Expériences durant la pandémie de COVID-19 et éléments de preuve pertinents pour les écoles secondaires

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Expériences durant la pandémie de COVID-19 et éléments de preuve pertinents pour les écoles secondaires
ANALYSE ENVIRONNEMENTALE
Expériences durant la pandémie de COVID-19
et éléments de preuve pertinents pour les
écoles secondaires
Date : 01/25/2021

Principaux constats
   •   En Ontario, le nombre de cas de COVID-19 et le pourcentage de cas positifs chez les enfants âgés
       de 14 à 17 ans ont augmenté depuis le 30 août 2020. L’incidence cumulative de la COVID-19 par
       100 000 de population est plus élevée dans cette tranche d’âge que chez les autres enfants,
       mais moins élevée que chez les adultes. La proportion de cas dans ce groupe d’âge est
       demeurée stable après la fermeture des écoles (3,8 % de tous les cas signalés du 30 août au
       18 décembre 2020 comparativement à 3,7 % de tous les cas signalés du 19 décembre 2020 au
       11 janvier 2021).

   •   Parmi tous les cas signalés chez les enfants âgés de 14 à 17 ans, entre le 30 août et le
       18 décembre 2020, 4,4 % des cas étaient vraisemblablement attribuables à une éclosion en
       milieu scolaire signalée par le bureau de santé publique local.

   •   Nous n’avons pas trouvé de données probantes examinant l’effet de la fermeture seule des
       écoles secondaires par rapport à l’effet de la fermeture de toutes les écoles, tous niveaux
       scolaires ou groupes d’âge confondus. Cependant, les données recueillies au cours de la
       première vague ont démontré l’association entre l’arrêt de l’enseignement en présentiel à
       l’échelle d’une région et la réduction des cas de COVID-191-3 et que la fermeture des écoles
       durant la pandémie de COVID 19 pouvait réduire la transmission du virus (p. ex. le facteur de
       reproduction,2, 3 le taux de croissance de l’infection1 et le nombre total de cas4). Par contre,
       évaluer l’impact d’une mesure de santé publique prise isolément (p. ex, les fermetures d’école)
       s’avère difficile étant donné que plusieurs mesures sont souvent déployées simultanément.

   •   Pendant la résurgence de la COVID-19, certains pays ont complètement fermé leurs écoles (c.-à-
       d. aucune fréquentation en personne ni aucun enseignement à distance)5-7. D’autres ont adopté
       une approche mixte, offrant des cours en présence et de l’apprentissage à distance.8,9 D’autres
       encore ont offert l'apprentissage en ligne à temps plein10,11 et certains ont rouvert les écoles et
       recommencé à donner les cours en présentiel après une période soutenue de faible incidence
       de COVID-19.12

   •   Bien que des données nationales ou régionales sur l’incidence et la transmission de la COVID-19
       propres aux écoles secondaires soient restreintes, des données recueillies en Angleterre
       indiquent que l’enseignement à temps plein en présentiel durant la résurgence de la COVID-19
       pourrait avoir contribué à une hausse de l’incidence du virus chez les élèves du secondaire. Les
       courtes fermetures d'école (p. ex. pendant deux semaines) sont associées tout au plus à une
Éléments de preuve et expériences pertinentes durant la pandémie de COVID-19 pour les écoles
secondaires                                                                                               1
brève réduction de l'incidence de cas chez les populations d'âge scolaire (Pays de Galle, Irlande
        du Nord et Belgique).13-17

    •   Les mesures de santé publique ont des répercussions négatives importantes pour ce groupe
        d’âge. Les adolescents ont éprouvé des problèmes de santé durant la pandémie, parmi lesquels
        une détérioration de leur santé mentale, une baisse de leur niveau d’éducation et un risque plus
        élevé de troubles du comportement alimentaire.18 Lorsque l’on décide de fermer les écoles à
        l’échelle d’une région, il est important de considérer les objectifs de santé publique (notamment
        les objectifs de réduction à court et long terme de la transmission communautaire), les effets
        nocifs connus de ces fermetures et les stratégies pour en atténuer les conséquences.

But et portée
Le présent document présente un résumé des éléments de preuve et des renseignements contextuels
(janvier 2021) reliés à la fermeture des écoles secondaires durant la pandémie de COVID-19. Plus
précisément, cette analyse environnementale ciblée porte sur les cinq questions suivantes :

    •   Dans le contexte de l’Ontario, que connaît-on de la COVID-19 sur le plan de l’épidémiologie des
        élèves du secondaire?

    •   Que nous révèlent les données probantes récentes au sujet de la transmission de la COVID-19
        en milieu scolaire parmi les adolescents et les élèves du secondaire?

    •   Que nous révèlent les données probantes récentes au sujet de l’efficacité de la fermeture des
        écoles comme mesure pour contrer la transmission de la COVID-19?

    •   Que nous révèlent les données probantes récentes au sujet des répercussions des fermetures
        d’école sur la santé des adolescents ?

    •   Quelles mesures reliées à la fermeture des écoles secondaires ont été prises dans d’autres
        pays ?

Nous reconnaissons la nécessité de surveiller de près l’émergence rapide de nouvelles données, incluant
les données sur les nouveaux variants du virus, une question qui débordait le cadre de la présente
analyse.

Les décideurs en santé publique pourront utiliser ce rapport afin d’étayer leur compréhension des
fermetures d’école dans le cadre de la pandémie de COVID-19 et de comprendre les approches
adoptées dans certains pays.

Mise en contexte
Au cours des derniers mois, des mesures de santé publique communautaires restrictives ont été mises
en œuvre à divers endroits (échelle nationale et régionale) afin de contrôler la résurgence de la COVID-
19 et ses répercussions sur les capacités des réseaux de santé. Des mesures contraignantes ont été
appliquées dans divers milieux, y compris dans les lieux de rassemblement social, les écoles, les
entreprises et les lieux de culte.19 Même si certaines données suggèrent que les écoles ne sont pas les
principaux vecteurs de la transmission communautaire,20 à différents moments depuis le début de 2020,
les fermetures d’école ont été une mesure parmi d’autres mesures communautaires de santé publique

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déployées à l’échelle régionale pour contrer la COVID-19.21 Les cas dans les écoles peuvent refléter le
nombre de cas dans la communauté élargie,19,22-24 mais il reste que des éclosions surviennent dans les
écoles25 et que l’on estime qu’elles augmentent à mesure qu’augmente l’incidence du virus dans la
communauté. Cependant, les études évaluant la transmission du virus dans les écoles sont souvent
limitées par le manque de traçage systématique des contacts permettant d’évaluer les infections
asymptomatiques.26,27

Les décideurs dans le monde entier sont sans cesse confrontés à la difficulté d’établir un juste équilibre
entre les interventions pour réduire la transmission de la COVID-19 et les mesures susceptibles d’en
amplifier la propagation communautaire. Ce juste équilibre est d’une importance capitale en ce qui a
trait aux écoles, étant donné les effets nocifs vérifiés de certaines mesures de santé publique durant la
pandémie de COVID-19.18 Pour ce qui est de la réouverture des écoles et de la reprise des cours en
présentiel, selon les analyses documentaires les plus récentes, la meilleure approche à cet égard
consiste à réduire à près de zéro l’incidence des cas de COVID-19 dans la communauté.20

En ce moment, l’Ontario est aux prises, sur l’ensemble de son territoire, avec une transmission
communautaire élevée qui nécessite de strictes mesures sanitaires pour gérer les capacités fortement
éprouvées du réseau de la santé, une situation différente de ce qu’elle était lorsque les écoles ont
rouvert leurs portes en septembre 2020.28 Les écoles élémentaires et secondaires demeurent fermées là
où les taux de prévalence du virus sont élevés.29 En Europe, certains pays ont également procédé à la
fermeture de leurs écoles durant la résurgence du virus.19,30 En outre, les craintes reliées à l'apparition
de variants du virus ont influé sur les mesures de santé publique prises dans certains pays, notamment
au Royaume-Uni, où les écoles en Angleterre sont actuellement fermées pour la majorité des élèves, et
ce, à tout le moins jusqu'à la fin de février 2021.31,32

Dans certains endroits, parmi les stratégies pour réduire les risques de propagation de la COVID-19 et
éventuellement les effets nocifs des fermetures d’école, on recommande d’envisager les fermetures par
groupe d’âge. Par exemple, en Alberta, un groupe d’experts suggère de fermer les écoles secondaires à
un seuil de propagation communautaire moins élevé que dans le cas des écoles élémentaires, parce que
les écoles secondaires ratissent un territoire géographique plus vaste et parce que l’apprentissage en
ligne est plus facile pour les adolescents.27 Dans un rapport récent du Centre de prévention et de
contrôle des maladies (CDC) aux États-Unis, on note une plus faible incidence de la COVID-19 chez les
jeunes enfants; ce qui donne à penser que le risque de transmission chez les enfants associé à la
réouverture des garderies et des écoles élémentaires est potentiellement plus faible que le risque
associé à rouvrir les écoles secondaires et les établissements d’enseignement supérieur.33

Afin d’éclairer les interventions requises pour contrer la pandémie de COVID-19, cette analyse ciblée se
penche sur les éléments de preuve et les renseignements contextuels ayant trait aux élèves du
secondaire, aux fermetures d’école et aux répercussions de ces fermetures.

Méthodologie
L’élaboration du présent document s’est articulée autour de trois composantes : une description des
données propres à l’Ontario; un examen de la preuve; et une analyse ciblée de certains pays afin de
recenser la documentation sur les mesures restrictives appliquées aux écoles secondaires pertinentes à
la situation en Ontario (réalisée les 17 et 18 décembre 2020 et actualisée le 20 janvier 2021).

La section consacrée au contexte ontarien comprend les données épidémiologiques de l’Ontario [p. ex.
celles de l’ICES, de Santé publique Ontario (SPO)] et les résultats d’un sondage mené auprès d’un

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échantillon d’élèves du secondaire en Ontario et tirés de l’enquête COMPASS sur le cannabis, l’obésité, la
santé mentale, l’activité physique, l’alcool, la cigarette et la sédentarité.34 COMPASS est une plateforme de
recherche pour évaluer des expériences naturelles en matière de prévention en milieu scolaire et pour
générer des données probantes fondées sur la pratique. Voir l’annexe A pour des notes techniques
relatives aux données épidémiologiques de l’Ontario.

L’examen de la preuve comprend l’analyse d’ouvrages spécialisés (consultés le 17 décembre 2020), le
sommaire d’éléments de preuve présentés dans des synthèses réalisées par des experts et l’examen
ciblé de la documentation parallèle (p. ex. un examen systématique général de SPO des données sur la
COVID-19 et les enfants,24 un rapport du Centre européen de prévention et de contrôle des infections
(ECDC) 26 et un rapport de la table ronde sur la science de l’Ontario35). Plus précisément, la section
consacrée à la transmission de la COVID-19 et au rôle des écoles secondaires à ce titre s’appuie sur des
données provenant de trois études sur les habitudes de vie produites par le Centre de collaboration
nationale des méthodes et des outils (CCNMO) 25, 36, 37 et de deux autres articles spécialisés (Australie et
Israël).20,38 La section consacrée à « l’efficacité relative de la fermeture des écoles secondaires » s’appuie
sur sept études (voir l’annexe B pour plus de précisions).

Les pays suivants font partie de notre analyse : Angleterre, Pays de Galle, Irlande du Nord, Belgique,
France, Espagne, Italie, Israël et Australie. Ces pays ont été choisis par SPO dans le cadre d’analyses
environnementales antérieures en raison de leur pertinence au regard du système de santé de l’Ontario.
Et aussi parce qu’ils ont contrôlé, dans une certaine mesure, les infections au COVID-19 après une
première vague, qui a été suivie d’une résurgence du virus nécessitant à nouveau le resserrement des
mesures communautaires de santé publique. L’Angleterre, le Pays de Galle et l’Irlande du Nord sont
examinés séparément, car la gestion de leurs interventions pour contrer la pandémie s’est faite au
niveau de chaque pays; ce qui s’applique au contexte ontarien. Les entrées (dossiers saisis) ont été
obtenues par une recherche en ligne avec le moteur de recherche de Google et en consultant les sites
Web gouvernementaux pour recenser des politiques, des articles dans les médias, des pages Web
gouvernementales et des rapports récents.

La présente analyse n’examine pas en détail les nouveaux variants du COVID-19. Par contre, nous
reconnaissons qu’il s’agit d’une situation qui évolue rapidement en Ontario et qui a des répercussions
sur les mesures de santé publique et sur les milieux scolaires.

Contexte ontarien
Épidémiologie - élèves du secondaire en Ontario
CAS CONFIRMÉS CHEZ LES ENFANTS ÂGÉS DE 14 À 17 ANS EN ONTARIO
    •   Au cumulatif, il y a eu au total 7 767 cas de COVID-19 chez les enfants âgés de 14 à 17 ans, entre
        le mois de janvier 2020 et le 14 janvier 2021 (utilisation de données extraites le 14 janvier 2021).
        Le nombre de cas d’enfants âgés de 14 à 17 ans augmente dans le temps.39 Du 30 août au
        18 décembre 2020 (dernier jour d’école avant le congé des fêtes pour une majorité d’écoles), on
        comptait 4 256 cas confirmés de COVID-19 pour ce groupe d’âge. Du 19 décembre 2020 au
        14 janvier 2021 (c.-à-d. entre le dernier jour d’école avant le début du congé des fêtes dans la
        plupart des administrations), on comptait 2 794 cas signalés parmi les enfants âgés de 14 à
        17 ans.

Expériences durant la pandémie de COVID-19 et éléments de preuve pertinents pour les écoles
secondaires 4
•   Du 30 août au 18 décembre 2020, les enfants âgés de 14 à 17 ans représentaient 3,8 %
                de tous les cas signalés de COVID-19 pour cette période. Ce groupe d’âge représentait
                3,7 % de tous les cas signalés entre le 19 décembre 2020 et le 14 janvier 2021.

            •   Les cas signalés à compter du début de janvier et par la suite correspondraient aux cas
                infectés après la fermeture des écoles et n’ayant pas été exposés en milieu scolaire. Il
                sera important de surveiller les cas chez les enfants d’âge scolaire puisque certains
                bureaux de santé publique (BSP) ont commencé à rouvrir les écoles et à permettre
                l’enseignement en présence.

   •   Le taux cumulatif de cas de COVID-19 chez les enfants âgés de 14 à 17 ans est de 1 221,5 cas par
       100 000 de population. Ce taux cumulatif (en date du 14 janvier 2021) est plus élevé que pour
       les autres groupes d’âge d’enfants (c.-à-d.
Figure 1. Taux de positivité en Ontario et groupes d’âge choisis, du 30 août 2020 au 16 janvier
2021 - données de l’ICES 40

Source de l’image : Tableau de bord de l’ICES sur la COVID-19 [Internet]. Toronto (Ontario) : ICES; 2021 [mise à jour
le 21 janvier 2021; cité le 25 janvier 2021]. Pour consultation : https://www.ices.on.ca/DAS/AHRQ/COVID-19-
Dashboard.

    •   Parmi les cas signalés entre le 30 août et le 18 décembre 2020, la source vraisemblable de
        contamination la plus fréquente chez les personnes âgées de 14 à 17 ans était les contacts
        étroits (69,9 %), suivie de : aucun lien épidémiologique connu (11,6 %); information manquante
        ou inconnue (10,1 %); associée à une éclosion (8 %); déplacement (0,5 %) (Tableau 1).

               •   Au cours de cette période, 290 cas dans le groupe d’âge de 14 à 17 ans ont été
                   associés par le BSP local à des éclosions en milieu scolaire (242 cas associés à une
                   éclosion dans une école secondaire, 42 cas associés à une éclosion dans une école
                   élémentaire/secondaire et 7 cas associés à une éclosion dans une école élémentaire).
                   La source vraisemblable de contamination dans ces 290 cas la plus fréquemment
                   signalée était associée à une éclosion (n=188, 64,8 %), suivie de contacts étroits
                   (35,2 %).

               •   Ce résultat démontre que même parmi les cas associés à une éclosion en milieu
                   scolaire, plus d’un tiers des personnes ont probablement contracté la COVID-19 par un
                   contact étroit connu (p. ex. frère ou sœur d’un cas associé à une éclosion vivant dans
                   le même ménage ou sujet infecté dans une éclosion à l’école, lorsque déterminable).

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Tableau 1. Cas confirmés de COVID-19 par source vraisemblable de contamination* pour des
enfants âgés de 14 à 17 ans, par période visée : Ontario
                             Cumul de                                               Cumul de
                                                           Cumul de
                             cas signalés                                           cas signalés
                                                           cas signalés
                             (du                                                    (du
 Source vraisemblable                                      (du 30 août
                             15 janvier        Pourcentage              Pourcentage 19 décembre Pourcentage
 de contamination                                          au
                             2020 au                                                2020 au
                                                           18 décembre
                             14 janvier                                             14 janvier
                                                           2020)
                             2021)                                                  2021)
 Contact étroit avec un
                                  5 371           69,2 %            2 973            69,9 %              1 881          67,3 %
      cas confirmé
      Information
     manquante ou                  944            12,2 %             430             10,1 %               499           17,9 %
        inconnue
       Aucun lien
    épidémiologique                897            11,6 %             492             11,6 %               312           11,2 %
          connu
 Associé à une éclosion
 (n’importe quel milieu            499             6,4 %             341              8,0 %                91            3,3 %
       d’éclosion)
                                               (43,5 % des                        (55,1 % des                         (28,6 % des
                                               cas associés                       cas associés                        cas associés
    Éclosion en milieu                            à une                              à une                               à une
                                   217                               188                                 26**
         scolaire                                éclosion;                          éclosion;                           éclosion;
                                                 2,8 % de                           4,4 % de                            0,9 % de
                                               tous les cas)                      tous les cas)                       tous les cas)
      Déplacement                  50             0,6 %               19             0,5 %                 11            0,4 %
 Lien épidémiologique -
                                    6              0,1 %               1               0%                  0              0%
    type non spécifié
          Total                   7 767            100 %            4 256            100 %               2 794           100 %
Remarque : *une personne peut être reliée à une éclosion, mais avoir été contaminée par une autre source
vraisemblable. Cela étant, les valeurs fournies dans ce tableau ne correspondent pas au nombre de cas associés à
une éclosion.
**Les cas peuvent être reliés à une éclosion en milieu scolaire après la fermeture de l’école (car il faut du temps
avant l’apparition du cas, son dépistage et l’entrée des données).

ÉCLOSIONS DANS LES ÉCOLES EN ONTARIO
Une façon d’examiner les données pertinentes consiste à décrire les éclosions dans les écoles et les cas
reliés à ces éclosions (au lieu d’examiner les cas par groupe d’âge et source vraisemblable de
contamination, y compris les éclosions, comme présenté précédemment). Récemment, SPO a publié un
sommaire actualisé des éclosions en milieu scolaire et des cas associés.41

    •   Dans l’ensemble, 513 éclosions ont été signalées dans des écoles, entre le 30 août 2020 et le
        2 janvier 2021 (NB : cette date de fin permet de répertorier et d’inclure dans les données les
        éclosions reliées à la session d’automne). De ce nombre, 115 éclosions (466 cas associés [tous
        âges confondus]) ont eu lieu dans des écoles secondaires, 27 éclosions (182 cas associés [tous

Expériences durant la pandémie de COVID-19 et éléments de preuve pertinents pour les écoles
secondaires 7
âges confondus]) ont eu lieu dans des écoles secondaires/élémentaires, et 371 éclosions (1 413
        cas associés [tous âges confondus]) ont eu lieu dans des écoles élémentaires.

             •   Sur les 115 éclosions (466 cas associés aux éclosions) dans des écoles secondaires,
                 132 cas étaient des enfants âgés de ≥ 18 ans, 268 cas étaient des enfants âgés de 14 à
                 17 ans et 63 cas étaient des enfants âgés de < 14 ans; pour 3 cas, l’âge manquait.

             •   Il y a également eu 27 éclosions (et 182 cas associés [tous âges confondus]) dans des
                 écoles secondaires/élémentaires (c.-à-d. des écoles offrant à la fois des classes de
                 niveaux primaire et secondaire). Sur les 182 cas, 88 cas étaient des enfants âgés de ≥
                 18 ans, 41 cas étaient des enfants âgés de 14 à 17 ans et 53 cas étaient des enfants
                 âgés de < 14 ans.

             •   Notons que des cas peuvent être associés à une éclosion sans que l’éclosion soit
                 mentionnée comme la source vraisemblable de contamination. Cela étant, 317 cas
                 d’enfants âgés de 14 à 17 ans étaient associés à une éclosion en milieu scolaire
                 signalée entre le 30 août 2020 et le 2 janvier 2021 (268 de ces cas étaient associés à
                 une éclosion dans une école secondaire). Par contre, dans seulement 210 de ces cas
                 (66,2 %, soit 210 sur 317), avait-on indiqué que la contamination était
                 vraisemblablement attribuable une éclosion en milieu scolaire.

             •   Cette différence s’explique par les périodes différentes (c.-à-d. 290 cas associés à des
                 éclosions en milieu scolaire chez les enfants âgés de 14 à 17 ans ont été signalés entre
                 le 30 août et le 18 décembre 2020 et 27 cas de plus dans ce groupe d’âge associés à
                 une éclosion en milieu scolaire ont été signalés entre le 19 décembre 2020 et le
                 2 janvier 2021).

    •   Le nombre médian de cas associés à une éclosion dans une école secondaire est deux et ce
        nombre semble relativement constant depuis la réouverture des écoles. Le nombre maximum
        de cas associés à une seule éclosion dans une école secondaire est quarante (voir les notes
        techniques dans l’annexe A).

Comportements des élèves du secondaire en Ontario liés à la santé -
résultats tirés d’un sondage
Un sondage a été mené en ligne par COMPASS au cours des mois d’avril et de mai auprès de
3 100 élèves du secondaire en Ontario.34 Les élèves ont répondu à des questions portant sur la COVID-19
et ce qu’ils en savaient, sur leur degré d’adhésion aux mesures préventives, sur leurs sentiments et leurs
inquiétudes, sur l’impact de la COVID-19 sur leur bien-être, sur leur consommation de substances et leur
santé mentale et sur la façon dont ils faisaient face et s’adaptaient à la fermeture de leur école.

La plupart des élèves (74 %) ont dit bien s’entendre avec leur famille, mais ne pas aimer être obligés de
rester à la maison (62 %). Les élèves ont également dit se sentir calmes et détendus, mais plus de la
moitié (56 %) ont exprimé des craintes pour l’avenir. Les élèves ressentaient plus d’ennui, de solitude,
de stress et d’anxiété qu’avant la pandémie. La plupart des élèves ont indiqué passer plus de temps à
regarder la télévision et des films, à jouer à des jeux vidéos, à fréquenter les médias sociaux et à
échanger avec des amis en ligne. Près de la moitié des élèves (46 %) ont dit passer plus de temps à
dormir et environ le tiers (32 %) ont dit consacrer plus de temps à des activités physiques. Seuls
quelques élèves (2 à 10 %) ont dit avoir augmenté leur consommation de substances durant la

Expériences durant la pandémie de COVID-19 et éléments de preuve pertinents pour les écoles
secondaires 8
pandémie de COVID-19. La fourchette de 2 à 10 % représente l’augmentation de la consommation de
différentes substances : 2 % pour la cigarette, 5 % pour le vapotage, 6 % pour le cannabis et 10 % pour
l’alcool. Les deux moyens les plus fréquemment mentionnés pour faire face à la situation étaient de
demeurer en contact avec des amis en ligne (79 %) et de jouer à des jeux vidéos, regarder la télé ou des
films, naviguer sur Internet et fréquenter les médias sociaux (76 %).34

Examen des éléments de preuve - élèves du secondaire
COVID-19 chez les élèves du secondaire
Au début de la pandémie, une faible proportion de cas se manifestait chez des enfants.24,35 L'examen
systématique général des données sur la COVID effectué par SPO et le rapport de la table ronde sur la
science de l'Ontario indiquent que cela pourrait être attribuable à différents facteurs, notamment aux
schémas de dépistage, à une exposition réduite au virus (p. ex. fermeture des écoles) ou au sous-
dépistage des cas chez les enfants (p. ex. à cause des infections asymptomatiques).24,35 Au fil du temps,
la proportion de cas chez les enfants a augmenté et il est reconnu que les enfants de tous les âges
peuvent être atteints de la COVID-19.24,35 Des synthèses de la documentation publiée et de données non
officielles se sont intéressées à la susceptibilité à la COVID-19 en fonction de l'âge.24,35,38,42-44 Certaines
analyses systématiques, qui ont extrait des données sur les adolescents, révèlent que les adolescents
âgés de 14 ans et plus semblent manifester une susceptibilité au virus similaire à celle des adultes.25 Les
études sur la séroprévalence ont également indiqué des taux de contamination comparables chez les
adolescents (tranches d’âge non spécifiées) et les adultes.45

Certaines études sérologiques montrent que les taux de séropositivité sont souvent plus élevés chez les
jeunes adultes (< 35 ans) que chez les autres groupes d’âge. Par contre, ces études comportent des
limites et des biais.42 Des recherches menées en Finlande et en Suède signalent également un plus grand
nombre de cas chez les enfants plus âgés (6 à 15 ans et 16 à 19 ans) que chez les enfants plus jeunes (1 à
5 ans).46 Les interactions et les échanges étroits et prolongés au sein de ces groupes d’âge expliqueraient
le pourcentage de contamination plus élevé.42 Un rapport produit en Ontario intitulé Le rôle des enfants
dans la transmission du SARS-CoV-2 (31 août 2020) indique que les « suggestions initiales selon
lesquelles les enfants seraient des vecteurs du SARS-CoV-2 beaucoup moins puissants que les adultes ne
sont pas validées par des études récentes ».35

Transmission de la COVID-19 - rôle des écoles secondaires
Des analyses d’infections antérieures à la COVID-19 auprès d’élèves fréquentant l’école (après la
réouverture des écoles en Australie et en Italie) décrivent des similitudes avec les tendances
communautaires, mais on y souligne également des différences entre les groupes d’enfants de
l’élémentaire et ceux du secondaire. À titre d’exemple, le rapport du CCNMO indique un nombre de cas
de la COVID-19 plus élevé chez les adolescents que chez les enfants plus jeunes.20, 44, 47 Les cas confirmés
de COVID-19 dans les écoles élémentaires à Victoria en Australie étaient moins susceptibles d’être le
résultat d’une éclosion que les cas recensés dans les écoles secondaires.20 Les études sur le traçage des
contacts (Australie et Italie) des jeunes enfants de l’élémentaire répertorient moins de contacts et de
cas secondaires chez ceux-ci que chez les élèves du secondaire.20, 33, 42, 47

Comme mentionné précédemment, un rapport récent du CDC donne à penser que le risque de
contagion des enfants associé à la réouverture des garderies et des écoles élémentaires est
possiblement moins élevé que le risque associé à la réouverture des écoles secondaires et des

Expériences durant la pandémie de COVID-19 et éléments de preuve pertinents pour les écoles
secondaires 9
établissements d’enseignement supérieur.33 Une mise à jour récente (21 janvier 2021) de l’étude du
CCMNO conclut que bien que le risque de transmission d’enfants à enfants et d’enfants à adultes dans
les écoles élémentaires et les garderies soit faible (lorsque des mesures de prévention et de contrôle des
infections sont en vigueur et respectées), le niveau de risque de transmission dans les écoles
secondaires n’est pas aussi facile à établir.36 Cela peut être attribuable au degré d’adhésion aux mesures
de prévention et de contrôle des infections dans les écoles secondaires et aux activités qui se déroulent
à l’extérieur du milieu scolaire.36

Un rapport du Centre européen de la prévention et du contrôle des infections (ECDC) (23 décembre
2020) met à jour les données sur la COVID-19 chez les enfants et le rôle des milieux scolaires. Des
éclosions en milieu scolaire ont été signalées dans divers pays de l’Union européenne, mais selon l’ECDC
la prévalence de la COVID-19 dans les écoles est un reflet de sa prévalence dans la communauté.26

Le rapport de l’ECDC conclut que la transmission dans les écoles est relativement peu fréquente et que
les milieux scolaires jouent un rôle plutôt limité dans la transmission du virus. « Des facteurs reliés au
niveau de transmission communautaire ainsi que la nature des contacts avec les autres (p. ex. activités
sociales et rassemblements de personnes qui ne font pas partie d’un même ménage) semblent avoir
plus d’incidence sur le risque d’exposition au virus que la présence à l’école ». Ce qui est conforme à
quelques-uns des messages clés que véhicule l’ECDE, à savoir que la fermeture des écoles ne suffit pas à
elle seule à prévenir la transmission communautaire et que d’autres mesures de santé publique doivent
être déployées simultanément (p. ex. la restriction des grands rassemblements).26 L’ECDC reconnaît que
l’information initiale selon laquelle le variant britannique du virus est plus contagieux n’a pas été prise
en compte au moment de parachever son rapport. Tout nouvel élément de preuve à cet égard pourrait
avoir une incidence sur la réouverture et la fermeture des écoles.

La documentation sur la transmission du virus chez les enfants d’âge scolaire et chez les jeunes évolue et
on reconnaît que ces enfants et ces jeunes pourraient bien en être des vecteurs.24 Certes les contextes
varient dans la documentation étudiée, mais nous soulignons l’importance de faire preuve de prudence
lorsque la réouverture des écoles secondaires est envisagée. Le taux de propagation communautaire et
le renforcement des mesures de prévention dans les écoles sont d'autres facteurs à considérer lorsque
l'on envisage de rouvrir les écoles.20,42 Toutefois, les lignes directrices dictent généralement que le
fonctionnement des écoles pour l'enseignement en présentiel devrait continuer de s’accompagner
d'autres mesures d'atténuation (p. ex. le dépistage des symptômes et de l'exposition, la distanciation
physique, le port du couvre-visage, le lavage des mains, des cohortes/classes moins nombreuses.25

Répercussions des mesures de santé publique sur la santé des
adolescents
SPO a fait un examen rapide des effets négatifs sur les jeunes enfants et les familles des mesures
communautaires de santé publique mises en place pour contrer la COVID-19. Les recherches
documentaires ont pris fin en mai 2020.48 L’examen rapide a été mis à jour (janvier 2021) en fonction de
recherches documentaires réalisées en 2020 et reflétant les données recueillies durant la première
vague de la pandémie, soit de mars à juin 2020.18 Une des études recensées était qualitative et
permettait ainsi aux adolescents de décrire plus précisément la façon dont ils vivaient la fermeture de
leur école. Nos constats les plus récents (janvier 2021) mettent en relief diverses conséquences sur la
santé des adolescents attribuables aux mesures de santé publique déployées au cours de la pandémie
de COVID-19 : symptômes d’anxiété, de dépression et de stress post-traumatique, automutilation et
idées suicidaires, troubles du comportement alimentaire et consommation de substances. Un tiers des

Expériences durant la pandémie de COVID-19 et éléments de preuve pertinents pour les écoles
secondaires 10
enfants et des adolescents canadiens ont dit être plus inquiets durant la pandémie 49 et 32 % des
enfants et des adolescent-e-s au Royaume-Uni ont dit que leur santé mentale s’était détériorée.50

Les adolescents chinois ont fait état d’un niveau considérablement plus élevé de symptômes de
dépression (24,9 %), d’automutilation non suicidaire (42,0 %), et d’idées suicidaires (29,7 %) 51 ainsi que
de l’anxiété et des symptômes de stress post-traumatique.52 Une analyse documentaire et une étude
spécialisée ont révélé un risque plus élevé de troubles du comportement alimentaire.53,54

La proportion d’adolescents qui ont consommé des substances n’a pas changé de manière significative
pendant le déploiement des mesures de santé publique par rapport à la période d’avant le confinement
et les mesures sanitaires. Toutefois, parmi les adolescents qui ont dit consommer des substances, la
fréquence de leur consommation d’alcool et de cannabis a augmenté : 23,6 % consommaient lorsqu’ils
étaient en présence d’amis (face à face), 31,6 % consommaient à distance (virtuellement) avec des amis
et 42 % consommaient, surtout de l’alcool, avec leurs parents.55

Le cas d’adolescents aux prises avec des problèmes préexistants de santé mentale ou qui font partie de
populations prioritaires est une source particulière de préoccupation. Les adolescents qui déclaraient
avoir vécu du stress au cours de leur petite enfance présentaient des symptômes plus aigus de
dépression56 et ceux qui déclaraient souffrir de problèmes de santé mentale vivaient plus d’anxiété.57
Les adolescents qui s’identifiaient comme lesbiennes, homosexuels, bisexuels, transgenres, queers ou
en questionnement (LBBTQ) 58 ont dit se sentir anxieux et incertains par rapport à la fermeture de leur
école et malheureux de perdre un « espace sûr », en particulier ceux et celles qui ne révélaient leur
identité LGBTQ qu’à l’école.59

Une mise en garde : toutes les études qui font partie de cette analyse documentaire sont fondées sur
des données recueillies au cours de la première vague de la pandémie. Par conséquent, les fermetures
d’école et les autres mesures de santé publique se déroulaient simultanément. Étant donné que la
recherche documentaire initiale a eu lieu en septembre 2020 alors que les élèves n’étaient pas encore
retournés à l’école, l’impact d’un modèle hybride (c’est-à-dire une partie d’enseignement en présence)
n’a pas pu être examiné. De plus, les effets propres à la seule fermeture des écoles sont difficiles à
évaluer.

Efficacité relative de la fermeture des écoles secondaires
Un examen rapide réalisé par SPO le 27 juillet 2020 (Répercussions des fermetures et réouvertures
d’écoles en lien avec la pandémie de COVID-19) s’est appuyé sur la documentation publiée et des
données non officielles sur la COVID-19 et sur les fermetures d’école qui étaient principalement axées
sur la transmission et les pathogènes.60 Les recherches documentaires ont pris fin le 11 juillet 2020 et dix
études sur l’efficacité de la fermeture des écoles ont fait l’objet d’un examen rapide pour en dégager les
données probantes. Les écoles élémentaires et secondaires faisaient partie de l’examen. Il n’y avait pas
de données propres aux seules écoles secondaires. Les résultats de l’examen d’alors correspondent à
ceux du présent examen : il était rare que l’on signale des éclosions de COVID-19 en milieu scolaire.
Dans l’examen rapide de juillet 2020, SPO présentait aussi les résultats d’études de modélisations
prévoyant une résurgence de la COVID-19 dans la foulée de la réouverture des écoles. Ces études
soutiennent par ailleurs qu’il est possible d’atténuer les effets en déployant des mesures sanitaires
supplémentaires dans les écoles et dans la communauté (p. ex. réduction de la taille des classes, tests de
dépistage des personnes asymptomatiques, traçage des contacts).60

Expériences durant la pandémie de COVID-19 et éléments de preuve pertinents pour les écoles
secondaires 11
Dans le cadre de la présente analyse environnementale, nous avons effectué une nouvelle recherche
dans la base de données MEDLINE le 17 décembre 2020 pour en dégager les ouvrages sur ces questions
publiés entre le 1er juin et le 15 décembre 2020. Les entrées en anglais (documents révisés et non
révisés par des pairs) qui décrivent l’impact des fermetures d’école sur la propagation de la COVID-19
ont été révisées. Les modélisations qui font des projections sur des répercussions éventuelles ont été
exclues.

Dans le cadre de cette recherche documentaire actualisée, en tout sept études ont été trouvées qui
traitent de l’impact des fermetures d’école durant la pandémie de COVID-19.1-4, 61-63 Les sept études
s’étendent sur plusieurs pays et décrivent la situation tant en milieu scolaire qu’universitaire durant la
période de janvier à juillet 2020. Ainsi, elles permettent d’évaluer l’efficacité de la fermeture des écoles
durant la première vague de la pandémie, à un moment où il y avait peut-être des limites à cause de
procédures de rapport non structurées, de tests de dépistage restreints ou ciblés et de mesures de santé
et de sécurité minimales ou non renforcées dans les écoles. Certaines des études font également état
des interventions non pharmaceutiques.1 Il n’y avait pas de données propres aux seules écoles
secondaires.

Dans l’ensemble, la fermeture des écoles semble avoir contribué à réduire la propagation de la COVID-
19 au cours de la première vague, et leur réouverture est associée à une transmission accrue. Les sept
études établissent une relation entre la fermeture des écoles et la réduction des indicateurs de la
COVID-19, comme le facteur de reproduction 2, 3, les taux de mortalité 4, 61, 62 , le taux de croissance de
l’infection 1 et le nombre total de cas.4 Le moment choisi pour la fermeture des écoles peut également
avoir été un facteur influençant l’efficacité de la mesure mesure.61-63 Il convient toutefois d’interpréter
cette donnée avec prudence. Dans l’ensemble, en s’appuyant sur les éléments de preuve fournis, ces
études indiquent que le report de la fermeture des écoles a eu pour effet d’aggraver les indicateurs de la
COVID-19 (p. ex, taux d’incidence, hospitalisations, taux de mortalité).1, 61-63

Pour en savoir davantage sur ces sept études, voir l’annexe B.

Analyse des écoles secondaires par pays : fermetures d’école depuis
l’automne 2020 dans des pays sélectionnés
Les résultats présentés ci-après, fondés sur une analyse de la documentation parallèle (réalisée
initialement les 17 et 18 décembre 2020 et actualisée le 20 janvier 2021), décrivent les fermetures
d’école et les différentes approches utilisées dans certains pays sélectionnés depuis le début de l’année
scolaire à l’automne 2020 (pendant la période de résurgence de la COVID-19). Les pays inclus sont les
suivants : Angleterre, Pays de Galle, Irlande du Nord, Belgique, France, Espagne, Italie, Israël et Australie
(Victoria et Melbourne).

Lorsque les données sont disponibles, les tendances des cas de COVID pour des tranches d’âge en
particulier et les écoles secondaires sont présentées. Toutefois, l’étude des tendances épidémiologiques
plus vastes débordait le cadre du présent rapport.

ROYAUME-UNI (ANGLETERRE)
FERMETURE DES ÉCOLES SECONDAIRES
    •   Le cadre à quatre niveaux pour contenir la COVID-19 (mis en œuvre le 18 juillet 2020) conférait
        aux autorités locales en Angleterre le pouvoir d’intervenir et de prévenir la transmission de la
        COVID-19 dans leur secteur.64 Les différents niveaux du cadre, qui étaient définis par la rapidité

Expériences durant la pandémie de COVID-19 et éléments de preuve pertinents pour les écoles
secondaires 12
de transmission de la COVID-19 (le niveau 1 correspondant à la transmission la moins rapide et
       le niveau 4, à la transmission la plus rapide), étaient ce qui déterminait l’amorce de
       l’enseignement en ligne au secondaire :

            •    Au niveau un, toutes les écoles étaient ouvertes; au niveau deux, les écoles
                 secondaires adoptaient un modèle mixte d’enseignement en présence et
                 d’enseignement à distance sur Internet, la fréquentation à temps plein en présentiel
                 n’étant permise que pour les élèves vulnérables; aux niveaux trois et quatre, la
                 fréquentation des écoles secondaires en présentiel n’était permise qu’aux élèves
                 vulnérables.

   •   Durant le confinement national, du 5 novembre au 2 décembre 2020, toutes les écoles sont
       demeurées ouvertes pour les cours en présencel.65 Le 3 décembre 2020, l’Angleterre a mis en
       place un nouveau cadre à plusieurs niveaux, en vertu duquel les élèves (peu importe le niveau
       attribué au secteur où ils vivaient) pouvaient fréquenter l’école comme d’habitude, à moins
       d’être en isolement.66

   •   Les lignes directrices nationales en vue du congé des fêtes en Angleterre recommandaient que
       tous les élèves aillent à l’école jusqu’à la fin de la session et que les écoles ne changent pas la
       date de fin de session.67

   •   Depuis le 4 janvier 2021, en réaction à l'inquiétude soulevée par le variant britannique du
       COVID-19, la fréquentation en présentiel des écoles secondaires en Angleterre se limite aux
       élèves vulnérables (p. ex. ceux qui sont suivis par un travailleur social, qui font l’objet d’un plan
       d’intervention en éducation, santé et soin, pour qui l’apprentissage à distance est difficile 68 ou
       qui sont jugés vulnérables pour d’autres motifs) et aux élèves dont les parents ou tuteurs sont
       des travailleurs essentiels.68,69 Les autres élèves doivent suivre leurs cours virtuellement. Il est
       important de mentionner que le gouvernement du Royaume-Uni n’a pas exigé le port du
       couvre-visage dans les écoles du pays. 70

CAS DE COVID-19 DANS LA POPULATION D’ÉLÈVES DU SECONDAIRE
   •   Pendant la période au cours de laquelle les écoles n’étaient pas fermées en Angleterre, les taux
       d’infection au COVID-19 étaient élevés chez les élèves du secondaire.6 8 Du 13 novembre au
       11 décembre 2020, les enquêtes sur l’infection au COVID-19 au R.-U. ont révélé que les élèves
       de la 7e année (première année du secondaire) à la 11e année (dernière année du secondaire),
       ce qui représente des enfants âgés de 12 à 16 ans71-75, continuaient d’être la tranche de
       population la plus infectée à la COVID-19.

   •   La plus récente enquête sur l’infection au R.-U. indique que les taux d’infection à la COVID-19 ne
       sont plus à la hausse dans la population d’âge scolaire en Angleterre.76

   •   Mise en garde : L’enquête sur l’infection au COVID-19 au R.-U. porte sur un pourcentage estimé
       de l’ensemble de la population d’élèves du secondaire ayant obtenu un résultat de test positif à
       la COVID-19 (un pourcentage positif), sur les cas confirmés et sur la population estimée dans
       cette tranche d’âge. La fourchette d’âge de la 7e à la 11e année du secondaire est de 12 à 16 ans,
       ce qui ne correspond pas exactement à la population des élèves du secondaire en Ontario.

Expériences durant la pandémie de COVID-19 et éléments de preuve pertinents pour les écoles
secondaires 13
ROYAUME-UNI (PAYS DE GALLE)
FERMETURE DES ÉCOLES SECONDAIRES
   •   Précédant la période de confinement en date du 23 octobre 2020, tout le personnel et tous les
       élèves du Pays de Galle avaient repris le chemin de l’école en septembre 2020.77

   •   La période de confinement du 23 octobre au 9 novembre correspondait à la période de relâche
       de mi-session dans toutes les écoles galloises. Les écoles secondaires ont rouvert leurs portes
       après la relâche de mi-session pour les élèves de 7e et de 8e année.7

   •   Le comté gallois où le taux d’infection à la COVID-19 était le plus élevé a fermé ses écoles le
       9 décembre 2020, avant la fermeture prévue pour la période des fêtes. Toutefois, le
       gouvernement gallois s’est engagé à garder les écoles ouvertes jusqu’à la fin de la session, soit
       jusqu’au 18 décembre 2020.7 8 Pour la dernière semaine de la session (du 14 au 18 décembre
       2020), les écoles secondaires dans tout le pays pouvaient, à leur discrétion, opter pour le mode
       d’enseignement à distance/virtuel.79

   •   Depuis le 8 janvier 2021, en réaction à l’inquiétude soulevée par le variant britannique de la
       COVID-19, tous les élèves du secondaire dans le Pays de Galle suivent leurs cours à distance,
       sauf les enfants vulnérables et les enfants dont les parents sont des travailleurs essentiels. Ceux-
       ci peuvent fréquenter l’école en personne avec des élèves qui se présentent à un examen ou qui
       sont soumis à une évaluation. Cette mesure doit être réévaluée le 29 janvier 2021.7 9

CAS DE COVID-19 DANS LA POPULATION D’ÉLÈVES DU SECONDAIRE
   •   En date du 14 janvier 2021, le nombre de cas de COVID-19 chez les Gallois âgés de 15 à 19 ans
       était de 6 511 par 100 000 (parmi les femmes) et de 5 220 par 100 000 (parmi les hommes). Il
       s’agit d’une augmentation par rapport au mois précédent, lorsqu’en date du 17 décembre 2020,
       le nombre de cas de COVID-19 chez les Gallois âgés de 15 à 19 ans était de 5174 par 100 000
       (parmi les femmes) et de 3976 par 100 000 (parmi les hommes).17

   •   Mise en garde : Les données sur l’incidence de cas de COVID-19 signalés par le gouvernement
       du R.-U. pour le Pays de Galle sont ventilées par âge et par sexe, de sorte que les tranches d’âge
       ne peuvent pas être analysées en soi. Les données pour le Pays de Galle fournies par le
       gouvernement du R.-U. sont présentées par âge et sexe et pour la semaine considérée. On ne
       peut donc pas observer les tendances dans le temps.

ROYAUME-UNI (IRLANDE DU NORD)
FERMETURE DES ÉCOLES SECONDAIRES
   •   En septembre 2020, toutes les écoles en Irlande du Nord ouvraient leurs portes pour la
       première fois depuis mars 2020. Les mesures de sécurité appliquées dans les écoles incluaient
       des heures décalées pour le début des cours, des déplacements à sens unique et le couvre-
       visage obligatoire pour tous les élèves du secondaire.80

   •   Les écoles en Irlande du Nord ont fermé pendant deux semaines (incluant la période de relâche
       de la mi-session) le 19 octobre 2020.6

Expériences durant la pandémie de COVID-19 et éléments de preuve pertinents pour les écoles
secondaires 14
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