Ecole d'arts plastiques - cours d'histoire de l'art - Ecoles ...
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INTRODUCTION ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Pourquoi un cours d’Histoire de l’art ? Question peut-être impertinente ou plus simplement préalable. Et aussi : pourquoi un cours plutôt qu’une suite de conférences : avant tout parce que la notion de cours renvoie à un parcours de pensée et de connaissances, offre l’éclairage d’une vision et de choix, dessine une pensée en acte, un continuum. Mais pourquoi s’intéresser à l’art dans son histoire et sa contemporanéité ? On pourra dire que l’histoire « éclaire » le présent ou que le présent « s’ancre » dans l’histoire, on pourra penser que le va-et-vient de l’un à l’autre crée l’espace critique qui permet à chacun d’accepter de regarder ce qu’il ne connaît pas, d’interroger ce qu’il ne sait pas et d’en faire un objet de plaisir et de connaissance actif pour lui-même. Les cours d’Histoire de l’art proposés cette année s’organisent en deux sessions visant à aborder deux grandes thématiques à la fois (très) actuelles et transhistoriques. Ce cours est proposé conjointement par l’Ecole d’arts plastiques, la Galerie municipale Jean-Collet et le MAC/VAL. Les séances se déroulant aux EMA adoptent la formule tradi- tionnelle de cours avec projections, celles à la Galerie municipale et au MAC/VAL nous conduisent face aux œuvres et à la rencontre d’artistes. A chaque fin de session, une visite d’ateliers d’artistes ou d’expositions est organisée le samedi après-midi. Elisabeth Milon, directrice de l’Ecole d’arts plastiques Par Alexandra Fau, historienne de l’art Durée du cours I 1h30 Public I Adolescents et adultes Inscription I Auprès des EMA ou du Mac/Val (reservation@cg94.fr) Renseignement I stephanie.airaud@macval.fr / accueil des EMA Entrée libre sur inscription I EMA / Mac/Val / Galerie municipale Jean-Collet Couverture: Fabrice Hyber, Ted Hyber, POF n°51, 1999. © Adagp, Paris 2012 2
SESSION 1 I ÊTRE ARTISTE : UNE VOCATION, UNE PROFESSION, UNE ENTREPRISE. ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Alexandra Fau s’intéresse à la lente maturation de l’identité de l’artiste. De la période de formation auprès de créateurs de renom, qui font parfois obstacle à l’éclosion de talents (Brancusi prend ainsi conscience au bout d’un mois de travail dans l’atelier d’Auguste Rodin comme metteur au point qu’« il ne pousse rien à l’ombre des grands arbres ») à l’affirmation de sa propre écriture. Loin d’être une pratique isolée, la création se conçoit aujourd’hui en réseau lorsque les œuvres nécessitent le recours à des savoir-faire spécifiques. mardi 25 septembre I Artiste-artisan : le maître I EMA I 18h Dès le XIVe siècle, Dante, auteur de la Divine Comédie (1308-1321), voyait en l’artiste un être supérieur, capable « de montrer la beauté jusqu’au point où elle se confonde avec la révélation de la splendeur divine ». Ce « don divin » fit du peintre ou du sculpteur, l’égal du poète. Pourtant jusqu’à la Renaissance, le statut d’artiste était comparable à celui de l’artisan, cantonné à la seule habileté technique. L’image de l’artiste se façonne avec l’aide notamment du poète Boccace et de l’architecte Giorgio Vasari. Nous reviendrons sur la naissance des vocations, les relations et compromissions avec les commanditaires ainsi que les modes de production. mardi 2 octobre I Rencontre avec Mirela Popa et visite de son exposition I Galerie municipale Jean-Collet I 18h Mirela Popa est née en 1975 à Sibiu en Transylvanie (Roumanie). Intégrée à l’équipe nationale de gymnastique, elle rejoint la France à la tombée du régime et intègre l’école des beaux-arts de Dijon. mardi 9 octobre I L’éducation de l'artiste 1 I EMA I 18h Le mode de formation, le clivage de la peinture en « genres » (peinture d’histoire, paysage, nature morte…), le dictat de l’Académie royale de Peinture et de Sculpture avec le voyage à Rome comme passage obligé, formatent la production des artistes. Au milieu du XIXe siècle, alors que les français cherchent à s’émanciper du système imposé et de la tyrannie des salons, certains peintres académiques (Thomas Couture) exercent encore leur emprise sur les jeunes artistes an- glais et américains venus se former en France. mardi 30 octobre I L’éducation de l'artiste 2 I Rencontre avec Françoise Pétrovitch I MAC/VAL I 18h Comment enseigne-t-on l’art aujourd’hui ? Comment les écoles s’adaptent-elles à ces « artistes en 3
tous genres » - pour paraphraser Picabia - à une époque où les registres traditionnels (peinture et sculpture) sont supplantés par des pratiques prenant en compte des champs jusqu’alors étrangers aux beaux-arts. Françoise Pétrovitch est née en 1964 à Chambéry. Artiste de la collection du MAC/VAL, elle vit et travaille à Cachan et enseigne à l’Ecole Supérieure Estienne, Paris. Françoise Pétrovitch, Présentation, 2004-2005. Lavis d’encre sur papier, 160 x 120 cm. Collection MAC/VAL, Musée d’art contemporain du Val-de-Marne. © Adagp, Paris 2012. Photo © Jacques Faujour. mardi 20 novembre I L'atelier I EMA I 18h En orchestrant la visibilité de son travail dans son atelier parisien, Gustave Moreau affirme son image d’artiste émancipé à l’image de Gustave Courbet. Au début du XXe siècle, l’atelier s’ouvre à une pratique collective et devient un outil de travail central dans la circulation des œuvres et la mise en place d’un art total (Constructivisme, Bauhaus). Aujourd’hui, quelle place le travail d’ate- lier occupe t-il à l’heure où la plupart des artistes se revendiquent « nomades » ? mardi 4 décembre I Produire ailleurs : l’artiste en résidence I MAC/VAL I 18h Depuis son ouverture, le MAC/VAL accueille dans ses murs des artistes étrangers et leur propose de créer, pour ses espaces et en lien avec son territoire, une œuvre originale. 4
Produire en résidence, travailler ailleurs que dans son atelier, l’artiste est nomade et réinvente à chaque étape de son parcours un lieu de production inédit. De juin à octobre 2012, dans le cadre du Festival de la Croatie en France, Sanja Iveković et Igor Eškinja sont venus travailler au MAC/VAL et présentent, dans le Parcours #5 de la collection, les œuvres créées dans ce contexte. mardi 18 décembre I Le contrôle de l’image et de sa production I EMA I 18h L’artiste Meret Oppenheim s’impose très tôt comme artiste marginale dans le refus de vendre à bas prix et d’exposer. Son travail mené dans la constance d’une pratique d’atelier la préserve de ces réalités économiques. D’autres artistes chercheront à se positionner vis-à-vis du marché, sur le modèle de Warhol en opérant une métamorphose d’illustrateur publicitaire à artiste. mardi 8 janvier I Fabrice Hyber - POF (Prototypes d’Objets en Fonctionnement) I MAC/VAL I 18h Fabrice Hyber multiplie ses œuvres en « rhizomes », utilisant tous les supports et matériaux. Ainsi, qu’il crée une SARL (UR) destinée à favoriser la production et les échanges de projets entre artistes et entreprises (1994), qu’il installe un salon de coiffure au Centre Georges Pompidou (1996) ou qu’il sème plus de 70 000 arbres au FRAC Pays de la Loire (2005), Fabrice Hyber se veut à la fois réalisateur, entrepreneur et médiateur de ses propres œuvres. Au MAC/VAL, l’exposition réunit pour la première fois l’intégralité de la série des POF (Prototypes d’Objets en Fonctionnement). Ces « prototypes » proposent des « objets » et des « situations » de toute nature. A charge au visiteur de les activer et d’en imaginer des usages singuliers. mardi 22 janvier I L’art comme une entreprise I EMA I 18h Il s’agit ici de découvrir les coulisses de la création mais aussi de la production, de la communica- tion, de la stratégie qui entourent l’œuvre d’art. Sous l’influence de Warhol, Keith Haring ouvrira ses « Artshops » et fera ses premières éditions de gadgets dans un souci de démocratisation. Les années 90 voient émerger des artistes (Wim Delvoye, Damien Hirst, Jeff Koons…) qui ont parfaite- ment anticipé le devenir marchandise de l’œuvre d’art. Le rôle de l’artiste s’apparente à celui d’entrepreneur et de spéculateur de son propre travail, capable parfois de fabriquer avec l’aide de son galeriste une cote considérable. samedi 9 février I Clôture de session I Visite d’ateliers d’artistes de la collection du MAC/VAL L’heure et le lieu de rendez-vous vous seront communiqués ultérieurement. 5
SESSION 2 I L’ART ET SES TEXTES ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// L’œuvre plastique entretient à travers toute l’histoire de l’art des relations continues et multi- ples aux textes. Cette référence textuelle apporte un nouvel éclairage sur la compréhen- sion, l’interprétation de l’œuvre ainsi que sur sa réception par le public qui lui est contem- porain. Même si la critique s’est vue minorée ces dernières années, le texte reste un « sésame » à la compréhension de l’art contemporain pour le grand public, comme a pu le mettre habilement en exergue la scénographie de l’exposition inaugurale du Centre Pompidou - Metz, Chefs-d’œuvre, en 2010 qui séparait les œuvres des notices explicati- ves. mardi 26 février I Ut Pictura Poesis I EMA I 18h Qu’il soit littéraire, biblique ou mythologique, le texte préexiste à l’œuvre. Avec pour références la Légende Dorée de Jacques de Voragine (XVe siècle), ou l’Iconographie de Cesare Ripa, les artis- tes relatent l’histoire des saints et les épisodes mythologiques avec force détails iconographiques. Nicolas Poussin dans son abondante correspondance avec Paul Fréart de Chantelou révèle une érudition exceptionnelle qui lui permet de mêler habilement dans ses toiles le récit biblique, mytho- logique, les références au christianisme et au paganisme en opposant la fragilité des mortels à la grandeur éternelle de la nature. Au XVIIIe siècle, la prise de distance à l’égard du sacré encou- rage les artistes à recourir à la mythologie comme sujet de prédilection. La réception des tableaux au Salon génère bien souvent une prose abondante de la part d’intellectuels (la Raie de Chardin par Diderot), à la plume parfois assassine (Zola à l’égard du Bureau de Coton à la Nouvelle- Orléans de Degas). mardi 19 mars I Fiona Banner I MAC/VAL I 18h Fiona Banner s’intéresse au corps des mots et aux limites du langage par l’écriture. Ses premiers travaux prennent la forme de « Wordscapes » (« paysages (d)écrits » ?) et de captures d’écran de films toujours transcrits en mots. En 2007, avec Bones, elle se penche sur la qualité physique de la ponctuation, en agrandissant et en apportant la troisième dimension à ces signes qui ordonnent le discours. mardi 2 avril I Art et littérature I MAC/VAL I 18h Au XIXe siècle, le néo-classicisme, l’éclectisme et le romantisme sont des mouvements emprunts d’histoire et de littérature. Fromentin ou Delacroix se revendiquent d’ailleurs à la fois peintres et écrivains. Les toiles s’inspirent de la vie des artistes, des monarques, et exploitent la dramaturgie d’amours malheureuses (Paolo et Francesca tiré du chant V de l'Enfer de Dante, Héloïse et Abé- lard). A travers un choix d’œuvres, nous verrons comment un même thème (Ugolin), selon le mo- ment retenu par les artistes (Rodin, Carpeaux) gagne en intensité. 6
mardi 16 avril I C’est pas beau de critiquer ? Une expérience de la critique d’art I Galerie municipale Jean-Collet I 18h A partir de l’exposition de Nicolas Fremiot, Traversée, nous nous essaierons au texte, nous tente- rons de nous inventer critique d’art, nous éprouverons nos mots à l’aune des œuvres. mardi 14 mai I l’art conceptuel : les mots comme matériaux de l’œuvre I EMA I 18h L'art conceptuel, dans sa volonté d'analyse de ce qui fait art, s'attache à décrypter ses mécanis- mes et à produire une définition des œuvres, comme un ultime commentaire. « Si nous continuons à considérer les formes artistiques comme langage de l'art, nous comprendrons alors que l'œuvre d'art est en quelque sorte une proposition avancée dans le contexte artistique en tant que com- mentaire de l'art. » (Joseph Kosuth, in Art after Philosophy, 1969). Mais jusqu'où cependant les mots font-ils œuvres? Nous évoquerons les propositions linguistiques de Lawrence Weiner élabo- rées en atelier puis restituées sur place selon les contraintes imposées par le lieu et son commandi- taire. En 1968, il propose Statements, une compilation d'œuvres potentielles qui font à la fois office d'œuvre et d'exposition. L'artiste Dora Garcia poursuit cette démarche en développant les paramètres et les conventions liés à la présentation des œuvres d'art. mardi 28 mai I Artistes, conteurs d’histoires I MAC/VAL I 18h Des artistes, conteurs d’histoires, il en existe de toutes sortes. Ceux qui tels des héros mineurs, met- tent en scène leur vie (Jean Le Gac), orchestrent leur propre filature par des détectives privés (Sophie Calle), se mettent à nu à travers un dispositif visuel texte/image. Ceux qui convoquent le spectateur, le rendent porteur d’une histoire (Stéphanie Bourne) et encore ceux qui donnent des mots pour voir et l’invitent à éprouver son propre regard (Marcelline Delbecq). samedi 8 juin I Clôture de session I Visites d’expositions en galeries L’heure et le lieu de rendez-vous vous seront communiqués ultérieurement. 7
I ECOLES MUNICIPALES ARTISTIQUES I Ecole municipale d’arts plastiques 71 rue Camille-Groult 94400 Vitry-sur-Seine 01.55.53.14.90 ema.accueil@mairie-vitry94.fr ema.vitry94.fr facebook.fr/lesemavitry I GALERIE MUNICIPALE JEAN-COLLET I 59 avenue Guy-Môquet 94400 Vitry-sur-Seine 01.43.91.15.33 galerie.municipale@mairie-vitry94.fr mairie-vitry94.fr/culture/galerie I MAC/VAL MUSEE D’ART CONTEMPORAIN I Place de la Libération 94400 Vitry-sur-Seine 01.43.91.64.20 macval.fr
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