ISDND Le Bois Archambault La Poitevinière - Beaupréau-en-Mauges (49) - Maine-et-Loire
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ISDND Le Bois Archambault La Poitevinière Beaupréau-en-Mauges (49) Expertise biologique CPIE LOIRE ANJOU Groupe BRANGEON Rue Robert Schuman – La Loge – Beaupréau 7 route de Montjean - BP80046 49600 BEAUPREAU-EN-MAUGES 49620 La Pommeraye Tél : 02 41 71 77 30 Tél. 02 41 72 11 55 contact@cpieloireanjou.fr www.brangeon.fr www.cpieloireanjou.fr
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Coordination : Olivier GABORY (Directeur CPIE Loire Anjou) Prospections de terrain : Tiphaine HEUGAS, Olivier DURAND, chargés d’action biodiversité Rédaction : Tiphaine HEUGAS Déterminateurs externes ayant examiné des collectes pour les prospections : Claude Bourget (Bryophytes), Michel Charrier (Coléoptères Chrysomelidae). L’ensemble des observations faunistiques et floristiques de ce rapport a été informatisé dans la base de données de l’Union Régionale des CPIE. Sauf mention contraire, toutes les photos du rapport sont issues de la photothèque du CPIE. Les conclusions de ce rapport n’engagent que le CPIE Loire Anjou. En aucun cas les déterminateurs externes ayant pu parti- ciper à l’identification d’espèces capturées lors de cette étude ne pourraient être tenus responsables des conclusions rédi- gées par le CPIE Loire Anjou.
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Sommaire 1. Contexte de l’étude ......................................................................................................... 1 1.1 Rappel de la demande .............................................................................................................................. 1 1.2 Le site d’étude ......................................................................................................................................... 1 1.3 Le zonage Natura 2000 ............................................................................................................................5 2. Approche méthodologique............................................................................................... 7 2.1 Généralité ................................................................................................................................................ 7 2.2 Groupes taxonomiques expertisés ........................................................................................................... 7 2.3 Équipe de travail et dates de prospection ................................................................................................ 8 3. Résultats ........................................................................................................................ 8 3.1 La faune et la flore .................................................................................................................................. 8 3.2 Le bilan patrimonial ............................................................................................................................... 11 3.2.1 Les espèces végétales patrimoniales ............................................................................................... 12 3.2.2 Les espèces animales patrimoniales ................................................................................................ 15 3.2.3 Localisation des espèces patrimoniales ........................................................................................... 19 4. Evaluation des enjeux biologiques présents ..................................................................... 20 5. Les préconisations de gestion ......................................................................................... 23 Conclusion ....................................................................................................................... 29 Annexe 1 : Liste des espèces observées sur le site du Bois Archambault ................................. 30 Annexe 2 : Détails des abréviations présentes dans les « tableaux espèces » du rapport .......... 43
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 1. Contexte de l’étude 1.1 Rappel de la demande La société Brangeon Services a acquis, il y a quelques années, 90 ha sur la commune de La Poitevinière, au lieu- dit « Bois Archambault », dans l’objectif de créer un centre d’enfouissement. Sur la totalité des terres, la société a obtenu l’autorisation d’exploiter 65 ha. Actuellement environ 30 ha sont utilisés. La société Brangeon Services souhaite exploiter d’autres parcelles et organiser au mieux le plan de phasage de l’exploitation afin de minimiser ses impacts sur la faune et la flore présentes. Partant de ce constat, la société a, par un appel téléphonique du 11/04/2017, sollicité le CPIE Loire Anjou afin que celui-ci effectue, dans la durée, les études faune flore nécessaires à ce travail (prévues sur dix ans). A l’issue de chaque année d’étude le CPIE Loire Anjou aura aussi pour objectif de conseiller la société pour la mise en place du plan de phasage au regard des enjeux biologiques identifiés. Le présent dossier mentionne les résultats de l’année 2017. 1.2 Le site d’étude D’une surface de 65 ha, le site d’étude se situe au sein de la commune nouvelle de Beaupréau-en-Mauges et sur la commune déléguée de La Poitevinière. La carte suivante localise le périmètre expertisé. Figure 1 - Localisation de l'aire d'étude (en rouge) CPIE LOIRE ANJOU |1
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Le site expertisé accueille différents milieux. Ceux-ci sont localisés en page 4. Boisements humides à l’ouest et au nord-est : ces boisements représentent les milieux les plus inté- ressants au sein de l’aire d’étude, en l’état actuel de nos connaissances. La strate arborée se compose essentiellement de Chêne pédonculé (Quercus robur), de Saule marsault (Salix caprea), de Noisetier (Corylus avellana), de Merisier (Prunus avium) ou encore de Frêne commun (Fraxinus excelsior). Pour la zone la plus humide du sous-bois, à l’ouest, nous avons pu inventorier quelques espèces sur listes rouges ou déterminantes en Pays de la Loire comme l’Osmonde royale (Osmunda regalis) ou l’Hellebo- rine à larges feuilles (Epipactis helleborine). Pour les autres zones le Fraisier des bois (Fragaria vesca), les ronces (Rubus spp.) et le Géranium herbe à robert (Geranium robertianum) sont largement dominants. Concernant la faune, ces bois sont occupés par les grands mammifères tels le Chevreuil (Capreolus ca- preolus), le Renard (Vulpes vulpes) et le Sanglier (Sus scrofa) et un certain nombre d’oiseaux forestiers dont la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur), espèce patrimoniale dans la région. Par ailleurs les arbres dépérissants permettent la présence d’insectes xylophages comme le Grand capricorne (Ceram- byx cerdo), protégé en France, et la Lepture tachetée (Rutpela maculata). Les ornières et autres points d’eau présents sont aussi très adaptés à la présence d’Amphibiens (Cra- paud commun Bufo bufo et Salamandre tachetée Salamandra salamandra). Plantations de feuillus : ce milieu relativement jeune (6 ans pour le bois à l’est), composé de Châtai- gniers (Castanea sativa), de Noisetier (Coryllus avellana) ou encore de Chêne pédonculé (Quercus robur) ne présente actuellement qu’un faible potentiel biologique. Seules les lisières sont attractives, notam- ment pour les chauves-souris qui utilisent ce milieu comme territoire de chasse. Par ailleurs les ornières observées en lisières permettent la présence d’espèces végétales déterminantes pour la région (Ery- thrée élégante Centaurium pulchellum). Enfin la végétation herbacée du sous-bois accueille un orthop- tère déterminant ZNIEFF, le Conocéphale gracieux Ruspolia nitidula). Les prochaines années de suivis nous permettront de constater l’évolution de ce milieu. Prairies de fauche : ces prairies mésoxérophiles sont constituées de flore commune et largement dis- tribuées en Maine-et-Loire. Les plantes caractéristiques de ces milieux sont le Fromental (Arrhe- natherum elatius), la Flouve odorante (Anthoxanthum odoratum), le Lychnis fleur-de-coucou (Lychnis flos-cuculi), la Carotte sauvage (Daucus carotta), la Houlque velue (Holcus lanatus), le Lotier corniculé (Lotus corniculatus), … Les haies ceinturant ces espaces sont très utilisées par l’avifaune, notamment en migration rampante. Ont été recensés le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), la Linotte mélodieuse (Carduelis canna- bina), le Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca) ou encore le Rougequeue noir (Phoenicurus ochuros). D’un point de vue entomologique celles-ci présentent un intérêt modéré. Elles sont fréquentées par quinze espèces de rhopalocères (papillons de jours) dont la Mélitée de la Lancéole (Melitaea parthe- noides), déterminante au sein du département. Notons aussi la présence d’une espèce de coléoptères peu commune Oedemera croceicollis. CPIE LOIRE ANJOU |2
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Prairies pâturées au nord : nos connaissances concernant cet espace sont très limitées. Ces prairies pâturées par les moutons feront l’objet d’une pression d’inventaire plus élevée lors des prochaines an- nées de suivi. Friche au sud-est : compte tenu des espèces présentes cette friche devait être anciennement une prai- rie nitrophile fauchée car il s’observe, çà et là le Fromental (Arrhenatherum elatius). Nous observons désormais un abandon de l’entretien de la parcelle qui conduit à une évolution laissant la place à une mosaïque de végétation évoluant vers une friche. Par endroits la parcelle est dominée par les li- gneux (Peuplier tremble Populus tremula, Robinier faux-acacia Robinia pseudacacia), tandis que sur d’autres zones les herbacées vont dominer (Armoise commune Artemisa vulgaris, Andryale sinuée Adryala integrifolia, cirses Cirsium sp, oseille Rumex sp, …). Concernant la faune, cette première année d’étude nous a permis de relever que peu d’espèces, nous pouvons toutefois mentionner la présence de la Mante religieuse (Mantis religiosa) et le Petit phasme méridional (Clonopsis gallica). Les prochaines années de suivi nous permettront d’affiner les résultats. Culture à l’est : cette culture de Luzerne cultivée (Medicago sativa) sera, à terme, exploitée. En l’état actuel de nos connaissances ce milieu est le plus pauvre. Ont été inventoriés, au sein de la culture, la Renouée des oiseaux (Polygonum aviculare), le Chénopode blanc (Chenopodium album), le Mouron rouge (Lysimachia arvensis) ou encore la Matricaire inodore (Matricaria perforata). Notons la présence de deux châtaigniers au cœur de cette parcelle. Ceux-ci, très anciens accueillent une espèce de coléop- tères protégée, le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo). Etang et deux mares : en l’état actuel de nos connaissances l’étang représente une zone de gagnage intéressante pour l’avifaune. Par ailleurs nombre d’oiseaux utilisent ce secteur pour le repos. Ont été inventoriés le Chevalier cul-blanc (Tringa ochropus), le Petit Gravelot (Charadrius dubius), la Grande Ai- grette (Ardea alba), le Canard colvert (Anas platyrhynchos), … Les inventaires de 2017 ne nous ont pas permis d’inventorier d’Odonates ou de plantes particulières sur ce secteur. Les prochaines années de suivis nous permettront de pousser davantage nos recherches pour ces groupes. Du fait de la sécheresse une des deux mares n’a pas été en eau cette année, aucune espèce inféodée aux milieux aquatiques n’a donc été inventoriée. Sur la seconde mare, peu d’espèces ont été recensées : la Grenouille rieuse (Pelophylax ridubunda), le Leste vert (Chalcolestes viridis) et le Ragondin (Myocastor coypus). La sécheresse de 2017 est probablement à l’origine de ces résultats. A l’image de l’étang, les prochains suivis permettront d’affiner les résultats. Zones exploitées : les ornières et pièces d’eau créées par le passage des engins sont très favorables pour les amphibiens. Une importante population de Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus), entre autre, a été découverte. Notons également la présence d’un mâle de Cochevis huppé (Galerida cristata) au cœur de la zone d’exploitation. En dehors de ces deux particularités la diversité biologique de cette zone est faible. CPIE LOIRE ANJOU |3
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Figure 2 - Milieux présents au sein de l'aire d'étude CPIE LOIRE ANJOU |4
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 1.3 Le zonage Natura 2000 Les terrains expertisés ne sont pas compris dans un périmètre Natura 2000. Ils se situent à environ 15 km au sud du site Natura 2000 le plus proche (vallée de la Loire) et ne sont pas en relation directe ni indirecte. Pour information, ce site est localisé en figure 3 et le texte ci-dessous reprend les éléments à l’origine du classement en Natura 2000. Figure 3- Localisation du périmètre Natura 2000 le plus proche Natura 2000 « FR5200622 - Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes » La zone d’étude est située à environ 6 km du site Natura 2000 « FR5202009 - Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes ». Selon sa fiche de l’Inventaire National du Patrimoine Natu- rel (https://inpn.mnhn.fr/site/natura2000/FR5200622) « La partie aval du site est marquée par le pas- sage d'un régime fluvial à un régime estuarien. Ces caractéristiques induisent des mosaïques de milieux très variés et souvent originales : grèves, berges vaseuses, prairies naturelles, bocage, milieux palustres et aquatiques, boisements, pelouses... Les groupements végétaux présentent des zonations intéressantes en fonction du gradient d'hygrométrie et des circulations hydrauliques : végétations des eaux libres ou stagnantes de manière temporaire ou permanente en fonction des débits, groupements riverains soumis à la dynamique des marées, boisements alluviaux, zones de marais dans les parties latérales et quelques vallées adjacentes... La diversité des substrats, la pente, l'orientation des côteaux accentuent la richesse CPIE LOIRE ANJOU |5
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 des milieux. De nombreuses espèces animales et végétales trouvent dans la vallée les conditions néces- saires à leurs cycles biologiques, certaines sont très originales et de grande valeur patrimoniale (Angélique des estuaires, Castor, poissons migrateurs, chauves-souris). Le site est également très important pour les oiseaux et fait aussi à ce titre partie du réseau Natura 2000. » Ce classement a été établi au regard des habitats et espèces d’intérêts communautaires suivants. Habitat (Types d’habitats inscrits à l’annexe I de la Directive 92/43/CEE) - N3130 - eaux stagnantes, oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uni- florae et/ou des Isoeto-Nanojuncetea, - N3150 - lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou de l'Hydrocharition - N3260 - Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitan- tis et du Callitricho-Batrachion - N3270 - Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri p.p. et du Biden- tion p.p. - N6430 - Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnards à alpin - N6510 - Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba offici- nalis) - N91E0 - Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) - N91F0 - Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxi- nus angustifolia, riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris) Faune (inscrites à l'Annexe II de la directive 92/43/CEE) : Agrion de mercure (Coenagrion mercuriale) Lucane cerf-Volant (Lucanus cervus) Pique-prune (Osmoderma eremita) Grand Capricorne (Cerambyx cerdo) Rosalie alpine (Rosalia alpina) Lamproie marine (Petromyzon marinus) Loche de rivière (Cobitis teania) Bouvière (Rhodeaus amarus) Triton crêté (Triturus cristatus) Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) Rhinolophe euryale (Rhinolophus euryale) Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) Murin à oreilles échancrées (Myotis ermarginatus) Murin de Bechstein (Myostis bechsteinii) Grand Murin (Myotis myotis) Castor d’Europe (Castor fiber) Loutre d’Europe (Lutra lutra) Les espèces apparaissant en gras sont les espèces inscrites à l’Annexe II de la directive habitat et in- ventoriées sur le site d’étude. L’objectif de ce paragraphe est de montrer si le site d’exploitation a ou non un impact sur les populations de chauves-souris inventoriées sur la zone Natura 2000. Concernant la Barbastelle d’Europe, selon la bibliographie (Les chauves-souris de France, Belgique, Luxembourg et Suisse. Biotope éditions), son territoire de déplacement varie de 5 à 10 km. Le site « FR5200622 - Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes » se situe à 15 km de l’aire d’étude. Compte tenu de cela les deux populations de barbastelle semblent indépendantes. Le site d’exploitation n’a donc pas d’impact direct sur les populations du zonage Natura 2000. Pour le Petit Rhinolophe, 90 % des territoires de chasse sont inclus dans un rayon de 2,5 km autour du gîte. Les plus vagabonds vont jusqu’à 4 km et un déplacement de 8 km pourrait être considéré comme un rayon d’action maximal en une nuit. De fait, les populations du zonage Natura 2000 ne sont pas impactées par l’exploitation. CPIE LOIRE ANJOU |6
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 2. Approche méthodologique 2.1 Généralité La demande consiste en la réalisation d’une étude biologique de la zone d’exploitation. Le CPIE Loire Anjou a réalisé un suivi biologique du site sur une année biologique complète c'est-à-dire entre les mois d’avril et de septembre 2017. Un inventaire faunistique et floristique de terrain a donc été réalisé avec quatre passages dans l’année afin de pouvoir détecter un maximum d’espèces (espèces vernales, estivales, d’arrière-saison…). Au terme de l’étude, l’ensemble des données faunistiques et floristiques acquises a été informatisé dans la base de l’Union Régionale des CPIE des Pays de la Loire. Le rapport suivant présente : Les listes exhaustives des espèces inventoriées ; Un bilan patrimonial du site d’étude; Une évaluation des enjeux biologiques présents ; Les préconisations de prise en compte de la biodiversité. 2.2 Groupes taxonomiques expertisés Les groupes taxonomiques étudiés lors de notre expertise sont les suivants : Groupe taxonomique Méthodologie FLORE CHARACEES (algues) Observation directe PTERIDOPHYTES (fougères et prêles) Observation directe SPERMATOPHYTES (plantes à fleurs) Observation directe FAUNE INSECTES Crustacés (cloportes) Observation directe, filet à papillon, filet fauchoir, trou- Orthoptères (criquets, grillons et sauterelles) bleau, écoute des chants (Orthoptères), parapluie japonais. Odonates (libellules) Lépidoptères Rhopalocères (papillons de jour) Coléoptères (principaux groupes dont espèces sa- proxyliques) OISEAUX Observation directe, écoute des chants AMPHIBIENS Observation directe, troubleau, écoute des chants REPTILES Observation directe Observation directe, analyse des indices de présence, pose MAMMIFERES (dont Chiroptères) d’un détecteur à ultra-sons. CPIE LOIRE ANJOU |7
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 2.3 Équipe de travail et dates de prospection Le détail de l’équipe de travail et des conditions météorologiques pour chacune des dates de prospection est donné ci-après : Date de prospection Conditions météorologiques Chargé d’étude Taxons étudiés 21 avril 2017 Temps clair, 12°C Tiphaine Heugas Amphibiens, oiseaux nocturnes Flore, oiseaux nicheurs, reptiles, 17 mai 2017 Nuageux, 21°C Tiphaine Heugas mammifères invertébrés 13 juin 2017 Nuageux, 24°C Olivier Durand Flore, invertébrés 28 septembre 2017 Nuageux, 19°C Tiphaine Heugas Flore, invertébrés 3. Résultats 3.1 La faune et la flore L’ensemble des données faunistiques et floristiques acquises lors des inventaires mettent en avant la présence sur la zone d’étude de 175 espèces animales et 177 espèces végétales, soit 352 taxons au total. Toutes ces es- pèces inventoriées sont listées en annexe 1. Le tableau suivant reprend ces résultats en proposant une évaluation de chaque groupe taxonomique expertisé. Tableau 1 - Nombre d’espèces par groupes taxonomiques expertisés Groupe Nombre d’espèces inventoriées sur l’aire d’étude LA FLORE Spermatophytes 154 Bryophytes 18 Ptéridophytes 5 LA FAUNE Invertébrés Arachnides 4 Crustacés 3 Coléoptères 31 Dermaptères 1 Blattidés 1 Mantoptères 1 Diptères 7 Hémiptères 6 Hyménoptères 3 Lépidoptères 22 Odonates 6 Orthoptères 9 Phasmoptères 1 Myriapodes 2 Mollusques 4 Vertébrés Amphibiens 9 Reptiles 2 Oiseaux 50 Mammifères 13 CPIE LOIRE ANJOU |8
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Pour l’ensemble des groupes mentionnés ci avant, nous pouvons faire l’analyse suivante: La Flore : Globalement, le cortège floristique de l’aire d’étude se compose d’espèces relativement communes et se déve- loppe au sein des milieux prairiaux et des boisements. Les prairies de fauche accueillent des espèces plutôt mé- sophiles à xérophiles tel le Fromental (Arrhenatherum elatius), la Carotte sauvage (Daucus carota), le Picris fausse-vipérine (Picris echioides) ou encore la Laitue scariole (Lactuca serriola). Notons toutefois, la présence d’espèces plutôt inféodées au sol frais et riche en élément nutritifs aux abords des haies ceinturant les prairies telles que la Houlque laineuse (Holcus lanatus). Malgré la présence d’espèces très communes, nous avons pu observer des cortèges plus originaux au niveau des boisements humides ou des lisières forestières. En effet, la présence d’un sol hydromorphe çà et là, en lisière, permet l’apparition de l’Erythrée élégante (Centaurium pulchellum), espèce déterminante dans le département. Puis, le boisement accueille des espèces peu communes telles que l’Helléborine à larges feuilles (Epipactis helle- borine) ou l’Osmonde royale (Osmunda regalis). Enfin, la flore présente autour des bâtiments se compose d’espèces ornementales peu accueillantes pour la faune ou la flore locale. Les Invertébrés Cent une espèces d’invertébrés ont été recensées, toutes les espèces inventoriées sont communes dans la ré- gion. Pour ce groupe, à ce jour, nous estimons globalement avoir une connaissance faible. Les prochaines an- nées de suivis nous permettront d’affiner les résultats. Toutefois, pour ce qui concerne les papillons de jour (Lé- pidoptères rhopalocères), les Odonates et les Orthoptères, nos connaissances sont bonnes. Les coléoptères : trente-et-une espèces ont été inventoriées. Notons la présence d’une espèce peu commune dans le département Oedemera croceicollis. Toutes les autres sont communes. Les espèces rencontrées sont, pour certaines inféodées au bois mort et dépérissant telles que le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo), protégé au niveau national, d’autres sont inféodées aux prairies ou encore aux lisières forestières. Les Orthoptères : neuf espèces ont pu être inventoriées lors de nos inventaires, ce qui représente une faible diversité par rapport à la totalité des espèces présentes dans les Mauges (47). La majorité de ces espèces sont inféodées aux milieux prairiaux : Criquet duettiste (Chorthippus brunneus), Grande Sauterelle verte (Tettigonia viridissima), Grillon d’Italie (Oecanthus pellucens) et Grillon champêtre (Gryllus campestris). D’autres sont inféodées aux zones boisées telles que le Grillon des bois (Nemobius sylvestris). Les Odonates : la diversité odonatologique du site est faible puisque seulement six espèces ont été inventoriées. La présence des mares et de l’étang devrait, en toute logique, favoriser la présence de ces animaux. Toutefois au niveau de l’étang, aucune espèce n’a cette année été recensée. Ce milieu a fait l’objet d’un curage au cours de l’été. L’absence de libellule est donc logique. Concernant les mares une seule espèce a été recensée, le Leste CPIE LOIRE ANJOU |9
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 vert (Chalcolestes viridis), dont la reproduction est avérée sur site puisqu’un tandem a été vu. Les autres espèces rencontrées étaient essentiellement des individus en phase de maturation ou en recherche de nourriture au sein des prairies ou des lisères forestières (Anax empereur Anax imperator, Orthétrum réticulé Orthétrum cancella- tum, Agrion à larges pattes Platycnemis pennipes). Les études menées ultérieurement permettront de mieux connaître la diversité odonatologique. Compte tenu de la présence des mares et de l’étang le site pourrait ac- cueillir environ 15 espèces. Les Lépidoptères rhopalocères : la diversité spécifique pour ce groupe est modérée puisque seulement 22 es- pèces sont présentes (67 espèces dans les Mauges). Toutes ces espèces sont communes et largement distri- buées dans le département. Notons toutefois la présence d’une espèce patrimoniale, la Mélitée des Scabieuses Melitaea parthenoides. Le site accueille deux cortèges d’espèces : l’un inféodée aux lisières forestières (Tircis Pararge aegeria, Robert-le-diable Polygonia c-album, Petit Sylvain Limenitis camilla, …), l’autre aux milieux prai- riaux (Mélitée des scabieuses Melitaea parthenoides, Cuivré commun Lycaena phlaeas, Aurore Anthocharis car- damines, …). Les Amphibiens : Neuf espèces d’amphibiens ont été détectées sur l’ensemble du site, dont le peu commun Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus). Dans les Mauges, douze espèces d’Amphibiens sont présentes, nous constatons donc que la richesse spécifique sur le site d’étude est très élevée. Toutes ces espèces sont protégées. La présence des dépressions humides, du boisement et de l’étang favorise la présence de ces animaux. La grande majorité des espèces signalées se reproduisent au sein du réseau hydrographique de la zone d’étude (Pélodyte ponctué, Sa- lamandre tacheté Salamandra salamandra, Grenouille agile Rana dalmatina), … Par ailleurs le site se situe en périphérie d’une zone de bocage qui se compose de nombreuses prairies humides et de pièces d’eau. Ces milieux accueillent de fortes populations d’amphibiens et une diversité importante, il est donc logique de retrouver cette richesse au sein même de l’aire d’étude. En l’état de nos connaissances, le groupe des Amphibiens représente l’enjeu biologique le plus fort sur le site. Les Reptiles : Deux espèces ont été contactées au cours de nos inventaires, il s’agit du Lézard des murailles (Podarcis muralis) et du Lézard vert (Lacerta bilineata). Il s’agit d’espèces très communes mais protégées en Anjou. Les Oiseaux : Cinquante espèces ont été contactées sur l’ensemble de la zone d’étude. Sur ces cinquante espèces, moins d’une trentaine utilise le site de façon régulière. Ce chiffre est donc très modéré. Seules sont alors favorisées sur le site les espèces associées aux boisements et aux zones buissonnantes (Pic épeiche Dendrocopos major, Pouillot vé- loce Phylloscopus collybita, Tourterelle des bois Streptopelia turtur, Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla, …). CPIE LOIRE ANJOU | 10
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Nous avons recherché pour chaque espèce à définir son statut biologique sur le site (nicheur, migrateur, esti- vant…). Au moins 27 espèces nichent au sein même de l’aire d’étude (Moineau domestique Passer domesticus, Mésange charbonnière Parus major, Pic épeiche Dendrocopos major, …). Notons la présence d’espèces peu com- munes qui n’occupent l’espace que pour leurs phases de recherche de nourriture ou de repos : Milan noir Milvus migrans, Goéland leucophée Larus michahellis ou encore Petit Gravelot Charadrius dubius. Pour cette dernière espèce, notons qu’au regard des milieux présents sur le site, il n’est pas impossible qu’elle puisse nicher sur l’aire d’étude. Une attention particulière y sera portée lors des prochaines campagnes d’inventaire. Les Mammifères Treize espèces de mammifères ont pu être contactées sur la zone d’étude, plus de la moitié de ces espèces sont des chauves-souris (sept espèces). Outre les espèces classiquement rencontrées dans ce type de milieu (Che- vreuil Capreolus capreolus, Blaireau Meles meles, Renard Vulpes vulpes), notons la présence d’une espèce de chauve-souris peu commune, le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros). Compte tenu des milieux présents et du nombre d’espèces en place nous estimons que la diversité mammalo- gique du site est bonne. 3.2 Le bilan patrimonial Pour le bilan patrimonial, les listes de protection et de menace prises principalement en compte sont les sui- vantes : Pour la flore : - Lacroix P. et al., 2008, Liste rouge régionale des plantes vasculaires rares et/ou menacées en Pays de la Loire, Conservatoire Botanique National de Brest, Région des Pays de la Loire, 52 p. plus annexes. - Liste rouge de la flore vasculaire des Pays de la Loire (UICN), - Liste des espèces déterminantes en Pays de la Loire (DREAL), - Magnanon S., 1993, Liste rouge des espèces végétales rares et menacées du massif armoricain, Conservatoire Botanique National de Brest, ERICA, 4, - Réglementation nationale et régionale : liste des espèces protégées suivant les différents arrêtés en vigueur. - Directive "Habitats-Faune-Flore" n°92/43/CEE. Pour la faune : Invertébrés : - Liste des espèces déterminantes en Pays de la Loire (DREAL) ; - Liste rouge des espèces menacées en France ; - Réglementation nationale : liste des espèces protégées suivant les différents arrêtés en vigueur ; CPIE LOIRE ANJOU | 11
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 - Directive "Habitats-Faune-Flore" n°92/43/CEE. Amphibiens/Reptiles/Mammifères : - Marchadour B. (coord), 2009, Mammifères, Amphibiens et Reptiles prioritaires en Pays de la Loire. Coordina- tion régionale LPO Pays de la Loire, Conseil régional des Pays de la Loire, 125 p. ; - L’annexe II de la Directive "Habitats-Faune-Flore" n°92/43/CEE ; - Listes rouges des espèces menacées en France ; Oiseaux : - Marchadour B. & Séchet E. (coord), 2008, Avifaune prioritaire en Pays de la Loire. Coordination régionale LPO Pays de la Loire, Conseil régional des Pays de la Loire, 221 p. ; - L’Annexe I de la Directive "Oiseaux" n°79/409/CEE ; - Réglementation nationale : liste des espèces protégées suivant les différents arrêtés en vigueur ; - Liste rouge des oiseaux nicheurs des Pays de la Loire. 3.2.1 Les espèces végétales patrimoniales Sur l’ensemble du périmètre d’étude nous avons pu dénombrer 177 espèces de végétaux, bryophytes compris ce qui reste un nombre modéré pour une telle surface et qui indique une diversité floristique relativement faible. La liste des espèces patrimoniales ou méritant d’être mentionnées est reprise dans le tableau ci-après. Sur l’en- semble de ces espèces aucune n’est inscrite sur une liste de protection. Une d’entre elles est mentionnée sur la liste rouge des espèces végétales des Pays de la Loire établie par le Conservatoire Botanique National en 2009 : l’Helléborine à larges feuilles Epipactis helleborine (An. 4 - VU). Enfin nous mentionnons également trois espèces uniquement inscrites sur la liste des espèces déterminantes en Pays de la Loire. Depuis la parution de la liste rouge des espèces végétales des Pays de la Loire établie par le Conservatoire Botanique cette dernière est devenue secondaire dans l’établissement du bilan patrimonial. Pour autant il y est ici listé des espèces parfois peu communes dans le département méritant d’être mentionnées et prises en compte via des préconisations d’aménagements ou de modalités d’exploitation. Il s’agit del’Erythrée élégante Centaurium pulchellum, du Géranium pourpre Geranium purpureum et de l’Osmonde royale Osmonda regalis. CPIE LOIRE ANJOU | 12
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Tableau 2 - Liste des espèces végétales patrimoniales gression P. de Loire CBNB classe rareté nantes P. de Loire CBNB Liste rouge Directive Habitat Espèce détermi- CBNB classe ré- P. de Loire P. de Loire P. de Loire Protection Nom Latin Nom Français LES SPERMATOPHYTES Centaurium pulchellum (Sw.) Druce, 1898 Erythrée élégante PC m - - R - Epipactis helleborine (L.) Crantz, 1769 Helléborine à larges feuilles AC f-/St - An. 1 # - Geranium purpureum Vill., 1786 Géranium pourpre C f-/St - - I - LES PTERIDOPHYTES Osmunda regalis L., 1753 Osmonde royale - - - - R - Les localisations des espèces végétales patrimoniales détectées sont présentées page 17. Les espèces patrimoniales observées font l’objet d’une description détaillée ci-dessous. Les statuts de protec- tion ou de menace potentiels de l’espèce sont les suivants : PR protection ; LR liste rouge ; Det espèce détermi- nante ZNIEFF ; DH directive Habitat ; P espèce prioritaire. Les autres détails figurent en annexe 2. Chaque es- pèce possède une couleur identifiant son statut patrimonial codifié comme suit : Espèce règlementée soumise à demande de dérogation en cas de destruction ESPÈCE PROTÉGÉE ou de dérangement ESPECE SUR LISTE ROUGE Espèce non règlementée menacée à plus ou moins court terme Espèce non règlementée remarquable du point de vue de la rareté, de la ré- ESPECE DETERMINANTE ZNIEFF partition et/ou indicatrice d’un habitat en forte régression ESPECE SANS STATUT Espèce sans statut officiel mais pouvant être rare ou menacée Centaurium pulchellum (Swartz) Druce subsp. pulchellum ESPÈCE DÉTERMINANTE ZNIEFF Erythrée élégante PR LR Det DR P - - R - - Statut : indigène. Habitat/écologie : espèce pionnière colonisant les pelouses hygro- philes, les rives d’étangs et les ornières de chemins humides. Répartition régionale : cette espèce est assez disséminée sur l’en- semble des Pays de Loire. En Maine-et-Loire, elle est peu commune et semble avoir fortement régressé depuis le XIXe siècle. Elle est assez rare en Vendée. Répartition sur le site d’étude : plusieurs pieds ont été contactés en lisière du boisement Est de l’aire d’étude. CPIE LOIRE ANJOU | 13
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Epipactis helleborine (L.) Crantz ESPÈCE SUR LISTE ROUGE Helléborine à larges feuilles PR LR Det DR P - MA1 # - - Statut : indigène. Habitat/écologie : taillis, sous-bois frais, ourlets mésophiles des boi- sements. Espèce souvent abondante en peupleraie. Répartition régionale : espèce bien présente dans l’ouest de la France à l’exception de la péninsule bretonne. En Pays de la Loire les popula- tions se concentrent essentiellement en Loire-Atlantique et surtout en Maine-et-Loire où l’espèce est répartie sur l’ensemble du territoire. L’helléborine à large feuilles semble en voie de progression, notam- ment à la faveur des peupleraies. Répartition sur le site d’étude : espèce contactée dans le boisement humide présent à l’Ouest de l’aire d’étude. Geranium robertianum L. subsp. purpureum (Vill.) Nyman ESPÈCE DÉTERMINANTE ZNIEFF Géranium pourpre PR LR Det DR P - - I - - Statut : indigène. Habitat/écologie : ourlets, bords des chemins, sur les murs. Sur subs- trats plutôt secs et ensoleillés. Répartition régionale : dans l’ouest les populations se concentrent essentiellement en Maine-et-Loire, dans le sud de l’Ille-et-Vilaine et sur la côte depuis la Vendée jusqu’à la Manche. L’espèce est très peu présente dans l’intérieur de la Bretagne. En Anjou le géranium pourpre est partout observé bien que moins fréquent dans le nord-est du dé- partement, plus humide du fait de la présence de grands massifs fo- restiers. Répartition sur le périmètre étudié : plusieurs pieds sont présents en bordure de haie à proximité de la zone exploitée. CPIE LOIRE ANJOU | 14
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Osmunda regalis L. ESPÈCE DÉTERMINANTE ZNIEFF Osmonde royale PR LR Det DR P - - R - - Statut : indigène. Habitat/écologie : plante inféodée aux milieux aquatiques et s’instal- lant sur les berges des mares, des ruisseaux. Sa fructification est favo- risée par la lumière et est rendue plus difficile en sous-bois. Sur subs- trat modérément acide. Répartition régionale : espèce à répartition occidentale bien présente en Massif armoricain et particulièrement en Bretagne. En Maine-et- Loire on la retrouve sur l’ensemble du département dans les secteurs les plus humides (forêts, landes humides). Elle ne forme cependant ja- mais de populations abondantes. Répartition sur le périmètre étudié : des centaines de pieds ont été observés dans le boisement humide présent à l’Ouest de l’aire d’étude. 3.2.2 Les espèces animales patrimoniales Pour la faune, le statut réglementaire d’une espèce ne traduit pas forcément un caractère de vulnérabilité avéré sur le plan scientifique. Certaines espèces bénéficient en effet d’un statut de protection de façon à en interdire le prélèvement par la chasse mais elles ne présentent pas une sensibilité ou une rareté particulière. C’est le cas par exemple du Rouge-gorge ou encore du Pic vert. Ainsi une espèce protégée peut ne pas être considérée de facto comme patrimoniale et, à l’inverse, une espèce patrimoniale peut ne pas être protégée. Par ailleurs, la bonne capacité de déplacement de certaines espèces animales nous oblige aussi à considérer leur utilisation du site pour évaluer leur valeur patrimoniale sur celui-ci. En effet, une donnée concernant un oiseau patrimonial observé sur un site dans le cas de ses déplacements n’a pas la même valeur que la même espèce observée dans un nid avec des petits. Ainsi, pour les oiseaux, seules les espèces patrimoniales nicheuses pro- bables ou certaines sont présentées dans le bilan suivant. In fine, neuf espèces animales patrimoniales ont été inventoriées. De façon complémentaire, on notera que le site du Bois Archambault est fréquenté par un certain nombre d’es- pèces originales du point de vue de leur répartition ou de leur statut de rareté, qui utilisent le site pour se nourrir ou se déplacer comme le Milan noir Milvus migrans, le Gobemouche noir Ficedula hypoleuca, la Grande aigrette Ardea alba ou encore le Petit Gravelot Charadrius dubius. CPIE LOIRE ANJOU | 15
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Tableau 3 - Liste des espèces animales patrimoniales Espèce déterminantes Priorité Régionale Protection France Directive Oiseaux Directive Habitat Pays de la Loire Listes rouges Nom Latin Nom Français LES INVERTEBRES Cerambyx cerdo Linnaeus, 1758 Grand Capricorne V An.II, An.IV - oui - M. VU/Nat.I Melitaea parthenoides Mélitée des scabieuses I - - - - - Keferstein, 1851 Clonopsis gallica Petit phasme méridional R - - - - - (Charpentier, 1825) Ruspolia nitidula (Scopoli, 1786) Conocéphale gracieux R - - - - - LES MAMMIFERES Barbastella barbastellus Barbastelle d’Europe V An.II, An.IV - oui Rte M.NT (Schreber, 1774) Rhinolophus hipposideros Petit Rhinolophe E An.II, An.IV - oui Re - (Bechstein, 1800) LES OISEAUX Galerida cristata Cochevis huppé R - - oui - LR PaysLoire NT (N) (Linnaeus, 1758) Streptopelia turtur (L., 1758) Tourterelle des bois - - An.II - Re-N-B3 LR PaysLoire NT (N) LES AMPHIBIENS Pelodytes punctatus Pélodyte ponctué V - - oui Re - (Daudin, 1803) Les localisations des espèces végétales patrimoniales détectées sont présentées page 17. Les espèces patrimo- niales observées font l’objet d’une description détaillée ci-dessous. Cerambyx cerdo Linnaeus, 1758 ESPÈCE PROTÉGÉE Grand Capricorne PR LR Det DR P Nat. M. / Nat.I V An.II / An.IV - Statut : indigène. Habitat/écologie : espèce de plaine qui peut se rencontrer en altitude en Corse et dans les Pyrénées. Le Grand capricorne nécessite la pré- sence de chênes relativement âgés pour réaliser son cycle de repro- duction. Tous types de boisement lui conviennent : forêt, haies, arbre isolé. Répartition régionale : espèce bien représentée en Maine-et-Loire. Sa limite de répartition Nord se situe environ sous une ligne traversant le milieu des départements de l’Ille et Vilaine et de la Mayenne. Son extension vers le nord semble contrainte par son besoin d’une insola- tion annuelle minimale proche de 1600 heures. L’espèce remonte en Bretagne le long de la côte atlantique. Répartition sur le périmètre étudié : des galeries récentes de l’espèce ont été observées dans trois châtaigniers présents au sein de la par- celle cultivée. CPIE LOIRE ANJOU | 16
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Melitaea parthenoides Keferstein, 1851 ESPÈCE DÉTERMINANTE ZNIEFF Mélitée des scabieuses PR LR Det DR P - - I - - Statut : indigène. Habitat/écologie : L’espèce recherche les prairies maigres disposant de Plantain lancéolé Plantago lanceolata, sa plante hôte. L’adulte a gé- néralement deux périodes de vol entre les mois de mai et août. Répartition régionale : L’espèce est relativement répandue dans les Mauges mais le plus souvent localisée sur de petites parcelles, notam- ment des coteaux bien exposés dans les vallées encaissées de l’Evre ou de l’Hyrôme. Répartition sur le périmètre étudié : espèce observée sur les prairies de fauche présentes au centre de l’aire d’étude. Clonopsis gallica (Charpentier, 1825) ESPÈCE DÉTERMINANTE ZNIEFF Petit phasme méridional PR LR Det DR P - - R - - Statut : indigène. Habitat/écologie : espèce de plaine vivant à faible hauteur (un à deux mètres du sol). Il fréquente les lisières, haies buissonnantes ou bords de routes non élagués en contexte bien exposé. Il affectionne tout par- ticulièrement les rosacées (prunelliers, aubépines, rosiers sauvages, ronces). Répartition régionale : phasme le plus répandu en France. Son aire de répartition nationale s’étend des bords de la Méditerranée à une large moitié atlantique du pays. La cartographie de l’espèce en Maine-et- Loire est rendue difficile du fait de la discrétion de l’animal. Sa forte présence dans les Mauges résulte sans doute d’une pression de pros- pection plus importante dans ce secteur de l’Anjou et l’espèce est sans doute beaucoup plus commune que ne le montre la carte. Répartition sur le périmètre étudié : espèce contacté dans une haie à proximité des casiers. CPIE LOIRE ANJOU | 17
ISDND Le Bois Archambault, La Poitevinière, Beaupréau-en-Mauges, (49), Expertise biologique Décembre 2017 Barbastella barbastellus (Schreber, 1774) ESPÈCE PROTÉGÉE Barbastelle d’Europe Cliché : P. Bellion PR LR Det DR P Nat. M.NT V An.II / An.IV Très élevée Statut : indigène. Habitat/écologie : espèce décrite traditionnellement comme fré- quentant les milieux forestiers ouverts ainsi que les espaces bocagers traditionnels où les lisières sont nombreuses. Les gîtes angevins con- nus sont cependant soit des cavités souterraines soit des sites anthro- piques : ponts, tunnels, volets, linteaux, etc. Répartition régionale : espèce en forte raréfaction au niveau euro- péen mais encore bien représentée dans l’ouest de la France (part im- portante de l’effectif européen). La Barbastelle d’Europe voit ses po- pulations en forte régression dans le nord-est et le sud-est du pays. En Pays de la Loire le Maine-et-Loire semble constituer avec la Vendée, un bastion important pour l’espèce. Elle est cependant sans doute pré- sente dans l’ensemble du département. Répartition sur le périmètre étudié : l’espèce utilise l’aire d’étude lors de sa recherche de nourriture. Elle fréquente alors les lisières fores- tières. Rhinolophus hipposideros (Bechstein, 1800) ESPÈCE PROTÉGÉE Petit Rhinolophe PR LR Det DR P Nat. - E An.II / An.IV Elevée Statut : indigène. Habitat/écologie : espèce anthropophile occupant essentiellement les combles des bâtiments en été. En hiver, elle est présente dans toutes sortes de cavités souterraines. Ces milieux de prédilection sont Cliché : WikiCommons/Mathieu Gauvain les forêts associant des structures végétales variées mais aussi les parcs et jardins ou le bocage dense. Répartition régionale : espèce considérée comme rare et en fort dé- clin dans le nord-ouest de l’Europe. Les populations des Pays de la Loire constituent 12% des effectifs nationaux en hiver. Les plus grosses colonies hivernales recensées sont localisées dans le Maine- et-Loire et la Sarthe. Notons que l’espèce est peu commune dans les Mauges. Répartition sur le périmètre étudié : l’espèce utilise l’aire d’étude lors de sa recherche de nourriture et ses déplacements. Elle fréquente alors les lisières forestières et les haies CPIE LOIRE ANJOU | 18
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