RAPPORT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION A L'ASSEMBLEE GENERALE DES ACTIONNAIRES DE LA BANQUE NAGELMACKERS S.A. (IFRS)

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RAPPORT DU CONSEIL D'ADMINISTRATION A L'ASSEMBLEE GENERALE DES ACTIONNAIRES DE LA BANQUE NAGELMACKERS S.A. (IFRS)
RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
       A L’ASSEMBLEE GENERALE DES ACTIONNAIRES
       DE LA BANQUE NAGELMACKERS S.A.
       (IFRS)

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Banque Nagelmackers S.A. - Avenue de l’Astronomie 23 - 1210 Bruxelles - T 02 229 76 00 - F 02 229 76 99 - www.nagelmackers.be - FSMA 025573 A - TVA BE 0404.140.107 - RPM Bruxelles   1 / 21
Mesdames, Messieurs,

L’année 2018 fut riche en défis pour Nagelmackers. Le marché belge est resté très compétitif, marqué par une période
prolongée de faiblesse historique des taux d’intérêt associée à des perturbations et à de l’incertitude sur les marchés
d’investissement européens. Dans ces conditions, les portefeuilles hors bilan de nos clients ont offert de faibles
rendements.

Ce climat extérieur n’a toutefois pas empêché la banque de poser les bases d’un avenir plus rentable et plus durable
en réorganisant son réseau d’agences et en ouvrant 4 centres Private Banking dans le but d’améliorer les services
de conseil qu’elle propose à ses clients core. En outre, la mise en place de la nouvelle équipe « Transformation »
a souligné l’importance de préparer les systèmes, processus et procédures informatiques de la banque en vue de
l’avenir. En juin, la banque a nommé Tim Rooney au poste de CEO ; ce dernier a d’emblée annoncé clairement que
nous devions nous concentrer davantage sur nos clients core si nous voulions devenir une banque plus rentable.

Cet objectif n’est pas encore atteint : le résultat net avant impôts (en IFRS) s’élève à – 1,6 million d’euros ; le résultat
net après impôts, à – 5,3 millions d’euros (conséquence de l’impôt différé). Les revenus bruts (= marge d’intérêts +
les revenus liés aux commissions) sont restés assez stable. Le renforcement de la discipline en matière de dépenses a
porté ses fruits et les dépréciations liées au portefeuille de crédits ont donné de bons résultats.

Le résultat opérationnel est un indicateur plus approprié des performances financières de notre banque. En 2018,
nous avons enregistré un résultat opérationnel1-2 avant impôts de + 3,2 millions d’euros. La série de réformes et de
projets de transformation entrepris ces derniers mois nous rend confiants dans la capacité à améliorer les résultats
financiers en 2019, sur le plan tant des revenus bruts que des coûts du personnel (RH).

L’année dernière, la banque a de nouveau respecté tous les ratios en matière de solvabilité et de risque et nous restons
bien au-dessus des exigences légales.

La rentabilité est notre priorité, pas le volume. La situation des portefeuilles de crédits et des dépôts est restée
pratiquement inchangée. En revanche, les portefeuilles hors bilan ont enregistré une baisse importante en raison
principalement des évolutions sur les marchés financiers. Le total de tous les portefeuilles clients s’élevait fin 2018 à
13,4 milliards d’euros, soit une diminution de 4% (ou 0,6 milliard d’euros).

Le Conseil d’Administration souhaite remercier tous les membres du personnel de la banque et tous les agents
indépendants de leur détermination et de leur contribution à l’obtention de ces résultats.

1
    Les chiffres et les ratios indiqués dans les sections « Résultats commerciaux » et « Résultats financiers » s’appuient sur le reporting de gestion interne.
2
    Le résultat opérationnel est défini comme le résultat net avant impôts hors résultats des opérations financières (portefeuille d’investissement, comptabilité de couverture, etc.)
    et 1 poste non opérationnel (projet « Window »).

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Banque Nagelmackers S.A. - Avenue de l’Astronomie 23 - 1210 Bruxelles - T 02 229 76 00 - F 02 229 76 99 - www.nagelmackers.be - FSMA 025573 A - TVA BE 0404.140.107 - RPM Bruxelles      2 / 21
Un avenir envisagé avec optimisme
L’année 2018 fut riche en défis pour l’ensemble du personnel de la banque et 2019 s’annonce sous les mêmes
auspices.
• Le climat extérieur (instabilité de la politique mondiale, Brexit, ralentissement économique, etc.) provoque des
   fluctuations importantes sur les marchés financiers.
• Selon les anticipations, les taux d’intérêt devraient rester faibles pendant une longue période.
• En Belgique, les banques continuent de se livrer une concurrence extrêmement rude : certains de nos concurrents
   achètent des volumes en dégageant de très faibles marges.
• Les clients ont des attentes plus élevées par rapport aux conseils et services qu’ils reçoivent de leur banquier.
• Les services numériques, en particulier, progressent à la vitesse de l’éclair.
• Les charges supplémentaires en matière de réglementation et de reporting continuent de peser lourdement sur les
   banques plus petites comme Nagelmackers.

Cela étant, au sein de la direction, nous envisageons l’avenir avec optimisme et restons confiants dans la durabilité
du business model de Nagelmackers. Depuis l’arrivée du nouveau CEO, plusieurs réformes ont été menées ou lancées
pour exécuter la mission de la banque, à savoir faire en sorte que les actifs de nos clients, que nous prenons soin de
développer et de protéger, soient créateurs de valeur. La stratégie a (de nouveau) été clairement expliquée à tous les
membres du personnel, aussi bien au sein de l’équipe commerciale qu’au siège de la banque.

Premièrement, nos équipes commerciales sont appelées à devenir plus efficaces.
• Les critères pour faire partie des clients core de Nagelmackers sont bien définis. Après l’analyse menée en 2018, la
  révision de la segmentation pour les clients financièrement non-admissibles est en cours. Nous avons également
  mis en place une stratégie de gradation pour les clients core et les autres.
• Nous allons organiser une nouvelle enquête de satisfaction auprès des clients.
• Depuis le 1er janvier 2019, nous avons ouvert 4 centres Private Banking. L’objectif est que les Private Bankers
  passent du statut de banquiers personnels à celui de banquiers HNWI proactifs, qu’ils ne soient plus principalement
  au service des leads venant des agences, mais se concentrent plus particulièrement sur leur propre réseau de
  HNWI. Les Private Bankers doivent davantage travailler en équipe. Dans chaque équipe, ils doivent devenir de
  véritables experts de leur domaine.
• Nous allons mettre en place une segmentation de la clientèle Private Banking de manière à pouvoir présenter une
  proposition de valeur différenciée.
• Nous proposerons à la clientèle Private Banking et aux clients core un programme de parrainage.
• Le réseau d’agences retail a subi une réorganisation : les agences ont été regroupées en 14 agences étoiles. Des
  équipes renforcées comptant chacune des spécialistes, des responsabilités plus nombreuses pour les directeurs
  d’étoiles et, enfin, une meilleure collaboration entre les agences mèneront à de meilleures performances.

Au siège également, nous avons entrepris des réformes :
• Mise en place du département Transformation. Celui-ci a pour mission de mener les initiatives digitales (y compris
  ICT et Opérations) et de transformation (clientèle, réseau de vente, RH, etc.) et d’en assurer le suivi.
• Réorganisation du département Marketing.
• Analyse préliminaire de la stratégie, du paysage et de l’architecture ICT. D’autres analyses plus approfondies
  suivront. Nous devons notamment étudier la possibilité d’une collaboration avec les Fintechs, mettre en place un
  système de CRM, analyser de plus près notre gestion de la trésorerie, etc.

Cette liste n’est pas exhaustive. Toutes ces réformes devraient permettre à notre banque d’améliorer ses
performances, autrement dit d’enregistrer de meilleurs résultats financiers, tout en offrant un meilleur rendement
des fonds propres aux actionnaires, qui continuent de croire en la valeur ajoutée de notre banque au sein du groupe
Anbang. Outre ces mesures davantage portées sur le côté organisationnel, plusieurs décisions ont été prises dont les
effets se ressentent directement sur les résultats financiers de la banque.
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Banque Nagelmackers S.A. - Avenue de l’Astronomie 23 - 1210 Bruxelles - T 02 229 76 00 - F 02 229 76 99 - www.nagelmackers.be - FSMA 025573 A - TVA BE 0404.140.107 - RPM Bruxelles   3 / 21
• Nous avons fermé 10 agences en 2018 et envisageons d’en fermer d’autres.
• Le nombre de collaborateurs ETP est passé de 522 à 476 en 2018. En 2019, nous continuerons de privilégier la
  productivité et la rentabilité. Nous avons préparé un nouveau système de bonus pour l’équipe commerciale en 2019
  et nous allons mettre au point un système d’évaluation des équipes de support. Nous prendrons des mesures là où
  les résultats sont moins bons : nous nous efforcerons de réduire encore le nombre d’ETP.
• Nous avons mené à son terme, sans difficulté, un régime de départ anticipé (le projet « Window ») fin 2018.
• Nous avons amélioré la politique de dépenses.
• Nous avons liquidé un grand nombre d’anciens swaps détenus en portefeuille.
• Nous avons imaginé un nouveau modèle de tarification des prêts immobiliers et des prêts commerciaux.
• Nous allons remettre en question la vente de produits à faible marge/non stratégiques.

Toutes ces mesures nous poussent à envisager l’avenir de la banque avec optimisme. Ce ne sera pas facile, mais la
direction reste convaincue qu’elle peut, avec l’aide de son personnel motivé et dévoué, considérablement améliorer
les résultats de la banque et, ce faisant, assurer son avenir.

Résultats commerciaux
Fin 2018, Nagelmackers comptait 91 719 clients, soit 2 398 (ou 3%) de moins qu’il y a un an. Cette baisse est
entièrement imputable au segment Standard. Nos agences prennent en charge 28% de nos clients. Les clients core
sont actuellement des clients privés ou professionnels dont les actifs valent au moins 75 000 euros ou dont la capacité
de remboursement ou d’épargne mensuelle est d’au moins 1 300 euros. Le groupe cible compte 29 317 clients.

La proportion relative de clients core par rapport à la clientèle totale est plus élevée au sein des agences. La croissance
de notre clientèle core sera un facteur déterminant dans la réussite de la stratégie de Nagelmackers. En outre, nous
devons faire en sorte que nos clients achètent plus de produits (rentables) : les ventes croisées seront un deuxième
facteur déterminant pour accroître la rentabilité de nos clients et, avec elle, celle de notre banque. Actuellement, 40%
de nos clients détiennent des produits dans 2 des 3 « groupes » de produits que nous proposons (placements hors
bilan, dépôts, crédits). Ces produits représentent (plus de) 75% du portefeuille et des revenus bruts de la banque.

La clientèle retail peut s’adresser à 94 points de vente, dont 38 agences salariées et 56 agences indépendantes. En
2018, 9 agences conseil ont fermé : il en restait 8 à la fin de l’année. Au cours de la même année, 9 nouveaux agents
ont entamé une collaboration avec Nagelmackers. Parallèlement, notre Institutional Clients Centre est à l’écoute
de nos clients institutionnels. Ces clients détiennent 18% du portefeuille total de Nagelmackers, soit sous forme de
dépôts soit sous forme d’Institutional Asset Management.

Les agences gèrent 68% des portefeuilles de la clientèle retail ; les agents, 32%. Ces réseaux reçoivent tous deux
l’appui du service Private Banking.

Fin 2018, le total de tous les portefeuilles clients s’élevait à 13,44 milliards d’euros, soit une diminution de 0,57
milliard d’euros (ou 4%) au cours de l’année. Les portefeuilles inscrits au bilan (crédits et dépôts) sont restés plus
ou moins stables. La priorité donnée par la banque à la rentabilité plutôt qu’aux volumes a entraîné une production
limitée (789 millions d’euros tout de même) de crédits (en comparaison avec les années précédentes). Etant donné
que nos ratios de liquidité sont largement supérieurs aux limites légales, y compris dans notre portefeuille de dépôts,
nous n’avons pas eu besoin d’attirer des volumes/clients avec des prix trop élevés.

Le portefeuille hors bilan a souffert des évolutions sur les marchés financiers. Malgré une production importante,
nous avons constaté une contraction du portefeuille hors bilan de 0,50 milliard d’euros (12%). Nous espérons que
la priorité donnée au portefeuille hors bilan (avec une production beaucoup plus importante) conjuguée à une
évolution positive sur les marchés financiers pourra inverser cette tendance à court terme.
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Banque Nagelmackers S.A. - Avenue de l’Astronomie 23 - 1210 Bruxelles - T 02 229 76 00 - F 02 229 76 99 - www.nagelmackers.be - FSMA 025573 A - TVA BE 0404.140.107 - RPM Bruxelles   4 / 21
Sur les marchés d’actions, la situation s’est fortement dégradée, en particulier au cours des derniers mois de 2018.
Résultat : d’une part, les clients se sont montrés très réticents à investir dans des produits hors bilan ; d’autre part,
leurs portefeuilles ont perdu beaucoup de valeur.

Fin 2018, le total du portefeuille Private Banking s’élevait à 1 452 millions d’euros, soit une diminution de 122
millions d’euros (ou 7,8%) par rapport à fin 2017. Le solde des entrées et des sorties était positif : + 223 millions –
197 millions = + 26 millions ; conséquence de la situation sur les marchés, le portefeuille a diminué de 148 millions
d’euros (contre une augmentation de 52 millions d’euros en 2017). Au total, la banque compte près de 3 000 clients
Private Banking : 80% du portefeuille ont été constitués par les agences ; 20%, par les agents.

L’évolution au sein du portefeuille Institutional Asset Management s’explique principalement par la perte d’un gros
contrat. Etant donné que ce portefeuille comprend essentiellement des obligations, et compte tenu de l’évolution
limitée des taux d’intérêt, les tendances du marché n’ont pas influencé beaucoup la situation du portefeuille total. Fin
2018, le total du portefeuille Private IAM s’élevait à 794 millions d’euros, soit une diminution de 240 millions d’euros
(ou 23%) par rapport à fin 2017.
Le portefeuille hors bilan de notre clientèle retail vaut désormais 1,5 milliard d’euros, une diminution de 5%. Ici
encore, les tendances sur les Bourses de valeurs expliquent en grande partie cette diminution. Qui plus est, un
grand nombre de produits structurés détenus en portefeuille sont arrivés à maturité. Ces deux facteurs ont été plus
déterminants que le solde positif des entrées et des sorties. Surtout, la campagne « transferts » a donné des résultats
très positifs.

Des taux d’intérêt très bas et le manque d’intérêt pour les placements hors bilan plus risqués expliquent le « succès »
des comptes d’épargne, qui ont enregistré une croissance de 10% en 2018 ; ce portefeuille vaut désormais 2,6
milliards d’euros. Il représente 51% du total de tous les portefeuilles de dépôts des clients (contre 45% fin 2017).
Les avoirs sur les comptes d’épargne sont très liquides (mais leur évolution montre qu’il s’agit d’un portefeuille très
stable) : pour de nombreux clients, ce peut être l’occasion d’investir l’épargne dans des produits hors bilan.

Le portefeuille global de dépôts à terme a diminué de 464 millions d’euros (ou 32%) en 2018 : il vaut désormais 999
millions d’euros. Il représente 20% du total de tous les portefeuilles de dépôts des clients. Deux raisons expliquent
cette diminution : les dépôts à terme collectés lors d’une campagne commerciale il y a plusieurs années sont arrivés
à échéance, et la banque se trouve dans une situation très confortable en termes de liquidités (ce qui la dispense de
mener une politique de prix agressive et non rentable).

Le portefeuille de crédits est resté très stable en 2018 : 4 844 millions d’euros, soit une croissance de 4 millions
d’euros. Cette évolution pourrait donner la fausse impression que la production de crédits était très limitée l’année
passée. Les amortissements d’une partie du portefeuille de crédits et les effets des fermetures d’agences et autres
remboursements anticipés ont obligé l’équipe commerciale à enregistrer une production de 789 millions d’euros
pour préserver la stabilité du portefeuille. Ici aussi, la rentabilité du produit (en combinaison ou non avec des ventes
croisées effectives/à venir) était déterminante dans la fixation du prix des crédits. La nouvelle production est due, à
39%, aux agents. C’est également la part relative du portefeuille des agents dans le total du portefeuille de crédits.

Le portefeuille paraît stable à première vue, mais nous observons néanmoins une diminution des produits d’intérêt
liés à ce portefeuille : le taux d’intérêt de la nouvelle production est nettement inférieur au taux des contrats
remboursés, sans compter que les amortissements (contractuels) ont également donné lieu à une baisse des produits
d’intérêt.

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Résultats financiers
En 2018, le total des revenus de Nagelmackers s’est élevé à 96 millions d’euros, soit une diminution de 21 millions
par rapport à 2017, principalement due aux opérations financières. Le résultat opérationnel, à savoir les revenus liés
aux activités quotidiennes de la banque, s’élevait à 99 millions d’euros (une légère diminution de 2%) : 64% de ces
revenus réalisés grâce à des activités bilantaires (revenus nets d’intérêt) et 36% obtenus via des activités hors bilan
(commissions).

En 2018, les revenus nets d’intérêt sont restés stables par rapport à 2017. Un aperçu par groupe de produits montre
toutefois d’importantes évolutions, qui se feront également sentir sur la marge d’intérêt à l’avenir :
• Les produits d’intérêt du portefeuille de crédits (stable) ont diminué de 5%.
• Les revenus liés au portefeuille obligataire ont également diminué en raison des ventes réalisées au sein de ce
  portefeuille en 2017 et 2018.
• Les produits d’intérêt sur le portefeuille de swaps, d’une valeur (moyenne) de 1 milliard d’euros, restent négatifs.
• Grâce à la nouvelle baisse des taux sur les comptes d’épargne, et surtout grâce à l’achèvement d’une campagne de
  dépôts à terme, le coût des dépôts de clients a diminué. Nous avons toutefois atteint le niveau le plus bas et il ne
  faut plus s’attendre à une nouvelle diminution substantielle.
• C’est sur le portefeuille de swaps que l’effet des revenus nets d’intérêt se ressent le plus. Nous avons pu réduire
  considérablement les charges d’intérêt sur le total du portefeuille de swaps, principalement en résiliant certains
  contrats au premier trimestre. Pour couvrir le risque de taux, au même moment, nous avons conclu de nouveaux
  swaps, mais ceux-ci portent sur un notionnel inférieur et, surtout, sont assortis de charges d’intérêt réduites. En
  décembre, nous avons liquidé une partie importante des anciens swaps : les résultats de cette opération se feront
  sentir dès 2019.

Les revenus liés aux commissions perçues sur les portefeuilles d’actifs sous gestion ont diminué de 6%. Ces revenus
s’élevaient à 30,3 millions d’euros. Par type de portefeuille :
• Fonds d’assurances : revenus très limités. En tenant compte de l’incertitude quant à la récupération de ces revenus,
   nous avons cessé de comptabiliser la commission sur les anciens portefeuilles Delta Lloyd gérés par nos agents.
   En outre, la production de nouveaux produits d’assurance Fidea et Nationale Nederlanden est restée très limitée,
   générant des revenus supplémentaires également très limités.
• Fonds d’investissement : consécutivement à la fin de la collaboration avec des partenaires préférentiels pour des
   produits structurés, nous avons abandonné les commissions bonus.
• Gestion des actifs institutionnels : portefeuille stable, mais revenus limités.
• Gestion des actifs privés : augmentation des revenus de 806 000 euros. L’accroissement du portefeuille (moyen)
   est limité mais, dans la mesure où la commission « all-in fee » est une commission calculée trimestriellement sur la
   valeur du portefeuille, nous craignons que la réduction du portefeuille fin 2018 ne se fasse sentir sur les recettes dès
   2019.

Dans l’ensemble, 90% des revenus liés aux commissions dépendent de commissions périodiques, c’est-à-dire des
évolutions du portefeuille. Une croissance des portefeuilles entraînera une croissance des commissions, portée, nous
l’espérons, par les évolutions favorables sur les marchés financiers.

Les commissions liées aux ventes croisées (cartes de débit et de crédit, comptes à vue et comptes d’épargne,
utilisation des distributeurs automatiques, frais administratifs sur les crédits, assurances non-vie, droits de garde,
etc.) sont restées au même niveau que l’année passée : 11 millions d’euros. Il s’agit d’un montant important qui
pourrait augmenter si nous élargissons notre clientèle et si nous augmentons les ventes croisées par client.

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Dans le reporting IFRS, les commissions versées aux agents indépendants sont restées stables (5,5 millions d’euros). En
application des normes IFRS, les droits d’entrée sont amortis sur toute la durée du produit (particulièrement les crédits) et les
provisions (bonus, taux plancher) sont comprises. Les montants des commissions versées aux agents mensuellement donnent
une image plus « correcte » des dépenses réelles et montrent une diminution de 13%. Deux campagnes menées en 2017
(dépôts à terme et crédits hypothécaires) avaient rapporté des droits d’entrée considérables la même année, ce qui n’a pas été
le cas en 2018. Le nouveau régime de commissions, lancé en 2017, s’intéresse davantage aux activités hors bilan (réduction
des commissions pour les produits inscrits au bilan). Résultat : 43% des commissions payées sont liées aux actifs sous gestion.

L’impact total des postes non opérationnels, comme les ventes d’obligations, la revalorisation des swaps, la comptabilité de
couverture, s’élève à – 2,8 millions d’euros (contre + 18,6 millions d’euros en 2017). Cette énorme différence explique l’écart
important des résultats financiers globaux de la banque entre 2018 et 2017.

Les principaux éléments sont : les plus-values réalisées sur les ventes d’obligations ; la revalorisation des swaps hors
comptabilité de couverture (ce poste est appelé à disparaître puisque, dès 2019, tous les swaps seront conclus dans une
relation de macro-couverture) ; le solde de la revalorisation des swaps et des crédits dans la comptabilité de macro-
couverture ; l’amortissement de la juste valeur des crédits et l’amortissement des obligations qui relevaient de relations de
micro-couverture.

Fin 2018, Nagelmackers employait 476 collaborateurs ETP, une forte baisse de 46 ETP (9%) par rapport à 2017. Au sein de
nos agences, une baisse de 25 ETP (14%) porte le nombre à 158 ETP. Si nous ajoutons 25 private bankers au nombre de
collaborateurs ETP dans les agences, le ratio entre équipe commerciale et équipe totale s’établit à 39%. Les charges salariales
totales s’élevaient à 52,9 millions d’euros : une augmentation inférieure à l’évolution de l’indice de santé.

Le total des frais administratifs s’élevait à 46,5 millions d’euros, une augmentation de 1,3 million d’euros par rapport à
2017. Cette hausse était « prévue » : en effet, grâce à nos efforts continus pour réduire les dépenses, le résultat dépasse
les prévisions de 2,3 millions d’euros. Les taxes bancaires ont été maintenues au même niveau que l’année passée : elles
représentent 23% de tous les frais administratifs. L’augmentation s’explique principalement par les dépenses consacrées au
marketing et à l’ICT.

Le total des provisions pour dépréciation (le solde des nouvelles provisions pour pertes de crédit + augmentation ou
diminution des provisions existantes) en 2018 était positif : 1,6 million d’euros. En 2018, nous avons dû appliquer pour la
première fois la norme IFRS9. Jusqu’à présent, nous avions utilisé la provision IBNR3 pour la partie saine du portefeuille
de crédits. En vertu de la norme IFRS9, pour chaque contrat, nous devons calculer une perte de crédit attendue en tenant
compte de la « qualité » (= notation, probabilité de défaut) du débiteur. Pour chaque période de reporting, des modèles
(conçus en interne) évaluent si le risque de crédit a considérablement augmenté pour tel débiteur. Selon les résultats de
cette évaluation, nous procédons à un transfert de segment (stage) et calculons une autre provision. Les provisions pour
dépréciation positives sont principalement le résultat combiné des postes liés à la norme IFRS9 (mise à jour des paramètres,
transferts entre segments/département des dépréciations) et d’un déblocage important dans un dossier. Le ratio de pertes sur
prêts est très faible : 0,5 point de base. La qualité de notre portefeuille de crédits est très bonne !

Le coût fiscal s’élève à 3,5 millions d’euros, conséquence de l’impôt différé. La dépense liée à l’impôt différé en 2018 s’explique
principalement par l’évolution de la juste valeur du portefeuille de swaps au cours de l’année, compensée en partie par
l’évolution en sens inverse de la juste valeur des crédits qui entraient dans des relations de macro-couverture.

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    Incurred but not Reported

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Banque Nagelmackers S.A. - Avenue de l’Astronomie 23 - 1210 Bruxelles - T 02 229 76 00 - F 02 229 76 99 - www.nagelmackers.be - FSMA 025573 A - TVA BE 0404.140.107 - RPM Bruxelles   7 / 21
Solvabilité
Le capital a légèrement diminué de 2% et s’élevait à 436 millions d’euros fin 2018, principalement en raison de la
comptabilisation du résultat de l’exercice 2017. Cela correspond également à la définition étroite des fonds propres
(= Tier I). Le capital n’a pas évolué.

Le ratio Tier I est resté pratiquement au niveau de l’année dernière (15,2%, une baisse de 0,13%) et reste bien
au-dessus des exigences légales. La majorité des besoins en capitaux sont liés à l’octroi de crédits.

Le ratio ci-dessus indique le ratio Tier I de Nagelmackers tel que communiqué au 31 décembre 2018. Les ratio de
solvabilité, le ratio Tier I, common Tier I, ajusté pour tenir compte des exigences réglementaires et des attentes des
autorités de surveillance concernant le traitement des prêts finançant la construction de biens immobiliers “buy and
build to sell”, diminuerait d’environ 0,46% si la pondération de risque de ces expositions était portée à 150% comme
prévu.

Gestion du capital/ICAAP
Le contrôle des ratios de fonds propres réglementaires est assuré par l’équipe de gestion financière, qui rapporte
à ce propos au Comité de direction. L’élaboration de plans à long terme s’accompagne systématiquement d’une
planification des immobilisations.

Les fonds propres de la banque se composent exclusivement de fonds propres de catégorie 1 (Tier 1). Les ratios
de fonds propres calculés selon la directive européenne sur les exigences de fonds propres (CRD IV) sont plus que
conformes aux exigences minimales, que l’on applique les dispositions transitoires ou finales.

En ce qui concerne le processus d’évaluation de l’adéquation du capital interne (ICAAP), la banque a défini un
processus grâce auquel tous les risques (et la gestion de ces derniers) font l’objet d’une évaluation qualitative
et quantitative, tandis que le capital économique est déterminé via une approche interne sur la base de tests de
résistance. L’ICAAP fait également ressortir le fait que la banque possède une assise financière appropriée.

Plan de redressement
La banque a participé à la mise à jour du plan de redressement intégré de son actionnaire ABBH. Ce plan recense un
certain nombre de mesures correctives qu’il est possible de prendre en cas de crise de capitaux et/ou de liquidité de
grande ampleur. L’efficacité de ces mesures correctives en situation de crise a fait l’objet d’une simulation et d’une
évaluation. Un cadre de surveillance est en place afin que ces mesures puissent être activées en temps opportun si la
situation se dégrade.

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Banque Nagelmackers S.A. - Avenue de l’Astronomie 23 - 1210 Bruxelles - T 02 229 76 00 - F 02 229 76 99 - www.nagelmackers.be - FSMA 025573 A - TVA BE 0404.140.107 - RPM Bruxelles   8 / 21
Instruments financiers dérivés
La banque utilise des swaps de taux d’intérêt (interest rate swap ou IRS) à des seules fins de couverture du risque de
taux. Elle ne réalise aucune opération pour compte propre. Dans le contexte de la titrisation B-Arena IV, la banque a
acheté une option « cap » afin de couvrir le risque de taux au sein de la structure de titrisation.

Risques, incertidudes et politique
de risque
(en vertu de l’article 119 du Code des Sociétés)

Nagelmackers tient à ce que tous les risques soient connus, évalués, contrôlés et limités. Le terme « risque » fait référence
à tous les événements susceptibles de compromettre la réalisation des objectifs et des résultats commerciaux. Le Conseil
d’Administration définit la stratégie en matière de risque et la propension au risque tandis que le Comité de direction
exécute cette stratégie.

Au sein de la banque, la gestion du risque constitue un facteur clé de succès. Par nature, l’activité bancaire entraîne
l’acceptation et la gestion des risques. Les risques sont toujours correctement pris en considération et sans cesse
contrôlés. Pour notre banque, les risques les plus importants sont le risque de crédit et le risque de contrepartie, le risque
de taux et le risque de liquidité, et enfin, le risque opérationnel.

Un cadre de risque a été créé au sein de la banque, et un reporting périodique portant sur les risques est réalisé en
interne ; il est destiné aux managers concernés, à la direction et au Conseil d’Administration. Ce reporting permet à la
direction de la banque d’être informée de tous les risques importants, et d’en contrôler et orienter la gestion.

Risque de crédit

La politique de crédit constitue le point de départ d’une bonne gestion du risque de crédit. Elle décrit le type de crédits
que la banque souhaite proposer, à quel type de clients, et définit en détail les compétences des personnes chargées
d’octroyer les crédits. Chaque demande de crédit doit donner lieu à des recherches sérieuses, et la décision concernant
les montants supérieurs à 500 000 euros doit être prise par un comité de crédit.

La banque souligne que les crédits doivent toujours être examinés au départ sous l’angle financier/économique habituel,
et pas simplement en fonction de l’existence de bonnes garanties.

Plus des deux tiers des crédits sont des crédits hypothécaires accordés à des particuliers. Le grand nombre de dossiers
garantit une répartition des risques et nous demandons systématiquement de bonnes garanties (inscription hypothécaire
éventuellement accompagnée des pleins pouvoirs en matière de constitution d’hypothèques), en plus de contrôler si une
quotité raisonnable est respectée. Une bonne répartition entre les différents secteurs économiques et de bonnes garanties
sont des critères également respectés dans le portefeuille de crédits aux professionnels.

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Un système strict de surveillance et de révision des crédits a été mis en place pour gérer les risques de crédit. Il permet de
détecter rapidement les signaux négatifs émanant des emprunteurs au cours de la durée du crédit. Toutes les révisions
de crédits prévues en 2018 ont pu être effectuées. Au terme de ces révisions, seuls quelques très rares cas ont nécessité la
prise de mesures pour renforcer ou assurer nos garanties. La banque a évalué l’impact possible d’un scénario ‘hard Brexit’
sur la qualité de son portefeuille de crédits. Aucune exposition significative sur le Royaume-Uni n’a été identifiée au
niveau des activités des débiteurs et des garanties détenues par la Banque.

Les provisions constituées en 2018 par le département Contentieux illustrent une fois encore la politique d’acceptation
prudente adoptée depuis toujours par la banque.

Le département de Risk Management assure le reporting et analyse les caractéristiques de risque des crédits au
niveau de l’ensemble du portefeuille. Les principales caractéristiques sont l’état et l’évolution de la composition et
des concentrations du portefeuille, les notations, les garanties, les arriérés de paiement, les défauts, les nouveaux
contentieux, les provisions, ainsi que les rapports périodiques du département des crédits et du département juridique
concernant l’évolution de la qualité des crédits, les contentieux et les procédures précontentieuses. Ces rapports sont
examinés par le Comité de Révision des crédits et peuvent conduire à une modification de la politique d’acceptation.

Portefeuille de la banque et contreparties financières

Le risque de contrepartie est limité dans le portefeuille d’investissements de la banque, lequel se compose principalement
d’obligations d’Etat européennes ou d’obligations bancaires garanties par l’Etat, toutes de bonne qualité. Le Comité ALM
examine systématiquement la composition du portefeuille d’investissements et détermine les mesures à prendre, le cas
échéant. Le Comité de Trésorerie, qui se réunit chaque semaine, assure ensuite le suivi.

Depuis 2017, les nouveaux swaps pour couvrir le risque de taux sont conclus avec une CCP. Le risque de contreparties
financières associé aux swaps conclus précédemment est géré au moyen des conventions ISDA et des CSA. Le Comité
ALM doit approuver les contreparties pour les opérations sur le marché monétaire.

L’impact possible d’un ‘hard Brexit’ sur les relations avec les contreparties basées au Royaume-Uni fait l’objet d’un suivi
et des préparatifs sont en cours pour y faire face. La banque a des contreparties basées au Royaume-Uni pour ses swaps.
La compensation centrale, lorsqu’elle est obligatoire, est effectuée par l’intermédiaire d’une contrepartie centrale
britannique par l’intermédiaire d’un courtier qui est également devenu membre d’une contrepartie centrale européenne,
afin que la banque puisse déplacer ses swaps si nécessaire. Maintenant, il n’est pas nécessaire de déplacer le portefeuille
existant de produits dérivés compensés, une période de transition ayant été prévue par l’UE au moins jusqu’en mars
2020. Pour les swaps bilatéraux existants avec les filiales britanniques de deux contreparties, il n’est pas nécessaire
d’apporter des modifications.

Risque de taux

La banque est exposée à différents risques de taux. L’échéance de l’actif est traditionnellement plus longue que celle
du passif, car la banque reçoit les fonds à court terme et les réinvestit dans des placements à long terme. De plus, les
crédits hypothécaires sont assortis d’options réglementaires, comme la possibilité d’un remboursement anticipé ou le
plafonnement des taux d’intérêt sur les prêts à taux variables.

Le Comité ALM, le Comité de Trésorerie et le département Risk Management surveillent les effets que peuvent avoir les
variations des taux d’intérêt du marché, et le Comité ALM examine cette question lors de ses réunions mensuelles. Le
Management Information Department fournit également à ce comité les informations dont il a besoin sur l’évolution du
risque de taux par rapport aux limites fixées par la banque.

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Banque Nagelmackers S.A. - Avenue de l’Astronomie 23 - 1210 Bruxelles - T 02 229 76 00 - F 02 229 76 99 - www.nagelmackers.be - FSMA 025573 A - TVA BE 0404.140.107 - RPM Bruxelles   10 / 21
La banque utilise Riskpro pour mesurer et contrôler son risque de taux. Sur la base des informations enregistrées relatives
aux maturités par (sous-)produit, Riskpro calcule entre autres la duration et la valeur actuelle nette des différents
portefeuilles concernés par le reporting ALM mensuel. Riskpro est également utilisé pour effectuer des simulations dans
lesquelles certains paramètres (tels que la croissance du portefeuille, sa maturité, les taux d’intérêt du marché et les marges
d’intérêt) peuvent être entrés afin d’examiner l’impact sur les revenus d’intérêts et sur la valeur économique de la banque.

La banque utilise et développe des modèles comportementaux pour contrôler le risque de taux : un modèle dynamique qui
utilise le CPR pour prévoir les remboursements anticipés et un modèle qui utilise les dépôts à vue pour prévoir la sensibilité
des comptes à vue et des comptes d’épargne aux taux d’intérêt. Le contrôle du risque de taux nécessite également de
soumettre les différents types de risque à divers tests de résistance.

Grâce aux informations reçues, le Comité ALM peut interpréter la sensibilité de la banque à des variations défavorables
des taux d’intérêt et proposer une couverture du risque le cas échéant. Le risque de taux est maîtrisé en adaptant les
portefeuilles de titres à revenus fixes ou en utilisant des produits dérivés sur taux d’intérêt (swaps) afin que l’écart de taux
au sein de la banque corresponde aux limites internes de la banque et à celles de l’autorité de contrôle.

Risque de liquidité

Nagelmackers est une banque de détail financée en grande partie par son propre réseau. Ce financement présente
l’avantage d’offrir une bonne répartition des dépôts. De plus, la crise du secteur bancaire a clairement démontré que ces
dépôts restaient pour la plupart « fidèles à leur banque » et étaient plus stables que les financements extérieurs du marché.

Etant donné que le financement se compose essentiellement de dépôts dont l’échéance est indéterminée, la banque
a décidé de conserver une importante réserve de titres très liquides éligibles au programme d’achat de la BCE dans
son portefeuille d’investissement, pour compenser. Ce « coussin » de liquidités peut être utilisé pour les emprunts
intrajournaliers et au jour le jour auprès de la Banque nationale de Belgique (BNB), pour les opérations de mise en pension
(repos) ou pour les adjudications. Le statut des garanties disponibles à la BNB est consultable en permanence.

Le « coussin » de liquidité englobe également les obligations issues de la titrisation des crédits hypothécaires que la banque
détient dans son portefeuille.
Grâce à ces réserves, la banque respecte tout à fait le ratio de couverture des besoins de liquidité (RCL). Le respect des
ratios de liquidité est systématiquement contrôlé lors de l’élaboration des budgets pluriannuels.

Le Comité de direction participe en permanence à la gestion des liquidités et au suivi de la position de liquidité grâce
aux Comités de Trésorerie, qui se réunissent chaque semaine. Le Comité ALM est informé tous les mois de l’évolution
des indicateurs de liquidité. Le Risk Management analyse lui aussi périodiquement les liquidités de la banque à l’aide de
scénarios de crise, et les résultats de ces tests sont inscrits à l’ordre du jour du Comité ALM. Pour pouvoir faire face à toute
situation de crise, la banque a mis en place un plan de financement d’urgence.

Les différents éléments qui forment le cadre de contrôle du risque de liquidité ont été consignés dans un fichier ILAAP
transmis à la BNB.

Risque opérationnel

Il incombe d’abord à chaque département de contrôler ses propres risques opérationnels. Les départements disposent
pour ce faire de mesures de contrôle telles que des procédures, la séparation des fonctions et la sensibilisation aux
risques du personnel. Pour garantir la qualité du reporting financier, des contrôles spécifiques interviennent dans les
processus comptables et dans les processus informatiques sous-jacents.

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Le département Investigation a pour mission spécifique de s’assurer et de faire en sorte que les procédures et les
réglementations applicables sont respectées au sein du réseau de distribution. Sur la base de ce qu’il observe, le
département fait des propositions pour optimiser les processus, les procédures et le niveau de connaissance au sein des
points de vente ou de la banque dans son ensemble.

En 2018, une base de données des incidents a été créée pour garder une trace formelle de tous les incidents
opérationnels survenus à l’échelle de la banque. La collecte d’informations sur ces incidents, qui sont minutieusement
recensés, analysés et quantifiés, permet de préciser et de réduire le profil de risque opérationnel de la banque. Le
processus de collecte en lui-même accroît la sensibilisation au risque opérationnel au sein de la banque.

Dans le cadre du Risk Forum, les responsables de différents départements se réunissent chaque mois avec les services
suivants : Risk Management, Audit interne, Compliance et Investigations. Ils examinent les incidents et prennent des
mesures (préventives) pour éviter d’autres incidents.

En 2018, nous avons déployé des efforts particuliers pour préparer la banque à l’entrée en vigueur du nouveau règlement
général sur la protection des données (RGPD).

Aspects sociaux et environnementaux
En septembre 2015, les Nations unies ont lancé un ensemble de 17 objectifs de développement durable (ODD) pour
mettre fin à la pauvreté, protéger la planète et garantir à chacun la paix et la prospérité dans le cadre d’un nouveau
programme de développement durable. Chez Nagelmackers, nous pensons que nous pouvons jouer un rôle important
dans la promotion du développement durable. En tant que banque engagée à servir ses clients de façon durable et
efficace, notre principal objectif consiste à promouvoir une croissance économique durable et inclusive (ODD 8) et une
consommation et une production durables (ODD 12), et à lutter contre les changements climatiques (ODD 13). Par
ailleurs, nous contribuons résolument à trois autres de ces objectifs : la bonne santé et le bien-être (ODD 3), l’égalité
entre les sexes (ODD 5) et des inégalités réduites (ODD 10). Notre démarche s’inscrit dans la droite ligne de notre
héritage unique, de notre stratégie, des marchés sur lesquels nous sommes présents et de nos activités.

Nagelmackers, une entreprise
Personnel et activités extraprofessionnelles

Nagelmackers est très soucieuse du bien-être et de la sécurité de son personnel. Elle s’emploie, à travers sa politique
d’intégrité, à empêcher la violence, le harcèlement moral ou le harcèlement sexuel sur le lieu de travail (ODD 5 : égalité
entre les sexes) et impose des règles anti-discrimination à chaque membre de son personnel (ODD 10 : inégalités
réduites). Chaque membre du personnel doit traiter l’autre comme son égal et lui témoigner le respect qui lui est
dû, quels que soient son sexe, sa nationalité, sa « race », sa couleur de peau, son ascendance, son origine (nationale
ou ethnique), son âge, son orientation sexuelle, son état civil, sa naissance, sa fortune, sa religion, ses convictions
philosophiques, politiques ou syndicales, sa langue, son état de santé actuel ou futur, son handicap, ses caractéristiques
physiques ou génétiques, ou encore son origine sociale.

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Le personnel peut consulter nos politiques en matière d’intégrité et de lutte contre la discrimination sur notre
intranet. Des formations régulières sur ces politiques sont également dispensées à l’ensemble du personnel. En cas de
manquement à ces principes, les membres de notre personnel peuvent contacter le département responsable Compliance
qui interviendra le plus rapidement possible.

Dans le cadre de sa politique d’intégrité, la banque a également signé différentes conventions collectives de travail.
La convention collective de travail relative aux « groupes à risque » prévoit l’organisation de formations spécifiques
destinées aux membres du personnel de plus de 40 ans, tandis qu’un plan interne inspiré d’une convention de travail
vise à maintenir le nombre de travailleurs âgés de 45 ans et plus. En 2018, environ 21% de tous les nouveaux travailleurs
embauchés étaient âgés de 45 ans et plus. Le pourcentage total de travailleurs âgés de 45 ans et plus reste stable à
59,56% contre 56,26% en 2017.

La composition de notre société se transforme, tout comme notre façon de communiquer. Nous vivons désormais dans
une société hyperconnectée ; nos outils de communication ont donc considérablement évolué. Il est de notre devoir
d’accompagner notre personnel dans ces changements et de garantir le respect de sa vie privée. L’objectif du code de
conduite en matière d’utilisation de l’internet et des courriers électroniques consiste à décrire les règles en vigueur et
à encourager une utilisation raisonnable de ces outils, dans le respect de la vie privée du personnel. Toute utilisation
inappropriée de ces outils risque en effet de poser des problèmes liés à l’efficacité et à la sécurité des systèmes de la
banque et d’exposer cette dernière à des risques juridiques comme à des risques pour sa réputation. Par ailleurs, nous
souhaitons lutter contre toute forme d’utilisation frauduleuse des outils.

Nagelmackers est convaincue que le bien-être de son personnel passe par une formation régulière et de qualité et par
la reconnaissance de son talent, conformément à l’ODD8 : travail décent et croissance économique. Par conséquent,
des formations spécialisées à l’utilisation des systèmes informatiques, aux procédures, aux produits, à la conformité et
à la sécurité sont organisées pour les nouvelles recrues. Une formation spéciale a été organisée pour les gestionnaires
de comptes expérimentés afin qu’ils gardent un niveau élevé de professionnalisme dans leur travail. Tout le personnel a
également suivi une formation spécialisée visant à l’informer au sujet des nouvelles règles du RGPD en vigueur depuis
mai 2018. Notre programme de formation habituel comprend également une formation continue à la sensibilisation aux
risques. Au total, nous avons organisé près de 1 809 journées de formation en interne et 502 journées de formation en
externe (2017 : resp. 1.071 et 79).

Pour attirer et fidéliser les talents, la banque a mis en place une politique de rémunération qui valorise les résultats et
qui, dans le même temps, garantit une gestion saine et efficace du risque, ne stimule pas la prise de risques au-delà des
niveaux de tolérance de la banque, reste cohérente avec la stratégie, les objectifs, les valeurs et les intérêts à long terme
de la banque, et évite les conflits d’intérêt.

Cela étant, c’est au sein d’un environnement sûr que le personnel peut agir avec le plus d’efficacité (voir la description
de l’ODD 3 : bonne santé et bien-être). Pour cette raison, la banque accorde une grande importance à la sécurité de
son personnel et a mis en place une équipe de sécurité composée de 19 collaborateurs qui ont suivi une formation aux
premiers secours pendant 3 jours. Le Comité de Prévention et de Protection au Travail organise régulièrement des
réunions afin d’explorer tous les moyens pour améliorer le bien-être du personnel au travail et de contribuer activement
à toutes les initiatives prises en faveur de ce bien-être. L’année dernière, l’équipe de sécurité est intervenue dix fois.

En ce qui concerne les activités extraprofessionnelles, deux groupes de membres du personnel organisent bénévolement
des activités.

Le premier, « WeShare », organise des activités destinées aux membres du personnel et à leurs familles. L’objectif
consiste à créer un lien entre les membres du personnel, à offrir un environnement de travail plus agréable et à favoriser
l’épanouissement professionnel. L’année dernière, le groupe a organisé 16 activités différentes dédiées aux familles
(chasse aux œufs de Pâques pour les enfants, sortie à Plopsaland, etc.), au bien-être et au réseautage (« afterwork » en
été et à Noël, pique-niques, etc.). Au total, plus de 1 200 collègues ont participé à ces différentes activités.

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