JOHANN RIVAT HELL OR HIGH WATER - La Galerie Sabine Bayasli présente
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La Galerie Sabine Bayasli présente JOHANN RIVAT HELL OR HIGH WATER Exposition du 24 janvier au 22 février 2020 Galerie Sabine Bayasli 99 rue du Temple 75003 Paris www.galeriesabinebayasli.com 09 80 84 16 04
Hell or high water En octobre 2019, je rendis visite à Johann Rivat dans son atelier à Grenoble. Au cours des nombreuses heures passées ensemble, il fut beaucoup question de sa peinture, de ses dessins et de littérature. Dans l’ancien garage qui lui sert aujourd’hui d’atelier (murs blancs, toit s’ouvrant sur la lumière du jour), l’artiste évoqua pèle mêle Ed Ruscha, Joseph Conrad, son goût pour les sujets mythologiques et l’écrivain français Pierre Michon. De ce dernier, le texte Les onze avait sa faveur. Et je n’allais pas tarder à en comprendre la raison. Le lendemain, lorsque je pris le train pour regagner Paris, Johann Rivat me fit don d’une boîte blanche au format rectangulaire. Celle-ci contenait, soigneusement plié, un drapeau de grand format reproduisant une fresque murale qu’il avait réalisée à Shanghai en 2005, intitulée « Nous sommes l’étendard ». Une fois rentré, je déroulais cette longue pièce de tissu pour y découvrir une tribune de onze personnages, onze icones populaires, convoqués de face ou légèrement de profil – dans une improbable réunion – comme un étrange rébus anthropomorphe aux allures de Panthéon intime. Au premier plan, deux légendes de la scène rock entouraient Albert Camus et l’écrivain chinois Lu Xun, la tête de Robespierre – pied de nez du destin - émergeant légèrement en retrait. Au second plan, se tenaient de gauche à droite le plus fameux des patriotes italiens, un écrivain russe sulfureux, un artiste allemand qui avait su faire de sa vie un mythe, un chef indien et le philosophe de la « volonté de puissance » en habit d’officier durant la guerre de 1870. Un onzième personnage, figurine de cartoon traversait le décor – comics et désuète. Il m’apparut tout à coup que le nombre des figures représentés sur l’étendard correspondait au titre éponyme du roman de Michon. Par ailleurs, Les onze était le récit fictif d’un tableau éponyme conservé au Louvre représentant les onze membres du tribunal révolutionnaire en 1794. Je compris soudain l’intérêt de l’artiste pour le récit de Pierre Michon. La coïncidence était trop belle pour être le seul fruit du hasard. Les onze de Rivat rejoignaient Les onze de Michon. Des affinités électives se nouaient, des correspondances se manifestaient, des univers symboliques se répondaient – inconsciemment ou non le conseil des grands hommes convoqué par Rivat répondait ou faisait écho au tribunal de la terreur évoquée par Michon. Dans cette cohorte de destins glorieux ou brisés, de tragédies intimes et d’œuvres visionnaires, les grands thèmes chers à Rivat s’incarnaient. D’un côté, les figures de la
terreur, matérialisées par les ruines, l’aveuglement des foules, la violence, l’incendie – en un mot : la chute. De l’autre, en contrepoint, la révolte saine et nécessaire, la puissance de la nature et la force du règne animal, les figures tutélaires – Athéna, Prométhée, Artémis et Perséphone – personnifications ici de la résistance. Scènes urbaines de guérilla aux couleurs vives, chaudes et tempétueuses, paysages crépusculaires où menace au lointain l’incendie, panoramas d’architectures modernes baignés d’une lumière aveugle – la solitude de l’homme contemporain devenue omniprésente, préfigurant, pourrait-on croire, sa prochaine disparition au profit d’êtres hybrides ou mécaniques – d’animaux égarés parmi les ruines. Car c’est d’un combat dont nous parlent les toiles et les dessins de Johann Rivat. Une lutte immémoriale – et d’une dramatique actualité. La bataille que se livre l’homme et la nature, la vie et la mort, la raison et la folie, le capitalisme et la planète. Cette grande interrogation romantique sur le sens de l’Histoire et le pouvoir de la fiction. Quelques jours plus tard, évoquant Les Géants - sa dernière série de tableaux – Johann Rivat me transmit un court message par email : « Il me semble que je ne crois pas au langage, c’est pour cela que je peins, et que je peins des lettres ici. » La présence appuyée de mots ou de slogans floquant des enseignes commerciales - tels des ultimatums consuméristes ou des oukases situationnistes - s’inscrit dans une longue interrogation sur le thème de la fin de la civilisation et du rapport de l’homme à la nature. L’œuvre de Rivat est imprégnée de cette peur ancestrale, cette sourde inquiétude qui fut certainement à l’origine de l’art pariétal – cet art préhistorique économe et synthétique auquel il semble faire écho dans ses derniers travaux. Mais ne nous y trompons pas pour autant : la peinture de Johann Rivat est bien ancrée dans le présent. Elle interroge le sacré, s’y mesure même, en se nourrissant de l’actualité, de références cinématographiques et d’images photographiques. L’artiste a pour lui d’avoir compris que si les mythes sont éternels, ils n’en ont pas moins besoin d’être régulièrement ré-habités et réinvestis. Je me plairais enfin à comparer le travail de Johann Rivat à l’attitude du capitaine Marlowe dans le roman de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres. Un Marlowe, qui, sa mission remplie, ressurgirait au monde à bord de son navire, témoin de la folie des hommes, mais encore debout à la proue de son navire avec pour seul mot d’ordre : « Hell or Highwater ! » (« Contre vents et marées »). Nicolas Menut
Présences Scènes d’émeutes, cowboys infernaux, divinités antiques revenues sur la Terre, paysages aux architectures irradiées, crucifixion, figures de zombies dans la nuit, voici quelques uns des motifs vus sur les tableaux de Johann Rivat. Sous un ciel rougeoyant ou obscur, les gaz lacrymogènes qui envahissent les rues ont l’éclat d’un coucher de soleil. Cet éclat a cessé d’illuminer le monde quand apparaît Le dernier Homme, cavalier nocturne sorti d’un Westworld réalisé par le Dante de La Divine Comédie. C’est irréel et pourtant ces représentations mythologiques ou issues de l’actualité la plus spectaculaire s’identifient par leur présence à la réalité du monde aujourd’hui, ce monde qui au travers des écrans bascule dans un état d’affects désensibilisés. Ces manifestants, dont les gestes photogéniques dignes de ceux d’un ballet ornaient récemment l’affiche d’une exposition intitulée Soulèvements, ont sur les toiles de Johann Rivat le regard vide des morts vivants. Le lieu-commun de l’imagerie protestataire se mue en une image d’horreur ou de science-fiction, chorégraphie véhémente dont l’argument reste muet. Dans notre univers néo-libéral les « city émeutes » surviennent périodiquement, donnant à leurs protagonistes l’illusion d’incarner un rôle historique qui s’identifie à leur volonté de détruire une société dont la ruse est d’absorber son propre négatif pour le recycler en marchandises. Ainsi la vidéo d’une voiture de police incendiée est regardée 115000 fois sur internet, la réalité se donnant à voir immédiatement comme une fiction qu’il est possible de « liker » ou non. Certains auteurs de la mouvance situationniste avaient entrevu cette évolution en essayant de penser des stratégies dont l’efficacité tarde à subvertir une vie quotidienne aujourd’hui conditionnée par les algorithmes, un des modes récents de domination capitaliste passant par le diagnostic comportemental des populations. Le politique semble s’être dissous en une surface sans prise, à la manière dont les peintures de Johann Rivat sont édifiées en une matière lisse et linéaire, dans l’écho de cette planéité numérique qui structure aujourd’hui l’essentiel de nos représentations. Cependant les peintures constituent des blocs de matérialité, des objets déterminés par des formats qui en font des tableaux et non des images dématérialisées. En ce sens ils sont des outils de dissidence, voire de résistance vis-à-vis de l’ordre chaotique, virtuel et consumériste qui s’identifie au monde contemporain. Les tableaux de Johann Rivat participent de cette dissidence. Ils restituent des fragments de cet éternel présent dans lequel s’est temporairement figée l’histoire du genre humain. Ils les restituent avec l’économie et la rigueur d’une forme figurative à
l’effet visuel imparable et précis. Cette forme est la conséquence du filtre critique au travers duquel le peintre observe les multiples réalités qui coexistent dans le monde aujourd’hui. Johann Rivat maîtrise son médium, une maîtrise qu’il interroge contradictoirement quand parfois il montre les hors-champs de sa peinture matérialisés par les bâches protectrices des murs et sol de son atelier. Ici agit le hasard tachiste que sa méthode est censée proscrire à la surface de la toile. Si je voulais comparer sa manière de peindre à un discours, je dirais que ce discours est concis, sachant utiliser le mot juste et juste ce mot. Il est aussi lyrique, dans le sens où les couleurs, l’harmonie et la surréalité de certains paysages ou décors (Le repenti), l’aspect extravagant de quelques personnages, témoignent d’une étrangeté qui transcende les limites du mot juste. Et tout en éclairant l’opacité du monde, ce discours demeure énigmatique comme l’oracle de la pythie de Delphes. Les mythes de l’antiquité hantent toujours ce cosmos où la déesse Athéna en combinaison et méduses (Athéna), tenant fermement sa lance, fait face à des guerriers qui se confondent avec les gardiens de l’ordre du jour. Les bandes horizontales de la rue structurent la moitié inférieure de la toile qui dans sa partie haute se perd dans le brouillard fluorescent des lacrymogènes, à moins que ce ne soit la brume voilant la frontière d’une autre dimension. Ces scènes se tiennent entre le vraisemblable et l’invraisemblance, le rationnel et l’irrationnel, dans le continuum d’une expérience mentale et temporelle que chacun peut éprouver au travers de la ductilité de son existence. Ainsi la touche sèche et subtile de Johann Rivat immobilise un sujet ou une forme qui dans le même moment se tient à l’intersection de différents espaces. L’univocité de sa présence longe d’autres états plus incertains. Le ciel rouge visible dans le repenti, titre mystique qui pourrait être celui d’un western italien, ce ciel rouge est-il celui d’un incendie ou d’une vision paradisiaque ? Sur cette toile un homme vu de dos avance vers un bois nimbé de brume ou de fumée. Détail singulier, il porte une énorme croix, une croix semblable à celles que l’on voit dans ces nombreuses représentations christiques qui jalonnent l’histoire de l’art en Occident. S’agit-il d’une renaissance ou d’une apocalypse ? Devant une telle peinture je n’ai pas de réponse, et n’ai aucune envie d’interroger l’artiste sur ses intentions. Il a peint ce tableau et ce tableau est maintenant un fragment autonome, une chose rajoutée au monde et qui a sa propre existence, l’important étant que cette chose soit assez efficiente pour que l’on puisse s’interroger sur ce qu’elle est. J’ai évoqué l’ambiance d’un western italien mais ce terme de « repenti » rappelle historiquement ces militants emprisonnés de l’ultra gauche italienne qui reniaient l’engagement qui avait été le leur dans l’action terroriste. Parmi les motifs qui motivaient cette repentance certains tenaient à la prise de conscience que la stratégie terroriste était une impasse par rapport à la guérilla révolutionnaire qu’ils avaient d’abord imaginée. Cela passait par une collaboration avec la police et la justice qui les faisaient apparaître comme traitres aux yeux de leurs anciens camarades. Depuis
Judas le traitre est une des figures les plus ambigües de notre imaginaire, personnage détestable et en même temps contraint par la fatalité. Il porte le poids de sa trahison comme certains portent leur croix. Il n’est pas question d’infléchir ici un point de vue mais de décrire comment un tel tableau est objet de recherche et de pensée pour celle ou celui qui l’expérimente. C’est une plateforme qui agit au carrefour de multiples pistes mémorielles et symboliques. Ces tableaux ont tous des titres. Donner un titre, « Cette couleur ajoutée au tableau mais non sortie du tube » pour reprendre la formule de Marcel Duchamp, n’est pas une opération neutre chez Johann Rivat. Elle participe des conditions de visibilité et d’interprétation de l’œuvre. Cette interaction entre mot et peinture évoque une collision à la fois conceptuelle et poétique. Les couleurs de ces peintures sont souvent flamboyantes, et donnent parfois l’impression d’un « bouquet final ». Elles ont aussi une tonalité artificielle, à la fois saturée et douce, leur harmonieuse beauté semblant être l’éclairage d’un parc d’attraction à l’échelle mondiale, un parc où un dysfonctionnement grave provoque une réaction en chaîne. Ce dérèglement lumineux peut prendre un aspect encore plus inquiétant (La Prophétie) et rappeler la scène finale de Kiss me deadly, ce film de Robert Aldrich où l’obscurité nocturne se voit rompue par la blancheur éblouissante de flashs annonciateurs d’une explosion nucléaire. C’est une lumière de fin du monde ou de fin du jour, d’état crépusculaire à son incandescence. Elle envahit les immenses plages de ciel sous lesquelles se tient une foule suivant un cercueil (L’enterrement de l’éthique). Dans cette foule où l’on peut reconnaître entre autres le Christ, Moïse, Mahomet, Gandhi et Nietzsche, le recueillement accompagne la mort de Dieu identifié ici à l’éthique, les représentations religieuses restant visibles à l’état de formes sans contenu. La tête de squelette du cheval conduisant le cortège rappelle les cavales infernales qui mènent le Char de la mort dans la grande composition de Théophile Schuller conservée au musée Unterlinden. Johann Rivat m’a parlé de ce tableau qui l’a beaucoup impressionné. On y retrouve la folie, le grotesque triomphe du néant et de l’absurde perceptibles dans d’autres de ses œuvres comme ces quatre cavaliers apocalyptiques peints comme des figures de cowboys. Trois d’entre eux sont nommés Cerbère, Charron, Nessos, le quatrième étant défini comme Le dernier Homme. Ils errent dans la nuit et se consument par le feu, surgissant des ténèbres d’une plaine couverte de cendres. Ce feu terrifiant lié au nihilisme et à la destruction se métamorphose en un objet d’espérance par l’entremise de Prométhée représenté sous les traits d’une femme (Prométhée). Immobile au milieu d’une montagne rougeoyante elle porte le bâton dans lequel est caché le feu bienfaisant dérobé à la nature et aux dieux, ceci afin de l’offrir à l’espèce humaine. Dans sa main gauche des flammes témoignent de cette offrande et de sa lutte pour interrompre la mauvaise continuité du destin collectif.
C’est un geste politique de résistance au sein du chaos, le manifeste d’un refus de la fatalité historique. C’est aussi toute l’entreprise picturale de Johann Rivat au travers de ses peintures et la manière dont il travaille avec le passé et le présent pour imaginer un futur. Marc Desgrandchamps Texte publié dans Le dernier Homme, éditions 205, Lyon, 96 pages, ISBN: 978-2-919380-23-7, 201
Biographie Johann Rivat est né en 1981. Après avoir échoué à valider son année propédeutique au sein de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon (ENBAL), il reprend un cursus à l’Ecole Supérieure d’Art de Grenoble (ESAG) en 2003. Lors de la première année du second cycle, la quatrième, il saisit l’opportunité, grâce aux bourses de mobilités de la région Rhône-Alpes et au soutien de Jean- Pierre Simon, alors directeur de l’ESAG, d’effectuer un semestre à l’Université de Shanghaï,au sein du département peinture traditionnelle chinoise. Il restera alors deux ans à Shanghaï, travaillant comme graphiste pour Publicis Event Asia. Il réintégrera l’ESAG en octobre 2007, où il obtiendra son diplôme de fin de second cycle (DNSEP) en juin 2008. Le diplôme en poche, il repart en Chine, pour occuper le poste de directeur artistique junior toujours chez Publicis Event Asia. Ce sera l’occasion pour lui de poursuivre sa pratique de la peinture et l’opportunité de participer à différentes expositions collectives et personnelles avec des galeries chinoise, australienne et française. De retour en France en 2010, il s’établit à Grenoble où il expose au centre d’art le VOG en 2011. Cette même année voit la parution du premier ouvrage monographique Picturodorme édité par les éditions 205 et avec le soutien de la DRAC Rhône-Alpes. En 2012 il démarre une collaboration avec la galerie Metropolis à Paris, qui présentera son travail sur différents salons et foires. En 2015 il participe à la biennale de Lyon La vie Moderne, dans le cadre de Rendez-vous à l’Institut d’Art Contemporain de Villeurbanne (IAC). En 2017 in effectue une résidence à Stuttgart (Allemagne), qui lui fera rencontrer la galerie Brigitte March, avec qui il collabore depuis mars 2018, et qui verra la publication du second ouvrage monographique édité par les éditions 205, Le dernier Homme. Depuis septembre 2018, il est représenté en France par la Galerie Sabine Bayasli à Paris, et travaille régulièrement en collaboration avec l’atelier Michael Woolworth Publications à des éditions de multiples.
LES GÉANTS : RESILIENT LES GÉANTS : CARE Huile sur toile, 2019, 100 x 70 cm Huile sur toile, 2019, 100 x 70 cm LES GÉANTS : WILL YOU BITE THE LES GÉANTS : RESIST OR SERVE HAND THAT FEED ? Huile sur toile, 2019, 100 x 70 cm Huile sur toile, 2019, 100 x 70 cm
ATHÉNA Huile et peinture de carrosserie sur toile, 2019, 190 X 120 cm
ARTÉMIS PROMÉTHÉE Huile et peinture de carrosserie Huile et peinture de carrosserie sur toile, 2019, 190 X 120 cm sur toile, 2019, 190 X 120 cm MONUMENT#1 Peinture à carrosserie et huile sur toile, 2012, 146 x 114 cm
SAVE Huile et peinture de carrosserie sur toile, 2019, 190 x 250 cm LA GRANDE CHASSE Huile et peinture de carrosserie sur toile, 2019, 190 x 250 cm
VERÜCKTE TIERE : DAS KANINCHEN VERÜCKTE TIERE : DIE LÖWIN Huile sur toile, 2019, 200 x 140 cm Huile sur toile, 2019, 200 x 140 cm VERÜCKTE TIERE : DAS PALLAS KATZ VERÜCKTE TIERE : DAS KOJOTE Huile sur toile, 2019, 200 x 140 cm Huile sur toile, 2019, 200 x 140 cm
DEATH OR GLORY Huile sur toile, 2015, 190 x 250 cm LA PROPHÉTIE Huile sur toile, 2015, 190 x 250 cm
LA DERNIERE NUIT MONUMENT#2 (EN RESERVE) Huile sur toile, 2019, 90 x 90 cm Huile et peinture à carrosserie sur toile, 2012, 195 x 130 cm MONUMENT#3 (EN RESERVE) SHIP Peinture à carrosserie et alkyde sur toile, Alkyde et huile sur toile, 2011, 65 x 81 cm 2012, 114 x 146 cm
HELL OR HIGH WATER Huile sur toile, 2019, 90 x 90 cm LE DELUGE Huile sur toile, 2019, 90 x 90 cm
LES BACCHANALES - LA FARANDOLE LES BACCHANALES - LA CONTRE NA- Huile sur toile, 2019, 100 x 70 cm TURE Huile sur toile, 2019, 100 x 70 cm LES BACCHANALES - LA CAMPEUSE Huile sur toile, 2019, 100 x 70 cm
Dessins sur papier, série verrückte Tiere DAS DICHTUNG DAS KALB DAS KANINCHEN 2017, 30 x 30 cm 2017, 30 x 30 cm 2017, 30 x 30 cm DAS NASHORN DAS ORANG UTAN DAS PALLAS KATZ 2017, 30 x 30 cm 2017, 30 x 30 cm 2017, 30 x 30 cm DAS SCHWEIN DAS PANDA DAS SCHILDKRÖTEN 2017, 30 x 30 cm 2017, 30 x 30 cm 2017, 30 x 30 cm Tous les dessins de cette page : Graphite sur papier Canson Montgolfier
DAS TAPIR DAS ZEBRA DER BRONZEPUTE 2017, 30 x 30 cm 2017, 30 x 30 cm 2017, 30 x 30 cm DIE EULE DIE LÖWIN DIE ZIEGE 2017, 30 x 30 cm 2017, 30 x 30 cm 2017, 30 x 30 cm DAS DICHTUNG 2017, 30 x 30 cm Tous les dessins de cette page : Graphite sur papier Canson Montgolfier
Peintures sur papier LE CRUCIFIEMENT DE MOHAMED V1 Aquarelle sur papier, 2016, 30 x 21 cm L’ENTERREMENT DE L’ETHIQUE Gouache sur papier, 2016, 21 x 30 cm
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