Haute-Saône Regards sur ses entreprises - Département de ...
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
sommaire SOCIÉTÉ POULAILLON - EAU DE VELLEMINFROY 5 LECLERC LURE & VESOUL 7 GROUPE SGE 11 COOPERATIVE LAITIERE DU VAL FLEURI 13 GROUPAMA 14 BRISARD SA 16 EUROVIA BOURGOGNE - FRANCHE-COMTÉ 18 FROMAGERIE MILLERET 20 DISTILLERIES PEUREUX 22 SAÔNE VALLEY 23 DISTILLERIE PAUL DEVOILLE 24 SAÔNE PLAISANCE 25 PLIMÉTAL 26 VIGNOBLE GUILLAUME 27 CONFLANDEY 28 LOXAM 28 COLAS 29 CLIMENT 29 COOCOU GRANDS LACS 30 DÉPANNAGE 70 - CASS’A UTO JACQUOT 30 NOS AUTRES PARTENAIRES 31 Directrice de la Publication : Véronique Délery / Rédactrice en chef : Angélique Demarche / Rédaction : Émilie Tisserand / Photographies : Karine Altmeyer - Marc Paygnard - Émilie Tisserand / Conception : Carine Jeanguyot - Département de la Haute-Saône Impression : BLG Toul / Tirage : 135 000 exemplaires / Diffusion : Médiapost Janvier 2020 2 >>>
édito S i les rapprochements entre les mondes du sport et de l’entreprise sont désormais fréquents, il n’en a pas toujours été ainsi. Ces dernières années, des liens solides et durables entre le sport et l’entreprise se sont tissés, entre ces deux univers qui présentent finalement de nombreuses similitudes et qui partagent les mêmes valeurs. Alors que les entreprises tirent parti du sport lors d’une mise en pratique managériale, le sport s’est quant à lui structuré dans une logique entrepreneuriale. La Haute-Saône étant propice à l’accueil et à l’épanouissement de certaines disciplines sportives, notamment le cyclisme, le Département a saisi l’opportunité de connecter les sphères privée, publique et sportive jusqu’alors distinctes. Ainsi, depuis 2017, le Département associe autant que possible les acteurs sportifs aux acteurs économiques dans le cadre de la démarche « Haute-Saône la course en tête ». Ces échanges contribuent à fédérer les Haut-Saônois et à démontrer notre capacité à valoriser notre territoire. C’est bien connu : l’union fait la force. Ensemble, nous cultivons la fierté des Haut-Saônois et nous faisons rayonner la Haute-Saône au-delà de ses frontières ! Nombreux sont les acteurs économiques à s’inscrire dans cette dynamique. Je m’en réjouis et les remercie très sincèrement pour leur engagement à nos côtés ! Aussi, il m’est apparu naturel de vous les présenter dans ce livret et de donner la parole aux chefs d’entreprises. Tous partagent ce même attachement à notre chère Haute-Saône et cette même appétence pour les compétitions sportives qui s’y tiennent. Les années passent et, grâce à ces partenariats, les succès se suivent… Fort de ces expériences, le Département souhaite obtenir les mêmes résultats 2020. Je ne doute pas que le tissu économique répondra présent lors des prochains événements, qui seront une fois de plus l’occasion de faire la promotion de notre territoire et des savoir-faire de nos entreprises. Yves KRATTINGER Président du Conseil départemental de la Haute-Saône 3 >>>
SOCIÉTÉ POULAILLON EAU DE VELLEMINFROY Pour l’amour de Velleminfroy « Je suis tombé amoureux de Velleminfroy comme je suis tombé amoureux de ma femme Marie-France », confie Paul Poulaillon, en souriant. Ce petit village de Haute-Saône et sa célèbre source resteront indissociables du parcours de ce chef d’entreprise, originaire de la vallée du Rhône et installé depuis sa jeunesse en Alsace. « Je m’installe là où je me plais », explique-t-il. L orsque son beau-père lui a fait découvrir le site de Velleminfroy en 1975, Paul Poulaillon a tout de suite vu un fort potentiel. Gardant ses projets dans un coin de sa tête, il a finalement racheté le domaine en 2004. Pendant dix ans, il a rénové l’ensemble du site. Dans le bâtiment principal en ruines, laissé à l’abandon pendant de nombreuses années, il a créé un musée sur le thème de l’eau et un restaurant au nom évocateur : « Le Paradis Vert ». Paul Poulaillon a toujours voulu faire connaître l’eau de Velleminfroy. Recommandée par l’Académie de Médecine dès 1859 pour ses vertus pour la santé, elle est riche en calcium et en magnésium, très pauvre en sel et exempte de nitrates ou de pesticides. Sa commercialisation a été lancée en 2016. Pour éviter le passage de camions dans le village, l’Alsacien d’adoption a choisi d’implanter son usine d’embouteillage à l’extérieur de la commune, au bord de la RN 19. Six personnes travaillent à la production et quatre au Paradis Vert. « On m’a pris pour un fou et pour un intrus lorsque je suis arrivé dans le village », se souvient ce boulanger de formation, qui a lancé son premier commerce à l’âge de 21 ans. Désormais, l’eau de Velleminfroy s’est fait un nom, tant auprès du grand public que dans le monde de la restauration. Trois modèles de bouteilles ont été conçus pour ses différents consommateurs : une bouteille pour les enseignes de grande distribution, la « vintage » pour les restaurants et magasins bio et « l’impériale » pour les restaurants haut de gamme. La Haute-Saône s’invite donc à toutes les tables et pour toutes les occasions. Le parcours professionnel de ce boulanger, « heureux de me lever à minuit 5 >>>
dès mes 14 ans pour préparer mon pain », montre optimiste quant à son avenir. « Ce est jalonné de succès. Après l’achat en 1973 département est très peu connu, mais je de sa première boulangerie à Mulhouse, le vois avec un bel avenir. Il faut vraiment 54 magasins et restaurants ont ouvert leurs miser sur le tourisme, car tout demande à portes. Le dernier en date a accueilli ses être découvert ici : la beauté des villes, des premiers clients en novembre à Illzach (Haut- villages, des fleuves, des bâtiments... », assure Rhin). Trois sites de production de produits le chef d’entreprise. Pour attirer davantage boulangers ont aussi été implantés dans de touristes, il préconise « des investissements l’est de la France. L’un d’entre eux regroupe dans le secteur de l’hébergement ». trente-cinq salariés à Saint-Loup-sur-Semouse. Partenaire de nombreux clubs et événements « J’ai beaucoup d’estime pour l’ensemble de sportifs, notamment en Haute-Saône, la mes 900 salariés et mon personnel me le rend société Poulaillon – Eau de Velleminfroy bien. J’ai des rapports d’exception avec eux, a évidemment répondu présente dès la car ils ont le respect de l’entreprise », remarque création de l’opération « Haute-Saône, la le créateur de la célèbre Moricette®. Il a course en tête ». En Yves Krattinger, président toujours pu compter sur le soutien de son du Conseil départemental, Paul Poulaillon épouse, originaire de Bouhans-lès-Lure, et voit « un homme d’action ». Et la venue de ses enfants. Sa fille et son fils travaillent d’une compétition comme le Tour de France d’ailleurs à ses côtés. a, selon lui, déjà porté ses fruits. « Le Tour de L’investissement de Paul Poulaillon à France est un excellent produit à cultiver. Velleminfroy contribue à la promotion de La Planche des Belles Filles la Haute-Saône. Partenaire du Tour Alsace est déjà une montée cycliste, il a eu l’initiative de proposer aux mythique. Dans les organisateurs de venir tracer une étape dans années qui viennent, la le département. Chaque année, depuis Haute-Saône pourrait 2017, le peloton revient donc se frotter aux devenir aussi célèbre lacets de La Planche des Belles Filles, pour le que les Alpes », prédit plus grand bonheur des fans de vélo. ce dirigeant, qui y Familier de la Haute-Saône depuis de croit dur comme fer. nombreuses années, Paul Poulaillon se 6 >>>
LECLERC LURE & VESOUL Normand d’origine, haut-saônois d’adoption D ans le bureau de Daniel Prunier, la photo dédicacée d’un petit garçon tout sourire attire l’œil. Une frimousse malicieuse, un maillot bleu, blanc et rouge barré du logo de l’enseigne « E.Leclerc » de Lure, un bonheur communicatif... Il n’est pas difficile de reconnaître cet enfant. Thibaut Pinot n’a pas beaucoup changé, vingt ans plus tard. Le maillot de la Groupama-FDJ, qu’il porte depuis le début de sa carrière professionnelle, est toujours bleu, blanc et rouge. Sur les routes, ses joies – comme ses peines – sont partagées par des milliers de supporters. Heureux du succès du champion morgelot, Daniel Prunier le revendique : il a été le premier sponsor du grimpeur, à l’époque où il participait à ses premières courses locales. Le président des centres E.Leclerc de Lure et Pusey a, lui aussi, été coureur cycliste entre 16 et 20 ans. Dans sa Normandie natale, il a pris part à diverses compétitions, mais il a préféré raccrocher le vélo pour se consacrer à sa carrière professionnelle. Après un passage par Vitry-le-François (Marne), il a repris en 1990 la présidence de l’hypermarché E.Leclerc de Lure, créé huit années plus tôt par Gérard Maitrot. En 2000, il rachète le centre E.Leclerc de Noidans-lès-Vesoul, fondé par Daniel Dervin. Transféré à Pusey en 2008, il est aujourd’hui présidé par son fils, Jérôme Prunier, avec qui il travaille étroitement. Au fil des ans, père et fils ont fondé, à Lure comme à Pusey, de nouvelles entités rattachées au groupe E.Leclerc : un magasin d’optique, un Brico E.Leclerc, une agence de voyages, un Espace Culturel, un Manège à Bijoux, une brasserie, un service de location de véhicules et, uniquement à Pusey, l’un des premiers drives de France. Depuis mai, un magasin d’articles d’occasion a ouvert ses portes, zone des Cloyes à Lure. Un total de 700 employés travaillent sur les deux sites luron et vésulien. Parmi eux, on recense un nombre important de sportifs dans toutes les disciplines, du football à la pêche, en passant par la course à pied, le rugby ou le cyclisme. « Le sport fait partie de la vie, il forge le caractère. Il permet d’apprendre l’exigence demandée tant dans ce monde que dans celui de l’entreprise. Si on n’est pas sérieux, on ne réussit rien », remarque Daniel Prunier, qui encourage cette pratique à travers une vaste campagne de sponsoring. Partenaires de nombreux clubs sportifs du département, mais aussi d’événements caritatifs et culturels locaux, les centres E.Leclerc de Lure et Pusey sont à l’image du groupe E.Leclerc, considéré comme le 7 >>>
plus gros parrain sportif de France. Depuis nouveaux projets. 2019, le géant de la grande distribution Installé depuis bientôt trente ans dans sponsorise notamment le prix du meilleur le département, Daniel Prunier estime grimpeur du Tour de France. Cet été, tous les avoir été « adopté » par les Haut-Saônois. hypermarchés de France se sont donc parés « La Haute-Saône est presque aussi verte des couleurs du célèbre maillot à pois. Pour que la Normandie. La population est très fêter le passage de la Grande Boucle le 18 accueillante et la campagne est plus habitée juillet prochain à l’occasion de l’étape Lure – que dans certaines régions », constate cet La Planche des Belles Filles, Daniel et Jérôme homme de terrain, tombé sous le charme Prunier promettent des animations dans leurs de la région des 1 000 Étangs et des forêts deux établissements haut-saônois. qui l’entourent. Selon lui, le passage répété Dans les hypermarchés E.Leclerc dirigés du Tour de France en terres haut-saônoises par la famille Prunier, les produits issus des permet de mettre en lumière un département circuits courts sont en bonne place. Après la sous-estimé, dont il se fait l’ambassadeur création de la marque « Nos régions ont du autant que possible. talent » en 1999, le groupe E.Leclerc a mis en place les partenariats « Alliance Locale » il y a près de dix ans. Chaque enseigne noue des liens immédiats, sans intermédiaire, avec des producteurs situés dans un rayon de 100 kilomètres. À Lure et à Pusey, vingt-trois artisans et exploitants agricoles sont mis en avant dans les rayons poissonnerie, boucherie- charcuterie, fromagerie, boulangerie, fruits et légumes, alcools, liquides ou épicerie. Les deux chefs d’entreprise rencontrent régulièrement ces professionnels passionnés pour échanger avec eux et évoquer de 8 >>>
9 >>>
10 >>>
GROUPE SGE Créateur de liens depuis près de 40 ans C laude Marconot l’avoue volontiers : il n’est pas un grand fan de cyclisme ou de sport en général. Mais il n’a pas hésité une seconde à devenir partenaire de « Haute-Saône, la course en tête ». Pour le chef d’entreprise, à la tête du groupe SGE depuis sa fondation en 1987 après avoir créé sa première entreprise individuelle dans la ferme familiale à Errevet en 1979, cette opération menée par le Conseil départemental est une bonne initiative pour promouvoir un territoire auquel il est attaché et qu’il estime plein d’atouts. Le premier, selon cet entrepreneur, est son emplacement géographique idéal. « La Haute-Saône est au cœur de l’Europe, à proximité de la Suisse, de la Belgique, du Luxembourg ou de l’Allemagne.Nous sommes beaucoup mieux situés ici qu’à Clermont-Ferrand ou Brest », constate Claude Marconot. Et les vastes parcelles de terrains disponibles aux quatre coins du département peuvent encourager le développement économique et l’implantation de nouvelles activités, notamment dans le domaine de l’industrie. « En revanche, la faible population et l’absence de voies rapides et de transports en commun dans le nord-est de la Haute-Saône rendent la mobilité des habitants plus compliquée et peuvent être un frein pour l’installation d’entreprises à fort besoin de main-d’œuvre », concède-t-il. Le groupe SGE est un bel exemple de prospérité industrielle made in Haute-Saône. Claude Marconot a transféré et développé son entreprise à Ronchamp en 1985, un peu plus de deux décennies après la cessation de l’activité minière dans la cité. Au fil des années, cette société est devenue STPI et s’est imposée dans le secteur des travaux publics. Quarante ans plus tard, le groupe SGE, dont le siège est toujours basé dans la commune, comprend différentes entités spécialisées dans le domaine des transports, de la réparation d’engins et véhicules de chantiers ou du béton industriel. Ses 200 salariés sont répartis sur dix-huit sites, en Franche-Comté et en Lorraine. Bon nombre d’entre eux ont été embauchés en CDI après avoir effectué leur apprentissage dans l’entreprise. Chaque année, les équipes du groupe SGE réalisent de nombreux chantiers, sur un vaste périmètre géographique entre Dole et Nancy. Plus de 1 000 collectivités locales leur ont déjà fait confiance pour leurs travaux dans l’est de la France. Voiries, réseaux routiers, réseaux ferrés, d’eaux (potable ou usées), de gaz, d’électricité, de lignes téléphoniques ou de fibre optique, ces aménagements permettent à la population de communiquer au quotidien. « Nous avons un rôle de connecteur auprès des habitants », constate Claude Marconot. 11 >>>
Les entreprises du groupe SGE ont et de sa notoriété pour créer de l’activité notamment, en 2012, réalisé l’aménagement économique ». Le coup de projecteur offert de La Planche des Belles Filles, avant la par les passages du Tour de France pourrait, première arrivée du Tour de France en Haute- selon lui, favoriser les nouveaux projets, Saône. « J’en garde un bon souvenir, mais notamment dans le secteur du tourisme. c’est un chantier parmi d’autres. L’opération Encourager les initiatives locales est une « Haute-Saône, la course en tête » permet habitude pour le patron du groupe SGE, de valoriser les collaborateurs du groupe qui mécène de différents événements culturels, ont travaillé sur ce chantier, mais aussi leurs sportifs et associatifs dans le département. familles et collègues », remarque le chef « Nous apportons aussi notre soutien à tous les d’entreprise. « Je me réjouis que le Conseil clubs sportifs des communes où nous avons départemental ait mis ce site sur le devant de un site. Nous organisons, chaque année, un la scène mondiale et qu’il ait tenu bon face challenge de football pour les équipes U13 et aux opposants qui ont mis tout en œuvre pour U15 », explique Claude Marconot. Lors de cet empêcher ce projet à l’époque », ajoute-t-il. événement, les jeunes joueurs découvrent Alors que de nombreux touristes étrangers aussi les métiers des travaux publics, du passionnés de vélo viennent se frotter aux transport routier ou de la maintenance. Une reliefs de La Planche des Belles Filles, Claude manière ludique de susciter des vocations... Marconot « regrette que la population locale Sur chaque site du groupe SGE, un écran ne s’empare pas davantage de ce site présente les informations pratiques et les événements de l’entreprise. Les employés peuvent aussi y trouver l’inspiration grâce à une des devises de la société : « Les hauts sommets sont plutôt déserts ; plus c’est difficile, moins il y a de concurrence ». Une maxime qui pourrait parfaitement convenir aux champions du Tour de France lorsqu’ils affrontent la mytique Planche. 12 >>>
COOPERATIVE LAITIERE DU VAL FLEURI La passion du beau, du bon et du bio É tienne Paulin est un homme passionné. D’une part, par son travail de producteur de lait à gruyère bio et, de l’autre, par son département de la Haute-Saône dans lequel il a toujours vécu. Originaire de Lavigney, il est responsable de la Coopérative Laitière du Val Fleuri, implanté depuis près d’un siècle dans la commune et réunissant neuf producteurs (bientôt onze). « Chaque année, nous transformons deux millions de litres de lait en gruyère bio à Indication géographique protégée (IGP) de haute qualité. Nous utilisons notamment du lait de foin, produit sans OGM ni aliments conservés en silo. Nous sommes fiers de nourrir nos vaches avec l’herbe de nos champs et des céréales sans pesticides que nous préparons nous-mêmes », explique Étienne Paulin. Grâce au partenariat noué avec le réseau Biocoop, comptant 600 magasins en France, le gruyère bio haut-saônois est commercialisé dans de nombreux points de vente. De la même manière, l’implication de la Coopérative Laitière du Val Fleuri dans l’opération « Haute-Saône, la course en tête » est un moyen de faire connaître sa production à un public local comme national. La rencontre avec d’autres entreprises partenaires du Département a aussi permis de s’ouvrir à d’autres activités, parfois complémentaires. « Nous partageons cette même fierté haut-saônoise. Nous avons une belle nature, des paysans soucieux de créer de beaux et bons produits. Parfois, on ne croit pas suffisamment en nos capacités. Mais on peut réussir en restant humble et en travaillant », remarque Étienne Paulin. 2019 fut une année charnière pour la Coopérative, puisqu’elle est devenue une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), vingt ans après la genèse du projet. Désormais, producteurs, salariés et consommateurs s’unissent pour développer leur outil de fabrication. Des fonds locaux et européens permettront bientôt de renouveler les anciennes cuves en cuivre. Modernité et tradition s’allient au service du bon et du bio. 13 >>>
GROUPAMA Le sport et l’agriculture dans les gênes G râce au magnifique Tour de France de Thibaut Pinot (qui a malheureusement pris fin de manière prématurée), Groupama a largement été médiatisé cet été. Depuis deux ans, l’assureur français, aussi présent dans des pays étrangers comme l’Italie, la Turquie ou la Grèce, est l’un des deux sponsors principaux de l’équipe de Marc Madiot (avec la FDJ). Cette tradition de sponsoring sportif est perpétuée tant au niveau national que local. La Fédération Groupama de Haute-Saône et du Territoire de Belfort est composée de treize caisses locales, avec ses propres administrateurs et sociétaires. Onze d’entre elles sont situées dans notre département. Elles quadrillent l’ensemble du territoire, de Gray à Héricourt et de Jussey à Montbozon. Chacune d’elles soutient financièrement les clubs de son secteur, dans des sports aussi divers que le football, le tennis de table, le basket et bien sûr le cyclisme. Une marche populaire est organisée, chaque premier week-end de juin, par une caisse locale différente au profit d’une association luttant contre les maladies rares. Après les Monts de Gy en 2018 et Héricourt en 2019, elle aura lieu à Delle (Territoire de Belfort) en 2020. Partenaire du Championnat de France de cyclisme sur route en 2016 à Vesoul et de la démarche « Haute-Saône, la course en tête » depuis sa création, Groupama est aussi un partenaire historique dans le monde agricole. Les Jeunes Agriculteurs, la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FDSEA), la Chambre d’Agriculture et la Section Départementale des Anciens Exploitants (SDAE) bénéficient du soutien régulier de l’assureur. C’est également le cas des organismes professionnels tels que l’Union des Métiers et de l’Industrie Hôtelière (UMIH), la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB), la Fédération des Boulangers, etc. La Fédération de Haute-Saône et du Territoire de Belfort est présidée par Jean Drouhard (aussi président de la caisse locale de Montbozon- Rioz). Proche d’un fonctionnement associatif, elle est dirigée par des administrateurs bénévoles issus de tous secteurs d’activité. Chaque président gère les actions de prévention proposées sur son territoire. Elles concernent toutes les générations, des écoliers, avec l’opération « 10 de conduite », aux aînés avec les sessions de révisions du Code de la route. Profondément ancrée dans son territoire, la caisse locale est l’assureur principal de ses sociétaires, bien avant les instances régionales et nationales. « Nous accompagnons nos clients dans tous leurs projets, 14 >>>
économiques ou sportifs », assure Fabrice à un autre en peu de temps. La région Jacques, chargé de mission institutionnelle de Rioz et celle des 1 000 Étangs sont très au sein de la Fédération. 42 salariés travaillent différentes. Partout en France, lorsque l’on sur les deux départements (dont 25 conseillers parle de la Haute-Saône, on mentionne commerciaux en agence, 10 conseillers toujours l’agriculture. Ici, nous sommes une spécialisés auprès des exploitants agricoles, terre agricole dans le sens noble du terme », entreprises et artisans-commerçants), remarque Fabrice Jacques. Constamment en sous la responsabilité de Valérie Jeannot, quête de nouveaux administrateurs pour les responsable départementale. Un agent caisses locales, le Terrifortain recherche des spécialisé dans les visites de prévention, un femmes et des hommes volontaires, désireux conseiller de gestion de patrimoine et un de mettre leurs compétences au service de chargé de clientèle auprès des collectivités leur territoire. L’appel est lancé... locales complètent l’équipe avec un inspecteur sinistre. Interlocuteur de toutes les caisses locales de Haute-Saône, Fabrice Jacques sillonne chaque jour notre département. « Il y a une telle diversité de paysages que l’on a parfois l’impression de passer d’un département 15 >>>
BRISARD SA Quatre frères unis par l’esprit de compétition L e sport est une affaire de famille chez les Brisard. Bernard, fondateur de l’entreprise Brisard SA avec son épouse Germaine en 1982, a été dirigeant du club de football de Gray. Ses fils Jean-Marie, Nicolas, Sébastien et Stéphane ont joué au club dans leur jeunesse et partagent un vif intérêt pour de nombreuses disciplines. Ses petits-enfants sont aussi, pour certains, des sportifs accomplis. Les filles de Jean-Marie, par exemple, sont triathlètes au club du Tri Val de Gray. En Haute-Saône, et dans la région de Gray en particulier, beaucoup d’immeubles de bureaux et de bâtiments industriels, commerciaux ou agricoles ont été construits par Brisard SA, basée à Mantoche. C’est notamment le cas de l’espace Festi’Val à Arc-lès- Gray, des casernes de pompiers à Marnay, Gy ou Vesoul (le chantier de celle de Port-sur-Saône est en cours), de l’aérodrome à Gray et de nombreux commerces et usines dans la région luronne ou vésulienne. Spécialiste de la construction métallique, de la couverture, du bardage et de l’étanchéité, la société familiale de cinquante salariés gère l’ensemble du processus, de la conception à la réalisation et à la pose. La moitié de ses équipes travaille en atelier, l’autre sur des chantiers répartis sur un périmètre s’étendant du nord de Lyon au nord de l’Alsace et de la Lorraine. Unis par l’esprit d’équipe et de compétition, les frères Brisard travaillent de concert. Chacun a son domaine de compétences. Jean-Marie, entré dans l’entreprise dès sa création, est président- directeur général. Nicolas, ancien président de la Fédération du Bâtiment de Haute-Saône, gère la partie commerciale et les suivis de chantier. Sébastien s’occupe du bureau d’études techniques. Stéphane dirige le bureau d’études consacré à l’enveloppe du bâtiment (bardage et couverture). Désireuse d’encourager les initiatives locales, la famille Brisard sponsorise de nombreuses 16 >>>
manifestations culturelles et sportives. Il était d’être découverte », remarque le PDG de donc évident pour eux de devenir partenaire Brisard SA. de la stratégie « Haute-Saône, la course en Comme de nombreuses entreprises haut- tête » portée par le Conseil départemental. saônoises, la société de Mantoche peine « C’est une fierté pour tout le monde de voir parfois à trouver de la main-d’œuvre. le plus grand événement cycliste mondial « Quand j’étais jeune, je voulais travailler venir dans notre département », estime Jean- en Haute-Saône. Désormais, les jeunes ont Marie Brisard, qui garde quelques souvenirs tendance à partir faire carrière ailleurs », d’enfance du passage de la Grande Boucle regrette Jean-Marie Brisard. Pourtant, la dans la région de Frétigney. En 2020, il qualité de vie vantée par le chef d’entreprise pourra se fabriquer d’autres souvenirs avec est un atout qui pourrait faire pencher le Championnat de France de Cyclisme positivement la balance pour espérer attirer sur Route de l’Avenir, que le Département de nouveaux salariés. organisera à Gray. Attachés à leur département, les frères Brisard en font régulièrement la promotion. « En Haute-Saône, il existe beaucoup de petites et moyennes entreprises très performantes, que l’on ne connaît pas toujours. Du côté de Gray, nous sommes aussi gâtés par la Saône et nous avons une qualité de vie qui mérite 17 >>>
EUROVIA BOURGOGNE - FRANCHE-COMTÉ La Super Planche, « une fierté pour nos équipes » A lsacien d’origine, Stéphane Gobron ne connaissait pas vraiment la Haute-Saône lorsqu’il a commencé à travailler chez Eurovia Bourgogne – Franche-Comté. Mais une fois qu’il a découvert notre département, et le secteur des 1 000 Étangs en particulier, il a été charmé par la beauté de ce territoire mis en lumière par la plus prestigieuse course cycliste du monde. « Le dimanche, je prends souvent mon VTT pour aller me balader au grand air dans cette région et dans le massif des Vosges du Sud. Et, lorsque ma famille vient me voir, j’aime les emmener là-bas », assure le Colmarien, amateur de paysages naturels. Chef de l’agence Eurovia BFC travaillant sur les départements de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort, Stéphane Gobron gère une équipe de 80 salariés, sans compter les intérimaires, transporteurs et locatiers, qui au quotidien travaillent sur des chantiers de voiries, de réseaux et d’entretien, notamment sur notre territoire et pour le compte du Conseil départemental. Des constructions qui permettent à notre département de s’ouvrir encore plus sur l’extérieur. Ainsi, bientôt, l’aménagement en 2x2 voies d’une portion de la RN 57 entre Rioz et Voray-sur-l’Ognon, longue de neuf kilomètres, arrivera à son terme après quatre années de travail. Dans la région de Lure, qui accueillera en 2020 l’avant-dernière étape du Tour de France, Eurovia BFC a aussi construit un giratoire situé à l’entrée de la zone commerciale de Roye commandé par le Département. Les communautés de communes du Pays de Lure et du Pays de Villersexel ont également choisi cette filiale du groupe Vinci pour transformer l’ancienne voie ferrée en piste cyclable. Seize kilomètres de voie verte entre Lure et Villersexel sont désormais accessibles en vélo, en rollers, à pied ou en trottinette, pour le plus grand bonheur des familles en quête de loisirs dans la vallée de l’Ognon. Aménageur en Haute-Saône et dans le Territoire de Belfort, Eurovia BFC prend son rôle très à cœur. Lors du Tour de France 2019, l’étape Mulhouse – La Planche des Belles Filles a apporté son lot 18 >>>
de suspense, grâce à sa nouvelle arrivée Très motivé par l’opération « Haute-Saône, spectaculaire au sommet de La Super la course en tête », Stéphane Gobron y voit Planche. « Une fierté pour nos équipes », l’occasion de faire découvrir un département explique Stéphane Gobron, pour qui le slogan injustement méconnu. « La Haute-Saône a de Vinci « Faire œuvre utile » représente bien de jolis petits villages et un beau patrimoine, son métier. avec ses châteaux, ses monuments... Les Cette rampe à forte pente, de 900 mètres de images d’hélicoptère permettent de se long, a été partiellement reprise à l’automne rendre compte que ce département est 2018 par les équipes d’Eurovia. « On ressent vraiment riche et un petit quelque chose lorsque l’on voit le intéressant », estime peloton arriver ici. Nos employés vivent et celui qui apprécie consomment sur ce territoire. Quand ils se aussi la mentalité des promènent avec leurs familles, ils sont fiers Haut-Saônois. « Des de dire : j’ai participé à l’aménagement de gens volontaires, cette route », confie le chef d’agence, qui réellement motivés était à l’arrivée à La Planche des Belles Filles et qui ont l’envie de le 11 juillet dernier. bien faire ». 19 >>>
FROMAGERIE MILLERET Le retour aux valeurs familiales P ourrait-on, un jour, imaginer le petit village de Charcenne sans ses vignes et sa fromagerie ? Pas sûr, tant ces deux activités sont profondément ancrées dans l’histoire de ce village de 340 âmes environ. La Fromagerie Milleret, créée par Henri Milleret au début des années 1920, fêtera son centenaire en 2021. Sur son unique site de production, elle emploie 185 salariés – sans compter les intérimaires – au plus fort de sa production. L’entreprise agroalimentaire la plus importante du département se concentre autour de trois activités : la fabrication de fromages à pâte molle (L’Ortolan, Roucoulons, Fin Fou ou Charcennay entre autres), de cancoillotte (Le Francomtois) et d’emmental (Grand Cru Label Rouge et Bio). Des produits incontournables pour les consommateurs de l’Est de la France, moins répandus dans les autres régions françaises et exportés à l’international pour 11% de sa production (États- Unis, Canada, Grande-Bretagne ou Asie notamment) . De nouveaux produits sont régulièrement élaborés par l’entreprise sous ses différentes marques. L’Ortolan et la cancoillotte Le Francomtois à la truffe blanche d’été viennent ainsi garnir les rayons des supermarchés pendant les fêtes. Depuis mai 2019, l’Ortolan Grand Pâturage, issu d’une filière locale et responsable, est fabriqué avec du lait issu de vaches nourries essentiellement à l’herbe, avec le fourrage issu des exploitations locales et sans OGM (>>
d’autres régions à travers ce produit », confie clubs sportifs. C’est notamment le cas de le chef d’entreprise, qui y voit l’occasion de l’ESBF, club de handball féminin bisontin et de promouvoir son territoire. sa joueuse haut-saônoise Pauline Robert. Et, à Une volonté également source de chaque pot de cancoillotte vendu lors d’une l’engagement de l’entreprise charcennaise campagne annuelle de trois semaines, vingt au sein de l’opération « Haute-Saône, centimes d’euros sont reversés à l’association la course en tête ». « Il est important de « Nos enfants d’ailleurs », qui accompagne participer à la vie de la communauté. Nous les enfants autistes et leurs parents. Pour sommes une entreprise citoyenne, fière de améliorer leur quotidien, chaque geste notre département. Son désenclavement compte, même le plus simple achat. est en cours, mais ça prend du temps. À Charcenne, nous avons l’avantage d’être près de l’autoroute et de la gare TGV. Cela nous permet de recruter plus facilement des gens qualifiés », note Denis Milleret. Partenaire du monde associatif, la Fromagerie Milleret sponsorise de nombreux 21 >>>
DISTILLERIES PEUREUX La cerise de Fougerolles sur les cinq continents L es Grandes Distilleries Peureux exportent leurs produits dans le monde entier et, avec eux, un petit morceau de la Haute-Saône. Depuis leur création en 1864, elles ont séduit de nombreux consommateurs ou professionnels grâce à ses eaux-de-vie, spiritueux et crèmes de fruits. Le plus connu d’entre eux, le kirsch distillé avec la célèbre cerise de Fougerolles, a donné lieu à toutes les audaces culinaires. Aussi productrices d’absinthe à leur création, les Grandes Distilleries Peureux se sont recentrées dans les années 1920 sur les spiritueux de fruits, créant notamment l’emblématique Guignolet. Les Griottines®, dont la recette reste le secret le mieux gardé des Distilleries, voient le jour au début des années 1980. Plusieurs grands chefs cuisiniers, en déplacement sur les cinq continents, les emportent alors dans leurs valises et contribuent à leur diffusion. L’entreprise dirigée par Bernard Baud exporte désormais plus de 50 % de ses produits dans une soixantaine de pays. Mais elle n’en oublie pas pour autant son territoire, qu’elle promeut en participant notamment à « Haute- Saône, la course en tête ». « Nous avons un département riche et ce n’est pas être chauvin de le dire », assure Bernard Baud, qui a créé l’orchestre départemental d’harmonie, il y a quelques années. Ses rencontres avec ses interlocuteurs étrangers lui ont prouvé que la Haute-Saône s’est déjà fait une place dans l’histoire du Tour. « Des clients australiens ou américains nous en parlent beaucoup. Il est important pour une entreprise représentant le patrimoine français de s’impliquer dans cette opération. Le Tour de France est une manifestation fédératrice, universelle et accessible à tous. Elle porte des valeurs importantes dans notre entreprise : l’humilité, le courage et le partage », remarque le chef d’entreprise. Bernard Baud rallie chaque année Fougerolles à Pontarlier à vélo pour rendre visite à sa famille. En 2020, il se lance un défi : faire l’ascension de La Planche des Belles Filles en famille. « Elle a déjà pris toute sa place dans l’histoire du Tour », estime ce cycliste amateur. 22 >>>
SAÔNE VALLEY Un havre de paix entre terre et eau « En Haute-Saône, il y a trois étapes incontournables : les 1 000 Étangs, la vallée de l’Ognon et la vallée de la Saône. Ici, on est au cœur de cette vallée de la Saône, entre terre et eau », constate Didier Thabussot, fondateur et gérant de Saône Petite Saône, jusqu’à Ray-sur-Saône, d’un côté, et Port-sur-Saône, de l’autre. Des paysages bucoliques qui séduisent les clients étrangers, qui font parfois escale pour une nuit ou plusieurs semaines. « 80% des visiteurs viennent des régions ou Valley à Traves. pays voisins. Traves est bien placée, à trois ou En 2003, il a accueilli ses premiers touristes sur quatre heures de route de l’Île-de-France, de son vaste domaine de cinq hectares, acquis l’Auvergne-Rhône-Alpes, de la Suisse ou de cinq ans plus tôt. Il a réhabilité complètement l’Allemagne », confie Didier Thabussot, qui a ces anciennes sablières pour les transformer reçu le Grand prix national de l’Innovation en marina loisirs et y a construit une dizaine Touristique et les trophées du Tourisme de chalets, en bord de Saône. Le petit Bourgogne - Franche-Comté. dernier, inauguré en 2018, est un écolodge Mais pour le Travésien, l’opération « Haute- tout confort construit sur l’eau. En louant un Saône, la course en tête » et tous les de ces meublés de tourisme, les plaisanciers événements cyclistes qui s’y rattachent bénéficient aussi de l’accès à un espace bien- mettent en lumière un territoire plein de être (balnéo, sauna, etc.), et à différentes potentiel. « Avec le temps, le département embarcations : bateaux sans permis, canoës- se construira une identité forte et gagnera kayaks, pédalos et barques de pêche ou de en notoriété. Ici, on a tout : des lacs, des rivières, promenade. Sur terre, des aires de jeu, un des châteaux, des montagnes... La seule chose mini-golf, un bar-restaurant-glacier et des qui nous manque, c’est la mer. Mais est-ce concerts et animations complètent l’offre indispensable ? », durant l’été. Des services et équipements conclut-il. aussi accessibles à la clientèle locale. Depuis Saône Valley, plusieurs balades fluviales emmènent les vacanciers sur la 23 >>>
DISTILLERIE PAUL DEVOILLE La fée verte au pays de la cerise H ugues de Miscault parle avec passion des nombreux produits proposés par la Distillerie Paul Devoille, qu’il dirige depuis 1992. Il faut dire que cette entreprise fougerollaise, artisanale et familiale, ne manque pas de créativité pour imaginer de nouvelles eaux-de-vie, liqueurs, crèmes et absinthes ou des fruits en liqueurs. Poire Williams, Mirabelle de Lorraine, coquelicot, mandarine, fraise, houx, gentiane, sureau, mélisse, églantine, chocolat ou rhubarbe ne sont que quelques-uns des arômes des spiritueux distillés artisanalement à Fougerolles. « Nous sommes une des dernières distilleries à faire vieillir nos alcools dans des bonbonnes de verre, dans un de nos trois greniers », assure Hugues de Miscault. Le produit historique de la Distillerie Paul Devoille, créée en 1859, est évidemment le Kirsch de Fougerolles. Labellisé AOC, ce morceau de patrimoine haut-saônois est bien connu des gastronomes français et étrangers. Sa fabrication est présentée en détail au Musée des Eaux de Vie de Lapoutroie (Haut-Rhin), créé par René de Miscault, père et prédécesseur de Hugues. L’absinthe a aussi un rôle à part dans l’histoire de la distillerie Paul Devoille. « L’âge d’or des distilleries fougerollaises a eu lieu à la fin du XIXe siècle, grâce à la production d’absinthe », explique Hugues de Miscault. Interdite en 1915, la commercialisation de la fée verte a de nouveau été autorisée en 1999. De nombreux clients, curieux de goûter le sulfureux breuvage, se sont laissés tenter à l’époque. Aujourd’hui décliné en une dizaine de variétés, il est désormais un produit de connaisseurs... Séduit par l’opération « Haute-Saône, la course en tête », le président de la Distillerie Paul Devoille apprécie le dynamisme constaté dans le département depuis plusieurs années. « La Haute-Saône a ses charmes », remarque Hugues de Miscault. 24 >>>
SAÔNE PLAISANCE Depuis trente ans, au fil de l’eau... F ondée le 30 novembre 1989, l’entreprise Parrinello. 75% des vacanciers sont originaires Saône Plaisance contribue, depuis de l’étranger, notamment des pays voisins. trente ans, à la création de nombreux Outre son activité de location, Saône souvenirs de vacances. Au départ du port Plaisance assure aussi des prestations de de Savoyeux, les clients sillonnent les cours maintenance, de réparation (rénovation de d’eau de la région et, évidemment, de la peinture, équipement ou motorisation) et de Haute-Saône à la barre de leurs bateaux sans stationnement de bateaux. En toutes saisons, permis. En vogue dans les années 1990 et les propriétaires peuvent parquer leurs 2000, le tourisme fluvial séduit toujours tous les embarcations sur un des 125 emplacements publics : familles, couples, amis, jeunes actifs du port de Savoyeux, pour quelques semaines ou retraités, amateurs de nature, de pêche ou toute l’année. ou de patrimoine... Cyclisme et tourisme fluvial se marient bien Dès son lancement, Saône Plaisance s’est depuis toujours. Le port de Savoyeux est un spécialisée dans la location de bateaux sans des premiers ports français – voire le premier – permis. Désormais, sa large flotte comprend à obtenir le label « Accueil Vélo ». Ce moyen onze modèles différents, d’une capacité de de transport est privilégié par les plaisanciers quatre à dix personnes. En totale autonomie, pour leurs déplacements sur la terre ferme, les plaisanciers peuvent choisir leur circuit, au notamment sur les pistes cyclables longeant gré de la Saône et des rivières environnantes. la Saône. Et Stéphane Parrinello, lui-même « Nous leur conseillons d’aller visiter la Haute- VTTiste régulier, peut leur conseiller de belles Saône. En une semaine, ils peuvent remonter promenades dans tout le département ! la Petite Saône jusqu’à Corre et revenir à Savoyeux. Ils passeront par de beaux sites comme Ray-sur-Saône, Rupt-sur-Saône ou le Tunnel de Saint-Albin », assure Stéphane 25 >>>
PLIMETAL SARL Les bornes, ça le connaît ! P our Laurent Humbert, devenir partenaire de l’opération « Haute-Saône, la course en tête » était à l’origine un moyen de renvoyer l’ascenseur. Le PDG de Plimétal se souvient du soutien reçu du Département lorsqu’il a créé son entreprise de tôlerie fine de précision, voici presque 30 ans. Action 70 avait alors mis à disposition un bâtiment locatif à Chaux-la-Lotière, commune où la société s’est développée au fil des ans. Regroupant cinq salariés à sa fondation en 1990, Plimétal SARL en compte aujourd’hui 45. Elle fabrique des éléments de machines de boulangerie ou de laboratoire médical. Elle produit aussi régulièrement des capots de bornes de recharge de voiture électrique ou de bornes digitales, pour la Poste ou la loterie suisse notamment. Plimétal est un acteur majeur sur ce marché de niche, en France comme en Suisse. En 2000, Capsy, sa petite sœur consacrée à la peinture et l’assemblage de structures, a été créée à Voray-sur-l’Ognon. Laurent Humbert n’a pas hésité à rejoindre la dynamique « Haute-Saône, la course en tête » dès les prémices, conscient de l’impact positif apporté par le Tour de France et les événements liés au cyclisme. « Grâce à ces manifestations, le département s’ouvre de plus en plus, notamment au niveau du tourisme. Et je trouve que le vélo colle bien avec la région », remarque Laurent Humbert. La localisation de son entreprise dans le bassin riolais, aux portes de l’autoroute et de la gare TGV, est un atout, mais n’est pas le seul. « La Haute- Saône a un beau passé industriel et un savoir-faire à partager. Les jeunes ont parfois une image très rurale du département, mais nous avons de belles entreprises. Les habitants du bassin sont heureux de trouver du travail ici plutôt qu’à Besançon », confie Laurent Humbert. Favorable à la création de passerelles entre les mondes de l’entreprise et du sport, le chef d’entreprise voit dans la pratique sportive « une école du dépassement de soi et du travail ». PLIMETAL TOLERIE FINE DE PRECISION 26 >>>
VIGNOBLE GUILLAUME Au nom de la terre haut-saônoise S i Thibaut Pinot se hisse régulièrement sur le podium des courses les plus prestigieuses, le Pinot est aussi en tête des ventes au Vignoble Guillaume à Charcenne. Qu’il soit gris ou noir, il est très apprécié des amateurs de bon vin, au même titre que le Chardonnay et la vingtaine de cépages cultivés en plus petite quantité par Xavier Guillaume et ses salariés. Sauvignon, Riesling, Savagnin, Merlot, Syrah, Sangiovese... des variétés originaires d’autres régions ou de pays étrangers, propices au voyage... Les premières mentions du vignoble charcennais remontent à 1732, date à laquelle François Guillaume a pris bail de vignes dans la commune. Un siècle et demi plus tard, en 1895, son descendant Albert Guillaume est distingué pour la qualité de ses greffes. Les Pépinières Guillaume voient alors le jour... Xavier Guillaume, représentant de la dixième génération, gère le domaine viticole de 46 hectares depuis 1990. Les effectifs du groupe Guillaume passent de 45 à 130, selon les saisons. Outre la production et la vente de vins blancs et de vins rouges de différentes variétés à un public local ou étranger, le Vignoble et les Pépinières Guillaume ont deux activités synergiques. L’entreprise haut-saônoise est le troisième producteur mondial de plants de vigne, avec 15,5 millions de plants par an. Dans la cave, des essais de vinification permettent aussi de valider la qualité génétique des sélections développées chaque année. Xavier Guillaume parle avec autant de passion de ses vins que de son département et « ses différentes facettes ». « Quand des clients étrangers viennent, je leur conseille d’aller visiter la chapelle Notre-Dame- du-Haut à Ronchamp et les 1 000 Étangs », confie le viticulteur, qui rend aussi hommage aux nombreux industriels haut-saônois. Cycliste occasionnel, Xavier Guillaume a pu, par le passé, suivre une étape du Tour de France dans une voiture de course. L’occasion pour lui de voir l’envers du décor. « C’est un vrai travail d’équipe et de stratégie », remarque-t-il. 27 >>>
Vous pouvez aussi lire