Et encore MERCI ! - Webklik

 
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Et encore MERCI !
Youpla boum tagada tsoin tsoin…

Messieurs, délaissez l’espace d’un instant vos maillots floqués (oui oui, même
ceux roulant en tricot de peau et crinoline issus du temps où Bruxelles rêvait,
chantait, bruxellait) et vos cuissards saillants …

Mesdames, abandonnez provisoirement vos plus beaux atours vélocipédiques…

Boum boum boum tsoin tsoin…

Les tables sont sur le point d’être préparées. Les nappes de circonstances vont
être dressées et les serviettes personnalisées attendent juste d’être disposées. Le
décor est quasi planté. Les couverts et verres sont parés à tinter. Flonflons et
cotillons vont être de mise ! Le (LE !) grand jour arrive. Il est donc temps de
sortir, une fois l’an en ce jour de grâce, son dress code civil (chaussures vernies,
chemise voire même, pour ceux qui en ont encore, coiffure d’apparat) pour
honorer comme il se doit Randonneurs.be, ses maîtres et ses disciples, ses
nobles et ses servants, ses gourous et ses fidèles… tous en réalité réunis sous le
même et unique maillot…

La Grand-Messe des Randonneurs (avec un R majuscule !) va prochainement
sonner les trois coups de sa représentation annuelle. L’heure arrive de la
célébration. Ripaille et bombance sont au menu des papilles. Trophées et
congratulations flatteront nos égos… Clairement, pour détourner quelque peu
Charles Trenet :
      Y'aura d'la joie bonjour, bonjour les hirondelles
      Y'aura d'la joie dans le ciel par-dessus les randonneurs
      Y'aura d'la joie et du soleil dans les BRM
      Y'aura d'la joie partout, y'aura d'la joie

Certes, en ce 15 février 2020, hommage sera tout d’abord rendu à ceux (André,
Jacques…) trop tôt contraints de pédaler vers d’autres cieux. Mais très vite, the
show must go on – Einstein ne disait-il pas que « la vie, c’est comme une
bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre » – on pensera à écrire
de nouvelles pages, on évoquera projets du lendemain et par conséquent, on
prodiguera tout d’abord de vifs encouragements aux malchanceux de l’année
écoulée, notamment à :
      - Frans, qui nonobstant une magnifique seconde place au Challenge des
          Randonneurs, finit 2019 sur le coude ;
      - Louis dont les larges épaules n’auront pas résisté à une gamelle de
          trop ;
- Marcel, obligé de reporter PBP avec ses fils à 2023 à cause d’une
        foutue bagnole ;
      - Patrice qui a les boules…
      - Tino qui en a eu plein le dos…
      - et certainement d’autres dont l’auteur de ces menus propos n’a pas eu
        connaissance.

Puis, le gosier rassasié et le ventre plein, les agapes feront place aux discours,
congratulations officielles, remises de prix, de trophées et autres distinctions.
Même si tout cela n’est guère essentiel ni primordial, pourquoi bouder sa
satisfaction d’être honoré d’une manière ou d’une autre ? Cela fait toujours
plaisir de profiter de la cerise sur le gâteau (celui-ci étant d’abord et avant tout
constitué toute l’année des mille et une attentions dont les participants aux BRM
ont droit de la part des gentils organisateurs) !

Ainsi donc, oyez oyez braves randonneurs, le Trophée du Randonneur de
l’année 2019 sera tout d’abord décerné. Félicitations à lui ! Pour l’avoir suivi de
près, contrôle après contrôle, café après café (et chacun sait qu’il en consomme
à satiété) kilomètre après kilomètre, BRM après BRM, averse après averse,
tempête de neige après rafales de vent, sous le soleil (trop rare les week-ends de
l’an dernier) et la pluie continue (fréquente en 2019), le blizzard et le brouillard,
on peut le clamer : il ne l’a pas usurpé. Quelle hyperactivité ! D’ailleurs, sans un
événement familial imprévu, il aurait même réalisé le grand chelem.

Vivats, bravos et applaudissements dès lors pour Yves, mais aussi pour la quasi-
totalité des participants aux divers BRM. Car à force, on l’oublie trop souvent,
mais un « petit 200 kilomètres » demeure une distance pas toujours et pas
forcément évidente à parcourir à la force des mollets. Aussi, si seuls les 3
premiers du Challenge des Randonneurs seront en l’occurrence médaillés et
fleuris, en réalité, sur les 624 randonneurs figurant au classement, pas moins de
623 méritent tout autant qu’on leur jette des fleurs.

A vrai dire, en ce jour de célébrations, outre le Randonneur de l’année et ses
dauphins, tout le monde ou presque ressort gagnant :
      - les lauréats de Paris-Brest-Paris
      - les Supers Randonneurs
      - les Year Around Brevets
      - les Randonneurs 5000/10000
      - les RM 1200
      - les participants à la TCR, BTR, Ride Bike 2000, Race Across France,
          TransRixensartoise,… et autres défis cyclosportifs et avant tout
          compétitifs dits « impossibles » qui fleurissent aujourd’hui comme les
          coquelicots au printemps ou plutôt comme les structures commerciales
dans un univers où l’associatif et le plaisir d’entre-soi non perverti par
        le profit perd hélas des rayons chaque année…
      - ceux qui ont exporté l’esprit Randonneurs.be en moult contrées, sur les
        routes du Brésil ou d’Espagne, de Berlin à Prague, de Varsovie à
        Moscou en passant par la douce France, les sentiers de la gloire (ou
        plutôt de bien des désespoirs) de la Grande Guerre et bien d’autres
        endroits ici et là-bas tout au loin.

Bref, à la Fête des Randonneurs, il y en a pour tout le monde ! Que des
gagnants ! Il suffit d’ailleurs d’enfourcher un vélo, une bicyclette, un grand-bi,
la petite reine… pour devenir Grande Reine ou Grand Roi !

Autrement dit, un peu comme à l’école des fans, cette émission culte diffusée
jadis sur Antenne 2, dans la famille des Randonneurs, tout le monde gagne,
mérite d’être honoré, applaudi, félicité...s’il a suivi le parcours et les règles du
jeu, mais surtout s’il a pris du plaisir à mettre son doux popotin sur une selle
pour avaler le bitume pendant des heures avec, quelles que soient les conditions
météo, une large banane dans la poche et une autre en guise de sourire tant le
bonheur est sur la trace (en GPX comme en TCX)...

Mais rangeons vite trophées, distinctions, coupes et médailles… Seuls les
gérontocrates soviétiques et autres officiers soi-disant supérieurs des républiques
bananières aiment les arborer à tout-va, se complaisent à étaler leurs
« performances » en guise de couvre-chef…

« Un cyclotouriste n’a pas de palmarès, il n’a que des souvenirs… » écrivit
d’ailleurs en son temps Jean Taboureau. Aussi, puisqu’un randonneur ne roule
ni pour les médailles ni pour la gloire éternelle, abandonnons les congratulations
pour accorder solennellement notre reconnaissance éternelle à nos créateurs de
souvenirs ! ! !

MERCI (en gras et en lettres majuscules !) à Frank (et, dans l’ombre mais
certainement grande génératrice de lumière, Barbara), Geert, Guy, Jan, Koen et
Robert. M’ssieurs-dames de Randonneurs.be un grand, un très grand, un
gigantesque, un incommensurable MERCI ! Pour aujourd’hui, pour hier et pour
demain ! Pour les petits gestes et les grandes organisations ! Sachant que
nombre d’entre vous consacrent une quantité incroyable d’heures annuelles,
mensuelles, hebdomadaires et même quotidiennes (jusqu’à deux heures par jour
pour la Présidence, ai-je ouï-dire), peut-être devrait-on songer à vous alléger
plutôt qu’à vous surcharger de boulot.

En d’autres termes,
- au lieu de vous enquiquiner parce que la date du BRM tombe le jour de
          la communion de la nièce du facteur et de voir s’il est possible de le
          rouler la veille de la date où la femme du teinturier avait prévu de
          visiter Euro Disney ;
      - plutôt que de plaider pour que le 300 du jeudi de Pâques se déroule le
          mardi de Toussaint à la place du 200 de Zwift afin de pouvoir
          homologuer le 400 de Noël le jour de l’avent ;
      - au lieu de venir se plaindre parce que l’homologation d’un brevet a
          pris un peu de temps ;
      - plutôt que de rouspéter parce que le Gang des Postiches a encore joué
          les filles de l’air en voulant rejoindre par tel ou tel biais le club des
          coiffeurs,...
peut-être devrait-on penser à vous donner un coup de main en cas de besoin.
Bref, n’hésitez pas à jouer du klaxon et de la sonnette si nécessitée... En
attendant, x fois plutôt qu’une, MERCI aux têtes pensantes et roulantes de
Randonneurs.be !

Et, bien entendu, MERCI également à nos GO hebdomadaires, nos gentils
organisateurs de BRM et donc de souvenirs sur le terrain proprement dit des
parcours. MERCI à tous ces organisateurs de bonheur qui, du moins pour
certains, n’hésitent pas à être présent au poste dès potron minet jusqu’à la fin de
la nuit pour veiller au bon grain, assurer les inscriptions, récolter les cartes, offrir
un croissant ou un bout de tarte, une tasse de café ou une boisson désaltérante, et
surtout consacrer de leur temps simplement pour le nôtre. MERCI donc à André
(dont les héritiers devront la jouer collective s’ils veulent pérenniser son sacré...
héritage sacré), Arlindo, Bernard S., Daniel C., Daniel D. (et son équipe de
cuisinières hors pair qui, avec ou sans cassonade, confectionnent les meilleures
crêpes du peloton), Frank (et Erwin sur le chemin de Paris), Jan (et Ludo pour
son inestimable aide pendant les 4 jours de HCH), John, Julien, Karel, Lieven,
Louis, Luc, Miguel, Rohnny, Stijn, Sven, …. Désolé si j’en ai omis, ce n’est pas
voulu.

Car sans vous, rien, nada, niets, nichts, nothing… En revanche, grâce à vous, de
superbes parcours sont au rendez-vous ! Vous y avez généralement consacré
beaucoup de (votre) temps. Le résultat est souvent pertinent ! Certes, on peut
toujours trouver à redire sur telle ou telle micro portion de route. Certes, on peut
parfois grincer des dents et des pignons sur tel ou tel chemin de gravillons.
Certes, on peut en certaines circonstances maudire tel ou tel grand axe. Certes,
comme l’écrivait fort à propos Beaumarchais dans Le Mariage de Figaro, « sans
la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ».

Mais en l’occurrence, laissons les blâmes entre les lignes pour nous concentrer
sur les éloges ! Et donc, très chers organisateurs, grâce et avec vous, on
(re)découvre la beauté de notre pays et de ses « périphéries », ses trésors
architecturaux comme paysagers. Que de lieux appréciés par un autre prisme
grâce à vos parcours ciselés au mieux ! Des cathédrales aux beffrois, des
abbayes aux moulins, des châteaux aux manoirs, des lieux commémoratifs aux
sites préservés, des villes flamandes imprégnées d’histoire médiévale aux
bourgades wallonnes fichées dans les pierres et la terre, sans oublier la traversée
Rock'n Roll de Bruxelles, quelle joie de rouler au travers de décors
Belgollywood.

De la Petite Suisse luxembourgeoise aux vignobles de Champagne en passant
par les berges et digues de Zélande ou les divers pays des collines, des cours
d’eau, rivières, fleuves canaux, rus, ruisseaux... qui jonchent la Flandre et la
Hollande, avec la Mer du Nord pour dernier terrain de jeu, aux côtes et monts
wallons, luxembourgeois ou français... quel enchantement de jouer du braquet.
A travers bois, forêts, parcs, étendues campagnardes, domaines récréatifs,
espaces bucoliques, villages pittoresques, villes historiques, bourgades
endormies, hameaux champêtres, chemins de campagnes, routes champêtres,
quelle satisfaction de pédaler en tous sens.

MERCI encore une fois à tous !

Et puisque l’on est dans les remerciements, un tout grand MERCI aussi à tous
les randonneurs, ils se reconnaîtront ou… pas, avec qui j’ai eu le plaisir de
partager tant de superbes moments, furtifs ou plus long dans le temps. MERCI à
tous, originaires de Belgique (de Flandre, de Wallonie comme de Bruxelles), de
Grande-Bretagne (et m… au Brexit), d’Allemagne, des Pays-Bas (avec un
quadruple champion olympique en leurs rangs !) sans omettre, bien sûr, nos
amis français des clubs de Lille, de Boescherpe ou de ManuSmet de Provence
(quoi que roulant désormais sous étendard brusselair). MERCI pour la
compagnie, la joie de rouler, les moments partagés, les éclats de rire, les
anecdotes vécues, les défaillances et coups de mou effacés grâce aux
encouragements prodigués, les roues derrière lesquelles s’abriter,…

Enfin, last but not least, étant pourvu de deux bras gauches anti-horlogique en
forme de moustache digne d’Eugène Christophe, un MERCI tout particulier à
tous ceux qui un jour ou l’autre m’ont bien dépanné ou aidé me voyant
désespéré devant l’adversité sous forme d’une « banale crevaison » : Antonio,
Fred M., Fred N., Yohan, Yves et bien sûr, plus souvent qu’à son tour, Monsieur
Alain D.

Bref, MERCI à tous...

2019 est mort, vive 2020 pour plein de nouvelles aventures hautes en couleurs !
Que du plaisir, juste du plaisir, uniquement du plaisir !

Serge Kalisz
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