EXPOSITION INOUBLIABLES - JEAN LATTES - Ville de Plaisir
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QUI EST JEAN LATTES ? Né à Paris le 1er mai 1917, apprenti cinéaste de 1935 à 1937, Jean Lattes commence sa carrière de photographe en 1949, lorsqu’il entre à France- Dimanche ou il travaillera pendant cinq ans. Devenu indépendant, il effectue durant dix ans des reportages pour ELLE, le Nouveau Fémina, Life, Look ou encore Time. Fin 1966, ses amis, tous membres à l‘époque de l'Association Nationale des Journalistes Reporters Photographes, l'appellent à fonder avec eux l'Agence Gamma, une liaison orageuse qui finira en 1972. Il devient alors un temps membre actionnaire de l’agence Viva. Il couvre des sujets très varies ; l’actualité politique, sociale et artistique des années 1950 à 1980 : évènements et personnalités politiques (congrès de partis politiques de gauche, de Georges Marchais à François Mitterrand), conflits sociaux (Mai1968, Lip, usines Renault), stars de la chanson française (Juliette Greco, Georges Brassens, Johnny Halliday), du cinéma (Mireille Darc, Danièle Darrieux, Brigitte Bardot, Jane Fonda) ou littéraires (Francoise Sagan, Jean Cocteau), évènements sportifs (24 heures du Mans), culturels (ballets, concerts de jazz), ou encore reportages sur l'architecture et la mode. La production de Jean Lattes comporte également des photographies intimes, notamment de membres de sa famille et d’amis, de vacances, des prises de vues d’expositions ou d’ouvrages auxquels il collabore. Il meurt en 1996 au Vésinet, où il résidait depuis trente ans. Il écrit : ≪ Mon métier est de voir et de faire voir. Je ne ressens pas la nécessite d’en changer ≫.
LE FONDS JEAN LATTES UNE ARCHIVE PHOTOGRAPHIQUE EN CONSTRUCTION Janine Lattes Depuis 2011, les Archives départementales des Yvelines conservent le fonds du photographe, entré suite à un don fait par la famille. Le fonds est composé de près de 200 000 clichés (près de 140 000 négatifs noirs et blanc, plus de 35 000 diapositives couleurs, environ 1 500 tirages), auxquels s’ajoutent des planches contacts, des inventaires et des archives personnelles. Don de Janine Lattes, son épouse, en 2011, aux Archives départementales des Yvelines (Saint-Quentin-en-Yvelines), Il constitue un témoignage remarquable sur l'actualité politique, sociale et artistique des années 50 à 80. Le traitement intellectuel de ce type de donation est une première pour les archivistes des Yvelines, de sorte qu’elle a suscité plusieurs interrogations. Quelles orientations prendre en termes d’inventaire, de signalement, de restauration ou de conditionnement sur des objets patrimoniaux multiformes ? Comment enrichir la réflexion par la compréhension fine du contexte de production quand les éléments biographiques sont transmis de façon fragmentaire au moment du don ? Si des fonds photographiques y sont déjà présents, aucun d’eux n’a jusqu’ici bénéficié d’un traitement spécifique. Cette approche réflexive sur le fonds Lattes sera sans aucun doute bénéfique pour le traitement des autres fonds photographiques et dans la perspective de versements futurs.
LE CLASSEMENT MÉTHODIQUE DES LATTES Malgré une collecte lacunaire d’informations au moment de la donation, le cadre performant du classement est assez aisément compréhensible. Aidé de sa femme, Jean Lattes a soigneusement classé, numéroté, rangé les photographies en élaborant des outils d’accès plus ou moins développés et adaptés à ses besoins de photographe. Même si ceux-ci semblent parfois trop peu détaillés ou exhaustifs pour une personne extérieure, ils permettent de saisir l’organisation de la production photographique. Ainsi, trois ensembles se distinguent, correspondant aux trois périodes de la vie du photographe telles qu’il les décrit dans son autobiographie. Le premier ensemble est Le deuxième, de loin le plus Le troisième ensemble constitué de 6 193 négatifs noir volumineux, correspond à représente sa production au et blanc (6 x 6) réalisés de 1949 son travail en tant que cours de l’aventure de à 1954 avec un photographe indépendant, à l’agence Gamma, de 1966 à « Rolleiflex acheté partir de 1954 et jusqu’à sa 1972. Celle-ci est clairement d’occasion », pour le mort, Durant cette période, identifiée par la journal France Dimanche auquel il Jean Lattes collabore numérotation, précédée d’un collabore au début de sa régulièrement à des journaux G : 1 858 planches-contact et carrière de photojournaliste. comme Elle, Science et autant de films de négatifs Conservés dans des enveloppes Vie, L’Express, France-soir et noir et blanc (24 x 36) ainsi par numéro de publication, ces à des publications étrangères que 6 400 diapositives reportages sont répertoriés telles que Time, Life et Look couleurs. Un fichier matières dans un inventaire thématique, comme en attestent ses qui compte plus de Cette production est complétée carnets de commande. 2 200 fiches cartonnées, par environ 600 négatifs noir et Cette collection comporte désormais conditionnées en blanc que le photographe a environ 130 000 négatifs deux boîtes, est la clé de rangés et inventoriés noirs et blancs (24 x 36) voûte du classement. Il séparément. Classés par thème, auxquels sont associées correspond à la pratique les clichés sont de même type 5 181 planches-contact ainsi traditionnelle utilisée en et datent de la même époque. que 32 000 diapositives agence de presse avant Ces éléments laissent supposer couleurs, 68 bandes de l’introduction de systèmes qu’il s’agit de reportages réalisés négatifs couleur et une documentaires informatisés pour France Dimanchemais non centaine de phototypes pour organiser les fonds et publiés, hypothèse qui devra divers : tirages positifs offre un accès thématique être confortée par une étude 9 x 12, Ektachromes couleur unique à l’ensemble de la approfondie de ces 9 x 12 à diapositives noir et production photographique photographies. blanc. de Jean Lattes en tant qu’indépendant
TÉMOIGNAGE D’UNE ÉPOQUE Ces documents permettent de saisir la diversité des sujets, qui couvrent l’actualité politique, sociale et artistique des années 1950 à 1980 : événements et personnalités politiques (congrès de partis politiques de gauche, de Georges Marchais à François Mitterrand), conflits sociaux (Mai 1968, Lip, usines Renault), vedettes de la chanson française (Juliette Gréco, Georges Brassens, Johnny Halliday), du cinéma (Mireille Darc, Danielle Darrieux, Brigitte Bardot, Jane Fonda) ou littéraires (Françoise Sagan, Jean Cocteau), événements sportifs (24 Heures du Mans), culturels (ballets, concerts de jazz), reportages sur l’architecture et la mode. La production de Jean Lattes comporte également des photographies intimes, notamment de membres de la famille et d’amis, de vacances, des prises de vue d’expositions ou d’ouvrages auxquels il collabore François Mitterrand, Comité Bas Le Bourget, 1958 National d’Action Laïque, 1972 Les 24 heures du Mans, 1954 Grève chez Renault, 1968
INOUBLIABLES A l’occasion de la Grande Collecte nationale sur les archives du travail des femmes, les Archives départementales des Yvelines organisent Inoubliables, une exposition de portraits de femmes par le photographe-reporter Jean Lattes. Les Archives et l’éditrice Marie-Nöelle Arras, amie du couple Lattes et auteure du livre Inoubliables, femmes célèbres par Jean Lattes, proposent aujourd’hui de partager le regard du photographe par une sélection d’une trentaine de portraits de femmes : actrices (Michèle Morgan, Jeanne Moreau, Stéphane Audran, Annie Girardot…), écrivaines et journalistes (Marguerite Duras, Françoise Sagan…), chanteuses (Edith Piaf, Ella Fitzgerald, Juliette Greco…). Les clichés présentés n’ont jamais été publiés dans la presse. Découvrez des infos + pour toutes les personnalités photographiées grâce aux QR code* * Comment utiliser un QR code ? Réponse en dernière page
ÉDITH PIAF De retour des États-Unis avec son premier mari Jacques Pills 19 mars 1953 Chanteuse française, parolière et actrice née Édith Giovanna Gassion le 19 décembre 1915 à Paris et morte le 10 octobre 1963 à Grasse. Surnommée à ses débuts « la Môme Piaf », on lui doit de très nombreux succès du répertoire francophone comme La Vie en rose, Non, je ne regrette rien, et Hymne à l’amour, … Après avoir aimé passionnément le boxeur Marcel Cerdan, elle épouse le 20 septembre 1952, le chanteur français Jacques Pills avec Marlène Dietrich comme témoin. Personnalité hors norme qui inspira de nombreux compositeurs, mentor de nombreux jeunes artistes (Yves Montand ; Charles Aznavour, Gilbert Bécaud, Georges Moustaki), elle connut une renommée internationale malgré une fin de carrière rendue difficile par de graves problèmes de santé. Elle fut aussi comédienne de théâtre et au cinéma. Connue pour ses talents d’interprète, elle est également parolière, et écrit 87 chansons de Y’en a trop (1940) à Le chant d’amour (1963). Son décès est annoncé officiellement le 11 octobre à Paris, le même jour que celui de son ami Jean Cocteau. FRANÇOISE GIROUD 21 octobre 1952 Journaliste, écrivaine et femme politique française, de son vrai nom Léa France Gourdji, née le 21 septembre 1916 à Lausanne en Suisse et morte le 19 janvier 2003 a Neuilly-sur-Seine. Eleve au lycée Molière à Paris, elle quitte l’école à 14 ans pour travailler. Apres un diplôme de dactylo, elle est employée dans une librairie, puis comme secrétaire d’André Gide. Des 1935, elle devient scripte, puis assistante metteur en scène à partir de 1937, puis coscénariste et scénariste. Apres l’exode de 1940, sous le pseudonyme de Francoise Giroud, elle écrit des contes et des chansons. Au sortir de la guerre, elle devient directrice de la rédaction du nouveau magazine ≪ Elle ≫, tout en écrivant pour France Dimanche, L’Intransigeant ou France Soir. Elle fonda en 1953 avec son compagnon Jean-Jacques Servan-Schreiber le magazine l’Express dont elle fut directrice jusqu’en 1974. Elle se lance dans une carriere politique, nommée secrétaire d’Etat chargée de la condition féminine auprès du Premier Ministre Jacques Chirac, de juillet 1974 à aout 1976, puis d’aout 1976 à mars 1977, secrétaire d’Etat à la Culture. Elle quitte la politique en 1979 et revient a l’écriture avec des essais, des biographies, et des romans à succès tout en produisant plusieurs émissions de télévision. IRÈNE PAPAS 25 mai 1952 Actrice grecque, née Irini Lelékou le 3 septembre 1926 à Chiliomodi en Grèce. Elle a été formée à l’École royale d’art dramatique d’Athènes, prenant des cours de danse et de chant. Elle a finalement peu joué au théâtre, préférant le cinéma et a plus joué à l’étranger que dans son pays. Elle a joué à Broadway et au cinéma dans de nombreuses adaptations modernes de tragédies grecques de grands auteurs et connu le succès à Hollywood dans des films comme Zorba le grec de Michael Cacoyannis (1964), Les Frères siciliens de Martin Ritt (1968) Z, du grec Costa-Gavras (1969) qui fut un succès autant qu’un engagement politique : Irène Papas a elle-même été exilée pendant la dictature des colonels de 1967 à 1974. Interprète solide, elle s’essaie aussi bien au péplum italien, au western, qu’au film noir américain ou au film d’aventures historiques. Elle acquiert une renommée internationale grâce à la superproduction Les canons de Navarone de J. lee Thompson (1961). Au cours de sa carrière, elle a joué avec Yves Montand, Jean-Pierre Aumont, Richard Burton, Anthony Quinn, … Elle a également en tant que chanteuse prêté sa voix dans quelques albums de Vangelis (Odes en 1979, Rapsodies en 1986).
PASCALE AUDRET 10 janvier 1957 Actrice française née le 12 octobre 1935 à Neuilly-sur-Seine, de son vrai nom Pascale Aiguionne Louise Jacqueline Marie Auffray, jeune sœur du chanteur Hugues Aufray et du physicien Jean-Paul Auffray. Sa carrière fut interrompue par un mortel accident de la route le 17 juillet 2000 à Cressensac (Lot). Après des débuts dans la danse classique, elle débute au cinéma aux côtes de Pierre Richard et Jean-Marc Thibault dans Les deux font la paire d’André Berthomieu (1955). On retient d’elle l’interprétation d’Anne Franck dans la mise en scène du Journal en 1956 et de Qui a peur de Virginia Woolf ? en 1964. Elle interpréta Marie Stuart au petit écran en 1962 et joua au grand écran dans Les Chemins de Katmandou d’André Cayatte en 1969 et Le fantôme de la liberté de Luis Buñuel en 1974. Dans les années 1980, elle se tourné davantage vers la télévision : Les dossiers de l’agence O, Les justes, Les cinq dernières minutes, … De son mariage avec le producteur de musique Francis Dreyfusn elle a eu une fille Julie Dreyfus, en 1966, qui est également devenue actrice. LESLIE CARON Février 1954 Actrice et danseuse franco-américaine, née à Boulogne-Billancourt le 1er juillet 1931 d’un père français et d’une mère américaine. Entrée à seize ans dans la troupe des Ballets des Champs-Élysées de Roland Petit, elle tint en 1948 le rôle du Sphinx dans le ballet de David Lichine La Rencontre où elle fut découverte par Gene Kelly qui la fit tourner avec lui dans Un Américain à Paris en 1951 lui ouvrant ainsi les portes d’Hollywood. Elle décroche un contrat avec la MGM et tourne notamment Papa longues jambes de Negulesco (1955). Elle tourne aussi Paris brûle-t-il ? de René Clément (1966), L’homme qui aimait les femmes de François Truffaut (1977), Le chocolat de Lasse Hallström (2001) Elle revient s’installer en France après 40 ans passés aux États-Unis, puis à Londres où elle tourne en 2016 dans une série télévisée britannique, The Durells sous la direction de son fils, Christopher Hall. ZIZI JEANMAIRE 1959 Danseuse de ballet, chanteuse, meneuse de revue et actrice française, née Renée Marcelle Jeanmaire le 29 avril 1924 à Paris. Entrée à l’âge de 9 ans à l’école de danse de l’Opéra de Paris, elle travailla d’abord à l’Opéra de Paris comme danseuse classique (elle intègre le corps de ballet en 1940), puis divers ballets (des champs-Élysées, Monte-Carlo) avant de changer de carrière en 1954 en se consacrant au music-hall, avec la complicité active de son mari Roland Petit, chorégraphe. C’est en 1961 qu’est crée dans le cadre de la revue à l’Alhambra, le célébrissisme numéro Mon truc en plume dans les costumes d’Yves Saint Laurent, faisant de Zizi Jeanmaire une figure emblématique du music-hall. Music-hall auquel elle consacra alors l’essentiel de sa carrière hormis quelques incursions au théatre ou au cinéma.
DANIÈLE AJORET 22 août 1958 Actrice française, née Danielle Demolière le 10 mai 1938 au Raincy. Elle fut engagée à la Comédie Française qu’elle quitta en 1965. Elle reçut le prix d’interprétation au festival de Cork pour le rôle de Bernadette Soubirous qu’elle incarna en 1960 dans Il suffit d’aimer, film de Robert Darène. Bien qu’ayant travaillé pour le cinéma et la télévision, c’est surtout une commédienne de théâtre, dont du théâtre classique : Molière ou Racine, mais aussi Gorki, Tchekhov, Brecht. Elle joue en 2006 dans Ne le dis à personne, de Guillaume Canet. JACQUELINE MAILLAN 2 septembre 1958 Actrice française née le 11 janvier 1923 à Paray-le-Monial connue pour ses nombreux rôles au théâtre. Montée en 1944 à Paris, elle s’inscrit au cours d’art dramatique de Tonia Navar, puis au cours Simon. Son tempérament ardent et son esprit ouvert l’aidèrent à se faire vite une place comme en témoigne sa filmographie de quatre décennies de Voyantes et médiums (de Jean-Louis Valray, 1947) à Ville à vendre (de Jean-Pierre Mocky, 1992). Après Les Boulingrin de Courteline en 1948 elle joua plus de 40 ans sur les planches et dans des pièces pour la télévision Au théâtre ce soir avec On purge bébé de Feydeau, Madame Sans Gêne, Potiche ou Pièce montée (1991) de Pierre Palmade qu’elle joua 333 fois, jusqu’à sa mort le 12 mai 1992. C’est vers la fin des années 50 que la notoriété de la commédienne est lancée. Elle devint un des vedettes du théâtre de boulevard, surnommé « La Maillan ». Entre autres prix, elle reçut celui du Syndicat de la Critique de meilleure comédienne pour Croque-monsieur de Marcel Mithois qu’elle joua 1700 fois. FRANÇOISE SAGAN 1960/septembre 1970 Auteure française, née Françoise Quoirez le 21 juin 1935 à Cajarc (Lot), et décédée le 24 septembre 2004 à Honfleur (Calvados). C’est son premier roman, à l’âge de 17 ans, Bonjour Tristesse (1954), par le scandale qu’il provoqua dans la bourgeoisie bien-pensante mais également par les qualités littéraires que lui reconnurent François Mauriac, Jean Paulhan, George Bataille et Maurice Nadeau, qui la fit connaître. Son second roman, Un certain sourire (1956) sera encore un succès. Désormais célèbre et fortunée, Françoise Sagan adopte un style de vie des plus décalés. Ses œuvres s’inspirent de sa vie faite d’excès et menée à grande vitesse, et mettent en exergue l’ennui et la fuite dans l’alcool. Elle aborde des sujets qui sont aujourd’hui définitivement associés à son œuvre : la vie facile, les voitures rapides, les villas bourgeoises, l’oisiveté, tout cela étant toujours décrit à la fois avec cynisme et sensualité. Ses romans trouvant des échos dans les œuvres de la Nouvelle vague, elle est souvent associée à ce mouvement. Elle écrira une vingtaine de romans et des pièces de théâtre. En 1961, en pleine guerre d’Algérie, elle signe la Déclaration sur les droits à l’insoumission dans la guerre d’Algérie, qui approuve l’insoumission des appelés en Algérie, et en avril 1971 elle signe le Manifeste des 343 femmes qui déclarent avoir avorté illégalement. Elle est inhumée à Seuzac (Lot) auprès de sa famille, de son second mari, Robert Westhoff, et de sa compagne Peggy Roche.
MICHÈLE MORGAN 19 janvier 1962/17 janvier 1952 Actrice française, née Simone Roussel le 29 février 1920 à Neuilly-sur-Seine, et décédée dans cette même ville le 20 décembre 2016. Elle « monte à Paris » à 15 ans avec son jeune frère vers le foyer des grandsparents pour tenter sa chance au cinéma. Chance qui lui sourit avec un rôle de figuration lui ouvrant l’entrée du cours Simon et un premier succès avec Gribouille (Marc Allégret, 1937) lui permettant de décrocher un contrat à Hollywood où elle adopta son nom d’artiste. Avec Retour de manivelle (Denys de la Patellière) en 1957, elle marqua un nouveau cycle dans sa carrière, lâchant les héroïnes graciles, comme « Gertrude » dans La symphonie pastorale (Jean Delannoy, 1946), palme cannoise 1946, pour ceux de femme fatale au regard « tueur » souligné par Jean Gabin dans sa fameuse réplique du film Quai des brumes (1938, Marcel Carné) « T’as d’beaux yeux, tu sais ? ». Après une centaine de rôles, elle mit un bémol à son activité de 7ème art à la fin des années 60 pour se consacrer à la peinture, découverte à l’Académie de Los Angeles pendant son congé-maternité, après sa rencontre avec le peintre Moïse Kisling qui fit son portrait. Elle laissa ses pinceaux à la naissance de son fils Mike Marshall mais les reprit, encouragée par la mère de son compagnon Gérard Oury, ami de Raoul Dufy, et présenta ses gouaches, lithographies et collages très colorés dans de nombreuses expositions. FRANÇOISE HARDY Au « Petit Conservatoire » de Mireille 9 janvier 1963 Chanteuse, auteur-compositrice et interprète française, née à Paris le 17 janvier 1944, débuta à 18 ans avec « Le Petit Conservatoire » de Mireille et Vogue. Idole yéyé en mini-jupe enchaînant scènes et écrans après sa révélation Tous les garçons et les filles (1962) qui franchit les frontières elle enregistre des chansons en anglais, en allemand, en italien. Elle quitta la scène après Comment te dire adieu de Gainsbourg et sa rupture avec Vogue. Dans les années 70, elle aspire à changer de registre et se met en quête de mélodistes : elle travaille ainsi avec Michel Berger. Elle se consacre de plus en plus à sa passion pour l’astrologie et la graphologie. Elle revient à la chanson dans les années 2000 avec : Clair Obscur enregistré en 2001 avec son mari, Jacques Dutronc, et son fils, Thomas Dutronc. Puis Tant de belles choses, disque d’or 2005. Sa 8 décoration par l’Académie française la fait passer d’idole du hitparade à icône reconnue. En avril 2018, sort son 28ème album Personne d’autre. En plus de livres d’astrologies, elle s’est essayé au roman avec L’amour fou (2012). CLAUDIA CARDINALE Sur les Champs-Élysées 13 juillet 1961 Actrice tuniso-italienne née Claude Joséphine Rose Cardinale le 15 avril 1938 à Tunis. Elle rêvait d’être institutrice et après avoir été élue « plus belle italienne de Tunis », refusa donc les offres de tournage avant d’accepter en 1958 des rôles des réalisateurs transalpins et de devenir, après le succès de Huit et demi de Federico Fellini (1963) et du Guépard (Luchino Visconti, 1963), une vedette mondiale. Elle tourne en italien, français, anglais une centaine de films et quelques pièces de théâtre qui lui valurent une vingtaine de récompenses internationales. Durant les années 70, elle se prête aussi à une parenthèse discographique qui lui vaut quelques succès disco. Femme engagée dans les luttes des opprimés, des femmes, des homosexuels, elle tourna souvent, dès les années 80, avec des réalisatrices (Liliana Cavani, Nadine Trintignant, Diane Kurys, Charlotte Dubreuil, Rachida Krim, Nicole Garcia). En 1999, l'UNESCO l'a désignée « Ambassadrice de bonne volonté ». Le 29 mars 2017, elle est désignée comme l'égérie des 70 ans du festival de Cannes en figurant sur l'affiche du festival.
STÉPHANE AUDRAN Dans La femme infidèle de Claude Chabrol 1968 Actrice française née Colette Dacheville le 8 novembre 1932 à Versailles, et décédée à Neuilly-sur-Seine le 27 mars 2018. Elle joua en cinquante ans de carrière, après quatre ans d’art dramatique chez Dullin et Simon, 106 rôles, du Jeu de la nuit de Daniel Costelle en 1957 à La fille de Monaco d’Anne Fontaine en 2008 avec de grands réalisateurs. Elle fut la muse de Claude Chabrol qui la fit tourner dans 24 films et lui offrit dans Les biches un rôle avec Trintignant qui lui valut l’Ours d’argent au XVIIIème festival de Berlin (1968), première de nombreuses distinctions. Elle fut Lady Macbeth au théâtre que Chabrol mit en scène en 1964, l’année de leur mariage. Ses films avec Chabrol dénoncent avec une ironie féroce l’hypocrisie que Buñuel nomma à juste titre Le charme discret de la bourgeoisie tourné avec Audran en 1972. D’où ces polars et comédies doucesamères jouant autour des tabous : La femme infidèle (1969), Le boucher (1969), La rupture (1970), Les noces rouges (1973), Folies bourgeoises (1976)… Après leur divorce en 1980 Chabrol et Audran continuèrent à travailler en parfaite famille cinématographique recomposée, dans le film Betty (1992), par exemple. CLAUDE JADE Dans Mon oncle Benjamin d’Édouard Molinaro 18 février 1969 Actrice française née Claude Jorré le 8 octobre 1948 à Dijon, fut reçue 1ère au Conservatoire avant de poursuivre ses études à Paris. Truffaut la recruta en 1967, sur la scène où elle jouait Henri IV de Pirandello, pour la trilogie des « Doinel » (Baisers volés, Domicile conjugal, L’amour en fuite). 1968 fut l’année de Baisers volés et de L’étau d’Hitchcock avant Mon oncle Benjamin avec Brel en 1969. Elle tourna, en un demi-siècle, plus d’une centaine de rôles au théâtre, au cinéma et à la télévision : Caresses bourgeoises en 1977 de Visconti, Vénus beauté (Institut) en 1999 de Tonie Marshall, … Sa carrière dut s’adapter à celle diplomatique de son mari qui l’exila à Moscou (elle y tourna Lénine à Paris) puis Nicosie (Chrypre) au début des années 1980. Claude Jade, décédée le 1er décembre 2006, est inhumée au Père Lachaise. JANE FONDA 11 octobre 1963 Actrice américaine née Jayne Seymour Fonda à New-york le 21 décembre 1937, fit du cinéma comme son père Henry et son frère Peter. Célèbre dans le monde entier en 1969 avec On achève bien les chevaux de Sydney Pollack, elle tourna Tout va bien de Godard (1972) et auparavant Barbarella (1968) où son mari Vadim fit d’elle un sex-symbol des sixties. Elle interpréta une cinquantaine de rôles de La tête à l’envers (J. Logan, 1960) à Et si on vivait tous ensemble ? (S. Robelin, 2012), Klute (A. Pakula, 1971), Julia (F. Zinnemann, 1977), ou La maison du lac dernier rôle de son père à l’écran. Personnalité très charismatique, porte-drapeau des minorités, elle s’engagea contre les guerres du Vietnam et d’Irak, pour la paix au Moyen-Orient, pour le soutien aux amérindiens, aux Black Panthers, aux Women’s Lib, aux victimes du cyclone Katrina et en règle générale contre la politique menée par les administrations des Bush et de leurs prédécesseurs républicains.
ROGI ANDRÉ 1963 Photographe française d’origine hongroise née Rόzsa Klein le 10 août 1900 à Budapest, elle s’installa à Paris où elle épousa son compatriote André Kertész et commença en 1934 la réalisation de ses célèbres portraits d’artistes, d’écrivains, d’éditeurs (Marcel Duchamp, André Gide, Fernand Léger, Dora Maar, Kandinsky sur 10 son lit de mort et de Janine Lattes! Elle s’attela de 1930 à 1950 à vaincre les résistances qui poussent [le modèle] à prendre (…) une expression étrangère à sa véritable personnalité et exciter en lui le ressort intime de sa pensée comme elle l’écrivit et travailla ses clichés à la manière de toiles cubistes dans une composition géométrique marquée. À partir de 1950, elle se lance dans la peinture tout en continuant ses travaux photographiques. Elle meurt dans la pauvreté le 11 avril 1970 à Paris. JEANNE MOREAU À Venise pour le tournage du film Eva de Joseph Losey/Novembre 1961 Actrice, chanteuse et réalisatrice française, née le 23 janvier 1928, à Paris, d’un gérant de la brasserie La cloche d’or et d’une ex-danseuse anglaise, elle étudia avec le doyen de la Comédie Française Denis d’Inès et au Conservatoire National Supérieur d’art dramatique. Elle fut l’Infante dans Le Cid avec Gérard Philipe à Avignon en 1951 et démissionna de la Comédie Française pour le TNP de Jean Vilar. Évoluant dans la sphère d’artistes et d’intellectuels du XXème siècle, elle fréquenta Marguerite Duras, Patricia Highsmith, Peter Brook, Tennessee Williams, Anaïs Nin, Henry Miller qui lui conseilla : Ne dites jamais aux gens avec qui vous travaillez que nous sommes amis : votre réputation serait fichue! Ce qui ne l’empêcha pas de faire une carrière internationale, première femme élue à l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France pour la Création artistique pour le cinéma et l’audiovisuel en 2000, comédienne ambitieuse et rigoureuse, jouant avec Antonioni, Angelopoulos, Buñuel, Fassbinder, Gitaï, Handke, Kazan, ou Welles qui lui conseilla de faire ses propres réalisations : Lumière en 1976 et L’adolescence en 1979, se risquant dans des premiers films pour soutenir des cinéastes débutants. Elle interpréta près de 150 rôles salués par une multitude de prix, dont celui de l’Académie des Oscars remis en 1998 par Sharon Stone pour l’ensemble de sa carrière qu’elle poursuit en juillet 2011 au Festival d’Avignon dans Le Condamné à mort avec Étienne Daho. Elle enregistra de nombreux titres : son interprétation de J’ai la mémoire qui flanche de Cyrus Bassiak – alias Serge Rezvani – mais surtout du Tourbillon de la vie du même auteur, créée pour le film de François Truffaut Jules et Jim, font désormais partie de l’anthologie de la chanson française. Elle décéde à Paris le 31 juillet 2017. BRIGITTE BARDOT 9 février 1962 Actrice française dite « BB », née à Paris le 28 septembre 1934 dans une famille bourgeoise, se passionna pour la danse classique, devint à 15 ans la mascotte d’Elle et passa rapidement du statut de starlette tropézienne en vichy à carreaux et ballerines à celui de star internationale au sex-appeal indéniable. Révélée par Et dieu créa la femme de Roger Vadim (1956), adulée pour Babette s’en va en guerre de Christian-Jaque (1959), reconnue par la critique avec La vérité d’Henri-Georges Clouzot (1960), elle déclencha avec Le mépris de JeanLuc Godard (1963) une véritable « bardolâtrie » outre-Atlantique, John Wayne se disant « même prêt à renoncer pour elle à son chapeau de cow-boy ». Elle tourna 48 films, enregistra 25 albums et fut la première à prêter son buste en modèle à la statue de Marianne. À partir de 1973 elle se consacra exclusivement à la cause animale et obtint souvent gain de cause. Refusant son image de Ravissante idiote (rôle dans le film éponyme d’Édouard 11 Molinaro, 1964), elle mania toujours son franc-parler pour dénoncer ses détracteurs, « se tamponnant de leurs critiques en leur adressant de sa Madrague ses sentiments écoeurés »
ELLA FITZGERALD 26 avril 1971 Chanteuse de jazz américaine, née le 25 avril 1917 à Newport News (Virginie) et décédée le 15 juin 1996 à Beverly Hills. « The First Lady of Song » débuta au théâtre Apollo de Harlem dans les premières Amator’s Nights, révélant une voix d’une tessiture de trois octaves qu’elle apprit à maîtriser divinement dans le bebop, le blues et la samba. Virtuose du scat, son « bap bi dou dam » et de l’improvisation comme elle le démontra en 1960 lors d’un concert berlinois devenu culte avec Mack the knife issu de l’Opéra de quat’sous, elle développa des dons d’imitatrice, en particulier d’Armstrong et de Murphy. La reine du jazz et du swing enchaîna dans une carrière internationale concerts, tournées avec Duke Ellington, Court Basie, Nat King Cole, Sinatra, films musicaux et multiples enregistrements : George Gershwin, Cole Porter et surtout Porgy et Bess avec Louis Armstrong. France Gall lui dédia Ella, elle l’a (1987). MACHA MÉRIL Septembre 1969 Actrice française née princesse Maria-Magdalena Wladimirovna Gagarina le 3 septembre 1940 à Rabat (Maroc) d’une famille de la noblesse ukrainienne exilée après la révolution d’octobre. Elle vint à Paris en 1945 avec sa mère veuve et ses deux sœurs et suivit le cours Charles Dullin. Elle tourna La main chaude (1959), premier film de Gérard Oury, étudia à l’Actor Studio de New-York de 1960 à 1962 et s’installa à Rome avec son mari Gian Vittorio Baldi en 1969. Entre Le signe du lion (1959) de Rohmer et Climats (2012) de Caroline Huppert, elle joua Une femme mariée de Godard (1964), Roulette chinoise de Fassbinder (1976), Beaupère de Blier (1981) et tourna une soixantaine de films. Chroniqueuse culture de Ça balance à Paris, sociétaire des Grosses Têtes, elle publia quatorze ouvrages et reçu le prix « Reconnaissance des cinéphiles » pour l’ensemble de sa carrière. ANNIE GIRARDOT 20 novembre 1958 Actrice française, née le 25 octobre 1931 à Paris 10e , passionnée par le théâtre, elle arrêta ses études de sagefemme pour le Conservatoire de la rue Blanche (1949), puis le Conservatoire National d’art dramatique (1954) dont elle sortit doublement primée pour intégrer la Comédie Française d’où elle démissionna pour 12 le cinéma, tout en gardant sur les planches son rôle fétiche de Mme Marguerite qu’elle reprit même en 2002 déjà gagnée par la maladie d’Alzheimer. Visconti fit d’elle une star en 1960 avec Rocco et ses frères. Elle épousa son partenaire sur ce film, Renato Salvatori- père de sa fille unique– qu’elle quitta à cause de violences conjugales. Elle tourna 209 rôles, films populaires ou intimistes, comédies ou mélodrames, de nombreux succès avec Audiard, Oury, Zidi et Lelouch avec qui elle eut une liaison, mais surtout Mourir d’aimer d’André Cayatte (1971), adaptation de l’affaire Gabrielle Russier qui bouleversa l’hexagone. Elle reste, au-delà de sa mort le 28 février 2011 l’actrice préférée des Français qui se reconnaissent dans sa gouaille de femme « normale », authentique, défendant généreusement par ses rôles la lutte contre le cancer, le droit à l’avortement, à la parité. Elle reçut de nombreuses récompenses et est enterrée au Père Lachaise.
MARGUERITE DURAS Dans sa maison à Neauphle-le-Château 18 mars 1961 Auteur, cinéaste, éditrice française-née Marguerite Germaine Marie Donnadieu le 4 avril 1914 à Saïgon, morte le 3 mars 1996 à Paris. Elle passa sa jeunesse en Indochine, période évoquée dans nombre de ses romans autofictionnels (L’Éden-cinéma (pièce de théâtre de 1977), Le vice-consul roman de1966 ) puis mena à Paris entre Anthelme et Mascolo une existence « à la Jules et Jim », écrivit son premier roman Les Impudents (1943) signé Duras, du nom du village paternel, entra dans la résistance et adhéra au PCF à la Libération jusqu’à son exclusion en 1950, l’année où sortit son Barrage sur le Pacifique. Créatrice prolifique de romans, pièces, films, elle traça des ponts de l’une à l’autre de ces disciplines, adaptant ses romans pour le théâtre, publiant les scénarii de ses films, réalisant des adaptations au cinéma India Song (1975), Le Camion (1977), reprenant son roman L’amant, Goncourt 1984, en L’amant de la Chine du Nord (1991), s’engageant dans les crises contemporaines : Manifeste des 161 contre la guerre d’Algérie, participation aux barricades en mai 68. Elle tourna Détruire, dit-elle en 1969, graine conjuguée du nouveau roman et de la nouvelle vague au cinéma, joua avec la ponctuation, les noms, les faits divers pour produire l’inclassable œuvre durassienne traduite en plus de 135 langues. EMMANUELLE RIVA 7 novembre 1959 Actrice française, née Paulette Riva le 24 février 1927 à Cheniménil dans les Vosges, et morte à Paris le 27 janvier 2017. Elle obtint après une expérience dans une troupe locale, une bourse pour suivre les cours de Meyer à la rue Blanche où elle fut reçue sur concours. Elle joua en 1954 son premier rôle au théâtre dans Le héros et le soldat, suivi du Séducteur (1956) et de La profession de Mme Warren (1956). Alain Resnais la découvrit sur l’affiche de L’épouvantail et la choisit pour Hiroshima mon amour (1959). Elle tourna en cinq décennies soixante-dix rôles sur scène ou à l’écran avec d’illustres metteurs en scène et cinéastes. Poète, elle publia trois recueils. JULIETTE GRECO À Verderonnes, dans la maison d’Anne-Marie Casalis 21 mars1961/Dans son appartement parisien 13 juillet 1962 Chanteuse et actrice française, née le 7 février 1927 à Montpellier. Après sa libération de Fresnes, où elle avait été emprisonnée pour faits de Résistance, elle participa avec passion au foisonnement d’idées dans les caves du Tabou où résonnaient le saxophone des jazz men de New Orléans et les débats des Jeunes Communistes. En participant à la réouverture du Bœuf sur le toit, elle fit découvrir la sensualité rauque et intime de sa voix et poètes et compositeurs se bousculèrent bientôt pour lui apporter des textes qu’elle interpréta avec tant de subtile conviction qu’elle réussissait le miracle d’éclipser l’auteur-interprète : les yeux fermés comme elle en écoutant Je hais les dimanches, L’auvergnat, Il n’y a plus d’après, Jolie môme, La Javanaise, La chanson des vieux amants, Le déserteur… on oublie, Le temps d’une chanson, Aznavour, Brassens, Béart, Ferré, Gainsbourg, Brel, Vian, auteurs qu’elle a découvert et fait découvrir. Elle chanta Prévert, L’Opéra d’quatre sous de Brecht, immortalisa le poème de Raymond Queneau : Si tu t’imagines, fillette, fillette… et inaugura la nouvelle formule de concert à 18h30 au Théâtre de la Ville à Paris avec son Déshabillez-moi de Robert Nyel. Elle rencontra Jean Lattes lors de weekends dans la maison de son amie, poète Anne-Marie Casalis. Elle interpréta 35 rôles au cinéma et au théâtre et il est à noter que cette femme muse féline au répertoire masculin fit frissonner les téléspectateurs devant Belphégor ou le fantôme du Louvre (1965). En 2007 elle reçut une Victoire d’Honneur pour toute sa carrière, donna pour la première fois un concert salle Pleyel et fit sa tournée d’adieux « Merci » en 2015
SIMONE SIGNORET ET YVES MONTAND 1952/Simone Signoret dans les coulisses du Théâtre de l’Etoile pour le récital de Yves Montand Octobre 1958 Actrice française de théâtre et de cinéma Le couple Montand-Signoret. Simone Signoret rencontre le réalisateur Yves Allégret en 1943. Ils ont une fille, Catherine, et se marient en 1948. Mais ce premier tandem de cinéma (Allégret lui offre plusieurs rôles importants) ne résiste pas au charme d’Yves Montand, alors vedette du music-hall. Le coup de foudre a lieu durant l'été 1949, à Saint-Paul-de-Vence où le couple se marie en 1951. Intellectuelle et issue d'un milieu bourgeois, Simone Signoret parfait l'éducation de Montand et l'entraîne dans son engagement politique. Elle le soutient, l'inspire, le protège. Il élève sa fille, Catherine Allégret qui, plus tard, devient à son tour comédienne. Durant plus de 35 ans, les époux éprouvent l’un pour l’autre une totale admiration et résistent aux aléas de la vie, et notamment à l'épisode Marilyn. BERNADETTE LAFFONT Dans Une Belle Fille comme moi avec Charles Denner 1972 Bernadette Lafont fut l’une des actrices les plus prolifiques du cinéma français, avec plus de deux cents films à son actif. Elle se fit connaître avant tout pour ses collaborations avec les grands réalisateurs de la Nouvelle Vague. Née en 1938 et décédée en 2013 à Nîmes, Bernadette Lafont partagea l’affiche et la vie des plus grands noms du septième art. Au même titre que Brigitte Bardot, elle fut la muse de Truffaut, Eustache ou encore Chabrol. Arrivée devant leur caméra après un joli concours de circonstances et par l'intermédiaire de son premier mari Gérard Blain, épousé à 18 ans à peine, elle se retrouve propulsée sur les grands écrans qu’elle maîtrise naturellement. Ses rôles notables restent ceux dans le chef- d’œuvre « La maman et la Putain » ou encore « Une belle fille comme moi ». Son timbre de voix plaît particulièrement aux réalisateurs des années 1980, comme Mocky ou Miller. Elle n’arrêtera pas de tourner jusqu’à sa mort, faisant du cinéma une véritable thérapie pour soigner les malheurs qu’elle a traversés, comme la mort de sa fille. Une belle fille comme moi, synopsis : Un jeune et naïf sociologue, Stanislas Previne, prépare une thèse sur la criminalité féminine. Il trouve en Camille Bliss le sujet idéal. Cette belle jeune femme est en effet soupçonnée du meurtre de ses amants qui sont nombreux. CATHERINE DENEUVE AVEC ANNE VERNON les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy 3 octobre 1963 Véritable icône du cinéma français, Catherine Deneuve est une star internationale qui a marqué le septième art à tout jamais. Enfant de la balle, l'actrice est née en 1943 de parents acteurs. C'est sous l'impulsion de sa sœur, Françoise Dorléac, que Catherine passe son premier casting pour un petit rôle. Bien vite, la jeune femme devient l'égérie des plus grands : Jacques Demy ou François Truffaut, tous se l'arrachent. Passée par l'École Duperré, Anne Vernon dessine des costumes de cinéma pour le couturier Marcel Rochas chez qui elle rencontre Jean Cocteau, Jean Marais, Madeleine Sologne et André Paulvé. Après quelques cours chez Tania Balachova, elle remplace Gaby Sylvia tombée malade dans Huis clos de Jean-Paul Sartre puis dans Jean-Baptiste, le mal aimé d'André Roussin au Théâtre du Vieux-Colombier. Invitée par Fernand Ledoux, elle participe à une tournée théâtrale d'un an en Amérique du Sud juste après la Libération. Jean Anouilh l'engage ensuite pour jouer sa pièce L'Invitation au château. Sa carrière théâtrale est lancé. Les parapluies de Cherbourg, synopsis: Madame Emery et sa fille Geneviève tiennent une boutique de parapluies. La jeune femme est amoureuse de Guy, un garagiste. Mais celui-ci part pour la guerre d'Algérie. Enceinte et poussée par sa mère, Geneviève épouse Roland, un riche bijoutier.
COLETTE DERÉAL 13 octobre 1960 Colette Deréal, de son vrai nom Colette Denise de Glarélial, est une artiste en herbe. À 17 ans elle monte à Paris et entre au cours Simon. Théâtre et cinéma lui tendent les bras.Elle jouera avec les plus grands comme Serge Reggiani, Bing Crosby, Eddie Constantine. Vedette américaine de Jacques Brel à Bobino en 1960, Colette Deréal y reviendra en 61, 63 et 65 en vedette. Elle représentera la Principauté de Monaco au concours Eurovision de la chanson en 1961, et sera deux ans plus tard sur la scène de l’Olympia. Elle tournera son dernier film en 1969 avec Jean Gabin “Sous le signe du taureau”.Elle se retire en 1970 dans le sud de la France où elle décèdera en 1988 d’une crise cardiaque. GISÈLE FREUND 1959 Née à Berlin en 1958, Gisèle Freund a été l’un des photographes européens les plus en vue et un des piliers des intellectuelles féministes françaises après avoir fuit l’Allemagne Nazie et s’être installée à Paris dans les années 1930, où elle a poursuivi ses études de doctorat à la Sorbonne. Sa thèsee sur la photographie en France au 19e siècle a rencontré un scepticisme, car la photographie n’était alors pas considérée comme une étude sérieuse. Ucours de sa longue carrière, elle a effectué environ 80 missions photographiques à travers le monde, principalement pour Time and Life. En tant que seule femme membre fondateur de Magnum, elle a gagné sa vie en tant que photojournaliste. Aujourd’hui, cependant, elle est connue pour être l’un des plus grands photopgraphes portraitistes de tous les temps. Elle était capable, mieux que quiconque , de révéler l’essence des êtres à travers leurs expressions, a déclaré l’ex-président Jacques Chirac. MARIE LAFORET 12 mai 1959 Sa carrière commence après qu'elle ait remporté le concours « Naissance d'une étoile », organisé par Europe no 1 en 1959. Elle y aurait remplacé sa sœur au pied levé... Elle y décroche un rôle dans un film de Louis Malle, Liberté. Remarquée par Raymond Rouleau, elle fréquente les cours de théâtre de celui-ci. Le projet de film de Louis Malle est en fin de compte abandonné et c'est avec Alain Delon et Maurice Ronet dans Plein Soleil de René Clément qu'elle fait sa première apparition remarquée au cinéma. Les rôles se suivent. Le réalisateur Jean-Gabriel Albicocco (1936-2001) son mari d'alors, la fait tourner dans deux de ses films : la Fille aux yeux d'or d'après le roman d'Honoré de Balzac et Le Rat d'Amérique, d'après celui de Jacques Lanzmann, avec un autre chanteur-comédien, Charles Aznavour. En février 1963, Marie LAFORÊT sort son premier 45 tours qui marquera sa carrière pour toujours. Ce fut l'avènement des "Vendanges de l'amour", énorme succès, écrit par Danyel GÉRARD.
ARLETTY A l’enterrement de Mistinguett 1957 Arletty, nom de scène de Léonie Bathiat, née le 15 mai 1898 à Courbevoie1 et morte le 23 juillet 1992 à Paris2, est une actrice et chanteuse française. Elle figure dans quelques chefs-d'œuvre du patrimoine cinématographique français des années 1930 et 1940 : Hôtel du Nord en 1938, Le jour se lève en 1939, Les Visiteurs du soir en 1942, Les Enfants du paradis en 1945, quatre films de Marcel Carné, les trois derniers dialogués par Jacques Prévert.
Le QR CODE Comment ça marche ? Le QR Code est un code-barres à deux dimensions qui permet d'encoder des données. Il s'agit le plus généralement d'un lien vers une page Internet (URL). Comment scanner un QR Code ? La lecture - ou le scan - d'un QR Code est très simple et s'effectue en trois étapes, comme l'indique le schéma ci-dessous. L'utilisateur doit ouvrir son application de lecture et viser le QR Code avec l'appareil photo de son téléphone mobile. L'application reconnaît alors le QR Code et effectue l'action associée, il s'agit généralement ouvrir une page Internet. Les lecteurs de QR Codes Le QR Code se lit avec ce qu'on appelle "une application de lecture", qui est en réalité un lecteur de code-barres. Il en existe des dizaines que vous pouvez télécharger directement depuis votre Smartphone via app store (IOS) ou playstore (android).
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