Heu-reux ! Le 4ème âge ? - UN SONDAGE SOLIDARIS - vie@home
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RÉSIDENTIEL WALLON SOINS PALLIATIFS ÉTUDE SOLIDARIS CONCOURS AGENDA UN SONDAGE SOLIDARIS Le 4ème âge ? Heu-reux ! Solidaris est coutumier des enquêtes socio- politiques. Son dernier « Thermomètre », tout frais, s’est concentré sur les plus de 80 ans. 450 d’entre eux, dont 20% vivant en MR(S), ont été interrogés en face à face. Sont-ils déprimés ou anxieux, comme on l’ima- gine couramment ? Eh bien, pas vraiment. 40% semblent très « bright side of life ». En outre, ils savent ce qu’ils veulent. Rester chez eux. 42% jugent simplement ‘inenvisageable’ d’entrer en institution. Le médecin traitant bétonne pour sa part son statut d’interlocuteur de confiance. @ J.M. Le nombre de grands vieillards (≥ 80 ans) n’a jamais été souligne l’écart, mis en exergue dans ses travaux, entre aussi élevé dans notre pays. En 2013, ils représentaient les croyances sur le vieillissement (négatives, associant à 5,2% des 4,5 millions de Bruxellois et Wallons. Les 2/3 l’âge dépression ou solitude, ancrées y compris parmi les d’entre eux sont des femmes. Un sur deux vit seul(e), professionnels de soins) et la réalité des faits, tels que 22% en couple et 20% en institution (une révélés e.a. par le nouveau Thermomètre. A part qui monte à 44% parmi les ≥ 90 83%, les seniors interrogés se sentent ans). vraiment bien pour leur âge, et 57% trouvent que la vie est une source Une multitude de clichés s’ac- de plaisir. crochent à la population âgée, commente Solidaris, « à com- Ce niveau de bonheur et de mencer par celui qui laisse bien-être plus élevé avec supposer que nos vieux n’ont l’âge malgré la fréquence plus le moral ! » Pour l’OA, des événements de vie stres- c’est un premier poncif que sants auxquels les aînés sont le Thermomètre malmène : confrontés est qualifié dans « en réalité 40% des 80 ans la littérature de ‘paradoxe et plus ne sont jamais anxieux, du bien-être’, développe le angoissés ou en dépression, Pr Adam. Il évoque « la plus alors que c’est seulement le cas connue et la plus étayée » des pour 14% de la population totale ». théories expliquant la contradic- tion : la sélectivité socio-émotionnelle, Le carpe diem intégral de Linda Carstensen. Pour faire bref, les Solidaris sollicite Stéphane Adam, responsable aînés appliquent de plus en plus intensivement de l’unité de psychologie de la sénescence à l’ULg, pour l’âge avançant le principe du carpe diem. Ils vivent l’ins- commenter cette plénitude plus présente qu’on ne le tant présent aussi intensément que possible et orientent croirait dans une tranche d’âge régulièrement épinglée toutes leurs ressources sur les informations émotionnelles comme grosse consommatrice d’antidépresseurs. L’expert positives. n°47 - mai 2017 10
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RÉSIDENTIEL WALLON SOINS PALLIATIFS ÉTUDE SOLIDARIS CONCOURS AGENDA Le médecin traitant, l’homme qui aide vraiment Quasi 60% des plus de 80 ans expriment une forte défiance par rapport à la façon dont les pouvoirs pu- blics s’occupent d’eux - et de protection sociale, en général. Par contre, ils accordent leur confiance aux acteurs de proximité («mon médecin», «ma famille») et aux organisations qui les accompagnent dans la gestion de leur santé (les mutualités et les hôpitaux/cliniques). Le médecin traitant caracole en tête des intervenants dont les grands vieillards pensent qu’ils agissent « vraiment pour tenter d’améliorer la vie des gens de [leur] âge » : 81% des sondés ont accordé au généraliste la note maximale ou celle juste en-dessous en termes de confiance. Est-ce que pour autant, les plus de 80 ans vivant à domicile s’ouvrent au médecin de la perspective d’une perte d’autonomie ? Seuls 10% le font spontanément. 13% n’osent pas évoquer le sujet et, constat inquiétant alors qu’on prône une anticipation de la dépendance (via, par exemple, des adaptations du logement ou la mise en place d’un réseau de soignants), 40% se refusent eux-mêmes de l’aborder ! L’en- quête révèle que 52 à 53% des répondants, s’ils ont besoin d’un coup de pouce - pour leur hygiène, leurs déplacements, la gestion de leur logement… - ont « tendance à avoir peur de déranger et à n’appeler qu’en cas d’extrême nécessité ». Le classement des acteurs/organisations qui agissent vraiment pour tenter d’améliorer la vie des 80 ans et + 50% (selon le nombre de 6 et de 7 obtenus sur une échelle de 1 à 7) Mon médecin traitant 81% Ma famille Les hôpitaux / les cliniques 60% Les mutualités 58% Mes ami(e)s / mon entourage proche 58% La Sécurité sociale 45% Les services de ma commune 42% La police 38% Le service public des Pensions 37% Les associations de la société civile, de proximité 33% Les religieux 28% Les compagnies d'assurances 16% Les syndicats de travailleurs 15% Les banques 10% Le monde des entreprises 8% La presse / les journalistes 6% Les décideurs politiques 4% Source : Comment vont les 80 ans et plus ?, Solidaris, mai 2017 n°47 - mai 2017 12
RÉSIDENTIEL WALLON SOINS PALLIATIFS ÉTUDE SOLIDARIS CONCOURS AGENDA Sur-diagnostic ? La maison de repos ? Non merci ! Stéphane Adam fait également remar- quer, sur le plan de la consommation des antidépresseurs, que des études scienti- Seule une petite part (15%) des 80 ans et plus considèrent l’entrée fiques suggèrent que les médecins ont en institution comme une formule souhaitable et réaliste s’ils su- une propension à sur-diagnostiquer la bissaient une perte d’autonomie. Un total de 86% préféreraient dépression chez les sujets âgés. « Ainsi, rester dans leurs pénates moyennant une aide (aide familiale, Read et al. (2016) montrent qu’il faut moins de symptômes de dépression infirmière…). On compte beaucoup d’éléments liés à l’autodéter- chez une personne âgée (ici d’à peine mination parmi les facteurs qui contribuent au fait de se sentir bien plus de 55 ans !) pour être considérée chez soi. Donc, vu par l’autre bout de la lorgnette, qui invalident l’op- comme dépressive (et donc potentiel- tion institution. Par exemple le fait de conserver son rythme de vie lement être traitée pour dépression), et partant, de pouvoir décider quand on regarde la TV, on écoute la et ce, comparativement à des patients radio, on lit, on reçoit sa famille, on profite de calme. Mais encore le plus jeunes. » Et de conclure qu’il est fait de se sentir en sécurité, de pouvoir choisir comment on aménage probable que les antidépresseurs soient prescrits en partie sur les croyances des sa chambre … Par ailleurs, un quart des 80 ans et plus possèdent médecins plus que sur un point de vue un animal de compagnie. Plus de 60% d’entre eux refuseraient d’en- objectif de la situation du senior. @ trer MRS sans leur compagnon à poils ou plumes. Si demain vous deveniez dépendant(e), que penseriez-vous des solutions suivantes ? Source : Comment vont les 80 ans et plus ?, Solidaris, mai 2017 Pour approfondir Impossible de reprendre ici l’intégralité des constats de Solidaris, d’autant que celle-ci les double de recommandations comme, pour n’en citer que deux : privilégier les rapports humains entre autres via la reconnaissance du droit à l’autodétermination de l’adulte âgé et développer une culture de la concertation autour de la perte d’autonomie (au sein des familles et avec les profes- sionnels de l’aide et du soin). Le Thermomètre s’arrête sur des aspects que nous n’avons pas relayés ici – l’ouverture au monde, l’importance de la famille, la question des revenus... Il peut être consulté dans son intégralité sur le site de l’OA. n°47 - mai 2017 13
Parlons opportunités ! Offrez le choix en matière de moyens de paiements Découvrez Payconiq, l’application futée de paiement par smartphone. Besoin d’offrir une alternative au paiement en cash ou par carte dans votre organisation ? Proposez Payconiq. C’est pratique, rapide et totalement sécurisé. ing.be/payconiq Tarifs valables au 01/03/2017, modifiables moyennant notification préalable. L’offre “Payconiq” est valable sous réserve d’acceptation par ING Belgique S.A. et ING Bank S.A. et d’accord mutuel. Les conditions et modalités (conditions générales, tarifs et autres informations complémentaires) sont disponibles dans toutes les agences ING et sur ing.be. Les services “Payconiq” sont fournis par ING Bank NV (Siège social : Bijlmerplein 888 - 1102 MG Amsterdam, Registre de commerce Amsterdam numéro 33031431 - IBAN : BE62 36310600 3761 - BIC : BBRUBEBB) et sont proposés par ING Belgique S.A. (partenaire de Payconiq nv). ING Belgique S.A. • Banque • avenue Marnix 24 - B-1000 Bruxelles • RPM Bruxelles • TVA BE 0403.200.393 • BIC : BBRUBEBB • IBAN : BE45 3109 1560 2789. Éditeur responsable : Marie-Noëlle De Greef • Cours Saint-Michel 60 - B-1040 Bruxelles.
RÉSIDENTIEL SOINS PALLIATIFS ÉTUDE SOLIDARIS CONCOURS AGENDA Concours vie@home new look conserve le rituel fort apprécié du concours mensuel, que vous suivez toujours aussi nom- breux. Pour mai, c’est un Bongo « Aventure en duo » qui est mis en jeu : 140 activités attendent les amateurs de sensations fortes… Pour prendre part au tirage au sort, il suffit de cocher la bonne proposition de réponse à cette petite question : Solidaris a interrogé les grands vieillards sur les acteurs ou organisations qui, d’après eux, agissent vraiment pour tenter d’améliorer la vie du 4ème âge. A qui 81% des sondés accordent-ils un maximum de confiance ? a/ à la police La gagnante du mois d’avril est b/ au médecin traitant Jennifer Spriet, c/ aux mutualités aide-soignante à la Séniorie Ma Maison. Toutes nos Participez avant le 20 juin 2017 ! félicitations ! Concours vie@home (abonnement gratuit) • Un seul prix par gagnant. Une même adresse e-mail ne peut être utilisée qu’une seule fois par concours. • Les lots sont précisés dans la présentation du concours du mois, dans la newsletter vie@home et sur son site. En aucun cas, ils ne pourront être échangés contre d’autres prix, ni contre des espèces. • Les frais de port sont à la charge de vie@home. La revue ne peut être tenue pour responsable en cas de dommages aux cadeaux durant leur acheminement ou de non-réception, imputables à des problèmes dans le chef de La Poste ou d’un autre prestataire d’expédition. • Le simple fait de participer à ce jeu implique l’acceptation pleine et entière de son règlement ainsi que l’inscription à notre newsletter. Trois stratégies pour contourner le « parler vieux » Les travaux scientifiques concordent pour encourager les professionnels qui encadrent des aînés à éviter de s’adresser à eux en réduisant le vocabulaire, en simplifiant la syntaxe, en usant de pronoms collectifs (le ‘on’ à la place du ‘vous’), en exagérant les intonations, avec un débit lent, un ton haut perché et un volume sonore poussé. Bref, en versant dans le « parler vieux ». Celui-ci est en effet ressenti comme irrespectueux - si pas condescendant - par les intéressés. Il est établi qu’il peut en outre impacter les capacités langagières, la bonne santé mentale, l’image de soi, l’autonomie et, au final, la longévité. Une anthropologue US a épluché les enregistrements de conversations tenues dans une MRS pour religieuses, en s’atta- chant aux stratégies de communication qu’exploitent les soignantes pour maintenir une interaction linguistique riche et gratifiante avec leurs Sœurs retraitées dont les capacités de communiquer sont entravées (par exemple par la démence, un AVC, une aphasie…), sans verser dans le piège de la gagatisation. Les prières et autres bénédictions, les plaisanteries et les récits apparaissent comme trois pistes adaptées. Elles conservent des phrases complexes, un vocabulaire non infantilisant… et permettent la participation de la personne âgée sans l’exiger à tout prix. Pour la chercheuse, elles sont, en tant qu’alternatives au parler vieux, susceptibles de réduire la résistance aux soins et l’isolement communicationnel, qui a été associé au déclin cognitif. A lire sur le site de l’auteur, A. Corwin n°47 - mai 2017 15
Le média des professionnels de l’accompagnement de la personne âgée vie@home vous parviendra désormais à un rythme bimensuel, en format compacté. Plus léger, certes, mais plus fréquent. Et toujours aussi réactif à l’actu sectorielle. nouveau site vie@home bientôt online Contenus rédactionnels Johanne Mathy, rédactrice en chef Publication digitale bimensuelle vh.johanne.mathy@gmail.com Consultable sur www.vie-at-home.be Abonnement gratuit sur inscription Secrétariat et agenda Cristina Garcia vh.cristina.garcia@gmail.com 02/533.09.84 Mise en page, infographies, production et expédition Société Scientifique de Médecine Générale Isabelle André Editeur responsable fotozaza@gmail.com Dr Thomas Orban, SSMG, rue de Suisse 8, 1060 Bruxelles Images - fotolia 02/533.09.84 Régie publicitaire Sébastien Thiébaul, public relations SSMG Toute reproduction des textes et des photos sebastien.thiebaut@ssmg.be est interdite, sauf autorisation écrite de l’éditeur. 1
RÉSIDENTIEL WALLON SOINS PALLIATIFS ÉTUDE SOLIDARIS CONCOURS AGENDA HÉBERGEMENT DES AÎNÉS Coup d’envoi d’un remodelage du paysage A la veille de l’Ascension, le gouvernement wallon a adoubé la réforme du secteur de l’hé- bergement des aînés concoctée par le ministre Prévot. Visant le long terme mais avec des me- sures immédiates, elle est « inédite et ambitieuse » - dixit ce dernier. Elle dépoussière une législation « obsolète » et, en ciblant le résidentiel, complète la promotion du maintien à domicile que vise la (future) assurance autonomie. D’ici à 2020, le Plan Papy Boom mo- bilise de quoi voir éclore 677 lits ; dans deux ans, il instaurera un nouveau mécanisme de financement des infrastructures, soucieux d’accessibilité tarifaire et de qualité de l’accueil. @ J.M. Les principes que la réforme véhicule, dont ce nouveau dis- positif de subventionnement à partir du 1er janvier 2019, doivent à présent être mis en musique réglementaire – ce qui ne manquera pas de prendre un temps certain, on s’en « C’EST UNE LEVÉE DE MORATOIRE QUE doute. Mais l’un des effets les plus rapides et palpables NOUS SCELLONS EN WALLONIE, POUR (et médiatisés !) du Plan est la libération de 187 millions CRÉER RAPIDEMENT DE NOUVELLES d’euros d’ici 2020, « la plus grosse enveloppe financière PLACES ADDITIONNELLES. » dégagée depuis 10 ans ». Elle va « remettre du vent dans les voiles » des deux secteurs « qui tirent la langue » dans le MAXIME PRÉVOT cadre législatif actuel : le public et le privé associatif. Cet argent va autoriser la disponibilité de 677 places nouvelles par l’activation de lits en accord de principe, est également prévu pour une vingtaine d’établissements dont la Wallonie assurera le financement en frais de dans toute la Wallonie, pour des montants compris entre fonctionnement et de personnel, et l’ouverture de lits 8.500 et 700.000 euros. reconditionnés, dont la Wallonie prendra en charge l’amé- nagement ou la mise aux normes. « La mesure permet La réforme contenue dans le Plan, pour y revenir, est un de relancer tous les dossiers de construction du public et bouquet de mesures qui partent des écueils observables de l’associatif, mûrs, complets et acceptés, qui étaient en actuellement, dont des « effets pervers d’une législation attente sur mon bureau. » A lire le listing des établisse- dépassée ». Et Maxime Prévot de brosser un tableau de ments bénéficiaires, répartis dans les cinq provinces wal- points d’attention, déjà évoqués pour la plupart dans nos lonnes, qui vont recevoir incessamment un courrier p ositif, colonnes : les listes d’attente, le pot commun de lits et on voit que les subsides lits reconditionnés et activés oscil- la redistribution par arrondissements, des problèmes d’ac- leront entre 1 million allant à La Charmille, à Pont-à-Celles, cessibilité financière et de manque de transparence dans et 12,2 millions, pour la Résidence Jeanne Mertens, de les prix, le projet de vie considéré comme une formalité Binche. Le financement de travaux accessoires (mises en administrative, un papier qui retourne dans un tiroir sans conformité, extensions, ascenseur, parking, baignoires…) réel impact sur la qualité de vie des occupants… n°47 - mai 2017 2
RÉSIDENTIEL WALLON SOINS PALLIATIFS ÉTUDE SOLIDARIS CONCOURS AGENDA Des sous, mais après des filtres On a parlé de la période transitoire (cf. supra, les 187 millions). En quoi consistera le nouveau mécanisme de financement des infrastructures qui prendra effet en 2019 ? La Wallonie ayant hérité, depuis la 6ème réforme de l’Etat, de la compétence et des budgets liés aux soins et aux frais de fonctionnement (le « prix Inami »), « la démarche s’est voulue globalisante. On ne s’occupe pas que de briques, on s’inscrit dans une logique de protec- tion sociale », explique Maxime Prévot, en disant avoir été attentif aussi à la prévisibilité, l’uniformité et l’équité du financement régional, histoire d’éviter aux candidats aux subventions de devoir se fendre de « danses du ventre » Si c’est mixte, devant le politique. c’est hors quotas Pour Maxime Prévot, il fallait cesser de frei- ner les innovations sous prétexte qu’elles sont « hors des clous » par rapport à la règle- mentation existante. Lui imagine des projets portés par des partenariats public-associatif, public-privé ou privé-associatif (il n’en existe que 5, à ce jour, sur le sol wallon), aussi selon des formules qui s’écartent du modèle de la MR(S) classique. L’hébergement des aînés pourrait se concevoir en mode provisoire, « On a mis des conditions pour pouvoir entrer dans le avec des séjours de répit ou des vacances système de financement : les acteurs devront passer un médicalisées. On peut aussi envisager des double filtre. Il y aura des prérequis comme respecter des résidences services médicalisées, énumère prix all in conventionnés (les divers suppléments devront le ministre, des résidences acquisitives ou obligatoirement être intégrés dans le prix de base, res- pectueux de grilles tarifaires négociées), avoir une qualité sociales, des maisons de convalescence, de prise en charge certifiée, ne pas être soumis à l’impôt des formules intergénérationnelles comme des sociétés et ne pas redistribuer de dividendes… Puis par exemple le campus seniors ou la coha- interviendront des critères qualitatifs qui concourent à la bitation avec une crèche, des coopératives qualité de l’accueil des résidents. Le taux d’encadrement immobilières… Le ministre cdH promet le par exemple mais aussi la stabilité des emplois - avec un lancement de projets pilotes, financés dans seuil de CDI à respecter - , ou encore un certain pourcen- l’objectif de les pérenniser pour autant qu’ils tage de places réservées pour des aînés bénéficiant de l’APA, de sorte à garantir une mixité sociale dans les insti- soient concluants. En outre, si la ventilation tutions. Ces critères seront pondérés et il faudra atteindre des max. 50% des lits au privé commercial certain score pour être éligible aux subsides publics. » et min. 21 et 29% à l’associatif et au sec- Pour Maxime Prévot, tous les acteurs pourront prétendre teur public est maintenue, dès 2019, tous à un subventionnement. Toutefois, sans bafouer les prin- les montages mixtes, donc en partenariat cipes juridiques de non-discrimination, le nouveau méca- inter-secteurs, « seront considérés comme nisme tend à ce que, de facto, les deniers de la Région hors quotas ». soient orientés vers les secteurs public et associatif. « On vérifie que l’établissement n’est pas guidé par le lucre. » n°47 - mai 2017 3
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RÉSIDENTIEL WALLON SOINS PALLIATIFS ÉTUDE SOLIDARIS CONCOURS AGENDA Quid du MCC ? LA RÉFORME ENTEND RELEVER LE NOMBRE DE PLACES DISPONIBLES, MAIS EN CONDITIONNANT LE FINANCEMENT PUBLIC À « Tous les principes du Plan vont à présent être DES EXIGENCES SYNONYMES DE GARANTIES transcrits en règles », nous indique Anne Boucquiau, POUR LE RÉSIDENT (PRIX ALL IN, QUALITÉ la cheffe de cabinet de Maxime Prévot pour le pôle CERTIFIÉE, ENCADREMENT, PAS DE LOGIQUE DE LUCRE…) Santé, à l’issue de la conférence de presse. « En- suite on va s’attaquer à la révision des normes, dont fait partie le statut du MCC. » Le travail débutera par le volet architectural, cette année ; la suite est pour 2018. « La réflexion sur le statut du MCC se dérou- En pratique, cette intervention régionale dans une partie lera en concertation avec les intéressés », précise le des frais de construction, équipement et aménagement Dr Boucquiau. des abords se concrétisera en un prix additionnel à la journée par lit occupé. « L’opération sera indolore pour le portefeuille du résident car ce surcoût sera pris en charge A propos de cette révision des normes, Maxime par les mutualités, en tiers payant. Chaque MRS saura le Prévot promet de « quitter l’Absurdie », en injec- taux de subvention qu’elle proméritera et qu’elle pourra tant plus de bon sens et de souplesse. Il tique ainsi demander aux mutualités. » sur les mises en conformité qui pompent énormé- ment d’argent (« parfois plusieurs millions Un avenir à écrire pour agrandir des chambres de Le Plan Papy Boom organise l’avenir, bien au-delà de l’ac- tuelle législature. Bien sûr, tout dépendra des moyens quelques cm2 ») pour un que voudront y affecter les gouvernements wallons gain en bien-être mar- suivants. Mais Maxime Prévot estime qu’avec le ginal pour le résident. nouveau mécanisme, « la montée en puissance Mais il cite aussi les de création de nouvelles places pourrait aller normes de person- de + 10.000 à + 50.000 lits ». @ nel, à reconsidérer « pour éviter, sin- ▼ Les normes vont être réexaminées, le gulièrement dans le ministre de tutelle promettant qu’à cette occasion, « on quittera l’Absurdie ». secteur commercial, une course au ser- vice minimum ». Dès 2019, les plafonds de places exploitables par ins- titution seront aussi revus, « pour ne pas avoir de trop petites structures ». Exemples ? En savoir plus 30 places/lits au lieu de 15 aujourd’hui pour les centres de jour et les cantous, 200 lits au lieu de Tous les angles de la réforme, comme par exemple une répartition territoriale mieux pensée, ne pou- 150 dans les MR(S) - « mais avec des balises pour vaient tenir dans ce seul article. Nous proposons éviter l’effet clapiers à lapins » - et 120 apparte- aux lecteurs intéressés de prendre connaissance ments au lieu de 50 pour les résidences-services. de la trentaine de slides de présentation du Plan. n°47 - mai 2017 5
RÉSIDENTIEL WALLON SOINS PALLIATIFS ÉTUDE SOLIDARIS CONCOURS AGENDA SOINS PALLIATIFS A quand une approche nouvelle ? Mi-mai, les trois Fédérations de soins palliatifs du pays ont demandé « avec insistance » à Maggie De Block de « s’at- teler à une réaffectation des moyens du secteur curatif vers le s ecteur p alliatif ». Ce communiqué commun, c’est un signal pour dire ‘ne nous oubliez pas !’, commente Vincent Baro, président de l’aile wallonne. Il est émis à une date s ymbolique : les 15 ans de la loi soins palliatifs de 2002. L’été dernier, celle-ci a été modifiée par une nouvelle loi, porteuse d’une définition élargie. Mais manquent encore les d écisions exécutives nécessaires. @ J.M. Cela ne signifie pas que le gouvernement ait fermé les écoutilles face aux appels du terrain. On n’est pas au point mort, confirme Vincent Baro, « des avancées existent. Lors de la dernière rencontre, la représentante Trop peu, trop tard du cabinet a laissé entendre qu’une application du projet thérapeutique était envisagée, que ‘le reste n’était pas L’étude PICT 2015, conduite auprès de 12.000 oublié’ mais qu’il fallait fixer des priorités et qu’on avan- patients, a montré que 20% des patients hospi- cerait pas à pas. » talisés, tous services confondus, étaient des patients palliatifs, et que 16% des cancéreux re- Le projet thérapeutique est le fruit d’une concertation vo- cevaient e ncore une chimiothérapie durant le dernier lontaire sur les préférences du patient, en équipe, quant mois avant décès, souvent inutile à ce stade. En outre, aux soins à lui prodiguer - ou pas - en fin de vie : théra- la Belgique est en tête des pays européens en peutique maximale, appel des secours, transfert aux soins matière de taux d’admission à l’hôpital au cours intensifs, réanimation cardio-pulmonaire, arrêt de traite- du dernier mois de vie. Il en découle un taux record ment à visée curative, mise en route des soins palliatifs, de décès à l’hôpital alors que ce n’est généralement existence d’une éventuelle déclaration anticipée d’eutha- pas ce à quoi les gens aspirent. nasie… Cette planification a pour but de clarifier et d’in- dividualiser les valeurs et attentes. Elle facilite les prises de décision en situation d’urgence ou quand le patient n’est plus en état d’exprimer ses volontés. n°47 - mai 2017 6
RÉSIDENTIEL WALLON SOINS PALLIATIFS ÉTUDE SOLIDARIS CONCOURS AGENDA Bien avant la phase terminale Pas de long écolage Pour en revenir aux soins palliatifs, rappelons que le mo- Vincent Baro espère que, comme d’autres intervenants, dus operandi prôné par les experts est une détection plus les professionnels de l’accompagnement des aînés vont précoce des malades susceptibles de bénéficier d’une ap- pouvoir utiliser la grille PICT (détails dans le vie@home proche palliative, pour leur offrir des soins « proportion- n°41). Selon lui, cela favorisera le travail en réseau et nés », qui évoluent au gré des besoins. La loi de 2016 constituera un bénéfice pour tout le monde, patient, dont les Fédérations espèrent la mise en application a famille, 1ère ligne, 2ème ligne… L’outil a l’avantage, ajoute- d’ailleurs cette particularité de se détacher de la notion t-il, de ne pas nécessiter de long écolage. « Pas besoin de d’espérance de vie (à ce jour, de facto, on se focalise sur formation, une information suffira. Le Pr D esmedt, qui les trois derniers mois). l’a testé, a eu des retours fort positifs. C’est un outil très commode. » @ Un outil d’identification en amont de la phase terminale a été testé et validé par l’UCL l’an dernier, le « PICT », susceptible de catégoriser les patients concernés en trois « statuts » palliatifs selon l’intensité de leurs besoins : simple, majoré et complet. Statuts qui pourraient, si cette approche devait être implémentée, ouvrir des droits dif- férenciés dans les interventions de l’assurance maladie (en aides, en prestations médicales, en majoration de remboursements, etc.) Bon à savoir/à rappeler Dépenser autrement Screener et repérer plus de bénéficiaires, plus tôt, pour Le congé pour prodiguer leur assurer un encadrement sur mesure, n’est-ce pas synonyme de dépenses accrues, autrement dit un fac- des soins palliatifs étendu teur rudement handicapant en ces temps de budget santé mis à la diète ? « On ne dispose pas encore de à trois mois statistiques, le modèle n’étant pas appliqué », rappelle Vincent Baro. « Peut-être cette nouvelle approche de- Les proches d’un patient en fin de vie ont mandera-t-elle d’augmenter l’offre de soins, c’est vrai. bien d’autres choses en tête que le détail Mais parallèlement, elle devrait aussi éviter des trai- des dispositions réglementaires sur les in- tements onéreux. On peut supposer qu’une partie de terruptions de carrière de circonstance. Les l’argent actuellement affecté à des interventions - je professionnels peuvent utilement leur glis- ne dirais pas ‘inutiles’ mais du moins s’apparentant à ser à l’oreille qu’il leur est désormais pos- un certain acharnement thérapeutique - serait utilisée sible, s’ils prodiguent des soins palliatifs, d’une autre façon, orientée plus vite vers des approches de suspendre totalement ou partiellement palliatives », pronostique-t-il. leur activité tout en percevant une allocation durant trois mois (contre deux auparavant). La prochaine échéance programmée, dans ce dos- Depuis avril, l’interruption de base sier, est la remise du rapport de la Cellule fédé- d’un mois peut être prolongée rale soins palliatifs au cabinet. Les spécialistes d’une durée égale, à deux évoquent, entre autres pistes d’amélio- reprises. ration, le développement de places de middle care, c’est-à-dire de lieux de sé- Infos, conditions et jour intermédiaires pour offrir une prise procédures sur le en charge appropriée aux patients site de la plateforme palliatifs stabilisés, ne nécessitant plus des soins palliatifs de d’hospitalisation mais ne pouvant pas Wallonie pour autant regagner leur domicile ou leur MRS. Ce document sera finalisé et transmis « en toute vraisemblance au der- nier quadrimestre ». n°47 - mai 2017 7
Cutterguide: N/A Printing Process: Offset Size: 210 x 297 mm Pages: 1 Colors: C M Y K (4 Color) Color Profile: ISO Coated GD: RK 26169 Native File: Indesign CS5 Windows Generated in: Acrobat Distiller 9.0 Do more, feel better, live longer Voilà ce qu’est la mission de notre société au travers de nos médicaments et vaccins novateurs. Mais aussi via nos initiatives d’amélioration et d’affinage des soins de santé, où nous cherchons une collaboration innovante avec divers partenaires. Car nous visons une meilleure santé pour chaque patient individuel. Nous estimons notre mission accomplie lorsque celui-ci peut reprendre une vie optimale. Nous avons aussi d’autres façons d’orienter nos efforts sur les patients du monde entier. Par exemple en améliorant la disponibilité des médicaments et vaccins dans les pays en voie de développement. Et en contribuant à la mise en place d’une infrastructure médicale. Notre entreprise est dès lors fière d’être numéro 1 pour la troisième fois dans le classement indépendant ‘Access to Medicines Index’.* Nous effectuons un travail important et très particulier, à savoir la découverte, le développement et la commercialisation de médicaments et vaccins bénéfiques aux gens. Afin que chaque patient puisse mener une vie plus active, se sentir mieux et vivre plus longtemps. Pour plus de renseignements, consultez notre site www.gsk.be. *www.accesstomedicineindex.org Veuillez signaler les effets indésirables sur le site http://www.fagg-afmps.be ou à GlaxoSmithKline Pharmaceuticals s.a./n.v. au numéro 010/85 85 00. BE/COM/0010/14 – 08/2014 E.R. GlaxoSmithKline Pharmaceuticals s.a./n.v. Site Apollo – Avenue Pascal 2-4-6 – 1300 Wavre Belgique
RÉSIDENTIEL WALLON SOINS PALLIATIFS ÉTUDE SOLIDARIS CONCOURS AGENDA Dans cette nouvelle rubrique, vie@home zoome sur quelques infos chiffrées APRÈS LA Incontinence : VIRGULE 1.500 €/an « à la poubelle » La récolte des déchets par containers à puce, facturée au poids, a le vent en poupe. En province de Liège, près de 2/3 des communes affiliées à Intradel ont opté pour cette solution, signale la régionale du mouvement social Altéo. Celui-ci s’alarme des conséquences du système pour les personnes incontinentes. Si les langes des bébés peuvent atterrir dans le container vert des dé- chets valorisés en biométanisation, les protections des adultes, parce qu’elles risquent de contenir des résidus médicamenteux, prennent la direction de la poubelle « tout venant ». Altéo a calculé que l’incontinence urinaire et fécale générait au quotidien jusqu’à 2,9 kg de déchets, soit près de 1,1 tonne à l’année. Traduit en euros, ce volume donne une facture pouvant atteindre les 1.500 €/an, s’ajoutant évidemment au coût des changes neufs et aux divers frais de santé que rencontrent déjà ces patients fragilisés. Ce que le mouvement préconise, en citant Hannut comme pionnière : l’exemption pure et simple de la part variable de la taxe déchet pour les personnes incontinentes, estimées à 0,27% de la population. D’un coup de sonde auprès d’une dizaine de communes liégeoises, il ressort que leur budget de ramassage des déchets ne serait grevé que de 0,3 à 0,6%. Pour certains ménages concernés, en revanche, la mesure représenterait un réel soulagement. Et Altéo de citer le cas d’une famille qui, histoire de faire baisser la note, met les langes usagés à sécher dans son garage pour diminuer leur poids. @ Source : « Protections d’incontinence: jusqu’à 1.500 euros à la poubelle ! », note de travail d’Altéo Liège, avec la collaboration d’Intradel, mai 2017 10% de retours à domicile post-MRS en France Le ministère français de la Santé a établi des statistiques sur les durées de séjour en Ephad (c’est-à-dire nos MRS) et les motifs de sortie, portant sur 2011. Sur 10 sorties, 8 correspondent à des décès, une à un transfert vers un autre établissement et la dernière à un retour à domicile. La durée de séjour est étroitement corrélée à ce motif. Les séjours se concluant par un décès sont généralement plus longs (50% durent plus de 2 ans) que ceux donnant lieu à un retour à domicile (50% durent moins de deux mois) ou par un transfert (moins de 6 mois). @ Canada :17% de citoyens de plus de 65 ans Pour la première fois dans l’histoire du recensement canadien, les aînés sont plus nombreux que les jeunes, titrait récemment Radio Canada. Les données dévoilées par « StatCan » - c’est le petit nom de l’Agence fédérale de statistique -, attestent d’un tournant démographique : de 2011 à 2016, les plus de 65 ans ont rattrapé et dépassé les moins de 14 ans. Ils constituent aujourd’hui 17% de la population ; d’ici 15 ans, ce devrait être 25%. Malgré l’accélération de son vieillissement, le Canada reste le pays du G7 à avoir, juste après les USA, la plus faible proportion d’aînés. @ n°47 - mai 2017 9
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