LA SANTÉ DU FUTUR - Julius Baer
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
1 AVANT- PROPOS Par le Dr Damian Ng Le système de soins de santé tel que nous le connaissons des moyens plus efficaces de gérer tous les aspects de notre Next Generation Research Analyst aujourd’hui remonte au début du XXe siècle. Il est princi- santé, tels que la télésurveillance de la pression artérielle et palement fondé sur un modèle de soins aux patients, c’est- de la prise du traitement médicamenteux. à-dire qu’il attend que nous soyons tombés malades avant d’intervenir. Autrement dit, les soins aigus sont au centre La génomique quant à elle introduira un autre changement. de l’approche conventionnelle, au détriment de la préven- Aujourd’hui dans le monde, il existe encore de nombreuses tion et de l’intervention précoce. La manière dont les soins maladies sans remède. Les professionnels de la médecine médicaux sont dispensés aux patients a étonnamment peu et les scientifiques se tournent de plus en plus vers la gé- changé malgré les progrès considérables réalisés. La majo- nomique, l’intelligence artificielle et le big data pour mieux rité des malades est toujours vue et traitée par des profes- prédire le risque de contracter certains types de maladies, sionnels de la santé dans les locaux des cliniques et des le but ultime étant de dégager des mesures préventives et hôpitaux. des traitements sur mesure en fonction de la constitution génétique unique à chaque personne. En attendant, la gé- Au cours des dernières décennies cependant, les coûts des nomique va également modifier la manière dont nous trai- soins de santé ont connu une croissance rapide et intenable, tons nombre de ces maladies lorsqu’elles se manifestent. largement attribuable à un afflux humain dû au vieillisse- ment de la population et à l’incidence accrue des maladies Il est clair qu’avec tant de nouveaux développements et la chroniques qui en résulte. Les progrès des technologies mise en évidence des faiblesses de nos systèmes de santé numériques et leur évolution rapide, ainsi que la propension actuels suite à l’épidémie de Covid-19, le système de santé des consommateurs à privilégier la commodité et l’acces- de l’avenirdu futur doit être très différent de l’approche sibilité, induisent une demande de plus en plus forte pour actuelle. L’objectif de ce rapport est d’explorer les façons un modèle de distribution plus efficace. L’une des princi- dont les soins de santé pourraient évoluer au cours des pales tendances actuelles est le passage d’un modèle de prochaines décennies. Nous commençons par examiner la soins basé sur le volume à un modèle basé sur la valeur, situation actuelle avant de présenter les voies possibles dans lequel les patients recevraient les meilleurs soins pos- pour l’avenir, les nouvelles évolutions technologiques et sibles de la part de leurs prestataires sans payer trop cher. médicales, les changements sociétaux et les points de vue Cette transition exige une compréhension approfondie du des experts de l’industrie. patient passant par la collecte et l’échange de données. Les systèmes de soins de santé ont été lents à changer, Une approche plus individualisée sera progressivement au résistant aux bouleversements qui ont touché tant d’autres centre des soins de santé. Au lieu de se concentrer sur la industries. Mais le moment est peut-être venu d’accélérer maladie, l’accent sera mis sur les expériences personnelles une évolution - voire une révolution - dans notre conception et le bien-être général du consommateur. Cela pourrait se de la manière de nous occuper de nous-mêmes. Êtes-vous traduire par un soutien précieux à nos modes de vie (y com- prêts pour le futur de la santé ? pris les habitudes alimentaires et de sommeil) et aussi par
CONTENU 4 LA SANTÉ DU FUTUR Comment améliorer les soins de santé modernes 10 PHÉNOMÈME VIRAL Le numérique réinvente le traitement médical 14 RÉVOLUTION DANS LA SANTÉ Les sciences de la vie au premier plan dans diverses disciplines 20 MENTIONS LÉGALES IMPORTANTES 22 IMPRESSUM
LA SANTÉ 5 DU FUTUR Par le Dr Damien Ng et Emily Rookwood La pandémie de Covid-19 a révélé un certain nombre de problèmes qui germaient depuis des années sous la surface de nos systèmes de santé. La bonne nouvelle, c’est que cette crise sera le moteur du progrès technologique indispensable à l’industrie.
6 LA SANTÉ DU FUTUR « Nous traversons une tempête où la vétusté et le manque de financement des infrastructures couplés à une demande accrue ont mis en évidence les défaillances de nos systèmes de santé à travers le monde. » Nos systèmes de santé sont plus que jamais au centre des préoccupations. Face à une pandémie d’ampleur inégalée depuis 1918, les infrastructures médicales frisent le point de rupture, et leur personnel dévoué avec elles. Cela fait des décennies que se manifestent les signes que nos systèmes ne fonctionnent pas aussi bien qu’ils le pourraient, mais avec la crise de la Covid-19, il n’est plus possible de fermer les yeux. Nous traversons une tempête où la vétusté et le manque de financement des infrastructures couplés à une de- mande accrue ont mis en évidence les défaillances de nos systèmes de santé à travers le monde. Et cela bien que les dépenses de santé augmentent considérable- ment depuis 1980 en raison des politiques gouverne- mentales et des changements de mode de vie. Plusieurs raisons expliquent la hausse de ces coûts. Pri- mo, l’espérance de vie s’allonge partout dans le monde. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus dépasse- ra celui des moins de 10 ans en 2030. Cette évolution démographique mondiale génère une tension extrême pour les systèmes de santé alors qu’ils essaient de ré- entier, suivant étroitement la courbe ascendante de l’ur- pondre aux besoins des populations vieillissantes ; aux banisation et du développement économique. États-Unis par exemple, près de la moitié des coûts des soins de santé est imputable aux plus de 60 ans alors Elles ont remplacé les maladies infectieuses en tête de qu’ils ne représentent que 22% des patients. la liste des causes de mortalité dans le monde, et selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2030, le Secundo, nos modes de vie modernes ont occasionné nombre total de décès dans le monde dus à des maladies une augmentation des maladies chroniques, non trans- non transmissibles atteindra les 52 millions par an, obé- missibles, liées au mode de vie et dues à des comporte- rant ainsi lourdement des systèmes de santé déjà sur- ments tels qu’une mauvaise alimentation, le tabagisme, chargés. le manque d’exercice et la consommation excessive de drogues et d ’alcool. Ces pathologies, que l’on considérait Tertio, les taux de fécondité en baisse ont conduit à une autrefois comme des maladies réservées aux pays à re- pénurie de personnel causée par un tassement démo- venu élevé, se répandent rapidement dans le monde graphique. Il en résulte un déséquilibre entre offre et
LA SANTÉ DU FUTUR 7 demande en matière de ressources dans les pays à reve- mais le niveau des attentes estimées normales s’est re- nu élevé et intermédiaire, ce qui modifie la viabilité des haussé bien davantage. Nos revenus ayant augmenté, systèmes de santé. Cette situation est encore exacerbée nous attendons un niveau encore plus élevé de soins par les vagues de départ à la retraite des baby-boomers médicaux, ce qui, évidemment, a un coût. qui travaillant travaillent dans le domaine de la santé, ce qui intensifie intensifiant la concurrence partout dans le Comment améliorer la situation ? De nombreuses op- monde pour du personnel qualifié. Selon l’OMS, nous portunités et développements positifs se dessinent fort connaîtrons d’ici 2030 une pénurie mondiale d’environ heureusement à l’horizon. L’un des premiers domaines à 18 millions de travailleurs, avec des déficits frappant déjà explorer est le modèle régissant nos systèmes de santé. particulièrement fortdurement les économies à revenu Dans la majorité des pays, celui-ci est un modèle tradi- faible ou intermédiaire. tionnel de remboursement des rémunérations à l’acte, où l’incitation est de réaliser des interventions plutôt que Enfin, nos attentes ont changé. Ces 50 dernières années, d’établir des diagnostics exacts. Les gouvernements et les soins de santé se sont considérablement améliorés, les assureurs se dirigent toutefois de plus en plus fré-
8 LA SANTÉ DU FUTUR « Ces 50 dernières années, les soins de santé se sont considérablement améliorés, mais le niveau des attentes estimées normales s’est rehaussé bien davantage. » quemment vers un modèle basé sur les résultats, tel que potentiel en 2003 et aujourd’hui, de nombreuses assu- le modèle VBHC ( value-based health care, ou système rances médicales incluent la télémédecine dans leurs de santé basé sur la valeur), qui se fonde sur la recherche services standard. Des tests ont également été entrepris de Michael Porter, professeur à Harvard. Ce modèle ré- sur la médecine par vidéo et les appareils intelligents de munère les prestataires de soins pour la santé et le bien- mesures que les patients peuvent eux-mêmes utiliser être de leurs patients plutôt que pour les services fournis. chez eux. En Chine, le gouvernement promeut la télé- Dans une étude récente sur l’adoption du VBHC dans le médecine depuis 2014, et l’application Ping An’s Good monde, l’Economist Intelligence Unit indique que ce Doctor est aujourd’hui la plus importante plateforme modèle n’en est qu’à ses débuts mais que des pays médicale en ligne au monde. En plus de proposer des comme la Suède commencent à orienter leurs soins de téléconsultations, elle travaille avec des pharmacies et santé vers un système davantage basé sur les résultats. des hôpitaux et sert de plaque tournante pour les ser- vices médicaux. Bien que l’Europe se soit montrée lente L’Organisation de coopération et de développement à adopter de tels services à cause de la réticence des économiques (OCDE) et la Commission européenne patients et des réglementations, l’usage de la téléméde- ont toutes deux produit des rapports sur les VBHC en cine est en plein essor : la Commission européenne a 2019, et des groupes de consultants et des entreprises estimé en 2018 que le marché mondial atteindrait les médicales comme Boston Consulting Group (BCG) et 37 milliards d’euros en 2021, une croissance que la crise Medtronic soulignent l’efficacité de ce nouveau modèle. actuelle va probablement accélérer. Une étude de cas du BCG a mis en évidence des réduc- tions allant jusqu’à 30% des séjours inutiles en hôpital Ce qui nous amène au sujet plus large de la technologie. et jusqu’à 74% du taux de réopération après complica- Les nouveaux développements pourraient être détermi- tions chez les patientes atteintes d’un cancer du sein nants pour améliorer de nombreux soins et offrir diverses après l’introduction d’une approche VBHC par le groupe opportunités intéressantes pour les patients et les inves- hospitalier Santeon. tisseurs. En effet, les données numériques aident à éla- borer des systèmes robustes fournissant des soins basés Un autre modèle susceptible d’améliorer considérable- sur la valeur. On pourrait penser que ce sont des pays ment l’accès aux systèmes de soins médicaux et leur développés tels que les États-Unis, l’Allemagne ou le efficacité partout dans le monde, et qui s’avère actuel- Royaume-Uni qui montrent la voie. En réalité, la Chine, lement très utile dans la lutte contre le coronavirus, est l’Inde et la Russie adoptent l’approche la plus révolution- la télémédecine. La Suisse a commencé à en explorer le naire en matière d ’intégration de la technologie dans la médecine. L’indice Philips Future Health 2019 a révélé que 94% des professionnels de santé en Chine, 88% en Inde et 81% en Russie utilisent quelque forme de tech- nologie de santé numérique ou d’application de santé mobile, contre une moyenne mondiale de 78%. Ce chiffre est à comparer aux 75% du Brésil, 64% de l’Alle- magne et seulement 48% de l’Afrique du Sud (voir gra- phique ci-dessous). Avec la crise de la Covid-19, le sec- teur des technologies médicales, déjà en plein essor, a accéléré son développement à un rythme phénoménal (pour en savoir plus sur la télémédecine et le boom des technologies médicales, voir page 10). Ces évolutions technologiques ne sont pas les seuls points positifs pour la santé du futur. La science de la
LA SANTÉ DU FUTUR 9 longévité est un secteur en passe de brasser plusieurs milliards de dollars et les percées qui y sont réalisées signifient que nous pouvons vivre plus longtemps, en meilleure santé et plus pleinement. Les sciences de la « La Suisse a commencé à vie, sous l’impulsion de centres mondiaux tels que le Campus Biotech de Genève, l’Agence européenne des explorer le potentiel de la médicaments d’Amsterdam et le Life Sciences Institute de Singapour, explorent une multitude de moyens télémédecine en 2003, d’améliorer notre santé, de l’AI pour assister les victimes et beaucoup d’assurances d’AVC à l’émergence de nouveaux développements en génomique. maladie la proposent Sur une note plus personnelle, de nouvelles recherches aujourd’hui dans leurs montrant que de bonnes relations peuvent booster notre santé contribuent à une révolution sociale dans le do- services standard. » maine de la santé. Selon un rapport récent de la faculté de médecine de Harvard, « Les relations sociales [...] en plus d’être source de plaisir ont, sur notre santé à long terme, un impact aussi profond que bien dormir, bien depuis les crèches dans les maisons de retraite aux pro- manger et ne pas fumer ». Les gouvernements, les orga- grammes de parrainage de jeunes entrepreneurs par des nisations à but non lucratif et les communautés s’ac- PDG retraités. Les efforts pour reconstruire un senti- cordent pour stimuler les échanges intergénérationnels, ment de communauté, pour ainsi dire disparu dans de nombreuses régions, ont doublé depuis l’isolement for- cé par la récente pandémie et ont mis en évidence les préoccupations médicales liées à la solitude. Lorsque UTILISATION DES TECHNOLOGIES MÉDICALES nous examinons l’avenir de la santé et des soins, il est PAR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ, 2019 clair que nous, la communauté, avons un rôle très impor- tant à jouer en assumant une plus grande responsabilité pour notre bien-être. CHINE 94% Voyons pour terminer la profession médicale. Ce qui fait la solidité des systèmes de santé dans le monde est sans INDE équivoque leur personnel. L’épidémie de coronavirus a 88% fait atteindre ses limites à la profession, mais jour après jour, médecins, infirmières, aide-soignants et toutes RUSSIE sortes de travailleurs médicaux risquent leur vie pour 81% aider les autres. Bien que différents aspects de nos sys- tèmes aient besoin d’être améliorés dans les années à MOYENNE MONDIALE venir, il est une chose qui, nous l’espérons, restera une 78% caractéristique essentielle : un personnel dévoué aux soins de la population. BRÉSIL 75% ALLEMAGNE 64% RECHERCHE NEXT GENERATION AFRIQUE DU SUD 48% Nous assistons actuellement à un profond changement des modes de vie. Dans le monde entier, les gens vivent plus longtemps et la proportion de citoyens âgés aug- oyenne mondiale des professionnels de santé utilisant aujourd’hui quelque M mente d’année en année. Cela impacte considérablement forme de technologie de santé numérique ou d’application de santé mobile. nos systèmes de santé et la façon de gérer notre santé au quotidien. La santé numérique, la longévité, la génomique rofessionnels de santé utilisant aujourd’hui quelque forme de technologie de P et la sensibilisation à la santé partout dans le monde sont santé numérique ou d’application de santé mobile selon le pays. autant d’éléments clés des « Nouveaux styles de vie », l’une des cinq mégatendances actuellement couvertes par l’ap- proche Next Generation Investment de Julius Baer, qui identifie les tendances structurelles aptes à façonner le monde dans les années à venir.
PHÉNOMÈNE 11 VIRAL Par John Arlidge La pandémie de Covid-19 a accéléré la progression de la « health tech ». Des domaines jusque-là distincts tels la télémédecine, les appareils portables, les applications sur smartphone et l’Internet des objets convergent et révolutionnent notre conception des soins de santé. Les grands chocs opèrent instantanément des boulever- Lorsque l’épidémie a atteint le Royaume-Uni, il a fallu à sements. Prenez le 11 septembre. Il a transformé en un peine 48 heures au notoirement lent NHS (Service na- tournemain la sécurité, la surveillance gouvernemen- tional de santé) pour sélectionner 11 fournisseurs de tale et les voyages aériens. La pandémie de Covid-19 consultations vidéo. Plus de 7000 cabinets médicaux fait de même dans le domaine de la santé. Elle a suscité ont reçu l’ordre d’effectuer le plus grand nombre pos- l’innovation la plus rapide et la plus radicale que le sible de consultations par vidéo et par téléphone. La monde ait jamais connue en soins de santé publique à proportion de soins du NHS fournis par le biais d’appels distance basés sur la technologie. Ce que les tenants de vidéo ou de SMS, d’un maigre 1% est passée à 5% en la technologie ont passé des années à promouvoir a été quelques jours, selon le Digital Health Council, un orga- approuvé presque du jour au lendemain, créant ainsi des nisme professionnel. Les consultations en ligne étaient opportunités de croissance et d’investissement sans jusque- là pratiquement inexistantes. précédent.
12 LA SANTÉ DU FUTUR l’ensemble du secteur des soins de santé numériques et de la télémédecine », déclare Luke Buhl-Nielsen, vice- président du développement commercial et des opéra- « La crise de la Covid-19 tions chez Kry, un opérateur de télémédecine de premier sert de catalyseur à plan basé en Suède. « La législation évolue à une vitesse fulgurante, ajoute Joost Bruggeman, cofondateur et l’ensemble du secteur directeur général de Siilo, un outil de communication néerlandais destiné aux professionnels de santé. Il faut des soins de santé généralement 12 à 18 mois pour convaincre les cadres intermédiaires d’approuver les innovations. Pour l’ins- numériques et de la tant, ils disent : ‹ Donnez-nous ça, on verra plus tard pour télémédecine. » les contrats› ». La télémédecine ne se borne pas aux interactions en temps réel. Elle comprend également la mHealth, qui couvre l’utilisation des technologies émergentes pour créer un nouvel espace de santé virtuel pour les patients Aux États-Unis, la législation sur le secret médical a été et les fournisseurs de télémédecine. La mHealth exploite modifiée pour que des entreprises telles qu’Apple, l’Internet des objets, tels que capteurs environnemen- G oogle et Microsoft puissent organiser des visites mé- taux, appareils portables et applications mobiles, pour dicales virtuelles via Facetime et Skype. Microsoft pré- suivre et mesurer les conditions de santé et de bien-être voit également de lancer un nouvel outil de réservation des patients. pour les hôpitaux et les médecins qui utilisent déjà son logiciel de collaboration Teams pour communiquer par C’est là que les géants de la technologie essaient d’entrer vidéo avec les patients. Partout, les hôpitaux testent en jeu. Apple a lancé le Health Kit, qui intègre des données la technologie HoloLens de Microsoft pour réduire le provenant d’appareils portables, dont l’Apple Watch, nombre de médecins exposés à des patients atteints de pour permettre aux équipes de soins de repérer – ou Covid-19. Lorsqu’il examine un patient, un médecin por- même de prévoir – les maladies. Les dernières montres tant des lunettes à réalité augmentée peut diffuser les Apple sont dotées de capteurs ECG qui peuvent alerter images et le son à ses collègues à l’extérieur de la pièce les utilisateurs en cas de rythme cardiaque irrégulier po- grâce à l’application Teams. Cela permet de réduire le tentiellement dangereux. Le géant de Cupertino déploie nombre de travailleurs médicaux exposés, de diminuer également « Health Records », une fonctionnalité conçue la quantité d’équipement de protection nécessaire et pour faciliter le stockage et l’utilisation des données mé- d’aider les patients à avoir un meilleur accès aux spécia- dicales sur iPhone. « Projetez-vous dans le futur, regar- listes, qui peuvent se connecter à distance. dez en arrière et posez-vous la question ‹ Quelle a été la plus grande contribution d’Apple à l’humanité ? ›, ce sera Il était grand temps que se produise la révolution de la sur la santé », déclare Tim Cook, le PDG de la société. télémédecine. Pour une industrie de cette taille – la va- leur des soins de santé mondiaux est estimée à 11,9 mil- liards de dollars –, l’exploitation des nouvelles technolo- gies a été remarquablement lente. Bien que certains pays disposent de services de télémédecine bien établis – « Aux États-Unis, la législation sur le secret notamment la Suisse et la Chine, où Ping An’s Good Doctor offre à plus de 300 millions d’utilisateurs l’accès à des téléconsultations mais aussi à un certain nombre d’autres services médicaux, dont la prise de rendez-vous, médical a été modifiée les recommandations et la délivrance de prescriptions – la majorité d’entre eux s’appuie encore presque exclu- pour que des entreprises sivement sur l’approche du passage au cabinet médical. telles qu’Apple, Google et Microsoft puissent Cela est dû en grande partie à la réglementation et aux préoccupations concernant le secret médical (voir enca- dré). La pandémie de Covid-19 a obligé les gouver nements du monde entier à repenser radicalement leur organiser des visites approche de la télémédecine. Il ne s’agit plus de « con- fort », mais de « besoin ». médicales virtuelles via Facetime et Skype. » Les entreprises de technologie médicale ne boudent pas leur plaisir. « La crise de la Covid-19 sert de catalyseur à
PHÉNOMÈNE VIRAL 13 À Seattle, Amazon travaille sur un projet nommé, comme SANTÉ MOBILE il se doit, Amazon Prime health, qui aura plutôt un rôle de soutien pour les prestataires de soins. Le point de Depuis l’apparition du coronavirus, les smart- les meilleures intentions, déclare Matt Blaze, départ est Alexa, l’assistante virtuelle à commande vo- phones sont des outils essentiels pour suivre professeur de droit à Georgetown, spécialisé cale de la compagnie. Elle utilise maintenant les infor- la propagation de la maladie. Certains déve- dans l’informatique et la protection de la vie loppements visent à aider les gens à en iden- privée. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut ja- mations du gouvernement américain pour répondre aux tifier les premiers symptômes. L’application mais collecter ou utiliser des données, mais questions sur la santé. Demandez-lui ce que signifient de suivi de fertilité Natural Cycles, par seulement que vous devez être très humble vos symptômes et elle vous le dira. Elle peut même ap- exemple, a ajouté de nouvelles options de quant aux garanties que vous offrez en ma- surveillance des signes vitaux. Des applica- tière de confidentialité. » peler le 911 en cas d’urgence. Facebook essaie de faire tions plus générales ont été mises à jour pour quelque chose de similaire avec un outil appelé Preven- surveiller et analyser le comportement des Le potentiel et les pièges sont très bien illus- tive Health pour encourager les utilisateurs à se rendre utilisateurs afin de tenter de ralentir la pro- trés par la controverse autour des efforts pagation du virus. Cela va d’applications d’Apple et de Google pour créer une appli- aux examens de santé. Ils peuvent prendre des ren- telles que WeChat et Alipay, qui partagent cation de suivi et de traçabilité de la Covid-19 dez-vous sur la plateforme Facebook et choisir de rece- désormais des données personnelles avec le pour contribuer à garantir qu’il n’y ait pas de voir des recommandations personnalisées de santé pré- gouvernement chinois, à l’utilisation de don- deuxième pic d’infection. Les avantages sont nées mobiles anonymisées pour surveiller les évidents. Voici deux rivaux de la Silicon Val- ventive et des rappels de check-up, y compris les examens mouvements de population pendant le confi- ley, habituellement hostiles, qui coopèrent de santé de routine, mammographies, vaccins contre la nement. pour le bien commun. grippe et dépistages de tension artérielle. À court terme, ces mesures s’avèrent inesti- Cependant, les militants de la protection de mables dans la lutte pour contenir la pandé- la vie privée et de nombreux clients de ces Quelles autres tendances se dessinent ? La technologie mie. Mais il y a un grand « mais », comme le entreprises affirment que prévoir de partager de surveillance de la santé à distance pour les hôpitaux dit si bien le Dr Tehilla Shwartz Altshuler, avec les gouvernements des données de responsable du programme sur la démo localisation et de santé générées par l’appli- semble être en plein essor. De nombreux hôpitaux, no- cratie à l’ère de l’information à l’Israel Demo- cation constitue une atteinte inacceptable à tamment aux États-Unis, l’utilisent déjà pour traiter à cracy Institute. « Nous pouvons utiliser n’im- la vie privée. Apple et Google se sont rangés domicile les patients atteints de Covid-19 présentant porte quelle technologie pour combattre du côté de la protection de la vie privée, ce cette horrible maladie. La question est de qui signifie que l’application ne sera pas très des symptômes légers. La plupart leur donnent des dis- savoir qui la supervisera et qui promettra utile pour lutter contre une future épidémie. positifs portables qu’ils portent 24/7 pour surveiller leurs qu’une fois que ce sera terminé, nous ne de- signes vitaux. L’intelligence artificielle établit un relevé viendrons pas une démocratie de surveil- Les autorités sanitaires de certains États lance ? » américains et de pays tels que le Canada et de base pour chaque patient et les données de l’appareil la Grande-Bretagne ont demandé aux deux sont transmises à l’hôpital, où les médecins peuvent ra- Les défenseurs de la vie privée craignent que sociétés de leur donner plus de contrôle sur pidement détecter des anomalies, comme une baisse du les mesures actuelles ne représentent déjà le type d’informations collectées par leurs une trop grande intrusion dans notre vie pri- applications. Jusqu’à présent sans succès. niveau d’oxygène. vée. Hong Kong utilise des applications télé- Certains gouvernements ont réagi en es- phoniques et des bracelets intelligents qui sayant de créer leurs propres applications, Les nouvelles technologies – et la course mondiale au indiquent où se trouvent les citoyens et les mais le problème est qu’elles ne fonctionnent visiteurs. Des tableurs et des listes identifiant pas très bien sur les téléphones de Google et développement d’un vaccin contre la Covid-19 – vont les personnes vivant à Wuhan, la ville chinoise d’Apple parce qu’elles n’ont pas été conçues également accélérer les essais cliniques, un marché de où le virus s’est d’abord propagé, ou y retour- par Google ou Apple. Et le débat tourne en 65 milliards de dollars selon CB Insights. Le processus nant, ont circulé sur les réseaux sociaux en rond. Chine. Le Ministère de la santé de Singapour d’essai peut prendre en moyenne 7,5 ans et coûter a mis en ligne des informations, souvent très La question clé est la suivante : qu’est-ce qui jusqu’à 2 milliards de dollars par médicament, selon la détaillées, sur chaque patient atteint du co- est le plus important dans une situation d’ur- société de recherche. ronavirus. gence – la vie privée ou l’État ? Ce n’est plus une question académique. C’est une ques- Ces informations personnelles peuvent avoir tion de vie ou de mort. « Si vous êtes un médecin travaillant sur un essai clinique, des implications majeures pour la sécurité et votre expérience est probablement la même qu’il y a 20 le bien-être économique et social de chacun. « Nous devons discuter du fait que la Silicon Valley assume de plus en plus le travail d’un ou 30 ans, déclare Gary Hughes, directeur général de « Une chose que nous avons apprise au fil du État-nation, a déclaré un fonctionnaire alle- Teckro, une plateforme logicielle qui tente de faciliter le temps est que ce qui semble anonyme le plus mand. Mais pas besoin de le faire en pleine processus de participation aux essais pour les médecins souvent ne l’est pas, même si c’est conçu avec pandémie. » et les patients. Ça implique toujours des gens et du pa- pier. » L’entreprise irlandaise Teckro a recueilli 25 millions de dollars auprès d’investisseurs, dont le Founders Fund de Peter Thiel. La société américaine de biotechnologie Amgen utilise l’intelligence artificielle pour optimiser la planification des essais et éviter de perdre du temps et de l’argent à les mettre en place dans des endroits où il y aura peu de participants. Une chose est sûre. Avec la progression de la téléméde- cine, nous passerons tous moins de temps dans des salles d’attente remplies de microbes. Et même le techno- phobe le plus endurci s’accordera à dire que c’est un progrès.
14 LA SANTÉ DU FUTUR
RÉVOLUTION 15 DE LA SANTÉ Les effets des progrès technologiques sur le monde des sciences de la vie sont profonds, et dans de nombreux domaines, de nouvelles thérapies annoncent des changements radicaux dans la santé. Par Janet Anderson Les sciences de la vie révolutionnent les soins de santé en offrant des Clément, président de BioAlps, une association qui soutient les sciences solutions là où la médecine traditionnelle échoue ou est trop coûteuse. de la vie en Suisse, a été partie prenante dans l’émergence rapide de Depuis les neurosciences, biotechnologies et technologies médicales ce secteur. « Quand on pense que notre compréhension du cerveau jusqu’aux solutions numériques intelligentes, les sciences de la vie aujourd’hui est à peu près au même niveau que notre connaissance couvrent un nouveau domaine florissant au potentiel énorme. Prenons du cœur il y a 40 ans, nous ne pouvons qu’être au début de la révolu- l’exemple des neurosciences. De nouvelles thérapies pour les maladies tion », dit-il. Pour en savoir plus, nous explorons dans les quatre pages cérébrales liées à l’âge et celles d’Alzheimer et de Parkinson font déjà suivantes l’un des principaux pôles mondiaux des sciences de la vie … leur apparition sur le marché et révolutionnent les traitements. Claude
16 LA SANTÉ DU FUTUR LES SCIENCES DE LA VIE EN SUISSE ROMANDE : PLUS QUE LA SIMPLE SOMME DES PARTIES BÂLE ZURICH BERNE COIRE LAUSANNE MONTREUX GENÈVE LUGANO Production de recherche scientifique, brevets biomédicaux, investisseurs en capital-risque dans le biomédical, disponibilité du capital humain : la Suisse se révèle comme le leader européen des sciences de la vie. Depuis le début des années 2000, la Suisse romande a assisté à la convergence de la biotechnologie et des technologies médicales pour former ce que l’on appelle aujourd’hui la Health Valley. Thomas Bohn, directeur exécutif du Greater Geneva Berne area (GGBa), l’agence officielle de promotion pour la Suisse romande, y a été étroitement associé. « Cette initiative a été menée et promue par les pouvoirs politiques et les organisations de soutien à l’industrie, ainsi que par des universitaires et des philanthropes, dit-il. En un peu plus de 15 ans, leur vision et leur engagement ont fait de l’écosystème des sciences de la vie en Suisse occidentale l’un des plus avancés et des plus diversifiés au monde. »
RÉVOLUTION DANS LA SANTÉ 17 « Chez BioAlps, nous essayons d’appréhender la globalité de la santé, d’anticiper l’étape suivante et de nous préparer à y jouer un rôle de premier plan. À l’avenir, il s’agira moins de nouveaux médicaments que de solutions numériques, de dispositifs intelligents portables, de comprendre les tendances à partir de données de masse, du développe- ment de traitements adaptés et de la prévention des maladies à l’échelle mondiale. Les sciences de la vie ont le potentiel d’améliorer la santé dans le monde entier. » Claude Clément — Président, BioAlps 1000 ACTEURS DU SECTEUR de taille variable de start-uppers individuels à des groupes multinationaux BIOALPS BioAlps fait le lien entre start-ups, universités et industrie lors d’événements réguliers de réseautage SECTEURS 100 Biotech INSTITUTIONS Santé numérique dont : Technologie médicale Fondations de recherche Fournisseurs Universités Incubateurs Écoles techniques Fonds d’investissement Écoles de soins infirmiers Nutrition EPFL
18 LA SANTÉ DU FUTUR À QUOI TRAVAILLENT-ILS ? Supprimer les symptômes Biothérapie de la maladie de Parkinson BÂLE Y L LE CSL BEHRING MEDTRONIC VA À la différence des médicaments à base de produits La stimulation cérébrale profonde utilise un appareil BERNE chimiques, les biothérapies de CSL Behring utilisent qui, comme un petit pacemaker, envoie des impulsions H le plasma sanguin humain et interviennent dans électroniques à la zone du cerveau qui contrôle LT le traitement de maladies comme l’hémophilie et les mouvements, ce qui réduit les symptômes moteurs EA le déficit immunitaire primaire. de la maladie de Parkinson. H LAUSANNE Restaurer la sensation MONTREUX Robots de toucher et de mouvement chirurgicaux GENÈVE SENSARS INTUITIVE Pionnière en neuroprothèses, Sensars conçoit des En alliant ingéniosité humaine et technologie, Intuitive technologies qui permettent aux personnes amputées crée des systèmes d’assistance robotisée pour ou souffrant de lésions nerveuses de retrouver la chirurgie et des outils diagnostiques permettant aux des sensations grâce à des implants dans les parties médecins et aux hôpitaux d’effectuer des procédures saines des nerfs, améliorant ainsi leur qualité de vie. moins invasives. « La Health Valley suisse, qui s’étend du Valais à Genève et jusqu’à Neuchâtel et Berne au nord, est unique au monde. Elle témoigne d’une capacité singulière à adapter et développer des technologies qui n’étaient à l’origine pas destinées à l’industrie des sciences de la vie et qui ont constitué les piliers du savoir-faire suisse pendant des décennies. La tradition horlogère, par exemple, a stimulé l’innovation de pointe en matière de medtech. » Thomas Bohn – Greater Geneva Berne area (GGBa) Executive Director
RÉVOLUTION DANS LA SANTÉ 19 UN ÉCOSYSTÈME À L’ŒUVRE Amazentis est une entreprise en sciences de la vie qui travaille sur la prochaine génération de nutrition avancée. Ses produits innovants incluent un métabolite de la grenade qui améliore la fonction mitochondriale afin d’inverser le déclin musculaire dû au vieillissement. CANTON ET NESTLÉ EPFL ET SWISSNEX SWISS INSTITUTE OF GOUVERNEMENT HEALTH SCIENCE UNIVERSITÉS SUISSES Le réseau suisse présent à BIOINFORMATICS Le Canton de Vaud, où se trouve Grâce au soutien et à la portée Les établissements l’international pour Cette organisation la Health Valley, offre un de cette multinationale, d’enseignement supérieur l’éducation, la recherche et académique à but non lucratif financement aux nombreux Amazentis a la capacité de locaux sont source de futurs l’innovation aide Amazentis offre un soutien pour projets et entreprises des sciences croître et de se développer talents, de capacités de à lancer ses produits la publication des résultats de la vie pour mener des sur le plan international. recherche et de dévelop- aux États-Unis. de recherche. recherches. pement, de ressources et d’expertise. « Nous avons commencé comme entreprise de R&D en sciences de la vie à l’Innovation Park de l’EPFL. On y a eu accès aux grands laboratoires et aux ressources de recherche, au leadership et au talent des universités suisses. Avoir Nestlé Health Sciences comme partenaire est crucial pour notre entreprise. Et oui, notre ADN est très suisse. » Chris Rinsch PhD — PDG et cofondateur, Amazentis
20 LA SANTÉ DU FUTUR MENTIONS LÉGALES IMPORTANTES Bien que les données et informations contenues Espagne : Julius Baer Agencia de Valores, S.A.U., dans le présent document proviennent de établissement agréé et réglementé par la Commis- Ce document doit être considéré comme du matériel sources réputées fiables, aucune assurance quant sion nationale du marché des valeurs d’Espagne marketing et non comme le résultat d’une recherche à leur exactitude ou à leur exhaustivité n’est (CNMV), distribue ce document à ses clients. financière/en investissements indépendante. C’est donnée. Julius Baer décline toute responsabilité Guernesey : Ce document est distribué par Bank pourquoi il n’a pas été élaboré conformément aux en cas de perte découlant de l’utilisation du Julius Baer & Co. Ltd., Guernsey Branch, qui est exigences légales concernant l’indépendance de la présent document. titulaire d’une licence à Guernesey pour fournir des recherche financière/en investissements et n’est Le présent document et les données de marché qu’il services bancaires et d’investissement et est régulée soumise à aucune interdiction en matière de négo- renferme ne servent qu’à l’usage personnel de son par la Guernsey Financial Services Commission. ciation préalable à la diffusion de la recherche finan- destinataire et ne sauraient être communiqués à des Hong Kong, région administrative spéciale (RAS) cière/en investissements. tiers sans l’accord de Julius Baer ou de la source de la République populaire de Chine : Le présent Les informations et opinions contenues dans le des données de marché concernées. Le présent document est distribué à Hong Kong par et pour présent document sont présentés par Banque document ne s’adresse pas aux personnes se trou- le compte de, et est attribuable à, la Banque Julius Baer & Cie SA, Zurich, sous la supervision vant dans toute juridiction où, en raison de leur Julius Baer & Cie SA, succursale de Hong Kong, qui de l’Autorité suisse de surveillance des marchés nationalité ou de leur résidence ou pour tout autre est titulaire d’une licence bancaire complète financiers FINMA, à la date de mise sous presse et motif, de tels documents sont interdites. octroyée par l’autorité monétaire de Hong Kong en peuvent être modifiées sans préavis. Le présent Gérants de fortune indépendants (EAM) / Conseil- vertu de la Banking Ordinance (chapitre 155 de la document est distribué à des fins d’information lers financiers indépendants (EFA) : En cas de distri législation de Hong Kong RAS). La Banque est aussi uniquement et ne saurait constituer un conseil, une bution du présent document à des EAM/EFA, agréée en vertu de la Securities and Futures Ordi- offre ni une invitation de la part ou au nom de Julius Baer en interdit explicitement la redistribution nance (SFO) (chapitre 571 de la législation de Hong Banque Julius Baer & Cie SA, Zurich, de ses succur- ou la mise à disposition sous quelconque forme Kong RAS) pour exercer des activités réglementées sales ou ses sociétés affiliées (Julius Baer) à effec- à des clients et/ou des tiers. Le présent document est de type 1 (négoce de titres), de type 4 (conseils en tuer des investissements. Les opinions et commen- de nature purement abstraite et générale ; il n’est matière de titres) et de type 9 (gestion de fortune) taires reflètent le point de vue actuel des auteurs pas destiné ni adressé aux portefeuilles client en sous le numéro Central Entity AUR302. Le présent et ne coïncident pas nécessairement avec ceux général et aux clients domiciliés dans l’Espace éco- document ne saurait être émis, diffusé ou distribué d’autres entités de Julius Baer ou d’autres établis nomique européen en particulier. En recevant tout à Hong Kong à des personnes autres que les « inves- sements tiers. document, l’EMA/EFA confirme qu’il effectuera tisseurs professionnels » définis dans la SFO. Le con- Les services et/ou les produits dont il est question sa propre analyse indépendante et prendra ses tenu de ce document n’a pas été validé par la Securi- dans le présent document peuvent ne pas s’adresser propres décisions d’investissement indépendantes, ties and Futures Commission ni par aucune autre à tous les destinataires et ne pas être accessibles le cas échéant. autorité de régulation. Toute mention de Hong Kong dans tous les pays. Les clients de Julius Baer sont Afrique du Sud : Le présent document est distribué dans ce document fait référence à la région adminis- invités à prendre contact avec l’entité Julius Baer par Julius Baer South Africa (Pty) Ltd., qui est un trative spéciale de la République populaire de Chine. locale afin d’être informés sur les services et/ou pro- fournisseur de services financiers (FSP n° 49273) Pour toute question concernant ce document, veuil- duits disponibles dans le pays concerné. Le présent agréé par l’Autorité de surveillance du secteur finan- lez contacter votre conseiller à la clientèle à Hong document a été élaboré sans tenir compte des ob- cier de l’Afrique du Sud (Financial Sector Conduct Kong. La Banque Julius Baer & Cie SA a son siège jectifs, de la situation financière ou des besoins d’un Authority). Julius Baer détient également une auto- en Suisse à responsabilité limitée. investisseur particulier. Avant de conclure une tran- risation de l’Afrique du Sud de représentation de Inde : Ce n’est pas un document de Julius Baer saction, les investisseurs sont donc invités à étudier banque étrangère. Wealth Advisors (India) Private Limited (JBWA) ou son adéquation avec leur situation personnelle et Allemagne : Bank Julius Bär Deutschland AG, éta- de l’une de ses succursales indiennes soumises aux leurs objectifs propres. Le client ne doit effectuer un blissement agréé et réglementé par l’Autorité fédé- SEBI (Securities and Exchange Board of India) investissement, une opération de négoce ou prendre rale allemande de surveillance financière (BaFin), Research Analyst Regulations, 2014. Ce document a toute autre décision qu’après avoir attentivement distribue ce document auprès de ses clients. Pour été produit par la Banque Julius Baer & Cie SA lu la « term sheet » (termes et conditions), l’accord toute question concernant ce document, veuillez (Julius Baer), une société qui a son siège en Suisse à de souscription, le mémorandum d’information, le contacter votre conseiller à la clientèle. responsabilité limitée et ne dispose pas de licence prospectus pertinent ou tout autre document d’offre Autriche : Julius Baer Investment Advisory GesmbH, bancaire en Inde. Ce document ne doit pas être lié à l’émission des titres ou d’autres instruments autorisée et réglementée par l’Autorité autrichienne interprété de quelque manière que ce soit comme financiers. Aucun élément du présent document ne des marchés financiers (FMA), distribue ce docu- une offre, une sollicitation ou une recommandation constitue un avis en matière de placement ou de ment à ses clients. par JBWA ou toute autre entité Julius Baer dans nature juridique, comptable ou fiscale, ni n’affirme Chili : Ce document s’adresse uniquement au desti- le monde. qu’un investissement ou une stratégie conviennent nataire prévu. Israël : Ce document est distribué par Julius Baer ou sont adaptés à la situation particulière d’un inves- Dubai International Financial Centre : Ce document Financial Services (Israel) Ltd. (JBFS), établissement tisseur ou encore constituent une recommandation est distribué par Julius Baer (Middle East) Ltd. Il agréé par l’Israel Securities Authority, pour fournir personnelle vis-à-vis d’un investisseur particulier. n’est pas destiné à servir de référence aux particuliers des services de marketing en investissement et Julius Baer recommande à tout investisseur d’évaluer et ne doit pas leur être distribuée. Veuillez noter de gestion de portefeuille. Selon la loi israélienne, en toute indépendance, avec l’aide d’un conseiller que Julius Baer (Middle East) Ltd. n’offre ses produits le « marketing en investissement » consiste à fournir professionnel, les risques financiers spécifiques ainsi ou services financiers qu’aux clients professionnels des conseils aux clients sur les avantages d’un que les conséquences encourues sur les plans juri- disposant d’une expérience et de connaissances suf- investissement, de la détention, de l’achat ou de la dique, réglementaire, fiscal, comptable et en termes fisantes en matière de marchés financiers, de pro- vente de titres ou d’instruments financiers lorsque de crédit. La valeur des investissements peut aussi duits ou de transactions et des risques associés. Les- la source de ces conseils a un lien avec le titre bien diminuer qu’augmenter et les rendements dits produits et services sont exclusivement réservés ou l’instrument financier. Étant affilié à la Banque peuvent varier en fonction des taux de change. Il se aux clients professionnels satisfaisant les termes du Julius Baer & Cie SA, Zurich, JBFS est considérée peut que l’investisseur ne retrouve pas l’intégralité Conduct of Business Module de la Dubai Financial comme étant associé à certains titres et instruments des montants investis. La performance passée ne Services Authority (DFSA). Julius Baer (Middle financiers potentiellement liés aux services que saurait servir d’indicateur fiable quant aux résultats East) Ltd. est dûment agréée et soumise au contrôle JBFS fournit, de sorte que toute utilisation du terme futurs. De même, les prévisions de performance de la DFSA. « conseil en investissement » ou une variation quel- ne sauraient servir d’indicateur fiable de la perfor- Émirats arabes unies (EAU) : Ce document n’est ni conque de celui-ci dans ce document doit être consi- mance future. Les sociétés du Groupe Julius Baer, à approuvé ni licencié par la Banque centrale des EAU, dérée comme « marketing en investissement », l’exception de Julius Baer Wealth Advisors (India), par l’Autorité des matières premières et des titres comme expliqué ci-dessus. fournissent des conseils qui ne sont pas considérés des EAU ou par quelque autre autorité des EAU. Elle Japon : Ce document ne doit être distribué qu’avec comme « indépendants » au sens de la directive est strictement privée et confidentielle et est remise, les clauses de non-responsabilité et les formalités européenne 2014/65/UE concernant les marchés à leur demande, à un nombre limité d’investisseurs appropriées par une entité de Julius Baer autorisée à d’instruments financiers (connue sous le nom de privés et institutionnels sophistiqués. Elle ne doit pas distribuer un tel document au Japon. MiFID II). être fournie ni servir de référence à un tiers.
Vous pouvez aussi lire