Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! - L'important potentiel d'économie d'énergie des bâtiments locatifs - Fondation Charles ...
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Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! L’important potentiel d’économie d’énergie des bâtiments locatifs 1
Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme av. Charles Dickens 6 CH–1006 Lausanne www.fph.ch energo rte du Bois 37 case postale 248 CH–1024 Ecublens www.energo.ch Rédaction : Nadia Laden – 10 13 prod/com av. Charles Dickens 6 CH–1006 Lausanne www.1013.eu avec la collaboration de Pierre Chuard – energo Julien Woessner – Fondation Charles Léopold Mayer Photos : Arnaud Rivet Illustrations graphiques et maquette : Emy Amstein Impression : mai 2013 Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! L’important potentiel d’économie d’énergie des bâtiments locatifs
Sommaire 1. L’efficacité énergétique : un défi politique, économique et environnemental. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 2. Blancherie 29, carte d’identité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 3. L’approche DER en bref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 4. Amélioration de l’enveloppe du bâtiment. . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 5. Réglage des installations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 6. Production de chaleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 7. Optimisation de la production d’eau chaude et du séchage du linge. . . 10 8. Optimisation du réseau d’eau chaude sanitaire (ECS). . . . . . . . . . .11 9. Récupération de chaleur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12 10. Consommation d’électricité des ménages. . . . . . . . . . . . . . . . . .13 11. Solutions écartées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 12. Synthèse : combiner optimisation énergétique et entretien courant . . 15 13. Conclusion : l’optimisation thermique, levier d’une politique énergétique durable . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! Préambule Le premier engagement politique international en faveur de la protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique est la signature du protocole de Kyoto en 1997. Dans cette lignée, la Com- mission européenne a adopté en 2008 le plan climat éner- gie dont l’un des 3 axes est de réduire de 20 % les émis- sions de gaz à effet de serre d’ici 2020. La Suisse poursuit ce même objectif, et s’est donné pour cible de compenser la totalité de ses émissions de CO2. La stratégie 2050 du Conseil fédéral en matière de politique énergétique prévoit la mise à l’arrêt et le non- remplacement des centrales nucléaires en activité à la fin de leur durée d’exploitation. Pour sécuriser l’approvision- nement énergétique du pays, le Conseil fédéral table en premier lieu sur des économies accrues (efficacité énergé- tique) puis sur le remplacement des centrales nucléaires par des centrales à gaz, émettrices de CO2, tenues de compenser leurs émissions en investissant dans des pro- jets contribuant à réduire le dégagement de gaz à effet de serre. L’amélioration des performances thermiques du parc immobilier entre justement dans cette catégorie de projets. 3
Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! 1. L’efficacité énergétique : un défi politique, économique et environnemental La Suisse s’est engagée à diminuer rapidement ses Lorsque l’on entend parler d’efficacité énergétique émissions de CO2. Lorsqu’on aborde ce sujet, on pointe d’un bâtiment, il s’agit presque toujours de l’isolation de souvent du doigt les transports, l’industrie, les services. son enveloppe. Pourtant, faire baisser la demande éner- Toutefois, c’est le secteur des bâtiments d’habitation qui gétique d’un bâtiment en isolant les façades, le toit et en est le plus énergivore de Suisse. changeant les fenêtres ne permet d’économiser que 20 à 40 % d’énergie. Une fois l’isolation réalisée, les économies Les nouvelles normes de construction sont exem- d’énergie sont plafonnées. La demande de chaleur a bais- plaires, mais le taux d’assainissement de l’enveloppe sé, mais l’efficacité énergétique du système de chauffage des bâtiments existants est de 1 % seulement par année n’a pas changé. (Wuest & Gabathuler, Baumarkt Analyse). À ce rythme, il faudrait 100 ans pour réhabiliter l’ensemble du parc Il s’agit donc de raisonner en termes de bilan énergé- immobilier. En attendant, pour diminuer rapidement les tique global du bâtiment, c’est-à-dire en tenant compte de émissions de CO2, il est nécessaire d’avoir une approche toutes les sources de consommation d’énergie, et pas seule- globale ne se limitant pas exclusivement à l’assainisse- ment les déperditions de l’enveloppe. C’est ce que propose ment de l’enveloppe des bâtiments. l’approche DER (Demande – Efficacité – Renouvelable). Optimiser l’efficacité énergétique d’un bâtiment, c’est l’amener à fournir le confort nécessaire avec le mini- mum d’énergie. Deux types de leviers (complémentaires) peuvent être activés pour y parvenir : L’efficacité énergétique passive Éviter les déperditions en renforçant la performance thermique du bâtiment (isolation de l’enveloppe et du toit, remplacement des fenêtres). L’efficacité énergétique active Réduire la consommation d’énergie en augmentant le rendement des installations et en optimisant le fonction- nement des équipements et des systèmes. Les solutions d’efficacité énergétique passent notamment par l’implan- tation de systèmes intelligents de mesure, de contrôle et de régulation (chauffage, éclairage, ventilation et appa- reillages). Ce type de mesures peut générer, à moindre coût, des économies d’énergie parfois aussi importantes que l’assainissement de l’enveloppe. 4
Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! 2. Blancherie 29, carte d’identité Situé à Chavannes (VD), l’immeuble de la Blancherie est tout à fait représentatif d’un immeuble locatif comme il en existe beaucoup en Suisse. Construit en 1974, il totalise 87 appartements pour une surface de référence énergétique de 6'676 m2. Ce bâtiment a été conçu sans attention particulière aux enjeux énergétiques, comme la plupart des immeubles d’habitation antérieurs aux an- nées 1980. Son enveloppe a été rénovée en 2004 (façades, fenêtre et toiture). Cette action, souvent considérée comme la seule possible en termes de réduction des émis- sions de CO2, a permis d’améliorer la qualité thermique du bâtiment. Toutefois, le potentiel d’amélioration était beaucoup plus grand. En 2008, un mandat d’optimisa- tion énergétique a été confié à l’association energo. Une analyse globale du bâtiment et la mise en pratique de l’ap- proche DER ont permis d’aller plus loin dans la réduction des émissions de CO2. Cette brochure montre comment concrètement les bâtiments d’habitation de ce type peuvent fonctionner avec une consommation d’énergie et une empreinte éco- logique beaucoup plus faibles, en combinant des interven- tions courantes et éprouvées. Les mesures qui ont été prises, ainsi que celles qui Façade de l’immeuble ont été étudiées sans être retenues, sont détaillées ci- après. L’approche DER appliquée à la Blancherie permet d’optimiser les secteurs suivants : • Gestion de l’énergie • Production de chaleur pour le chauffage et l’eau chaude • Séchage du linge • Récupération de chaleur sur la ventilation et les eaux usées (projet futur) • Énergies renouvelables (projet futur) Isolation extérieure avec vide d’air 5
Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! 3. L’approche DER en bref Consommation de chaleur – évolution mensuelle [kWh/mois] C’est une démarche qui intègre l’ensemble des solu- énergie consommée pour le chauffage du bâtiment tions techniques et économiques disponibles sur le mar- én. conso. pour l’eau chaude sanitaire, la buanderie et les pertes de production ché en fonction de l’immeuble étudié. La méthode DER économies se fonde sur une analyse globale du bâtiment, enveloppe et installations. Les données recueillies servent à élabo- rer des simulations pour estimer les gains énergétiques potentiels. Il est alors possible d’établir un plan d’action cohérent combinant des interventions d’optimisation à court et long terme. jan fév mar avr mai jun jul aoû sep oct nov déc D pour Demande Diminution de la demande d’énergie par iso- lation (murs, toit, fenêtres). L’assainissement de l’enveloppe du bâtiment permet une éco- nomie sur la partie chauffage du bâtiment E uniquement. jan fév mar avr mai jun jul aoû sep oct nov déc D R E pour Efficacité énergétique Augmentation de l’efficacité énergétique : production de chaleur, régulation de la pro- D duction d’eau chaude sanitaire. Permet une économie sur la partie chauffage du bâtiment R et sur la partie eau chaude sanitaire, buande- rie, pertes de production. jan fév mar avr mai jun jul aoû sep oct nov déc E R pour énergies Renouvelables Utilisation d’énergies renouvelables, comme SOURCE ENERGO le solaire thermique et/ou le photovoltaïque. L’énergie solaire thermique permet une éco- nomie sur la partie chauffage ainsi que sur la partie eau chaude sanitaire, buanderie, pertes de production, avec une économie plus jan fév mar avr mai jun jul aoû sep oct nov déc importante durant l’été. 6
Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! 4. Amélioration [CHF×1'000] [% situation initiale] Investissements Conso. énergétique Isolation périph. de l’enveloppe du bâtiment 90.5 100 (1'400) [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Consommation thermique initiale de l’immeuble Consommation après isolation de l’enveloppe Investissements Conso. énergétique Isolation périph. [kWh/an] [kWh/an] 1'000k 1'000k 90.5 85.5 100 (1'400) 10 économie due à l’isolation : 9.5 % effet rebond [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Rempl. chaudière Isolation périph. 90.5 85.5 100 77 SOURCE ENERGO SOURCE ENERGO (1'400) 10 300 100 % 52 % 28 % 20 % 95 % 47 % 28 % 20 % 0 0 Total Chauffage Eau chaude Séchage Total Chauffage Eau chaude Séchage À la Blancherie, l’amélioration thermique de l’enve- Cependant, l’économie d’énergie obtenue grâce à ces loppe, réalisée en 2004, consistait en une isolation exté- actions n’a été que de 9.5 %. En effet, l’isolation de l’enve- [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière Isolation périph. rieure en laine minérale de 15 cm d’épaisseur, fixée méca- loppe, couplée à une mauvaise régulation du chauffage, a niquement sur les parois et complétée par un vide d’air. induit un effet rebond (ouverture des fenêtres en hiver Les fenêtres ont été remplacées par des doubles vitrages pour compenser une chaleur trop intense) qui a en partie 90.5 85.5 100 77 64 performants et la toiture a été isolée. annulé les économies réalisées. (1'400) 10 300 85 [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière Isolation périph. 90.5 85.5 100 77 64 (1'400) 10 300 85 Mesures entreprises [CHF×1'000] [% situation initiale] • Isolation extérieure de la façade (15 cm Optim. installations Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière de laine minérale fixée mécaniquement Isolation périph. avec vide d’air de 5 cm, parement en plaques fibrociment polychrome), • remplacement des fenêtres par des 90.5 85.5 100 77 64 56 doubles vitrages U = 1.6 W/m2K, • isolation de la toiture (laine minérale (1'400) 10 300 85 10 de 15 cm d’épaisseur). 7 itiale] tions ique ECS hoir ion re h.
Isolatio [CHF×1'000] [% situ Investissements Conso. 90.5 100 Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! (1'400) 5. Réglage des [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Isolation périph. installations 90.5 85.5 100 (1'400) 10 [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Stratégie d’optimisation Signature énergétique Investissements Conso. énergétique Rempl. chaudière Isolation périph. Consommation [kWh] (période 365 j. / intervalle hebdo lu-di) 2009 2012 2010 Réf. chaleur totale 90.5 85.5 100 77 2011 avant intervention (1'400) 10 300 40k An r cte aly Colle ser 30k [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière 20k Isolation périph. 90.5 85.5 100 10k 77 64 A g ir SOURCE ENERGO (1'400) 10 300 85 0 -10 -5 0 5 10 15 20 25 30 [°C] Avec la gestion de l’énergie, l’accent est mis sur des Ce type d’intervention est caractérisé par un retour mesures rentables immédiatement. Parmi les mesures sur investissement rapide. La gestion de l’énergie permet [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière Isolation périph. d’économie, l’optimisation des installations est généra- généralement une économie d’énergie de 10 à 15 % sur une lement l’une des actions les plus simples et rentables à période de 5 ans. L’optimisation des installations doit être mettre en place. Les installations sont tout d’abord analy- effectuée systématiquement après chaque intervention. 90.5 85.5 100 77 64 sées, puis une optimisation de leur efficacité est réalisée. (1'400) 10 300 85 Dans la plupart des cas, il s’agit de modifications minimes. L’association energo, spécialiste dans ce domaine, a Par exemple effectuer un nouveau réglage ou adapter une été mandatée en 2008. Elle a effectué une analyse selon le commande, s’assurer que les installations de chauffage modèle DER et procédé à des réglages qui ont permis une sont complètement arrêtées en été et ne fonctionnent pas économie de 5 % sans investissement. inutilement. [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière Isolation périph. 90.5 85.5 100 77 64 56 (1'400) 10 300 85 10 Mesures entreprises • Introduction des mesures hebdoma- daires de consommation de mazout et d’électricité dans la base de données energostat, • réglage des différents secteurs du chauffage : nord, sud, bureaux, [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Récup. ventilation • analyse globale du fonctionnement Rempl. chaudière Isolation périph. du bâtiment selon le modèle DER en vue de planifier les interventions nécessaires, dont le remplacement du 90.5 85.5 100 système de séchage du linge et de la 77 64 56 39 production de chaleur pour le chauffage (1'400) 10 300 85 10 100 et l’eau chaude sanitaire. 8 itiale] tions ique ECS hoir ion ées re h.
Isolatio Optim. [CHF×1'000] [% situ Investissements Conso. 90.5 85.5 100 Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! (1'400) 10 6. Production [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Rempl. chaudière Isolation périph. de chaleur 90.5 85.5 100 77 (1'400) 10 300 [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Consommation d’énergie pour le chauffage Schéma de principe Investissements Conso. énergétique Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière Isolation périph. dans les bâtiments d’habitation en Suisse de l’installation de chauffage Radiateurs Radiateurs Radiateurs 90.5 85.5 100 sud-ouest nord-est bureaux Séchoirs 77 64 (1'400) 10 300 85 électricité 2% pompe à chaleur 1% chaleur à distance 5% gaz 22% [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations mazout 70% SOURCE ENERGO Conso. énergétique Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière Isolation périph. 10 20 FS 90.5 85.5 100 O CE 77 64 UR SO (1'400) 10 300 85 Mazout Gaz 700 ℓ 700 ℓ Investissements secours 560 kW ECS ECS Les installations techniques de la Blancherie étaient energo a tout d’abord entrepris d’analyser la consom- vétustes : les deux chaudières de 450 kW chacune dataient mation de mazout mensuelle, puis hebdomadaire. Les [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière Isolation périph. de 1987, les citernes à mazout et leur local n’étaient plus données, entrées dans le système energostat, ont permis conformes aux normes en vigueur. Le mazout est l’énergie de calculer la signature énergétique du bâtiment et d’avoir la plus consommée par le secteur habitation, et également un suivi précis de la consommation. Un réglage précis de 90.5 85.5 100 77 64 56 la plus nuisible en termes de dégagement de CO2. l’installation s’est révélé indispensable afin d’éviter des (1'400) 10 300 85 10 plaintes et les déséquilibrages entre les étages. Un tel ré- Le chauffage a représenté en 2008 une consomma- glage a été facilité par la pose de vannes thermostatiques. tion de 364'000 kWh, soit 52 % de la consommation ther- mique totale du bâtiment. Ces mesures ont abouti à une réduction de la consommation de 50'000 kWh/an soit 8.5 %. Comme vu précédemment, la rénovation de la fa- [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations çade et du toit ont permis de faire baisser la demande de Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Récup. ventilation Rempl. chaudière Isolation périph. chaleur, mais l’efficacité énergétique du système de chauf- fage n’avait pas changé. 90.5 85.5 100 77 64 56 39 Mesures entreprises (1'400) 10 300 85 10 100 • Remplacement d’une chaudière à mazout de 450 kW par une chaudière à gaz à haut rendement d’une puissance de 560 kW, • utilisation de la deuxième chaudière à mazout existante comme solution de secours, • installation d’une citerne de 2'000 ℓ [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir pour pouvoir bénéficier du tarif inter- Récup. ventilation Récup. eaux usées Rempl. chaudière Isolation périph. ruptible du gaz, soit un délestage du réseau de gaz pendant les hivers très froids, 90.5 85.5 • pose de vannes thermostatiques, 100 77 64 56 39 20 • remplacement des groupes de distribu- (1'400) 10 300 85 10 100 200 tion et de leurs pompes. 9 itiale] tions ique ECS hoir ion ées re h.
Isolatio Optim. Rempl. [CHF×1'000] [% situ Investissements Conso. 90.5 85.5 100 77 Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! (1'400) 10 300 7. Optimisation de [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière Isolation périph. la production d’eau chaude et du séchage 90.5 85.5 100 77 64 (1'400) 10 300 85 du linge [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Production d’eau chaude sanitaire Séchage du linge Investissements Conso. énergétique Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière Isolation périph. 90.5 85.5 100 77 64 (1'400) 10 300 85 Aérotherme 40 kW [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière Isolation périph. 700 ℓ 700 ℓ ECS ECS 90.5 85.5 100 77 64 56 (1'400) 10 300 85 10 SOURCE ENERGO Production d’eau chaude Séchage du linge La production d’eau chaude était assurée par deux Le séchage du linge était assuré par des aérothermes [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Récup. ventilation Rempl. chaudière Isolation périph. bouilleurs de 700 litres chacun, couplés à des échangeurs (40 kW). Bien que rapide pour les utilisateurs, ce sys- à plaques dont l’encrassement a nécessité un assainisse- tème de soufflerie d’air chaud dans une pièce aux fenêtres ment en 2008. ouvertes s’est montré désastreux en termes de consom- 90.5 85.5 100 77 64 56 39 mation d’énergie. Le séchage du linge a représenté, en (1'400) 10 300 85 10 100 La production d’eau chaude sanitaire a représenté, 2008, une consommation de 140'000 kWh, soit 20 % de la en 2008, une consommation de l’ordre de 199'400 kWh, consommation thermique totale du bâtiment. soit 28 % de la consommation thermique totale du bâti- ment. À titre indicatif, le classement Topten des appareils de séchage du linge pour les immeubles locatifs montre à Mesures entreprises quel point le vieux matériel peut manquer de performance [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations et engendrer une forte consommation d’énergie (OFEN). Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Récup. ventilation Récup. eaux usées Rempl. chaudière • Nettoyage des bouilleurs en inox et as- Isolation périph. sainissement des échangeurs à plaques (nettoyage des dépôts de calcaire), Efficacité [kWh/kg de linge] • régulation et mesure du comportement Sèche-linge récent avec pompe à chaleur 0.28 90.5 85.5 100 dynamique des bouilleurs : le réglage 77 64 56 39 20 des bouilleurs se révèle très important Sèche-linge ancien 0.72 (1'400) 10 300 85 10 100 200 car il peut engendrer une pendula- Aérotherme 2.00 tion et une diminution sensible des rendements des chaudières. C’est un élément qui doit être maîtrisé dans les Le remplacement des aérothermes par des sèche- installations de chauffage, linge électriques a réduit la consommation d’énergie • installation de sèche-linge type thermique de 140'000 kWh/an pour une augmentation tumbler PAC (pompe à chaleur), dont de la consommation électrique de 25'300 kWh/an. Cette [CHF × 1'000] [% situation initiale] la consommation électrique s’élève Optim. installations Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Récup. ventilation Récup. eaux usées mesure, ainsi que le nettoyage et l’amélioration du réglage Rempl. chaudière à 25'300 kWh par an. L’économie Isolation périph. d’énergie thermique réalisée est de des bouilleurs et des échangeurs, ont permis d’économiser 114'700 kWh par année, • réglage de l’enclenchement des bouil- 13 % de la consommation thermique totale. 64.5 100 leurs, augmentation de l’hystérèse 95 82 74 56 39 20 (température d’enclenchement) de 5 à 10 85 10 (1'400) 300 100 200 10 °K. 10
Isolatio Optim. Rempl. [CHF×1'000] [% situ Investissements Conso. Opt. E 90.5 85.5 100 77 64 Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! (1'400) 10 300 85 8. Optimisation du [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Rempl. chaudière Isolation périph. réseau d’eau chaude sanitaire (ECS) 90.5 85.5 100 77 64 56 (1'400) 10 300 85 10 [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Pendulation charge bouilleur (2 accumulateurs) Comportement primaire après optimisation Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Récup. ventilation Rempl. chaudière Isolation périph. Température réseau chauffage [°C] Température réseau chauffage [°C] 75 75 90.5 85.5 100 77 64 56 39 (1'400) 10 300 85 10 100 70 70 65 65 60 60 [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Récup. ventilation Récup. eaux usées Rempl. chaudière Isolation périph. 55 55 90.5 85.5 100 77 64 56 39 20 50 50 SOURCE ENERGO SOURCE ENERGO (1'400) 10 300 85 10 100 200 45 45 12:00 13:00 14:00 15:00 16:00 [°C] 12:00 13:00 14:00 15:00 16:00 [°C] La production d’eau chaude sanitaire dans les im- Schéma de raccordement du chauffe-eau en série meubles d’habitation revêt une importance de plus en [CHF × 1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Récup. ventilation Récup. eaux usées Rempl. chaudière Isolation périph. plus grande dans le bilan thermique : dans les immeubles neufs actuels, la part de l’eau chaude peut atteindre 60 % du bilan énergétique alors que dans les vieux bâtiments, 64.5 100 95 82 74 56 39 20 sa part se situe entre 20 et 35 % étant donné la part im- 10 (1'400) 300 85 10 100 200 portante du chauffage. Dans la plupart des installations, la position des eau chaude sondes et le réglage des bouilleurs génèrent des enclen- chements successifs rapprochés de la chaudière. La mise en série des bouilleurs, le positionnement judicieux de la sonde et le réglage de la température d’enclenchement 700 ℓ 700 ℓ permettent de stabiliser le comportement des chaudières. ECS ECS SOURCE ENERGO À la Blancherie, ces mesures apporteraient une éco- eau froide nomie de 8 % à moindres coûts. Mesures envisagées • Température de l’eau sanitaire abaissée à 45 °C, • circulation de l’eau chaude arrêtée pendant la nuit, • fonctionnement anti-légionnelles à 70 °C une nuit par semaine, • couplage des bouilleurs en série, • hystérèse (température d’enclenche- ment) des sondes de température de 8 °K. 11
Isolatio Optim. Optim. Rempl. [CHF×1'000] [% situ Investissements Conso. Récup. Opt. E 90.5 85.5 100 77 64 56 39 Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! (1'400) 10 300 85 10 100 9. Récupération [CHF×1'000] [% situation initiale] Optim. installations Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Récup. ventilation Récup. eaux usées Rempl. chaudière Isolation périph. de chaleur 90.5 85.5 100 77 64 56 39 20 (1'400) 10 300 85 10 100 200 [CHF × 1'000] [% situation initiale] Optim. installations Schéma des flux thermiques Investissements Conso. énergétique Optim. réseau ECS Opt. ECS + séchoir Récup. ventilation Récup. eaux usées Rempl. chaudière Isolation périph. 34 dis 00 00 ib. 0 tr . + 83' 0 tr es 21 7' 64.5 od es nê pp 100 Ai 5' 95 82 74 56 39 20 pr 00 fe lo r év et nve s 0 te ac 10 (1'400) 300 85 10 100 200 r E ué Pe Eau chaude sanitaire Eau de chauffage Sorties de ventilation cuisines / salles de bain SOURCE ENERGO Le bilan thermique d’un bâtiment d’habitation des années 1970 - 80 montre que l’énergie évacuée par la ven- tilation des cuisines et des locaux sanitaires ainsi que par Electricité Fossile les eaux usées est de l’ordre de 50 % de la consommation totale. Aé Le potentiel de récupération par pompe à chaleur ro he t 14 branchée sur les rejets de chaleur résiduelle est donc consi- rm s 5' ée e 00 us dérable, en particulier dans les tours, car elles concentrent 0 0 ux 00 Ea 0' les évacuations en un nombre de points de sortie limité. 30 Apport énergétique Le raccordement de pompes à chaleur de récupéra- tion sur l’air évacué ou les eaux usées nécessite une ana- lyse détaillée du schéma hydraulique de chauffage, car la température maximale de l’eau chaude délivrée par une pompe à chaleur est de l’ordre de 50 - 60 °C. C’est la raison pour laquelle la température de l’eau chaude sanitaire doit être abaissée à 45 °C et son comportement dynamique maîtrisé. L’analyse et les mesures de température doivent être approfondies, sinon la récupération par pompe à chaleur risque de ne pas fonctionner. Mesures envisagées • Récupération de chaleur sur l’air évacué Potentiel de récupération des salles de bains, WC et cuisines, [ % de la consommation thermique globale] • installation d’une pompe à chaleur et Air évacué, maximum 17 % couplage avec l’installation de chauf- fage. Eaux usées, maximum 19 % 12
Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! 10. Consommation d’électricité des ménages Consommation électrique moyenne, ménage suisse Évolution de la consommation électrique d’une maison individuelle, famille de 4 personnes Consommation électrique [kWh/an] moyenne de base étape 1 étape 2 1'600 lave-vaisselle 9% réfrigérateur, autres appareils 12% congélateur 25% 1'200 éclairage 15% cuisinière, four, 800 électroménager 20% 07 20 E. . F. lave-linge, sèche-linge 19% ES .A 400 RC SOU SOURCE ENERGO 0 réfrigérateur, cuisinière, lave-linge, lave- éclairage autres congélateur four séche-linge vaisselle appareils La consommation d’électricité des ménages est une Exemple : pour une famille de 4 personnes dans une donnée très difficile à prendre en compte. Elle peut varier maison individuelle, il y a trois niveaux de consommation du simple au double selon l’équipement et le mode de différents (v. graphique). La première colonne montre vie des habitants. Les appareils électriques sont de plus la consommation moyenne. La deuxième montre que la en plus nombreux (lave-vaisselle, lave-linge, sèche-linge, consommation baisse de moitié par rapport à la moyenne congélateur individuel), d’où une constante augmentation si l’on utilise la meilleure technologie existante sur le mar- de la demande. L’approche DER développée pour l’amé- ché. La troisième montre que la consommation peut être lioration thermique du bâtiment peut être appliquée de 4 fois moins importante si l’on utilise de meilleurs appa- la même manière à la consommation électrique des mé- reils, plus performants et du solaire thermique pour le nages et des parties communes de l’immeuble. lavage du linge et de la vaisselle. Les communs Consommation Moyenne Etape 1 Etape 2 Sous le nom “communs” de la Blancherie, on re- électrique [kWh/an] de base groupe la consommation électrique des secteurs suivants : Réfrigérateur éclairage des couloirs, des garages et des extérieurs, ven- et congélateur 1'400 415 300 tilation du garage, des cuisines et des salles de bain, fonc- tionnement des machines à laver, séchoirs, ascenseurs, Cuisinière et four 1'000 650 200 pompe, brûleur, régulation de la chaufferie. Lavage et séchage du linge 1'000 365 250 Ce poste représente 82'000 kWh/an. L’optimisation Lavage de energo a permis d’économiser 10 %, soit 8'200 kWh/an. la vaisselle 500 220 50 Eclairage 900 550 300 Appareils Mesures entreprises électriques 1'000 700 350 • Diminution des heures de fonctionne- Total 5'800 2'900 1'450 ment de la ventilation (WC, cuisines, garages), • arrêt des pompes de circulation. 13
Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! 11. Solutions écartées Les interventions et adaptations qui ont été réali- n’étaient pas adaptées ou pas nécessaires dans le cas de sées sur l’immeuble de la Blancherie ne sont pas les seules la Blancherie, mais qui pourraient être envisageables pour solutions possibles dans le cadre de l’approche DER. d’autres bâtiments. Il existe un panel d’autres mesures d’optimisation qui Avantages Inconvénients Limitation des pertes thermiques Difficulté d’installation et impact Ventilation douce dues à l’aération par les fenêtres. très important sur le bâtiment. Ressource renouvelable. Émissions de particules fines (90 mg/m3) beaucoup plus grandes que pour le gaz (0.1 mg/m3), non adapté en milieu urbain. Bois déchiqueté (plaquettes, pelets) Installation nécessitant des transfor- mations de locaux importantes. Approvisionnement en combustible local non garanti dans la durée. Existe depuis 1934 à la Ville de Lau- L’immeuble de la Blancherie n’est sanne, utilise la chaleur de l’incinéra- pas raccordé. Quand il le sera, cela Chauffage à distance tion des déchets. augmentera la part d’énergie renou- velable utilisée. Certaines pompes à chaleur élec- Pas applicable à la Blancherie car la triques tirent leur source froide de surface du terrain disponible n’est sondes implantées dans le terrain. pas suffisante. Pour atteindre les Pompe à chaleur 55 °C de l’eau de chauffage, il faudrait compléter cette installation par une chaudière à gaz, ce qui engendrerait des coûts supplémentaires. Énergie renouvelable, technologie Difficulté d’installation sur une tour Panneaux solaires thermiques éprouvée. telle que la Blancherie (encombre- (en toiture) ment, peu de place en toiture). Coûts importants. Panneaux solaires photovoltaïques Énergie renouvelable, technologie Coûts d’installation importants. (façade sud) éprouvée. 14
Investissements Conso. énergétique Investissements Conso. énergétique Investissements Conso. énergétique Investissements Conso. énergétiqu [CHF × 1'000] [% situation initiale] [CHF×1'000] [% situation initiale] [CHF×1'000] [% situation initiale] [CHF×1'000] [% situation initia 100 100 100 100 Optim. installations Isolation périph. Isolation périph. Isolation périph. 10 (1'400) (1'400) (1'400) 95 90.5 90.5 90.5 Opt. ECS + séchoir Optim. installations Optim. installations Optim. installatio 85 10 10 10 82 85.5 85.5 85.5 Optim. réseau ECS Rempl. chaudière Rempl. chaudière Rempl. chaudière 10 300 300 300 74 77 77 77 Isolation périph. Opt. ECS + séchoir Opt. ECS + séchoir Opt. ECS + séchoi Mesures prises à la Blancherie (1'400) 85 85 85 64.5 64 64 64 Rempl. chaudière Optim. réseau ECS Optim. réseau ECS Optim. réseau EC 300 10 10 10 56 56 56 56 travaux d’entretien nécessaires des façades. Récup. ventilation Récup. ventilation Récup. ventilation 100 100 100 39 39 39 Récup. eaux usées Récup. eaux usées 200 200 et entretien courant 20 20 peut par exemple attendre, pour être combinée avec les comme la gestion de l’énergie. Il est possible d’obtenir ra- bien après la mise en œuvre d’autres mesures d’économies loppe a été le point de départ du processus de réduction gager de dépenses importantes. L’isolation de l’enveloppe de la consommation d’énergie. Toutefois, cet ordre n’est Dans le cas de la Blancherie, la rénovation de l’enve- pidement de conséquentes économies d’énergie sans en- pas obligatoire. La rénovation des façades peut intervenir 12. Synthèse : combiner Investissements Conso. énergétique Investissements Conso. énergétique Investissements Conso. énergétiqu [CHF × 1'000] [% situation initiale] [CHF×1'000] [% situation initiale] [CHF×1'000] [% situation initia optimisation énergétique 100 100 100 Optim. installations Isolation périph. Isolation périph. 10 (1'400) (1'400) 95 90.5 90.5 Opt. ECS + séchoir Optim. installations Optim. installatio 85 10 10 82 85.5 85.5 Optim. réseau ECS Rempl. chaudière Rempl. chaudière 10 300 300 74 77 77 entre propriétaires et locataires. Isolation périph. Opt. ECS + séchoir Opt. ECS + séchoi (1'400) 85 85 64.5 64 64 Rempl. chaudière Optim. réseau ECS Optim. réseau EC Autre calendrier des travaux possible 300 10 10 56 56 56 Récup. ventilation Récup. ventilation Récup. ventilation 100 100 100 39 39 39 Récup. eaux usées Récup. eaux usées 200 200 20 20 mieux les travaux d’entretien et les mesures d’optimisa- exemple aux gestionnaires d’immeubles de combiner au pour obtenir un résultat final équivalent. Ceci permet par chantier et permettre une répartition équilibrée des frais 15 tion énergétique. Cette recherche de synergies peut géné- narios d’investissement très différents sont possibles Les deux schémas ci-dessus montrent que des scé- Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! rer d’importantes économies en simplifiant les travaux de
Diviser nos émissions de CO2 par quatre ! 13. Conclusion : l’optimisation thermique, levier d’une politique énergétique durable CO2 100% CO2 20% k 20% Wh kW 0% h 10 LaLa démarche démarcheDERDER appliquée parenergo appliquée par energo à la à laBlancherie Blancherie a permis deréduire permis de réduire leslesémissions de200 émissions de CO22 de 200tonnes tonnes Le projet d’assainissement de la Blancherie est Nous espérons vivement que l’exemple concret dé- exemplaire : il permet de quantifier et de mesurer précisé- crit dans la présente publication pourra inciter d’autres ment chaque intervention effectuée. Il démontre qu’une propriétaires d’immeubles à optimiser leurs performances forte diminution des émissions de CO2 peut être réali- énergétiques et convaincre les autorités qu’une transition sée dans le secteur de la rénovation des bâtiments loca- vers des modèles de société plus durables est possible en tifs en combinant des mesures connues et maîtrisées. La généralisant ce type de démarche. consommation thermique des immeubles peut ainsi être divisée par 4 sans recours à des solutions de substitu- tion d’énergie primaire. L’approche DER mise en œuvre à la Blancherie est applicable à tous les bâtiments du parc immobilier suisse. C’est un message fort pour la politique énergétique de la Suisse, car la prise en compte des mesures d’opti- misation énergétique des immeubles dans le calcul des compensations CO2 permettrait de réduire la dépendance en énergie fossile du pays et de compenser localement l’impact CO2 de la louable décision de sortir du nucléaire. Par ailleurs, la rémunération sur le marché carbone des démarches d’optimisation énergétique du parc locatif constituerait un levier considérable pour dynamiser le secteur de la rénovation, créateur d’emplois verts. 16
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Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’Homme av. Charles Dickens 6 CH–1006 Lausanne www.fph.ch energo rte du Bois 37 case postale 248 CH–1024 Ecublens www.energo.ch 10 13 prod/com av. Charles Dickens 6 CH–1006 Lausanne www.1013.eu CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 CO2 100% 90% 85% 77% 64% 56% 39% 20% Initial Isolation Optimisation Remplacement Optimisation Optimisation Récupération Récupération périphérique installations chaudière ECS + séchoir réseau ECS ventilation eaux usées
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