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                                                                                        Jeudi 7 février 2019 - Supplément - Saône-et-Loire

■ La 4e édition des Trophées des entreprises de Saône-et-Loire s’est déroulée mardi soir au Creusot. 400 décideurs du département             24 PAGES
étaient présents pour applaudir les 12 lauréats 2019. Photo Thibault SEGUIN                                                                  SPÉCIALES

       Un événement
              En partenariat avec                                                                               Partenaires associés
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LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
 02 SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES

TROPHÉES DES ENTREPRISES 2019
 L’ÉCONOMIE A DU TALENT
   UN PARTENARIAT                              la manifestation, nous lançons
                                               un appel à candidatures. Et
                                                                                           accueillons de nombreuses
                                                                                           entreprises de pointe. »
                                                                                                                                      chef d’entreprise est quelqu’un
                                                                                                                                      qui ose prendre le taureau par les
                                               chaque année, nous découvrons               En remettant le prix de                    cornes et aller de l’avant. »
                                               des pépites à travers tout le               l’innovation, Jean-Claude                  Cette soirée en a été la preuve
                                               département. »                              Lagrange, vice-président de la             par l’exemple, récompensant
Environ 400 décideurs du monde                                                             Région Bourgogne Franche-Comté,            douze chefs d’entreprise qui ont
économique, communicants et                     Des trophées au cœur                       a souligné toute l’importance de           osé prendre des risques et ont
                                                du berceau de l’industrie                  l’innovation. « C’est ce qui fait la       réussi avec brio l’aventure
institutionnels ont assisté ce                                                             différence, a-t-il expliqué.               entrepreneuriale.
mardi 5 février à la 4e édition des            David Marti, maire du Creusot,              Aujourd’hui, l’innovation permet                              Nicolas DESROCHES
Trophées des entreprises de                    s’est ensuite réjoui de recevoir            aux entreprises d’exporter… »
Saône-et-Loire à L’arc au Creusot.             cette année la 4e édition des               Dans sa prise de parole, juste
À la question : « Comment le jury              Trophées des entreprises. « Nous            avant de remettre le trophée du
a choisi les différents
lauréats ? », Frédéric Bouvier,
                                               sommes une ville industrielle et
                                               plus largement dans une
                                                                                           chef d’entreprise de l’année,                WWW.LEJSL.COM
                                                                                           Sébastien Martin, président du               Retrouvez toutes les photos
directeur départemental du                     agglomération industrielle avec             Grand Chalon, a redit que « sans
Journal de Saône-et-Loire, en a                de grands noms comme Michelin,              chef d’entreprise, créant des                de la soirée des Trophées des
rappelé sa composition faite « de              Framatome, le                               emplois, investissant, il n’y a pas          entreprises 2019 au Creusot.
partenaires ». « Deux mois avant               Mecateamcluster… Nous                       de redistribution possible. Un
   LES LAURÉATS

 ■ TROPHÉE DU MEILLEUR ESPOIR                                   ■ TROPHÉE DE L’INTERNATIONAL                          ■ TROPHÉE DE LA RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE
                                                                                                                      DE L’ENTREPRISE
 n Fabien Rossignol, président de la FFB 71                     n Laurence Medioni, directrice RSE d’Ubitransport,
 et Charles-Henri Dufraigne, dirigeant associé                  lauréat en 2016 du Trophée Made in Saône-et-          n Olivier Ducroux, directeur de la Caisse du Crédit
 de l’entreprise éponyme                                        Loire, Daniel Porte, président de la SAS Monnet et    mutuel de Montceau, et Estelle Brunaud, gérante de
 L’entreprise Dufraigne, à Autun, est spécialisée dans la       Thierry Grzeskowiak, directeur de la production       Cybest Bernard industries
 maçonnerie, gros œuvre et restauration du patrimoine.          Monnet à Montceau est un fabricant de chausset-       Cybest Bernard industries à Chagny, spécialisée dans
 Dès 2015, à l’arrivée de Charles-Henri Dufraigne, il a         tes de sport et techniques. Made in Montceau-les-     la mécanique de précision et l’usinage, s’implique dans
 développé la construction de bâtiment neuf gros œuvre          Mines, cette entreprise innove, se différenciant      la responsabilité sociétale en améliorant les bâtiments,
 permettant à l’entreprise de doubler son chiffre d’affaires.   pour aller conquérir des marchés à l’international.   le cadre de vie des salariés et en recyclant ses déchets.

  ■ TROPHÉE DE L’ENVIRONNEMENT                                  ■ TROPHÉE DE LA FEMME CHEFFE                          ■ TROPHÉE DU MADE IN SAÔNE-ET-LOIRE
                                                                D’ENTREPRISE DE L’ANNÉE
  n Jean-Philippe Boyer, président de la Chambre                                                                      n André Accary, président du conseil départemental
  de métiers et de l’artisanat, et Sébastien Viol,              n Philippe Degrange, responsable d’animation          de Saône-et-Loire, Michel de Saint-Jean, président des
  président d’Arti Rénovation Conseil,                          des réseaux Pro TPE régional Nord-Est                 Ateliers Gauthier SAS, et Bernadette de Saint-Jean
  et Jean-François Chambard, directeur général                  d’Harmonie mutuelle, et Christine Lioi,               Les Ateliers Gauthier, fondés en 1947 à Chalon-sur-
  Spécialisée dans la rénovation énergétique des bâti-          dirigeante de l’Atelier Alizarine Lioi                Saône, créent et fabriquent des chemises sous la
  ments, cette entreprise installée à Crissey est connue        Installée à Varennes-Saint-Germain, Christine         marque Alain Gauthier et depuis 2018 sous la mar-
  pour travailler des matériaux bio-sourcés, notam-             Lioi reçoit des toiles âgées, abîmées par le          que la Chemise française, vendues également depuis
  ment la laine de bois, s’avérant un excellent isolant.        temps, et leur redonne vie en les restaurant.         sur leur site internet. Leur credo : qualité et élégance.

           Trophées                           Merci à tous les partenaires
                                                                                                                                                                               130570400

   des Entreprises                              d’avoir contribué à faire
   4ème Édition deSaône-et-Loire             de cet événement une réussite

www.lejsl.com                                                                                                                                                              W71 - 0
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JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
                                                                                      SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES                                                  03

■ Les lauréats des Trophées des entreprises de Saône-et-Loire de l’édition 2019 qui s’est déroulée à L’arc au Creusot ce mardi. Photo Neal BADACHE

     LES LAURÉATS

  ■ TROPHÉE DE LA TPE DE L’ANNÉE                               ■ TROPHÉE DE LA TRANSMISSION D’ENTREPRISE                 ■ TROPHÉE DU CHEF D’ENTREPRISE DE L’ANNÉE

  n Claude Suchaut, directeur général                          n Me Nicolas Peyrat, président de la Chambre              n Sébastien Martin, président du Grand Chalon,
  d’Abraservice France, et Olivier Negrel                      des notaires de Saône-et-Loire, Patrick Tournu            et Sébastien Bomont, président de TPGEO
  et Chloé Vonarb, propriétaires et cogérants                  et Aurélien Panay, associés, et Joël Brunet,              Arrivé comme stagiaire en 1998, Sébastien Bomont
  de la SARL Crom Wake Park                                    le cédant de la SAS Sivignon TP                           est depuis 5 ans président de la société TPGEO à
  Suite à la reprise en 2017 du téléski nautique,              Joël Brunet, président cédant de la SAS Sivignon TP       Fontaines, employant une soixantaine de person-
  ils ont tout fait pour redynamiser le site de Crê-           (travaux publics, domaine des carrières et transport de   nes. Elle est spécialisée dans les domaines des
  ches-sur-Saône via de nouveaux aménagements,                 matériaux de carrières) à Vendenesse-lès-Charolles, a     fondations spéciales et confortement des sols, tra-
  l’accueil de compétitions internationales…                   transmis peu à peu sa société à certains de ses cadres.   vaillant dans tout le Grand Est et le Rhône-Alpes.

  ■ TROPHÉE DE L’INNOVATION                                    ■ TROPHÉE COUP DE CŒUR DU JURY                            ■ TROPHÉE COUP DE CŒUR DU JURY

  n J.-C. Lagrange, vice-président de la Région, et Étienne    n Nicolas Chevalier, directeur général de So Bag,         n  Yong Gon Yi, président de Vilux, Victor Landré,
  Vindigni, président de Learn in virtual environment          lauréat en 2018 du Trophée de l’innovation sociale, et    directeur général, et Frédéric Bouvier, directeur
  Après avoir travaillé 10 ans sur l’accueil et le manage-     Charles Paget, directeur général de Collections Paget     départemental du Journal de Saône-et-Loire
  ment des intérimaires dans l’industrie, les voyant parfois   Collections Paget, une entreprise familiale vieille de    L’entreprise Vilux, située à Mâcon, est spécialisée dans
  quitter leur poste prématurément, cette start-up chalon-     5 générations à Bantanges, crée des sièges en bois à      le conseil et l’ingénierie auprès des industriels dans le
  naise a eu l’idée d’utiliser un casque de réalité augmen-    destination des enseignes d’ameublement, de grands        secteur des technologies LED-UV, utilisées pour le
  tée pour les mettre en immersion dans leur lieu de           groupes hôteliers et du luxe. Son ambition est de viser   séchage dans le secteur de l’imprimerie, la fabrication
  travail, leur faire visiter l’entreprise…                    l’export avec les marchés asiatique et nord-américain.    de meubles ou encore la désinfection de l’eau.

                                                                                                                                            Partenaires associés
                                                                                                                                                                                 130561100

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LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
 04 SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES
A U T U N [ TROPH É E DU M E ILLEU R E S P OIR ]

L’entreprise Dufraigne intègre le gros
œuvre et double son chiffre d’affaires

■ À Autun, en plus des chantiers pour les particuliers, la SARL Dufraigne s’est illustrée dans la réhabilitation de la médiathèque, la cathédrale
Saint-Lazare, l’école du Clos-Jovet, le cinéma Arletty et la rénovation de la façade du théâtre municipal pour ne citer qu’eux. Photo entreprise DUFRAIGNE

L’arrivée de Charles-Henri                  qu’il s’est forgée par la suite, avant   reaux ou la réalisation de maisons
Dufraigne il y a quatre ans
au sein de l’entreprise autu-
                                            d’intégrer l’entreprise Dufraigne,
                                            imposent le respect. Le futur hom-
                                                                                     neuves. La société travaille pour les
                                                                                     professionnels et les particuliers.
                                                                                                                             } L’entreprise ne
                                            me fort de la Maison Dufraigne a         Au bout de quatre ans, le gros          se repose pas sur ses
noise éponyme, avec sa vo-
lonté de développer le gros
                                            fait ses classes à l’École supérieure    œuvre représente 50 % de ses acti-      acquis. Nous allons
                                            des travaux publics (ESTP) avant         vités, autant pour la rénovation et
œuvre, a permis à la SARL de                de travailler dans des entreprises de    la réhabilitation des monuments
                                                                                                                             de l’avant. ~
doubler son chiffre d’affaires.             maçonnerie à Dijon puis au sein du       historiques. « Avec cette nouvelle       Charles-Henri Dufraigne, dirigeant
                                            groupe Vincy en Nouvelle-Calédo-         compétence, nous avons doublé             associé de l’entreprise Dufraigne

E   n 2015, en rejoignant l’entrepri-
    se Dufraigne, spécialisée dans la
maçonnerie gros œuvre et la restau-
                                            nie.

                                             Poursuite du développement
                                                                                     notre chiffre d’affaires qui s’élève,
                                                                                     pour 2018, à 4,5 millions d’euros
                                                                                     contre 2,7 millions d’euros en 2017.
                                                                                                                             10 % des effectifs qui devraient at-
                                                                                                                             teindre une cinquantaine de colla-
ration de monuments historiques              et augmentation de l’effectif           Ces bons chiffres démontrent que        borateurs. « Nous continuerons à
dont la taille de pierres, Charles-                                                  l’entreprise ne se repose pas sur ses   être polyvalents dans nos activités.
Henri Dufraigne s’est engagé –              Depuis son installation à la direc-      acquis. Nous allons de l’avant. Ces     Notre entreprise n’est pas standar-
comme ses trois prédécesseurs – à           tion des travaux, Charles-Henri          résultats prouvent également que        disée. Avec notre double compé-
assurer l’avenir de cet héritage fa-        Dufraigne a fait bouger les lignes de    même dans les villes moyennes,          tence, toutes les personnes moti-
milial (lire par ailleurs). Pour            l’entreprise. Il s’est notamment at-     nous arrivons à avoir du travail »,     vées peuvent trouver leurs places
autant, Charles-Henri Dufraigne             telé à développer la compétence          avance le dirigeant qui ambitionne      chez nous », conclut Charles-Henri
est très loin d’être un aspirant. La        gros œuvre qui associe la construc-      de poursuivre le développement de       Dufraigne, quatrième génération à
formation acquise pendant ses étu-          tion des bâtiments industriels, ter-     l’entreprise. Cela passera entre        la tête de cette entreprise familiale.
des et l’expérience professionnelle         tiaires, les logements collectifs, bu-   autres par une augmentation de                             Michel SOOKHOO
    ZOOM
 Quatre générations d’entrepreneurs                                                  } La Fédération
                                                                                     française du
 n Création en 1945
 L’entreprise Dufraigne a été créée en
                                                                                     bâtiment (FFB)
 1945 par Lazare, arrière-grand-père                                                 est la première
 de Charles-Henri. Elle a été dirigée                                                organisation
 par André, son grand-père, et Pas-
 cal, son père. Entre ce dernier et son
                                                                                     patronale des
 fils, la succession à la direction de la                                            grands et des petits
 société se déroule en douceur.                                                      patrons
 n Distinction
 Début 2019, dans le cadre des activi-
                                                                                     des sociétés
 tés liées à la restauration des monu-                                               du bâtiment du
 ments historiques, secteur associant                                                département. Nous
 la taille de pierres, la société a reçu    ■ Le jeune dirigeant est membre
 le label Entreprise du patrimoine          de la Commission jeunes                  accompagnons tous
 vivant (EPV), décerné par l’Institut       à la Fédération française du             types de projets. ~
 supérieur des métiers et le ministère      bâtiment et travaux publics 71.                     Fabien Rossignol,
 de l’Économie et des Finances.             Photo entreprise DUFRAIGNE                        président de la FFB 71    IL A REMIS LE TROPHÉE

www.lejsl.com                                                                                                                                                 W71 - 0
ÉDITION NUMÉRIQUE - Le jsl
JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
                                                                              SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES                                          05
MONTC E A U - LE S -MINE S [ TROPHÉ E DE L’ IN TE RN ATIONAL ]

Monnet : de Montceau à Hong Kong
avec une invention unique
Après plus de 85 ans consacrés au                                                                                              REPÈRES
marché tricolore, la marque de
chaussettes de sport Monnet, dont                                                                                            n Croissance
                                                                                                                             En arrivant à la tête de Monnet en
l’usine est basée à Montceau-les-                                                                                            2012, Daniel Porte décide d’arrê-
Mines, s’est lancée à l’internatio-                                                                                          ter la fabrication pour trois mar-
nal grâce à une invention unique.                                                                                            ques distributeurs. « La rentabilité
                                                                                                                             était moindre que celle des chaus-

E   n France, les chaussettes de sport
    Monnet (ski et randonnée) exis-
tent depuis 1930. Une marque con-
                                                                                                                             settes Monnet, ça ne représentait
                                                                                                                             que 20 % du chiffre d’affaires mais
                                                                                                                             50 % de mon temps managérial. »
nue et reconnue puisque la société                                                                                           Le chiffre d’affaires baisse donc
de Montceau-les-Mines est l’équipe-                                                                                          rapidement à 1,4 million d’euros.
mentier officiel de l’équipe de Fran-                                                                                        En 2018, il a été de 2,3 millions
ce de ski nordique (depuis 2014 et                                                                                           d’euros. « On a surtout progressé
jusqu’en 2022), de la compagnie des                                                                                          les deux dernières années de 30 %.
guides de Chamonix, des clubs de                                                                                             La Gel Protech est notre modèle
Val-Thorens, Tignes, etc. Mais à l’in-                                                                                       phare, dans le chiffre d’affaires, en
ternational, c’est tout nouveau.                                                                                             termes d’image et de marge. Même
« Quand j’ai repris l’entreprise en                                                                                          s’il y a des relais de croissance, on
2012, je comptais me développer à                                                                                            a posé des piliers avec une meilleu-
l’international puisque Monnet                                                                                               re distribution en France, l’export
n’était présent qu’en Andorre. Mais                                                                                          et des projets d’innovations. »
j’étais très naïf, reconnaît aujour-
d’hui Daniel Porte, le PDG de Mon-                                                                                           n Effectifs
net. Je pensais que participer à des                                                                                         Dans son usine de Montceau-les-
salons suffirait, mais pas du tout ! En                                                                                      Mines, Monnet emploie une ving-
fait dans notre métier, il y a la grosse                                                                                     taine de salariés. Dont un spécia-
marque nationale, deux ou trois mar-                                                                                         liste d’internet qui vient de lancer
ques internationales réputées et la                                                                                          la première campagne de pub
marque distributeur dans les maga-                                                                                           digitale.
sins. Il n’y a pas besoin d’une autre
marque, sauf si elle répond à un
besoin des consommateurs. Quel-
que chose d’unique que les autres
n’ont pas. »                                                                                                                } Le made in France
                                                                                                                            ne fait que sécuriser
 Les pays fans de sports                                                                                                    sur la qualité, mais ce
 d’hiver, mais aussi
 Hong Kong et Macao                        ■ Avec son produit phare en mains, Daniel Porte, le PDG de Monnet, peut
                                                                                                                            n’est pas suffisant. ~
                                           avoir le sourire : c’est son sésame pour l’export. Photo Cyrille COUTENCEAU            Daniel Porte, PDG de Monnet
Et ce besoin, Monnet en dispose
depuis 2016 avec l’invention de sa         pied dans les autres pays. Le made in     pas en contrat avec des marques
chaussette Gel Protech (lire par           France ne fait que sécuriser sur la       concurrentes. « Je les ai démarchés    dizaine de pays, de la Scandinavie au
ailleurs). « Quand j’ai vu le succès en    qualité, mais ce n’est pas suffisant. »   sur internet. Parfois, pour dix de-    Bénélux, en passant par l’Autriche,
France, très rapide, je me suis dit        Restait à trouver des distributeurs       mandes, j’ai eu une seule réponse »,   la Suisse, etc. « Et même Hong Kong
qu’on avait cette différenciation qui      sur place, qui aient déjà leurs entrées   se rappelle le PDG de 58 ans. Désor-   et Macao », sourit Daniel Porte.
allait nous permettre de prendre           dans les magasins mais qui ne soient      mais, Monnet est distribué dans une                     Cyrille COUTENCEAU
     ZOOM
  La Gel Protech, le produit phare                                                   } Ce trophée a
                                                                                     été un véritable
  « Quand je demandais “Quel est           chimie à Lyon. Après, le problè-          accélérateur pour
  le principal problème des                me c’était de savoir comment
  skieurs ?”, on me répondait “Le          faire tenir ce silicone, comment
                                                                                     nos activités, nous
  mal aux tibias”. Nos chaussettes         fixer la poche, sa taille et son          permettant de
  ont des renforts mais ça ne suffi-       emplacement. »                            passer du statut de
  sait pas, constate Daniel Porte.         L’idée, c’est bien beau, mais ça
  Un jour, dans un salon, j’ai vu un       ne fait pas le succès ! « On ne
                                                                                     petite start-up à
  “Géo Trouvetou” qui avait collé          trouvait pas la solution, on              véritable entreprise.
  des bandes de silicone sur des           aurait pu abandonner dix fois             Aujourd’hui, nous
  chaussettes, avec un packaging           mais on a fait preuve de ténacité,
  de photos horribles. Du coup, ça         avec des gens créatifs qui n’ont
                                                                                     avons gagné des
  m’a donné l’idée. On a cherché           pas que du savoir-faire mais              clients, y compris à
  un fournisseur de silicone qui           aussi du savoir-imaginer. Il ne           l’étranger… ~
  soit à la fois très amortissant,         faut pas se mettre de frontières.          Laurence Medioni, directrice
  souple et résistant. On l’a trouvé       Par exemple, on n’avait jamais             RSE d’Ubitransport à Mâcon,
  en France. On a aussi été aidés          fait de chaussettes de laine, on            lauréat en 2016 du Trophée
  par une école d’ingénieurs de            en fait et c’est aussi un succès. »               Made in Saône-et-Loire    ELLE A REMIS LE TROPHÉE

W71 - 0                                                                                                                                               www.lejsl.com
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LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
 06 SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES
C HA GN Y [ TROPH ÉE DE L A R ESP ONS ABILITÉ SO CI É TALE DE L’E NTREPRIS E ]

Cybest industries réserve des
services particuliers à ses employés

■ Cybest industries place les employés au cœur de sa production dans un secteur où il est difficile de recruter. Photo Grégory JACOB

À Chagny, Cybest industries exis-       treprise, mutuelle santé prise en                                             nes salariés. La moyenne d’âge est
te depuis 1986. Reprise par la
fille du créateur en 2007, l’entre-
                                        charge à 100 %, entretien des te-
                                        nues de travail, horaires libérés        } Quand je réalise des               de moins de 40 ans, même si cer-
                                                                                                                      tains ont déjà 20 ans de métier dans
prise compte aujourd’hui quatre         pour les rentrées scolaires, autono-     devis pour la création               l’entreprise. « Nous sommes une
salariés. Bichonnés.
                                        mie dans l’organisation du temps
                                        de travail et versement de la prime
                                                                                 de pièces, j’implique                petite structure et j’ai besoin de
                                                                                                                      personnel polyvalent et formé. Il
                                        exceptionnelle de fin d’année Ma-        mes salariés dans                    est difficile de recruter. Il est impor-
                                                                                 le chiffrage. ~
C’   est une petite entreprise. Une
     très petite entreprise spéciali-
sée dans l’usinage, la fabrication de
                                        cron… « Cela fera presque un qua-
                                        torzième mois », confie Estelle Bru-
                                        naud, la gérante. Et enfin, forte
                                                                                 Estelle Brunaud, gérante de Cybest
                                                                                                                      tant que l’humain soit au cœur de
                                                                                                                      l’entreprise », explique-t-elle. D’où
                                                                                                                      l’importance de pouvoir les garder.
pièces uniques. Et pourtant, ques-      implication de l’effectif dans l’orga-                                        Et quand il y a une nouvelle embau-
tion sociale, elle n’a rien à envier    nisation. « Quand je réalise des de-     mieux les contraintes de produc-     che comme l’an passé, il faut plu-
aux grandes. Chèques cadeaux            vis pour la création de pièces, j’im-    tion », poursuit-elle.               sieurs années avant que le salarié
pour les enfants, versement d’un        plique mes salariés dans le                                                   puisse fonctionner en totale auto-
treizième mois, participation et in-    chiffrage. C’est eux qui devront les     Pas de turnover des salariés         nomie.
téressement aux résultats de l’en-      fabriquer et qui connaissent le          Cybest industries compte des jeu-                          Grégory JACOB
   ZOOM
 Une nouvelle machine et un agrandissement                                       } Le Crédit
                                                                                 mutuel est engagé
 En 2018, Cybest industries a
 vécu un tournant dans son histoi-                                               dans la réduction
 re. Le bâtiment a été agrandi de                                                des gaz à effet
 170 m² supplémentaires pour des                                                 de serre avec
 bureaux et l’entrepôt. Des amé-
 liorations vont également être                                                  de véritables
 apportées pour le vestiaire des                                                 initiatives au
 employés.                                                                       jour le jour.
 L’entreprise a également acquis
 une nouvelle machine d’usinage                                                  La responsabilité
 cinq axes. Avec elle, il ne sera                                                sociétale nous
 plus nécessaire de sortir une                                                   parle donc
 pièce en cours de fabrication
 pour la tourner. Cet investisse-                                                fortement ! ~
 ment a bénéficié de subventions                                                   Olivier Ducroux, directeur
 de la Région Bourgogne Franche-        ■ La nouvelle machine cinq axes.               de la Caisse du Crédit
 Comté à hauteur de 100 000 €.          Photo Grégory JACOB                              mutuel de Montceau       IL A REMIS LE TROPHÉE

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JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
                                                                                  SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES                                        07
C R ISSE Y [ TROPH ÉE DE L’EN VIRON NE M E NT ]

Chez Arti Rénovation Conseil,
la laine de bois fait la maille
Les deux dirigeants d’Arti Réno-
vation Conseil, à Crissey, ont
décidé de miser sur les matériaux
bio sourcés. Un engagement pour
l’environnement et la qualité.

D   ans le hangar de stockage d’Arti
    Rénovation Conseil (ARC), il
faut penser à mettre sa petite laine.
Un peu contradictoire avec l’envi-
ronnement. Car ici, vous êtes entou-
rés de plaques et de rouleaux d’iso-
lant. Laine de verre, laine de bois,
machines à projeter. Difficile ainsi
d’ignorer le cœur d’activité de l’en-
treprise. « Là, on va ranger un peu
mieux car on a une grosse livraison
de matériaux qui arrive. Heureuse-
ment car on commençait à être un
peu tendus en stock. »
C’est presque un ouf de soulagement
que pousse Sébastien Viol. Il est l’un
des deux dirigeants de l’entreprise,
avec Jean-François Chambard. ARC
est spécialisée dans l’isolation, la
rénovation et les traitements des ha-
bitations comme des bâtiments pu-
blics (lire par ailleurs).

 L’entreprise embauche
 son 9e salarié
L’entreprise est née de la volonté de       ■ Sébastien Viol et Jean-François Chambard, les dirigeants d’Arti Rénovation Conseil. Photo Lionel JANIN
ces deux collègues de voler de leurs
propres ailes. « Nous étions tous les       matériau purement écologique, du           La mise en œuvre de ce produit est      plus en période estivale « On a un
deux dans la rénovation énergéti-           vrai bois issu de nos forêts dans des      plus technique que la traditionnelle    meilleur confort sous toiture l’été
que, dans un groupe national. À un          coupes raisonnées, aux normes PE-          laine de verre. Avec une particulari-   car le produit ne laisse pas passer
moment, on a jugé qu’il était temps         FC. »                                      té intrinsèque qui apporte un vrai      l’air chaud. On appelle ça le dé-
de se lancer. Et on ne le regrette                                                                                             phasage et quand on teste, on voit
vraiment pas ! »                                                                                                               nettement la différence. »
En quelques années, la jeune entre-
prise est passée de deux salariés à         } Nous assurons nous-mêmes la mise                                                 ARC se positionne aussi sur le mar-
                                                                                                                               ché du diagnostic et du traitement
bientôt neuf. Une fierté pour les
deux entrepreneurs qui y voient aus-
                                            en œuvre sur les chantiers. Cela nous permet                                       de l’humidité avec là, un savoir-faire
                                                                                                                               permettant de répondre avec qualité
si une reconnaissance de leur volon-        de maîtriser la qualité des prestations. ~                                         et une demande qui monte. Tout
té de miser sur un produit particu-                                             Jean-François Chambard et Sébastien Viol       comme l’entreprise.
lier : la laine de bois. « C’est un                                                                                                                    Lionel JANIN
     ZOOM
  Bâtiments publics : le marché qui titille ARC                                        } Nous sommes
  Implantée en Saône-et-Loire, dans
                                                                                       les principaux
  l’Ain et le Jura, la société travaille                                               interlocuteurs
  principalement avec les particu-                                                     des artisans
  liers. Mais réglementation aidant,
  ARC souhaite se développer du
                                                                                       et nous les
  côté des collectivités. « On vient                                                   accompagnons
  d’obtenir l’agrément pour travailler                                                 notamment pour
  dans des maisons de santé et dans
  les bâtiments de collectivités publi-
                                                                                       mettre en place
  ques. Des possibilités permettent,                                                   des programmes
  là aussi, de travailler sur l’isolation                                              en faveur de
  à 1 €. Mais il faut qu’on communi-                                                   l’environnement. ~
  que, qu’on se fasse connaître.
  Selon nous, travailler dans ces
                                                                                               Jean-Philippe Boyer,
                                                                                           président de la Chambre
  bâtiments aux dimensions plus                                                                   des métiers et de
  importantes constitue une jolie           ■ Les dirigeants d’ARC regardent                             l’artisanat
  vitrine pour l’entreprise. »              aussi vers les collectivités. Photo L.J.                                      IL A REMIS LE TROPHÉE

W71 - 0                                                                                                                                                 www.lejsl.com
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 08 SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES
VAR E N NE- S AINT-GERM A IN                     [ TROPH É E DE L A FE MME CHE FFE D’E N TRE PRIS E ]

Christine Lioi donne une seconde
vie aux tableaux anciens
Installée dans son atelier Alizari-
ne basé à Varenne-Saint-Germain,
Christine Lioi est spécialisée
dans la conservation et la restau-
ration de tableaux. Un métier
qu’elle exerce depuis plus de
20 ans avec la même passion.

«C      e que j’aime dans ce métier,
        c’est le regard du client qui
vient récupérer son tableau. C’est une
belle récompense. Se dire qu’on a pu
sauver un tableau, c’est une grande
satisfaction. On a un devoir vis-à-vis de
l’œuvre qu’on nous confie. » Pas be-
soin de beaucoup questionner la volu-
bile Christine Lioi pour comprendre la
passion qui l’anime. De sa famille d’im-
migrés italiens modestes, cette native
de Paray-le-Monial a hérité de l’amour
de l’art. Son père, maçon spécialisé
dans la restauration de bâtiment, lui a
transmis le goût de sauvegarder le pa-
trimoine. « La peinture m’a toujours
intéressée », se souvient-elle. Après le
bac et les Beaux-arts, elle s’oriente
donc presque naturellement vers une
école de restauration de tableaux.

 Des clients prestigieux
                                            ■ Christine Lioi en plein travail dans son atelier de Varenne-Saint-Germain. Photo Emmanuel DALIGAND
En 1998, une fois les études terminées,
Christine Lioi débute en toute discré-                                                   a ouvert de nouvelles portes. Et lui a       niques évoluent sans cesse. « Chaque
tion dans un tout petit atelier installé
dans la maison familiale. Vingt ans
                                            } En travaillant avec                        permis de restaurer notamment
                                                                                         Le Dîner des Dieux, une peinture mo-
                                                                                                                                      tableau est un cas particulier, raconte
                                                                                                                                      Christine Lioi. C’est pour ça que c’est
plus tard, la restauratrice s’est fait un   tous ces artistes et                         numentale italienne du XVIIIe siècle,        intéressant et que je ne me lasse pas.
nom dans la profession (lire par            toutes ces techniques,                       de cinq mètres par trois. « Ce travail fut   On avance toujours délicatement. »
ailleurs). Parmi les clients pour les-                                                   vraiment complet et nouveau pour             Une fois restaurée, une œuvre n’aura
quels elle a œuvré, figurent des musées
                                            on a l’impression de                         moi, avec d’énormes contraintes tech-        pas besoin d’une nouvelle intervention
prestigieux ou encore le château de         traverser les époques ~                      niques et logistiques. »                     avant au moins 80 ans. « Ce sont des
Fontainebleau par exemple. « Je tra-                                  Christine Lioi                                                  choses du passé que l’on transmet aux
vaille pour des privés, des associations                                                  Un travail minutieux                        générations futures, conclut-elle. En
de sauvegarde, des propriétaires de                                                                                                   travaillant avec tous ces artistes et tou-
château ouvert aux visites, des fonda-      oreille fonctionne très bien », dit-elle     Du diagnostic à l’élaboration du pro-        tes ces techniques, on a l’impression de
tions, des municipalités, des collec-       modestement.                                 cessus de restauration, son minutieux        traverser les époques. C’est passion-
tionneurs privés, des églises, les monu-    En 2013, le déménagement dans un             travail ne manque pas d’intérêt.             nant. »
ments historiques… Le bouche-à-             atelier plus vaste et plus fonctionnel lui   D’autant que les matériaux et les tech-                        Emmanuel DALIGAND
    SON PARCOURS
  En quelques dates                                                                      } Nous nous
                                                                                         sommes engagés
  n 1998                                                                                 depuis de
  Création de l’atelier de conserva-
  tion et restauration de tableaux                                                       nombreuses
  Alizarine à Paray-le-Monial.                                                           années à réduire les
  n 2007
                                                                                         inégalités hommes-
  Participation au salon du patri-                                                       femmes au sein
  moine culturel, dans l’espace                                                          de notre mutuelle,
  Bourgogne, au Carrousel du
  Louvre à Paris.
                                                                                         mais aussi avec
                                                                                         la création d’une
  n 2013                                                                                 fondation dédiée. ~
  Déménagement dans un nouvel                                                                     Philippe Degrange,
  atelier à Varenne-Saint-Germain                                                        responsable d’animation des
  et Prix départemental et régional                                                          réseaux Pro TPE régional
  des métiers d’art en restauration         ■ Christine Lioi, une restauratrice                  Nord-Est d’Harmonie
  du patrimoine.                            passionnée. Photo E. DALIGAND                                     mutuelle           IL A REMIS LE TROPHÉE

www.lejsl.com                                                                                                                                                             W71 - 0
ÉDITION NUMÉRIQUE - Le jsl
JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
                                                                            SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES                                        09
C HA LON -S U R- S AÔN E [ TROPHÉE DU M ADE IN S AÔN E-E T-LOIRE ]

Une chemise haut de gamme
“made in Chalon”
Depuis 1947, les Ateliers Gauthier
créent et fabriquent des chemi-
ses à Chalon-sur-Saône. Cette
entreprise est l’une des quatre
dernières en France. Elle est
dirigée depuis 2006 par Michel
de Saint-Jean.

Q   uand on entre dans la bouti-
    que située 2 rue Dewet à Cha-
lon-sur-Saône, les chemises sont
bien là ! Et il suffit de quelques pas
pour découvrir les 3 000 m² des
ateliers où elles sont confection-
nées. Penchées sur leur ouvrage,
les employées déploient leur sa-
voir-faire. Un savoir-faire qui se
perpétue depuis 1947, date de
création de l’entreprise.
Depuis 2006, Michel de Saint-
Jean – accompagné de sa femme
Bernadette – est aux manettes.
Formé dans le secteur du textile et
de la confection, Michel de Saint-
Jean connaît la société depuis
l’époque où il était l’un de ses
fournisseurs. En venant s’installer
dans le département, il est revenu
sur la terre de ses aïeux, son arriè-     ■ Michel de Saint-Jean dirige les Ateliers Gauthier depuis 2006. Photo Nathalie MAGNIEN
re-grand-mère était Bourguignon-
ne.                                                                               sont confectionnées chaque jour.        clients des chemises Gauthier.

Du Japon… aux États-Unis                  } Travailler pour                       Là encore, en fonction du modèle,
                                                                                  s’il est simple ou plus compliqué.
                                                                                                                          Est-ce une pression supplémentai-
                                                                                                                          re ? « Non, répond Michel de
Si les méthodes de conception ont         les maisons de luxe                     Cols, poignets, finitions, rien n’est   Saint-Jean. Au contraire cela met
évolué, le patron et le crayon de         pimente notre activi-                   laissé au hasard. Quand le dernier      une touche de piment dans notre
papier ont cédé la place à l’ordina-                                              pliage est réalisé et que la chemise    activité basée sur l’excellence du
teur. La base de la fabrication res-      té. ~                                   “produit fini” est soigneusement        produit. » Rien à voir avec les che-
te la même, avec l’utilisation d’une                  Michel de Saint-Jean,       emballée dans du papier de soie,        mises produites en Chine où au
sélection haut de gamme de tissus          responsable des Ateliers Gauthier      elle est prête à être expédiée. 10 à    Bangladesh qui inondent le mar-
européens et français. Pour les                                                   15 % de la production sont réser-       ché. La qualité a un prix et les
boutons, la nacre véritable est uti-      matière, souligne Michel de Saint-      vés à l’exportation au Japon, en        clients fidèles démontrent leur at-
lisée. Pour fabriquer une chemise,        Jean. La soie et le lin sont les plus   Corée du Sud, aux États-Unis et en      tachement à ce savoir-faire “made
il faut compter une cinquantaine          contraignants. » En moyenne, en-        Europe. Cinq grandes maisons de         in Chalon”.
de minutes. « Tout dépend de la           tre 70 et une centaine de chemises      luxe parisiennes figurent parmi les                     Nathalie MAGNIEN
     ZOOM
  “La Chemise française” résiste                                                  } Quand il s’agit
                                                                                  d’investir dans des
  Les Ateliers Gauthier emploient         lation d’une nouvelle machine de
  aujourd’hui 26 salariés pour un         coupe. Parmi les préoccupations
                                                                                  infrastructures, le
  chiffre d’affaires annuel de            du moment : la difficulté de trou-      Département est là,
  1,2 million d’euros.                    ver du personnel qualifié alors         qu’il s’agisse des
  Outre la fabrication à la deman-        que des départs à la retraite se
  de, deux marques “maison” sont          profilent à l’horizon. En témoi-
                                                                                  routes ou de la fibre.
  produites à Chalon-sur-Saône : la       gne la recherche d’un mécanicien        Nous collaborons
  marque Alain Gauthier et, depuis        depuis deux ans, sans succès.           avec l’ensemble des
  fin 2017, la marque “La Chemise         « Le personnel doit être intéressé
  française” qui est distribuée plus      et motivé, souligne Michel de
                                                                                  collectivités afin que
  particulièrement sur le site de         Saint-Jean. Chez nous, la produc-       les entreprises et les
  vente en ligne. « Avec 70 ans           tion n’est pas que mécanique. Il        travailleurs se sentent
  derrière nous, nous sommes              faut également une adaptation au
  légitimes pour affirmer que nous        poste de travail et à toutes les
                                                                                  bien et qu’elles aient
  sommes la chemise française,            étapes de production que nous           envie de s’installer
  affirme Michel de Saint-Jean. Les       avons développées. » Pour trans-        chez nous, en Saône-
  perspectives pour 2019 sont             mettre leur savoir-faire, d’ancien-
  bonnes. »                               nes employées “Gauthier” re-
                                                                                  et-Loire. ~
  Un gros investissement d’environ        viennent former les nouvelles                  André Accary, président
  100 000 € est prévu pour l’instal-      venues.                                       du conseil départemental      IL A REMIS LE TROPHÉE

W71 - 0                                                                                                                                           www.lejsl.com
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LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
 10 SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES
C R ÊC HE S - S U R-S A ÔNE [ TROPHÉE DE L A TRÈ S PE TITE E N TRE PRIS E DE L’AN N É E ]

L’entreprise qui donne une nouvelle
vague au lac de Crêches-sur-Saône
Depuis 2017, les cogérants de
l’entreprise Totem Wake Park ont
donné un nouveau souffle au lac
de Crêches-sur-Saône. En repre-
nant cette affaire il y a deux ans,
Olivier Negrel et Chloé Vonarb ont
réalisé leur rêve.

O   livier Negrel et Chloé Vonarb
    sont originaires des Alpes-Ma-
ritimes (06). Et pourtant, le couple
a tenté l’aventure en reprenant l’af-
faire du lac de Crêches-sur-Saône
par passion des activités nautiques.
« C’est un rêve que j’avais depuis
des années : celui d’ouvrir un parc
sportif de ce type, raconte Olivier
Negrel. En 2017, nous avons repris
l’exploitation et nous en sommes
ravis. » Baptisée Totem Wake Park,
la société fonctionne de la mi-avril
à octobre. Très petite entreprise
(TPE), elle est constituée du couple
et de trois emplois saisonniers.

10 000 personnes l’été
« Nous proposons du téléski nauti-
que, du wakeboard, du kneeboard
et du paddle (lire par ailleurs). Le
wakeboard est l’activité principale        ■ Le wakeboard est une des activités du site de Crêches-sur-Saône. Elle est accessible à tous, le seul
où la personne est tirée sur l’eau via     prérequis est de savoir nager et de se lancer « comme au ski ». Photo Jean-Louis NAVARRO
un câble », détaille le passionné.
Ces disciplines étant récentes, une        l’Hexagone. Le couple de la région       me sans pratiquer d’activités nauti-    nautique, uniques en France. Cela
quarantaine de parcs de ce type            niçoise cherche donc à se démar-         ques. « Des aménagements ont été        permet aussi de nous différencier
existent aux quatre coins de               quer en impulsant leur marque de         réalisés comme l’extension de la        et de faire venir du monde. »
                                           fabrique. « Nous avons commencé          terrasse et sa couverture. Pour cela,   Une formule gagnante car depuis
                                           par élargir les horaires d’ouverture     nous avons obtenu une aide de la        deux ans, le public est moins local.

} Les gens n’hésitent                      du site. Le matin est consacré aux
                                           scolaires et dès 12 heures, le lac est
                                                                                    Région », précise Olivier Negrel.
                                                                                    Totem Wake Park offre aussi la
                                                                                                                            « Les visiteurs viennent de plus en
                                                                                                                            plus loin, de Côte-d’Or, de la région
pas à faire des                            accessible au grand public. En pé-       possibilité aux personnes en situa-     lyonnaise. Les gens n’hésitent pas à
                                           riode estivale, des soirées DJ ou        tion de handicap de faire du wake       faire des kilomètres pour venir à
kilomètres pour venir                      avec des groupes musicaux sont           assis. Fin août, le lac accueille une   Crêches-sur-Saône. » Le couple es-
à Crêches-sur-Saône. ~                     organisées aux bords du lac. »           compétition qui a rassemblé             time que 10 000 personnes profi-
                Olivier Negrel, cogérant   Une partie restauration permet à         73 sportifs en 2018. « Nous avons       tent du lieu en période estivale.
                                           tous de venir découvrir le lac mê-       deux modules, des obstacles de ski                          Laurie BOUCLET
   ZOOM
 Une reprise de l’exploitation en 2017                                              } 95 % des
                                                                                    entreprises en
 Le couple Chloé Vonarb et Oli-
 vier Negrel a quitté la région
                                                                                    France, la Saône-
 niçoise il y a deux ans pour se                                                    et-Loire ne fait
 consacrer à cette structure,                                                       pas exception,
 ouverte depuis 2012. Lui est un
 ancien snowboarder, et elle gère
                                                                                    sont des TPE. Il
 la partie snack. Dès leur installa-                                                est donc très
 tion, ils ont su attirer une clientè-                                              important de les
 le fidèle. Que ce soit les comités
 d’entreprise, les enterrements de
                                                                                    mettre en avant.
 vie de garçons ou de jeunes filles,                                                Je suis très fier de
 les anniversaires, la clientèle du                                                 remettre
 camping à proximité, le site re-          ■ Chloé Vonarb et Olivier Negrel.
 çoit en continu un public de plus         Photo Bernard CHAPUIS
                                                                                    un trophée à l’une
 en plus nombreux.                                                                  d’entre-elles. ~
 Quels sports ? Ski nautique ;             une planche et glisse sur l’eau en                   Claude Suchaut,
 wakeboard (mélange de ski nau-            étant tracté) ; paddle (debout sur                  directeur général
 tique, snowboard et surf) ; knee-         une planche, le sportif utilise une                     d’Abraservice
 board (le sportif est à genoux sur        pagaie pour avancer).                                    à Saint-Marcel     IL A REMIS LE TROPHÉE

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JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
                                                                               SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES                                         11
VE N DEN E SS E-LÈ S - CHA ROLL E S [ TROPHÉ E DE L A TRANS MIS SION D’E NTREPRISE ]

Sivignon TP : des cadres font carrière
Implantée à Vendenesse-lès-Cha-
rolles dans le Charolais depuis une
trentaine d’années, Sivignon TP
n’a jamais cessé de se développer.
En juillet dernier, trois cadres de
l’entreprise en ont pris les rênes.

«N       otre souhait est de faire per-
         durer l’entreprise et de con-
tinuer dans le même état d’esprit,
vis-à-vis de nos équipes et de nos
clients. » Vincent Ducroux, Patrick
Tournu et Aurélien Panay, trois ca-
dres de Sivignon TP, ont repris en
juillet dernier (lire par ailleurs) la
société implantée à Vendenesse-lès-
Charolles depuis une trentaine
d’années.
« Cette transmission n’a pu avoir
lieu que grâce à la parole tenue de
Joël Brunet qui, en 2009, avait ra-
cheté l’entreprise à Marc Sivignon,
dans l’objectif de la développer et de
la céder à des salariés quelques an-
nées plus tard, insiste le directeur
général Vincent Ducroux. Joël nous
a fait bénéficier de son expérience.
Il nous a apporté beaucoup, notam-           ■ La carrière de granit rose, qui se situe au lieu-dit La Fourche à Vendenesse-lès-Charolles, couvre
ment des outils de grandes entrepri-         une superficie de 16,5 hectares. Photo SIVIGNON TP
ses, sans dénaturer l’esprit de notre
PME. On a pris tous les avantages                                                                                           30 % de notre activité se fait chez
d’une grosse entreprise, mais pas les                                                                                       des particuliers. C’est très complé-
inconvénients. Il a également per-
mis de nous développer dans des
                                             } Joël Brunet, qui nous a cédé la société en                                   mentaire aux gros chantiers et très
                                                                                                                            valorisant. On met en avant notre
activités que nous ne faisions pas,          juillet dernier, nous a donné le goût d’avoir                                  carrière de granit rose pour l’amé-
comme l’adduction d’eau potable. Il          envie d’entreprendre, toujours en conservant                                   nagement de cours de particuliers. »
nous a donné le goût d’avoir envie           l’ADN de l’entreprise. ~                                                       L’entreprise Sivignon TP compte ac-
d’entreprendre, toujours en conser-                                                                                         tuellement 36 salariés, 48 si l’on
vant l’ADN de l’entreprise. Il nous a
                                                                    Vincent Ducroux, directeur général de Sivignon TP       compte l’ensemble du groupe Sivi-
appris à oser… oser entreprendre. »                                                                                         gnon avec les deux sociétés asso-
                                                                                                                            ciées, Transib (Transport) et Vipa
 Des chantiers de 1 000 €                    employé à ses côtés. Mais très rapi-   chantiers de 1 000 € à 1 million        (exploitation de la carrière d’argile à
 à 1 million d’euros                         dement, l’entreprise s’est dévelop-    d’euros, confie Vincent Ducroux,        Saint-Vincent-Bragny). « Aujour-
                                             pée, sur les travaux publics et de     des réalisations de réseaux d’assai-    d’hui, nous n’avons pas vocation à
« Entreprendre », le leitmotiv des           carrière. Et l’équipe s’est étoffée    nissement pour les collectivités, des   développer nos effectifs, indique le
patrons successifs à la tête de cette        d’un collaborateur supplémentaire      changements de canalisations d’eau      directeur général, mais selon les op-
société. À commencer par Marc Si-            par an en moyenne. Joël Brunet a       potable, des viabilisations de plate-   portunités qui pourraient s’offrir à
vignon qui, après avoir repris les           enchaîné en diversifiant les activi-   formes industrielles, de lotisse-       nous, nous ne sommes pas fermés à
activités agricoles de son papa Lu-          tés, et en continuant à embaucher.     ments, des travaux de terrasse-         diversifier encore davantage nos ac-
cien, a créé en 1988 Sivignon TP. À          « Grâce à eux, aujourd’hui, nous       ment… On sait être compétitifs sur      tivités. »
l’époque, il ne comptait qu’un seul          sommes capables de réaliser des        des petits et gros chantiers. 25 à              Cécile BOURETAL-CONSTANT
     ZOOM
  Trois salariés ont repris 96 % du capital                                         } Il était normal
                                                                                    de remettre un
  Mercredi 4 juillet, trois cadres de                                               Trophée, car
  l’entreprise, Vincent Ducroux,
  Patrick Tournu et Aurélien Panais,
                                                                                    les notaires sont
  reprenaient Sivignon TP. Respec-                                                  un allié essentiel
  tivement directeur général, direc-                                                des entrepreneurs,
  teur adjoint et directeur d’exploita-
  tion, ils détiennent à présent 96 %
                                                                                    au même titre
  du capital de la société cédée par                                                qu’un expert-
  Joël Brunet qui, à la demande des                                                 comptable,
  nouveaux patrons, conserve 4 %
  des parts. « S’il n’avait pas été là,
                                                                                    un avocat,
  on n’aurait jamais eu l’occasion de                                               un banquier,
  reprendre l’entreprise », reconnaît                                               un assureur… ~
  le trio complémentaire à la tête de                                                    Maître Nicolas Peyrat,
  la société, qui souhaite que leur       ■ Joël Brunet, Aurélien Panay,               président de la Chambre
  mentor garde un pied dans Sivi-         Vincent Ducroux et Patrick Tournu.                       des notaires
  gnon TP.                                Photo d’archives Le JSL                             de Saône-et-Loire      IL A REMIS LE TROPHÉE

W71 - 0                                                                                                                                               www.lejsl.com
LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 7 FÉVRIER 2019
 12 SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES
FON TA IN E S         [ TROPH ÉE DU C HEF D’ E N TRE PRISE DE L’ANNÉ E ]

TPGEO, l’entreprise de fondations qui
s’élève dans tout l’Est de la France
Spécialisée dans les travaux de
fondations et de confortement
des sols, l’entreprise TPGEO de
Fontaines affiche un développe-
ment fulgurant depuis près de
20 ans. Un accroissement qu’elle
doit en grande partie à son prési-
dent, Sébastien Bomont.

«S      ur un chantier, nous sommes
        les premiers à intervenir.
Nous posons les fondations et nous
confortons les sols instables avant
toute construction », explique Sé-
bastien Bomont, président de l’en-
treprise TPGEO. Surtout présente
dans l’Est de la France, la société
basée à Fontaines intervient ainsi
pour des immeubles d’habitation,
des ponts, des autoroutes, des gares,
etc.

} Nous réalisons
environ 200 chantiers
par an, dont la moitié
dans le secteur public. ~
                  Sébastien Bomont,
                 président de TPGEO

« Nous sommes présents partout où
les sols sont instables, reprend le
président de 41 ans, avec un fort
développement en montagne depuis
que nous avons créé une agence à
Albertville en 2013. Nous réalisons      ■ Sébastien Bomont est le président de l’entreprise TPGEO, spécialisée dans les chantiers de fondations
environ 200 chantiers par an, dont       et de confortement des sols. Photo Florent MULLER
la moitié dans le secteur public. »
                                         la filiale TPGEO. De trois salariés       dent et seul actionnaire aujourd’hui,    le chef d’entreprise. La moyenne
De 500 000 € de chiffre d’affaires       en 2005, pour un chiffre d’affaires de    il emploie une cinquantaine de per-      d’âge des employés est de 35 ans et
à + de 10 millions en 13 ans             500 000 €, Sébastien Bomont a su          sonnes et a réalisé en 2018 un chiffre   mon premier adjoint a commencé
Arrivé en 1998 chez Hydrogeo, le         faire fructifier son activité, au point   d’affaires de plus de 10 millions        en apprentissage avec moi. Nous
Vosgien a été embauché deux ans          de la séparer de la société mère en       d’euros. « C’est avant tout une aven-    avons grandi tous ensemble. »
plus tard dans le but de développer      2013 en rachetant la filiale. Prési-      ture humaine, confie modestement                              Florent MULLER
   ZOOM
 Une entreprise investie dans la vie locale                                        } Sur des bassins
 Pour faire connaître la mar-
                                                                                   économiques
 que TPGEO et s’investir                                                           comme les nôtres,
 dans la vie locale, Sébastien                                                     être aux côtés
 Bomont soutient plusieurs                                                         des entrepreneurs
 associations culturelles et
 sportives, notamment à                                                            et leur montrer
 Givry où il habite. Avec son                                                      qu’ils sont
 entreprise, il sponsorise ainsi                                                   encouragés passe
 les Oenorires, les Musicaves
 et le Marathon de la Côte                                                         aussi par des
 chalonnaise. Il est également                                                     événements
 bénévole dans ces deux                                                            comme cette
 dernières structures. Implan-
 tée en Savoie, TPGEO est                                                          remise de Tro-
 également le sponsor des                                                          phées. ~
 Bouquetins, l’équipe de           ■ Grâce au développement                                  Sébastien Martin,
 hockey de Courchevel, Méri-       de son activité, TPGEO sponsorise                président du Grand Chalon
 bel et Pralognan-la-Vanoise.      des associations locales. Photo TPGEO                                               IL A REMIS LE TROPHÉE

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JEUDI 7 FÉVRIER 2019 LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE
                                                                               SUPPLÉMENT TROPHÉES DES ENTREPRISES                                      13
B AN TANGE S [ COU P DE CŒU R DU J URY ]

Collections Paget : ses sièges
se vendent dans toute la France

■ Charles Paget, gérant de Collections Paget, une entreprise familiale spécialisée dans la conception et fabrication de sièges. Photo Gaëtan BOLTOT

Dans ses ateliers à Bantanges,            (5 000 m²) situés à Bantanges, l’en-    de luxe LVMH, Harmony Mutuelles
en Bresse, l’entreprise familiale
dirigée par Charles Paget conçoit
                                          treprise conçoit et fabrique de A à Z
                                          ses sièges (lire par ailleurs).
                                                                                  ou encore le palace La Mamounia à
                                                                                  Marrakech, pour lequel l’entreprise     } Nous sommes
et fabrique de A à Z des sièges           15 000 produits en sortent chaque       bressane a fabriqué 500 chaises.        capables de revisiter
                                          année.
moyen et haut de gamme.                                                           Un label d’excellence                   les classiques mais
                                          Des clients prestigieux                 L’an dernier, Collections Paget, qui    aussi d’innover avec
                                                                                                                          des produits inédits. ~
A  utrefois spécialisée dans la fabri-
   cation de chaises en paille, l’en-
treprise familiale Collections Paget
                                          « On fait du moyen et haut de gam-
                                          me, présente le gérant. On dispose
                                          d’environs 300 modèles en catalogue
                                                                                  emploie une vingtaine de personnes,
                                                                                  s’est vu décerner par le ministère de
                                                                                  l’Économie et des Finances le label
                                                                                                                                        Charles Paget, gérant
(ex-Tradi sit) s’est orientée, dans les   et on fait également du sur-mesure,     Entreprise du patrimoine vivant
années 2000, vers les fauteuils en        en petite, moyenne et grande série. »   (EPV). « C’est un label qui reconnaît   ter enfin que si l’entreprise vend ses
bois tapissés. Avec succès puisque le     Ses clients ? Les enseignes nationa-    un savoir-faire d’excellence rare,      produits dans toute la France, elle
chiffre d’affaires « est en constante     les d’ameublement (900 magasins         souligne Charles Paget. Il est très     est peu présente sur le marché local.
progression », indique le gérant,         sur toute la France), mais aussi des    difficile à obtenir. Seulement          Un nouveau défi à relever.
Charles Paget. Dans ses ateliers          références prestigieuses : le groupe    1 500 boîtes l’ont en France. » À no-                         Gaëtan BOLTOT
     ZOOM
  Une maîtrise de toute la chaîne de fabrication                                  } Ce trophée a
                                                                                  permis de montrer
  « Une de nos forces, c’est de maî-                                              que So Bag
  triser toute la chaîne de fabrica-
  tion, souligne Charles Paget,
                                                                                  avait une
  gérant de Collections Paget. En                                                 reconnaissance
  France, nous sommes très peu à                                                  à l’extérieur.
  le faire, d’autant plus que la plu-
  part des fabricants sont désormais
                                                                                  Aujourd’hui,
  étrangers. » Pour cela, l’entreprise                                            ça fait plaisir
  dispose de tous les métiers néces-                                              de soutenir
  saires à la conception et la réali-
  sation d’un siège : des ébénistes,
                                                                                  à mon tour des
  des vernisseurs, des tapissiers et                                              entreprises de
  des couturiers. Comme ces profils                                               Saône-et-Loire. ~
  sont difficiles à dénicher, l’entre-                                            Nicolas Chevalier, directeur
  prise « forme beaucoup, en inter-       ■ Ébénistes, vernisseurs,                général de So Bag, lauréat
  ne, des personnes non qualifiées à      tapissiers, couturiers… sont                en 2018 du Trophée de
  ces divers métiers ».                   formés en interne. Photo G. BOLTOT               l’innovation sociale     IL A REMIS LE TROPHÉE

W71 - 0                                                                                                                                            www.lejsl.com
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