Festival "Musici Vagantes" - nina-maria wanek
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IVe rencontre franco-italienne Congrès international “Philologie et musicologie” Langues et musiques dans les corpus chantés du Moyen Âge et de la Renaissance Lingua e musica nei corpora cantati del Medioevo e del Rinascimento & Festival “Musici Vagantes” 1-5 juin 2019 Abbaye de Morimondo et Università di Pavia (Italie)
IVe rencontre franco-italienne Congrès international “Philologie et musicologie” Langues et musiques dans les corpus chantés du Moyen Âge et de la Renaissance Lingua e musica nei corpora cantati del Medioevo e del Rinascimento & Festival “Musici Vagantes” 1-5 juin 2019 Abbaye de Morimondo et Università di Pavia (Italie) Le projet bénéficie du Label scientifique de l’Université Franco-Italienne (http://www.universite-franco-italienne.org) et du Label patrimoine culturel européen
ORGANISMES PARTENAIRES Università degli Studi di Pavia, Dipartimento di Studi Umanistici Université de Poitiers, Centre d’études supérieures de civilisation médiévale École pratique des hautes études, Savoirs et pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (EA 4116) Université de Montpellier, Centre d’etudes médiévales de Montpellier (EA 4583) Centre international des musiques médiévales-Du ciel aux marges Centre national de la recherche scientifique Paris sciences et lettres Fondazione “Abbatia Sancte Marie de Morimundo” Parrocchia di Santa Maria Nascente di Morimondo Proloco di Morimondo Comune di Morimondo Regione Lombardia
COMITÉ D’ORGANISATION Christelle Chaillou-Amadieu (CNRS, CESCM UMR 7302) Gisèle Clément (Université de Paul-Valéry Montpellier 3, CEMM EA4583) Fedon Nicolaou (Université de Paul-Valéry Montpellier 3, CEMM EA4583) Federico Saviotti (Università di Pavia, Dip. di Studi Umanistici) Fabio Zinelli (Ecole Pratique des Hautes Etudes, SAPRAT EA 4116) COMITÉ SCIENTIFIQUE Pr. Francesco Carapezza, Università di Palermo Dr. Christelle Cazaux-Kowalski, Fachhochschule Nordwest- schweiz/Musik-Akademie Basel, Schola Cantorum Basiliensis - Hochschule für Alte Musik Pr. Alberto Conte, Università di Pavia Pr. Frédéric Duval, École nationale des Chartes Pr. Isabelle Fabre, Université de Montpellier/CEMM Pr. Claudio Galderisi, Université de Poitiers/CESCM Pr. Isabelle His,Université de Poitiers Pr. Maria Sofia Lannutti, Università di Firenze Pr. Maria Luisa Meneghetti, Università di Milano/Accademia Nazionale dei Lincei Dr. Delphine Pasques, Sorbonne Université Pr. Michel Zink, de l’Académie française
LANGUES ET MUSIQUES DANS LES CORPUS CHANTÉS DU MOYEN ÂGE ET DE LA RENAISSANCE La quatrième rencontre « Philologie et musicologie » se fixe pour objectif d’étudier les rapports entre langues et musiques dans les corpus chantés du Moyen Âge et de la Renaissance. Comment la langue influe-t-elle directement sur les modalités de composition ? Pour répondre à cette question, un double postulat est envisagé ici : d’un côté la substance même d’une langue conditionnerait certains éléments de la composition musicale qui lui sont asso- ciés comme le rythme ou la courbe musicale et, d’un autre côté, des modalités de composition pourraient être communes à cer- taines traditions linguistiques comme, par exemple, les procédés de centonisation. Même si la littérature sur le sujet est abondante, elle est principalement monodisciplinaire ; les travaux transver- saux mêlant des compétences égales en philologie et en musico- logie sont rares. Si de nombreux musicologues ou philologues se sont intéressés au rapport existant entre musique et langue, nous souhaitons que nos études s’orientent à présent vers un véritable travail entre musicologues et spécialistes des textes. De la même manière, sont peu pratiquées la comparaison entre plusieurs tradi- tions linguistiques et leurs implications dans la création musicale. Plus encore, demandons-nous si ce rapport à la langue fluctue selon les genres, les formes et comment une même langue est trai- tée dans un cadre monodique ou polyphonique. Enfin, le travail en diachronie jusqu’au XVIe siècle a pour objectif de délimiter les continuités et les particularités entre les différentes périodes, tant linguistiques que musicales.
INTERVENANTS Michel BANNIARD, Directeur d’études émérite, EPHE Clélia BERGEROT, doctorante, Paris 3 – Sorbonne Nouvelle - ED 268 Gianluca BOCCHINO, post-doctorant, Sapienza Università di Roma Antonio CALVIA, post-doctorant, Université de Florence Jean-Baptiste CAMPS, MCF, École nationale des chartes Christelle CAZAUX-KOWALSKI, chercheur, Scola cantorum de Bâle Christelle CHAILLOU-AMADIEU, chargée de recherche CNRS/CESCM Davide CHECCHI, post-doctorant, Université de Lausanne Gisèle CLEMENT, MCF, Université de Montpellier Sophie CHOUVION, doctorante, Univ. Lyon 2 & CNRS : UMR 5317 (IHRIM) Davide DAOLMI, docteur, chercheur, Università degli Studi di Milano Michele EPIFANI, post-doctorant, Université de Florence Sara FANTINI, doctorante, Université de Sienne David FIALA, MCF, CESR de Tours Luca GATTI, post-doctorant, Sapienza Università di Roma Jean-Eudes GIROT, MCF, Université de Valenciennes Jean-François GOUDESENNE, chargée de recherche CNRS/ IRHT Séverine GRELOIS, MCF, UPEC Alexandros HATZIKIRIAKOS, post-doctorant, Università di Verona Isabelle HIS, professeur, Université de Poitiers Kristin HOEFENER, post-doctorante, Institut für Musikfor- schung, Universität Würzburg Pierre HUARD, MA, Université de Bordeaux Maria Sofia LANNUTTI, professeur, Université de Florence Sebastián LEON, doctorant, Université de Barcelone
Leo LOUSBERG, chercheur, Université d’Utrecht Maria Luisa MENEGHETTI, Università di Milano Giorgio MONARI, docteur, chercheur, Sapienza Università di Roma Yunhao NA, doctorante, Université Sorbonne Nouvelle Shin NISHIMAGI, MCF, Université de Tokyo Delphine PASQUES, MCF HDR, Université Paris-Sorbonne Timothée PREMAT, doctorant, Univ. Paris 8 & CNRS : UMR 7023 (SFL) Isabelle RAGNARD, MCF, Université Paris-Sorbonne Stefano RESCONI, chercheur, Università degli Studi di Milano Fabio SANGIOVANNI, post-doctorant, Università di Padova Federico SAVIOTTI, docteur, chercheur, Università di Pavia Michela SPACAGNO, post-doctorante, Sapienza Università di Roma et Sorbonne Nouvelle Fañch THORAVAL, chercheur, FNRS Axelle VERNER, MA, CNSMD de Lyon Angelica VOMERA, doctorante, Università degli Studi di Torino et Sorbonne Nouvelle Paris 3 Nina-Maria WANEK, professeur, Université de Vienne Fabio ZINELLI, directeur d’études, EPHE/SAPRAT
PROGRAMME Samedi 1er juin, Abbaye de Morimondo, Salle capitulaire 13:30 Acceuil et inscriptions 14:00 Mot d’acceuil des autorités Marco Marelli, Maire de Morimondo Maurizio Harari, Directeur du Dipartimento di Studi Umanistici, Università di Pavia 14:15 Ouverture du congrès par Fabio Zinelli 14:30 Conférence inaugurale : Maria Sofia Lannutti, Lingua, metro, musica nella tradizione della lirica medievale : in che modo la musica interpreta la poesia? 16:00 – 17:15 Session 1 : Langues et traditions en contact Shin Nishimagi, Mélodies intervalliques dans les manuscrits du Dialogus de Musica (vers 1000) Lou Lousberg, Rhetoric in Gregorian Chant Clélia Bergerot, Duende, Joi et Tarab, ou comment guérir par les larmes (rapport entre poésie et chant) 18.30 Concert de Brice Duisit, “Domine Deu devemps lauder…”. Recits hagiographiques et chansons de croisade 20:00 Cocktail dînatoire dans le clôtre de l’abbaye e Dimanche 2 juin, Abbaye de Morimondo, Salle capitulaire 10:30 Messe chantée par l’ensemble « Aurora To- tus » (chantres ambrosiens), VIIe dimanche après Pâques 12:00 – 13:15 Session 1 (suite) Kristin Hoefener, L’office « O felix Germania » en l’honneur des vierges de Cologne : quel rapport entre texte et musique ?
Nina-Maria Wanek et Jean-François Goudesenne, Greek Remnants or Pseudo-Byzantine Chants in Latin Roman-Frankish Liturgies (8th-12th centuries) 13:15 Pause dejeuner 14:30 – 16:15 Session 2 : Poésie lyrique, XIIe-XIIIe s. Davide Daolmi et Stefano Resconi, «Fortz chausa es que tot lo major dan» di Gaucelm Faidit: il rapporto tra parole e musica in un planh Gianluca Bocchino, Fra testo e musica: considerazioni sulle chansons de toile del canzoniere di Saint-Germain-des-Prés (Paris, BnF, fr.20050) Fabio Sangiovanni, La cesura epica come problema lirico 17:00 Atelier d’enluminure médiévale 21:00 Dîner de gala « médiéval » au restaurant Il Filo di grano (Hotel Morimondo) e Lundi 3 juin, Abbaye de Morimondo, Salle capitulaire 9:30 – 12:30 Session 3 : XIVe siècle et Ars nova Christelle Chaillou-Amadieu et Delphine Pasques, Chan- ter l’amour en langue allemande au XIVe siècle, entre tradition et innovation Giorgio Monari, Les notes rouges et le texte du Roman de Fauvel Antonio Calvia, La formalizzazione delle strutture formali della poesia e della musica nel repertorio metrico-musicale pluri- lingue dell’Ars Nova european Lucia Marchi et Angelica Vomera, Osservazioni sui criteri metodologici per l’edizione comparata di testo e musica nel reperto- rio tardo trecentesco 12:30 Pause dejeuner
14:15 – 17:00 Session 4 : Du Moyen Âge à la Renaissance David Fiala et Jean-Eudes Girot, Les chansons combina- toires : un double défi philologique Isabelle His, Todesca et tudesque : la figuration musicale de l’Allemand à la Renaissance Sophie Chouvion, Timothée Premat, Axelle Verner, Henry Fresneau, polyphonie et musication. L’association de la musique et du texte chez un compositeur du XVIe siècle 17:30 – 18:30 Session performative Ensemble de musique médiévale de la Civica Scuola di musica « Claudio Abbado » de Milan, Mottetti, rondeaux e virelais dal codice franco-cipriota di Torino, Biblioteca Nazionale Universitaria, ms. J.II.9 21:30 Visite guidée de nuit à l’Abbaye e Mardi 4 juin, Abbaye de Morimondo, Salle capitulaire 9:15 – 11:00 Session 4 (suite) Michela Spacagno et Yunhao Na, Les hexa-heptasyllabes musicaux dans le théâtre français du Moyen Âge et de la Renais- sance Séverine Grélois et Sebastián León, « ¿Quién ha de respon- der a hombres que no se mueven sino al son de los consonantes? » : l’adoption de la métrique italienne dans l’Espagne de la Renais- sance 11.30 Conférence plénaire : Michel Banniard, Le latin entre scripturalité réelle et oralité virtuelle : éléments d’une recons- truction « in vivo » 13:15 Pause dejeuner 14:30 – 17:15 Session 5 : Le Manuscrit du Roi (BnF, fr. 844) Christelle Cazaux-Kowalski et Luca Gatti, Un descort en langue d’oïl et une cantio latine à la Vierge : La douce acordance et Iam mundus ornatur dans les chansonniers M et T
Pierre Huard, Les chansons de Bernard de Ventadour dans le Chansonnier du Roi (W, BnF fr 844) Alexandros Maria Hatzikiriakos et Sara Maria Fantini, Le addizioni tardive dello Chansonnier du Roi : segno, suono, perfor- mance 21:00 Concert de l’Ensemble « La Reverdie », “L’occhio del Cor”: l’amore ’cieco’ nell’opera di Francesco Landini e Mercredi 5 juin, Università di Pavia, Aula Volta 10:00 Table ronde : Le Manuscrit du Roi. Image, Texte, Musique (projet ANR 2018 MaRITEM) Présidée par : Maria-Luisa Meneghetti et avec la participation de : Jean-Baptiste Camps, Christelle Cazaux-Kowalski, Christelle Chaillou-Amadieu, Gisèle Clément, Federico Saviotti, Isabelle Ragnard, Fañch Thoraval 12.30 Conclusions du congrès
RÉSUMÉS Session 1 : Langues et traditions en contact Shin Nishimagi, Mélodies intervalliques dans les manuscrits du Dialogus de Musica (vers 1000) Les mélodies décrivant la variété des intervalles mélodiques visuelle- ment et auditivement sont très souvent copiées dans les manuscrits du Dialogus de musica et de Guy d’Arezzo. Ces mélodies interval- liques, simples et faciles à chanter, n’énumèrent en général que les noms des intervalles chantés sur les intervalles indiqués. La mélodie intervallique avec un texte original qui remporta le plus grand suc- cès à l’époque médiévale est diapente et diatessaron. Ce dernier est conservé dans au moins trente-et-une sources, dont une concerne les Carmina cantabrigiensia (n° 12). C’est un chant sur le texte simple concernant trois intervalles consonants de quarte, de quinte et d’oc- tave. Les termes des intervalles sont chantés sur les intervalles cor- respondants, le mot intense est chanté sur les notes montantes, et remisse sur les notes descendantes. Dans quelques manuscrits, le texte est cependant chantée sur une autre mélodie. Une comparaison des sources des mélodies intervalliques devrait permettre de mieux d’éclairer des particularités musicales en lien avec les termes chantés dans les sources théoriques. Lou Lousberg, Rhetoric in Gregorian Chant In the Appel á Communication, the organisers of this conference ask: Comment la langue influe-t-elle directement sur les modalités de composition? In my doctoral thesis (Utrecht, September 2018), I demonstrate in more than 500 cases the rhetorical backgrounds of employing micro-tonal inflections in Gregorian chant. Without exception, the sample confirms a longterm and geographically ex- tensive tradition in which these non-diatonic pitches – always – high- light rhetorical text elements. Starting from micro-tonal inflections,
my analysis subsequently sheds new light on how meanings in the verbal text were intertwined with an additional number of medieval musical compositional techniques. Apart from micro-tonal inflec- tions, non-diatonic semitones, liquescent notes, quilismas, ’emphat- ic phrases’ and commixtio modi, all may reflect affect, logic and/or loci. In the latter category, words occurring in patristic comments, especially from Augustine, are frequently accentuated. Chronicles and treatises written from about 400 till 1400 refer to (enharmonic) micro-tones as a difficult – often too difficult – performative art. My paper will apply Mary Carruthers’s views (The Craft of Thought, The Book of Memory) about the rhetorical ductus and inventio to this musical composition technique and provide examples from the sources analysed for my thesis. Clélia Bergerot, Duende, Joi et Tarab, ou comment guérir par les larmes (rapport entre poésie et chant) Notre communication cherche à examiner les liens qui pourraient exister entre le Duende si cher au flamenco, le Joi des trobadors oc- citans et le Tarab propre à la culture arabo-musulmane (ici dans le contexte d’Al-Andalus). Ces termes désignant une émotion subtile située au cœur de la prestation poético-musicale, feront l’objet d’une analyse lexico-sémantique. Le recours à l’ethnomusicologie et à l’an- thropologie nous aidera à mieux cerner la réalité complexe de cette émotion recherchée, puis communiquée lors d’un moment de grâce et de communion entre les interprètes et l’assistance. Nous pensons que l’exemple des traditions chantées du flamenco et de la poésie arabo-maghréboandalouse, pourrait fournir des hypothèses intéres- santes quant à la manière dont la lyrique des trobadors et joglars était conçue et chantée. Le fait que ces trois cultures étaient imprégnées de spiritualité et de la théorie humorale, nous amène à penser la mu- sique modale méditerranéenne en général, en lien avec une vision du monde oscillant entre sphère matérielle et sphère spirituelle. Ainsi, au-delà de la fonction esthétique de la musique, l’émotion poignante suscitée par les interprètes avait vocation à soigner la partie émotion- nelle de l’être humain. Elle visait à rééquilibrer les quatre tempéra- ments qui le constituent, conformément au savoir hérité de l’Anti- quité grecque.
Kristin Hoefener, L’office « O felix Germania » en l’honneur des vierges de Cologne : quel rapport entre texte et musique ? Le cycle O felix Germania est transmis à partir du XIIIe siècle dans de nombreux manuscrits liturgiques, majoritairement des sources cisterciennes, car les cisterciens jouaient un rôle prépondérant dans la distribution de reliques des vierges de Cologne, mais aus- si dans leur « accompagnement liturgique » en matière d’offices. Quels rapports présentent les textes latins et les mélodies de ce cor- pus, transmis entre autres dans un antiphonaire de Morimondo (Pa- ris, BNF NAL 1412, dans les additions du XIIIe s.) ? Je présenterai quelques exemples de liens entre métrique et accentuation du texte et les mélodies. Les textes de ce cycle sont plutôt contrastés en alter- nant des formes relativement conventionnels et leurs mélodies sont plus ou moins « proche » des textes. Un autre élément de contraste est apporté par l’aspect sériel des modes mélodiques, employé dans une partie des chants. Nina-Maria Wanek et Jean-François Goudesenne, Greek Remnants or Pseudo-Byzantine Chants in Latin Roman-Frankish Liturgies (8th-12th centuries) Studies on the «Missa graeca» – from Michel Huglo until Charles At- kinson – impose an exceptionally interesting topic on linguistic and cultural exchanges and influences that has not yet found echoes in performers of Gregorian Chant. A lot of evidence can be found not only in old repertories such as Greek Alleluias in Rome, various chants in Benevent and in Western centres like Arras, Regensburg and Win- chester or the Cherubikon, which was recycled as an offertory chant in the West, but also in new melodic forms like tropes for ordinary chants. The proposed paper will present a geographic survey of the cen- tres practicing Greek teachings and compositions between the end of the 8th until the 11th c. with a speciffic focus on vestiges of bi- lingual liturgies, such as Greek-Latin Lauds and litanies found in Metz in the mid-9th c. The paper will show furthermore that some of these repertories which were regarded as imports of Byzantine tra- ditions can now be securely classiffied as new Western compositions. The second part of the paper will deal with musical outcomes caused by using different languages as well as with musical forms, structures and formulas in order to assess if we are dealing here with transla- tions of Byzantine models or new elaborations in common with Latin repertories.
Session 2 : Poésie lyrique, XIIe-XIIIe s. Davide Daolmi et Stefano Resconi, «Fortz chausa es que tot lo major dan» di Gaucelm Faidit: il rapporto tra parole e musica in un planh Il planh di Gaucelm Faidit « Fortz chausa es que tot lo major dan » (BEdT 167,022) costituisce un oggetto di studio eccezionalmente fortunato per chi intenda indagare il rapporto fra testo verbale e testo musicale nella storia della trasmissione manoscritta di una poesia tro- badorica : ben quattro suoi testimoni sono infatti dotati di notazione, interessando in tre di questi casi contesti ricettivi del tutto peculiari (un’attestazione estranea al corpus delle sillogi organizzate e due in- serite in altrettanti canzonieri oitanici). L’analisi approfondita di que- sto componimento così rappresentativo del proprio genere lirico di appartenenza potrà giovarsi anche del confronto con le caratteristi- che di alcune altre liriche appartenenti alla medesima tipologia : per via della sua peculiare posizione nel sistema dei generi trobadorici, il planh offre infatti agli autori la possibilità di sperimentare soluzioni innovative nel rapporto compositivo tra metro, testo verbale e testo musicale. Gianluca Bocchino, Fra testo e musica: considerazioni sulle chansons de toile del canzoniere di Saint-Germain-des-Prés (Paris, BnF, fr.20050) Dall’analisi delle quattro chansons de toile tradite dal solo can- zoniere di Saint-Germain-des-Prés (Paris, BnF, fr. 20050) comple- te del corredo melodico (Bele Yolanz en ses chambres seoit - R.S. 1847; Oriolanz en haute solier - R.S. 1312; En un vergier lez une fontenele - R.S. 594; Bele Doette as fenestres se siet - R.S. 1352), emergono delle particolarità musicali e testuali tali da ipotizzare un utilizzo di frammenti melodici comuni. La disposizione conseguen- ziale delle quattro chansons, situate nel IX quaderno della prima sezione di copia di U opera dello stesso melografo (Me3), potreb- be spiegare questa peculiarità. L’utilizzo di una struttura musicale reiterata evidenzierebbe delle caratteristiche compositive legate al genere. I frammenti melodici presi in considerazione, situati in po- sizioni rilevanti rispetto alla struttura dei versi, mostrano una possi- bile relazione tra testo e musica, genere e struttura melodica, ed una compilazione scientemente organizzate di alcuni componimenti del
canzoniere. Il contributo intende rilevare le incidenze melodiche ri- spetto alla costruzione testuale. Fabio Sangiovanni, La cesura epica come problema lirico Session 3 : XIVe siècle et Ars nova Christelle Chaillou-Amadieu et Delphine Pasques, Chan- ter l’amour en langue allemande au XIVe siècle, entre tradition et innovation Après une brève présentation des sources musicales antérieures au XVe siècle, nous analyserons quelques rapports entre langue, dis- cours et musique dans la chanson en langue allemande du XIVe s., en prenant comme support trois chansons issues de témoins différents, représentatives des traditions du Spruch (poésie didactique) et du Minnesang (poésie courtoise). Nous reviendrons en conclusion sur la possibilité d’une filiation avec les traditions des troubadours et des trouvères. Giorgio Monari, Les notes rouges et le texte du Roman de Fauvel De nouvelles recherches ont accru notre connaissance de la re- cension du Roman de Fauvel, MS Paris, BN fr. 146 (XIVe siècle). C’est un manuscrit atypique et la musique est mise en évidence par son indexation et sa présence visuelle. La structure du manuscrit a été soigneusement planifiée et modifiée au cours de sa genèse. La satire politique et les allégories des événements historiques jouent un rôle clé dans le Roman et les renversements sont une partie es- sentielle du texte et du manuscrit. Dans le Roman, nous trouvons les premiers exemples de notes rouges utilisées pour signifier un modus rythmique changeant. C’est un tournant de l’histoire de la musique, qui a influencé de manière permanente l’écriture musi- cale. Pourquoi le notateur a-t-il introduit un tel appareil ? Je pro- pose de répondre à une telle question en recherchant les relations entre le texte, la musique et les aspects visuels d’un choix sélection- né de motets copiés dans le manuscrit, et en faisant des comparai- sons avec les passages concernant les notes rouges des traités de musique contemporaines.
Lucia Marchi et Angelica Vomera, Osservazioni sui criteri metodologici per l’edizione comparata di testo e musica nel reperto- rio tardo trecentesco Vista la complessità del repertorio poetico-musicale tardo-trecen- tesco, dovuta a veste notazionale, trasmissione e plurilinguismo co- stitutivo, il lavoro congiunto tra filologi testuali e musicali appare particolarmente urgente e proficuo. Quest’ottica è alla base dell’im- minente edizione del frammentario codice Torino, Biblioteca Nazio- nale, T.III.2 (ca. 1410), manoscritto musicalmente complesso, ricco di composizioni italiane e francesi, fra le quali molti unica. Oltre ai numerosi unica che vanno ad arricchire il repertorio poetico musica- le tardo medievale (23 su 42; le liriche o i testi liturgici tropati in atte- stazione unica sono 15) l’edizione del manoscritto unico risponde ad alcune considerazioni di metodo che coinvolgono l’intero repertorio tardo trecentesco e sembra poter raccontare meglio non soltanto la storia del ms in oggetto ma anche dei testi che esso tramanda in co- mune con altre fonti. La ballade Par les bons Gédéon ad esempio presenta un caso significativo di varianti testuali e musicali che invita a riflettere su come le varianti a livello di notazione si inseriscano nel- la sua complessa trasmissione. In altri brani, tra i quali Tu me solevi, donna e Virtute s’acquista, il rapporto musica testo è utilizzato quale guida per valutare casi di ipo/ipermetria e diverse possibilità di inter- pretazione del testo poetico. A partire da alcuni esempi proveremo dunque a stilare alcuni criteri che agevolino la ricostruzione del testo sia sul versante musicale sia sul versante testuale, partendo dal pre- supposto che i due ambiti debbano avvalersi a pieno delle riflessioni metodologiche sinora portate avanti nell’una e nell’altra disciplina. Session 4 : Du Moyen Âge à la Renaissance David Fiala et Jean-Eudes Girot, Les chansons combina- toires : un double défi philologique La vogue des chansons combinatoires ne concerne que les der- nières décennies du quinzième siècle : le principe en est apparem- ment simple puisqu’il s’agit d’associer une chanson courtoise, bien connue en général, à une ou deux chansons populaires. La difficulté et l’intérêt musical consiste à rendre harmonieuse la polyphonie qui en résulte en travaillant, pour l’essentiel, sur les mélodie populaires
(pour lesquels ces manuscrits sont parfois la source unique). Pour les textes, toute la saveur vient du rapprochement incongru entre des sources d’inspiration différentes et a priori incompatibles (la lyrique courtoise et la chanson populaire souvent obscène). Notre communi- cation explorera les différents aspects d’un genre exclusivement ma- nuscrit qui disparaît avec l’impression musicale au profit d’un genre finalement très différent, la fricassée. Nous nous arrêterons en par- ticulier sur ce que ces chansons nous disent d’une culture populaire partagée (en musique et en littérature), la circulation des textes et des mélodies ainsi que sur les rapports entre diffusion manuscrite et impression en langue vulgaire au début du XVIe siècle. Isabelle His, Todesca et tudesque : la figuration musicale de l’Allemand à la Renaissance Enracinée dans le chant de carnaval, la todesca italienne se moquant de la figure de l’Allemand trouve plusieurs illustrations polypho- niques dans la seconde moitié du XVIe siècle. Associée à une dimen- sion scénique, elle use d’une langue hybride émaillée d’onomatopées, et musicalement, sa rythmique peut mettre en valeur la démarche titubante du lansquenet pris de boisson. Cette communication met- tra en regard paroles et musique des todesche de différents compo- siteurs (Lassus, Bottegari, Vecchi, Banchieri), et s’intéressera à leur rare équivalent, une « tudesque » en français. Sophie Chouvion, Timothée Premat, Axelle Verner, Henry Fresneau, polyphonie et musication. L’association de la musique et du texte chez un compositeur du XVIe siècle En métrique générative, on considère que la grammaire des vers est régie par un ensemble de contraintes hiérarchisées. Dans ce cadre théorique, s’est développée une discipline qui étudie les contraintes présidant à l’association de la musique et du texte : la musication. Il s’agit d’observer la façon dont les groupes et ac- cents de la langue sont synchronisés avec ceux de la musique. Certaines de ces contraintes semblent inviolables : dans les répertoires monodiques, il n’est par exemple pas autorisé qu’un accent de fin de vers soit associé à un temps faible. Cette prohibition, théorisée d’abord sur la chanson française du XXe s., semble se vérifier dans les corpus monodiques du Moyen Âge et de la Renaissance. Dans la polyphonie,
en revanche, si certaines pièces respectent cette contrainte d’aligne- ment, d’autres s’en libèrent. Il convient donc d’interroger la musication de la polyphonie : pourquoi et comment autorise-t-elle À enfreindre des contraintes inviolables dans la monodie ? Quels contextes socio- culturels et/ou artistiques conditionnent cette musication spécifique ? Nous proposons d’appliquer cette interrogation aux polyphonies ‘leigeres’ d’Henry Fresneau, éditées à Lyon et à Paris entre 1538 et 1547. En établissant les différentes configurations que propose ce corpus, nous pourrons définir quelle est sa grammaire de musica- tion, c’est-à-dire : quelles sont les contraires linguistiques, métriques et musicales qui président aux associations entre syllabes et notes. Michela Spacagno et Yunhao Na, Les hexa-heptasyllabes musicaux dans le théâtre français du Moyen Âge et de la Renais- sance Les textes dramatiques médiévaux sont communément composés en octosyllabes à rimes plates. Cependant, les auteurs peuvent aussi recourir à différents autres mètres. L’emploi des séquences des vers d’autres longueurs provoque un changement dans le rythme du jeu. La critique s’est souvent interrogée sur les fonctions que ces mètres recouvrent en rapport avec les registres et les structures textuelles. Les mètres méritent-ils chacun une étude spécifique ? En effet, nous remarquons que les passages en hexa-heptasyllabes sont parfois in- diqués comme étant chantés. En prenant ces vers comme exemples, cette communication se propose d’analyser le rapport qui existe entre la versification dramatique et la musique qui l’accompagne. En nous appuyant sur des éditions modernes, des manuscrits et des imprimés anciens inédits, nous constituerons un répertoire sélectif des hexa-heptasyllabes dramatiques. Après avoir examiné les carac- téristiques stylistiques et scéniques de ces vers, nous chercherons à découvrir d’éventuelles particularités rythmiques et rimiques des passages chantés. Notre analyse se basera principalement sur les ac- centuations et les pauses sémantiques. À côté du schéma traditionnel pour l’étude des rimes, une perspective qui considère les vers sacca- dés en tant que flux acoustique continu sera également appliquée. Par la suite, nous mettrons ces aspects rythmo-rimiques des paroles chantées en parallèle avec les structures musicales de leurs mélodies. En fonction des situations, l’étude des sources pourrait éventuelle-
ment nous aider à mieux comprendre le lien entre la composition du texte et sa dimension mélodique. Séverine Grélois et Sebastián León, « ¿Quién ha de respon- der a hombres que no se mueven sino al son de los consonantes? » : l’adoption de la métrique italienne dans l’Espagne de la Renais- sance Durant le premier quart du XVIe siècle l’Espagne adopte la métrique italienne, et l’on verra désormais coexister dans les cancioneros et dans les livres de musique les deux traditions métriques, vernaculaire et italianisante, sans que cette distinction disparaisse jamais – elle fi- gure encore dans les manuels de métrique de notre époque. Cette adoption ne va pas sans débats, et la lecture attentive des textes po- lémiques comme par exemple la Carta a la duquesa de Soma par laquelle Juan Boscán (†1542) ouvre le deuxième livre des Obras de Boscán y algunas de Garcilaso (Barcelone, 1543) montre que l’enjeu était certainement d’ordre musical. Cependant, cette dimension mu- sicale n’a pas reçu l’attention qu’elle mérite, sans doute parce que les études littéraires considèrent traditionnellement qu’après la mort de Machaut ou de Juan del Encina la musique et la poésie se sont dé- finitivement séparées. Je me propose donc de croiser les documents montrant la réception des nouvelles formes poético-musicales avec les textes didactiques et les sources poétiques et musicales pour faire apparaître que l’un des éléments qui expliquent la vigueur avec la- quelle certaines voix se sont élevées contre les nouvelles formes poé- tiques est précisément leur dimension musicale, car il s’agissait d’im- porter avec la métrique italienne un style musical nouveau. Session 5 : Le Manuscrit du Roi (BnF, fr. 844) Christelle Cazaux-Kowalski et Luca Gatti, Un descort en langue d’oïl et une cantio latine à la Vierge : La douce acordance et Iam mundus ornatur dans les chansonniers M et T Parmi les additions tardives portées dans le Chansonnier du Roi (BnF Fr. 844, M) se trouve un cycle de pièces latines en l’hon- neur de la Vierge, Iam mundus ornatur (f. 77v-78v). La mélo- die associée à ces textes est identique à celle d’une autre pièce, un descort hétérostrophique attribué à Adam de Givenchy, La douce acordance (f. 158v-159r). Le descort est par ailleurs copié dans
le Chansonnier de Noailles (BnF Fr. 12615, T), mais avec une autre mélodie. Ainsi, dans M, le couple Iam mundus ornatur / La douce acordance constitue un exemple de contrafactum unissant des textes latins et vernaculaires par la mélodie. Mais si l’on prend en considération le couple MT, La douce acordance offre égale- ment un exemple de texte associé à deux mélodies indépendantes. Notre étude est plus particulièrement consacrée à la tradition tex- tuelle et musicale de ces pièces dans M. Elle s’attache à observer les processus de recomposition et d’adaptation qui s’opèrent lors du passage d’une langue à l’autre, d’un genre littéraire à un autre, d’un corpus musical à un autre, d’une structure formelle à une autre. Elle vise également à s’interroger sur la paternité et la chronologie des textes et des mélodies, ainsi que sur les liens possibles entre ces deux pièces, au-delà de leur identité mélodique et de leur mise par écrit dans une même collection manuscrite. Pierre Huard, Les chansons de Bernard de Ventadour dans le Chansonnier du Roi (W, BnF fr 844) Les chansons du troubadour Bernard de Ventadour sont parmi les plus copiées aux XIIIe et XIVe siècles. Il s’agira ici de mettre en évi- dence l’effet sur la notation musicale comme sur les aspects poé- tiques d’un transfert géographique, du Sud vers le Nord de la France médiévale. Transferts linguistiques et transferts mélodiques seront ainsi traités sur le même plan. Alexandros Maria Hatzikiriakos et Sara Maria Fantini, Le addizioni tardive dello Chansonnier du Roi : segno, suono, perfor- mance Tra le caratteristiche che più contraddistinguono le addizioni tardive dello Chansonnier du Roi, l’utilizzo della notazione mensurale è si- curamente l’elemento più discusso, a partire dai primistudi dei Beck e di Hans Spanke, fino ai recenti contributi musicologici di John Hai- nes e Judith Peraino. Definite spesso come brani d’interesse preva- lentemente musicale, le addizioni tardive sono state finora affrontate soprattutto dal punto di visto teorico-notazionale, tenendo spesso in secondo piano l’interazione tra notazione mensurale e testo poetico (qui inteso sia nei suoi aspetti metrico-formali, sia contenutistici). Il nostro intervento si propone quindi di riflettere sul rapporto mu-
sica-testo in prospettiva diversa: partendo dalla musicalità intrinse- ca del testo arrivando alla musica, come forma di mediazione della forma e del contenuto dei testi letterari. Tale mediazione lavorerà a volte per contrasto, a volte invece amplificando la musicalità e la so- norità della lirica « nuda ». Secondo una prospettiva volta all’ascolto e alle implicazioni performative, si analizzeranno soprattutto le ag- giunte eterostrofiche, (le canzoni francesi: RS 1081, 1503 e 1789) edeteromodulari come i descortz (BdT 10, 45; 205, 5 e 461, 37). La metodologia di analisi partirà considerando le strutture metriche in rapporto con le strategie notazionali adottate dai copisti,accostando all’analisi letteraria e musicale, esecuzioni dal vivo che esemplifiche- ranno i risultati raggiunti finora.
CONCERTS Samedi 1er juin, 18:30 – Abbaye de Morimondo BRICE DUISIT chant et vièle à archet “Domine Deu devemps lauder…” Recits hagiographiques et chansons de croisade PARTI DE MAL Parti de mal e a bien aturne Voil ma chançun a la gent fere oïr Ka sun besuing nus ad Deus apele Si ne li deit nul prosdome faillir Kar en la kruis deignat pur nus murir Mult li doit bien estre gueredone Kar pas sa mort sumes tuz rachate Cunte ne duc ne li roi corone Ne se poent de la mort destolir Kar quant il unt grant tresor amasse plus lor covient a grant dolur guerpir Mielz lur venist en bon vis departir Kar quant il sunt en la terre bute Ne lur valt chastel ne cite Allas cheitif tant nus sumes pene Pur les deliz de nos cors acumplir Ki mult sunt tost (e) failli e passe Kar ades voi le plus joefne enviellir Pur ço fet bon pareïs deservir Kar la sunt tuit li gueredon duble Mult en fet mal estre desherite
Mult ad le quoer de bien enlumine Ki la cruiz prend pur aler Deu servir K’al jugement ki tant iert redute U Deu vendrat les bons des mals partir Dunt tut le mund (deit) trembler e fremir Mult iert huni k’el sera rebute Ki ne vera Deu en sa maeste 4 CHEVALIER MULT ESTES Chevalier mult estes guariz Quant Deu a us fait sa clamur Des turse des Amoraviz Ki li ont fait tels deshenors Cher a tort unt cez fieuz saisiz Bien en devums aveir dolur Cher la fud primes Deu servi E reconnu pur seguur. Ki ore irat od Loovis Ja mar d’enfern n’avra pouur Char s’alme en iert en pareïs Od les angles notre Segnor Pris est Rohais ben le savez Dunt chrestiens sunt esmaiez Les mustiers ars e desertez Deus n’i est mais sacrifiez Chivalers cher vus purpenpensez Vus ki d’armes estes preisez A celui vos cors presentez Ki pur vus fut en cruiz drecez Ki ore irat… Prenez essample a Lodevis Ki plus ad ke vus n’avez
Riches reis e poestiz Sur tuz altres est curunez Deguerpit ad e vair e gris Chastels e viles e citez Il est tunez a icelui Ki pur nus fut en croiz pent Ki ore irat… Deu livra sun cors a judeus Pur metre nus fors de prisun Plaies li firent en cinc lieus Que mort suffrit e passiun Ore vus mande de chaneleus E la gent sanguine li felun Mult li unt fait des vilains jeus Ore lur rendez lur guerredon Ki ore irat… Alum conquere Moïses Ki gist el munt de Sinaï Al saragins nel laisum mais Ne la verge dunt il partid La roge mer tut ad un fais Quant le grand pople le seguit E pharaon revint apres Il e li suon furent perit Ki ore irat… 4 LA PASSION DE CLÉRMONT Hora vos dic vera raizun De Jesu Christi passïun Los sos affanz vol remembrar Per que cest mund tot a salvad Trenta tres ant et alques plus des que carn pres in terra fu
Per tot obred que verus Deus Per tot sosteg que hom carnels Peccad negun unque non fiz Per eps los nostres fu aucis La sua morz vida nos rend Sa passïuns toz nos redenps Cum aproismed sa passïuns -Cho fu nostra redemptïons- Aproismer vol a la ciutat Afans per nos susteg mult granz Cum el perveing a Betfage -Vil’es desoz mont Olivet- Avant dels sos dos envied Un asne adducere se roved Cum cel asnez fu amenaz De lor mantelz ben l’ant parad De lor mantelz de lor vestit Ben li aprestunt o.ss’assis Per sua grand humilitad Jesus rex magnes sus monted Si cum prophetes anz mulz dis Canted aveien de Jesu Crist Anz petit dis que cho fus fait Jesus lo Lazer suscitat Chi quatre dis en moniment Jagud aveie toz pudenz Cum co audid tota la gent Que Jesus ve lo rei podenz Chi eps lo morz fai se revivere A grand honor encontra’xirent Alquant dels palmes prendent rames Dels olivers alquant las branches
Encontr’al rei qui fez lo cel Issid lo di le poples lez Canten li gran e li petit “Fili Davit, Fili Davit!” Palis vestit palis mantenls Davant extendent a.ssos pez Gran folcs aredre gran davan Gran e petit Deu van laudant Ensobre tot petiz enfan Osanna semper van clamant A la ciptat cum aproismet Et el la vid e.lla’sgarded De son piu cor greu suspiret De.ssos sanz olz fort lagrimez “Hjerussalem, Hjerussalem Gai te -dis el- per tos pechet ! Pensar non poz pensar no.l vols Non t’o permet tos granz orgolz Venrant li an venrant li di Que.tt’asaldran toi inimic Il tot entorn t’aberjaran Et a terra crebantaran Los tos enfanz qui in te sunt A males penas aucidront En tos belz murs en tas maisons Pedra.ssubr’altre non laiseront Li toi caitiu per totas genz Menad en eren a tormenz Quar eu te fiz nu.m cognoguist Salvar te ving nu.m receubist 4
SAINT LEGER Domine deu devemps lauder et a sos sancz honor porter; in su’ amor cantomps dels sanz qui por lui augrent granz aanz; et or es temps et si est biens que nos cantumps de sant Lethgier. Primes didrai vos dels honors que il auuret ab duos seniors; apres ditrai vos dels aanz que li suos corps susting si granz, et Evvruins, cil Deu mentiz, que lui a grant torment occist. Quant infans fud, donc a ciels temps al rei lo duistrent soi parent, qui donc regnevet a ciel di: cio fud Lothiers fils Baldequi. il l’enamat; Deu lo covit; rovat que letres apresist. Didun l’ebisque de Peitieus lui’l comandat ciel reis Lothiers. il lo reciut, tam ben en fist, ab u magistre sempre’l mist qu’il lo doist bien de ciel savier don deu serviet por bona fied. Et cum il l’aut doit de ciel’ art, rende’l qui lui lo comandat. il lo reciut, bien lo nodrit, cio fud lonx tiemps ob se los ting. Deus l’exaltat cui el servid, de sanct Maxens abbas divint. Ne fud nuls om del son juvent qui mieldre fust donc a ciels temps;
perfectus fud in caritet, fid aut il grand et veritiet, et in raizons bels oth sermons, humilitiet oth per trestoz. Cio sempre fud et ja si er: qui fai lo bien, laudaz en er. et sanz Letgiers sempre fud bons, sempre fist bien o que el pod. davant lo rei en fud laudiez; cum il l’audit, fud li’n amet. A se’l mandat et cio li dist, a curt fust, sempre lui servist. il l’exaltat e l’onarat, sa gratia li perdonat, et hunc tam bien que il en fist, de Hostedun evesque en fist. Quandius visquet ciel reis Lothier, bien honorez fud sancz Lethgiers. il se fud morz, damz i fud granz; cio controverent baron franc, por cio que fud de bona fiet, de Chielperig feissent rei. Un compte i oth, pres en l’estrit: ciel eps num auret Evrui. ne vol reciwre Chielperin, mais lo seu fredre Theotri. ne’l condignet nuls de sos piers, rei volunt fair’ estre so gred. Il lo presdrent tuit a conseil, estre so gret en fisdren rei. et Ewruins ott en gran dol porro que ventre no’ls en poth.
por ciels tiel duol rova’s clergier, si s’en intrat in un monstier. Reis Chielperics tam bien en fist, de sanct Lethgier consilier fist. quandius al suo consiel edrat, incontra Deu ben s’i garda, lei consentit et observat et son regnet ben dominat. Ja fud tels om, Deu inimix, qui l’encusat ab Chielpering. l’ira fud granz cum de senior et sancz Lethgiers oc s’ent pavor; ja lo sot bien, il le celat, a nuil omne no’l demonstrat. Quant ciel’ iræ tels esdevent, paschas furent in eps cel di; et sancz Lethgiers fist son mistier, missæ cantat, fist lo mul ben. pobl’ et lo rei communiet et sens cumgiet si s’en ralet. Reis Chielperics cum il l’audit, presdra sos meis, a lui’s tramist, cio li mandat que revenist, sa gratia por tot ouist. et sancz Lethgiers ne’s soth mesfait; cum vit les meis, a lui ralat. Il cio li dist et adunat “tos consiliers ja non estrai, meu evesquet ne’m lez tener por te qui sempre’m vols aver. en u monstier me laisse intrer, pos ci non posc lai vol ester”. 4
LA CANÇON DE SANTA FE Legir audi, sotz eiss un pin, Del vèll temps, un libre latin; Tot l’escoltei trò a la fin. Cel méiro. Is saintz en tal traïn Parlèd del pair’al rei licin E del linnatg’al Maximin; Cel méiro·Is saintz en tal traïn Con fa·l venaire’ls cèrvs matin : A clusa·ls menan, et a fin; Mòrtz los laissavan, en’sopin, Jazon e’ls camps Cuma fradin, No’ls sebelliron lur vizin, Czò fo pròb del temps Constantin. Canczon audi q ’es bèlla’n tresca Que fo de razo espanesca : Non fo de paraulla grezesca. Ne de lenga serrazinesca, Dozq e suaus es plus que bresca, E plus qu nulz pimentz q’òm mesca. Qi ben la diz a lei francesca, Cuig me qe sos granz pros l’en cresca E q’en sègle l’en pareca. Tota Basconn’ et Aragons E l’encontrada delz Gascons Sabon quals es aqist canczons E s’es ben vera ’sta razons. Eu l’audi legir a clerczons Et a gramàdis, a molt bons, Si qon o mònstra·l passion En que òm lig estas leiczons. E, si vos plaz est nòstre tons, Aisï con·l guida·l primers tons, Éu la vos cantarèi en dons
Totz temps avez audid asaz Q’ Agent fo molt rica ciutaz, Clausa ab murs et ab vallaz. Garonnal corr per cell un latz. La gentz d’achi fo mal’ assaz; En oz esteron et en paz; Nons pars neguns dels granz peccaz, Plus cel q’es folz q’etz mel membraz, Entro en près Deu pietaz Et en la croz los ag salvaz Et de Diable deliuraz. Bella foil gentz, si fosson san : Enferm soll cor, quar son pagan ; Guerpiron Deu, corron al fan, Cubergrol tot d’aur cordoan ; Proferg l’unsquegs l’anel del man, Qi mais non pod, pecza de pan. Melz estera qil dess az can ! Tota lur obra fant en van : E quar nons foron christian. Proverbi diss reiz Salamon Del pomer qi naiss el boisson, Cui clau la Spina el cardon E ll’albespin in eviron ; A’chi met flors sus el somon E pois las pomas de sazon. Mal forun Ii pagan gascon Qi desconnogron Deu del tron : Lur umbra streins aqest planczon De cui cantam esta canczon ; E près en Deus dolz fruit e bon. Lo seinner d’aquesta ciutad Ag granz honors ab ampledad; Partiss qant pog d’aqel peccad,
Et amed Deu fort a celad. Audirez qo ll’a Deus honrad, E quan car aver l’a donad : Filial doned de tan bon grad ; Fides a nom per Deu mandad, E fo nuirid’ ab castitad, E teg salva virginitad. Fort d’eir a Deus est segl’ onrad. Lo corps es belz e paucs l’estaz ; Lo sen[s] es gencer qe dinz jaz. Los oilz a gentz e blanca faz, El senz del cor es mais prezaz. Antz qe doz’ anz agges passaz, Tâl obra fez qe Deu molt plaz : Martiri près e fort assaz, Tal con ligez e con cantaz. O Deus ! tant n’es est monz honradz ! Honor qe d’aqest segle ag Atretant non prezet d’etz brac ; En Deu de cel lo quors Ii jag, El seus servizis molt Ii plag ; Non pausara ja, czo m’ad ag, Entro eiss Deu de ssa mort pag : Czoss mes Diables en esmag. Vilas ag granz e fortz castelz, E pelz salvadgas e noelz, Et en sos dez ginnos anelz, D’aur e d’argent ben faitz vaiselz. D’aqoss tems qe fos mais cembelz Qeill faczal Diables nielz : Los paupres en pag’ els meselz ; Paupras laissed cuma fradelz, E teg s’ ab Deu qe ll’es plus belz.
Pos ag blidall ab braczaleira,- Per Deu se mes en gran paupeira; Laissed las altras de sa teira, E près ardiu, qonsi Deu queira : Ja nous cujez q’ell non lo meira, Q’ancsen volg esser. sa obreira E sua fidels camareira, Et attended cons Ii profeira, Qe czos la via dreitureira. Dizer vos ei d’aqelz pagans ni Quan fort menerols christians. Quan fo aucis sainz Adrians, Reiz era Dioclicians ; De Grex fo reiz e de Romans, Hespainna teg els montz Cerdans : Licins fo sos filz sobeirans, E, quan fo naz, ded Ii letrans; Ers se vas Deu aquell veilz can[s], Aucis lil[s] sainz ab ambas mans. Ara ’n esta totz soteirans, Sotz mil diables cab espans. D’aqest fo pars Maximians. Ensems concordan lur afar : Idolas tegrun nemias car, Mandan las colre et honrar, E per la terra e per mar, ü preiron un fellon avar : Czos Dacians, cui Deus non guar. Trameirun lo q’est regn’ antpar, Els christians prend’ et eschar Els destrenga fort et amar. Veil vos vengud inz en Agen. Aqo fo hom non ag bon sen : Tais obras va per tot fazen, Per que sabem qe Deu offen :
Diabl’ ador’ et homens ven, Elz cristians aguait’ e pren : Los uns aucid els altres pen, Et en la flamma moltz n’encen ; E czo vol far nemias soen. Con audun q’intra Dacians, Aqo fo granz gaujz alz pagans : Ydolas erzon sobréis fans, Els paramenz tradun elz plans : Czo fo conres avols e vans, E trobed lo folz e bazans ; E dune parlan dels christians : […] Non dig menezonga, czo m’es vis, Si per oblid non i mespris, Q’a savis homens o requis, E de gramadis o apris : Autor vos en trag saint Daunis.
Dimanche 2 juin, 10:30 – Abbaye de Morimondo AURORA TOTUS Santa Messa cantata della VII domenica di Pasqua Aurora Totus, in rete con Cantori Ambrosiani, studia e pratica il canto ambrosiano. Presta regolare servizio liturgico in Milano (e.g. per le chiese di Sant’Alessandro, San Sebastiano, Sant’Ambrogio) come nel fo- rense ambrosiano. Dall’inno di sant’Ambrogio Splendor paternae gloriae, Aurora Totus è poetica definizione di Cristo luce, insieme maschile e femminile: Tutto Aurora. www.cantoriambrosiani.org/coro-aurora-totus/ Coristi : Cercenà Alessandro, Garzetti Matteo, Mattarozzi Matteo, Santacroce Massimo, Signorotto Enor, Sozzi Gian An- gelo Coriste : De Camillis Italia, Fincati Mariachiara, Malvicino Manuela, Mastantuono Filomena, Raffo Cristina, Rimoldi Moni- ca, Rosa Antonella, Tarricone Alessandra Dirige : Laura Groppetti
Lundi 3 juin, 17:30 – Abbaye de Morimondo ENSEMBLE DI MUSICA MEDIEVALE DELLA CIVICA SCUOLA DI MUSICA «CLAUDIO ABBADO » DE MILAN Mottetti, rondeaux e virelais dal codice franco-cipriota di Torino, Biblioteca Nazionale Universitaria, ms. J.II.9 Qui ses fais – ballade (f. 99) S’espoir ne fust vers moi si gracïeus – virelai (f. 146v) Dignum summo patri / Dulciter Hymnus - mottetto (f. 90v-91) Quant je compris – ballade (f. 106v) Si dulcement / [N]ulz vrais – Ballade (f. 127-127v) Magni patris / Ovent Cyprus Palestina - mottetto (74v-75) Daia Anwander, viella, voce Marco Barbon, voce Daniela Beltraminelli, voce, viella Laia Blasco López, voce, liuto Caterina Chiarcos, voce Eugenio Milanese, viella, voce Timothy Nastasi, traversa, voce Dario Pisasale, liuto L’Ensemble di Musica Medievale della Civica Scuola di Musica “Claudio Abbado” di Milano è il risultato di un progetto didattico che da anni viene portato avanti sotto la guida di Claudia Caffagni. Si tratta di un gruppo di giovani musicisti, provenienti da diverse esperienze mu- sicali, da diversi paesi del mondo, uniti dall’interesse per la ricerca rivolta a un repertorio medievale ancora molto da esplorare, che ha il fascino di parlare un linguaggio in grado di comunicare ancor oggi emozioni e di raccontare una parte importante della nostra storia e della nostra tradi- zione musicale. Si è esibito in varie occasioni presso la Fondazione Ugo e Olga Levi onlus di Venezia, per il Festival Grandezze & Meraviglie di Modena, nella stagione dei concerti al Castello Sforzesco, in Duomo nella rassegna “Mese della Musica” con il patrocinio dell’Arcidiocesi di Milano, di Regione Lombardia e del Comune di Milano, e all’edizione 2018 e 2019 del Festival MiTo.
Mardi 4 juin, 21:00 – Abbaye de Morimondo ENSEMBLE « LA REVERDIE » “L’occhio del Cor”: l’amore ’cieco’ nell’opera di Francesco Landini 1. Poiché partir convienmi, donna cara 2. Tante belleçe in questa donna stanno 3. Che cosa è quest’amor che ’l ciel produce 4. Nella tuo luce tien la vita mia 5. Non arà may pietà questa mia dona [strum.] 6. L’alma mie piange 7. Gram piant’agli ochi 8. Per un amante rio tal pena sento 9. Divennon gli ochi mie nel partir duro 10. Ochi dolenti mie che pur piangete 11. Mostrommi Amor già fra le verdi fronde 12. Che pena è questa [strum.] 13. Non per fallir di me tuo vista pia 14. Muort’oramai deh misero dolente 15. Guard’una volta incià verso ’l tuo servo Fonti : Firenze, Biblioteca Medicea-Laurenziana, MS Palatino 87 (Squarcialupi Codex) Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, MS Panciatichiano 26 Faenza, Biblioteca Comunale, MS 117 Claudia Caffagni, voce, liuto Livia Caffagni, voce, viella, flauti Elisabetta de Mircovich, voce, viella, ribeca Teodora Tommasi, voce, arpa, flauti Matteo Zenatti, voce, arpa, tamburello con la partecipazione di Christophe Deslignes, organetto
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