Heu-reux ! Le 4ème âge ? - UN SONDAGE SOLIDARIS - vie@home

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Heu-reux ! Le 4ème âge ? - UN SONDAGE SOLIDARIS - vie@home
RÉSIDENTIEL WALLON             SOINS PALLIATIFS             ÉTUDE SOLIDARIS               CONCOURS              AGENDA

UN SONDAGE SOLIDARIS

Le 4ème âge ?
Heu-reux !
Solidaris est coutumier des enquêtes socio-
politiques. Son dernier « Thermomètre »,
tout frais, s’est concentré sur les plus de
80 ans. 450 d’entre eux, dont 20% vivant
en MR(S), ont été interrogés en face à face.
Sont-ils déprimés ou anxieux, comme on l’ima-
gine couramment ? Eh bien, pas vraiment. 40%
semblent très « bright side of life ». En outre, ils
savent ce qu’ils veulent. Rester chez eux. 42% jugent
simplement ‘inenvisageable’ d’entrer en institution. Le
médecin traitant bétonne pour sa part son statut d’interlocuteur
de confiance.
                                                                                 @ J.M.

Le nombre de grands vieillards (≥ 80 ans) n’a jamais été    souligne l’écart, mis en exergue dans ses travaux, entre
aussi élevé dans notre pays. En 2013, ils représentaient    les croyances sur le vieillissement (négatives, associant à
5,2% des 4,5 millions de Bruxellois et Wallons. Les 2/3     l’âge dépression ou solitude, ancrées y compris parmi les
d’entre eux sont des femmes. Un sur deux vit seul(e),            professionnels de soins) et la réalité des faits, tels que
22% en couple et 20% en institution (une                                 révélés e.a. par le nouveau Thermomètre. A
part qui monte à 44% parmi les ≥ 90                                           83%, les seniors interrogés se sentent
ans).                                                                            vraiment bien pour leur âge, et 57%
                                                                                    trouvent que la vie est une source
Une multitude de clichés s’ac-                                                         de plaisir.
crochent à la population âgée,
commente Solidaris, « à com-                                                              Ce niveau de bonheur et de
mencer par celui qui laisse                                                                bien-être plus élevé avec
supposer que nos vieux n’ont                                                                l’âge malgré la fréquence
plus le moral ! » Pour l’OA,                                                                des événements de vie stres-
c’est un premier poncif que                                                                 sants auxquels les aînés sont
le Thermomètre malmène :                                                                    confrontés est qualifié dans
« en réalité 40% des 80 ans                                                                la littérature de ‘paradoxe
et plus ne sont jamais anxieux,                                                          du bien-être’, développe le
angoissés ou en dépression,                                                             Pr Adam. Il évoque « la plus
alors que c’est seulement le cas                                                     connue et la plus étayée » des
pour 14% de la population totale ».                                                théories expliquant la contradic-
                                                                                tion : la sélectivité socio-émotionnelle,
Le carpe diem intégral                                                       de Linda Carstensen. Pour faire bref, les
Solidaris sollicite Stéphane Adam, responsable                         aînés appliquent de plus en plus intensivement
de l’unité de psychologie de la sénescence à l’ULg, pour    l’âge avançant le principe du carpe diem. Ils vivent l’ins-
commenter cette plénitude plus présente qu’on ne le         tant présent aussi intensément que possible et orientent
croirait dans une tranche d’âge régulièrement épinglée      toutes leurs ressources sur les informations émotionnelles
comme grosse consommatrice d’antidépresseurs. L’expert      positives.

                                                                                                          n°47 - mai 2017
                                                       10
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RÉSIDENTIEL WALLON               SOINS PALLIATIFS           ÉTUDE SOLIDARIS                    CONCOURS                   AGENDA

                         Le médecin traitant, l’homme qui aide vraiment
                Quasi 60% des plus de 80 ans expriment une forte défiance par rapport à la façon dont les pouvoirs pu-
                blics s’occupent d’eux - et de protection sociale, en général. Par contre, ils accordent leur confiance aux
                acteurs de proximité («mon médecin», «ma famille») et aux organisations qui les accompagnent dans la
                gestion de leur santé (les mutualités et les hôpitaux/cliniques). Le médecin traitant caracole en tête des
                intervenants dont les grands vieillards pensent qu’ils agissent « vraiment pour tenter d’améliorer la vie
                des gens de [leur] âge » : 81% des sondés ont accordé au généraliste la note maximale ou celle
                juste en-dessous en termes de confiance.

                Est-ce que pour autant, les plus de 80 ans vivant à domicile s’ouvrent au médecin de la perspective
                d’une perte d’autonomie ? Seuls 10% le font spontanément. 13% n’osent pas évoquer le sujet et, constat
                inquiétant alors qu’on prône une anticipation de la dépendance (via, par exemple, des adaptations du
                logement ou la mise en place d’un réseau de soignants), 40% se refusent eux-mêmes de l’aborder ! L’en-
                quête révèle que 52 à 53% des répondants, s’ils ont besoin d’un coup de pouce - pour leur hygiène, leurs
                déplacements, la gestion de leur logement… - ont « tendance à avoir peur de déranger et à n’appeler
                qu’en cas d’extrême nécessité ».

Le classement des acteurs/organisations qui agissent
vraiment pour tenter d’améliorer la vie des 80 ans et +                                              50%
(selon le nombre de 6 et de 7 obtenus sur une échelle de 1 à 7)

                            Mon médecin traitant                                                                                                 81%
                                        Ma famille
                       Les hôpitaux / les cliniques                                                                   60%
                                    Les mutualités                                                                   58%
            Mes ami(e)s / mon entourage proche                                                                       58%
                              La Sécurité sociale                                        45%
                   Les services de ma commune                                          42%
                                          La police                                  38%
                  Le service public des Pensions                                    37%
Les associations de la société civile, de proximité                               33%
                                       Les religieux                           28%
                  Les compagnies d'assurances                     16%
                     Les syndicats de travailleurs               15%
                                      Les banques             10%
                        Le monde des entreprises             8%
                       La presse / les journalistes         6%
                         Les décideurs politiques          4%

                                                                               Source : Comment vont les 80 ans et plus ?, Solidaris, mai 2017

                                                                                                                              n°47 - mai 2017
                                                                   12
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                                                                                            Sur-diagnostic ?
   La maison de repos ? Non merci !                                                         Stéphane Adam fait également remar-
                                                                                            quer, sur le plan de la consommation des
                                                                                            antidépresseurs, que des études scienti-
Seule une petite part (15%) des 80 ans et plus considèrent l’entrée                         fiques suggèrent que les médecins ont
en institution comme une formule souhaitable et réaliste s’ils su-                          une propension à sur-diagnostiquer la
bissaient une perte d’autonomie. Un total de 86% préféreraient                              dépression chez les sujets âgés. « Ainsi,
rester dans leurs pénates moyennant une aide (aide familiale,                               Read et al. (2016) montrent qu’il faut
                                                                                            moins de symptômes de dépression
infirmière…). On compte beaucoup d’éléments liés à l’autodéter-
                                                                                            chez une personne âgée (ici d’à peine
mination parmi les facteurs qui contribuent au fait de se sentir bien                       plus de 55 ans !) pour être considérée
chez soi. Donc, vu par l’autre bout de la lorgnette, qui invalident l’op-                   comme dépressive (et donc potentiel-
tion institution. Par exemple le fait de conserver son rythme de vie                        lement être traitée pour dépression),
et partant, de pouvoir décider quand on regarde la TV, on écoute la                         et ce, comparativement à des patients
radio, on lit, on reçoit sa famille, on profite de calme. Mais encore le                    plus jeunes. » Et de conclure qu’il est
fait de se sentir en sécurité, de pouvoir choisir comment on aménage                        probable que les antidépresseurs soient
                                                                                            prescrits en partie sur les croyances des
sa chambre … Par ailleurs, un quart des 80 ans et plus possèdent
                                                                                            médecins plus que sur un point de vue
un animal de compagnie. Plus de 60% d’entre eux refuseraient d’en-                          objectif de la situation du senior. @
trer MRS sans leur compagnon à poils ou plumes.

    Si demain vous deveniez dépendant(e), que penseriez-vous
    des solutions suivantes ?

                                                                                            Source : Comment vont les 80 ans et plus ?, Solidaris, mai 2017

                                               Pour approfondir
Impossible de reprendre ici l’intégralité des constats de Solidaris, d’autant que celle-ci les double de recommandations comme,
pour n’en citer que deux : privilégier les rapports humains entre autres via la reconnaissance du droit à l’autodétermination de
l’adulte âgé et développer une culture de la concertation autour de la perte d’autonomie (au sein des familles et avec les profes-
sionnels de l’aide et du soin). Le Thermomètre s’arrête sur des aspects que nous n’avons pas relayés ici – l’ouverture au monde,
l’importance de la famille, la question des revenus... Il peut être consulté dans son intégralité sur le site de l’OA.

                                                                                                                              n°47 - mai 2017
                                                                  13
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• RPM Bruxelles • TVA BE 0403.200.393 • BIC : BBRUBEBB • IBAN : BE45 3109 1560 2789. Éditeur responsable : Marie-Noëlle De Greef • Cours Saint-Michel 60 - B-1040 Bruxelles.
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RÉSIDENTIEL                         SOINS PALLIATIFS                           ÉTUDE SOLIDARIS                      CONCOURS                   AGENDA

                   Concours
                   vie@home new look conserve le rituel fort apprécié du
                   concours mensuel, que vous suivez toujours aussi nom-
                   breux. Pour mai, c’est un Bongo « Aventure en duo » qui
                   est mis en jeu : 140 activités attendent les amateurs de
                   sensations fortes…

                   Pour prendre part au tirage au sort, il suffit de
                   cocher la bonne proposition de réponse à cette
                   petite question :

                   Solidaris a interrogé les grands vieillards sur
                   les acteurs ou organisations qui, d’après eux,
                   agissent vraiment pour tenter d’améliorer la vie
                   du 4ème âge. A qui 81% des sondés accordent-ils
                   un maximum de confiance ?

                                                   a/ à la police
     La gagnante du
     mois d’avril est                              b/ au médecin traitant
     Jennifer Spriet,                              c/ aux mutualités
     aide-soignante
     à la Séniorie Ma
     Maison. Toutes nos                                                                                                 Participez avant le 20 juin 2017 !
     félicitations !

Concours vie@home (abonnement gratuit) • Un seul prix par gagnant. Une même adresse e-mail ne peut être utilisée qu’une seule fois par concours. • Les lots sont précisés dans la présentation
du concours du mois, dans la newsletter vie@home et sur son site. En aucun cas, ils ne pourront être échangés contre d’autres prix, ni contre des espèces. • Les frais de port sont à la charge de
­­vie@home. La revue ne peut être tenue pour responsable en cas de dommages aux cadeaux durant leur acheminement ou de non-réception, imputables à des problèmes dans le chef de La Poste
ou d’un autre prestataire d’expédition. • Le simple fait de participer à ce jeu implique l’acceptation pleine et entière de son règlement ainsi que l’inscription à notre newsletter.

                                                   Trois stratégies pour
                                                   contourner le « parler vieux »
                                                Les travaux scientifiques concordent pour encourager les professionnels qui encadrent des aînés à éviter de s’adresser
                                               à eux en réduisant le vocabulaire, en simplifiant la syntaxe, en usant de pronoms collectifs (le ‘on’ à la place du ‘vous’),
                                              en exagérant les intonations, avec un débit lent, un ton haut perché et un volume sonore poussé. Bref, en versant dans
                                           le « parler vieux ». Celui-ci est en effet ressenti comme irrespectueux - si pas condescendant - par les intéressés. Il est établi
                                        qu’il peut en outre impacter les capacités langagières, la bonne santé mentale, l’image de soi, l’autonomie et, au final, la
                                   longévité. Une anthropologue US a épluché les enregistrements de conversations tenues dans une MRS pour religieuses, en s’atta-
                chant aux stratégies de communication qu’exploitent les soignantes pour maintenir une interaction linguistique riche et gratifiante avec leurs Sœurs
                retraitées dont les capacités de communiquer sont entravées (par exemple par la démence, un AVC, une aphasie…), sans verser dans le piège de la
                gagatisation. Les prières et autres bénédictions, les plaisanteries et les récits apparaissent comme trois pistes adaptées. Elles conservent des phrases
                complexes, un vocabulaire non infantilisant… et permettent la participation de la personne âgée sans l’exiger à tout prix. Pour la chercheuse, elles
                sont, en tant qu’alternatives au parler vieux, susceptibles de réduire la résistance aux soins et l’isolement communicationnel, qui a été associé au
                déclin cognitif.
                                                                                                                                   A lire sur le site de l’auteur, A. Corwin

                                                                                                                                                              n°47 - mai 2017
                                                                                              15
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Le média des professionnels de l’accompagnement de la personne âgée

          vie@home vous parviendra désormais à un rythme bimensuel,
            en format compacté. Plus léger, certes, mais plus fréquent.
                   Et toujours aussi réactif à l’actu sectorielle.

                                            nouveau
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                                            bientôt online

Contenus rédactionnels
Johanne Mathy, rédactrice en chef                                Publication digitale bimensuelle
vh.johanne.mathy@gmail.com                                   Consultable sur www.vie-at-home.be
                                                              Abonnement gratuit sur inscription
Secrétariat et agenda
Cristina Garcia
vh.cristina.garcia@gmail.com
02/533.09.84

Mise en page, infographies, production et expédition                                  Société Scientifique de Médecine Générale

Isabelle André                                                           Editeur responsable
 fotozaza@gmail.com                                                    Dr Thomas Orban, SSMG,
                                                                    rue de Suisse 8, 1060 Bruxelles
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Sébastien Thiébaul, public relations SSMG
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sebastien.thiebaut@ssmg.be                                       est interdite, sauf autorisation écrite de l’éditeur.

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HÉBERGEMENT DES AÎNÉS

Coup d’envoi
d’un remodelage
du paysage
A la veille de l’Ascension, le gouvernement
wallon a adoubé la réforme du secteur de l’hé-
bergement des aînés concoctée par le ministre
Prévot. Visant le long terme mais avec des me-
sures immédiates, elle est « inédite et ambitieuse »
- dixit ce dernier. Elle dépoussière une législation
« obsolète » et, en ciblant le résidentiel, complète la
promotion du maintien à domicile que vise la (future)
assurance autonomie. D’ici à 2020, le Plan Papy Boom mo-
bilise de quoi voir éclore 677 lits ; dans deux ans, il instaurera un
nouveau mécanisme de financement des infrastructures, soucieux d’accessibilité
tarifaire et de qualité de l’accueil.
                                                                                                               @ J.M.

Les principes que la réforme véhicule, dont ce nouveau dis-
positif de subventionnement à partir du 1er janvier 2019,
doivent à présent être mis en musique réglementaire – ce
qui ne manquera pas de prendre un temps certain, on s’en                    « C’EST UNE LEVÉE DE MORATOIRE QUE
doute. Mais l’un des effets les plus rapides et palpables                   NOUS SCELLONS EN WALLONIE, POUR
(et médiatisés !) du Plan est la libération de 187 millions                 CRÉER RAPIDEMENT DE NOUVELLES
d’euros d’ici 2020, « la plus grosse enveloppe financière                   PLACES ADDITIONNELLES. »
dégagée depuis 10 ans ». Elle va « remettre du vent dans
les voiles » des deux secteurs « qui tirent la langue » dans le                                            MAXIME PRÉVOT
cadre législatif actuel : le public et le privé associatif.

Cet argent va autoriser la disponibilité de 677 places
­nouvelles par l’activation de lits en accord de principe,               est également prévu pour une vingtaine d’établissements
 dont la Wallonie assurera le financement en frais de                    dans toute la Wallonie, pour des montants compris entre
 fonctionnement et de personnel, et l’ouverture de lits
 ­                                                                       8.500 et 700.000 euros.
 ­reconditionnés, dont la Wallonie prendra en charge l’amé-
  nagement ou la mise aux normes. « La mesure permet                     La réforme contenue dans le Plan, pour y revenir, est un
  de relancer tous les dossiers de construction du public et             bouquet de mesures qui partent des écueils observables
  de l’associatif, mûrs, complets et acceptés, qui étaient en            actuellement, dont des « effets pervers d’une législation
  ­attente sur mon bureau. » A lire le listing des établisse-            dépassée ». Et Maxime Prévot de brosser un tableau de
   ments bénéficiaires, répartis dans les cinq provinces wal-            points d’attention, déjà évoqués pour la plupart dans nos
   lonnes, qui vont recevoir incessamment un courrier p  ­ ositif,       colonnes : les listes d’attente, le pot commun de lits et
   on voit que les subsides lits reconditionnés et activés oscil-        la redistribution par arrondissements, des problèmes d’ac-
   leront entre 1 million allant à La Charmille, à Pont-à-Celles,        cessibilité financière et de manque de transparence dans
   et 12,2 millions, pour la Résidence Jeanne Mertens, de                les prix, le projet de vie considéré comme une formalité
   Binche. Le financement de travaux accessoires (mises en               administrative, un papier qui retourne dans un tiroir sans
   conformité, extensions, ascenseur, parking, baignoires…)              réel impact sur la qualité de vie des occupants…

                                                                                                                    n°47 - mai 2017
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                                                          Des sous, mais après des filtres
                                                          On a parlé de la période transitoire (cf. supra, les 187
                                                          millions). En quoi consistera le nouveau mécanisme de
                                                          financement des infrastructures qui prendra effet en
                                                          2019 ? La Wallonie ayant hérité, depuis la 6ème réforme
                                                          de l’Etat, de la compétence et des budgets liés aux soins
                                                          et aux frais de fonctionnement (le « prix Inami »), « la
                                                          démarche s’est voulue globalisante. On ne s’occupe pas
                                                          que de briques, on s’inscrit dans une logique de protec-
                                                          tion sociale », explique Maxime Prévot, en disant avoir été
                                                          attentif aussi à la prévisibilité, l’uniformité et l’équité du
                                                          financement régional, histoire d’éviter aux candidats aux
                                                          subventions de devoir se fendre de « danses du ventre »
  Si c’est mixte,                                         devant le politique.

  c’est hors quotas
  Pour Maxime Prévot, il fallait cesser de frei-
  ner les innovations sous prétexte qu’elles
  sont « hors des clous » par rapport à la règle-
  mentation existante. Lui imagine des projets
  portés par des partenariats public-associatif,
  public-privé ou privé-associatif (il n’en existe
  que 5, à ce jour, sur le sol wallon), aussi selon
  des formules qui s’écartent du modèle de la
  MR(S) classique. L’hébergement des aînés
  pourrait se concevoir en mode provisoire,               « On a mis des conditions pour pouvoir entrer dans le
  avec des séjours de répit ou des vacances               système de financement : les acteurs devront passer un
  médicalisées. On peut aussi envisager des               double filtre. Il y aura des prérequis comme respecter des
  résidences services médicalisées, énumère               prix all in conventionnés (les divers suppléments devront
  le ministre, des résidences acquisitives ou             obligatoirement être intégrés dans le prix de base, res-
                                                          pectueux de grilles tarifaires négociées), avoir une qualité
  sociales, des maisons de convalescence,
                                                          de prise en charge certifiée, ne pas être soumis à l’impôt
  des formules intergénérationnelles comme                des sociétés et ne pas redistribuer de dividendes… Puis
  par exemple le campus seniors ou la coha-               interviendront des critères qualitatifs qui concourent à la
  bitation avec une crèche, des coopératives              qualité de l’accueil des résidents. Le taux d’encadrement
  immobilières… Le ministre cdH promet le                 par exemple mais aussi la stabilité des emplois - avec un
  lancement de projets pilotes, financés dans             seuil de CDI à respecter - , ou encore un certain pourcen-
  l’objectif de les pérenniser pour autant qu’ils         tage de places réservées pour des aînés bénéficiant de
                                                          l’APA, de sorte à garantir une mixité sociale dans les insti-
  soient concluants. En outre, si la ventilation
                                                          tutions. Ces critères seront pondérés et il faudra atteindre
  des max. 50% des lits au privé commercial               certain score pour être éligible aux subsides publics. »
  et min. 21 et 29% à l’associatif et au sec-             Pour Maxime Prévot, tous les acteurs pourront prétendre
  teur public est maintenue, dès 2019, tous               à un subventionnement. Toutefois, sans bafouer les prin-
  les montages mixtes, donc en partenariat                cipes juridiques de non-discrimination, le nouveau méca-
  inter-secteurs, « seront considérés comme               nisme tend à ce que, de facto, les deniers de la Région
  hors quotas ».                                          soient orientés vers les secteurs public et associatif. « On
                                                          vérifie que l’établissement n’est pas guidé par le lucre. »

                                                                                                        n°47 - mai 2017
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Quid du MCC ?                                                   LA RÉFORME ENTEND RELEVER LE
                                                                NOMBRE DE PLACES DISPONIBLES, MAIS EN
                                                                CONDITIONNANT LE FINANCEMENT PUBLIC À
« Tous les principes du Plan vont à ­présent être               DES EXIGENCES SYNONYMES DE GARANTIES
transcrits en règles », nous indique Anne Boucquiau,            POUR LE RÉSIDENT (PRIX ALL IN, QUALITÉ
la cheffe de cabinet de Maxime Prévot pour le pôle              CERTIFIÉE, ENCADREMENT, PAS DE
                                                                LOGIQUE DE LUCRE…)
Santé, à l’issue de la conférence de presse. « En-
suite on va s’attaquer à la révision des normes, dont
fait partie le statut du MCC. » Le travail débutera par
le volet architectural, cette année ; la suite est pour
2018. « La réflexion sur le statut du MCC se dérou-           En pratique, cette intervention régionale dans une partie
lera en concertation avec les intéressés », précise le        des frais de construction, équipement et aménagement
Dr Boucquiau.                                                 des abords se concrétisera en un prix additionnel à la
                                                              journée par lit occupé. « L’opération sera indolore pour le
                                                              portefeuille du résident car ce surcoût sera pris en charge
A propos de cette révision des normes, Maxime                 par les mutualités, en tiers payant. Chaque MRS saura le
Prévot promet de « quitter l’Absurdie », en injec-            taux de subvention qu’elle proméritera et qu’elle pourra
tant plus de bon sens et de souplesse. Il tique ainsi         demander aux mutualités. »
sur les mises en conformité qui pompent énormé-
ment d’argent (« parfois plusieurs millions                   Un avenir à écrire
pour agrandir des chambres de                                 Le Plan Papy Boom organise l’avenir, bien au-delà de l’ac-
                                                                tuelle législature. Bien sûr, tout dépendra des moyens
quelques cm2 ») pour un
                                                                    que voudront y affecter les gouvernements wallons
gain en bien-être mar-                                                 suivants. Mais Maxime Prévot estime qu’avec le
ginal pour le résident.                                                  nouveau mécanisme, « la montée en puissance
Mais il cite aussi les                                                    de création de nouvelles places pourrait aller
normes de person-                                                          de + 10.000 à + 50.000 lits ». @
nel, à reconsidérer
« pour éviter, sin-                                                        ▼ Les normes vont être réexaminées, le
gulièrement dans le                                                           ministre de tutelle promettant qu’à cette
                                                                              occasion, « on quittera l’Absurdie ».
secteur commercial,
une course au ser-
vice minimum ».

Dès 2019, les plafonds
de places exploitables par ins-
titution seront aussi revus, « pour ne
pas avoir de trop petites structures ». Exemples ?
                                                                                En savoir plus
30 places/lits au lieu de 15 aujourd’hui pour les
centres de jour et les cantous, 200 lits au lieu de                Tous les angles de la réforme, comme par exemple
                                                                   une répartition territoriale mieux pensée, ne pou-
150 dans les MR(S) - « mais avec des balises pour
                                                                   vaient tenir dans ce seul article. Nous proposons
éviter l’effet clapiers à lapins » - et 120 apparte-               aux lecteurs intéressés de prendre connaissance
ments au lieu de 50 pour les résidences-services.                  de la trentaine de slides de présentation du Plan.

                                                                                                           n°47 - mai 2017
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RÉSIDENTIEL WALLON                 SOINS PALLIATIFS                ÉTUDE SOLIDARIS               CONCOURS              AGENDA

SOINS PALLIATIFS

A quand
une approche
nouvelle ?
 Mi-mai, les trois Fédérations de soins
 ­palliatifs du pays ont demandé « avec
  ­insistance » à Maggie De Block de « s’at-
   teler à une réaffectation des moyens du
   secteur curatif vers le s­ ecteur p
                                     ­ alliatif ».
Ce communiqué commun, c’est un
­signal pour dire ‘ne nous ­oubliez pas !’,
 commente Vincent Baro, président de l’aile
 wallonne. Il est émis à une date s­ ymbolique :
 les 15 ans de la loi soins ­palliatifs de 2002. L’été
 dernier, celle-ci a été modifiée par une nouvelle
 loi, porteuse d’une définition élargie. Mais manquent
 encore les d ­ écisions exécutives nécessaires.
                                                                                             @ J.M.

Cela ne signifie pas que le gouvernement ait fermé les
écoutilles face aux appels du terrain. On n’est pas au
point mort, confirme Vincent Baro, « des avancées
existent. Lors de la dernière rencontre, la représentante
                                                                                Trop peu, trop tard
du cabinet a laissé entendre qu’une application du projet
thérapeutique était envisagée, que ‘le reste n’était pas                 L’étude PICT 2015, conduite auprès de 12.000
oublié’ mais qu’il fallait fixer des priorités et qu’on avan-            ­patients, a montré que 20% des patients hospi-
cerait pas à pas. »                                                       talisés, tous services confondus, étaient des
                                                                          patients ­palliatifs, et que 16% des cancéreux re-
Le projet thérapeutique est le fruit d’une concertation vo-               cevaient e­ ncore une chimiothérapie durant le dernier
lontaire sur les préférences du patient, en équipe, quant                 mois avant décès, souvent inutile à ce stade. En outre,
aux soins à lui prodiguer - ou pas - en fin de vie : théra-               la Belgique est en tête des pays européens en
peutique maximale, appel des secours, transfert aux soins                 matière de taux d’admission à l’hôpital au cours
intensifs, réanimation cardio-pulmonaire, arrêt de traite-                du dernier mois de vie. Il en découle un taux record
ment à visée curative, mise en route des soins palliatifs,                de décès à l’hôpital alors que ce n’est généralement
existence d’une éventuelle déclaration anticipée d’eutha-                 pas ce à quoi les gens aspirent.
nasie… Cette planification a pour but de clarifier et d’in-
dividualiser les valeurs et attentes. Elle facilite les prises de
décision en situation d’urgence ou quand le patient n’est
plus en état d’exprimer ses volontés.

                                                                                                                n°47 - mai 2017
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RÉSIDENTIEL WALLON             SOINS PALLIATIFS              ÉTUDE SOLIDARIS                CONCOURS               AGENDA

Bien avant la phase terminale                                 Pas de long écolage
Pour en revenir aux soins palliatifs, rappelons que le mo-    Vincent Baro espère que, comme d’autres intervenants,
dus operandi prôné par les experts est une détection plus     les professionnels de l’accompagnement des aînés vont
précoce des malades susceptibles de bénéficier d’une ap-      pouvoir utiliser la grille PICT (détails dans le vie@home
proche palliative, pour leur offrir des soins « proportion-   n°41). Selon lui, cela favorisera le travail en réseau et
nés », qui évoluent au gré des besoins. La loi de 2016        constituera un bénéfice pour tout le monde, patient,
dont les Fédérations espèrent la mise en application a        ­famille, 1ère ligne, 2ème ligne… L’outil a l’avantage, ajoute-
d’ailleurs cette particularité de se détacher de la notion     t-il, de ne pas nécessiter de long écolage. « Pas besoin de
d’espérance de vie (à ce jour, de facto, on se focalise sur    formation, une information suffira. Le Pr D     ­ esmedt, qui
les trois derniers mois).                                      l’a testé, a eu des retours fort positifs. C’est un outil très
                                                               commode. » @
Un outil d’identification en amont de la phase terminale
a été testé et validé par l’UCL l’an dernier, le « PICT »,
susceptible de catégoriser les patients concernés en trois
« statuts » palliatifs selon l’intensité de leurs besoins :
simple, majoré et complet. Statuts qui pourraient, si cette
approche devait être implémentée, ouvrir des droits dif-
férenciés dans les interventions de l’assurance maladie
(en aides, en prestations médicales, en majoration de
remboursements, etc.)
                                                                            Bon à savoir/à rappeler
Dépenser autrement
Screener et repérer plus de bénéficiaires, plus tôt, pour               Le congé pour prodiguer
leur assurer un encadrement sur mesure, n’est-ce pas
synonyme de dépenses accrues, autrement dit un fac-                    des soins palliatifs étendu
teur rudement handicapant en ces temps de budget
santé mis à la diète ? « On ne dispose pas encore de
                                                                             à trois mois
statistiques, le modèle n’étant pas appliqué », rappelle
Vincent Baro. « Peut-être cette nouvelle approche de-                    Les proches d’un patient en fin de vie ont
mandera-t-elle d’augmenter l’offre de soins, c’est vrai.                 bien d’autres choses en tête que le détail
Mais parallèlement, elle devrait aussi éviter des trai-                  des dispositions réglementaires sur les in-
tements onéreux. On peut supposer qu’une partie de                       terruptions de carrière de circonstance. Les
l’argent actuellement affecté à des interventions - je                   professionnels peuvent utilement leur glis-
ne dirais pas ‘inutiles’ mais du moins s’apparentant à                   ser à l’oreille qu’il leur est désormais pos-
un certain acharnement thérapeutique - serait utilisée                   sible, s’ils prodiguent des soins palliatifs,
d’une autre façon, orientée plus vite vers des approches                 de suspendre totalement ou partiellement
palliatives », pronostique-t-il.                                         leur activité tout en percevant une allocation
                                                                          durant trois mois (contre deux auparavant).
La prochaine échéance programmée, dans ce dos-                                     Depuis avril, l’interruption de base
sier, est la remise du rapport de la Cellule fédé-                                      d’un mois peut être prolongée
rale soins palliatifs au cabinet. Les spécialistes                                         d’une durée égale, à deux
évoquent, entre autres pistes d’amélio-                                                       reprises.
ration, le développement de places de
middle care, c’est-à-dire de lieux de sé-                                                      Infos, conditions et
jour intermédiaires pour offrir une prise                                                       procédures sur le
en charge appropriée aux patients                                                                site de la plateforme
palliatifs stabilisés, ne nécessitant plus                                                       des soins palliatifs de
d’hospitalisation mais ne pouvant pas                                                            Wallonie
pour autant regagner leur domicile ou
leur MRS. Ce document sera finalisé et
transmis « en toute vraisemblance au der-
nier quadrimestre ».

                                                                                                           n°47 - mai 2017
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GD: RK 26169                                                                                 Native File: Indesign CS5 Windows Generated in: Acrobat Distiller 9.0

        Do more,
        feel better,
        live longer

        Voilà ce qu’est la mission de notre société au travers de nos médicaments et vaccins
        novateurs. Mais aussi via nos initiatives d’amélioration et d’affinage des soins de santé,
        où nous cherchons une collaboration innovante avec divers partenaires. Car nous visons
        une meilleure santé pour chaque patient individuel. Nous estimons notre mission accomplie
        lorsque celui-ci peut reprendre une vie optimale.
        Nous avons aussi d’autres façons d’orienter nos efforts sur les
        patients du monde entier. Par exemple en améliorant la
        disponibilité des médicaments et vaccins dans les pays en
        voie de développement. Et en contribuant à la mise en place
        d’une infrastructure médicale. Notre entreprise est dès
        lors fière d’être numéro 1 pour la troisième fois dans
        le classement indépendant ‘Access to Medicines
        Index’.*
        Nous effectuons un travail important et très particulier,
        à savoir la découverte, le développement et la
        commercialisation de médicaments et vaccins
        bénéfiques aux gens. Afin que chaque
        patient puisse mener une vie plus active,
        se sentir mieux et vivre plus longtemps.
        Pour plus de renseignements,
        consultez notre site www.gsk.be.

        *www.accesstomedicineindex.org
        Veuillez signaler les effets indésirables
        sur le site http://www.fagg-afmps.be
        ou à GlaxoSmithKline Pharmaceuticals
        s.a./n.v. au numéro 010/85 85 00.

        BE/COM/0010/14 – 08/2014
        E.R. GlaxoSmithKline Pharmaceuticals s.a./n.v.
        Site Apollo – Avenue Pascal 2-4-6 – 1300 Wavre
        Belgique
RÉSIDENTIEL WALLON                         SOINS PALLIATIFS                          ÉTUDE SOLIDARIS                        CONCOURS                      AGENDA

 Dans cette nouvelle rubrique, vie@home zoome
 sur quelques infos chiffrées

                                                                                                                                         APRÈS LA
Incontinence :                                                                                                                           VIRGULE

1.500 €/an « à la poubelle »
La récolte des déchets par containers à puce, facturée au poids, a le vent en poupe. En province
de Liège, près de 2/3 des communes affiliées à Intradel ont opté pour cette solution, signale la
régionale du mouvement social Altéo. Celui-ci s’alarme des conséquences du système pour les
personnes incontinentes. Si les langes des bébés peuvent atterrir dans le container vert des dé-
chets valorisés en biométanisation, les protections des adultes, parce qu’elles risquent de contenir
des résidus médicamenteux, prennent la direction de la poubelle « tout venant ». Altéo a calculé
que l’incontinence urinaire et fécale générait au quotidien jusqu’à 2,9 kg de déchets,
soit près de 1,1 tonne à l’année. Traduit en euros, ce volume donne une facture pouvant
atteindre les 1.500 €/an, s’ajoutant évidemment au coût des changes neufs et aux divers frais
de santé que rencontrent déjà ces patients fragilisés. Ce que le mouvement préconise, en citant Hannut comme pionnière :
l’exemption pure et simple de la part variable de la taxe déchet pour les personnes incontinentes, estimées à 0,27% de la
population. D’un coup de sonde auprès d’une dizaine de communes liégeoises, il ressort que leur budget de ramassage des
déchets ne serait grevé que de 0,3 à 0,6%. Pour certains ménages concernés, en revanche, la mesure représenterait un réel
soulagement. Et Altéo de citer le cas d’une famille qui, histoire de faire baisser la note, met les langes usagés à sécher dans son
garage pour diminuer leur poids. @

 Source : « Protections d’incontinence: jusqu’à 1.500 euros à la poubelle ! », note de travail d’Altéo Liège, avec la collaboration d’Intradel, mai 2017

10% de retours à domicile post-MRS en France
Le ministère français de la Santé a établi des statistiques sur les durées de séjour en Ephad (c’est-à-dire nos MRS) et les
motifs de sortie, portant sur 2011. Sur 10 sorties, 8 correspondent à des décès, une à un transfert vers un autre
établissement et la dernière à un retour à domicile. La durée de séjour est étroitement corrélée à ce motif. Les séjours
se concluant par un décès sont généralement plus longs (50% durent plus de 2 ans) que ceux donnant lieu à un retour à
domicile (50% durent moins de deux mois) ou par un transfert (moins de 6 mois). @

Canada :17% de citoyens de plus de 65 ans
Pour la première fois dans l’histoire du recensement canadien, les aînés sont plus nombreux que les jeunes, titrait récemment
Radio Canada. Les données dévoilées par « StatCan » - c’est le petit nom de l’Agence fédérale de statistique -, attestent d’un
tournant démographique : de 2011 à 2016, les plus de 65 ans ont rattrapé et dépassé les moins de 14 ans. Ils
constituent aujourd’hui 17% de la population ; d’ici 15 ans, ce devrait être 25%. Malgré l’accélération de son vieillissement,
le Canada reste le pays du G7 à avoir, juste après les USA, la plus faible proportion d’aînés. @

                                                                                                                                              n°47 - mai 2017
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