IBA meets IBA - IBA Hamburg
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A m e e t s I BA I B d’architecture rnationales positions inte Cent ans d’ex du burg GmbH et proj et co nj oi nt de l’IBA Ham ni eu rkun st NRW Un fü r A rc hi te ktur und Inge M:AI Museum
Avant-propos Qu’est-ce qu’une « IBA » ? Quels résultats ont été obtenus par le passé ? Quelle est, de nos jours, la vocation des expositions internationales d’architecture ? L’exposition reprend toutes ces questions. Elle a pour objectif de rappeler un héritage riche de 100 années d’expérience, de l’actua- liser, de le développer et le rendre accessible à tous ceux qui cherchent des modèles pour des stratégies complexes d’aménagement du territoire. « IBA meets IBA » est une exposition con- jointement organisée par la Internationale Bauausstellung Hamburg (Exposition in- ternationale de Hambourg) et par le M:AI Museum für Architektur und Ingenieurkunst (Musée de l’architecture et de l’ingénierie) de la Rhénanie Westphalie du Nord. Elle se tiendra à différents endroits et permettra, grâce à la contribution de divers partenaires, de thématiser l’une des plus grandes réalisa- tions nationales en matière de culture et de patrimoine architectural. 03
1901 1927 1952/57 1987 1999 2010 2010 2013 Mathildenhöhe Weißenhofsiedlung Stalinallee & Interbau IBA Berlin IBA Emscher Park IBA Fürst-Pückler-Land IBA Stadtumbau IBA Hamburg Darmstadt Stuttgart Page 06–07 Page 08–09 Page 10–11 Page 12–13 Page 14–15 Page 16–17 Page 18–19 Page 20–21 L’Exposition internationale d’architecture Weißenhof, de l’Interbau, de l’IBA Berlin, de culièrement pour leur expérience, leurs inter- également devenir un lieu d’apprentissage de Hambourg marque le début de ce travail l’IBA Emscher Park et des expositions actuel- ventions, leurs analyses et leurs conseils. « sur le terrain », là où les projets sont de remémoration dont l’objectif est de ré- les : l’IBA Fürst-Pückler-Land, en Lusace, qui réalisés, elle aspire à devenir un espace de inventer, ou mieux, de redécouvrir l’esprit a formé l’ambitieux projet de transformer un Le fait que ce réseau perdure et continue à dialogue, sans appréhension, une invitation des expositions d’architecture à l’ère de la paysage dévasté par l’exploitation du lignite donner des orientations est tout à fait remar- à participer, à s’associer à la réflexion et à la mondialisation et de la concurrence interna- en la plus grande région lacustre d’Europe quable. Nous savons gré à tous ceux qui ont planification. L’IBA veut donner courage. tionale entre les métropoles. L’IBA Hambourg et l’IBA « Stadtumbau », en Saxe-Anhalt, conçu l’exposition et réalisé les travaux de assumera un rôle clé d’un point de vue histo- qui présente une nouvelle approche de recherche : Werner Durth, Rudolf Scheuvens rique. Elle devra générer des projets d’avenir l’aménagement de la ville avec ses potentiels et Kunibert Wachten et leur équipe de spécia- pour la métropole en traitant les questions et ses choix face au rétrécissement et à la listes. Nous sommes aussi reconnaissants des pressantes que sont la cité cosmopolite, mutation démographique. Elles sont toutes innombrables efforts, petits et grands, qui ont les franges urbaines et la ville à l’heure du partenaires des expositions et initiatives été consentis chaque jour. changement climatique. Elle propose ainsi un futures telles que « l’IBA Bâle 2020 », la pre- Uli Hellweg programme de développement, transformé mière IBA trinationale. L’exposition va vers les personnes dont Directeur IBA Hamburg GmbH et transposé au 21ème siècle, qui permettra l’avenir est concerné par les projets. Elle est de donner un nouvel élan aux expositions C’est dans ce contexte qu’a été créé le « La- organisée dans des endroits qui, d’ordinaire, d’architecture à venir. boratoire IBA », qui réunit de nombreux fon- ne sont pas destinés à accueillir ce type dateurs ainsi que de nombreux scientifiques d’évènement. Ainsi, l’exposition « IBA meets Ce travail prend pied sur le « socle commun » ayant accompagné, observé et critiqué ces IBA » de Hambourg a été inaugurée dans Peter Köddermann de la Mathildenhöhe, du Lotissement de expositions. Nous les remercions tout parti- un ancien supermarché. L’exposition entend Directeur de projet M:AI NRW 04 05
Maison Behrens, vue extérieure 1901 Exposition de 1901, entrée principale Exposition de 1901, cérémonie d’ouverture devant l’Atelier des artistes (maison Ernst-Ludwig) Mathildenhöhe Darmstadt Un document d’art allemand La mutation Joseph Maria Olbrich. Ce projet devait être Les architectes, les peintres et les sculpteurs personnel cohérant en concevant, dans les L’essor de l’industrie, du commerce et du un « jalon sur le chemin du renouveau ». Les entreprirent, ensemble, de redessiner leur moindres détails, le plan, l’apparence géné- transport engendra, au début du 19ème artistes qui y participaient étaient en quête environnement, afin de réconcilier l’art et le rale de la maison, les décorations intérieures siècle, une concentration inédite de popu- d’une nouvelle forme « qui se dégagerait des quotidien, la ville et la nature. en stuc, le mobilier, jusqu’aux assiettes, aux lation, d’usines et de capitaux, produisant conventions actuelles pour devenir précurseur tasses et aux verres. une véritable « explosion » des villes. en portant, en son sein, l’avenir » (Joseph La maison Ernst Ludwig fut construite L’industrialisation entraîna un changement Maria Olbrich). L’architecture innovante de comme un « temple du travail » pour servir Une approche holistique de la vie de la société : les objets courants devinrent la Mathildenhöhe, qui reflétait les idées du d’atelier commun aux différents artistes. Sur L’approche holistique de la Mathildenhöhe des produits industriels de masse et l’art « mouvement de réforme de la vie », reçut l’entrée, on peut lire la devise : « L’artiste continuera d’accompagner les projets de disparut progressivement de l’environnement une reconnaissance internationale. Une fois montre son univers, qui jamais ne fut, ni ne construction du 20ème siècle : on la retrouve quotidien. la colonie installée, la première IBA ouvrit ses sera ». Le bâtiment constitue le point d’orgue dans les mouvements hippies des années portes dès le mois de mai 1901, avec le titre : d’un ensemble qui, avec les maisons des ar- 60 et 70, dont les adeptes s’opposaient au Darmstadt : la première exposition « ein Dokument Deutscher Kunst » (un docu- tistes, s’intègre pleinement dans le paysage. carcan de la société, et dans le mouvement d’architecture – Un document d’art ment d’art allemand). alternatif écologique des années 80 et 90. allemand L’unique maison à ne pas avoir été conçue A l’ère de la mondialisation des marchés et En 1899, le grand duc Ernest Louis de Hes- Cette exposition d’architecture se distingue par Olbrich fut également reconnue à sa de l’internationalisation des sociétés urbai- se décida de fonder une colonie d’artistes par l’étendue du projet. Tout fut conçu d’un juste valeur. Peter Behrens, qui fut appelé à nes, la Mathildenhöhe suscite toujours la sur la Mathildenhöhe. La planification du seul tenant : l’urbanisme, les ateliers, les villas, Darmstadt en qualité de peintre et graphiste, réflexion sur le rapport entre la construction, projet, auquel de nombreux autres artistes les bâtiments d’exposition, l’aménagement révéla ici, pour la première fois, ses talents l’architecture, la vie et la société. s’associèrent, fut confiée au jeune architecte intérieur, y compris les objets du quotidien. d’architecte : il parvint à créer un univers 06 07
Mies van der Rohe, appartements, 1927 Lotissement de Weißenhof, vue aérienne, 1927 1927 Hans Scharoun, maison individuelle, 1927 Weißenhofsiedlung Stuttgart Une vitrine pour la nouvelle architecture La situation architecture. Avec ce lotissement, l’exposition et d’habitat. Elle regroupa exclusivement des Un modèle qui porte ses fruits En 1907, 12 artistes et 12 industriels fond- d’architecture « Die Wohnung » (la maison) architectes partageant la même conception La colonie de Weißenhof, tout comme les èrent le Deutsche Werkbund, dans le but de 1927 présenta pour la première fois, à un artistique et imposa le concept « révolution- autres lotissements du DWB, restent, tels des « d’ennoblir la production manufacturée ». public national et international, les nouvelles naire » du toit plat, en guise de dénominateur phares, les projets les plus marquants des L’association de l’art, de l’industrie et de formes d’habitat prônées par le Deutsche commun. Les formes cubistes, sobres et expositions d’architecture du 20ème siècle. l’artisanat devait permettre d’améliorer la Werkbund. Les 17 architectes qui participaient dépouillées, du lotissement de Weißenhof Le lotissement de Weißenhof tient lieu de qualité des produits allemands et d’en élever à l’exposition, tels que Le Corbusier, Gropius sont le fidèle reflet de l’architecture moderne. « manifeste construit », pour un mode de la réputation à l’étranger. Le DWB revendi- ou Scharoun, n’étaient, à l’époque, connus Le travail des 17 architectes, issus de 5 pays vie ouvert et moderne. Il montre également qua l’exigence d’un design omniprésent, du que dans le cercle restreint de l’Avantgarde européens, devait démontrer que la nouvelle à quel point l’architecture, la politique et la « coussin de canapé à l’urbanisme ». internationale ; aujourd’hui, ils comptent esthétique était l’expression d’une « architec- société s’influencent mutuellement. L’association se hissa ainsi au rang d’une parmi les plus grands noms de l’architecture ture internationale ». L’exposition accueillit instance culturelle, visant à influencer et moderne. Sous la direction artistique de quelques 50 000 visiteurs. Ses défenseurs promouvoir l’éducation au bon goût dans Ludwig Mies van der Rohe, ils élaborèrent un saluèrent le caractère visionnaire du lotis- tous les domaines de la vie. Les expositions projet devant servir de modèle pour l’habitat sement alors que ses détracteurs le dénig- d’architecture représentaient un des terrains du citadin moderne. 21 maisons furent ainsi rèrent en le qualifiant de « bled arabe ». Le d’action du DWB. construites. lotissement suscite l’antagonisme : les forces progressistes contre le conservatisme, le toit Le modernisme : un programme L’architecture moderne plat contre le toit à versants, le modernisme Le Lotissement de Weißenhof est l’un des L’exposition permit de passer à la loupe les contre la tradition du terroir. plus importants témoignages de la nouvelle tendances actuelles en matière d’architecture 08 09
Vue sur la Stalinallee 1952 1957 Vue aérienne du quartier Wilhelm Schubert, affiche politique, 1949 Hansaviertel Stalinallee & Interbau Une compétition entre deux systèmes Situation nale de l’après-guerre, l’Interbau Berlin de exclusivement résidentiel : l’Interbau se serait construisit, dès 1953, de monumentaux « pa- La réforme monétaire et le blocus de 1948 1957. Pour l’occasion, un lotissement modèle ainsi contentée de collectionner des immeu- lais pour les travailleurs », ornés d’éléments marquèrent définitivement la division po- devait être construit entièrement à neuf, sur bles d’architectes célèbres sans avoir voulu, de style historique. Ces bâtiments reprenaient litique de Berlin. L’est et l’ouest de la ville les ruines du quartier bourgeois Hansaviertel, ou su, apporter de réponse au défi que pose les formes de l’architecte Karl Friedrich Schin- prirent, dès lors, des chemins divergents en détruit par les bombardements ; ce nouvel en- la nouvelle qualité du cadre urbain de l’après- kel tout en appliquant « les 16 principes de matière d’urbanisme. Berlin-Est devint la semble devait montrer l’exemple de « la ville guerre. l’urbanisme de la RDA » d’inspiration sovié- capitale et de la RDA alors que Berlin-Ouest, de demain ». Sous l’égide du Sénat de Berlin, tique. Le plan général resta fidèle au modèle isolée et enclavée, devint la vitrine de la pro- 53 architectes internationaux de renom fu- Le quartier Hansaviertel : traditionnel de « la ville belle et compacte ». pagande de l’ouest. Les moyens débloqués rent sélectionnés : chacun se vit confier la la réponse de l’ouest au modèle de l’est La Stalinallee, conçue dans le cadre du pro- par le plan Marchall permirent à la ville de tâche de construire un édifice dans un ensem- L’Interbau visait également à éduquer les ar- gramme de reconstruction de la RDA, fut passer, dans les années 1950, des simples ble paysager. Le nouveau quartier Hansavier- chitectes de l’après-guerre, à les familiariser célébrée comme « la pierre d’angle de la mise réparations aux véritables projets de recon- tel voulait entièrement éclipser le souvenir avec les nouveaux canons de l’architecture en œuvre du socialisme dans la capitale de struction. On rêvait, à l’époque, d’une ville de l’ancien. Les blocs résidentiels firent place moderne internationale. L’Interbau, devait être l’Allemagne » (W.Ulbricht). Aujourd’hui, la Karl- restructurée et aérée, qui tournerait résolu- à un mélange d’édifices de grande hauteur la plus grande exposition d’architecture et du Marx-Allee, telle que rebaptisée en 1961, est un ment le dos à la tradition des « casernes loca- et de plain-pied émergeant au coeur d’un bâtiment, et ainsi, démontrer la supériorité de monument culturel de dimension européenne. tives » du 19ème siècle. parc. Aujourd’hui, le quartier continue à être l’ouest sur le bloc de l’est. Berlin-Ouest utilisa plébiscité par de nombreuses personnes qui l’exposition internationale d’architecture pour Le nouveau quartier Hansaviertel en apprécient la situation centrale et la qua- répondre à l’aménagement de la prestigieuse Cette nouvelle conception trouva son expres- lité de vie. Les détracteurs soulignent, quant Stalinallee de Berlin-Est. La Stalinallee était sion lors de la première exposition internatio- à eux, le manque de diversité d’un quartier l’axe central de la capitale de la RDA. On y 10 11
Rob Krier, plan idéal pour le sud de Friedrichstadt, 1977 1987 Squats dans le bloc 89 près du Fränkelufer à Kreuzberg, 1981 Gottfried Böhm, immeuble résidentiel, Prager Platz IBA Berlin Réparation et reconstruction de la ville La ville assassinée de son projet la rénovation du bâti ancien, « reconstruction critique de la ville », qui Une référence en matière réhabilitation L’urbanisme des années 60 et 70 fut marqué conjointement à l’intégration de nouvelles redevient ainsi la préoccupation centrale de circonspecte par une volonté de progrès et de modernité. constructions, pour procéder à la réparation l’architecture. De janvier 1986 à décembre 1992, la STERN Des quartiers entiers furent touchés par la de la ville. 30 ans après l’Interbau, l’IBA Berlin GmbH, fondée dans le sillage de l’IBA avec doctrine de la « destruction pour la reconst- 87 s’inscrit en faux contre l’urbanisme de La réhabilitation circonspecte (IBA-Altbau) la même équipe, poursuivit le processus de ruction ». Le rejet de la ville historique ainsi l’après-guerre. Le Sénat de la ville de Berlin Les grandes manifestations organisées rénovation. En 1994, le Land de Berlin reçu le que la stratégie de rénovation totale et de dé- approuva, en 1979, la fondation de la société contre le projet de destruction, et contre prix « European Urban and Regional Award » molition des quartiers suscitèrent cependant Bauaustellung Berlin GmbH. L’IBA Berlin la pénurie de logements furent à l’origine qui vint honorer l’extraordinaire travail ac- de plus en plus de critiques et de résistances. s’articule autour de deux conceptions de du concours « stratégies pour Kreuzberg ». compli dans le cadre de la « réhabilitation l’urbanisme : l’IBA-Neubau (nouvelles const- Elles donnèrent vie, en 1979, au mouvement circonspecte de la ville ». L’IBA-Altbau ouvrit La réhabilitation de la ville historique ructions) et l’IBA-Altbau (anciens bâtiments). « d’occupation et de rénovation » de bâti- surtout une nouvelle ère en matière d’urbanis Par opposition à l’Interbau 57, le sujet cen- ments vides du quartier ; une démarche qui me : la construction de bâtiments neufs cède tral de l’exposition d’architecture IBA 1987 La reconstruction critique (IBA-Neubau) constitua le point de départ pour l’IBA-Altbau. la place à un effort de conservation et de fut consacré à la redécouverte du centre- Entre 1979 et 1987, l’IBA-Neubau réalisa L’IBA-Altbau s’attacha, avant tout, à conser- modernisation du bâti. Ses projets pilotes ville historique, en grande partie détruit plusieurs projets de construction après avoir ver, stabiliser et développer les structures inspirèrent la mise en œuvre de divers pro- par la guerre et la construction du mur. La organisé divers concours auxquels particip- sociales et fonctionnelles préexistantes et à grammes de rénovation des villes et suscit- partie ouest devait ainsi être reconstruite èrent des architectes internationaux. Les poursuivre les processus d’entre aide et de èrent un changement de la législation en et remodelée de manière critique. Pour la quartiers concernés sont le sud de Friedrich- modernisation menés par les locataires. matière de réhabilitation et de protection du première fois dans l’histoire des expositions stadt, le sud du quartier du Tiergarten, et le cadre urbain. d’architecture, l’IBA 1987 place au cœur Tegeler Hafen. Le programme est celui d’une 12 13
1999 Forêt Zollverein, Essen Cokerie Zollverein Port intérieur de Duisburg IBA Emscher Park Un avenir pour une région industrielle Une mutation sans croissance ? d’architecture Emscher Park ». Ce projet parcs. Pour la première fois dans l’histoire :: Des emplois répondant à de nouvelles exi- Il y a plus de 150 ans, l’industrie du charbon devait donner une impulsion pratique et con- des expositions d’architecture, le thème de gences furent développés à l’endroit même et de l’acier vint conquérir le paysage de ceptuelle pour le renouveau écologique, « l’aménagement et de l’architecture du où l’industrie, par le passé, en avait créés. la vallée de l’Emscher ; elle s’en empara, économique et culturel d‘une région qui re- paysage » est à ce point omniprésent. L’ancien bassin industriel héberge, à présent, l’exploita et le détruisit. De 1980 à 1990, les groupe 17 villes sur un territoire de 70 km de :: Les anciens bâtiments industriels devi- de nouvelles zones d’activités et des entrepri- friches et les bâtiments industriels laissés à long et de 15 km de large. Contrairement aux ennent des lieux touristiques et des endroits ses de prestation de services. l’abandon témoignaient de la fin du mythe expositions précédentes, les projets de l’IBA hors du commun pour accueillir des évène- de la richesse générée par l’industrie lourde. Emscher Park allèrent bien au-delà des sujets ments culturels. Le patrimoine industriel est Quel enseignement nous apporte l‘IBA ? Peut-on, dès lors, envisager le renouveau de « l’habitat » et de « la ville ». devenu le signe caractéristique d’une région L’IBA a parrainé d’autres programmes struc- économique et écologique d’une ancienne qui offre, ainsi, le paysage culturel le plus turels de la Rhénanie Westphalie du Nord : région industrielle ? Telle est la question L’IBA se consacra aux thèmes suivants par le dense d’Europe. Les vieilles infrastructures les « REGIONALEN » qui, sur la base de pro- que s’est posée l’exposition internationale biais de plus de 100 projets : sont transformées en hauts lieux de la cul- jets de développements globaux, génèrent d’architecture IBA Emscher Park. :: Le parc paysager de l’Emscher : ce pro- ture, des sports et des évènements. des initiatives innovantes pour l’avenir de la gramme se décline en une cinquantaine de :: La région assure également son avenir région. L’IBA a ouvert la voie de la « trans- Un atelier pour la réhabilitation d’une projets réalisés dans la région, sur un terri- grâce à divers projets de lotissements axés formation par la culture », effort couronné ancienne région industrielle toire de 75 kilomètres de long. La nature sur les points suivants : la rénovation du par le titre de « Capitale européenne de la Afin de « redonner des perspectives industrielle englobe des forêts minières et bâti, notamment dans les quartiers ouvriers culture 2010 ». L’IBA Emscher Park présente d’avenir » à la région, le gouvernement du d’anciens crassiers mis en valeur de mani- qui gardent l’esprit des cités-jardins, et au monde entier une nouvelle manière Land de Rhénanie Westphalie du Nord lança, ère artistique. A cela s’ajoute un important l’innovation grâce à des constructions neuves d’appréhender les anciennes régions et infra- en 1989, « l’exposition internationale réseau de pistes cyclables et de nombreux réalisées sur les anciennes friches. structures industrielles. 14 15
2010 Résultats de « l’atelier pour de nouveaux paysages », 2001 IBA Fürst-Pückler-Land Lacs, vue aérienne Un atelier pour de nouveaux paysages La situation tenberg. L’IBA Fürst-Pückler-Land fut lancée chantier d’Europe. Le territoire où l’on exploi- à la fois symbole de mémoire et lieu évène- Les activités d’extraction et d’exploitation en 1999, avec des projets pour la totalité tait le lignite s’est métamorphosé en paysage mentiel. du lignite, qui durèrent près de 150 ans, mar- de la Lusace inférieure. Le financement fut lacustre : les carrières ont été utilisées pour quèrent durablement la région de la Lusace assuré par le Land et l’Etat fédéral dans le créer l’une des régions les plus extraor- Des solutions individuelles encourageantes inférieure. Le tournant politique de 1989 mit cadre de la réhabilitation des anciens sites dinaires d’Allemagne, dédiée au tourisme Plusieurs sites ont développé des offres tou- soudainement fin au développement de la d’exploitation de lignite. L’exposition fut nom- aquatique, et le plus grand espace de lacs ristiques qui se complètent mutuellement ; région productrice d’énergie de la RDA, pour mée d’après le prince Hermann Pückler-Mus- artificiels d’Europe, avec une trentaine de ces sites sont uniques et reflètent la particu- ne laisser que des paysages meurtris et des kau qui fit réaliser, au début du 19ème siècle, plans d’eau couvrant une surface d’environ larité de ce paysage lacustre créé de main usines désaffectées. Au début des années les remarquables chefs d’œuvre que sont les 14 000 hectares. La moitié d’entre eux est d’homme. L’univers aquatique de la Lusace se 1990, dix-sept mines à ciel ouvert de la Lu- parcs paysagers de Bad Muskau et de Branitz. reliée par des canaux navigables et plusieurs distingue par son « architecture flottante » ; sace durent fermer, plaçant de nombreuses centaines de kilomètres de pistes cyclables il est devenu un modèle d’avenir pour nos communes devant un considérable défi : que L’IBA donne de nouvelles impulsions écono- et patinables. Les maisons flottantes attirent sociétés de services, un lieu où l’on expéri- faire des immenses cratères creusés dans la miques, écologiques et créatrices face aux des visiteurs de la région et d’ailleurs. mente de nouvelles formes d’habitat et de terre et comment envisager l’avenir ? bouleversements structurels et paysagers travail. Ce développement est porté par les que connaît la région : des monuments indus- Le pont de transport pour déblaiement F 60 syndicats intercommunaux ainsi que par des Un projet axé sur le paysage triels ont été préservés et réutilisés, divers de Lichterfeld est un des projets phares ; cette investisseurs privés. Cette nouvelle région Des urbanistes et des étudiants de la région projets d’urbanisme ont été lancés et les installation minière a été ouverte au public et lacustre est devenue un important moteur élaborèrent l’idée d’une « IBA générée par la paysages lunaires des anciennes carrières conservée pour diverses actions artistiques. économique le la Lusace. base », en pensant, en un premier temps, à ont été transformés en sites touristiques. L’ensemble sculptural « Biotürme », les tours la région située entre Großräschen et Senf- La Lusace héberge à présent le plus grand de l’ancienne cokerie de Lauchhammer, est 16 17
DRIVE THRU Gallery Aschersleben 2010 Images de gauche à droite : Visite guidée des zones paysagères de Dessau Maxime de la rénovation urbaine de Dessau IBA Stadtumbau La rénovation urbaine : un projet citoyen La mutation démographique de la ville pourra résoudre les problèmes liés pratiques pour un développement urbain qui une nouvelle culture de la planification sont L’Allemagne, après l’Italie, a le taux de fécon- au dépeuplement, au déclin et aux difficultés sache tenir compte des transformations dé- élaborées, en tenant compte des spécificités dité le plus bas de l’Europe. Les changements financières des communes. mographiques et économiques. En 2010, qui locales. Le réseau des villes IBA ainsi que structurels, qui ont touché l’Allemagne de sera l’année de clôture, les « villes IBA » ex- l’IBA STADT MONITOR sont devenus des l’est de manière accélérée après la réunifi- De nouvelles perspectives pour les villes poseront les modèles de rénovation urbaine plateformes incontournables pour l’échange cation, viennent renforcer cette contraction en profonde mutation transposables à d’autres villes et régions. d’idées et d‘expériences. Au-delà des méca- démographique. Des milliers d’entreprises Afin d’assurer ce renouveau, le gouvernment nismes prévus par la loi, de nouveaux instru- ont cessé leur activité entraînant une brutale du Land a décidé de réaliser l’IBA Stadtum- Instruments et méthodes de l’IBA ments et modes de travail sont mis en œuvre augmentation du chômage et une émigration bau Sachen-Anhalt 2010, conjointement orga- Stadtumbau 2010 pour faire face à une mutation qui exige des de la main d’oeuvre jeune et qualifiée vers nisée par la fondation Bauhaus Dessau et par Les éléments centraux sont le conseil et stratégies et des approches innovantes, cib- les Länder de l’ouest à l’économie plus pro- la Landesentwicklungsgesellschaft SALEG. l’assistance technique en faveur des villes lées et libres de tout dogmatisme. spère. L’âge moyen des citadins augmente C’est la première fois qu’une exposition inter- participant au programme, afin que celles-ci également. A cela s’ajoute le mitage urbain nationale d’architecture, organisée en Alle- puissent développer et réaliser leurs idées. qui a débuté dans les années 1990 : de nom- magne, porte sur l’intégralité d’un Land. La participation des citoyens, les actions breuses familles choisissent de s’installer à la 17 villes de Saxe-Anhalt participent à l’IBA, publiques, ainsi que divers évènements campagne. Les centres-villes se dépeuplent par le biais de projets spécifiques. L’objectif artistiques et architecturaux, durables ou et se déprécient. Ces processus de rétrécis- de cette IBA est de faire naître un réel savoir- temporaires, comptent parmi les principaux sement exigent, pour y remédier, une révision faire en matière de rénovation urbaine, tant instruments et méthodes de l’IBA. De nou- fondamentale de la politique communale : au niveau de l’état qu’au niveau des commu- velles méthodes de financement, de gestion seule une rénovation radicale et cohérente nes, afin d’élaborer des exemples de bonnes de l’espace, d’aménagement du territoire et 18 19
2013 Installation « Twin Peaks» sur la Georgswerder Höhe dans le cadre de l’été de l’art et de la culture IBA en 2007 Riverains lors de l’atelier international Vue aérienne du périmètre de l’IBA IBA Hamburg Un projet d’avenir pour la métropole La situation nouvelles perspectives pour la métropole. sur les questions de développement des La structure Le périmètre de l’IBA inclut l’île Wilhelmsburg, C’est ici que les tensions de la société urbaine grandes villes. Par le biais de constructions Afin d’unir les forces de la métropole, l’IBA située sur l’Elbe, le quartier de Veddel ainsi peuvent trouver une expression positive, afin pilotes, de projets sociaux et culturels, Hambourg a introduit un instrument inédit : que le port intérieur de Harburg. Cet endroit que la ville continue d’être un lieu où il fait bon d’évènements, de débats et de publications, la convention IBA, un contrat urbain innovant concentre, de manière exemplaire, les con- vivre et où l’innovation profite à tous. l’IBA cherche à élaborer des projets d’avenir pour mobiliser l’engagement des citoyens. flits et les chances liés à la mondialisation : pour la métropole. Sa démarche repose sur Pour la première fois dans l’histoire des expo- Wilhelmsburg, plus que tout autre quartier La métropole est à la fois point de contact trois grands axes : sitions d’architecture, les principaux acteurs de Hambourg, est marqué par de puissants entre les cultures internationales et point de d’une ville ont fixé, ensemble, les objectifs antagonismes. Situé à seulement 7 minutes passage de marchandises provenant du monde 1. L’IBA Hambourg montre l’atout que de l’IBA Hambourg. Un comité composé de RER de la gare centrale, le territoire de entier ; elle est synonyme de liberté, de pos- représente une société COSMOPOLITE pour de 6 scientifiques internationaux garantit Wilhelmsburg réunit l‘industrie, la ville, le sibilités infinies mais aussi d’antagonismes. une métropole. l’excellence des projets. Une commission parti- port, l’eau, les marais salants et des réserves C’est ici que se concentrent les questions de cipative accompagne l’intégralité du processus ; naturelles. Cette zone de 28 km2 est sillonnée notre époque, auxquelles l’IBA Hambourg cher- 2. Les « franges urbaines » ; les METRO- cette dernière sert de multiplicateur et assure de nombreuses voies de transport et compte che à répondre de manière exemplaire, qu’il ZONES doivent être transformées en lieux la proximité du citoyen. environ 55 000 habitants issus de plus de s’agisse d’urbanisme, d’économie de la ville, de originaux et attrayants. 30 nations. cohésion sociale ou culturelle. L’IBA cherche des solutions pour renouveler la culture de 3. Le thème de la VILLE ET LE CHANGEMENT Les thèmes l’urbanisme et de la planification. CLIMATIQUE permettra de donner forme à la C’est au niveau de ces zones de fractures vision d’une métropole faisant face à l’enjeu que l’IBA Hambourg entend esquisser de L’IBA Hambourg se concentre prioritairement du réchauffement. 20 21
L’IBA au présent et au futur Bilan et questions L’IBA est un évènement hors du quotidien L’IBA c’est l‘enthousiasme et le L’IBA va bien au-delà de la construction préservant leur attrait ? Comment garantir Toutes les expositions d’architecture ont un raffinement Les premières expositions d’architecture le caractère innovant des projets de dévelop- point commun : elle mettent le quotidien Toutes les expositions d’architecture ont étaient fondamentalement marquées par une pement les plus complexes tout en les trans- entre parenthèses pour mieux innover. Ces aspiré à dépasser les conventions. Le cou- volonté de réforme qu’il s’agissait de mettre formant en processus de communication expositions n’ont jamais été conçues dans rage, le goût du risque et l’enthousiasme de en œuvre rapidement. Elles étaient, à l’ori- ouverts à la participation des citoyens ? l’unique but d’exhiber les prouesses de l’ar- leurs fondateurs en étaient les prémisses. Le gine, de véritables expositions consacrées à chitecture mais pour tenir lieu de programme début de chaque exposition d’architecture l’art de construire. Avec le temps, celles-ci se L’IBA est un discours international d’innovation, de laboratoire à durée détermi- était, pour cette raison, toujours particuliè- sont toutefois transformées en programmes Les expositions d’architecture ont toujours née. Elles ont pu tenir ce rôle grâce au sou- rement chargé d’émotion. Cependant, pour structurels couvrant une vaste thématique, affiché une dimension internationale. Certai- tien politique et administratif qui leur a été être couronnées de succès, les expositions intégrant des régions entières et nécessitant nes ont invité des experts venus de l’étran- offert, leur permettant, ainsi, de jouir d’une devaient disposer d’une stratégie claire, de longues périodes de mise au point. Les ger, d’autres ont thématisé des questions situation d’exception, pour un temps donné. fondée sur une estimation intelligente des expositions d‘architecture doivent aujourd’hui qui se posaient partout dans le monde pour Cette « échappée du quotidien » était la chances de réalisation. L’enthousiasme va répondre à des exigences plus élevées. Elles proposer de nouvelles solutions dont la qua- condition sine qua non pour créer « l’espace ainsi de pair avec le raffinement tactique. Le doivent, en quelque sorte, servir de « solution lité devait se mesurer internationalement. A de liberté » nécessaire au développement de développement de la portée géographique de salut » pour résoudre des problèmes com- l’époque de la mondialisation, la seule dimen- solutions modèles. et thématique des expositions d’architecture, plexes de développement. L’art de construire, sion internationale cesse d’être une marque ainsi que le nombre croissant de partenaires, à proprement parler, joue un rôle de moins de qualité. Les influences « étrangères » ont L’IBA sera-t-elle un nouveau programme rend l’équilibre entre la passion et le calcul en moins important. L’activité des expositions depuis longtemps fait irruption dans le quo- d’innovation ? plus précaire. est de plus en plus absorbée par le quotidien, tidien et le monde s’est uniformisé. Les nou- De quelle manière le modèle de réussite que ce qui incite à recourir plus systématique- veautés se propagent grâce aux technologies sont les expositions internationales d’archi- L’IBA sera-t-elle le rejet de la routine ? ment à l’évènementiel, au risque d’éclipser de communication et d’information, elles sont tecture parviendra-t-il à s’imposer dans une Comment les expositions d’architecture se l’innovation architecturale. instantanément accessibles dans le monde époque où l‘obligation immédiate de résultats prémunissent-elles contre la médiocrité entier. politiques et économiques devient de plus en structurelle, contre l’omniprésence de la L’IBA amènera-t-elle une nouvelle plus pressante, dans une époque timorée où bureaucratie et des intérêts économiques ? organisation, plus complexe ? L’IBA sera-t-elle un laboratoire mondial ? les intérêts privés influent de plus en plus sur Comment peuvent-elles susciter le goût de Comment les expositions d’architecture par- Quel sera le nouveau caractère « interna- l’urbanisme ? l’expérimentation ? Comment parvenir à libé- viendront-elles à se soustraire au joug de la tional » des expositions d’architecture ? Ces rer l’espace nécessaire à la création ? médiatisation et de l’évènementiel tout en dernières ont-elles assez de « ressources » 22 23
pour devenir des forums, ou des laboratoires force de persuasion des expositions d’archi- européennes de la culture. Souvent, elles développées et mises en œuvre en Allemagne internationaux, chargés d’élaborer des solu- tecture et l’attrait des innovations doivent furent le résultat d’une concomitance heu- dont elles reflètent les spécificités. Dans un tions d’avenir et de répondre aux problèmes faire leurs preuves en s’imposant sur le long reuse entre l’existence de problèmes spécifi- monde internationalisé, et plus particulière- pressants du développement des villes ? terme, pour devenir autre chose qu’un simple ques, la présence de personnes animées par ment, dans une Europe de plus en plus unie, feu de paille. Le passé a montré que de nom- le goût de l’expérimentation et l’opportunité il ne reste guère de place pour un instrument L’IBA c’est la nouveauté breuses réformes et innovations ont réussi à du moment. Cependant, rien ne garantit la purement national. C’est la raison pour la- Chacune à leur manière, les expositions d’ar- enrichir, avec le temps, l’art de bâtir. La pé- qualité d’une telle entreprise. En effet, les quelle les IBA ont le souci d’engager un vaste chitecture ont cherché à créer la nouveauté. rennité des nouveautés, bien que cela semble expositions ne sont nullement protégées échange international et d’ouvrir un espace Le secret de l’innovation réside dans la volon- paradoxal, devra, ainsi, compter parmi les contre d’éventuels abus. Le risque réside européen de l’expérimentation. L’Europe té de penser « autrement » et d’expérimen- priorités des prochaines expositions d’archi- dans l’absence de règles, dans la tentation de devient ainsi la « ville phare » que le monde ter. Cette démarche s’accompagne également tecture. laisser l’évènementiel supplanter l’innovation observe dans l’espoir que ces expériences d’un intérêt croissant pour « l’héritage » et la qualité. transnationales servent de points de repères qu’offrent les expériences passées, cette L’IBA assurera-t-elle l’innovation et la dans un monde globalisé. La « ville européen- mémoire du savoir-faire dans laquelle chaque pérennité ? L’IBA deviendra-t-elle une convention ne » fait partie du trésor culturel de l’Europe. exposition doit puiser pour ne pas « réinven- Les bonnes idées réussiront-elles à être re- de l’architecture ? On attend de cette dernière des réponses aux ter ce qui l’a déjà été ». produites de manière efficace ? Les métro- Face à l’inflation des innovations et à la mul- questions d’avenir les plus cruciales. poles et les capitales sont-elles prêtes à tiplicité des attentes en matière de qualité, L’IBA deviendra-t-elle un processus tirer parti des expériences et connaissances les expositions d‘architecture pourront-elles L’IBA deviendra-t-elle un réseau européen continu d’apprentissage ? offertes par les expositions internationales maintenir leur créativité et leur excellence d’architecture ? Quelle sera, à long terme, la place d’un ins- d’architecture ? Existe-t-il un réel processus en restant dans un cadre informel dénué de Les expositions internationales d’architecture trument intrinsèquement novateur dans une d’apprentissage ou les expériences doivent- règlement ? Les expositions d‘architecture réussiront-elles à assumer une dimension époque où l’innovation est omniprésente ? elles sans cesse être réitérées ? ont-elles besoin d’une convention nationale, européenne ? Parviendront-elles à rallier Comment faire en sorte que la nouveauté soit ou internationale, pour définir les pratiques, à leur cause les réseaux de la société civile, non seulement unique, mais parvienne éga- L’IBA c’est avant tout la qualité les procédures en matière de planification qui depuis longtemps, agissent de manière lement à inspirer l’action quotidienne ? Les expositions d’architecture se sont, jusqu’à et d’architecture ? transnationale, réussiront-elles à les enthou- présent, toujours déroulées sans calendrier siasmer pour un processus commun d’ap- L’IBA c’est la maturation de la nouveauté fixe ni règles préétablies, contrairement aux L’IBA est une chance pour l’Europe prentissage dans le domaine de l’architecture L’éclat de la nouveauté peut vite se ternir. La expositions universelles ou aux capitales Les expositions d’architecture ont été et de l’urbanisme ? 24 25
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Elle compte 50 000 habitants issus de Schreiter, photographe :: IBA Berlin 1980-1987 : Bloc 104, Skalitzerstraße, :: Source : Leibniz-Institut für Regionalentwicklung 40 nations, Source : vue aérienne du 1er septembre Contacts Mariannenstraße, Oranienstraße après les travaux, und Strukturplanung 2006, Freie und Hansestadt Hamburg, Landesbe- Künstlerkolonie Mathildenhöhe, Darmstadt 1901 photo: Wolfgang Krolow, Source : Université des Arts :: Source : Landesarchiv Berlin trieb Geoinformation und Vermessung, reproduction autorisée : LVG41-56/2007 26 27
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