitera la fabrication d’une longue perruque sur mesure et d’un travail chorégraphique. Inspirée des silhouettes des années 20 et plus particulièrement de l’actrice Louise Brooks, la figure de la femme moderne sera mise en valeur par le costume et le maquillage. Pour la figure d’Amanda Lepore, nous travaillerons avec un masque en silicone réalisé sur mesure et des prothèses, pour créer un clown à la fois attachant et outrancier. La figure robotique ou « femme-augmentée » nécessitera l’inter- vention de prothèses myoélectriques (main et jambes). Enfin, la figure holographique fera l’objet d’un travail de retouche numérique et de mapping, en collaboration avec un info-graphiste et un vidéaste. Par le biais de ces différentes technicités plastiques et numériques, le spectacle propose une traversée sensible à travers l’histoire du corps et des moyens humains qui rendent possible le surpasse- ment de son identité originelle. À la fois théâtral, visuel et chorégraphique, Simonetta transporte le spectateur à travers la transgression d’un même corps, de son authenticité charnelle jusqu’à son imperceptibilité. De la matière à l’immatériel. 10 La Vénus accroupie. Sortie de résidence aux Subsistances (avril 2019).
EXTRAITS ///// On entend une musique de fond lointaine qui brise le silence des DIDASCALIES ET TEXTE EN VOIX OFF corps figés dans l’espace. Plusieurs minutes s’écoulent dans l’im- mobilité la plus totale puis, très lentement, la lumière devient plus froide. Le son s’altère pour donner la sensation d’une salle vide où les moindres craquements résonnent démesurément dans la pièce. NOTE SUR L’UNIVERS DU SPECTACLE. Au plateau, on perçoit la chute d’une goutte qui tombe sur le sol. L’ espace scénique, l’univers sonore et les transformations phy- siques opérées sur le corps de la comédienne sont intrinsèque- On entend Simone dans son lit. Elle n’arrive pas à dormir. Elle ment liés à la trame narrative du spectacle. Le texte est un maté- traverse la pièce et entre dans sa salle de bain. Bruit de robinet et riau en filigrane, qui accompagne les spectateurs sous la forme d’eau. Elle traverse de nouveau et se recouche dans son lit. Bruits d’une voix off, et dont l’interprète se saisit à la fin du spectacle. de couette et mouvements. Elle pose un verre sur la table de chevet Ce qui m’intéresse dans le traitement de cette matière textuelle puis allume son téléphone portable. Sons divers (messages, mails, c’est notre capacité à entendre les mots séparément de l’inter- jingle de jeux vidéos). (Un temps). prétation que l’on en a, souvent modifiée par l’image. Créer un trouble entre ce qui est dit et ce que l’on voit. SIMONE (EN VOIX OFF) - Quand ça a dérapé, j’me suis dit : Cette matière-texte, en cours de recherche, s’écrit en aller-retour « merde, ça y’est, c’est le moment de ta vie où tout bascule. C’est avec le travail du plateau et du son. terminé. Tu vas sûrement finir hémiplégique ou paraplégique ». On dirait un nom de médicament. Ou une figure de gymnastique. Après j’me suis dit que ma voiture aller peut être exploser. Mais ---------------------------------------------------------------------------- c’est impossible. J’ai lu que pour faire une explosion, il faut que les vapeurs combustibles soient mélangées à l’oxygène de l’air. Pour Sur scène, plusieurs sculptures de tailles différentes. que le réservoir explose, il faut qu’il soit sous pression. Alors, le Parmi elles, le visage du jeune grec Antinoüs, le buste du dieu carburant est pulvérisé comme un nuage et s’enflamme immédia- Apollon, les restes d’un roi Assyrien et Aphrodite accroupie, dite tement. Mais on est pas dans un film. (Temps) Par contre oui, j’ai « Vénus de Vienne ». Sur la droite, une baignoire est recouverte de pensé aux gens que j’aime. J’ai pensé à ma sœur. À mes amis. Et plusieurs drapés dégoulinants sur le sol. j’ai pensé : « merde mes enfants ». (Temps) Mais, j’ai pas d’enfants ! À gauche, un portant avec plusieurs pièces de costumes dont des C’est fou. J’ai pensé « merde mes enfants, leur maman sera plus masques et perruques. Enfin, un bureau avec ordinateur et casque là ». Mais ils ont pas de maman puisqu’ils n’existent pas. J’ai pensé téléphonique, ainsi qu’une chaise pivotante se trouvent au centre. aux enfants que j’avais pas. (Temps) Parce-que j’allais mourir, j’ai Ces différents espaces sont séparés par de grands voiles clairs sus- pensé aux enfants que j’aurai pas. Ou alors, non, j’ai pensé aux pendus au plafond. enfants que je devrai avoir ? C’est quoi ce bordel ? (Temps) Les chiffres du site Worldometer sont projetées sur les voiles, don- nant à voir l’ensemble des données relatives à la population mon- Sur scène, le flux se densifie juste au dessus de la Vénus accroupie, diale (total, naissances, décès…), calculées en temps réel sur la base toujours figée dans sa posture. On distingue peu à peu le visage de plusieurs algorithmes. d’une jeune femme, dont le grain de peau apparaît à travers les coulures provoquées par les gouttes. 11
Elle tend son bras droit vers une cruche en pierre posée à côté d’elle, La lumière se rallume sur Marie-Madeleine. trempe sa main dans l’eau claire puis la ramène sur son épaule. Elle est exactement dans la même position que celle d’Aphrodite Dans la sérénité la plus totale, Aphrodite reprend l’action qu’elle en- avant le noir. Son corps nu est recouvert d’une très longue cheve- treprenait avant de se figer dans le marbre, 3000 ans auparavant. lure rousse et ondulée. Elle se lève lentement et aperçoit au loin Elle se lève, entre dans la baignoire. L’argile blanche qui la recou- une pomme sculptée et peinte en rouge. Elle s’élance vers elle pour vrait jusqu’alors se mélange à la transparence de l’eau. la croquer mais son geste est arrêté par la rigidité de l’objet. Elle ramasse ensuite un crâne peint en blanc, posé à côté de la pomme. SIMONE (EN VOIX OFF) - Un jour, quelqu’un m’a dit qu’avoir S’en suit une chorégraphie lente et mécanique où la jeune femme un enfant c’était comme partager un territoire. D’abord dans le tente de reproduire sept tableaux célèbres de la Renaissance. ventre de la mère : la mère et l’enfant ont le même territoire. Puis Pour chacun, elle passe par une série de mouvements sensuels et ensuite, l’enfant sort et il pense qu’il a le même territoire que sa langoureux, puis se fige dans la posture finale. À la manière d’une mère. Et puis il grandit et acquiert son propre territoire. Et plus boucle, la danse s’accélère jusqu’à devenir une transe, emportant il grandit, plus son territoire s’étend. Et chacun a son territoire. le corps de la jeune femme dans des mouvements de plus en plus (Temps) Ma mère. Elle m’a pas laissé mon territoire. Elle m’a pris offensifs et saccadés. Épuisée par cette longue convulsion, elle finit mon territoire et elle l’a mangé. Elle est venue, et elle a imposé ses par tomber au sol pour reprendre son souffle. règles sur mon territoire. Y’avait « sois parfaite ». Y’avait « fais un effort ». Y’avait « fais moi plaisir ». Et « dépêches-toi ». On entrevoit la silhouette de Marie-Madeleine allongée sur le sol, tel un animal souffrant. Elle se traine vers un coin de la salle et se Au plateau, Aphrodite a fini sa toilette. Elle aperçoit le buste relève lentement face public. Un filet de sang coule le long de sa d’Apollon au loin. Elle sort de la baignoire, s’enveloppe d’un drap jambe gauche. Au sol, on distingue une épaisse flaque du liquide blanc et se dirige vers lui pour l’embrasser. Face à son immobilité, rouge sombre, dans laquelle reposent ses pieds. Elle retire sa per- elle retourne chercher la cruche en pierre, la remplie d’eau et re- ruque puis se penche pour enfiler un fond de robe. vient vers son amant pour le réveiller. En vain, elle s’allonge devant À la manière d’une ballerine, elle s’amuse avec les traces provoquées lui et tente de le charmer avec son corps. Puis, lentement, elle se par le déplacement de ses pieds sur scène. Peu à peu, un dessin redresse et s’assoit aux pieds de la statue. apparaît. SIMONE (EN VOIX OFF) - La première fois que j’ai vu un mort, SIMONE (EN VOIX OFF) - J’étais assise, dos à la mer. J’écoutais elle était toute blanche (Temps). Sa peau était comme de la porce- sa respiration. Quelqu’un m’a dit une fois que le son de la mer laine. Ou comme de l’ivoire. C’était trop beau. De l’ivoire luisant. ressemble au bruit du sang de notre mère qui passe en nous avant C’était comme du lait figé. Comme une statue de lait figé. C’était notre naissance. Et c’est pour ça que nous sommes toujours attirés une œuvre d’art. On avait l’impression que l’artiste avait peint de par l’océan. Comme un retour à la matrice. tous petits ruisseaux à l’intérieur de l’ivoire. Et ses ongles étaient On dit aussi que le foetus passe le plus clair de son temps à rêver. blancs. Ils étaient diaphanes. C’est joli ce mot « diaphane ». On C’est une sorte de sommeil paradoxal, au fond de l’océan. dirait le nom d’une fée. Une petite diaphane qui sort la nuit dans les jardins et seuls les enfants peuvent la voir. Ou alors on dirait le (Temps) nom d’une fleur, une diaphane. (Temps) J’aime bien me dire que ma grand-mère était une fleur. 12
CALENDRIER ////// La compagnie recherche des partenaires artistiques et financiers pour la création de Simonetta. (résidences, coproductions, pré-achats) Avril 2019 / du 16 au 30 Résidence de recherche - Les Nouvelles Subsistances Sortie de résidence le 20 avril 2019 Juillet 2020 / du 13 au 25 juillet Résidence de recherche - Les Nouvelles Subsistances Sortie de résidence le vendredi 24 juillet 2020 Novembre 2020 à juin 2021 / Transmission artistique auprès de 6 classes de Collège, dans le cadre des Classes Culturelles Numériques, en partenariat avec la Métropole de Lyon, Les SUBS et le Laboratoire Érasme Janvier 2021 / du 25 janvier au 2 février Recherche numérique - Lieu à déterminer Mars 2021 / du 16 au 27 mars Résidence de recherche - Les Nouvelles Subsistances Sortie de résidence le vendredi 26 mars 2021 Mai 2021 / du 3 au 15 mai Résidence de création - Les Nouvelles Subsistances Représentations les 10, 11 et 12 mai 2021 Restitution des Classes Culturelles Numériques le 10 mai 2021 13 La figure d’Amanda. Sortie de résidence aux Subsistances (juillet 2020).
Charles Chauvet - Regard extérieur ÉQUIPE ARTISTIQUE /////// Depuis sa sortie du TNS, Charles exerce en Anne-Sophie Grac tant que scénographe et metteur en scène. Conception, mise en scène, scénographie et costumes Il crée son premier spectacle Stunt Action Show (d’après Jorge Luis Borges) avec le Formée à l’école du Théâtre National de dramaturge Thomas Pondevie. En 2018, Strasbourg, Anne-Sophie Grac est il écrit et met en scène La nuit animale scénographe et costumière. (lauréat de l’aide à la création ARTCENA - En 2015, elle crée la compagnie KLAB, dramaturgie plurielle). structure offrant aux artistes issus de En tant que scénographe, il travaille pour formations techniques la possibilité de Olivier Martinaud, Thomas Condemine, se positionner en tant que porteurs de Marion Chobert, Lorraine de Sagazan... En 2017, il signe une projets. Elle met en scène Le Roi Nu d’Ev- nouvelle collaboration avec Thomas Pondevie pour un dispositif guéni Schwartz et Manyfreak’s Circus écrit scénographique itinérant, Supernova (NTM). En 2018, il travaille par Florian Choquart (2016). pour Élise Chatauret (Saint Felix - MC2 de Grenoble), Amélie Enon (Convulsions - ENSAD de Montpellier) et sur la prochaine création Actuellement, elle travaille à l’écriture de deux spectacles : de Frédéric Fisbach. Simonetta (spectacle transmédia) et Album de Famille (théâtre). Noémie Rimbert - Interprétation En 2017, elle signe la scénographie de La Famille Royale, adapté et mis en scène par Thierry Jolivet (Théâtre des Célestins). Elle Après le Conservatoire de Rouen, conçoit la scénographie et les costumes de Dans un canard, écrit Noémie intègre l’ENSATT en 2011 où elle et mis en scène par Jean-Daniel Magnin (Théâtre du Rond Point). se forme auprès de Jean-Pierre Vincent, Elle travaille auprès de Michel Didym sur la scénographie des Eaux Christian Schiaretti, Fredéric Fonteyne, et Forêts de Marguerite Duras (CDN de Nancy). Elle conçoit le Carole Thibaut. Depuis sa sortie, elle joue décor d’Othello, traduit par Sacha Todorov et mis en scène par Léo sous la direction de Bernard Sobel à Paris Cohen-Paperman. Elle travaille auprès de Clément Bondu sur la et Shanghaï, Julie Guichard, Radouan scénographie de Dévotion (Gymnase du Lycée St Joseph, Avignon Leflahi (Le Partage de Midi), Clémence 2019) et sur l’espace et les costumes de La Terre se révolte, écrit et Longy (Nevermore). Elle travaille avec mis en scène par Sara Llorca (MC93, janvier 2020). En 2020, elle Anne Courel sur le spectacle Ces Filles- signe la scénographie de IVRES, mis en scène par Ambre Kahan là, en tournée depuis 2017. Elle tourne (Théâtre des Célestins). également pour de jeunes réalisateurs et prête régulièrement sa voix au doublage (Suicide Squad, Venom). En 2019, elle participe à la Site internet : http://www.annesophiegrac.com création de Petite Illiade en un souffle au TNP et Et après ? au Parvis d’Avignon, tous deux mis en scène par Julie Guichard, ainsi que sur L’Homme à la proue mis en scène par Olivier Maurin. Elle travaille actuellement sur la prochaine création de Nathalie Béasse. 14
Ariane Morgenstern Antoine Prost - Création sonore Transformation physique, accessoires, sculpture Antoine Prost intègre l’ENSATT en Octobre 2011, où il suit un cursus de Passionnée d’anatomie, Ariane suit un Réalisation Sonore. cursus de transformation physique à Il y développe ses compétences artistiques l’opéra national du Rhin avec Kuno aux côtés d’intervenants tels que Daniel Schlegelmilch où elle pratique le travail Deshays, François Weber, Michel Maurer sur mesure (maquillage, perruque, coif- ou encore Larry Sider. Au sortir de l’école, fure historique, effets spéciaux, masques, Antoine travaille au côté de Margaux conception d’accessoires) puis en sculp- Eskenazi, pour la création de Richard III, ture à l’académie des arts d’Avignon où d’après William Shakespeare. elle pratique l’étude et la copie d’œuvres En Juin 2015, il signe la conception son de CHEERLEADER, créa- antiques et classiques (dessin, modelage, moulage). Forte d’une tion de plateau (m.e.s Karim Belkacem et Maud Blandel). expérience professionnelle de 8 ans à l’Opéra National du Rhin à En 2017, Antoine Prost réalise la bande son de La Nuit Animale Strasbourg, elle y exerce les différents métiers de la transformation (m.e.s Charles Chauvet). Il signe également la conception son et vi- physique et de l’accessoire notamment auprès de Robert Carsen, déo de Innocence (m.e.s Sarah Calcine), lors du Festival de Villeréal. Olivier Py, Lucinda Childs et Amon Miyamoto. En 2018 il signe la bande-son du dernier spectacle d’Olivier Léa Maris - Création lumière Letellier, La Mécanique du Hasard, adaptation du roman Le passage de Louis Sachar. Il travaille également avec Catherine Verlaguet sur Léa suit une formation régie à l’École du sa pièce Quelque chose à vous dire au cours de la saison 2018/2019. TNS (lumière, son, vidéo, menuiserie et À l’automne 2019, Antoine Prost signe la musique et le son de La machinerie). Depuis sa sortie, elle signe très bouleversante confession (…), le dernier spectacle du collectif la création lumière de Cheerleader mis en Nightshot. scène par Karim Belkacem et Maud Blan- del ; et de Touchdown, chorégraphié par Maud Blandel. Elle signe la création lumière de Regarde les lumières mon amour, mis en scène par Marie Laure Crochant et Mesure pour mesure, adapté et mis en scène par Karim Belkacem. En parallèle, elle occupe le poste de régie générale sur Days of Nothing de Mathieu Roy. En 2017, elle signe la lumière de La loi de la gravité, mis en scène par Anthony Thibault et de Jean-Yves, Patrick et Corinne, création cho- régraphique du collectif ES. 15
Julien Desbrosses - Création vidéo Jérémy Martinez - Travail corporel Formé en alternance en techniques du Jérémy est originaire de Grenoble où il se spectacle à l’IGTS de Grenoble, Julien forme dans un premier temps avant d’in- s’oriente vers le design lumière et la pro- tégrer le CNSMD de Lyon en 2009. Après grammation de machines automatisées. ses études, il devient interprète pour Il débute un travail de prestation en la compagnie Arcosm dans la création accueil de concerts et développe un attrait Bounce ! En 2015 il est danseur perma- particulier pour les nouvelles technolo- nent au CCN de Rillieux-le-Pape avec Yu- gies liant l’interaction musicale et visuelle. val Pick pour deux années où il participe Depuis 2013, il co-signe la lumière de aux créations Apnée, Eddies et Are Friends « Lux » du groupe Ez3kiel et la scéno- Electric ? ; et reprend les pièces Playbach graphie et la lumière du groupe « Elvett ». Il co-signe la lumière et et Ply. En 2017 il rejoint le projet Music for 18 musicians de Sylvain vidéo de « False Foundation » du groupe Archive. Puis, la scéno- Groud et est invité en 2018 à participer à la création Let’s move au graphie, la lumière et la vidéo de la dernière création de Chapelier CCN Ballet du Nord de Roubaix. fou « Muance ». En parallèle, il alterne les collaborations avec des Il est également co-auteur et interprète au sein du Collectif ÈS avec artistes et collectifs d’Arts numériques, tels que « AV Exciters » lors Sidonie Duret et Emilie Szikora, notamment des créations Jean- de performances et d’expositions. Yves, Patrick et Corinne, le Karaodance et 1ère Mondiale. En 2021, il fait partie de la nouvelle création 3 Works for 12 d’Alban Richard au Alexandre Rey - Infographie, effets spéciaux numériques CCN de Caen en Normandie. Sensible très tôt au dessin et à la peinture, https://www.escollectif.com/les-es. Alexandre acquiert une démarche gra- phique à l’ENSAAMA (Paris) avant de découvrir le travail de l’image 3D à Supin- focom (Arles). Cette dernière formation aboutie à la co-réalisation du court animé Sun of a Beach (2ème Prix Panam Anim 2013). En 2014, il offre ses services d’info- graphiste à Londres (Nexus studios). Il signe, en 2018, la direction artistique du jeu vidéo Stellar Over- load après quatre années passées au sein du studio cannois “Cubical Drift”. Il crée “Glee-Cheese Studio” en compagnie de Charles Bardin (compositeur), Valentin Ducloux (réalisateur, compositeur) et Sylvain Reynaud (programmeur) et œuvre en qualité de directeur artistique sur le projet de jeu vidéo A Musical Story. 16
CONTACT //////// KLAB SPECTACLE VIVANT klab.contact@gmail.com Anne-Sophie grac - responsable artistique annesophie.grac@gmail.com 06.74.11.38.51 Emeline Hervé - responsable administratif emeline.herve@yahoo.com 06.84.34.77.09 Site internet http://www.klabtheatre.com Siège social : 37 rue rachais, 69007 Lyon 17
FICHE TECHNIQUE ///////// Matériel lumière : - 6 projecteurs asservis - 4 lasers - 10 découpes 614s - 7 découpes 613sx - 2 dec 714sx Durée du spectacle : - 1 dec 713sx 1h20 min, sans changement de plateau, sans entracte. - 8 barrettes fluos solo - 12 PC 1kw Personnel de la compagnie : - 4 pars CP61 4 personnes en tournée (1 metteuse en scène/plateau, 1 comé- - 1 pars CP 60 dienne, 1 régisseur son/vidéo, 1 régisseur lumière) - 4 cycloïdes Plateau demandé : 8 mètres x 6 mètres (min). Matériel Son : Pendrillonage à l’allemande avec coulisses en fond de scène. - Prévoir un système de diffusion en façade adapté pour couvrir la totalité du public. Montage : J-1 - 2 enceintes wedge au plateau de type 108P Lacoustics ou 12 XT, Veille du spectacle : implantation lumière. ou 112, pour des retours au plateau. Service 1 : installation décor, réglages lumière. Prévoir 2 circuits séparés. Service 2 : réglages lumière, balances son, raccords - 1 ou 2 Sub (si nécessaire) de type MTD 118. Prévoir un circuit Service 3 : Jeu séparé. Démontage : 1 service. - Console numérique type Yamaha DM1000 avec lampe de régie. Si console numérique 01V96, prévoir un slot de sorties supplé- Personnel demandé : mentaire car minimum 8 sorties nécessaires. Si console analo- Veille du spectacle : 2 régisseurs lumière + 1 régisseur vidéo. gique, prévoir un compresseur. Service 1 et 2 : 1 régisseur lumière et 1 régisseur son/vidéo. - 1 micro HF main de type Shure SM58 + récepteur de type Shure UR4S. Prévoir un micro avec récepteur. Décor : Tulle PepperScrim 10m X 5m. Podium 3m x 2m (bois). Vidéo : 1 baignoire remplie d’eau. 4 colonnes type présentoirs. 5 statues. - 1 Vidéo Projecteur de 5000 lumens minimum Accessoires divers. - 1 Vidéo Projecteur HD 10 000 lumens type Barco ou Christies - 1 adaptateur VGA/Mac pour un Mac pro Loge : Il est demandé au théâtre de prévoir une loge propre et chauffée Contacts : pour la comédienne qui effectue plusieurs changements plateau Anne-Sophie Grac (décor et costumes) - 06.74.11.38.51 qui nécessitent un temps de préparation particulier. Léa Maris (lumière/vidéo) - 06.50.76.88.55 Plusieurs serviettes souhaitées. Antoine Prost (son) - 06.69.05.32.15 18
Vous pouvez aussi lire