DOSSIER GRAND STADE F.F.R - Rugby On line

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DOSSIER GRAND STADE F.F.R.
Malgré un contexte économique difficile qui impose la plus grande prudence et une vigilance
soutenue, Pierre Camou engage la F.F.R. dans le périlleux parce onéreux chantier de la
construction de son propre Grand Stade.

Pierre Camou assume et estime que le grand stade est une nécessité !

Pourtant de nombreux présidents de club expriment des réserves sur les ambitions démesurées de
nos dirigeants fédéraux sachant qu'il sera difficile de financer et d'amortir un projet de plus de 600
milions d'euros après celui du Centre National du Rugby de Linas Marcoussis.

LE PROJET DU GRAND STADE DE LA F.F.R. AVANCE MAIS EST-IL TOUJOURS UNE BONNE IDEE ?
                  (source : LE RUGBYNISTRE.FR - Thibault Perrin le 27/11/2014)

En 2010, le Comité Directeur de la FFR lançait la phase d'études en vue de la construction de son
Grand Stade. Quatre ans plus tard, et après avoir choisi le site, l'architecte et consulté l'avis
général via un débat public, le projet de l'enceinte sportive de la fédération française de rugby a
franchi une nouvelle étape au mois de novembre puisque les constructeurs du stade et des
aménagements ont été désignés. En apparence tout semble réuni pour que le bébé du président
Pierre Camou voit le jour à l'horizon 2020. Mais en coulisse, les interrogations sont nombreuses,
notamment en ce qui concerne le financement et les retombées économiques.
Avec le financement des accès (RER, autoroutes, voiries …) le projet frise le milliard d’euros

De plus, de nombreuses zones d’ombre apparaîssent çà et là et ma grand-mère disait : « Quand
c’est flou, il y a un loup ! »

  Les points positifs
  On connaît le constructeur
     Le Grand Stade ne sera bientôt qu'une simple maquette. Après avoir choisi le site d'accueil
     en juin 2012, à savoir Ris-Orangis dans le département l'Essonne, puis désigné le cabinet
     d'architectes Populous en février 2013, plusieurs avancées majeures ont eu lieu dernièrement
     avec le choix du groupement ICADE – BESIX – COFELY GDF SUEZ pour la conception, la
     construction et l'entretien-maintenance du Grand Stade. Quant aux aménagements autour
     de ce dernier, ils seront à la charge du groupement AUC – VOGT. Le projet d'urbanisation
     doit d'ailleurs être présenté le 6 décembre prochain. Le stade sera en effet situé dans un «
     village rugby » de plusieurs hectares (la surface totale du site d'implantation étant de 130
     hectares) où devraient voir le jour des restaurants, des hôtels ainsi que des commerces. Le
     début des travaux est toujours prévu pour 2018 avec une livraison pour 2020.
  Le budget presque bouclé
     Il est également question de passer par le principe du naming, pratique de parrainage qui
     consisterait à donner le nom d'une marque ou d'une société sponsor au Grand Stade. C'est
     notamment le cas avec l'Aviva Stadium, ou encore l'Allianz Arena de Nice. « Le naming est
un levier significatif pour le plan de financement et le business plan d'un projet
   d'infrastructure sportive telle que celui de la FFR », peut-on lire sur le site du projet. Un tel
   partenariat devrait permettre de rassembler les fonds nécessaires pour boucler le budget.
   Midi Olympique évoque ainsi la somme de 161 sur les « 611 millions d'euros requis pour
   pouvoir disposer d'un accord gouvernemental ». 400 millions ayant été garantis par le
   Conseil général de l'Essonne « auprès des banques », la FFR devrait apporter 50 millions de sa
   poche, sans oublier la vente d'obligations, ou débentures, lancée en février dernier.
En terminer avec la dépendance
   Tout cela doit permettre à la FFR de ne plus être dépendante du Stade de France qu'elle
   doit louer et partager avec d'autres sports. Le but étant ici d'avoir une enceinte dédiée au
   rugby et dont les retombées permettront à la fédération d'assurer le développement de ce
   sport. Le site lathlete.fr rapporte à ce titre que « Pierre Camou a même expliqué que remplir
   les 60 000 places du stade vélodrome était plus rentable financièrement que les 80 000 du
   Stade de France. » Il faut savoir que ce n'est pas la Fédération Française de Rugby qui gère
   par exemple les prestations VIP (manne financière importante) mais CSDF, le consortium
   Vinci-Bouygues, gestionnaire du Stade de France.

Là où ça coince

Une facture à revoir à la hausse ?
   Sur le papier tout semble réuni pour que le XV de France évolue dans SON stade en 2020.
   Cependant l'incertitude plane sur de nombreux domaines. Alors que les financements
   restent encore à trouver, la question du budget global se pose également. Au départ, la FFR
   avait tablé sur une ardoise de 600 millions d'euros, avec notamment une provision pour
   dépenses imprévues d'environ 46 millions d'euros, ramenant ainsi le budget prévisionnel à
   554 millions d'euros. Et ce, avant même d'avoir désigné le constructeur. Il se pourrait donc
   que cette somme soit revue à la hausse en cas de retard. « Il est d'ailleurs à noter à ce sujet
   que le site est en ce moment l'objet de fouilles archéologiques pouvant retarder le début du
   chantier », note Didier Guibelin dans son article intitulé « Grand stade : chimère fédérale
   irréaliste ou projet crédible ? ». Ce dernier évoque également la volonté de certaines
   organisations écologistes d'appeler à la création d'une ZAD, initialement zone
   d'aménagement différé devenue « Zone à défendre » comme sur le site du barrage de
   Sivens ou de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes. Sans oublier que ces sommes ne prennent
   pas en compte les différents travaux d'urbanisation. Ainsi, la FFR estime à 118 millions d'euros
   les seuls travaux de voirie nécessaires, auxquels il faudra ajouter le coût des infrastructures de
   transport puisque le site est situé à 33 kilomètres de Paris.
Le stade de trop ?
   Une distance qui pose bien évidemment la question de l'attractivité commerciale du Grand
   Stade alors même que la région parisienne, aussi économiquement riche soit-elle, dispose
   déjà de plusieurs enceintes sportives de grande envergure avec en premier lieu le Stade de
   France, Jean Bouin (où réside le Stade Français) et surtout le futur stade du Racing-Métro,
   l'Arena 92. Pour la FFR, « les enceintes sportives existantes ou prévues en Ile-de-France
   répondent toutes à des besoins différents. » Rien ne dit que les supporters/touristes vont
   accepter de dîner et de loger sur place. Sans parler du panier moyen des Français qui est
   loin d'être aussi important que celui des Anglais, dont la FFR s'inspire pour son « Twickenham
   français ». Quand on sait que le Stade de France peine à faire le plein pour des rencontres
   internationales, on ne peut qu'être septiques sur l'attractivité du Grand Stade.
La rentabilité
   Tout comme sur l'organisation des 17 à 20 événements prévus par an pour rentabiliser le
   projet. La Fédération table sur 5 à 6 matches du XV de France, des rencontres européennes,
   sur la finale du Top 14 ou encore sur des délocalisations des clubs franciliens, lesquels ont ou
   auront un stade à disposition. Quid des concerts ? Le partenariat passé par la FFR avec
   l'organisateur de tournées AEG, notamment de Céline Dion mais aussi de Tina Turner, Rod
   Stewart ou Bon Jovi, ne laisse pas présager de folles soirées à Ris-Orangis. Il faut également
   rappeler que si le Grand Stade permet l'organisation de concerts en période hivernale
   grâce à son toit, un des arguments principaux de la fédé, c'est également à ce moment-là
   que le XV de France joue ses matchs internationaux.
Les zones d’ombre
Il semblerait que pour le moment il resterait à trouver 150 millions d’euros afin d’amortir le coût
d’un projet estimé à 600 millions d’euros. Le montant du financement nécessaire s’élevant à
650 millions d’euros, dont 200 millions d’euros de fonds propres et 450 millions d’euros d’emprunt
garantis par le Conseil Général de l’Essonne auprès des banques, quand 50 millions d’euros
seront versés par la Fédération Française de Rugby elle-même. Les 150 millions d’euros restant
pourraient être apportés courant 2015 par du ‘’naming’’ (stratégie marketing qui consiste à
donner le nom d’une entreprise à une enceinte sportive).

Toutefois de nombreuses rumeurs courent autour de ce projet lesquelles si elles étaient avérées,
ne manqueraient pas d’inquiéter (Sources : CALLISTO - dossier MIDI OLYMPIQUE - SPORT.FR -
LATHLETE.FR - Le JDD - LE FIGARO - L’EQUIPE - LES ECHOS – LERUGBYNISTERE - RUGBYRAMA …).

1) En 2015, le projet du Grand Stade de la Fédération Française de rugby continuera
   d’avancer. Néanmoins, il ne fera toujours pas l’unanimité. La recherche d’un soutien
   populaire pourrait donc donner une once de légitimité supplémentaire et venir contredire
   les détracteurs.
2) Les sceptiques peuvent remballer leurs doutes. Et les frileux leurs craintes éternelles. Sauf
   improbable coup de frein de dernière minute, la Fédération française de rugby (FFR) aura
   bientôt son Grand Stade. Un ambitieux projet qui pourrait voir le jour à la date prévue, c’est
   dire dans le courant de l’année 2020 (Source F.F.R. : www.grandstaderugby.fr).
3) Présenté comme cela le projet peut paraître alléchant. Le souci, c’est que trop pressé de
   mettre en action ses idées, la FFR s’est départie de la plus élémentaire prudence sur divers
   points cruciaux.
4) Un frein important se dresse devant le projet Grand Stade ; c’est celui du financement. Le
   coût de l’enceinte est évalué à six cent millions d’euros. Il faut que la F.F.R. en avance un
   tiers, soit deux cent milions d’euros et la F.F.R. sait par ailleurs qu’elle ne possède pas assez
   de fonds propres. Pour cela, elle s’est donnée pour mission d’augmenter ses fonds propres
   en réalisant des économies sur son fonctionnement … toutefois jusqu’à présent le budget
   de la F.F.R. qui était de 95 millions d’euros en 2012 a doublé en dix ans (50 millions d’euros
   en 1998/1999) avec ses 110 salariés permanents, ses 80 conseillers techniques, etc.
5) Revenons d’abord sur le financement. La FFR, comme indiqué plus haut, a expliqué avoir
   prévu un budget de 600 millions d’euros pour la construction du stade. L’un des arguments
   majeurs de Pierre Camou pour convaincre les réticents dans une période où les deniers
   publics se font de plus en plus rare a été d’expliquer que ces capitaux seraient
   intégralement privés. Seul souci, il oublie un peu facilement de préciser que le conseil
   général de l’Essonne s’est porté garant des emprunts liés à la construction du stade pour un
   montant de 450 m€, garantie qui lui a valu une dégradation de sa note par l’agence de
   notation Standard and Poor’s. On se retrouve donc dans le cas d’un projet à financement
   privé mais dont l’échec serait supporté financièrement par les finances publiques. De plus,
   l’apport lié à l’emprunt obligataire paraît assez utopique. En février dernier, la FFR a émis 499
   obligations à 10000 euros chacune(1). Seules…35 ont trouvé preneur. Il faut dire que les
   contreparties n’étaient pas particulièrement engageantes. Remboursement à valeur
   faciale 60 ans plus tard, ce qui garantit une perte quasi systématique du fait de l’inflation et
   priorité sur l’achat de place pour les matchs du XV de France. En gros, un simple passe-droit
   à 10 000 euros pour des gens ayant de toute façon les moyens de se payer des places dans
   les catégories les plus élevées, donc les moins demandées. De fait, le financement d’un tiers
   du projet par ce biais paraît être un objectif pour le moins irréel. Il est d’ailleurs à noter que
   lors du débat public sur ce projet qui s’est conclu au printemps dernier, la Fédération n’a
   pas été en mesure de fournir une solution de substitution à un échec éventuel, et avéré
   depuis, de ce mode de financement. (Source : LATHLETE.FR de Nov. 2014)
6) Au-delà des moyens choisi pour obtenir les fonds, il est aussi permis de revenir sur le
   prix de 600 m€. Il est à noter que ce prix n’a pas été fixé avec le constructeur
   puisque celui-ci ne sera choisir que le 14 novembre à l’issue de l’appel d’offres. Une
   telle pratique a tout de même de quoi étonner. (Source : LATHLETE.FR de Nov. 2014)
7) Si l’on en croit la synthèse de présentation du projet fournie par la FFR, le budget
    prévisionnel d’environ 600 m€ contient une provision pour dépenses imprévues d’environ
    46m€, ce qui ramène donc le budget prévisionnel à 554m€. Seul problème, ce chiffrage
    date de 2010. Or la simple application de l’indice INSEE de la construction ramène le
    budget à 594m€. Pour simplifier la provision budgétaire, au demeurant prudente, destinée à
    faire face aux imprévus est déjà dépensée. De fait, ce budget se retrouve sans la moindre
    marge de manœuvre face aux inévitables aléas liés à la construction comme de probables
    retards. Il est d’ailleurs à noter à ce sujet que le site est en ce moment l’objet de fouilles
    archéologiques pouvant retarder le début du chantier. (Source : LATHLETE.FR de Nov. 2014)
8) Enfin, il existe un dernier point que la FFR évite souvent très soigneusement d’évoquer
    concernant le financement du projet, c’est la nécessité de fonds publics pour les
    infrastructures de transports évidemment indispensables pour sa réussite. Ce stade doit être
    construit à 33 kilomètres de Paris. S’il n’est pas question dans ce paragraphe contester le
    choix du site, il n’en reste pas moins que sa fréquentation va être très largement tributaire
    d’une desserte correcte par les transports en commun et les infrastructures routières. Selon le
    compte rendu du débat public, la fédération estime à 118 millions d’euros les seuls travaux
    de voirie nécessaires. Quant aux infrastructures de transport, le coût de 600 millions d’euros
    a été évoqué. Certes, il est encore trop tôt pour confirmer ou infirmer ce montant, diverses
    études de faisabilité n’ayant pas encore été réalisées. Mais, même si on le réduit de 25%,
    cela ramène malgré tout la facture à 450 millions d’euros. Tout en sachant, là encore, que
    ce n’est qu’un devis prévisionnel susceptible d’être augmenté en cas de retard divers.
    Logiquement, la FFR a argumenté sur le fait que ces financements pouvaient être issus des
    crédits alloués à l’amélioration du réseau RER existant prévus au budget du Grand Paris. Et
    que si cette desserte doit être faite, elle profitera également aux riverains et pas seulement
    au stade. Mais, comme l’ont fait remarquer certains détracteurs du projet, il est à craindre
    que celui-ci vampirise des crédits prévus pour des projets sur l’ensemble de la région Ile de
    France. Quoi qu’il en soit, il n’en reste pas moins qu’un projet vendu au public comme étant
    financé intégralement par des fonds privés a aussi besoin d’une mise de fonds publics
    équivalente pour pouvoir fonctionner. (Source : LATHLETE.FR de Nov. 2014)
9) Un deuxième point, sur lequel les arguments fédéraux sont pour le moins contestables,
    réside dans l’attractivité commerciale d’un pareil projet.
10) Le premier argument à ce sujet, souvent remâché par la FFR, consiste à faire remarquer
    qu’une ville comme Londres, d’une taille comparable à Paris, a beaucoup plus de grands
    stades. Citant Twickenham, Wembley, l’Emirates stadium et le stade olympique de 2012.
    L’argument est contestable pour plusieurs raisons. D’abord parce que sur ces quatre stades
    deux ont, ou vont avoir un club résident : Arsenal à l’Emirates et bientôt West Ham United au
    stade Olympique. Concernant Wembley et Twickenham, il faut tout de même rappeler que
    leurs constructions respectives ne sont pas récentes et que les deux stades sous leur forme
    actuelle sont le résultat d’années et d’années d’efforts et d’investissement étalés, là où la
    FFR veut rattraper son retard d’un seul coup. D’autre part, et la fédération se garde bien de
    communiquer là-dessus, les supporters anglais ont un panier moyen bien plus élevés que
    leurs homologues français lorsqu’ils se déplacent pour assister à un match, surtout au rugby
    qui est un sport suivi par les classes les plus aisées de la population anglaise. Partant de là, il
    est évidemment plus simple de rentabiliser les investissements structurels. Il est d’ailleurs
    possible de constater qu’une ville comme New York n’a que quatre stades de sport
    professionnel avec une population autrement plus conséquente que Paris ou Londres.
    Comme quoi, la demande n’est pas seulement corrélée à la taille de la ville. (Source :
    LATHLETE.FR de Nov. 2014)
11) De surcroit, il faut souligner que, selon des chiffres de la FFR repris dans un rapport du sénat,
    la rentabilité commerciale d’une structure de cette dimension repose sur l’organisation de
    17 à 20 évènements chaque année, dont 5 à 6 matchs du XV de France. Au cours du
    débat public, la fédération a expliqué notamment qu’il s’y déroulerait des matchs de top
    14 des clubs franciliens ainsi que des demi-finales de coupe d’Europe de rugby si des clubs
    français étaient qualifiés. Concernant les matchs des clubs franciliens, il faut tout de même
    noter que ceux organisés au stade de France drainent tout de même de moins en moins de
    spectateurs et que de fait, les deux clubs concernés en organisent de moins en moins. De
    plus, le Stade Français a désormais un stade fonctionnel (le stade Jean Bouin rénové,
    inauguré à l’été 2013) et surtout, le Racing Métro 92 est en train de faire construire pour son
propre usage un stade multimodal à toit rétractable dans les environs du quartier d’affaires
    de la défense aux portes de Paris dans une zone particulièrement bien desservie par les
    transports en commun. De fait, il apparaît de plus en plus improbable de voir ces clubs
    délocaliser leurs matchs dans un autre stade francilien. Sans compter que s’ils devaient
    continuer, rien ne prouve qu’ils privilégieraient le projet fédéral au Stade de France. Et
    concernant l’arena 92 du Racing Métro, on peut la considérer, de par sa conception,
    comme le principal rival du projet fédéral dans la concurrence exacerbée que vont bientôt
    se livrer les gestionnaires de ces sites, auxquels il convient bien évidemment de rajouter le
    stade de France. Il apparaît donc qu’excepté les évènements purement qu’elle organise
    elle-même, la Fédération Français de Rugby n’a absolument aucun moyen de garantir
    l’organisation d’évènements. La FFR s’est certes associée au tourneur AEG pour obtenir
    l’organisation de divers concerts. Mais un simple coup d’œil sur la liste des artistes en
    contrat avec AEG suffit vite pour comprendre qu’hormis Céline Dion, aucun d’entre eux
    (Tina Turner, Rod Stewart, Bon Jovi, entre autres…) ne suscite suffisamment d’engouement
    en France pour permettre l’organisation d’un concert dans une enceinte aussi grande,
    même couverte. Surtout dans une agglomération parisienne comportant déjà le palais QPC
    de Bercy, d’ailleurs en cours de rénovation, le Parc des Princes, le Stade de France et
    bientôt l’arena 92 du Racing Metro. Enceintes toutes accessibles beaucoup plus facilement
    que le projet fédéral. Car, quoi qu’en dise la FFR la localisation de ce projet joue contre lui
    en matière d’attractivité commerciale. Les gens se déplaçant en Ile de France pour un
    évènement ponctuel profitant souvent de leur voyage pour s’offrir un séjour dans la
    capitale. Or, sauf à imaginer une réelle amélioration de la desserte transport améliorant
    sensiblement le temps de trajet entre Ris-Orangis et le centre de Paris, il faut toujours au
    moins une heure pour parcourir ce trajet. Hors, au cours du débat public de nombreux
    supporters de rugby ont manifesté leur hostilité à ce sujet, estimant que la « mythologie » du
    tournoi des six nations consiste aussi à ses troisièmes mi-temps organisées dans la capitale.
    Sans compter qu’il en va de probablement de même pour les supporters étrangers, même
    si ces derniers n’ont pas été consultés. Le problème est d’ailleurs suffisamment important
    pour qu’un connaisseur du dossier ait confié au quotidien les échos que « les banques ne
    signeront que s’il y a un plan de transport élargi ». La fédération rétorque que le projet
    contient aussi un « village rugby » contenant divers restaurants bars et hébergements sur le
    site, mais rien ne prouve que les supporters vont vouloir les utiliser et ainsi renoncer à l’aspect
    touristique de leur déplacement. (Source : LATHLETE.FR de Nov. 2014)
12) La F.F.R. table sur l’organisation de dix sept à vingt événements chaque année. Or à moins
    de siphonner la totalité des spectacles organisés au SDF, comment trouver dix grands
    évènements en dehors des matches de rugby à même de viabiliser le stade ? Comment
    croire que la construction d’un nouveau stade génèrera automatiquement un nouveau
    public ? Le contexte économique fait qu’il n’y a que cinq concerts par an au SDF ! Et cela
    ne va pas s’améliorer ; il y a de moins en moins de stars capables de remplir un stade.
13) De surcroit un autre argument fédéral sur ce projet consiste à dire que les autres stades
    Franciliens ne disposant pas d’un toit, ils sont inutilisables pour des concerts pendant la
    période hivernale. L’argument est certes recevable. Mais c’est oublier un peu facilement
    que tous les matchs du XV de France se déroulant sur le sol français se déroulent pendant la
    période automne hiver : les tests matchs contre les nations de l’hémisphère sud en
    novembre et le tournoi des six nations en février/mars. Et que le stade sera donc déjà
    occupé par la fédération elle-même à ce moment-là. (Source : LATHLETE.FR de Nov. 2014)
14) La F.F.R. a décidé d’attribuer la conception, la construction et l’entretien et la maintenance
    du Grand Stade au groupement Icade-Bésix-Cofely GDF Suez (projet Populous) au terme
    de 17 mois de mise en concurrence des offres selon la F .F.R. ; ce qui suscite de nombreux
    commentaires de la part de la société ‘’CALLISTO’’ et de l’entreprise ‘’BOUYGUES’’
    (Source : Midi Olympique du 2 mars 2015)
15) La F.F.R. semble avoir oublié le projet ‘CALLISTO’’ qui se veut, pour le même service, moins
    chers de 200 millions d’euros (www.callisto-stade.fr). La société ‘’CALLISTO’’ précise que la
    moyenne des stades de cette envergure revient à 300 millions d’euros. D’où vient que le
    Grand Stade coûte le double ? Il excède de 65% le coût du stade Pierre Mauroy de Lille,
    pourtant neuf qui est revenu à 282 millions d’euros et aurait coûté 370 millions d’euros s’il
    avait fait 83 000 places comme le Grand Stade (Source : Midi Olympique du 2 mars 2015).
16) Le groupement CALLISTO ne désarme pas dans sa lutte contre la F.F.R. et a fait parvenir un
    courriel à l’ensemble des clubs de rugby Français. Il dénonce : « l’invraisemblable prévision
    du coût final de l’opération », mais aussi le peu de cas que fait la Fédération du bâtiment
    français : « Il paraîtrait préférable, par simple civisme, que les capitaux d’origine publique
    (subvention) et les garanties publiques dont va bénéficier l’opération, profitent en priorité, à
    nos entreprises et à l’emploi de nos travailleurs. L’attrait prononcé de la F.F.R. pour des
    partenaires étrangers s’est étonnamment manifesté, par un évaluateur américain, d’abord,
    un architecte londonien ensuite et maintenant un constructeur belge » (Source : Midi
    Olympique du 2 mars 2015)
17) Selon CALLISTO, le groupe Belge BESIX en charge du projet, disposerait par ailleurs d’une
    forte implantation dans les Emirats et notamment au Qatar. (Source : www.callisto-stade.fr
    ou page Facebook Callisto stade)
18) Le coût global de l’opération est multiplié par 2,55 par rapport au stade Pierre Mauroy de
    Lille qui est pourtant construit sur le même modèle (Source : CALLISTO et Midi Olympique du
    2 mars 2015).
19) Pour matérialiser l’énormité de l’écart de 280 millions d’euros, on peut, par exemple indiquer
    qu’il est à lui seul, supérieur au coût, toutes dépenses confondues, de l’ensemble des
    opérations d’agrandissement et de couverture qui viennent de se terminer au stade
    Vélodrome de Marseille qui se sont élevés à 267,273 millions d’euros (Source : Midi
    Olympique du 2 mars 2015).
20) Le président du projet ‘’CALLISTO’’ déclare que Monsieur Paul de Keerle, directeur financier
    mandaté par la F.F.R. pour conduire le projet du Grand Stade agit davantage en
    représentant de la société ‘’POPULOUS’’ qu’en ardent défenseur des intérêts financier de la
    F.F.R.
21) Paul de Keerle, directeur financier mandaté par la F.F.R. pour conduire le projet du Grand
    Stade, fait parti de l’aéropage des directeurs salariés embauchés par Pierre Camou lesquels
    font ‘’un peu trop la pluie et le beau temps au sein de la F.F.R.’’ dixit certains dirigeants
    fédéraux.
22) Eiffage et Bouygues se sont détournés du projet parce qu’ils avaient un doute sur le
    financement et ne souhaitaitent pas s’engager sur deux ans d’études pour s’apercevoir à
    la fin, que la FFR ne donnerait pas suite … (Source : Midi Olympique du 2 mars 2015)
23) De plus, Bouygues s’étonne du choix fédéral et ne s’interdit pas de faire un recours contre
    l’attribution de ce marché, si la F.F.R. ne lui fournit pas des explications autrement fiables
    que celles données jusqu’ici. (Source : Midi Olympique du 2 mars 2015)
24) La société ‘’CALLISTO’’ et l’entreprise Bouygues affirme que le projet Populous était, dès
    l’origine, imposé à chaque participant.
25) JEAN-LUC MATHIEU, magistrat honoraire à la Cour des comptes, président de la commission
    particulière de débat public (CPDP) relative au projet grand stade de la Fédération
    française de rugby. "L’omerta est partout. D’abord, on la ressent dans le monde du rugby,
    où très peu de personnes ont accepté de me rencontrer. Ensuite, parmi les élus de
    l’Essonne, pour lesquels il est difficile, au vu de la conjoncture économique, de questionner
    un projet censé générer des emplois. Au Consortium enfin, qui gère le Stade de France et
    qui vient de resigner pour quatre ans avec la FFR.
    "À la Fédération, ils ont mis très longtemps à livrer des informations sur les points essentiels du
    dossier et ont tardé à indiquer sur leur site l’existence même du débat public. Si, aujourd'hui,
    le dossier peut être considéré comme complet, il reste des points peu explicites, comme
    l'affectation éventuelle de douze hectares devant permettre de développer un projet
    commercial recouvrant des activités complémentaires à la vie du stade, comme il est
    indiqué dans le projet mis en débat. J’espère qu’il va y avoir enfin un peu de 'buzz' autour
    de ce projet et que des gens s'exprimeront." (Source L’EQUIPE du mardi 8 octobre 2013)
26) Le rapport sénatorial sur le financement public des grandes infrastructures sportives s’est
    révélé contre le projet de construction du Grand Stade de la FFR : « Il serait déraisonnable
    que la région Ile-de-France compte sur son sol deux stades d'une capacité de plus de 80
    000 places sans club résident: les deux enceintes entreraient nécessairement dans une
    compétition farouche afin d'accueillir aussi bien des événements sportifs d'envergure que
    des spectacles..., en nombre nécessairement limité. Une telle concurrence risquerait fort de
    mettre en péril le modèle économique d'au moins l'un des deux stades, sinon des deux, ce
    qui entraînerait un dommage financier considérable pour le(s) perdant(s) », peut-on lire
dans le rapport rendu public vendredi, cité par RUGBYRAMA avec l’AFP (Fabien Pomiès le
    8/11/2013).
27) La convention entre la Fédération Française de rugby et le consortion du Stade de France
    arrivera à terme en juin 2017 avec toute la problèmatique des relations Ministère des
    sport/Consortion SDF/FFR (Source : Midi Olympique du 2 mars 2015)
28) Liée jusqu'en 2017 au Stade de France par une convention, la FFR s'estime lésée par un
    contrat qui a déjà occasionné, selon elle, un préjudice de plus de 160 millions d'euros. En
    juin 2013, elle a même assigné en justice le Consortium du Stade de France, détenu par
    Vinci (67%) et Bouygues (33%), pour tenter d'obtenir réparation.
29) En coulisse, il semblerait que se noue une intrigue qui peut ébranler le sport français et son
    équilibre financier : la Fédération française de rugby (FFR), deuxième puissance
    économique du sport français, veut plaquer le SDF et s'en aller construire son propre stade.
    Eviter la guerre totale entre les deux camps est d'une complexité tentaculaire et le dossier
    se trouve tout en haut de la pile des priorités du Ministère des sports.
30) Bel embouteillage à l’horizon : Pour ne rien arranger, plusieurs nouvelles enceintes sportives
    sont déjà sorties de terre ou pointent à l’horizon. Le club de rugby du Racing-Métro (Arena
    92), son homologue du Stade français à Jean Bouin situé à l'ombre d'un Parc des Princes
    que les Qataris, propriétaires du Paris-Saint-Germain, voudraient raser et remplacer par un
    avatar plus imposant. Sans oublier le stade Pierre Mauray de Lille, à une heure de TGV de la
    capitale, et le lifting programmé de la salle omnisports de Paris-Bercy. Les exigences du
    sport moderne : un club ou une fédération ne peut plus gagner d'argent sans être
    propriétaire de son outil de production : le stade.
31) Pourquoi la F.F.R. a-t-elle souhaité travailler dans le cadre d’un Partenariats public-privé
    dont le procédé est vilipendé par la Cour des comptes dans son dernier rappoprt annuel,
    laquelle dénonce le fonctionnement, ruineux pour les contribuables et qui laisse la porte
    ouverte aux ‘’chiffres truqués, estimations biaisées, règles de concurrence bafouées,
    contrats bâclées’’ dixit Le Canard Enchainés. La légalité même de son fonctionnement
    posant question … (Source : Midi Olympique du 2 mars 2015)
32) Pourquoi avoir fait évaluer le coût du Grand Stade aux Etats Unis ? Le cabinet international
    d’ingéniérie Mott Mac Donald et Franklin Andrews s’est prononcé pour un montant hors
    taxe de 598 150 000 € (717 780 000 € TTC). Décliné en quatorze postes. Or, la surestimation
    de certains de ces postes est telle qu’elle fragilise la crédibilité du montant annoncé avec
    par exemple 63 300 000 € de frais d’études d’exécution (Source : Midi Olympique du 2 mars
    2015).
33) Le financement sur ses fonds propres en recourant aux ‘’debentures’’, système d’emprunts
    obligatoires est un vrai ‘’bide’’
34) Il n’y aurait pas de place pour deux grands stades : « Si le SDF et le stade de la FFR doivent
    cohabiter, les deux mourront ». Cette conclusion catastrophique émane il est vrai de
    Philippe Auroy, le directeur général délégué du stade de France.
35) L’assurance vindicative du duo Camou-Blanco, que nourrissent les radieuses perspectives
    promises par les entreprises de consulting, laisse de marbre une frange fédérale par ailleurs
    plutôt effrayée par les 700 000 euros déjà dépensés pour les études de faisabilité. D'autres
    craignent de voir la fédération prise au piège sous le poids des millions à rembourser et des
    coûts de fonctionnement. Jean-René Bouscatel, président du Stade toulousain et vice-
    président de la Ligue de rugby, a un autre plan : "Je suis favorable à ce que le rugby se
    dote de son propre stade mais qu'on le construise à Toulouse, la capitale du rugby, et pas à
    côté du Stade de France. Mais à la FFR, il n'y a même pas eu de débat." (Source : LE
    FIGARO SPORT)
36) Nous rappelons que le projet Grand Stade a été voté grâce au ‘’tripatouillage’’ du système
    des procurations c’est-à-dire par les 32 présidents des comités territoriaux alors que tous les
    clubs auraient dû être consultés individuellement par référendum pour un tel projet. C’est le
    projet d’un seul homme, le président Camou. (Source : UCRAF)
37) Il est difficile de faire précisémment la part entre la volonté farouche d’offrir son autonomie
    économique au rugby français et le désir de relever le gant d’une grande entreprise de
    vanité permettant de passer à la prospérité pour au moins un siècle.
38) Contrairement à la Fédération Française de Football qui a renégocié son contrat, la FFR ne
    veut plus entendre parler du consortion du stade de France
39) Il est vrai toutefois que la FFR paye la bagatelle de 1,3 millions d’euros de loyer par match et
    ne peut retirer que de maigres bénéfices (2 millions d’euros) des matches de l’équipe de
    France contre 6 millions d’euros pour la Fédération anglaise qui posséde le stade de
    Twickenham.
40) Dans le MIDOL du 7 juillet 2014, Bernard Laporte consulté sur le projet Grand Stade émet
    des réserves en tant qu’ancien secrétaire d’Etat aux Sports : « Dans la conjoncture actuelle,
    ceux qui souhaitent lancer le grand stade devraient s’engager comme caution personnelle
    sur le futur emprunt et sur le fonctionnement du stade pendant 20 ans » ; « Il est très difficile
    de gagner de l’argent avec un stade » ; « C’est trop facile de construire avec l’argent des
    autres et surtout des pouvoirs publics »
41) Les présidents de club du rugby amateur n’accepteront pas que le Grand Stade se fasse
    au détriement des aides financières destinées à assurer la continuité des programmes, des
    actions des CRT et du fonctionnement des clubs.
42) L’Etat ne participera pas au financement : L'ultime obstacle auquel se heurte la FFR peut
    être dressé par le gouvernement. Même si Paul de Keerle se veut encore une fois très
    rassurant - "Notre projet est 100 % privé. L'Etat ne pourra pas nous empêcher de le construire,
    et nous retirer sa délégation de service public serait du jamais-vu" -, le SDF a déjà coûté 300
    millions d'euros au contribuable. Depuis quelques jours, la ministre des sports reçoit les
    différents acteurs du dossier pour tenter de trouver une issue à ce casse-tête chinois et
    précise : « l'Etat sera dans l'impossibilité de participer au financement de l'éventuelle
    construction d'un nouveau stade." »
43)Alors que l'Etat diminuera ses dotations aux collectivités de 11 milliards d'euros d'ici à 2017 et
    que le financement de l'accès au stade ne figure pas dans le dernier plan voté jeudi par la
    région, le Grand Stade peut difficilement espérer voir le jour sans raccordement efficace au
    réseau. "Faute d'enveloppe pour les transports, le stade sera déficitaire", confirme le maire
    de Fleury-Mérogis David Derrouet. (Source AFP le 22 novembre 2014)
44) Pour Julien Bayou, conseiller régional d'Ile-de-France, le projet "est assez proche d'un
    modèle à la Sivens (le barrage controversé du Tarn, ndlr) ou à la tour Triangle" à Paris. "Il y a
    un problème sur l'opportunité du projet, qui va accroître le déficit du Stade de France",
    souligne à l'AFP l'élu EELV. Le Stade de France pourrait d'ailleurs faire capoter le projet en
    renégociant à la baisse ses tarifs de mise à disposition (Source : SUD OUEST avec AFP du 8
    avril 2015).
45) Jacques Archimbaud, qui a présidé le débat public, questionne également la validité du
    modèle financier du projet, même s'il identifie plutôt sa faiblesse dans "la fragilité de la
    gouvernance interne de la FFR", à savoir le maintien à sa tête de Pierre Camou et Serge
    Blanco, les principaux défenseurs du Grand Stade (Source : SUD OUEST avec AFP du 8 avril
    2015).
46) La FFR pourrait tout miser sur la présence au gouvernement de Manuel Valls, premier
    ministre et ancien maire d’Evry.
47) La FFR mise pour le moment sur la présence au gouvernement de Manuel Valls, premier
    ministre et ancien maire d’Evry (Site du Grand Stade) qui pourrait débloquer certains
    situations notamment celles liées aux infrastructures routières, ferroviaires qui devront
    desservir le stade mais aussi d’Olivier Keraudren, ancien directeur des activités sportives et
    juridiques au sein de la FFR détaché actuellement auprès de monsieur Thierry Brouillard,
    actuel secrétaire d’Etat aux Sports, mais aussi enfin de Bernard Lapasset qui a
    institutionnalisé le mode de gouvernance opaque de la FFR lorsqu’il était Président et actuel
    président de l’IRB et surtout missionné par le gouvernement pour l’organisation des jeux
    olympique en 2024.

   Mais les petits arrangements entre amis s'accommoderaient mal de la "République
   irréprochable" promise par François Hollande.

48) Il apparait donc clairement que ce projet présente de grosses faiblesses tant dans son
    financement que dans sa rentabilité commerciale supposée. Mais la FFR peut-elle renoncer
    pour autant ? Cela paraît difficile, tant Pierre Camou a fait de ce projet son cheval de
    bataille pour la pérennité de la fédération. Néanmoins, si les doutes persistant encore sur
    l’attractivité commerciale de son projet ne semblent suffisants pour lui faire renoncer, il est
    probable que si annulation du projet il devait y avoir, elle ne pourrait venir que d’un défaut
de financement, notamment pour compenser l’échec avéré du projet de debentures. Ou
      alors, d’un veto ferme des pouvoirs publics. Actuel premier ministre et ancien élu de la
      communauté de communes Evry-centre-Essonne dont relève le site de Ris Orangis, Manuel
      Valls a longtemps été un des plus fervents soutiens de ce projet qu’il appuie encore de tout
      son poids, de même que Thierry Braillard, l’actuel secrétaire d’état au sport. Mais il faut aussi
      se souvenir que Valérie Fourneyron, pourtant issue de la même majorité parlementaire,
      avait manifesté une certaine hostilité envers ce projet avant de céder son poste à Thierry
      Braillard. Enfin, il ne faut pas négliger le fait que la desserte transport n’est à l’heure actuelle
      qu’au stade des études préliminaires et que leur résultat n’est pas encore acquis. Enfin, il
      convient aussi de préciser que certaines organisations écologistes estimant que le site choisi
      pourrait être utilisé pour des cultures maraîchères en circuit court, pourraient être tentées
      d’appeler à la création d’une ZAD comme sur le site du barrage de Sivens ou de l’aéroport
      notre dame des landes. Si Pierre Camou dit à qui veut l’entendre que « le train est parti et
      (qu’)il arrivera en gare », il ne peut ignorer que la réalisation de ce projet présente encore
      beaucoup trop d’incertitudes pour être considérée comme acquise. Même si un dernier
      élément récent est venu à son secours, François Hollande ayant déclaré être très favorable
      à la candidature de Paris pour les jeux olympiques de 2024, le stade pourrait devenir
      prioritaire dans le but d’accueillir certaines épreuves, notamment le rugby à sept devenu
      olympique.
49) Ce qui est le plus inquiétant sont les nombreuses récriminations des clubs qui remontent vers
    l'UCRAF qui prend connaissance des inquiétudes des clubs de rugby amateurs qui supposent
    que la FFR va demander encore aux clubs de faire un effort important "même à ceux qui
    sont un peu long à comprendre" dixit un dirigeant fédéral pour financer ce projet.

   « Il devient incompréhensible que les sous-entendus, confusions, polémiques qui touchent
   désormais la construction du Grand Stade, soient stoppés net par la F.F.R., à la faveur d’une
   mise au point claire, dénuée de toute ambiguïté, afin que cesse la part de fantasme à
   laquelle nous renvoient les différentes prises de position à ce jour. Las un doute subsiste, qui
   ne renoncera pas tant qu’une voix autorisée, allergique aux ‘’éléments de langage’’, ne
   vienne y mettre un terme avec toute la dignité idoine » MIDI OLYMPIQUE du 9 mars 2015
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