DOCUMENT DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE DU GOUVERNEMENT DEVANT LE PARLEMENT - Portail du Premier Ministre
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RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE SERVICES DU PREMIER MINISTRE DOCUMENT DOCUMENT DECLARATION DE DECLARATION DE POLITIQUE POLITIQUE GENERALE GENERALE DU GOUVERNEMENT DU GOUVERNEMENT DEVANT DEVANT LE LE PARLEMENT PARLEMENT Février 2019
TABLE DES MATIERES Désignation page Introduction…………………………………………………………………………… 1 Chapitre Premier : l’amélioration de la Gouvernance et le renforcement de l’Etat de droit…………………………………………………………………………………… 2 Section une : La modernisation de la gouvernance territoriale et des rapports avec les citoyens……………………………………………………………......................... 2 Section deux : La numérisation de l’administration publique………………………. 4 Section trois : La poursuite de la modernisation de la gouvernance financière……………………………………………………………………………… 4 Section quatre : La poursuite de la réforme et de la modernisation de la justice…………………………………………………………………………………. 6 Chapitre deuxième : L’activité économique………………………………………… 8 Section une : Le secteur de l’agriculture, du développement rural et de la pêche…………………………………………………………………………………… 9 Section deux : Le secteur de l’industrie et des mines…………………………………. 10 Section trois : le secteur de l’énergie………………………………………………….. 12 Section quatre : le tourisme et l’artisanat……………………………………………… 13 Section cinq : le secteur du commerce………………………………………………… 15 Chapitre troisième : Le renforcement des infrastructures de base et des prestations aux citoyens……………………………………………………………………………. 17 Section une : les secteurs des travaux publics et des transports……………..………… 17 Section deux : le développement des ressources en eau………………………............. 18 Section trois : la modernisation des télécommunications……………………….......... 19 Chapitre quatrième : Les progrès réalisés dans le développement humain…………………………………………………………………………………. 20 Section une : en matière d’environnement……………………………………….......... 20 Section deux : le développement de l’habitat et de l’urbanisme………………………. 21 Section trois : les efforts en matière d’éducation nationale……………………………. 22 Section quatre : le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique……………………………………………………………………………. 23
Section cinq : le développement de l’enseignement et de la formation professionnels…………………………………………………………………………. 25 Section six : le développement de la santé…………………………………...……….. 26 Chapitre cinquième : le développement social et culturel…………………………… 27 Section une : la solidarité nationale, la famille et la femme…………………………… 27 Section deux : dans le domaine du travail et de la protection sociale…………………. 29 Section trois : la prise en charge des moudjahidine et ayants droits et la promotion de la mémoire…………………………………………………………………………….. 31 Section quatre : la prise en charge de la jeunesse et des sports……………………….. 32 Section cinq : les affaires religieuses…………………………………………….......... 32 Section six : la communication………………………………………………….......... 33 Section sept : la culture……………………………………………………………….. 34 Chapitre sixième : La communauté nationale à l’étranger, la politique étrangère et la 35 défense nationale……………………………………………………………………… Section une : la prise en charge de la communauté nationale à l’étranger…………….. 35 Section deux : une politique étrangère offensive……………………………………… 36 Section trois : une politique de défense dynamique…………………………………… 38 Conclusion : Les vertus de la continuité. 39 Annexe I : Réalisations des années 2017 et 2018. Annexe II : Réalisations des années 2014 à 2018. Annexe III : Réalisations de la période 1999 à 2019.
INTRODUCTION En date du 21 Septembre 2017, l’Assemblée Populaire Nationale a adopté le Plan d’Action présenté par le Gouvernement pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme de Son Excellence M. le Président de la République. Conformément à l’article 98 de la Constitution, le Gouvernement présente la Déclaration de politique générale par laquelle il rend compte de la mise en œuvre de son Plan d’Action, laquelle a été conduite dans une conjoncture intense à tout point de vue. Ainsi, au plan politique, le Gouvernement a eu à organiser les élections locales du mois de Novembre 2017, ainsi que le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la Nation en Décembre 2018. Il a également mis en route la préparation des élections présidentielles d’Avril 2019 Au plan sécuritaire, le pays vit une accalmie constante, fruit de la mobilisation et des sacrifices de l’Armée Nationale Populaire et des forces de sécurité, dans un environnement régional instable. Dans le domaine de la Gouvernance, les Pouvoirs publics se sont attelés à poursuivre et dynamiser les réformes dans tous les domaines, notamment : (i) la consolidation de l’Etat de droit et d’une administration publique moderne et plus transparente ; (ii) la poursuite des réformes économiques et financières ; (iii) et l’ouverture des chantiers relatifs à la mise en concordance de la politique des subventions publiques avec les règles de transparence et d’équité sociale. Au plan financier, le Gouvernement a d’abord veillé à assurer la mobilisation interne du financement nécessaire à la mise en œuvre du budget public, et à mobiliser aussi les ressources nécessaires pour le financement de l’économie nationale. Au plan économique, les importants programmes publics d’investissements, le nombre appréciable des investissements locaux et étrangers qui se sont engagés dans notre pays, ainsi que les retombées de l’important soutien de l’Etat à l’agriculture, ont assuré une croissance substantielle hors hydrocarbures, évaluée à 2,4% en 2017 et à 3,4% en 2018. Par contre, le secteur des hydrocarbures a souffert à la fois des fortes fluctuations des prix mais aussi de la baisse de la production locale de pétrole due à la réduction du quota national, et des opérations de remise à niveau des installations pétrolières du pays. Au plan social, les dix huit derniers mois ont été marqués par la préservation d’une politique sociale soutenue, dans tous les domaines, qu’il s’agisse de l’intervention de l’Etat pour la promotion du développement humain ou qu’il s’agisse de la politique de justice sociale et de solidarité nationale portée par d’importantes subventions publiques, directes et indirectes. La communauté nationale à l’étranger a été plus que jamais au centre des actions initiées par le Gouvernement. Au niveau international, la diplomatie algérienne impulsée et orientée par M. le Président de la République, s’est distinguée par une présence active sur tous les fronts, en Afrique, dans le Monde Arabe, avec l’Europe et avec le reste du Monde. Tel est donc le bref résumé du rapport que le Gouvernement soumet au Parlement. 1
CHAPITRE PREMIER : L’AMÉLIORATION DE LA GOUVERNANCE ET LE RENFORCEMENT DE L’ETAT DE DROIT. SECTION UNE : LA MODERNISATION DE LA GOUVERNANCE TERRITORIALE ET DES RAPPORTS AVEC LES CITOYENS L’Administration de l’Intérieur et des Collectivités locales poursuit sa dynamique de réforme et de modernisation. -1- La généralisation des documents d’identité biométrique a déjà atteint 13 millions de passeports biométriques et près de 11 millions de cartes d’identité biométriques, alors que la délivrance des permis de conduire biométrique a été entamée. -2- La mise en place d’un Numéro d’Identification National (NIN) a été généralisée pour tous les citoyens. Cette base informatique déjà connectée à plusieurs départements ministériels a permis l’allégement de nombreux dossiers administratifs précédemment fournis par les administrés, et permet aussi d’accélérer le traitement de plusieurs actes administratifs. -3- La promotion de la Décentralisation est désormais un objectif majeur pour le Gouvernement, conformément aux Directives répétées de M. le Président de la République. Dans ce contexte, un comité interministériel a entamé le transfert de compétences du niveau ministériel à celui des wilayas. Ce processus a déjà concerné 14 mesures, notamment : (i) L’approbation des plans directeurs d’aménagement et d’urbanisme des villes de moins de 1 million d’habitants ; (ii) La délivrance des permis de construire pour les ensembles immobiliers de plus de 600 logements ; (iii) La délivrance des agréments des agents et promoteurs immobiliers ; (iv) La délivrance des permis de construire pour tous les projets d’investissements ; (v) L’octroi de concessions foncières dans les zones industrielles, les zones d’activités et les zones d’extension touristique ; (vi) La réalisation et l’aménagement des zones industrielles et des zones d’extension touristique ; (vii) La validation au niveau du guichet local « ANDI » de tout investissement inférieur à 10 milliards DA ; (viii) La délivrance des titres et permis d’exploitation des carrières d’agrégats. Ce processus de décentralisation des actes et décisions administratifs se poursuivra notamment à la lumière des recommandations issues de la rencontre entre le Gouvernement et les Walis. -4- La modernisation de la gouvernance territoriale : Le chantier de révision et de fusion de la législation relative aux Assemblées Populaires Communales et de Wilaya est engagé et son résultat aboutira devant le Parlement en 2019. En vue de conforter davantage la décentralisation : (i) les attributions des walis délégués du Sud viennent d’être renforcées de sorte à renforcer le rapprochement du service public en direction du citoyen ; (ii) de nouvelles circonscriptions administratives ont été smises en place 2
au niveau des métropoles régionales ; (iii) enfin de nombreuses délégations communales sont créées à travers le pays. En parallèle, une politique de formation et de recyclage a été mise en place au profit des personnels des collectivités locales ; cette politique a également bénéficié à près de 2000 élus locaux. -5- Les Finances locales : Le projet de Loi relatif à leur réforme est déjà engagé et aboutira devant le Parlement en 2019. La réforme des finances locales constituera une mutation profonde dans la gouvernance locale et notamment dans la promotion de la décentralisation. -6- La délégation de service public : Celle-ci qui est désormais instituée n’est pas une démarche de privatisation mais bien de valorisation de multiples infrastructures locales, sportives, culturelles et autres souvent inexploitées, faute de moyens chez les collectivités locales, et qui le seront à l’avenir par voie de concession notamment à des jeunes micros entrepreneurs. La même démarche permettra d’améliorer l’efficacité de certains services locaux qui seront concédés également. -7- Le développement local : La dotation budgétaire des Programmes communaux de développement (PCD) a été relevée de 60 à 100 milliards DA pour chacun des exercices 2018 et 2019. Cet effort du budget de l’Etat est complété par l’apport de la Caisse de Solidarité des Collectivités Locales qui, durant les années 2017 et 2018, a alloué un total de 136 milliards DA au financement de centaines de projets locaux de développement. Par ailleurs, de multiples programmes ont été exécutés ces deux dernières années notamment pour (i) améliorer l’alimentation des localités en eau potable, (ii) impliquer davantage les communes dans le recours aux énergies renouvelables (iii) et assurer le succès des saisons estivales dans les wilayas côtières. Enfin, le développement des zones frontalières a fait l’objet de la définition de programmes complémentaires pluriannuels. -8- En matière d’Etat de Droit et de promotion des libertés publiques, des chantiers ont été ouverts dans le sillage de la révision constitutionnelle, pour la mise à jour de la législation relative (i) aux réunions et manifestations publiques (ii) ainsi qu’aux partis politiques. -9- En matière de sécurité publique, d’importants efforts sont déployés en matière de lutte contre les fléaux sociaux, notamment dans les milieux de la jeunesse. De plus la préservation de la sécurité et de l’ordre publics est au centre du renforcement du maillage du territoire en structures adaptées. Par ailleurs, le recours de la police judiciaire aux méthodes modernes a sensiblement amélioré les résultats atteints. -10- Enfin, en ce qui concerne la lutte contre la migration clandestine et illégale, des opérations de rapatriement de migrants illégaux sont organisées dans le cadre d’accords conclus avec leurs pays d’origine. Ces opérations sont réalisées avec tous les accompagnements médicaux et humanitaires requis et à la seule charge de notre pays. 3
SECTION DEUX : LA NUMÉRISATION DE L’ADMINISTRATION PUBLIQUE. Un Comité intergouvernemental est chargé du suivi de ce dossier sous la coordination du secteur du Numérique. Ce travail progresse de manière satisfaisante, avec notamment : (i) La généralisation graduelle de l’accès de toutes les administrations publiques au même fichier du Numéro d’Identifiant National (NIN) ; (ii) La connexion progressive des Administrations centrales avec l’ensemble de leurs services déconcentrés au niveau des wilayas et même des communes ; (iii) La mise en place en cours du référentiel national de sécurité informatique au niveau de toutes les administrations et services publics ; (v) La finalisation de la mise en application de la signature électronique ; (vi) Le lancement d’un « DATA CENTER » devant abriter les données numériques de toutes les administrations et services publics. SECTION TROIS : LA POURSUITE DE LA MODERNISATION DE LA GOUVERNANCE FINANCIERE L’avènement de l’économie de marché d’une part, et la volonté de réformer et moderniser la gouvernance du pays d’autre part, sont derrière l’effort en cours depuis quelques années, pour la modernisation de la Gouvernance financière. Celle-ci se développe notamment à travers : (i) La modernisation de la gestion du budget ; (ii) Le renforcement de la lutte contre les fléaux économiques et financiers ; (iii) La modernisation de l’administration du Domaine ; (iv) Le concours de l’Administration du Trésor ; (v) Ainsi que la modernisation du système bancaire et financier. -I- EN CE QUI CONCERNE LA MODERNISATION DE LA GESTION BUDGETAIRE : On relèvera notamment : -a- La promulgation de la nouvelle Loi organique relative aux lois de finances qui véhicule une réforme profonde de la conception du budget de l’Etat, laquelle mise en application à partir de 2022 ; -b- La promulgation et la mise en chantier de nouvelles réglementations relatives aux dépenses d’équipement de l’Etat. Ces textes permettront notamment : (i) Une meilleure fluidification de la notification des autorisations de programmes annuelles ; (ii) et l’assainissement de la nomenclature des investissements publics pour l’adapter aux capacités financières de l’Etat. -c- Une réforme de la comptabilité de l’Etat et des collectivités locales, à travers : (i) L’élaboration de la nouvelle nomenclature du plan comptable de l’Etat ; (ii) ainsi que des normes d’écritures comptables adaptées aux normes internationales ; -d- Le lancement de la réforme de la finance locale, dont la finalité est notamment de doter les collectivités locales de ressources plus significatives. 4
-II- EN CE QUI CONCERNE LA LUTTE CONTRE LES FLEAUX ÉCONOMIQUES ET FINANCIERS : On relèvera notamment : -a- Un renforcement du contrôle fiscal et de la lutte contre la fraude fiscale : Cette démarche d’ensemble a eu déjà pour résultats : (i) Une amélioration des recouvrements fiscaux proche de 15% ces dernières années ; (ii) Une amélioration appréciable également des résultats de la lutte contre la fraude fiscale. -b- Un renforcement de la lutte contre la fraude douanière : (i) Les contrôles au frontières ont été intensifiés contre la contrebande notamment sur les produits subventionnés ; (ii) La lutte contre la fuite des capitaux s’est accrue aussi, et sera renforcée par un contrôle des valeurs réelles des produits importés pour combattre la surfacturation ; (iii) en outre, plusieurs conventions de coopération ont été conclues entre notre Administration des Douanes et celles d’autres pays, ce qui ne manquera pas d’avoir un impact positif supplémentaire sur la lutte contre la fraude douanière. -c- Un renforcement du contrôle à postériori de l’exécution de la dépense publique : Avec notamment : (i) une meilleure prise en charge des observations formulées dans les rapports annuels de la Cour des Comptes ; (ii) et un renforcement des moyens de l’Inspection Générale des Finances, qui intensifie le nombre de ses interventions. -III- EN CE QUI CONCERNE LE CONCOURS DE L’ADMINISTRATION DU DOMAINE NATIONAL : On relèvera notamment : -a- La finalisation proche du chantier du cadastre à travers l’ensemble du territoire national. Ce dernier, en cours depuis plusieurs années déjà, a atteint des niveaux importants qui augurent de son parachèvement à la fin de cette décennie. -b- L’établissement des actes de concession foncière en faveur du secteur économique. A ce titre, (i) la délivrance des actes de conversion du droit de jouissance perpétuelle en concession agricole a été parachevée ; (ii) alors que l’établissement des actes de concession au profit des investisseurs bénéficiaires d’assiettes foncières, évolue d’une manière globalement satisfaisante. -IV- EN CE QUI CONCERNE L’APPORT DE L’ADMINISTRATION DU TRESOR : On relèvera que, outre la modernisation de ses propres services, l’Administration du Trésor contribue notamment : 1°. Au financement de l’économie sous plusieurs formes, notamment à travers : (i) Les prêts du Fonds National de l’Investissement qui totalisent près de 3000 milliards DA destinés à plus de 200 projets dans les secteurs de l’industrie, de l’énergie, des travaux publics, des ressources en eau, des transports, du tourisme et de la communication ; (ii) Des prêts dépassant 400 milliards DA accordés aux banques pour rétrocession aux entreprises économiques publiques, notamment dans les secteurs de l’énergie, des ressources en eau, des transports, et de l’habitat. 5
2°. A la gestion de la dette publique : Avec l’épuisement de sa propre épargne logée au Fonds de régulation des recettes (FRR) le Trésor a enregistré une augmentation de la dette publique. -a- Ainsi la dette extérieure de l’Etat est de 1,797 milliards de dollars en Juin 2018, y compris le prêt de 1,0 milliard de dollars contracté en 2016 auprès de la Banque Africaine de Développement. La dette extérieure publique représente 1,06% du PIB. -b- La dette publique interne atteint désormais 36% du PIB, un ratio encore bien raisonnable, notamment du fait des emprunts contractés par le Trésor auprès de la Banque d’Algérie au titre de l’article 45 bis de la Loi sur la Monnaie et le Crédit. -V- EN CE QUI CONCERNE LA MODERNISATION DU SYSTEME BANCAIRE ET FNANCIER : On relèvera plusieurs réalisations durant ces deux dernières années, notamment : (i) la modernisation du système d’information des banques publiques ainsi que la modernisation des systèmes d’information des acteurs du marché financier ; (ii) l’amélioration de la trésorerie des banques publiques grâce aux rachats par le Trésor des titres émis au profit des banques ; (iii) l’amélioration des fonds propres des banques locales grâce à une nouvelle disposition du Conseil de la Monnaie et du Crédit ; (iv) l’adoption par le Conseil de la Monnaie et Crédit du règlement permettant la mise en place de la « finance dite islamique ». -VI- EN CE QUI CONCERNE LA POURSUITE DE LA MODERNISATION DU SECTEUR DES ASSURANCES : La numérisation de l’activité des assurances est en voie d’achèvement. Cela s’accompagne de la simplification des procédures de gestion des dossiers de souscription d’assurances et de déclaration de sinistres. En outre, les entreprises d’assurances ont mis en place de nouvelles offres d’assurance avec couverture complète pour les ménages et pour les PME-PMI. SECTION QUATRE : LA POURSUITE DE LA REFORME ET DE LA MODERNISATION DE LA JUSTICE La réforme de la Justice a été le premier chantier engagé par M. le Président de la République. Cette réforme qui a réalisé d’importantes avancées a vu ses objectifs s’élargir davantage avec la révision constitutionnelle de 2016. C’est ce vaste chantier que le Gouvernement est attelé à poursuivre à travers : (i) L’adaptation du cadre législatif pertinent ; (ii) La modernisation de la Justice et de l’appareil judiciaire ; (iii) La valorisation des ressources humaines du secteur et le renforcement des infrastructures judiciaires ; (iv) L’approfondissement de la réforme pénitentiaire. -I- EN CE QUI CONCERNE L’ADAPTATION DU CADRE LEGISLATIF : Une dynamique soutenue se poursuit. 6
-a- Parmi les nouvelles lois et révision de lois déjà promulguées nous citerons : (i) La loi organique relative à l’exception d’inconstitutionnalité, norme nouvelle dans notre pays et qui instaure un contrôle à postériori des lois notamment au bénéfice du justiciable ; (ii) La Loi organique sur le Conseil d’Etat qui prend en charge les nouvelles dispositions constitutionnelles ; (iii) La loi sur la protection des données personnelles qui vient combler un vide en la matière ; (iv) Les modifications successives apportées au Code de procédure pénale ; (v) La révision de la loi relative à l’organisation judiciaire notamment pour mettre en œuvre le double degré de juridiction au sein du tribunal criminel, réorganiser le casier judiciaire et réformer le régime de contrainte par corps. -b- Parmi les projets de lois en cours de finalisation et qui aboutiront devant le Parlement durant cette législature, nous citerons des révisions, des mises à jour et de nouveaux textes relatifs : (i) à la prévention et la lutte contre la corruption ; (ii) au Code Civil notamment pour prendre en charge les sûretés ; (iii) au Code pénal ; (iv) au Code de Commerce ; (v) au Code de procédure civile ; (vi) au trafic des stupéfiants ; (vii) au régime des changes ; (viii) à la lutte contre à la cybercriminalité ; (ix) et au droit des citoyens à accéder aux documents et informations publics comme le prévoit la Constitution. -II- EN CE QUI CONCERNE LA MODERNISATION DE LA JUSTICE : Des avancées notables ont été réalisées. -a- Dans le domaine de l’Action publique, on notera notamment, (i) la fonctionnalité du Tribunal criminel avec son double degré de juridiction, (ii) la généralisation progressive du recours au bracelet électronique dans l’exécution des peines, avec l’appui d’une unité centrale de contrôles des personnes soumises à ce régime pénal, (iii) ainsi que la mise en œuvre de nouvelles procédures de poursuite pénale en matière de crimes et délits commis à l’étranger par des étrangers et portant atteinte à la sûreté de notre Etat ou à ses intérêts fondamentaux. -b- En matière d’exécution des peines, on citera notamment, (i) la mise en place d’un nouveau cadre de recouvrement des amendes et des frais de justice qui a déjà permis la rentrée de plus de 7 milliards DA, (ii) ainsi que la mise en place (avec le recours à une banque de données) de nouvelles dispositions relatives au casier judicaire des personnes coupables de délits en matière de circulation routière, d’alcoolisme, de consommation de stupéfiants. -c- En matière de police judiciaire, celle-ci a été renforcée par la désignation de plus de 1700 nouveaux officiers en même temps qu’elle bénéficie de cycles de perfectionnement encadrée par la Magistrature. De plus, une interconnexion a été mise en place entre les services techniques et scientifiques de la police judiciaire et les juridictions pour une plus grande célérité dans le traitement des dossiers. -d- S’agissant des auxiliaires de justice, on citera l’ouverture de deux concours de 1500 places chacun, pour le renforcement des corps des notaires et des huissiers. Dans le même temps, on notera une relation plus sereine entre les avocats et les magistrats au niveau des juridictions. Par ailleurs, l’utilisation des techniques de signatures et d’authentification électronique a été élargie au auxiliaires de Justice, notamment les notaires. -e- Enfin, la numérisation de la Justice a permis l’accès du citoyen à distance à des prestations judiciaires dont le retrait du casier judiciaire, et du certificat de nationalité signés électroniquement, la rectification des erreurs de l’état civil, et l’institution du « LAFIF », acte reconnu en droit musulman, par preuve testimoniale pré constituée. 7
-III- CONCERNANT LE RENFORCEMENT DES MOYENS DE LA JUSTICE : -a- En matière d’infrastructures judiciaires, on relèvera notamment : (i) Le parachèvement du réseau des Cours de Justice à travers l’ensemble des wilayas du pays ; (ii) L’ouverture de 44 tribunaux administratifs alors que les quatre derniers le seront à brève échéance ; (iii) La réhabilitation et la modernisation de nombreuses juridictions déjà en place. -b- En ce qui concerne les ressources humaines : On notera notamment : (i) l’ouverture d’une nouvelle Ecole supérieure de la Magistrature, d’une capacité de 1000 élèves qui permettra ; (ii) la mise en place d’une nouvelle politique de formation des magistrats en quatre années ; (iii) et le renforcement du recyclage des magistrats en activité, y compris en ce qui concerne l’arbitrage international, la cybercriminalité, la propriété intellectuelle. IV : CONCERNANT LA REFORME PENITENTIAIRE : On relèvera notamment : (i) La poursuite de la formation et du recyclage des personnels concernés ; (ii) Une amélioration relative du réseau des infrastructures pénitentiaires alors que la prison de SERKADJI a définitivement été fermée et transformée en Musée ; (iii) La poursuite et le renforcement de la politique de formation des détenus qui a atteint lors de la dernière année scolaire près de 43.000 inscrits dans l’enseignement général et près de 3300 lauréats aux examens, alors que près de 39.000 détenus ont suivi une formation professionnelle couronnée par près de 30.000 réussites ; (iv) La poursuite d’une politique de réinsertion notamment en liberté conditionnelle, en semi liberté, et en suspension provisoire de peines au bénéfice de plus de 5000 détenus ; (v) et l’accompagnement de détenus pour leur réinsertion professionnelle qui a bénéficié à plus de 1000 individus ces deux dernières années. CHAPITRE DEUXIEME : L’ACTIVITE ÉCONOMIQUE La période couverte par ce rapport a été marquée par une activité économique soutenue, laquelle a été appuyée aussi par le règlement des créances détenues sur l’Etat et par le retour d’une liquidité suffisante au niveau des banques de la place. Ainsi, la croissance qui a été de 3,2% en 2016 s’est poursuivie à un niveau moindre en 2017 (1,4%) et connaitra une remontée en 2018 avec une projection de 2,2%. Cette croissance est modeste du fait du recul du secteur des hydrocarbures, car hors hydrocarbures, la croissance aura été de 2,2% en 2017 et s’annonce de 3,4% en 2018. Selon les données fournies par l’Office National des Statistiques, le second trimestre 2018 a enregistré les résultats suivants pour la croissance : (i) Croissance globale : + 2,8% ; (ii) Secteur des hydrocarbures : -8,2% ; (iii) BTPH : + 3,0% ; (iv) Services marchands : + 2,6% ; (v) Agriculture : + 8,9%. En valeur, le Produit intérieur brut est passé de 160 milliards USD en 2016 à 168 milliards USD en 2017 et il se projette à 184 milliards USD en 2018. L’inflation a été maitrisée avec une moyenne nationale en baisse constante, passante de 6,4% en 2016, à 5,6% en 2017, et 4,5% pour les dix premiers mois de 2018. 8
SECTION UNE : LE SECTEUR DE L’AGRICULTURE, DU DEVELOPPEMENT RURAL ET DE LA PECHE -I- LE DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE : Grâce aux importants soutiens publics successivement décidés en sa faveur par M. le Président de la République, le secteur de l’agriculture a réalisé un véritable décollage qu’il s’agit désormais de prolonger et de canaliser. En effet, l’agriculture représente aujourd’hui 12,3% du Produit intérieur brut national, avec une valeur globale de production supérieure à 3200 milliards DA, et des emplois assurés à plus de deux millions six cents mille personnes. De plus, et à l’exception des céréales, du lait et des viandes, la production agricole locale couvre les besoins du marché et dégage déjà des excédents pour l’exportation. Du fait d’une faible pluviométrie, l’année 2017 a été difficile notamment pour les céréales, le secteur réalisant une croissance de 1% uniquement. L’année 2018 aura par contre été plus positive, avec une croissance de 8,9% au second trimestre. Ainsi, la production céréalière est passée de 35 millions de quintaux à plus de 60 millions de quintaux. Les fourrages ont augmenté de près de 9 millions de quintaux. La production de maraichage est passée de 130 à 136 millions de quintaux. La production de viandes dépasse les 10 millions de quintaux, alors que la production de lait atteint 3,5 milliards de litres. Les Pouvoirs publics œuvrent à soutenir cette dynamique sous diverses formes. Ainsi en terme d’infrastructures, (i) Les surfaces irriguées ont été portées à plus de 1,3 millions d’hectares ; (ii) Les réseaux d’électrification agricole ont été étendus de 10% atteignant 7000 kilomètres ; (iii) Plus de 4300 kilomètres de pistes agricoles ont été ouvertes ; (iv) Près de 2000 forages d’eau ont été réalisés ou réhabilités. En terme de protection sanitaire et phytosanitaire : (i) D’importantes campagnes de vaccination de bovins, d’ovins et autres ruminants ont été menées ces deux dernières années; (ii) une action particulière est engagée pour faire face aux nouvelles épidémies qui menacent le cheptel ; (iii) Un programme substantiel a été financé par l’Etat pour garantir aux cultivateurs la disponibilité de semences saines et pour protéger aussi la production de dattes. En terme de perfectionnement des connaissances : Près de 47.000 agriculteurs et près de 14.000 techniciens du secteur, ont bénéficié de programmes de formation et de recyclage. En terme de soutien au développement agricole : Les programmes de soutien aux différents segments de l’activité agricole ont été relancés à titre prioritaire. Ainsi, la dotation budgétaire destinée au différents fonds de soutien à l’activité agricole a été doublée en 2018 pour atteindre 61 milliards DA. Du point de vue logistique : l’activité agricole est notamment accompagnée par : (i) Un programme de réalisation de 30 silos qui sera parachevé en 2019 ; (ii) Un vaste programme de réalisation d’entrepôts frigorifiques portant sur des centaines de milliers de mètres cubes ; (iii) L’ouverture du centre d’abattage moderne de Bougtob dans la wilaya de El Bayadh (le troisième du genre). 9
Concernant le foncier agricole : nous relèverons notamment ce qui suit : (i) La conversion du droit de jouissance en acte de concession agricole est en voie de parachèvement pour plus de 200.000 concernés qui travaillent près de 2,3 millions d’hectares ; (ii) La situation de près de 23.000 bénéficiaires de l’accès à la propriété foncière sur une superficie de 167.000 hectares a été régularisée ; (iii) La mise en valeur de terres forestières par des attributions à 32.000 bénéficiaires pour des activités arboricoles ; (iv) L’attribution de près de 1,2 million d’hectares du domaine privé de l’Etat, au bénéfice de plus de 36.000 concessionnaires pour l’investissement dans le domaine agricole ; (v) La poursuite du programme de concession des fermes pilotes publiques à des investisseurs nationaux avec lesquels l’Etat conserve une minorité de blocage de 34%. Ainsi, une première série de 35 fermes pilotes ont déjà été mises en partenariat, en 2013 et 2017, sur une surface totale de 14.000 hectares. Ces partenariats qui ont réussi ont généré plus de 47 milliards DA d’investissements engagés et permis la création de 2000 nouveaux emplois. Une seconde opération a été décidée à la fin de l’année en cours. Elle concerne 97 fermes pilotes soit une surface de près de 92.000 hectares, sur lesquels seront engagés plus de 450 milliards DA d’investissements essentiellement en fonds propres, avec la création de près de 24.000 nouveaux emplois. Enfin, l’organisation de la profession agricole a bénéficié de l’installation de 14 Conseils nationaux interprofessionnels. De plus, les Assises nationales de l’Agriculture (des forets et de la pêche) organisées cette année ont vu leurs recommandations prises en charge par le Gouvernement. -II- CONCERNANT LES FORETS : Les deux dernières années ont notamment enregistré : (i) La plantation de plus de 250.000 plants d’oliviers et d’arbres fruitiers par près de 6.000 bénéficiaires de programmes publics aidés ; (ii) Le reboisement de plus de 8000 hectares ; (iii) Le renforcement des capacités de lutte contre les incendies par l’acquisition d’équipements appropriés et le déploiement de colonnes mobiles, ce qui a eu pour résultat une protection largement réussie des forets contre les incendies. -III- S’AGISSANT DE LA PECHE : On relèvera notamment : (i) La réception de nouveaux abris de pêche et la prise en charge modernisée des infrastructures existantes ; (ii) L’installation de récifs artificiels le long de la côte ; (iii) L’attribution d’une quarantaine de nouvelles concessions pour la création d’établissements d’aquaculture ; (iv) et l’entrée en production de 19 nouvelles fermes aquacoles. SECTION DEUX : LE SECTEUR DE L’INDUSTRIE ET DES MINES -I- L’AMÉLIORATION DE L’ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES : Les Pouvoirs publics sont attelés à mettre en place plusieurs mesures complémentaires, toutes destinées à améliorer l’environnement de l’investissement. Parmi ces mesures nous citerons notamment : 1°. Un travail normatif conduit par le Comité national d’amélioration de l’environnement des affaires qui œuvre notamment à la numérisation des procédures et actes liés à l’investissement avec le concours de la Banque Mondiale. En outre, la liste des activités non éligibles aux avantages du Code de l’investissement a été réduite en tenant compte des déficits existants à travers plusieurs wilayas du pays. 10
2°. Un renforcement des capacités d’intervention de l’ANDI avec notamment : (i) La mise en place de quatre centres spécialisés à son niveau central ; (ii) Le déploiement des Guichets uniques dans toutes les wilayas du pays ainsi qu’au niveau des dix nouvelles wilayas déléguées du sud. 3°. Un accroissement de l’accompagnement à la création des Petites et Moyennes Entreprises : Les réaménagements de l’Agence de Développement de la PME donnent déjà des résultats sur le terrain. De plus, le Fonds de garantie des crédits aux PME est devenu plus actif et a pris en charge près de 400 dossiers depuis le début de cette année. 4°. Un suivi plus étroit des entreprises publiques économiques de l’Industrie pour veiller (i) à la bonne mise en œuvre de leurs programmes de modernisation sur crédits bonifiés, (ii) à une meilleure intégration de leurs besoins et productions ; (iii) ainsi qu’à la promotion de leurs capacités d’exportation. 5°. Une augmentation de l’offre de foncier industriel, avec le lancement effectif de 50 nouvelles zones industrielles à travers une quarantaine de wilayas, sur concours budgétaire d’un montant total de 100 milliards DA. La quasi totalité ces nouvelles réalisations (qui couvrent près de 12.000 hectares) sont confiées aux wilayas concernées et elles seront livrées au cours de l’année 2019. 6°. Une décentralisation de la gouvernance de l’acte d’investissement. Au renforcement des capacités d’intervention du Guichet unique de l’ANDI, est venu s’ajouter la décision du Gouvernement de placer l’intégralité des actes administratifs liés à l’investissement sous l’autorité du Wali assisté de son Exécutif local. -II- LA PROGRESSION DE L’INVESTISSEMENT : L’investissement dans le pays connaît une progression palpable. Ainsi, au delà des projets d’envergure nationale dont les lancements et les inaugurations se succèdent, l’ANDI enregistre également un important flux de projets initiés par des investisseurs dans tous les secteurs. Ainsi, de Janvier 2017 à Septembre 2018, ce sont 8000 projets d’investissements qui ont été déclarés auprès de l’ANDI et qui sont de nature à générer plus de 200.000 emplois. La quasi totalité de ces projets sont portés par des investisseurs nationaux. Les indications fournies par les banques de la place font état 3588 projets financés en 2017 et 2018 dans les secteurs hors agriculture pour un montant total de 2329 milliards DA. Pour le secteur agricole, il est fait état de 8925 projets financés pour un total de 137,7 milliards DA. La progression de l’industrie nationale est une réalité palpable sur le terrain. Les besoins nationaux sont désormais couverts y compris pour les industries agro-alimentaires, électroniques, de matériaux de construction ou de produits sidérurgiques. Les exportations de produits industriels se multiplient peu à peu avec les encouragements des Pouvoirs publics. La bataille à présent et d’organiser la communauté des opérateurs pour qu’elle s’investisse davantage dans les créneaux de l’industrie des exportations, qu’il s’agisse de la chaine d’activités liées aux exportations ou qu’il s’agisse du transport de fret maritime et aérien. 11
-III- LA RELANCE DU SECTEUR DES MINES : Un effort substantiel de recherche et de mise en valeur est conduit par l’Office de recherche géologique et minière, avec un financement public. En parallèle, l’exploitation des mines de phosphates vient de connaître un nouveau départ avec le projet de BLED EL HEDBA, dans la wilaya de Tébessa, qui décuplera la production phosphatière et entrainera une véritable industrie d’engrais dans l’est du pays. Pour les mines de fer, des préparatifs sont en cours en vue d’une prochaine relance à même d’accompagner le développement de l’industrie sidérurgique locale. Celle-ci concernera d’abord les mines de BOUKHADRA et OUENZA qui verront l’augmentation de leurs productions. Pour le gisement de GARA DJEBILET dans la wilaya de Tindouf, des essais en laboratoire et des contacts avec des partenaires sont en cours et nous rapprochent de sa mise en valeur au cours de la prochaine décennie. SECTION TROIS LE SECTEUR DE L’ENERGIE -I- CONCERNANT LES HYDROCARBURES : L’évaluation des perspectives nationales en matière d’hydrocarbures à l’horizon 2030 a été mise à jour par la SONATRACH. Cette approche est portée par une volonté résolue de multiplier la prospection et la mise en valeur de toutes les potentialités en hydrocarbures, terrestres, maritimes, conventionnels et non conventionnels. Cette démarche permettra de doubler les volumes annuels de découvertes pour compenser l’épuisement des réserves en place. Elle permettra également de créer des dizaines de milliers d’emplois directs. Par ailleurs, les champs pétroliers et gaziers font l’objet d’un effort soutenu de remise à niveau, ce qui explique la baisse actuelle de 13% de la production de pétrole La SONATRACH a également engagé une stratégie de valorisation accrue de nos hydrocarbures. C’est le cas avec le développement local et à l’international des capacités de raffinage de pétrole brut. C’est aussi le cas à travers le développement de la pétrochimie à l’image du nouveau complexe de production de polypropylène à Arzew. Par ailleurs, SONATRACH est attelée à la renégociation des contrats d’exportations de gaz avec ses clients étrangers, un processus qui se déroule dans de bonnes conditions. Enfin, un projet de révision de la loi sur les hydrocarbures est en cours de préparation pour améliorer l’attractivité de notre pays en matière d’exploration et d’exploitation de cette richesse nationale, alors qu’une concurrence rude se déroule dans ce domaine sur la scène internationale. 12
-II- CONCERNANT LES ENERGIES RENOUVELABLES : L’année 2017 a vu l’entrée en service de 05 installations d’une capacité globale de 125 mégawats disséminées dans les régions de Msila, Ouargla, Djelfa, Laghouat, et Batna. En outre, un appel d’offres a été lancé cette année pour mobiliser la participation des investisseurs locaux à la production de 150 mégawats d’électricité photovoltaïques. En parallèle, 150 autres mégawats seront réalisés par les entreprises publiques du secteur. En outre, la SONATRACH (qui produit déjà de l’électricité photovoltaïque pour ses propres champs) a été chargée par le Gouvernement de prendre le leadership dans la production de l’électricité photovoltaïque ainsi que dans la création d’un environnement industriel dans ce domaine et cela en mobilisant des partenaires étrangers de renommée. C’est donc avec ces actions combinées que l’objectif de production de 4500 mégawats sera atteint dans les cinq prochaines années. En ce qui concerne l’efficacité énergétique, le programme tracé en ce domaine connaît une accélération grâce à une plus forte implication des collectivités locales, que ce soit pour l’éclairage public ou que ce soit pour l’alimentation des équipements publics. Ces efforts viennent s’ajouter à ceux déjà en cours notamment dans la conversion des véhicules à la motorisation au GPL. CONCERNANT LA PRODUCTION CLASSIQUE D’ÉLECTRICITÉ : Durant les années 2017 et 2018, une puissance nouvelle de près de 2200 mégawats a été mise en service au nord du pays avec le renforcement des centrales de AIN DJASSER, AIN ARNAT, RAS DJINET et BOUTLELIS. Au sud, le Pôle « In Salah, Adrar, Timimoun » a été renforcé par une nouvelle puissance installée de 34 mégawats en turbines à gaz. A cela s’ajoutent une série de centrales au diesel, de turbines à gaz mobile et de microcentrales totalisant plus de 110 mégawats lesquelles sont disséminées dans plusieurs localités des wilayas de Tamanrasset, Adrar, Tindouf, Béchar, Illizi, et Ghardaïa. Enfin, l’alimentation des foyers en énergie se poursuit à un rythme toujours soutenu. Ainsi, les années 2017 et 2018 ont enregistré le raccordement de plus de 550.000 foyers à l’électricité et de près de 500.000 foyers à l’alimentation au gaz naturel. SECTION QUATRE LE TOURISME ET L’ARTISANAT. Le secteur du tourisme et de l’artisanat poursuit son évolution qui attire de plus en plus d’investisseurs et d’opérateurs et qui bénéficie également d’un soutien constant de l’Etat. 13
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