Haute-Saône Regards sur ses entreprises - Département de ...

 
CONTINUER À LIRE
Haute-Saône Regards sur ses entreprises - Département de ...
Haute-Saône

Regards sur ses entreprises

         1 >>>
Haute-Saône Regards sur ses entreprises - Département de ...
sommaire
                         SOCIÉTÉ POULAILLON - EAU DE VELLEMINFROY 5
                         LECLERC LURE & VESOUL				                7
                         GROUPE SGE						11
                         COOPERATIVE LAITIERE DU VAL FLEURI 		    13
                         GROUPAMA						14
                         BRISARD SA						16
                         EUROVIA BOURGOGNE - FRANCHE-COMTÉ		      18
                         FROMAGERIE MILLERET				20
                         DISTILLERIES PEUREUX				22
                         SAÔNE VALLEY					23
                         DISTILLERIE PAUL DEVOILLE				24
                         SAÔNE PLAISANCE					25
                         PLIMÉTAL						26
                         VIGNOBLE GUILLAUME				27
                         CONFLANDEY						28
                         LOXAM							28
                         COLAS							29
                         CLIMENT						29
                         COOCOU GRANDS LACS				30
                         DÉPANNAGE 70 - CASS’A UTO JACQUOT		      30
                         NOS AUTRES PARTENAIRES				31

Directrice de la Publication : Véronique Délery / Rédactrice en chef : Angélique Demarche /
Rédaction : Émilie Tisserand / Photographies : Karine Altmeyer - Marc Paygnard - Émilie Tisserand /
Conception : Carine Jeanguyot - Département de la Haute-Saône
Impression : BLG Toul / Tirage : 135 000 exemplaires / Diffusion : Médiapost
Janvier 2020

                                               2 >>>
Haute-Saône Regards sur ses entreprises - Département de ...
édito
                      S  i les rapprochements entre les mondes
                         du sport et de l’entreprise sont désormais
                     fréquents, il n’en a pas toujours été ainsi.
                     Ces dernières années, des liens solides et
                     durables entre le sport et l’entreprise se sont
                     tissés, entre ces deux univers qui présentent
                     finalement de nombreuses similitudes et qui
                     partagent les mêmes valeurs. Alors que les
                     entreprises tirent parti du sport lors d’une
                     mise en pratique managériale, le sport
                     s’est quant à lui structuré dans une logique
entrepreneuriale. La Haute-Saône étant propice à l’accueil et à
l’épanouissement de certaines disciplines sportives, notamment le
cyclisme, le Département a saisi l’opportunité de connecter les
sphères privée, publique et sportive jusqu’alors distinctes.

           Ainsi, depuis 2017, le Département associe autant que
possible les acteurs sportifs aux acteurs économiques dans le
cadre de la démarche « Haute-Saône la course en tête ». Ces
échanges contribuent à fédérer les Haut-Saônois et à démontrer
notre capacité à valoriser notre territoire. C’est bien connu : l’union
fait la force. Ensemble, nous cultivons la fierté des Haut-Saônois et
nous faisons rayonner la Haute-Saône au-delà de ses frontières !

         Nombreux sont les acteurs économiques à s’inscrire dans
cette dynamique. Je m’en réjouis et les remercie très sincèrement
pour leur engagement à nos côtés ! Aussi, il m’est apparu naturel
de vous les présenter dans ce livret et de donner la parole aux
chefs d’entreprises. Tous partagent ce même attachement à
notre chère Haute-Saône et cette même appétence pour les
compétitions sportives qui s’y tiennent.

           Les années passent et, grâce à ces partenariats, les succès
se suivent… Fort de ces expériences, le Département souhaite
obtenir les mêmes résultats 2020. Je ne doute pas que le tissu
économique répondra présent lors des prochains événements, qui
seront une fois de plus l’occasion de faire la promotion de notre
territoire et des savoir-faire de nos entreprises.

                                                  Yves KRATTINGER
                                Président du Conseil départemental
                                                de la Haute-Saône

                               3 >>>
Haute-Saône Regards sur ses entreprises - Département de ...
4 >>>
Haute-Saône Regards sur ses entreprises - Département de ...
SOCIÉTÉ POULAILLON
EAU DE VELLEMINFROY
Pour l’amour de Velleminfroy

             « Je suis tombé amoureux de Velleminfroy comme je suis tombé amoureux
             de ma femme Marie-France », confie Paul Poulaillon, en souriant. Ce petit
             village de Haute-Saône et sa célèbre source resteront indissociables du
                                                    parcours de ce chef d’entreprise,
                                                    originaire de la vallée du Rhône
                                                    et installé depuis sa jeunesse en
                                                    Alsace. « Je m’installe là où je me
                                                    plais », explique-t-il.

                                                        L
                                                                orsque son beau-père lui
                                                                a fait découvrir le site de
                                                                Velleminfroy en 1975, Paul
                                                           Poulaillon a tout de suite vu un
                                                           fort potentiel. Gardant ses projets
                                                           dans un coin de sa tête, il a
                                                           finalement racheté le domaine
                                                           en 2004. Pendant dix ans, il a
                                                           rénové l’ensemble du site. Dans
                                                           le bâtiment principal en ruines,
                                                           laissé à l’abandon pendant de
                                                           nombreuses années, il a créé un
                                                           musée sur le thème de l’eau et
                                                           un restaurant au nom évocateur :
                                                           « Le Paradis Vert ».
                                                           Paul      Poulaillon  a    toujours
                                                           voulu faire connaître l’eau de
                                                           Velleminfroy. Recommandée par
                                                           l’Académie de Médecine dès
                                                           1859 pour ses vertus pour la santé,
                                                           elle est riche en calcium et en
                                                           magnésium, très pauvre en sel et
             exempte de nitrates ou de pesticides. Sa commercialisation a été lancée
             en 2016. Pour éviter le passage de camions dans le village, l’Alsacien
             d’adoption a choisi d’implanter son usine d’embouteillage à l’extérieur de
             la commune, au bord de la RN 19. Six personnes travaillent à la production
             et quatre au Paradis Vert. « On m’a pris pour un fou et pour un intrus lorsque
             je suis arrivé dans le village », se souvient ce boulanger de formation, qui a
             lancé son premier commerce à l’âge de 21 ans.
             Désormais, l’eau de Velleminfroy s’est fait un nom, tant auprès du grand
             public que dans le monde de la restauration. Trois modèles de bouteilles
             ont été conçus pour ses différents consommateurs : une bouteille pour
             les enseignes de grande distribution, la « vintage » pour les restaurants et
             magasins bio et « l’impériale » pour les restaurants haut de gamme. La
             Haute-Saône s’invite donc à toutes les tables et pour toutes les occasions.
             Le parcours professionnel de ce boulanger, « heureux de me lever à minuit

                                         5 >>>
Haute-Saône Regards sur ses entreprises - Département de ...
dès mes 14 ans pour préparer mon pain »,             montre optimiste quant à son avenir. « Ce
est jalonné de succès. Après l’achat en 1973         département est très peu connu, mais je
de sa première boulangerie à Mulhouse,               le vois avec un bel avenir. Il faut vraiment
54 magasins et restaurants ont ouvert leurs          miser sur le tourisme, car tout demande à
portes. Le dernier en date a accueilli ses           être découvert ici : la beauté des villes, des
premiers clients en novembre à Illzach (Haut-        villages, des fleuves, des bâtiments... », assure
Rhin). Trois sites de production de produits         le chef d’entreprise. Pour attirer davantage
boulangers ont aussi été implantés dans              de touristes, il préconise « des investissements
l’est de la France. L’un d’entre eux regroupe        dans le secteur de l’hébergement ».
trente-cinq salariés à Saint-Loup-sur-Semouse.       Partenaire de nombreux clubs et événements
« J’ai beaucoup d’estime pour l’ensemble de          sportifs, notamment en Haute-Saône, la
mes 900 salariés et mon personnel me le rend         société Poulaillon – Eau de Velleminfroy
bien. J’ai des rapports d’exception avec eux,        a évidemment répondu présente dès la
car ils ont le respect de l’entreprise », remarque   création de l’opération « Haute-Saône, la
le créateur de la célèbre Moricette®. Il a           course en tête ». En Yves Krattinger, président
toujours pu compter sur le soutien de son            du Conseil départemental, Paul Poulaillon
épouse, originaire de Bouhans-lès-Lure, et           voit « un homme d’action ». Et la venue
de ses enfants. Sa fille et son fils travaillent     d’une compétition comme le Tour de France
d’ailleurs à ses côtés.                              a, selon lui, déjà porté ses fruits. « Le Tour de
L’investissement de Paul Poulaillon à                France est un excellent produit à cultiver.
Velleminfroy contribue à la promotion de             La Planche des Belles Filles
la Haute-Saône. Partenaire du Tour Alsace            est déjà une montée
cycliste, il a eu l’initiative de proposer aux       mythique.       Dans    les
organisateurs de venir tracer une étape dans         années qui viennent, la
le département. Chaque année, depuis                 Haute-Saône pourrait
2017, le peloton revient donc se frotter aux         devenir aussi célèbre
lacets de La Planche des Belles Filles, pour le      que les Alpes », prédit
plus grand bonheur des fans de vélo.                 ce dirigeant, qui y
Familier de la Haute-Saône depuis de                 croit dur comme fer.
nombreuses années, Paul Poulaillon se

                                                 6 >>>
Haute-Saône Regards sur ses entreprises - Département de ...
LECLERC
LURE & VESOUL
Normand d’origine, haut-saônois d’adoption

            D
                    ans le bureau de Daniel Prunier, la photo dédicacée d’un petit
                    garçon tout sourire attire l’œil. Une frimousse malicieuse, un maillot
                    bleu, blanc et rouge barré du logo de l’enseigne « E.Leclerc » de Lure,
             un bonheur communicatif... Il n’est pas difficile de reconnaître cet enfant.
             Thibaut Pinot n’a pas beaucoup changé, vingt ans plus tard. Le maillot
                                                                  de la Groupama-FDJ, qu’il
                                                                  porte depuis le début de
                                                                  sa carrière professionnelle,
                                                                  est toujours bleu, blanc et
                                                                  rouge. Sur les routes, ses
                                                                  joies – comme ses peines
                                                                  – sont partagées par des
                                                                  milliers   de    supporters.
                                                                  Heureux du succès du
                                                                  champion morgelot, Daniel
                                                                  Prunier le revendique : il a
                                                                  été le premier sponsor du
                                                                  grimpeur, à l’époque où il
                                                                  participait à ses premières
                                                                  courses locales.
                                                                  Le président des centres
                                                                  E.Leclerc de Lure et Pusey
             a, lui aussi, été coureur cycliste entre 16 et 20 ans. Dans sa Normandie
             natale, il a pris part à diverses compétitions, mais il a préféré raccrocher le
             vélo pour se consacrer à sa carrière professionnelle. Après un passage par
             Vitry-le-François (Marne), il a repris en 1990 la présidence de l’hypermarché
             E.Leclerc de Lure, créé huit années plus tôt par Gérard Maitrot. En 2000, il
             rachète le centre E.Leclerc de Noidans-lès-Vesoul, fondé par Daniel Dervin.
             Transféré à Pusey en 2008, il est aujourd’hui présidé par son fils, Jérôme
             Prunier, avec qui il travaille étroitement.
             Au fil des ans, père et fils ont fondé, à Lure comme à Pusey, de nouvelles
             entités rattachées au groupe E.Leclerc : un magasin d’optique, un Brico
             E.Leclerc, une agence de voyages, un Espace Culturel, un Manège à
             Bijoux, une brasserie, un service de location de véhicules et, uniquement à
             Pusey, l’un des premiers drives de France. Depuis mai, un magasin d’articles
             d’occasion a ouvert ses portes, zone des Cloyes à Lure.
             Un total de 700 employés travaillent sur les deux sites luron et vésulien. Parmi
             eux, on recense un nombre important de sportifs dans toutes les disciplines,
             du football à la pêche, en passant par la course à pied, le rugby ou le
             cyclisme. « Le sport fait partie de la vie, il forge le caractère. Il permet
             d’apprendre l’exigence demandée tant dans ce monde que dans celui
             de l’entreprise. Si on n’est pas sérieux, on ne réussit rien », remarque Daniel
             Prunier, qui encourage cette pratique à travers une vaste campagne de
             sponsoring.
             Partenaires de nombreux clubs sportifs du département, mais aussi
             d’événements caritatifs et culturels locaux, les centres E.Leclerc de
             Lure et Pusey sont à l’image du groupe E.Leclerc, considéré comme le

                                         7 >>>
Haute-Saône Regards sur ses entreprises - Département de ...
plus gros parrain sportif de France. Depuis       nouveaux projets.
2019, le géant de la grande distribution          Installé depuis bientôt trente ans dans
sponsorise notamment le prix du meilleur          le département, Daniel Prunier estime
grimpeur du Tour de France. Cet été, tous les     avoir été « adopté » par les Haut-Saônois.
hypermarchés de France se sont donc parés         « La Haute-Saône est presque aussi verte
des couleurs du célèbre maillot à pois. Pour      que la Normandie. La population est très
fêter le passage de la Grande Boucle le 18        accueillante et la campagne est plus habitée
juillet prochain à l’occasion de l’étape Lure –   que dans certaines régions », constate cet
La Planche des Belles Filles, Daniel et Jérôme    homme de terrain, tombé sous le charme
Prunier promettent des animations dans leurs      de la région des 1 000 Étangs et des forêts
deux établissements haut-saônois.                 qui l’entourent. Selon lui, le passage répété
Dans les hypermarchés E.Leclerc dirigés           du Tour de France en terres haut-saônoises
par la famille Prunier, les produits issus des    permet de mettre en lumière un département
circuits courts sont en bonne place. Après la     sous-estimé, dont il se fait l’ambassadeur
création de la marque « Nos régions ont du        autant que possible.
talent » en 1999, le groupe E.Leclerc a mis en
place les partenariats « Alliance Locale » il
y a près de dix ans. Chaque enseigne noue
des liens immédiats, sans intermédiaire, avec
des producteurs situés dans un rayon de 100
kilomètres.
À Lure et à Pusey, vingt-trois artisans et
exploitants agricoles sont mis en avant
dans les rayons poissonnerie, boucherie-
charcuterie, fromagerie, boulangerie, fruits
et légumes, alcools, liquides ou épicerie.
Les deux chefs d’entreprise rencontrent
régulièrement ces professionnels passionnés
pour échanger avec eux et évoquer de

                                              8 >>>
9 >>>
10 >>>
GROUPE SGE
Créateur de liens depuis près de 40 ans

            C
                     laude Marconot l’avoue volontiers : il n’est pas un grand fan de
                     cyclisme ou de sport en général. Mais il n’a pas hésité une seconde
                     à devenir partenaire de « Haute-Saône, la course en tête ». Pour le
             chef d’entreprise, à la tête du groupe SGE depuis sa fondation en 1987
             après avoir créé sa première entreprise individuelle dans la ferme familiale
             à Errevet en 1979, cette opération menée par le Conseil départemental
                                                            est une bonne initiative
                                                            pour promouvoir un territoire
                                                            auquel il est attaché et qu’il
                                                            estime plein d’atouts.
                                                            Le     premier,    selon    cet
                                                            entrepreneur,       est     son
                                                            emplacement géographique
                                                            idéal. « La Haute-Saône
                                                            est au cœur de l’Europe, à
                                                            proximité de la Suisse, de la
                                                            Belgique, du Luxembourg ou
                                                            de l’Allemagne.­Nous sommes
                                                            beaucoup mieux situés ici qu’à
                                                            Clermont-Ferrand ou Brest »,
                                                            constate Claude Marconot. Et
                                                            les vastes parcelles de terrains
                                                            disponibles aux quatre coins
                                                            du département peuvent
             encourager le développement économique et l’implantation de nouvelles
             activités, notamment dans le domaine de l’industrie. « En revanche, la
             faible population et l’absence de voies rapides et de transports en commun
             dans le nord-est de la Haute-Saône rendent la mobilité des habitants plus
             compliquée et peuvent être un frein pour l’installation d’entreprises à fort
             besoin de main-d’œuvre », concède-t-il.
             Le groupe SGE est un bel exemple de prospérité industrielle made in
             Haute-Saône. Claude Marconot a transféré et développé son entreprise à
             Ronchamp en 1985, un peu plus de deux décennies après la cessation de
             l’activité minière dans la cité. Au fil des années, cette société est devenue
             STPI et s’est imposée dans le secteur des travaux publics. Quarante ans
             plus tard, le groupe SGE, dont le siège est toujours basé dans la commune,
             comprend différentes entités spécialisées dans le domaine des transports,
             de la réparation d’engins et véhicules de chantiers ou du béton industriel.
             Ses 200 salariés sont répartis sur dix-huit sites, en Franche-Comté et en
             Lorraine. Bon nombre d’entre eux ont été embauchés en CDI après avoir
             effectué leur apprentissage dans l’entreprise.
             Chaque année, les équipes du groupe SGE réalisent de nombreux
             chantiers, sur un vaste périmètre géographique entre Dole et Nancy.
             Plus de 1 000 collectivités locales leur ont déjà fait confiance pour leurs
             travaux dans l’est de la France. Voiries, réseaux routiers, réseaux ferrés,
             d’eaux (potable ou usées), de gaz, d’électricité, de lignes téléphoniques
             ou de fibre optique, ces aménagements permettent à la population de
             communiquer au quotidien. « Nous avons un rôle de connecteur auprès
             des habitants », constate Claude Marconot.

                                        11 >>>
Les entreprises du groupe SGE ont                  et de sa notoriété pour créer de l’activité
notamment, en 2012, réalisé l’aménagement          économique ». Le coup de projecteur offert
de La Planche des Belles Filles, avant la          par les passages du Tour de France pourrait,
première arrivée du Tour de France en Haute-       selon lui, favoriser les nouveaux projets,
Saône. « J’en garde un bon souvenir, mais          notamment dans le secteur du tourisme.
c’est un chantier parmi d’autres. L’opération      Encourager les initiatives locales est une
« Haute-Saône, la course en tête » permet          habitude pour le patron du groupe SGE,
de valoriser les collaborateurs du groupe qui      mécène de différents événements culturels,
ont travaillé sur ce chantier, mais aussi leurs    sportifs et associatifs dans le département.
familles et collègues », remarque le chef          « Nous apportons aussi notre soutien à tous les
d’entreprise. « Je me réjouis que le Conseil       clubs sportifs des communes où nous avons
départemental ait mis ce site sur le devant de     un site. Nous organisons, chaque année, un
la scène mondiale et qu’il ait tenu bon face       challenge de football pour les équipes U13 et
aux opposants qui ont mis tout en œuvre pour       U15 », explique Claude Marconot. Lors de cet
empêcher ce projet à l’époque », ajoute-t-il.      événement, les jeunes joueurs découvrent
Alors que de nombreux touristes étrangers          aussi les métiers des travaux publics, du
passionnés de vélo viennent se frotter aux         transport routier ou de la maintenance. Une
reliefs de La Planche des Belles Filles, Claude    manière ludique de susciter des vocations...
Marconot « regrette que la population locale       Sur chaque site du groupe SGE, un écran
ne s’empare pas davantage de ce site               présente les informations pratiques et les
                                                                     événements de l’entreprise.
                                                                     Les employés peuvent aussi
                                                                     y trouver l’inspiration grâce
                                                                     à une des devises de la
                                                                     société : « Les hauts sommets
                                                                     sont plutôt déserts ; plus
                                                                     c’est difficile, moins il y a de
                                                                     concurrence ». Une maxime
                                                                     qui pourrait parfaitement
                                                                     convenir aux champions
                                                                     du Tour de France lorsqu’ils
                                                                     affrontent la mytique Planche.

                                              12 >>>
COOPERATIVE LAITIERE
DU VAL FLEURI
  La passion du beau, du bon et du bio

É
    tienne Paulin est un homme passionné. D’une part, par son travail de producteur de lait
    à gruyère bio et, de l’autre, par son département de la Haute-Saône dans lequel il a
    toujours vécu. Originaire de Lavigney, il est responsable de la Coopérative Laitière du
Val Fleuri, implanté depuis près d’un siècle dans la commune et réunissant neuf producteurs
(bientôt onze).

       « Chaque année, nous transformons deux millions de litres de lait en gruyère bio à
       Indication géographique protégée (IGP) de haute qualité. Nous utilisons notamment
       du lait de foin, produit sans OGM ni aliments conservés en silo. Nous sommes fiers de
       nourrir nos vaches avec l’herbe de nos champs et des céréales sans pesticides que
       nous préparons nous-mêmes », explique Étienne Paulin.

Grâce au partenariat noué avec le réseau Biocoop, comptant 600 magasins en France, le
gruyère bio haut-saônois est commercialisé dans de nombreux points de vente. De la même
manière, l’implication de la Coopérative Laitière du Val Fleuri dans l’opération « Haute-Saône,
la course en tête » est un moyen de faire connaître sa production à un public local comme
national. La rencontre avec d’autres entreprises partenaires du Département a aussi permis
de s’ouvrir à d’autres activités, parfois complémentaires.
« Nous partageons cette même fierté haut-saônoise. Nous avons une belle nature, des
paysans soucieux de créer de beaux et bons produits. Parfois, on ne croit pas suffisamment en
nos capacités. Mais on peut réussir en restant humble et en travaillant »,
remarque Étienne Paulin.
2019 fut une année charnière pour la Coopérative, puisqu’elle est devenue
une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), vingt ans après la
genèse du projet. Désormais, producteurs, salariés et consommateurs
s’unissent pour développer leur outil de fabrication. Des fonds locaux et
européens permettront bientôt de renouveler les anciennes cuves en
cuivre. Modernité et tradition s’allient au service du bon et du bio.

                                             13 >>>
GROUPAMA
                         Le sport et l’agriculture dans les gênes

G
        râce au magnifique Tour de France de Thibaut Pinot (qui a
        malheureusement pris fin de manière prématurée), Groupama
        a largement été médiatisé cet été. Depuis deux ans, l’assureur
français, aussi présent dans des pays étrangers comme l’Italie, la Turquie
ou la Grèce, est l’un des deux sponsors principaux de l’équipe de Marc
                                                 Madiot (avec la FDJ). Cette
                                                 tradition     de     sponsoring
                                                 sportif est perpétuée tant au
                                                 niveau national que local.
                                                 La Fédération Groupama de
                                                 Haute-Saône et du Territoire
                                                 de Belfort est composée de
                                                 treize caisses locales, avec
                                                 ses propres administrateurs
                                                 et sociétaires. Onze d’entre
                                                 elles sont situées dans
                                                 notre département. Elles
                                                 quadrillent l’ensemble du
                                                 territoire, de Gray à Héricourt
                                                 et de Jussey à Montbozon.
                                                 Chacune d’elles soutient
                                                 financièrement les clubs de
                                                 son secteur, dans des sports
                                                 aussi divers que le football,
                                                 le tennis de table, le basket
et bien sûr le cyclisme. Une marche populaire est organisée, chaque
premier week-end de juin, par une caisse locale différente au profit d’une
association luttant contre les maladies rares. Après les Monts de Gy en 2018
et Héricourt en 2019, elle aura lieu à Delle (Territoire de Belfort) en 2020.
Partenaire du Championnat de France de cyclisme sur route en 2016 à
Vesoul et de la démarche « Haute-Saône, la course en tête » depuis sa
création, Groupama est aussi un partenaire historique dans le monde
agricole. Les Jeunes Agriculteurs, la Fédération Départementale des
Syndicats d’Exploitants Agricoles (FDSEA), la Chambre d’Agriculture et
la Section Départementale des Anciens Exploitants (SDAE) bénéficient
du soutien régulier de l’assureur. C’est également le cas des organismes
professionnels tels que l’Union des Métiers et de l’Industrie Hôtelière (UMIH),
la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment
(CAPEB), la Fédération des Boulangers, etc.
La Fédération de Haute-Saône et du Territoire de Belfort est présidée
par Jean Drouhard (aussi président de la caisse locale de Montbozon-
Rioz). Proche d’un fonctionnement associatif, elle est dirigée par des
administrateurs bénévoles issus de tous secteurs d’activité. Chaque
président gère les actions de prévention proposées sur son territoire. Elles
concernent toutes les générations, des écoliers, avec l’opération « 10 de
conduite », aux aînés avec les sessions de révisions du Code de la route.
Profondément ancrée dans son territoire, la caisse locale est l’assureur
principal de ses sociétaires, bien avant les instances régionales et
nationales. « Nous accompagnons nos clients dans tous leurs projets,

                           14 >>>
économiques ou sportifs », assure Fabrice            à un autre en peu de temps. La région
Jacques, chargé de mission institutionnelle          de Rioz et celle des 1 000 Étangs sont très
au sein de la Fédération. 42 salariés travaillent    différentes. Partout en France, lorsque l’on
sur les deux départements (dont 25 conseillers       parle de la Haute-Saône, on mentionne
commerciaux en agence, 10 conseillers                toujours l’agriculture. Ici, nous sommes une
spécialisés auprès des exploitants agricoles,        terre agricole dans le sens noble du terme »,
entreprises      et    artisans-commerçants),        remarque Fabrice Jacques. Constamment en
sous la responsabilité de Valérie Jeannot,           quête de nouveaux administrateurs pour les
responsable départementale. Un agent                 caisses locales, le Terrifortain recherche des
spécialisé dans les visites de prévention, un        femmes et des hommes volontaires, désireux
conseiller de gestion de patrimoine et un            de mettre leurs compétences au service de
chargé de clientèle auprès des collectivités         leur territoire. L’appel est lancé...
locales complètent l’équipe avec un
inspecteur sinistre.
Interlocuteur de toutes les caisses locales
de Haute-Saône, Fabrice Jacques sillonne
chaque jour notre département. « Il y a une
telle diversité de paysages que l’on a parfois
l’impression de passer d’un département

                                                15 >>>
BRISARD SA
                 Quatre frères unis par l’esprit de compétition

L
     e sport est une affaire de famille chez les Brisard. Bernard, fondateur
     de l’entreprise Brisard SA avec son épouse Germaine en 1982, a été
     dirigeant du club de football de Gray. Ses fils Jean-Marie, Nicolas,
Sébastien et Stéphane ont joué au club dans leur jeunesse et partagent
                                          un vif intérêt pour de nombreuses
                                          disciplines. Ses petits-enfants sont
                                          aussi, pour certains, des sportifs
                                          accomplis. Les filles de Jean-Marie,
                                          par exemple, sont triathlètes au
                                          club du Tri Val de Gray.
                                          En Haute-Saône, et dans la région
                                          de Gray en particulier, beaucoup
                                          d’immeubles         de       bureaux
                                          et    de    bâtiments      industriels,
                                          commerciaux ou agricoles ont été
                                          construits par Brisard SA, basée à
                                          Mantoche. C’est notamment le
                                          cas de l’espace Festi’Val à Arc-lès-
                                          Gray, des casernes de pompiers à
                                          Marnay, Gy ou Vesoul (le chantier
                                          de celle de Port-sur-Saône est en
                                          cours), de l’aérodrome à Gray
                                          et de nombreux commerces et
usines dans la région luronne ou vésulienne.
Spécialiste de la construction métallique, de la couverture, du bardage et
de l’étanchéité, la société familiale de cinquante salariés gère l’ensemble
du processus, de la conception à la réalisation et à la pose. La moitié
de ses équipes travaille en atelier, l’autre sur des chantiers répartis sur un
périmètre s’étendant du nord de
Lyon au nord de l’Alsace et de la
Lorraine.
Unis par l’esprit d’équipe et de
compétition, les frères Brisard
travaillent de concert. Chacun a
son domaine de compétences.
Jean-Marie, entré dans l’entreprise
dès sa création, est président-
directeur général. Nicolas, ancien
président de la Fédération du
Bâtiment de Haute-Saône, gère
la partie commerciale et les suivis
de chantier. Sébastien s’occupe
du bureau d’études techniques.
Stéphane dirige le bureau d’études
consacré      à    l’enveloppe    du
bâtiment (bardage et couverture).
Désireuse       d’encourager       les
initiatives   locales,    la   famille
Brisard sponsorise de nombreuses

                           16 >>>
manifestations culturelles et sportives. Il était    d’être découverte », remarque le PDG de
donc évident pour eux de devenir partenaire          Brisard SA.
de la stratégie « Haute-Saône, la course en          Comme de nombreuses entreprises haut-
tête » portée par le Conseil départemental.          saônoises, la société de Mantoche peine
« C’est une fierté pour tout le monde de voir        parfois à trouver de la main-d’œuvre.
le plus grand événement cycliste mondial             « Quand j’étais jeune, je voulais travailler
venir dans notre département », estime Jean-         en Haute-Saône. Désormais, les jeunes ont
Marie Brisard, qui garde quelques souvenirs          tendance à partir faire carrière ailleurs »,
d’enfance du passage de la Grande Boucle             regrette Jean-Marie Brisard. Pourtant, la
dans la région de Frétigney. En 2020, il             qualité de vie vantée par le chef d’entreprise
pourra se fabriquer d’autres souvenirs avec          est un atout qui pourrait faire pencher
le Championnat de France de Cyclisme                 positivement la balance pour espérer attirer
sur Route de l’Avenir, que le Département            de nouveaux salariés.
organisera à Gray.
Attachés à leur département, les frères Brisard
en font régulièrement la promotion. « En
Haute-Saône, il existe beaucoup de petites
et moyennes entreprises très performantes,
que l’on ne connaît pas toujours. Du côté de
Gray, nous sommes aussi gâtés par la Saône
et nous avons une qualité de vie qui mérite

                                                17 >>>
EUROVIA
BOURGOGNE - FRANCHE-COMTÉ
           La Super Planche, « une fierté pour nos équipes »

 A
          lsacien d’origine, Stéphane Gobron ne connaissait pas vraiment
          la Haute-Saône lorsqu’il a commencé à travailler chez Eurovia
          Bourgogne – Franche-Comté. Mais une fois qu’il a découvert notre
 département, et le secteur des 1 000 Étangs en particulier, il a été charmé
                                         par la beauté de ce territoire mis
                                         en lumière par la plus prestigieuse
                                         course cycliste du monde. « Le
                                         dimanche, je prends souvent
                                         mon VTT pour aller me balader
                                         au grand air dans cette région et
                                         dans le massif des Vosges du Sud.
                                         Et, lorsque ma famille vient me
                                         voir, j’aime les emmener là-bas »,
                                         assure le Colmarien, amateur de
                                         paysages naturels.
                                         Chef de l’agence Eurovia BFC
                                         travaillant sur les départements
                                         de la Haute-Saône et du Territoire
                                         de Belfort, Stéphane Gobron
                                         gère une équipe de 80 salariés,
                                         sans compter les intérimaires,
                                         transporteurs et locatiers, qui
                                         au quotidien travaillent sur des
 chantiers de voiries, de réseaux et d’entretien, notamment sur notre
 territoire et pour le compte du Conseil départemental. Des constructions
 qui permettent à notre département de s’ouvrir encore plus sur l’extérieur.
 Ainsi, bientôt, l’aménagement en 2x2 voies d’une portion de la RN 57 entre
 Rioz et Voray-sur-l’Ognon, longue de neuf kilomètres, arrivera à son terme
 après quatre années de travail.
 Dans la région de Lure, qui accueillera en 2020 l’avant-dernière étape du
 Tour de France, Eurovia BFC a aussi construit un giratoire situé à l’entrée
 de la zone commerciale de Roye commandé par le Département. Les
 communautés de communes du Pays de Lure et du Pays de Villersexel ont
 également choisi cette filiale du groupe Vinci pour transformer l’ancienne
 voie ferrée en piste cyclable. Seize kilomètres de voie verte entre Lure
 et Villersexel sont désormais
 accessibles en vélo, en rollers, à
 pied ou en trottinette, pour le plus
 grand bonheur des familles en
 quête de loisirs dans la vallée de
 l’Ognon.
 Aménageur         en    Haute-Saône
 et dans le Territoire de Belfort,
 Eurovia BFC prend son rôle très à
 cœur. Lors du Tour de France 2019,
 l’étape Mulhouse – La Planche
 des Belles Filles a apporté son lot

                          18 >>>
de suspense, grâce à sa nouvelle arrivée            Très motivé par l’opération « Haute-Saône,
spectaculaire au sommet de La Super                 la course en tête », Stéphane Gobron y voit
Planche. « Une fierté pour nos équipes »,           l’occasion de faire découvrir un département
explique Stéphane Gobron, pour qui le slogan        injustement méconnu. « La Haute-Saône a
de Vinci « Faire œuvre utile » représente bien      de jolis petits villages et un beau patrimoine,
son métier.                                         avec ses châteaux, ses monuments... Les
Cette rampe à forte pente, de 900 mètres de         images d’hélicoptère permettent de se
long, a été partiellement reprise à l’automne       rendre compte que ce département est
2018 par les équipes d’Eurovia. « On ressent        vraiment riche et
un petit quelque chose lorsque l’on voit le         intéressant », estime
peloton arriver ici. Nos employés vivent et         celui qui apprécie
consomment sur ce territoire. Quand ils se          aussi la mentalité des
promènent avec leurs familles, ils sont fiers       Haut-Saônois. « Des
de dire : j’ai participé à l’aménagement de         gens       volontaires,
cette route », confie le chef d’agence, qui         réellement motivés
était à l’arrivée à La Planche des Belles Filles    et qui ont l’envie de
le 11 juillet dernier.                              bien faire ».

                                               19 >>>
FROMAGERIE MILLERET
                                    Le retour aux valeurs familiales

P
      ourrait-on, un jour, imaginer le petit village de Charcenne sans
      ses vignes et sa fromagerie ? Pas sûr, tant ces deux activités sont
      profondément ancrées dans l’histoire de ce village de 340 âmes
environ. La Fromagerie Milleret, créée par Henri Milleret au début des
années 1920, fêtera son centenaire en 2021. Sur son unique site de
                                                 production, elle emploie 185
                                                 salariés – sans compter les
                                                 intérimaires – au plus fort de
                                                 sa production.
                                                 L’entreprise agroalimentaire
                                                 la plus importante du
                                                 département se concentre
                                                 autour de trois activités : la
                                                 fabrication de fromages
                                                 à pâte molle (L’Ortolan,
                                                 Roucoulons, Fin Fou ou
                                                 Charcennay entre autres),
                                                 de        cancoillotte      (Le
                                                 Francomtois) et d’emmental
                                                 (Grand Cru Label Rouge
                                                 et     Bio).    Des    produits
                                                 incontournables pour les
                                                 consommateurs de l’Est de
                                                 la France, moins répandus
                                                 dans les autres régions
françaises et exportés à l’international pour 11% de sa production (États-
Unis, Canada, Grande-Bretagne ou Asie notamment) .
De nouveaux produits sont régulièrement élaborés par l’entreprise sous ses
différentes marques. L’Ortolan et la cancoillotte Le Francomtois à la truffe
blanche d’été viennent ainsi garnir les rayons des supermarchés pendant
les fêtes. Depuis mai 2019, l’Ortolan Grand Pâturage, issu d’une filière
locale et responsable, est fabriqué avec du lait issu de vaches nourries
essentiellement à l’herbe, avec le fourrage issu des exploitations locales et
sans OGM (>>
d’autres régions à travers ce produit », confie    clubs sportifs. C’est notamment le cas de
le chef d’entreprise, qui y voit l’occasion de     l’ESBF, club de handball féminin bisontin et de
promouvoir son territoire.                         sa joueuse haut-saônoise Pauline Robert. Et, à
Une     volonté     également      source   de     chaque pot de cancoillotte vendu lors d’une
l’engagement de l’entreprise charcennaise          campagne annuelle de trois semaines, vingt
au sein de l’opération « Haute-Saône,              centimes d’euros sont reversés à l’association
la course en tête ». « Il est important de         « Nos enfants d’ailleurs », qui accompagne
participer à la vie de la communauté. Nous         les enfants autistes et leurs parents. Pour
sommes une entreprise citoyenne, fière de          améliorer leur quotidien, chaque geste
notre département. Son désenclavement              compte, même le plus simple achat.
est en cours, mais ça prend du temps. À
Charcenne, nous avons l’avantage d’être
près de l’autoroute et de la gare TGV. Cela
nous permet de recruter plus facilement des
gens qualifiés », note Denis Milleret.
Partenaire    du     monde      associatif,  la
Fromagerie Milleret sponsorise de nombreux

                                              21 >>>
DISTILLERIES PEUREUX

             La cerise de Fougerolles sur les cinq continents

L
     es Grandes Distilleries Peureux exportent leurs produits dans le monde
     entier et, avec eux, un petit morceau de la Haute-Saône. Depuis leur
     création en 1864, elles ont séduit de nombreux consommateurs ou
professionnels grâce à ses eaux-de-vie, spiritueux et crèmes de fruits. Le
                                             plus connu d’entre eux, le kirsch
                                             distillé avec la célèbre cerise de
                                             Fougerolles, a donné lieu à toutes
                                             les audaces culinaires.
                                             Aussi      productrices   d’absinthe
                                             à leur création, les Grandes
                                             Distilleries   Peureux     se   sont
                                             recentrées dans les années 1920
                                             sur les spiritueux de fruits, créant
                                             notamment            l’emblématique
                                             Guignolet. Les Griottines®, dont
                                             la recette reste le secret le mieux
                                             gardé des Distilleries, voient le
                                             jour au début des années 1980.
                                             Plusieurs grands chefs cuisiniers,
                                             en déplacement sur les cinq
                                             continents, les emportent alors
                                             dans leurs valises et contribuent à
                                             leur diffusion.
L’entreprise dirigée par Bernard Baud exporte désormais plus de 50 % de
ses produits dans une soixantaine de pays. Mais elle n’en oublie pas pour
autant son territoire, qu’elle promeut en participant notamment à « Haute-
Saône, la course en tête ». « Nous avons un département riche et ce n’est
                         pas être chauvin de le dire », assure Bernard Baud, qui
                         a créé l’orchestre départemental d’harmonie, il y a
                         quelques années.
                         Ses rencontres avec ses interlocuteurs étrangers
                         lui ont prouvé que la Haute-Saône s’est déjà fait
                         une place dans l’histoire du Tour. « Des clients
                         australiens ou américains nous en parlent beaucoup.
                         Il est important pour une entreprise représentant
                         le patrimoine français de s’impliquer dans cette
                         opération. Le Tour de France est une manifestation
                         fédératrice, universelle et accessible à tous. Elle
                         porte des valeurs importantes dans notre entreprise :
                         l’humilité, le courage et
le partage », remarque le chef d’entreprise.
Bernard Baud rallie chaque année Fougerolles
à Pontarlier à vélo pour rendre visite à sa
famille. En 2020, il se lance un défi : faire
l’ascension de La Planche des Belles Filles en
famille. « Elle a déjà pris toute sa place dans
l’histoire du Tour », estime ce cycliste amateur.

                           22 >>>
SAÔNE VALLEY

  Un havre de paix entre terre et eau

«       En Haute-Saône, il y a trois étapes
        incontournables : les 1 000 Étangs, la
        vallée de l’Ognon et la vallée de la
Saône. Ici, on est au cœur de cette vallée de
la Saône, entre terre et eau », constate Didier
Thabussot, fondateur et gérant de Saône
                                                      Petite Saône, jusqu’à Ray-sur-Saône, d’un
                                                      côté, et Port-sur-Saône, de l’autre. Des
                                                      paysages bucoliques qui séduisent les clients
                                                      étrangers, qui font parfois escale pour une
                                                      nuit ou plusieurs semaines.
                                                      « 80% des visiteurs viennent des régions ou
Valley à Traves.                                      pays voisins. Traves est bien placée, à trois ou
En 2003, il a accueilli ses premiers touristes sur    quatre heures de route de l’Île-de-France, de
son vaste domaine de cinq hectares, acquis            l’Auvergne-Rhône-Alpes, de la Suisse ou de
cinq ans plus tôt. Il a réhabilité complètement       l’Allemagne », confie Didier Thabussot, qui a
ces anciennes sablières pour les transformer          reçu le Grand prix national de l’Innovation
en marina loisirs et y a construit une dizaine        Touristique et les trophées du Tourisme
de chalets, en bord de Saône. Le petit                Bourgogne - Franche-Comté.
dernier, inauguré en 2018, est un écolodge            Mais pour le Travésien, l’opération « Haute-
tout confort construit sur l’eau. En louant un        Saône, la course en tête » et tous les
de ces meublés de tourisme, les plaisanciers          événements cyclistes qui s’y rattachent
bénéficient aussi de l’accès à un espace bien-        mettent en lumière un territoire plein de
être (balnéo, sauna, etc.), et à différentes          potentiel. « Avec le temps, le département
embarcations : bateaux sans permis, canoës-           se construira une identité forte et gagnera
kayaks, pédalos et barques de pêche ou de             en notoriété. Ici, on a tout : des lacs, des rivières,
promenade. Sur terre, des aires de jeu, un            des châteaux, des montagnes... La seule chose
mini-golf, un bar-restaurant-glacier et des           qui nous manque, c’est la mer. Mais est-ce
concerts et animations complètent l’offre             indispensable ? »,
durant l’été. Des services et équipements             conclut-il.
aussi accessibles à la clientèle locale.
Depuis Saône Valley, plusieurs balades
fluviales emmènent les vacanciers sur la

                                                 23 >>>
DISTILLERIE PAUL DEVOILLE

                                   La fée verte au pays de la cerise

 H
       ugues de Miscault parle avec passion des nombreux produits
       proposés par la Distillerie Paul Devoille, qu’il dirige depuis 1992. Il
       faut dire que cette entreprise fougerollaise, artisanale et familiale,
 ne manque pas de créativité pour imaginer de nouvelles eaux-de-vie,
                                             liqueurs, crèmes et absinthes ou
                                             des fruits en liqueurs. Poire Williams,
                                             Mirabelle de Lorraine, coquelicot,
                                             mandarine, fraise, houx, gentiane,
                                             sureau,         mélisse,       églantine,
                                             chocolat ou rhubarbe ne sont
                                             que quelques-uns des arômes des
                                             spiritueux distillés artisanalement à
                                             Fougerolles.
                                             « Nous sommes une des dernières
                                             distilleries à faire vieillir nos alcools
                                             dans des bonbonnes de verre,
                                             dans un de nos trois greniers »,
                                             assure Hugues de Miscault. Le
                                             produit historique de la Distillerie
                                             Paul Devoille, créée en 1859,
                                             est évidemment le Kirsch de
                                             Fougerolles.        Labellisé      AOC,
                                             ce morceau de patrimoine
 haut-saônois est bien connu des gastronomes français et étrangers. Sa
 fabrication est présentée en détail au Musée des Eaux de Vie de Lapoutroie
 (Haut-Rhin), créé par René de Miscault, père et prédécesseur de Hugues.
 L’absinthe a aussi un rôle à part dans l’histoire de la distillerie Paul Devoille.
                       « L’âge d’or des distilleries fougerollaises a eu lieu à la
                       fin du XIXe siècle, grâce à la production d’absinthe »,
                       explique Hugues de Miscault. Interdite en 1915, la
                       commercialisation de la fée verte a de nouveau été
                       autorisée en 1999. De nombreux clients, curieux de
                       goûter le sulfureux breuvage, se sont laissés tenter
                       à l’époque. Aujourd’hui décliné en une dizaine de
                       variétés, il est désormais un produit de connaisseurs...
                       Séduit par l’opération « Haute-Saône, la course en
                       tête », le président de la Distillerie Paul Devoille apprécie
                       le dynamisme constaté dans le département depuis
                       plusieurs années. « La Haute-Saône a ses charmes »,
                       remarque Hugues de Miscault.

                              24 >>>
SAÔNE PLAISANCE

  Depuis trente ans, au fil de l’eau...

F
    ondée le 30 novembre 1989, l’entreprise           Parrinello. 75% des vacanciers sont originaires
    Saône Plaisance contribue, depuis                 de l’étranger, notamment des pays voisins.
    trente ans, à la création de nombreux             Outre son activité de location, Saône
souvenirs de vacances. Au départ du port              Plaisance assure aussi des prestations de
de Savoyeux, les clients sillonnent les cours         maintenance, de réparation (rénovation de
d’eau de la région et, évidemment, de la              peinture, équipement ou motorisation) et de
Haute-Saône à la barre de leurs bateaux sans          stationnement de bateaux. En toutes saisons,
permis. En vogue dans les années 1990 et              les propriétaires peuvent parquer leurs
2000, le tourisme fluvial séduit toujours tous les    embarcations sur un des 125 emplacements
publics : familles, couples, amis, jeunes actifs      du port de Savoyeux, pour quelques semaines
ou retraités, amateurs de nature, de pêche            ou toute l’année.
ou de patrimoine...                                   Cyclisme et tourisme fluvial se marient bien
Dès son lancement, Saône Plaisance s’est              depuis toujours. Le port de Savoyeux est un
spécialisée dans la location de bateaux sans          des premiers ports français – voire le premier –
permis. Désormais, sa large flotte comprend           à obtenir le label « Accueil Vélo ». Ce moyen
onze modèles différents, d’une capacité de            de transport est privilégié par les plaisanciers
quatre à dix personnes. En totale autonomie,          pour leurs déplacements sur la terre ferme,
les plaisanciers peuvent choisir leur circuit, au     notamment sur les pistes cyclables longeant
gré de la Saône et des rivières environnantes.        la Saône. Et Stéphane Parrinello, lui-même
« Nous leur conseillons d’aller visiter la Haute-     VTTiste régulier, peut leur conseiller de belles
Saône. En une semaine, ils peuvent remonter           promenades dans tout le département !
la Petite Saône jusqu’à Corre et revenir à
Savoyeux. Ils passeront par de beaux sites
comme Ray-sur-Saône, Rupt-sur-Saône ou
le Tunnel de Saint-Albin », assure Stéphane

                                                 25 >>>
PLIMETAL SARL

                                        Les bornes, ça le connaît !

P
     our Laurent Humbert, devenir partenaire de l’opération « Haute-Saône,
     la course en tête » était à l’origine un moyen de renvoyer l’ascenseur.
     Le PDG de Plimétal se souvient du soutien reçu du Département
lorsqu’il a créé son entreprise de tôlerie fine de précision, voici presque
                                            30 ans. Action 70 avait alors mis
                                            à disposition un bâtiment locatif
                                            à Chaux-la-Lotière, commune où
                                            la société s’est développée au fil
                                            des ans.
                                            Regroupant cinq salariés à sa
                                            fondation en 1990, Plimétal
                                            SARL en compte aujourd’hui 45.
                                            Elle fabrique des éléments de
                                            machines de boulangerie ou de
                                            laboratoire médical. Elle produit
                                            aussi régulièrement des capots
                                            de bornes de recharge de voiture
                                            électrique ou de bornes digitales,
                                            pour la Poste ou la loterie suisse
                                            notamment. Plimétal est un
                                            acteur majeur sur ce marché
                                            de niche, en France comme en
                                            Suisse. En 2000, Capsy, sa petite
sœur consacrée à la peinture et l’assemblage de structures, a été créée
à Voray-sur-l’Ognon.
Laurent Humbert n’a pas hésité à rejoindre la dynamique « Haute-Saône,
la course en tête » dès les prémices, conscient de l’impact positif apporté
par le Tour de France et les événements liés au cyclisme. « Grâce à ces
manifestations, le département s’ouvre de plus en plus, notamment au
niveau du tourisme. Et je trouve que le vélo colle bien avec la région »,
remarque Laurent Humbert.
La localisation de son entreprise dans le bassin riolais, aux portes de
l’autoroute et de la gare TGV, est un atout, mais n’est pas le seul. « La Haute-
Saône a un beau passé industriel et un savoir-faire à partager. Les jeunes
                      ont parfois une image très rurale du département,
                      mais nous avons de belles entreprises. Les habitants
                      du bassin sont heureux de trouver du travail ici plutôt
                      qu’à Besançon », confie Laurent Humbert.
                      Favorable à la création de passerelles entre les
                      mondes de l’entreprise
                      et du sport, le chef
                      d’entreprise voit dans la
                      pratique sportive « une
                      école du dépassement
                      de soi et du travail ».             PLIMETAL
                                                   TOLERIE FINE DE PRECISION

                           26 >>>
VIGNOBLE GUILLAUME

  Au nom de la terre haut-saônoise

S
     i Thibaut Pinot se hisse régulièrement sur le podium des courses les
     plus prestigieuses, le Pinot est aussi en tête des ventes au Vignoble
     Guillaume à Charcenne. Qu’il soit gris ou noir, il est très apprécié des
amateurs de bon vin, au même titre que le Chardonnay et la vingtaine
                  de cépages cultivés en plus
                  petite quantité par Xavier
                  Guillaume et ses salariés.
                  Sauvignon, Riesling, Savagnin,
                  Merlot, Syrah, Sangiovese...
                  des       variétés    originaires
                  d’autres régions ou de pays
                  étrangers,       propices     au
                  voyage...
                  Les      premières     mentions
                  du     vignoble     charcennais
                  remontent à 1732, date à
                  laquelle François Guillaume
                  a pris bail de vignes dans
                  la commune. Un siècle et
                  demi plus tard, en 1895,
                  son      descendant        Albert
                  Guillaume est distingué pour
                  la qualité de ses greffes. Les
                  Pépinières Guillaume voient alors le jour... Xavier Guillaume,
                  représentant de la dixième génération, gère le domaine
                  viticole de 46 hectares depuis 1990. Les effectifs du groupe
                  Guillaume passent de 45 à 130, selon les saisons.
                  Outre la production et la vente de vins blancs et de vins
                  rouges de différentes variétés à un public local ou étranger,
                  le Vignoble et les Pépinières Guillaume ont deux activités
                  synergiques. L’entreprise haut-saônoise est le troisième
                  producteur mondial de plants de vigne, avec 15,5 millions
                  de plants par an. Dans la cave, des essais de vinification
                  permettent aussi de valider la qualité génétique des
                  sélections développées chaque année.
                  Xavier Guillaume parle avec autant de passion de ses vins
                  que de son département et « ses différentes
facettes ». « Quand des clients étrangers viennent, je
leur conseille d’aller visiter la chapelle Notre-Dame-
du-Haut à Ronchamp et les 1 000 Étangs », confie le
viticulteur, qui rend aussi hommage aux nombreux
industriels haut-saônois.
Cycliste occasionnel, Xavier Guillaume a pu, par
le passé, suivre une étape du Tour de France dans
une voiture de course. L’occasion pour lui de voir
l’envers du décor. « C’est un vrai travail d’équipe et
de stratégie », remarque-t-il.

                                                27 >>>
Vous pouvez aussi lire