PANORAMA ÉCONOMIE & EMPLOI - ANGERS LOIRE MÉTROPOLE Édition 2019 - Aura
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Sommaire p4 INTRODUCTION p4 Les territoires d’observation p5 LES CHIFFRES CLÉS p9 UNE CROISSANCE DE LA POPULATION ACTIVE DYNAMIQUE p10 La croissance démographique portée par le pôle centre p10 Une croissance importante du nombre d’actifs p11 42% des actifs occupés travaillent dans leur commune de résidence p12 Forte progression des cadres entre 2011 et 2016 p12 Un taux de pauvreté proche de la moyenne nationale P13 UN TAUX DE CHÔMAGE ENCORE ÉLEVÉ MAIS AU PLUS BAS DEPUIS 7 ANS p14 Un taux de chômage encore relativement élevé dans une région au taux historiquement bas p15 Un taux de chômage en baisse continue et au plus bas depuis 7 ans p16 Des signaux encourageants pour les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sur Angers Loire Métropole mais des résultats hétérogènes p16 Chômeurs de longue durée et seniors toujours plus touchés par le chômage p17 Un marché du travail plus tendu qu’il n’y paraît p18 Enseignements et perspectives P19 L’EMPLOI RESTE EN FORTE CROISSANCE p20 Conjoncture économique et contexte national p21 Angers Loire Métropole, près de 140 000 emplois dont plus de 8 emplois sur 10 dans le tertiaire p23 Une croissance soutenue de l’emploi salarié pour la 4ème année consécutive sur Angers Loire Métropole p28 Positionnement d’Angers Loire Métropole et spécificités sectorielles P29 FOCUS : LA FILIÈRE BANQUE ASSURANCE RETRAITE PRÉVOYANCE p30 7 200 emplois dans les secteurs BARP sur ALM dont 5 200 salariés et 6% de l’emploi angevin p32 Une spécialisation d’ALM dans les activités Assurances, retraite et prévoyance p32 Une concentration urbaine des emplois et principaux établissements p33 Des atouts à conforter et des opportunités à saisir P35 LE TISSU ÉCONOMIQUE ET LES ÉTABLISSEMENTS P41 DES ESPACES D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES NOMBREUX MAIS DES DISPONIBILITÉS QUI SE RÉDUISENT SUR L’AGGLOMÉRATION p42 Près de 3 000 hectares de foncier d’activités dans le Pôle métropolitain Loire Angers p44 Rythme de commercialisation, disponibilités, et perspectives p49 Perspectives et anticipation des besoins en foncier économique P51 IMMOBILIER D’ENTREPRISES : UNE ANNÉE RECORD p52 Un niveau historique atteint pour les transactions en locaux tertiaires p53 Un niveau qui reste élevé pour les locaux d’activités et les entrepôts P55 ANNEXES 3 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Introduction Ce panorama économique d’Angers Loire Métropole présente une lecture synthétique de l’économie du territoire à travers ses spécificités : démographie et niveaux de vie, évolution du chômage, emploi, entreprises, activités et espaces économiques… Un focus y est également proposé sur une filière économique qui a fait l’objet d’une étude sur l’année 2019 par l’Aura : le secteur des Banques, Assurances, Retraites et Prévoyances (BARP), dont l’implantation historique et durable sur le territoire est à souligner. Plus généralement, ce panorama permet une vision globale du territoire et facilite la communication sur ses caractéristiques, ses atouts et son attractivité. Cette édition 2019 permet tout particulièrement de mettre en avant le renouveau du dynamisme économique de l’agglomération angevine, dont les effets se faisaient déjà ressentir en 2018, et qui se sont amplifiés en 2019. LES TERRITOIRES D’OBSERVATION Le territoire observé prioritairement est celui de la Communauté urbaine Angers Loire Métropole (CU ALM). Cependant, certains indicateurs de positionnement à l’échelle du Pôle métropolitain Loire Angers (PMLA) et des communautés de communes Loire Layon Aubance (CC LLA) et Anjou Loir et Sarthe (CC ALS) qui le composent sont également observés à titre de contextualisation. Par ailleurs, certains indicateurs ne sont disponibles qu’à l’échelle de la zone d’emploi d’Angers (taux de chômage notamment) ou encore de l’aire urbaine. CC Anjou Bleu Communauté CC des Vallées- CC Anjou Loir du-Haut-Anjou et Sarthe CU Angers Loire CC Baugeois-Vallée Métropole CC Loire Layon Aubance CA Saumur Loire CA Mauges Développement Communauté CA du Choletais 0 20 km EPCI du Maine-et-Loire CC Anjou Loir et Sarthe Zone d’emploi d’Angers CU Angers Loire Métropole Pôle métropolitain CC Loire Layon Aubance Loire Angers 4 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Chiffres clés Panorama 2019 Angers Loire Métropole 5 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Chiffres clés Panorama 2019 - Angers Loire Métropole TERRITOIRE un territoire de 29 communes 2e métropole 667 km² dont 5 de + de des 10 000 habitants Pays-de-la-Loire NOMBRE D’HABITANTS ACTIFS EMPLOIS 296 000 habitants 136 000 actifs 140 000 emplois +0,7% par an +0,6% par an + de 80% 1/3 des des actifs résidents travailleurs travaillent aussi viennent de sur ALM l’extérieur 6 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
EMPLOI SALARIÉ 95 000 salariés +1,6% par an +5 370 salariés sur ALM en 4 ans ÉTABLISSEMENTS 24 000 56 établissements établissements > 250 salariés actifs marchands 2 380 établissements créés en 2018 + 26% par an ZONES D’ACTIVITÉS environ 2 000 ha dont 130 ha de zones d’activités disponibles début 2019 7 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
8 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Une croissance de la population active dynamique • LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE PORTÉE PAR LE PÔLE CENTRE • UNE CROISSANCE IMPORTANTE DU NOMBRE D’ACTIFS • 42% DES ACTIFS OCCUPÉS TRAVAILLENT DANS LEUR COMMUNE DE RÉSIDENCE • FORTE PROGRESSION DES CADRES ENTRE 2011 ET 2016 • UN TAUX DE PAUVRETÉ PROCHE DE LA MOYENNE NATIONALE 9 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Une croissance de la population active dynamique Au 1er janvier 2016, la communauté urbaine d’Angers Loire Métropole compte 293 701 habitants. Entre 2011 et 2016, on enregistre une augmentation de 10 178 habitants, soit une croissance démographique de 0,71% par an, supérieure à celle du Maine-et-Loire (+0,52%/an). ALM représente 36,2% de la population départementale en 2016, en légère progression sur cette même période (35,9% en 2011). LA CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE PORTÉE PAR LE PÔLE CENTRE Dynamiques démographiques entre 2011 et 2016 sur la CU d’Angers Loire Métropole Ecuillé Feneu Soulaire- et-Bourg Briollay Longuenée-en-Anjou Rives-du-Loir-en-Anjou Saint-Clément- Montreuil- Cantenay- Epinard de-la-Place Juigné Ecouflant Verrières-en-Anjou Avrillé Le Plessis- Sarrigné Saint-Lambert- Grammoire la-Potherie Beaucouzé Angers Saint-Barthélemy- d'Anjou Loire-Authion Saint-Léger-de-Linières Trélazé Saint-Martin- Bouchemaine Sainte-Gemmes- du-Fouilloux sur-Loire Les Ponts-de-Cé Savennières Mûrs-Erigné 0 5km Béhuard Dynamiques démographiques 2011-2016 Baisse de la population Population 2015 150 000 Dynamique naturelle assurant une croissance minimum Soulaines-sur- Attractivité migratoire compensant le déficit naturel Aubance 10 000 Dynamique naturelle plus élevée que l'attractivité 2 000 500 Attractivité forte s'ajoutant à la dynamique naturelle Source : INSEE, RP 2011-2016, exploitation principale. Dans les communes du pôle centre, la croissance démographique a nettement progressé entre 2011 et 2016 par rapport à la période 2006-2011 (+0,72% contre -0,16%/an). A l’inverse, cette croissance s’est affaiblie dans le reste d’ALM sur ces mêmes périodes d’observation (+0,67% contre +0,78%/an). UNE CROISSANCE IMPORTANTE DU NOMBRE D’ACTIFS En 2016, on dénombre près de 136 000 actifs dans l’agglomération angevine, en hausse de 3 891 habitants sur la période 2011-2016 (soit en moyenne +0,6%/an). Cette croissance du nombre d’actifs est en nette progression en comparaison de la période 2006-2011 (+0,1%/an). 10 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Evolution du nombre d’actifs depuis 1968 dans la CU d’Angers Loire Métropole 140 000 135 926 130 000 120 000 110 000 100 000 90 000 80 000 70 000 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 Source : INSEE, RP 1968 à 2016, exploitation principale. 42% DES ACTIFS OCCUPÉS TRAVAILLENT DANS LEUR COMMUNE DE RÉSIDENCE Nombre et part des actifs occupés travaillant dans leur commune de résidence en 2016 Ecuillé Feneu Soulaire- et-Bourg Briollay Longuenée-en-Anjou Rives-du-Loir-en-Anjou Montreuil- Cantenay- Saint-Clément- Juigné Epinard de-la-Place Ecouflant Verrières-en-Anjou Avrillé Le Plessis- Sarrigné Saint-Lambert- Grammoire la-Potherie Beaucouzé Angers Saint-Barthélemy- d'Anjou Loire-Authion Saint-Léger-de-Linières Trélazé Saint-Martin- du-Fouilloux Bouchemaine Sainte-Gemmes- sur-Loire Les Ponts-de-Cé Savennières Mûrs-Erigné Béhuard 0 5km Nombre d'actifs occupés travaillant dans Soulaines-sur- Part des actifs occupés travaillant Aubance leur commune de résidence en 2016 dans leur commune de résidence (%) 35 000 Moins de 15 de 15 à 19,9 de 20 à 29,9 2 000 500 30 et plus Source : INSEE, RP 2016, exploitation principale. En 2016, près de 48 000 actifs ayant un emploi dans l’agglomération angevine travaillent dans leur commune de résidence, ce qui représente 42% de l’ensemble des actifs occupés. Cette part continue à diminuer et est très différente entre Angers et les autres communes d’ALM (66% des actifs résidant à Angers y travaillent, alors que la moyenne des autres communes s’établit à 19% en 2016). 11 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
FORTE PROGRESSION DES CADRES ENTRE 2011 ET 2016 Evolution des actifs occupés par catégorie socioprofessionnelle sur Angers Loire Métropole 35 000 32 155 30 000 32 142 25 000 22 363 20 000 20 640 15 000 10 000 5 000 6 050 0 687 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 AGRICULTEURS ARTISANS, COMMERÇANTS, CHEFS D'ENTREPRISE CADRES ET PROFESSIONS INTELLECTUELLES SUPÉRIEURES PROFESSIONS INTERMÉDIAIRES EMPLOYÉS OUVRIERS Source : INSEE, RP 1968 à 2016, exploitation complémentaire. En 2016, 56% des actifs occupés sont employés ou occupent une profession intermédiaire. Ces deux catégories socioprofessionnelles (CSP), après avoir augmenté jusqu’en 2006, sont stables en volume. Elles restent les principales catégories représentées dans l’agglomération angevine. Alors que le nombre d’ouvriers baisse sur la période longue, le nombre de cadres et de professions intellectuelles supérieures augmente dans des proportions importantes. En 2016, pour la première fois, ils sont plus nombreux que les ouvriers à Angers Loire Métropole. Entre 2011 et 2016, la catégorie des cadres enregistre la hausse la plus importante en volume (+1 652 actifs occupés). Le nombre d’artisans, commerçants, de chefs d’entreprise et d’agriculteurs reste relativement stable sur la période longue. Ces derniers représentent 5% des actifs occupés d’ALM en 2016. UN TAUX DE PAUVRETÉ PROCHE DE LA MOYENNE NATIONALE Taux de pauvreté et revenu médian des ménages pauvres en 2016 des aires urbaines (en € par mois et par unité de consommation) 16% Reims 15% Taux de pauvreté en % (seuil 60%) France métrop. Metz ALM 14% Nancy Le Mans 13% Tours Orléans Angers (Aire urbaine) 12% Clermont-F. Caen Dijon 11% Rennes Brest St -Nazaire 10% Nantes 800 € 810 € 820 € 830 € 840 € 850 € 860 € Revenu médian disponible des ménages pauvres (en € /mois et /UC) Source : INSEE, DGFip, revenu disponible en 2016 (en euros par mois et par unité de consommation). NB : Le taux de pauvreté correspond à la proportion de ménages dont le niveau de vie est inférieur pour une année donnée à un seuil, dénommé seuil de pauvreté (exprimé en euros). Le seuil retenu est de 60% du niveau de vie médian de la France métropolitaine. En 2016, le taux de pauvreté de l’aire urbaine d’Angers s’élève à 12,3%, se situant dans la moyenne des aires urbaines de comparaison (de 10,1% pour Nantes à 15,4% pour Reims). Sur un an, le taux de pauvreté de l’aire urbaine d’Angers reste stable (+0,1 point), de même qu’à l’échelle nationale (+0 point). Le revenu médian disponible des ménages pauvres de l’aire urbaine d’Angers est de 843 € par mois en 2016, très proche de celui des autres aires urbaines (15 € d’écart entre le revenu médian disponible de Nancy et de Tours, les plus bas, et 11 € avec celui de Saint-Nazaire, le plus haut). Entre 2015 et 2016, il progresse en moyenne de 20 € par mois pour les ménages modestes de l’aire urbaine d’Angers alors qu’il reste inchangé au niveau national. 12 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Un taux de chômage encore élevé mais au plus bas depuis 7 ans • UN TAUX DE CHÔMAGE ENCORE RELATIVEMENT ÉLEVÉ DANS UNE RÉGION AU TAUX HISTORIQUEMENT BAS • UN TAUX DE CHÔMAGE EN BAISSE CONTINUE ET AU PLUS BAS DEPUIS 7 ANS • DES SIGNAUX ENCOURAGEANTS POUR LES DEMANDEURS D’EMPLOI INSCRITS À PÔLE EMPLOI SUR ANGERS LOIRE MÉTROPOLE MAIS DES RÉSULTATS HÉTÉROGÈNES • CHÔMEURS DE LONGUE DURÉE ET SENIORS TOUJOURS PLUS TOUCHÉS PAR LE CHÔMAGE • UN MARCHÉ DU TRAVAIL PLUS TENDU QU’IL N’Y PARAÎT • ENSEIGNEMENTS ET PERSPECTIVES 13 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Un taux de chômage encore élevé mais au plus bas depuis 7 ans La tendance à la baisse du taux de chômage se poursuit sur la zone d’emploi d’Angers (comme à un niveau plus global), et atteint son seuil le plus bas depuis 7 ans dans l’agglomération à 8,8%. Le taux de chômage angevin reste néanmoins légèrement supérieur à la moyenne nationale (+0,2 point) et l’un des plus élevés de la région ; en dépit des créations d’emplois enregistrées depuis plus de 3 ans, cette situation s’explique par : • une croissance démographique (et du nombre d’actifs) sans doute plus rapide que la croissance du nombre d’emplois1; • des chômeurs toujours très concentrés sur la ville d’Angers, et qui représentent les deux-tiers des demandeurs d’emploi d’ALM ; • des publics particulièrement éloignés de l’emploi qui peinent à regagner le marché du travail, avec notamment près d’un chômeur sur deux au chômage depuis plus d’un an. Au total, 31 500 demandeurs d’emploi étaient inscrits à Pôle emploi (DEFM de catégories A, B et C – voir définitions en annexe) fin 2018, dont près de 18 500 sans emploi (aucune activité dans le mois). Les perspectives d’embauches étaient au plus haut pour 2019 (+41% par rapport à 2018), mais des tensions sont à souligner sur le marché du travail. En effet, 57% des projets de recrutement hors saisonniers sont jugés difficiles. UN TAUX DE CHÔMAGE ENCORE RELATIVEMENT ÉLEVÉ DANS UNE RÉGION AU TAUX HISTORIQUEMENT BAS Le taux de chômage pour la zone d’emploi d’Angers était de 8,8% au 4e trimestre 2018 contre 7,2% au niveau régional et 8,5% en France métropolitaine. La région Pays-de-la-Loire affiche toujours en effet le taux de chômage le plus faible de l’ensemble des régions françaises (jusqu’à 10,9% pour les Hauts-de-France). Taux de chômage au 4e trimestre 2018 par zone d’emploi en Pays-de-la-Loire Mayenne Alençon Laval La Ferté-Bernard Le Mans Sablé-sur-Sarthe Segré Châteaubriant La Flèche Ancenis Angers Saint-Nazaire Nantes Saumur Cholet Challans Taux de chômage Les Herbiers 4,4 à 6,7% 6,7 à 7,2% La Roche-sur-Yon 7,2 à 8,5% Les Sables-d'Olonne 8,5 à 9,2% Fontenay-le-Comte © Aura – juin 2019 - Source : INSEE, Taux de chômages localisés 1 Les dernières données disponibles sur la population active (source Insee, RP 2016) ne nous permettent pas de les mettre en relation avec les données du chômage ou de l’emploi sur la période récente. 14 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
UN TAUX DE CHÔMAGE EN BAISSE CONTINUE ET AU PLUS BAS DEPUIS 7 ANS Il s’agit d’un des taux de chômage les plus élevés de la région avec les autres zones d’emplois du nord-est (La Flèche, Le Mans). Néanmoins ce taux de chômage est en baisse continue depuis mi 2015 (10,5% à l’époque), comme au niveau national, et atteint désormais son niveau le plus bas depuis le 1er trimestre 2012. Cette tendance devrait d’ailleurs se confirmer au 1er trimestre 2019, en poursuivant sa baisse de 0,2 point à 8,6% (contre -0,1 point en France métropolitaine à 8,4%). Conjuguant dynamisme économique et faible solde migratoire, les zones d’emploi des Herbiers (4,6%), Ancenis (4,8%), Cholet (5,4%), ou encore Mayenne (5,6%) et Laval (5,7%), figurent parmi celles au taux de chômage le plus faible de France. Evolution du taux de chômage depuis 2009 (en moyenne trimestrielle) 11 10 9 8 7 6 5 4 1T2009 2T2009 3T2009 4T2009 1T2010 2T2010 3T2010 4T2010 1T2011 2T2011 3T2011 4T2011 1T2012 2T2012 3T2012 4T2012 1T2013 2T2013 3T2013 4T2013 1T2014 2T2014 3T2014 4T2014 1T2015 2T2015 3T2015 4T2015 1T2016 2T2016 3T2016 4T2016 1T2017 2T2017 3T2017 4T2017 1T2018 2T2018 3T2018 4T2018 (p) ZONE D'EMPLOI ANGERS RÉGION PAYS DE LA LOIRE FRANCE MÉTROPOLITAINE © Aura – Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT Le taux de chômage de la zone d’emploi d’Angers s’explique principalement par le nombre de chômeurs dans la ville d’Angers. Celle-ci représente à elle seule presque deux chômeurs sur trois pour Angers Loire Métropole et un sur deux pour le PMLA. Répartition des demandeurs d’emploi du PMLA (DEFM ABC au 4e trim. 2018) CU Angers Loire Métropole CC ANJOU LOIR ET SARTHE (83%) 3% 3% 6% 5% CC LOIRE LAYON AUBANCE 11% AUTRES COMMUNES ALM ANGERS TRÉLAZÉ 21% LES PONTS-DE-CÉ 51% AVRILLÉ © Aura – Source : SEE Pôle emploi Pays-de-la-Loire 15 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
DES SIGNAUX ENCOURAGEANTS POUR LES DEMANDEURS D’EMPLOI INSCRITS À PÔLE EMPLOI SUR ANGERS LOIRE MÉTROPOLE MAIS DES RÉSULTATS HÉTÉROGÈNES Fin décembre 2018, 31 577 personnes étaient inscrites comme demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi, qu’elles aient ou non exercé une activité dans le mois (catégories A, B, C). Ce nombre baisse fortement sur trois mois (-2,8% soit -898 personnes !) et recule de -0,1% en un an (soit -40 personnes), contre -0,3% en France métropolitaine sur la même période. Pour autant le niveau des DEFM ABC reste particulièrement élevé. Fin décembre 2018, sur Angers Loire Métropole, 18 460 personnes étaient inscrites comme demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (DEFM de catégorie A). Ce nombre est en baisse de 0,3% sur trois mois (soit -50 personnes), et en légère augmentation sur un an (+0,3%) – alors même que la baisse est assez marquée sur la ville d’Angers (-0,7%) –, contre -1,5% en France métropolitaine. Evolution des DEFM de cat. A, B et C sur Angers Loire Métropole 35 000 DEFM A 30 000 DEFM B ET C 25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0 1T2007 2T2007 3T2007 4T2007 1T2008 2T2008 3T2008 4T2008 1T2009 2T2009 3T2009 4T2009 1T2010 2T2010 3T2010 4T2010 1T2011 2T2011 3T2011 4T2011 1T2012 2T2012 3T2012 4T2012 1T2013 2T2013 3T2013 4T2013 1T2014 2T2014 3T2014 4T2014 1T2015 2T2015 3T2015 4T2015 1T2016 2T2016 3T2016 4T2016 1T2017 2T2017 3T2017 4T2017 1T2018 2T2018 3T2018 4T2018 © Aura – Source : SEE Pôle emploi Pays-de-la-Loire La dynamique actuelle ne bénéficie pas encore pleinement aux demandeurs d’emploi angevins. Si localement la baisse du chômage concerne en premier lieu ceux qui exercent des « petits boulots » (catégories B et C), le niveau de chômeurs sans aucune activité peine à refluer, bien qu’il reste inférieur au pic de fin 2015. On constate en effet depuis plus d’un an que, contrairement aux années précédentes, l’évolution du taux de chômage et du nombre d’inscrits à Pôle emploi diverge sensiblement. Car si le tissu économique angevin se porte mieux, et que les créations d’emplois sont dynamiques depuis plus de deux ans, Angers Loire Métropole connait également un fort attrait pour tous types de population. L’effet démographique (entrées des jeunes sur le marché du travail, moindre sortie pour les seniors à la retraite, et solde migratoire positif pour les actifs) pourrait ainsi expliquer des résultats contrebalancés sur le plan du chômage. CHÔMEURS DE LONGUE DURÉE ET SENIORS TOUJOURS PLUS TOUCHÉS PAR LE CHÔMAGE Les plus de 50 ans et les demandeurs d’emploi de longue durée (DELD, depuis au moins un an) sont deux catégories de public particulièrement affectées par le chômage. L’une et l’autre ont vu leur nombre de demandeurs d’emploi plus que doubler depuis 2010. En revanche le chômage des jeunes s’améliore depuis mi 2015 avec le début de la reprise économique, et par conséquent la part des moins de 25 ans parmi les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi continue de reculer (14% des DEFM d’ALM). Les plus de 50 ans représentent 22% des chômeurs sur ALM au 4e trimestre 2018. Les demandeurs d’emploi au chômage depuis plus d’un an représentent eux désormais près d’un chômeur sur deux (48,8% des DEFM ABC) ! Les « seniors » sont même 4 fois plus touchés que les jeunes par le chômage de longue durée puisqu’ils représentent 31% des DELD (contre 8% pour les jeunes). 16 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Evolution trimestrielle des DEFM par catégorie - en base 100 au 1T2010 220 -25 ANS 200 CHÔMEURS LONGUE DURÉE (DELD) 180 +50 ANS 160 DEFM ABC 140 120 100 80 © Aura – Source : SEE Pôle emploi Pays-de-la-Loire UN MARCHÉ DU TRAVAIL PLUS TENDU QU’IL N’Y PARAÎT En dépit d’un taux de chômage qui ne baisse que lentement et du nombre de chômeurs relativement stable, de plus en plus d’entreprises connaissent depuis quelques mois de fortes difficultés de recrutement sur des profils variés. D’après l’enquête Besoins en Main-d’Œuvre 2019 (BMO) de Pôle emploi, le bassin d’emploi d’Angers2 est le plus dynamique du département et concentre la moitié des 41 500 projets de recrutement envisagés par les entreprises du Maine-et-Loire pour cette année 2019, soit 41% de plus qu’en 2018 (contre +25% en Maine- et-Loire). Les saisonniers représentent toujours près de 40% de ces projets. En dehors des emplois saisonniers – où le plus fort des besoins se concentre dans l’arboriculture et la viticulture avec près de 2 500 projets d’embauche – les projets non saisonniers concerneraient plus de 12 000 embauches cette année sur le bassin d’Angers (parmi lesquelles 57% de projets jugés difficiles). Cela représenterait 3 200 embauches supplémentaires par rapport à 2018 (hors saisonniers toujours). Plus précisément, l’agriculture représente près de 20% du total des projets de recrutement 2019, dont 17% d’emplois saisonniers (et 313 salariés recherchés hors saisonniers). Hors emploi saisonnier, les services aux particuliers représentent 38% des embauches envisagées (soit 4 738 emplois), et 25% dans les services aux entreprises (3 090 emplois). L’industrie équivaut à plus de 14% des projets de recrutement (soit 1 765 embauches), le commerce 12% (1 448 embauches) et la construction 9% (1 074 embauches). Poids des secteurs parmi les projets de recrutement 2019 dans le bassin d’emploi d’Angers (avec ou sans les saisonniers) HORS EMPLOI 3% AGRICULTURE SAISONNIER 14% 20% INDUSTRIE 38% 33% CONSTRUCTION 9% TOTAL DES PROJETS 10% COMMERCE 2019 6% 12% SERVICES AUX ENTREPRISES 21% 12% SERVICES AUX PARTICULIERS 25% © Aura – Source : Pôle emploi, enquête BMO 2019 Dans le détail, concernant les métiers les plus recherchés (hors saisonniers), ce sont les métiers de la restauration qui arrivent en tête (618 embauches prévues), devant les métiers des services aux personnes, action sociale et santé, entretien et nettoyage, et les métiers de la logistique, manutention et chauffeurs routiers. Enfin, les fonctions commerciales, de service et les ouvriers de l’industrie concentrent le plus grand nombre de difficultés parmi ce type de projets. 2 Le découpage en bassin d’emploi est propre à Pôle emploi et pour Angers correspond peu ou prou à un périmètre entre ceux du Pôle métropolitain Loire Angers et de l’Aire urbaine (voir site BMO – Pôle emploi). 17 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Globalement, près d’un projet de recrutement sur deux fait l’objet de difficultés : 47,7% de projets jugés difficiles sur Angers, contre 53,1% en moyenne dans le Maine-et-Loire (et 62,3% dans le Choletais par ex.). Top 10 des métiers les plus recherchés hors saisonniers Aides et apprentis de cuisine, employés polyvalents de la restauration 618 Aides-soignants 563 Aides à domicile et aides ménagères 428 Agents d'entretien de locaux 332 Infirmiers 313 Agents d'accueil et d'information 311 Ouvriers non qualifiés de l'emballage et manutentionnaires 248 Employés de libre service 233 Conducteurs routiers 230 Agents de services hospitaliers 221 0 100 200 300 400 500 600 700 © Aura – Source : SEE Pôle emploi Pays-de-la-Loire ENSEIGNEMENTS ET PERSPECTIVES La zone d’emploi d’Angers présente aujourd’hui les signes d’un taux de chômage « structurel » plus élevé que les autres territoires de la région, avec pour autant une dynamique (économique, résidentielle et démographique) très favorable ces derniers mois. Les perspectives économiques demeurant plutôt bien orientées, la baisse du chômage est conditionnée à l’insertion des demandeurs d’emploi, et en particulier au retour à l’emploi de ceux qui en sont le plus éloignés (notamment les DELD). Evolution comparée du nombre de demandeurs d’emploi (DEFM A), d’emplois salariés, et de projets de recrutements 25 000 109 000 108 000 PROJETS DE RECRUTEMENT 20 000 107 000 DEFM A Projets de recrutement / DEFM A 106 000 105 000 EFFECTIFS SALARIÉS Effectifs salariés 15 000 104 000 103 000 10 000 102 000 101 000 5 000 100 000 99 000 0 98 000 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 © Aura – Sources : Pôle emploi, Acoss-Urssaf Certains territoires autrefois à l’abri des difficultés de recrutements commencent à ressentir des tensions sur de nombreux postes. Lorsque la conjoncture est favorable, comme c’est le cas actuellement, le vivier de main- d’œuvre que représentent les chômeurs est perçu comme une opportunité pour les entreprises en développement. Un taux de chômage élevé constitue alors un facteur d’attractivité pour les territoires dynamiques3. L’évolution du chômage ne dit pas tout des dynamiques du marché de l’emploi dans les territoires. Il faut donc se garder de certaines interprétations hâtives et regarder de plus près l’évolution des créations d’emplois et de la population active (effet démographique) : certaines zones ont un faible chômage qui se conjugue à de faibles créations d’emplois ou alors un solde migratoire négatif, d’autres encore un fort chômage mais une dynamique forte de création d’emploi… Compte tenu de la dynamique démographique et migratoire, du niveau de chômage, et des tensions sur les recrutements, la question de l’adéquation entre offre et demande d’emploi se pose donc aujourd’hui avec davantage d’acuité encore sur le territoire angevin. Ainsi, les enjeux de formation – en particulier des demandeurs d’emploi – sont véritablement au centre de la réflexion. 3 En témoigne les nombreux témoignages récents d’entreprises ayant cité le taux de chômage – et donc le potentiel de main-d’œuvre disponible – comme critère d’implantation. 18 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
L’emploi reste en forte croissance • CONJONCTURE ÉCONOMIQUE ET CONTEXTE NATIONAL • ANGERS LOIRE MÉTROPOLE, PRÈS DE 140 000 EMPLOIS DONT PLUS DE 8 EMPLOIS SUR 10 DANS LE TERTIAIRE • UNE CROISSANCE SOUTENUE DE L’EMPLOI SALARIÉ POUR LA 4ÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE SUR ANGERS LOIRE MÉTROPOLE • POSITIONNEMENT D’ANGERS LOIRE MÉTROPOLE ET SPÉCIFICITÉS SECTORIELLES 19 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
L’emploi reste en forte croissance CONJONCTURE ÉCONOMIQUE ET CONTEXTE NATIONAL Créations d’emplois en masse vs stagnation des revenus En trois ans, la France a créé 800 000 emplois (selon les prévisions de l’Insee pour 2019), une performance aussi impressionnante que méconnue. C’est le résultat d’une croissance un peu plus soutenue et, surtout, d’un enrichissement de cette croissance en emploi. Autrement dit, depuis 2017 cela correspond à la création de 1 000 emplois chaque jour ouvrable par les entreprises françaises. Revues à la baisse pour 2020, les perspectives restent bonnes néanmoins au niveau national. Le taux de chômage reste certes trop élevé, à 8,5 %. Mais il est tout de même au plus bas depuis une décennie et reflète au moins en partie le fossé qui s’est creusé entre les compétences recherchées par les entreprises et celles que produisent le système éducatif. Le ralentissement des gains de productivité au travail (< 1%) est favorable à la création d’emplois et aujourd’hui décorrélé du ralentissement économique en Europe depuis quelques trimestres4. Mais le contenu en emploi se traduit en revanche par la création de beaucoup d’emplois peu qualifiés, peu payés, et souvent moins bien protégés (notamment dans les services). Hausse soutenue de l’emploi en France, la région Pays-de-la-Loire poursuit sa dynamique Environ 200 000 emplois ont été créés en France en 2018 (+ 1,1%). C’est moins qu’en 2017, année record avec près de 334 000 créations, un peu moins qu’en 2016 mais bien plus que les années précédentes. La région Pays-de-la-Loire (+1,6% en un an) enregistre en 2018 la 2ème plus forte croissance régionale de l’emploi en France métropolitaine après l’Ile-de-France (+1,7%). Les Pays-de-la-Loire affichent de loin la plus forte dynamique de création d’emplois salariés sur les 3 dernières années : +2,2% par an en moyenne contre 1,8% en Ile-de-France (et 1,5% en moyenne en France). Les territoires les plus dynamiques forment une boucle dans le pays, de la Normandie et sur tout le littoral atlantique puis méditerranéen, le long de la vallée du Rhône-Alpes jusqu’à Paris et la vallée de la Seine. 4 Une croissance annuelle du PIB aujourd’hui de 1,2% en Europe, 1,4% en France ou moins de 0,5% en Allemagne n’a pas enrayé les créations d’emplois et la baisse du chômage comme en d’autres temps (source Xerfi). 20 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Evolution annuelle de l’emploi salarié dans les zones d’emploi de France entre 2017 et 2018 Evolution annuelle des effectifs salariés (en % / an entre 2017-2018) -4% à -1% -1% à 0% 0 à +1% +1% à +6% ANGERS © Aura – décembre 2019 - Source : Acoss-Urssaf Dans ce contexte, la zone d’emploi d’Angers a très bien su tirer son épingle du jeu en se classant dans le premier tiers des territoires français les plus dynamiques en 2018. ANGERS LOIRE MÉTROPOLE, PRÈS DE 140 000 EMPLOIS DONT PLUS DE 8 EMPLOIS SUR 10 DANS LE TERTIAIRE La CU Angers Loire Métropole compte 137 709 emplois localisés sur son territoire, soit 42,5% des emplois du Maine-et-Loire. Avec près de 163 000 emplois, le PMLA représente lui plus de la moitié des emplois du département (voir annexe pour les chiffres détaillés). L’économie de l’agglomération angevine est fortement tertiarisée avec 45,1% des emplois dans le secteur Commerce-transports-services, et 37,3% dans le secteur Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale (soit 82,4% d’emplois tertiaires contre 71% en moyenne dans le département). 21 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Répartition des emplois de la région angevine par grand secteur 100% AGRICULTURE 90% 22,4% 26,4% INDUSTRIE 35,4% 34,5% 31,9% 80% 37,3% CONSTRUCTION 70% COMMERCE - TRANSPORT - SERVICES 60% 31,1% ADMINISTRATION PUBLIQUE, ENSEIGNEMENT, 32,5% SANTÉ ET ACTION SOCIALE 50% 39,1% 43,1% 41,4% 7,5% 40% 45,1% 11,3% 30% 7,1% 31,1% 15,4% 20% 6,2% 6,8% 5,6% 16,2% 10% 11,9% 12,4% 14,3% 10,3% 7,8% 4,9% 5,8% 0% 1,7% 3,3% CC Anjou Loir et CC Loire Layon CU Angers Loire PMLA ZE Angers Maine-et-Loire Sarthe Aubance Métropole Source : Insee, RP 2016 Logiquement, la part de l’emploi agricole (1,7%) et industriel (10,3% des emplois) y est moins importante que dans les autres communautés de communes du PMLA ou dans le département. 90% des emplois d’ALM sont salariés. C’est sur cette catégorie, plus sensible à la conjoncture et où les données détaillées sont plus nombreuses, que se focalisent les analyses qui suivent. Angers, métropole intermédiaire la plus attractive de France en 2019 Le Baromètre 2019 Arthur Loyd, Attractivité & dynamisme des métropoles françaises, désigne Angers comme première métropole intermédiaire de France (200 000 à 500 000 habitants) pour son attractivité et son dynamisme, devant Clermont-Ferrand et Brest. Angers compte aujourd’hui près de 3 600 postes de plus qu’il y a 4 ans. La ville a réussi à inverser la courbe du chômage : de 10,5 % début 2015, le nombre de chômeurs est tombé à 8,8 % fin 2018, faisant revenir le territoire dans la moyenne nationale (8,5%). La qualité de vie, la proximité à Paris (1h30 en TGV), l’accompagnement des entreprises par les acteurs locaux, le vivier de main-d’œuvre, son pôle universitaire (42 000 étudiants), etc. constituent autant d’atouts qui ont séduit de nombreuses entreprises à s’y implanter ces derniers mois. En 2018, ce sont 2 400 promesses de créations d’emplois qui ont été enregistrées dans les secteurs logistique, discount, télésurveillance, télécoms, et BTP. Ces annonces sont en grande partie consécutives aux installations récentes des plateformes logistiques Grand ouest du discounter néerlandais Action, de l’enseigne de bricolage Leroy Merlin ou des pharmaciens Giphar, mais aussi Coriolis services, Verisure, Gamm Vert Synergie… avec plusieurs centaines d’emplois à la clé à court terme. Les perspectives économiques sont donc très bien orientées pour l’agglomération angevine, au moins pour les mois voire les prochaines années, et la sous-traitance comme l’industrie dans son ensemble pourraient également tirer parti de cette dynamique. Source : Arthur Loyd 22 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
UNE CROISSANCE SOUTENUE DE L’EMPLOI SALARIÉ POUR LA 4ÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE SUR ANGERS LOIRE MÉTROPOLE Au 31/12/2018, le PMLA avec ses près de 108 000 salariés représente 51% des effectifs salariés départementaux. Angers Loire Métropole compte près de 95 000 salariés, soit 88% des salariés du PMLA. Effectifs salariés sur les principaux territoires de référence autour d’Angers Loire Métropole et évolution sur courte et moyenne période 2018 2017-2018 2008-2018 Effectifs salariés au Variation effectifs Evolution Variation effectifs Evolution 31/12/2018 (nb) (en %) (nb) (en %) Ville d'Angers 49 305 666 1,4% 899 0,2% CU Angers Loire Métropole 94 527 1 523 1,6% 2 622 0,3% CC Anjou Loir et Sarthe 5 655 -18 -0,3% 18 0,0% CC Loire Layon Aubance 7 601 24 0,3% 448 0,6% PMLA 107 783 1 529 1,4% 3 088 0,3% ZE Angers 120 427 1 326 1,1% 2 871 0,2% Maine-et-Loire 210 110 2 169 1,0% 4 768 0,2% Pays-de-la-Loire 1 063 941 17 127 1,6% 76 814 0,8% France métropolitaine 18 113 784 198 663 1,1% 623 959 0,4% © Aura – Source : Acoss-Urssaf au 31/12/2018 En 2018, la hausse de l’emploi salarié sur Angers Loire Métropole a tiré l’ensemble du Pôle métropolitain Loire Angers (PMLA), en augmentation de +1,4%. Car à l’instar de l’évolution régionale, la croissance annuelle de l’emploi sur Angers Loire Métropole a été très dynamique en 2018, avec 1 523 salariés supplémentaires par rapport à 2017 (soit +1,6% en un an comme dans l’ensemble de la région). Evolution des effectifs salariés sur les principaux territoires de référence depuis 2008 110 CC ANJOU LOIR ET SARTHE 108 CC LOIRE LAYON AUBANCE 106 104 CU ANGERS LOIRE MÉTROPOLE 102 PMLA 100 MAINE-ET-LOIRE 98 96 PAYS-DE-LA-LOIRE 94 FRANCE MÉTROPOLITAINE 92 90 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 © Aura – Source : Acoss-Urssaf L’emploi a progressé de +0,3% sur un an sur la CC Loire Layon Aubance (environ +20 salariés). En revanche il a reculé de -0,3% sur la CC Anjou Loir et Sarthe en 2018 (environ -20 salariés) mais reste encore légèrement au-dessus du niveau de 2008 à environ 5 650 salariés. En dehors de la CC ALS qui connait un coup d’arrêt, c’est la 4ème année consécutive de progression des emplois salariés sur le PMLA. 23 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Les 94 527 salariés du privé sur ALM constituent le plus haut niveau jamais atteint sur l’agglomération. Depuis 2015 l’agglomération a créé 5 369 emplois salariés (+1,5% / an), soit l’équivalent de 1 342 salariés supplémentaires chaque année en moyenne. Evolution des effectifs salariés sur Angers Loire Métropole depuis 2007 95 000 94 527 94 000 93 000 92 679 92 000 91 000 90 000 89 000 89 158 88 000 87 000 86 000 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 TENDANCE LINÉAIRE EMPLOI SALARIÉ 2007-2018 © Aura – Source : Acoss-Urssaf Si un ralentissement des créations d’emplois n’est pas à exclure début 2019 compte tenu des premiers signaux conjoncturels de tassement de l’activité, la tendance à la croissance de l’emploi salarié sur ALM devrait se poursuivre encore plusieurs trimestres5. A savoir Les données de l’URSSAF ne comprennent que les postes tenus par des salariés du secteur marchand (employés par des entreprises cotisant au régime général de la sécurité sociale). Les agents des fonctions publiques et les indépendants ne sont donc pas concernés par les données analysées dans ce document, mais également les salariés des activités agricoles et les particuliers employeurs. Où se situent et ou se créent les emplois dans l’agglomération en 2018 ? La ville centre de l’agglomération, Angers, accueille 49 305 salariés, soit plus de la moitié des effectifs salariés d’Angers Loire Métropole. Si la ville d’Angers est l’un des principaux pôles de création d’emploi du département, la préfecture du Maine-et-Loire est en 2018 la commune qui a enregistré le plus de création d’emplois avec 666 salariés supplémentaires. Alors que le Maine-et-Loire affiche un solde positif de 2 169 nouveaux emplois salariés, la seule ville d’Angers contribue quasiment au tiers des créations d’emplois salariés du département en 2018 (31%). Parmi les dix communes du Maine-et-Loire qui connaissent en 2018 la plus forte progression de l’emploi salarié, six se situent sur Angers Loire Métropole, deux dans le Choletais (Cholet et La Séguinière), une dans les Mauges (Beaupreau) et une en Loire Layon Aubance (Mozé-sur-Louet). La CU Angers Loire Métropole représente quant à elle 70% des créations d’emplois salariés du département en 2018 (pour un poids de 44% de l’ensemble des salariés). 5 On parle de spécialisation relative par rapport aux autres territoires nationaux, à travers l’analyse d’un indice de spécificités sectorielles (ISS). 24 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Variation des effectifs salariés du privé dans le Maine-et-Loire en 2018 Evolution annuelle des effectifs salariés (en %) inférieur à -3% ANGERS -3 à 0% 0 à +3% supérieur à +3% © Aura – décembre 2019 - Source : Acoss-Urssaf Dans quelles communes d’Angers Loire Métropole ? La ville d’Angers représente à elle seule 44% des créations d’emplois salariés de l’agglomération en 2018. Saint-Barthélemy-d’Anjou et Saint Léger-de-Linières, qui accueillent de grandes zones d’activités économiques ayant connu une forte dynamique récemment, tirent également leur épingle du jeu avec respectivement 202 et 118 salariés supplémentaires. Soit les 2/3 des créations d’emplois salariés de la CU Angers Loire Métropole pour ces 3 communes. Contribution des communes du PMLA au solde d’emploi salarié privé sur la période 2016-2017 (principales variations en nombre de salariés) ANGERS 666 SAINT-BARTHELEMY-D'ANJOU 202 SAINT-LEGER-DE-LINIERES 118 ECOUFLANT 87 LONGUENEE-EN-ANJOU 84 VERRIERES-EN-ANJOU 69 AVRILLE 65 MURS-ERIGNE 57 BEAUCOUZE 52 RIVES-DU-LOIR-EN-ANJOU 40 … MONTREUIL-JUIGNE -2 SOULAIRE-ET-BOURG -5 BOUCHEMAINE -8 SOULAINES-SUR-AUBANCE -10 FENEU -18 -100 0 100 200 300 400 500 600 700 800 © Aura – Source : Acoss-Urssaf 25 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
En 2018 seules cinq communes d’ALM ont perdu quelques emplois salariés mais dans des proportions très limitées (cf. graphique ci-avant), bien que les deux plus affectées d’entre elles soient des petites communes où ces pertes pèsent relativement lourd. Focus sur le type de localisation de l’activité Les zones d’activités économiques, espaces d’activité dédiés à l’accueil d’entreprises, ne sont pas le seul lieu de création d’emplois. Si elles accueillent 40% des emplois sur le PMLA, à l’inverse plus de 6 emplois sur 10 sont localisés dans le diffus (en dehors des espaces d’activité dédiés). Compte tenu du poids de l’agriculture / viticulture en Loire Layon Aubance (CC LLA), ce ratio grimpe jusqu’à 70% des emplois en dehors de ces zones d’activités. Concentration d’activité et principaux pôles d’emplois sur le Pôle métropolitain Loire Angers Densité d’émplois Elevée : 23 491,3 Faible : 0 Durtal CC Anjou Loir et Sarthe Mairie Espace d’activités (atlas) Tiercé Seiches-sur- le-Loir Limites administratives EPCI Longuenée- CU Angers Loire Métropole Jarzé-Villages Commune simple/nouvelle en-Anjou Commune déléguée Angers Loire-Authion Saint-Georges- sur-Loire Chalonnes- CC Loire Layon Aubance sur-Loire Brissac-Loire-Aubance Bellevigne-en-Layon 0 10 km © Aura – Source : Diane+ (BvD) 2019, Insee - Sirene Dans quels secteurs d’activités les évolutions sont-elles les plus fortes ? Premier enseignement : l’action sociale en faveur des enfants a connu de fortes mutations en 2018. L’accompagnement d’enfants et d’adolescents (sans hébergement) a vu la création de 231 postes sur l’année 2018 sur l’agglomération angevine, et 138 postes pour l’accueil de jeunes enfants (crèches et garderies). On notera qu’à l’inverse les activités d’hébergement social pour enfants en difficultés ont perdu 118 salariés par rapport à l’année précédente. L’incidence de choix politiques récents sur ces secteurs parapublics n’est pas à exclure (mouvements dans la protection de l’enfance départementale, suppression du dispositif national des contrats aidés). Deuxième enseignement, parmi les activités les plus créatrices d’emplois salariés on retrouve les principaux employeurs industriels privés du territoire, en l’occurrence dans l’industrie automobile : Scania pour la construction de véhicules automobiles (+129 salariés), et Valéo Vision pour la fabrication d’appareillages électriques (+106 salariés). 26 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Les activités de transport (transport routier de fret de proximité, intermédiaires de services logistiques) ont également animé le marché de l’emploi en 2018 avec plus de 170 salariés supplémentaires. Parallèlement, des activités connexes comme celles de conditionnement (-47 salariés) ou La Poste (-67 salariés) ont en revanche perdu des emplois. Enfin, d’autres activités de services se démarquent, notamment dans les activités d’assurance et de retraite (+116 salariés en un an) – contrairement aux agences bancaires qui ont détruit 76 emplois en 2018 –, et dans les logiciels et services informatiques (+88 salariés) – contrairement aux activités de télécom. filaires (Orange) qui ont perdu une cinquantaine d’emplois. C’est également le cas du commerce (en particulier d’automobiles avec +53 salariés) et de la restauration rapide qui se distinguent avec près d’une centaine de nouveaux salariés. Principales évolutions sectorielles de l’emploi Principaux secteurs créateurs salarié et destructeurs pour d'emplois Angers salariés en Loire Métropole en 2018 Autre accueil ou accompagnement sans hébergement d'enfants et d'adolescents 231 Accueil de jeunes enfants 138 Construction de véhicules automobiles 129 Autres activités auxiliaires d'assurance et de retraite 116 Fabrication d'appareils d'éclairage électrique 106 Restauration de type rapide 100 Transports routiers de fret de proximité 88 Conseil en systèmes et logiciels informatiques 88 Intermédiaires spécialisés du commerce 84 Activités des sièges sociaux Top 10 72 Activités de conditionnement Flop 10 -47 Télécommunications filaires -49 Arts du spectacle vivant -57 Activités des agents et courtiers d'assurances -61 Activités de poste (La Poste) -67 Autres intermédiations monétaires -76 Activités de sécurité privée -84 Location de terrains et d'autres biens immobiliers -87 Hébergement social pour enfants en difficultés -118 Activités des agences de travail temporaire -281 -400 -300 -200 -100 0 100 200 300 © Aura – Source : Acoss-Urssaf L’an passé l’intérim avait rencontré une très forte accélération, en étant de loin le premier secteur créateur d’emplois (+863 salariés), mais cette année il s’agit du secteur qui a le plus reculé (-281 emplois salariés). Certains contrats d’intérim ont pu néanmoins se transformer en contrats durables dans d’autres secteurs. L’industrie et le commerce n’ont pas créé autant d’emplois depuis plus de 10 ans D’un point de vue plus global, c’est assez rare pour être souligné, le commerce et l’industrie – à peu près à parts égales – ont créé d’avantage d’emplois salariés en 2018 que les services : 442 salariés supplémentaires dans l’industrie en 2018 (contre +128 en 2017), 420 salariés dans le commerce (contre +133 en 2017), et 686 salariés dans les services (contre 1 893 en 2017). Les bonnes performances de l’industrie et du commerce sont finalement aussi inédites que le ralentissement dans les services. Depuis 2008, les activités d’enseignement, santé et action sociale (+23%), celles des services d’information et communication (y compris numérique, +21%), ainsi que le secteur de l’hébergement et restauration (+15%) sont ceux qui ont connu la plus forte dynamique de créations d’emplois en 10 ans. 27 Panorama Économie & Emploi - février 2020 - © AURA
Vous pouvez aussi lire